Arf ! Cette BD m'a fait à peu près le même effet que Colt Walker : tellement nul que c'en est hilarant !
Ce manga est nul dans le sens où c'est tellement gros, tellement prévisible, tellement pitoyable que c'en est risible, voire éclatant quand c'est pris au second degré. Parmi les choses qui m'ont vraiment fait marrer, on peut noter :
- des notables corrompus qui participent à une partouze nus mais en gardant leur cravate pour montrer que ce sont des notables
- des seins pressés qui font "Mouf ! Krif krif ! Kwip !" (le "kwip", c'est quand on pince le teton)
- des vêtements qui se déchirent totalement quand une fille perd un combat ou alors quand elle s'avoue simplement vaincue
- une armure façon Chevaliers du Zodiaque qui apparait magiquement en faisant "Ssch ! Schkra schkra ! Ooooohr ! Fôô !"
A lire cela, on pourrait se dire que ce manga est une bonne tranche de rigolade. Mais l'ennui, c'est que les auteurs n'ont vraiment pas l'air d'avoir écrit ça dans l'idée de rigoler. C'est une histoire ridicule de gentil vampire qui combat des méchants vampires, de femmes soumises et dociles, de sentiments à deux balles, d'érotisme à base de seins montrés à tout va et de jeune garçon qui fait l'amour à des jeunes filles. A ce niveau là, c'est plus détestable que marrant.
Quand on voit le prix que ça coute en plus, il y a de quoi se dire que c'est encore plus nul d'ailleurs.
Arrêter pour toujours de faire de la bande dessinée, c'est un peu comme arrêter pour toujours de venir sur BDthèque : c'est marrant 1 an, 6 mois, 3 mois ou 2 heures, mais au bout d'un moment, on s'ennuie et alors on s'y remet.
Donc voilà, Trondheim a arrêté la BD pour toujours, et puis il a commencé à s'embêter à la campagne, alors il a fait une BD pour expliquer pourquoi il avait décidé d'arrêter de faire de la BD.
C'est sous-titré "Essai" histoire de faire croire qu'on a affaire à quelque chose de nouveau et pas un Carnet de bord de plus, mais ça ressemble quand même pas mal aux Carnets de bord : Lewis déprime à la campagne, Lewis papote avec ses amis dessinateurs, Lewis fait un voyage, Lewis se pose des questions parce que c'est un artiste tourmenté... On est en terrain connu, on n'apprend pas grand'chose de nouveau : on savait déjà que la crise de la quarantaine commence vers 40 ans et que derrière ses écrits fantaisistes et rigolos, dans la vraie vie Trondheim est un rabat-joie dépressif absolument sinistre, avec des gros sourcils.
La petite différence c'est que cette fois, tout le bouquin tourne autour de son obstination à prouver la véracité de la théorie qui l'a convaincu d'arrêter la BD : les auteurs de bandes dessinées vieillissent mal, il vaut mieux qu'ils prennent leur retraite jeunes, sous peine de se répéter ou pire, de se mettre à produire de la daube.
Bon, à la limite, le livre lui-même tendrait à prouver qu'effectivement, arrivé à un certain âge, un auteur se répète, puisque Désoeuvré ressemble à tout ce que Trondheim a déjà fait dans le genre autobiographique.
En revanche, quand c'est le "personnage Trondheim" qui, par ses propos, essaie de démontrer à son entourage et à ses lecteurs le bien-fondé de sa thèse, ça tourne en rond, ça ne prouve jamais rien, ça se heurte à tous les contre-arguments et contre-exemples possibles et imaginables... On en vient à se demander si Trondheim ne vit pas trop replié sur sa petite personne et son petit univers, pour ne pas s'être rendu compte que les affres du vieillissement concernaient la totalité de la population et pas seulement les auteurs de BD. Eh oui, Lewis, c'est à peu près pareil pour tout le monde : évidemment, il y a des exceptions, mais disons qu'en règle générale, arrivé à un certain âge, les romanciers, les cinéastes, les peintres peuvent peiner à retrouver l'inspiration, le plus grand génie peut sombrer dans le moyen ou le médiocre, et même le simple "homme de la rue" fait moins bien les choses qu'il savait faire avant : il monte moins vite les escaliers, il bande moins dur sans médicament, il survit moins longtemps au cancer, tout ça...
