Un titre intrigant et un graphisme "accrocheur" sur les 2 premiers tomes, il ne me fallait rien de plus pour me décider à commencer cette série. Et grand bien m'en a pris car Morvan signe ici une série plus que prometteuse qui a, de plus, un petit côté "novateur".
L'histoire est prenante et sans réel temps mort. Ajoutez à cela un cadrage dynamique et vous ne décrochez plus de l'album (j'exagère mais si peu). Il est difficile de critiquer l'histoire sans dévoiler partiellement l'intrigue. Tout ce que je peux dire c'est qu'il faut attendre le deuxième tome pour mieux imaginer de quoi il en retourne.
Le trait de Parel est soigné, quoique parfois un peu gras (rien de gênant toutefois). Pour le tome 3, Parel opte pour un style radicalement différent et plus brouillon. C'est dommage car ça gâche l'uniformité graphique de la série ! :(
Kuslak le lapin, c’est un peu le fameux « pas de bras, pas de chocolat » décliné de façon animalière et à toutes les sauces. C’est forcément répétitif, mais c’est dans cette répétition que l’auteur montre toute l’étendue de son humour cynique et corrosif. Comme Kenie mourrant dans chaque épisode de South Park, Kuslak meurt à toutes les pages.
L'un des intérêts de chaque nouvel épisode de South Park est justement de savoir, non pas si Kenie va mourir ou non, mais comment il va mourir. C’est un peu ce qui se passe à la lecture des mésaventures de Kuslak, sauf qu’ici, c’est à chaque page que ça se passe. Pages que j’ai tourné très vite, avide de savoir jusqu’où allait l’imagination morbide de l’auteur. Tous les gags ne sont pas aussi bons les uns que les autres, mais les meilleurs compensent largement les moins bons.
Le dessin est sympa, il fonctionne très bien. J'aime bien l'influence "Musti" qui ajoute encore une couche de fausse innocence à l'horreur de la chose. A découvrir!
Feuilleté dans un coin de la librairie, cet album ne m'attirait pas vraiment, il faut bien l'avouer. Mais encouragé par les avis enthousiastes des lecteurs, je l'ai finalement rajouté à ma petite liste et emporté chez moi. Et il faut bien reconnaître que j'ai bien fait…
Le dessin de Risso est bien ce qui m'avait fait hésiter… Enfin non, pas le dessin car le trait est vraiment très bien foutu, j'aime vraiment le travail de Risso. Mais les couleurs par contre… quelle catastrophe! Alors oui ça passe dans le fil de l'histoire, on est absorbés par les personnages et par le scénario mais pardon, ces couleurs m'ont littéralement fichu la nausée. Trop de nuances de beige et de marron à mon goût, trop de couleurs proches, pas assez d'éclats ni de teintes vives… C'est pour moi le plus gros point faible de cet album, très bon à tous les autres points de vue.
Car l'idée de départ qui nous parle de vengeance, de totale impunité, de meurtres, de balles… est une idée drôlement séduisante pour un scénario de BD. Et Brian Azzarello nous propose ici une histoire efficace dans laquelle on plonge très vite, avec un étonnement que semblent partager certains des protagonistes. Car le personnage de Graves n'est pas commun, et son rôle est tout à la fois celui de la main armée et du rédempteur : avec une arme et une sacoche contenant des preuves, il donne à ceux qu'on a roulé la possibilité de se venger, ou d'oublier…
100 bullets s'appuie vraiment sur une idée qui véhicule une question de fond très forte et qui donne toute sa dimension à ce comics.
Les personnages sont peut-être parfois un peu trop jusqu'au-boutistes, mais ils restent dans la droite ligne des situations extrêmes auxquelles ils sont confrontés. C'est surprenant, bien fichu, inattendu et c'est fait avec intelligence.
Bref, c'est à lire.
Petite déception. Non pas que Ghost World soit foncièrement un mauvais album, mais après les éloges que j'avais pu entendre à son endroit, je n'ai pas retrouvé toutes les attentes que j'avais placées en sa lecture.
Le dessin d'abord : plutôt réussi même si ces teintes bleues qui bouffent parfois les phylactères donnent parfois une impression de "pas net" et en tous cas finissent par procurer un sentiment d'overdose de bleu. Ceci dit, il faut reconnaître que cette sur-utilisation de bleu permet de créer une ambiance vraiment particulière qui, paradoxe, participe au charme de Ghost World.
L'histoire d'Enid et Rebecca est ultra classique mais la façon dont Clowes relate leur quotidien est particulièrement brillante et originale. Les mots et les attitudes qu'utilisent les deux adolescentes sont en complet décalage avec ce qu'on pourrait attendre d'elles et c'est ce qui donne son piment au scénario. De plus, même si on a parfois l'impression de voir devant nous des caricatures comportementales d'adolescentes en pleine crise, Clowes parvient à nous intéresser jusqu'au bout. Entre tendresse et ironie, le lecteur voit son rapport aux deux héroïnes changer tout au long de la lecture. C'est assez étrange, de même que ces enchaînements qui manquent de liant entre les scènes. Là encore, c'est un découpage et une façon de faire qui donnent son charme à l'album mais bon, je ne suis pas fan du genre.
Difficile donc de donner un avis tranché sur Ghost World. Le sujet ultra classique est traité de façon personnelle et originale. Les personnages suivent cette ligne paradoxale de déjà-vu et d'interprétation réussie. Toutefois l'histoire ne me passionne pas suffisamment pour en conseiller coûte que coûte la lecture.
C'est vrai que c'est mignon et naïf... Mais bon, même pour l'âge requis (5-6 ans, pas plus), je ne pense pas que ce soit un chef d'oeuvre. Il y a tellement de choses bien qui se font pour les enfants, même jeunes, que les histoires de Petzi ne me semblent vraiment pas indispensables.
Le tout est bien sûr parfaitement adapté à de jeunes enfants (couleurs vives, dessin rondouillard, aventure qui "coule" toute seule, bons sentiments à la pelle), mais je veux croire que même avant de savoir lire, les gamins sont capables d'accéder à des choses moins simples, moins prévisibles.
Comment ne pas se marrer en lisant ça ? Voici un réjouissant concentré de dérision tous azimuts : en prennent pour leur grade l'armée, les sectes, les néo-nazis, les savants fous, autant que les reality shows et les Teletubbies... Tout au plus reprochera-t'on à Boussourir de ne pas creuser davantage la satire, et de ne pas la rendre grinçante...
De plus, Danka, malgré des traits aussi inexpressifs que possible (au début) est séduisante : pratiquant l'humour à froid, elle est déterminée...
Un dessin rappelant Trondheim (rappelons que Boussousrir est québécois), un humour cynique décliné en quatre langues (français, anglais, allemand et russe) font de cet opus de 148 pages un petit bijou québécois. Malgré une intrigue qui ne semble avoir ni queue ni tête (caractéristique avec laquelle Boussourir joue très bien), on ne peut s'empêcher de tourner les pages pour lire la suite avec ardeur.
Bien, très bien même comme BD.
Le scénario est très bien ficelé et donne vraiment envie de savoir la suite. De plus, on est loin des stéréotypes habituels des héros : ici, l'héroïne n'a pas de jambes et les autres ont tous un défaut physique (ou autre pour certains)/
Au niveau des dessins et couleurs, c'est bien, mais je pense qu'ils pourraient être meilleurs (mais je pinaille là).
Vivement la suite.
Mon avis : vous voyez la critique d'Arzak. C'est pas dur, c'est celle qui précède. Et bien c'est la même sauf que vous remplacez le "malheureusement c'est pas Sfar au scénario" par "heureusement c'est Dubois au scénario" et c'est la même.
Quoi cela change tout! Mais non... Effectivement le dessin de Sfar n'a jamais été aussi bon, mais ce qui change dans cet album magique c'est que pour une fois Sfar dessine un album qui est abouti. Et cela on le doit au scénario impeccable de monsieur Dubois. Un bijou d'humour. Enfin un album qui nous emmène loin.
"Waattttsssssssssoooooonnnnnn !!!!!!
- Qu'y a t'il Holmes?
- Il y a, cher ami, que je suis outré. Avez vous lu ce livre? Ou plutôt, comme vous le constaterez, cet illustré. C'est immonde. Lisez, mais lisez donc. Ne restez pas debout avec votre air ahuri. Il y va de mon honneur. Dépêchez-vous un peu. I'm schocked, je vous dis"
20 minutes plus tard.
- C'est horrible, Holmes. Comment ont-ils osé? Boutons-les devant la cour suprême! Ce crime ne doit pas rester impuni. Mais comment ces français ont ils pu avoir l'autorisation d'écrire sur vous? N'aviez-vous pas fait protéger votre nom? N'avais je pas l'exclusivité de vos aventures?