Reconnaissons quand même que ce petit bouquin se lit avec plaisir, qu'on y retrouve ce ton particulier qui fait le charme des élucubrations dépressives de l'auteur de Lapinot, mais ça n'est jamais qu'un petit bouquin de plus dans sa copieuse bibliographie, certainement pas un livre qui fera date dans son oeuvre.
Bref, voilà, un livre à réserver aux fans de l'auteur, qui auront ainsi de quoi patienter en attendant que, titillé par le besoin de dessiner et d'écrire, Trondheim se décide à refaire de la BD à temps plein.
Pas mal. Joli petit album.
J’aime surtout la chouette petite atmosphère qui se dégage de cette BD, et cela grâce au trait du dessinateur, aux couleurs, et à la narration. :)
Il s’agit en fait plutôt (à cette niveau du moins, il faudra voir avec les tomes suivant) d’une suite de péripéties, somme toute assez sympathique. Mais il ne se passe pas grand-chose...
Je reste donc pour le moment sur une impression un peu mitigée. Il faut voir la suite.
Moui… Je ne suis pas convaincue.
Le dessin et les couleurs me plaisent assez. C’est bien fait et les expressions des personnages sont recherchées.
L’histoire, par contre, ne m’a pas emballée. C’est un peu trop obscur pour moi. Obscur parce que ça parle de sorcellerie, mais aussi (surtout?) parce que c’est assez confus et mystérieux. Je n’ai rien contre le mystère, je trouve même ça très bien, mais il faut un minimum d’explications. Ici, trop de choses restent inexpliquées, et semblent parfois complètement improbables et pas crédibles. De plus, il y a confusion par certaines bulles mal placées, et on ne voit pas toujours de suite qui parle.
Le côté enquête du récit m’a bien plus. Par contre, le fait de prendre pour personnages des poètes qui ont réellement existé... j’ai pas trop vu l’intérêt.
Mais le gros défaut de cette série, ce n’est pas tellement sa réalisation technique (qui est même plutôt bien), c’est surtout que le récit ne parvient pas à captiver le lecteur. C’est pas mal, oui. Les auteurs ont bien travaillé. Mais malgré tous leurs efforts, ils ne sont pas arrivés à m’entraîner dans leur récit. Désolée. :?)
Ah, ça c'est une grande BD, comme on aimerait en lire plus souvent.
Attiré tout d'abord par le dessin de couverture que je trouve tout bonnement excellent, je fus agréablement surpris par l'intérieur qui nous conte les intrigues et les conspirations d'un homme sous l'Empire de Napoléon 1er, et qui voulait devenir empereur (ou tout du moins roi) à la place de l'empereur. Bon, vous allez me dire "Ca sent l'Iznogoud à plein nez ton truc" Eh bien, c'est bien plus sombre que ça. Et le must, c'est d'apprendre que cette histoire est inspirée de faits authentiques, comme le précise Juncker dans sa postface très intéressante qui nous montre un auteur à l'analyse finaude et bougrement modeste quant à sa démarche historique, ce qui est tout à son honneur).
Au niveau de la forme, un dessin simple mais très démonstratif, une galerie de personnages extravagants, tour à tour inquiétants, drôles, stupides et/ou sinistres (à l'image de son personnage principal d'ailleurs), un cadrage et une mise en scène qui insufflent à la narration un dynamisme et une fluidité peu communs aux canons traditionnels de la bande dessinée franco-belge (on se rapproche effectivement plus du manga par certains points) : bref, un petit bonheur à lire, qui se dévore littéralement, et dont on sort à la fois heureux et surpris, comme le dit si bien la dernière phrase : "Et cela ne figure dans aucun manuel d'histoire..."
La manière dont Sfar parle de la culture et de l'histoire juives est décidément incroyablement drôle, instructive et pleine de philosophie. Comme pour le chat du rabbin, la lecture de cette série m'a procuré de bons moments et de larges sourires.
C'est vrai que les deux légionnaires sont excellents. La scène du tome 1 où l'un des deux fait le traducteur est tout simplement hilarante. En plus, le décalage anachronique dû au vocabulaire utilisé accentue l'effet comique. C'est dans ces moments, où on peut se rendre compte du talent de Sfar. Il utilise de manière très fine, des ficelles pourtant archi usitées. C'est un grand, un très grand vous dis-je...
Comme pour la série précitée, et même si Sfar n'est pas au pinceau, le graphisme est très sobre et très lisible. Il permet au texte de ne pas être parasitée par des effets d'esbroufe et c'est tant mieux.
Je m'attendais à une oeuvre de tout premier plan et j'ai été dérouté pour ne pas dire déçu par l'univers de Chaland.
Je vais forcément relire les intégrales que j'ai achetées il y a peu, pour tenter de percevoir ce que je n'ai pas compris, parce qu'en lisant à droite et à gauche, les belles critiques que cet univers a générées, je ne comprends pas d'où vient le décalage que je ressens. D'autant plus, que dans le tome 1 de l'intégrale de Freddy Lombart, j'ai noté des ambiguïtés, des préjugés négatifs notamment vis à vis des africains, assez déplaisants. Mais je le répète, je suis vraiment prêt à revoir ma première impression, tant elle me semble exagérée (je devais pas être au mieux lors de ma lecture).
Le graphisme quant à lui est très maîtrisé. J'aime beaucoup comment Chaland récupérait la ligne claire pour servir son propos.
Une bonne BD d’action, avec un scénar béton et des dessins qui bougent. C’est pas prise de tête et c’est vraiment plaisant à suivre. On peut regretter que le héros soit un peu trop un héros (sans peur et sans reproche), mais les personnages secondaires compensent bien, charismatiques et plus complexes qu’ils n’en ont l’air au premier abord. Les intrigues sont très bien gérées, certaines nous tenant en haleine d’un tome à l’autre, d’autres trouvant plus vite leur résolution. Le dessin n’est pas parfait mais il est efficace et adapté.
Vraiment une lecture très agréable :)
Je n'ai pas trop envie de détailler ce qui m'a chiffonné dans cette série. Ou plutôt, je me contenterai de préciser que c'est le type de bd, estampillé pré ado qui ne correspond à rien de ce que j'attends d'une bd. Les histoires de journaleux, casse cou, aux prises avec des espions, des gangsters de tout poil... c'est bon. Quand j'ai envie de ce type d'univers, je me dirige vers le sommet de la montagne ; je relis Les aventures de Tintin.
Finalement la seule curiosité qu'elle a représenté pour moi, ce sont les débuts de Marini qui a ensuite évolué vers la flamboyance qu'on lui connait.
Marrant comme l'avis de Ro reflète tout à fait mon opinion par rapport à Valentina...
Pour moi, c'est une BD qui m'a très rapidement saoûlé... Je n'accroche définitivement pas aux dessins, au style graphique ampoulé et chargé de Crépax. Bon, c'est vrai que ses héroïnes ont un côté lascif qui peut être sympa sur quelques images, mais à chaque apparition, non ! Et qu'est-ce que c'est que cette histoire ? C'est du foutraque puissance 69 millions... Peut-être y-a-til un côté esthétisant très en vogue actuellement dans le milieu bobo, mais décidément, ce n'est pas ma tasse de thé.