- Je suis confus, Watson. Vous n'êtes pas sans savoir que j'ai beaucoup d'amis de par le monde. Il y a même ce comité Sherlock Holmes qui veillent sur mes intérêts. Une amie m'a recommandé ce Barral. Un admirateur, soi disant. Un fan, comme on dit de nos jours. Vous savez bien que je ne sais résister aux suppliques du cotillon, surtout si ce dernier à tendance à vite tomber. Cette femme étant accorte, je n'ai pu m'empêcher de gémir "oui", dans un soupir. Quelle diablesse! Ma mère avait raison. Elle m'a toujours dit qu'elle était la seule femme de confiance.
- Et alors?
- Je donnai mon accord à ce vil mangeur de grenouilles, encore sous les charmes de cette mijaurée.
- Mais comment avez-vous pu faire cette traîtrise à la mère patrie?! Regardez un peu comment je suis décrit. Docteur ignare, lent d'esprit et alcoolique qui plus est. Moi qui suis a doctor.
- Il est vrai que vous ne dédaignez pas boire un bon whisky et que je dois toujours tout vous expliquer. Mais cela n'est rien. C'est moi l'important, le génie, le plus grand détective au monde. Quelle image cette bd donne-t'elle de moi? Un cocaïnomane! Un fumeur d'opium! Un pédant prétentieux! Un suffisant qui doit souvent la résolution de ces enquêtes au hasard! Watson je me sens défaillir de rage. Amenez-moi ma pipe.
- Holmes, ne me dites pas que vous allez encore vous droguez?
- Mais il faut que j'oublie Watson. Le ridicule ne tue pas, mais qu'est ce qu'il indispose.
- Et si c'était un coup de Moriarty?
- Watson. Espèce d'imbécile. Je vous ai dit mille fois de ne pas prononcer ce nom devant moi. Enquêtons plutôt. Qui sont les auteurs de ce pamphlet satirique à mon égard?
2 jours plus tard :
- Alors Holmes, cette enquête? Qui sont donc ces François?
- L'auteur se nomme pierre Veys. C'est un spécialiste de la bd humoristique. Il rencontre progressivement un succès dans son domaine. Ses écrits sont soi disant hilarants. Les gens rient de moi partout en France. A cause de ce gratte-papier. Il n'aime pas beaucoup l'Angleterre. Il se moque aussi de notre cher pays dans la série Les Avatars
- Et le dessinateur? J'admets qu'il brosse un portrait très correct de vous et de Lestrade. Mais moi par contre. Je ne suis pas si bedonnant.
- Oh que si! Votre portrait est dû à un dessinateur, Nicolas Barral. Il avait aupravant illustré une série en trois volumes : Les Ailes de Plomb. On lui prédit un brillant avenir.
- Ne pouvons-nous donc pas les stopper. Ils en sont au quatrième volet de vos aventures. Je ne sais plus où me mettre. Ils ont déjà raconté cette enquète sur les disparition au bord de la Tamise, comment vous avez sauvé la reine d'un attentat en Ecosse, ou encore ce périple en Inde pour aider l'héritier du Lipton Tea? Je n'aurais bientôt plus rien à dire.
- Il en est ainsi Watson. Après avoir ravi le monde par la brillance de mes déductions, il nous nous faudra accepter d'être les raisons des fous rires en France. En espérant que cela ne sorte pas des frontières de ce petit pays?
- Qui sait Holmes? Qui sait? L'humour fait tellement du bien par les temps qui courent, qu'il se pourrait bien que cette bd ait un succès grandissant.
- Dieu nous en préserve Watson. God save the queen
Je viens de lire le tome 1 et 2, et waouh, quelle belle série !
J'ai eu un peu de mal à m'habituer au dessin du tome 1, je trouve qu'il manque de précision parfois, surtout pour les personnages que l'on a parfois du mal à identifier lorsqu'il sont vus de loin. Mais néanmoins, je m'y suis bien habitué et je dois dire que j'aime. Le dessin a été peaufiné dans le tome 2, et la colorisation est géniale, bref j'aime beaucoup le graphisme du 2 et le trouve bien meilleur.
Quant au scénario de cette série, c'est top ! Une histoire qui se développe petit à petit et qui me tient en haleine : j'adore ça ! Le scénario est bien construit, on plonge vraiment dans l'histoire !
Un must : à lire d'urgence !