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Dark Crimson - Vampire master
Arf ! Cette BD m'a fait à peu près le même effet que Colt Walker : tellement nul que c'en est hilarant ! Ce manga est nul dans le sens où c'est tellement gros, tellement prévisible, tellement pitoyable que c'en est risible, voire éclatant quand c'est pris au second degré. Parmi les choses qui m'ont vraiment fait marrer, on peut noter : - des notables corrompus qui participent à une partouze nus mais en gardant leur cravate pour montrer que ce sont des notables - des seins pressés qui font "Mouf ! Krif krif ! Kwip !" (le "kwip", c'est quand on pince le teton) - des vêtements qui se déchirent totalement quand une fille perd un combat ou alors quand elle s'avoue simplement vaincue - une armure façon Chevaliers du Zodiaque qui apparait magiquement en faisant "Ssch ! Schkra schkra ! Ooooohr ! Fôô !" A lire cela, on pourrait se dire que ce manga est une bonne tranche de rigolade. Mais l'ennui, c'est que les auteurs n'ont vraiment pas l'air d'avoir écrit ça dans l'idée de rigoler. C'est une histoire ridicule de gentil vampire qui combat des méchants vampires, de femmes soumises et dociles, de sentiments à deux balles, d'érotisme à base de seins montrés à tout va et de jeune garçon qui fait l'amour à des jeunes filles. A ce niveau là, c'est plus détestable que marrant. Quand on voit le prix que ça coute en plus, il y a de quoi se dire que c'est encore plus nul d'ailleurs.
Désoeuvré
Arrêter pour toujours de faire de la bande dessinée, c'est un peu comme arrêter pour toujours de venir sur BDthèque : c'est marrant 1 an, 6 mois, 3 mois ou 2 heures, mais au bout d'un moment, on s'ennuie et alors on s'y remet. Donc voilà, Trondheim a arrêté la BD pour toujours, et puis il a commencé à s'embêter à la campagne, alors il a fait une BD pour expliquer pourquoi il avait décidé d'arrêter de faire de la BD. C'est sous-titré "Essai" histoire de faire croire qu'on a affaire à quelque chose de nouveau et pas un Carnet de bord de plus, mais ça ressemble quand même pas mal aux Carnets de bord : Lewis déprime à la campagne, Lewis papote avec ses amis dessinateurs, Lewis fait un voyage, Lewis se pose des questions parce que c'est un artiste tourmenté... On est en terrain connu, on n'apprend pas grand'chose de nouveau : on savait déjà que la crise de la quarantaine commence vers 40 ans et que derrière ses écrits fantaisistes et rigolos, dans la vraie vie Trondheim est un rabat-joie dépressif absolument sinistre, avec des gros sourcils. La petite différence c'est que cette fois, tout le bouquin tourne autour de son obstination à prouver la véracité de la théorie qui l'a convaincu d'arrêter la BD : les auteurs de bandes dessinées vieillissent mal, il vaut mieux qu'ils prennent leur retraite jeunes, sous peine de se répéter ou pire, de se mettre à produire de la daube. Bon, à la limite, le livre lui-même tendrait à prouver qu'effectivement, arrivé à un certain âge, un auteur se répète, puisque Désoeuvré ressemble à tout ce que Trondheim a déjà fait dans le genre autobiographique. En revanche, quand c'est le "personnage Trondheim" qui, par ses propos, essaie de démontrer à son entourage et à ses lecteurs le bien-fondé de sa thèse, ça tourne en rond, ça ne prouve jamais rien, ça se heurte à tous les contre-arguments et contre-exemples possibles et imaginables... On en vient à se demander si Trondheim ne vit pas trop replié sur sa petite personne et son petit univers, pour ne pas s'être rendu compte que les affres du vieillissement concernaient la totalité de la population et pas seulement les auteurs de BD. Eh oui, Lewis, c'est à peu près pareil pour tout le monde : évidemment, il y a des exceptions, mais disons qu'en règle générale, arrivé à un certain âge, les romanciers, les cinéastes, les peintres peuvent peiner à retrouver l'inspiration, le plus grand génie peut sombrer dans le moyen ou le médiocre, et même le simple "homme de la rue" fait moins bien les choses qu'il savait faire avant : il monte moins vite les escaliers, il bande moins dur sans médicament, il survit moins longtemps au cancer, tout ça... Reconnaissons quand même que ce petit bouquin se lit avec plaisir, qu'on y retrouve ce ton particulier qui fait le charme des élucubrations dépressives de l'auteur de Lapinot, mais ça n'est jamais qu'un petit bouquin de plus dans sa copieuse bibliographie, certainement pas un livre qui fera date dans son oeuvre. Bref, voilà, un livre à réserver aux fans de l'auteur, qui auront ainsi de quoi patienter en attendant que, titillé par le besoin de dessiner et d'écrire, Trondheim se décide à refaire de la BD à temps plein.