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Un titre intrigant et un graphisme "accrocheur" sur les 2 premiers tomes, il ne me fallait rien de plus pour me décider à commencer cette série. Et grand bien m'en a pris car Morvan signe ici une série plus que prometteuse qui a, de plus, un petit côté "novateur". L'histoire est prenante et sans réel temps mort. Ajoutez à cela un cadrage dynamique et vous ne décrochez plus de l'album (j'exagère mais si peu). Il est difficile de critiquer l'histoire sans dévoiler partiellement l'intrigue. Tout ce que je peux dire c'est qu'il faut attendre le deuxième tome pour mieux imaginer de quoi il en retourne. Le trait de Parel est soigné, quoique parfois un peu gras (rien de gênant toutefois). Pour le tome 3, Parel opte pour un style radicalement différent et plus brouillon. C'est dommage car ça gâche l'uniformité graphique de la série ! :(
Kuslak
Kuslak le lapin, c’est un peu le fameux « pas de bras, pas de chocolat » décliné de façon animalière et à toutes les sauces. C’est forcément répétitif, mais c’est dans cette répétition que l’auteur montre toute l’étendue de son humour cynique et corrosif. Comme Kenie mourrant dans chaque épisode de South Park, Kuslak meurt à toutes les pages. L'un des intérêts de chaque nouvel épisode de South Park est justement de savoir, non pas si Kenie va mourir ou non, mais comment il va mourir. C’est un peu ce qui se passe à la lecture des mésaventures de Kuslak, sauf qu’ici, c’est à chaque page que ça se passe. Pages que j’ai tourné très vite, avide de savoir jusqu’où allait l’imagination morbide de l’auteur. Tous les gags ne sont pas aussi bons les uns que les autres, mais les meilleurs compensent largement les moins bons. Le dessin est sympa, il fonctionne très bien. J'aime bien l'influence "Musti" qui ajoute encore une couche de fausse innocence à l'horreur de la chose. A découvrir!
100 bullets
Feuilleté dans un coin de la librairie, cet album ne m'attirait pas vraiment, il faut bien l'avouer. Mais encouragé par les avis enthousiastes des lecteurs, je l'ai finalement rajouté à ma petite liste et emporté chez moi. Et il faut bien reconnaître que j'ai bien fait… Le dessin de Risso est bien ce qui m'avait fait hésiter… Enfin non, pas le dessin car le trait est vraiment très bien foutu, j'aime vraiment le travail de Risso. Mais les couleurs par contre… quelle catastrophe! Alors oui ça passe dans le fil de l'histoire, on est absorbés par les personnages et par le scénario mais pardon, ces couleurs m'ont littéralement fichu la nausée. Trop de nuances de beige et de marron à mon goût, trop de couleurs proches, pas assez d'éclats ni de teintes vives… C'est pour moi le plus gros point faible de cet album, très bon à tous les autres points de vue. Car l'idée de départ qui nous parle de vengeance, de totale impunité, de meurtres, de balles… est une idée drôlement séduisante pour un scénario de BD. Et Brian Azzarello nous propose ici une histoire efficace dans laquelle on plonge très vite, avec un étonnement que semblent partager certains des protagonistes. Car le personnage de Graves n'est pas commun, et son rôle est tout à la fois celui de la main armée et du rédempteur : avec une arme et une sacoche contenant des preuves, il donne à ceux qu'on a roulé la possibilité de se venger, ou d'oublier… 100 bullets s'appuie vraiment sur une idée qui véhicule une question de fond très forte et qui donne toute sa dimension à ce comics. Les personnages sont peut-être parfois un peu trop jusqu'au-boutistes, mais ils restent dans la droite ligne des situations extrêmes auxquelles ils sont confrontés. C'est surprenant, bien fichu, inattendu et c'est fait avec intelligence. Bref, c'est à lire.
Ghost World
Petite déception. Non pas que Ghost World soit foncièrement un mauvais album, mais après les éloges que j'avais pu entendre à son endroit, je n'ai pas retrouvé toutes les attentes que j'avais placées en sa lecture. Le dessin d'abord : plutôt réussi même si ces teintes bleues qui bouffent parfois les phylactères donnent parfois une impression de "pas net" et en tous cas finissent par procurer un sentiment d'overdose de bleu. Ceci dit, il faut reconnaître que cette sur-utilisation de bleu permet de créer une ambiance vraiment particulière qui, paradoxe, participe au charme de Ghost World. L'histoire d'Enid et Rebecca est ultra classique mais la façon dont Clowes relate leur quotidien est particulièrement brillante et originale. Les mots et les attitudes qu'utilisent les deux adolescentes sont en complet décalage avec ce qu'on pourrait attendre d'elles et c'est ce qui donne son piment au scénario. De plus, même si on a parfois l'impression de voir devant nous des caricatures comportementales d'adolescentes en pleine crise, Clowes parvient à nous intéresser jusqu'au bout. Entre tendresse et ironie, le lecteur voit son rapport aux deux héroïnes changer tout au long de la lecture. C'est assez étrange, de même que ces enchaînements qui manquent de liant entre les scènes. Là encore, c'est un découpage et une façon de faire qui donnent son charme à l'album mais bon, je ne suis pas fan du genre. Difficile donc de donner un avis tranché sur Ghost World. Le sujet ultra classique est traité de façon personnelle et originale. Les personnages suivent cette ligne paradoxale de déjà-vu et d'interprétation réussie. Toutefois l'histoire ne me passionne pas suffisamment pour en conseiller coûte que coûte la lecture.
Petzi
C'est vrai que c'est mignon et naïf... Mais bon, même pour l'âge requis (5-6 ans, pas plus), je ne pense pas que ce soit un chef d'oeuvre. Il y a tellement de choses bien qui se font pour les enfants, même jeunes, que les histoires de Petzi ne me semblent vraiment pas indispensables. Le tout est bien sûr parfaitement adapté à de jeunes enfants (couleurs vives, dessin rondouillard, aventure qui "coule" toute seule, bons sentiments à la pelle), mais je veux croire que même avant de savoir lire, les gamins sont capables d'accéder à des choses moins simples, moins prévisibles.
Smokmiit !
Comment ne pas se marrer en lisant ça ? Voici un réjouissant concentré de dérision tous azimuts : en prennent pour leur grade l'armée, les sectes, les néo-nazis, les savants fous, autant que les reality shows et les Teletubbies... Tout au plus reprochera-t'on à Boussourir de ne pas creuser davantage la satire, et de ne pas la rendre grinçante... De plus, Danka, malgré des traits aussi inexpressifs que possible (au début) est séduisante : pratiquant l'humour à froid, elle est déterminée... Un dessin rappelant Trondheim (rappelons que Boussousrir est québécois), un humour cynique décliné en quatre langues (français, anglais, allemand et russe) font de cet opus de 148 pages un petit bijou québécois. Malgré une intrigue qui ne semble avoir ni queue ni tête (caractéristique avec laquelle Boussourir joue très bien), on ne peut s'empêcher de tourner les pages pour lire la suite avec ardeur.
Angus Powderhill
Bien, très bien même comme BD. Le scénario est très bien ficelé et donne vraiment envie de savoir la suite. De plus, on est loin des stéréotypes habituels des héros : ici, l'héroïne n'a pas de jambes et les autres ont tous un défaut physique (ou autre pour certains)/ Au niveau des dessins et couleurs, c'est bien, mais je pense qu'ils pourraient être meilleurs (mais je pinaille là). Vivement la suite.
Petrus Barbygère
Mon avis : vous voyez la critique d'Arzak. C'est pas dur, c'est celle qui précède. Et bien c'est la même sauf que vous remplacez le "malheureusement c'est pas Sfar au scénario" par "heureusement c'est Dubois au scénario" et c'est la même. Quoi cela change tout! Mais non... Effectivement le dessin de Sfar n'a jamais été aussi bon, mais ce qui change dans cet album magique c'est que pour une fois Sfar dessine un album qui est abouti. Et cela on le doit au scénario impeccable de monsieur Dubois. Un bijou d'humour. Enfin un album qui nous emmène loin.
Baker Street
"Waattttsssssssssoooooonnnnnn !!!!!! - Qu'y a t'il Holmes? - Il y a, cher ami, que je suis outré. Avez vous lu ce livre? Ou plutôt, comme vous le constaterez, cet illustré. C'est immonde. Lisez, mais lisez donc. Ne restez pas debout avec votre air ahuri. Il y va de mon honneur. Dépêchez-vous un peu. I'm schocked, je vous dis" 20 minutes plus tard. - C'est horrible, Holmes. Comment ont-ils osé? Boutons-les devant la cour suprême! Ce crime ne doit pas rester impuni. Mais comment ces français ont ils pu avoir l'autorisation d'écrire sur vous? N'aviez-vous pas fait protéger votre nom? N'avais je pas l'exclusivité de vos aventures? - Je suis confus, Watson. Vous n'êtes pas sans savoir que j'ai beaucoup d'amis de par le monde. Il y a même ce comité Sherlock Holmes qui veillent sur mes intérêts. Une amie m'a recommandé ce Barral. Un admirateur, soi disant. Un fan, comme on dit de nos jours. Vous savez bien que je ne sais résister aux suppliques du cotillon, surtout si ce dernier à tendance à vite tomber. Cette femme étant accorte, je n'ai pu m'empêcher de gémir "oui", dans un soupir. Quelle diablesse! Ma mère avait raison. Elle m'a toujours dit qu'elle était la seule femme de confiance. - Et alors? - Je donnai mon accord à ce vil mangeur de grenouilles, encore sous les charmes de cette mijaurée. - Mais comment avez-vous pu faire cette traîtrise à la mère patrie?! Regardez un peu comment je suis décrit. Docteur ignare, lent d'esprit et alcoolique qui plus est. Moi qui suis a doctor. - Il est vrai que vous ne dédaignez pas boire un bon whisky et que je dois toujours tout vous expliquer. Mais cela n'est rien. C'est moi l'important, le génie, le plus grand détective au monde. Quelle image cette bd donne-t'elle de moi? Un cocaïnomane! Un fumeur d'opium! Un pédant prétentieux! Un suffisant qui doit souvent la résolution de ces enquêtes au hasard! Watson je me sens défaillir de rage. Amenez-moi ma pipe. - Holmes, ne me dites pas que vous allez encore vous droguez? - Mais il faut que j'oublie Watson. Le ridicule ne tue pas, mais qu'est ce qu'il indispose. - Et si c'était un coup de Moriarty? - Watson. Espèce d'imbécile. Je vous ai dit mille fois de ne pas prononcer ce nom devant moi. Enquêtons plutôt. Qui sont les auteurs de ce pamphlet satirique à mon égard? 2 jours plus tard : - Alors Holmes, cette enquête? Qui sont donc ces François? - L'auteur se nomme pierre Veys. C'est un spécialiste de la bd humoristique. Il rencontre progressivement un succès dans son domaine. Ses écrits sont soi disant hilarants. Les gens rient de moi partout en France. A cause de ce gratte-papier. Il n'aime pas beaucoup l'Angleterre. Il se moque aussi de notre cher pays dans la série Les Avatars - Et le dessinateur? J'admets qu'il brosse un portrait très correct de vous et de Lestrade. Mais moi par contre. Je ne suis pas si bedonnant. - Oh que si! Votre portrait est dû à un dessinateur, Nicolas Barral. Il avait aupravant illustré une série en trois volumes : Les Ailes de Plomb. On lui prédit un brillant avenir. - Ne pouvons-nous donc pas les stopper. Ils en sont au quatrième volet de vos aventures. Je ne sais plus où me mettre. Ils ont déjà raconté cette enquète sur les disparition au bord de la Tamise, comment vous avez sauvé la reine d'un attentat en Ecosse, ou encore ce périple en Inde pour aider l'héritier du Lipton Tea? Je n'aurais bientôt plus rien à dire. - Il en est ainsi Watson. Après avoir ravi le monde par la brillance de mes déductions, il nous nous faudra accepter d'être les raisons des fous rires en France. En espérant que cela ne sorte pas des frontières de ce petit pays? - Qui sait Holmes? Qui sait? L'humour fait tellement du bien par les temps qui courent, qu'il se pourrait bien que cette bd ait un succès grandissant. - Dieu nous en préserve Watson. God save the queen
L'Histoire de Siloë
Je viens de lire le tome 1 et 2, et waouh, quelle belle série ! J'ai eu un peu de mal à m'habituer au dessin du tome 1, je trouve qu'il manque de précision parfois, surtout pour les personnages que l'on a parfois du mal à identifier lorsqu'il sont vus de loin. Mais néanmoins, je m'y suis bien habitué et je dois dire que j'aime. Le dessin a été peaufiné dans le tome 2, et la colorisation est géniale, bref j'aime beaucoup le graphisme du 2 et le trouve bien meilleur. Quant au scénario de cette série, c'est top ! Une histoire qui se développe petit à petit et qui me tient en haleine : j'adore ça ! Le scénario est bien construit, on plonge vraiment dans l'histoire ! Un must : à lire d'urgence !