Salvatore
Pas mal. Joli petit album. J’aime surtout la chouette petite atmosphère qui se dégage de cette BD, et cela grâce au trait du dessinateur, aux couleurs, et à la narration. :) Il s’agit en fait plutôt (à cette niveau du moins, il faudra voir avec les tomes suivant) d’une suite de péripéties, somme toute assez sympathique. Mais il ne se passe pas grand-chose... Je reste donc pour le moment sur une impression un peu mitigée. Il faut voir la suite.
Les Fées noires
Moui… Je ne suis pas convaincue. Le dessin et les couleurs me plaisent assez. C’est bien fait et les expressions des personnages sont recherchées. L’histoire, par contre, ne m’a pas emballée. C’est un peu trop obscur pour moi. Obscur parce que ça parle de sorcellerie, mais aussi (surtout?) parce que c’est assez confus et mystérieux. Je n’ai rien contre le mystère, je trouve même ça très bien, mais il faut un minimum d’explications. Ici, trop de choses restent inexpliquées, et semblent parfois complètement improbables et pas crédibles. De plus, il y a confusion par certaines bulles mal placées, et on ne voit pas toujours de suite qui parle. Le côté enquête du récit m’a bien plus. Par contre, le fait de prendre pour personnages des poètes qui ont réellement existé... j’ai pas trop vu l’intérêt. Mais le gros défaut de cette série, ce n’est pas tellement sa réalisation technique (qui est même plutôt bien), c’est surtout que le récit ne parvient pas à captiver le lecteur. C’est pas mal, oui. Les auteurs ont bien travaillé. Mais malgré tous leurs efforts, ils ne sont pas arrivés à m’entraîner dans leur récit. Désolée. :?)
Malet
Ah, ça c'est une grande BD, comme on aimerait en lire plus souvent. Attiré tout d'abord par le dessin de couverture que je trouve tout bonnement excellent, je fus agréablement surpris par l'intérieur qui nous conte les intrigues et les conspirations d'un homme sous l'Empire de Napoléon 1er, et qui voulait devenir empereur (ou tout du moins roi) à la place de l'empereur. Bon, vous allez me dire "Ca sent l'Iznogoud à plein nez ton truc" Eh bien, c'est bien plus sombre que ça. Et le must, c'est d'apprendre que cette histoire est inspirée de faits authentiques, comme le précise Juncker dans sa postface très intéressante qui nous montre un auteur à l'analyse finaude et bougrement modeste quant à sa démarche historique, ce qui est tout à son honneur). Au niveau de la forme, un dessin simple mais très démonstratif, une galerie de personnages extravagants, tour à tour inquiétants, drôles, stupides et/ou sinistres (à l'image de son personnage principal d'ailleurs), un cadrage et une mise en scène qui insufflent à la narration un dynamisme et une fluidité peu communs aux canons traditionnels de la bande dessinée franco-belge (on se rapproche effectivement plus du manga par certains points) : bref, un petit bonheur à lire, qui se dévore littéralement, et dont on sort à la fois heureux et surpris, comme le dit si bien la dernière phrase : "Et cela ne figure dans aucun manuel d'histoire..."
Les Olives noires
La manière dont Sfar parle de la culture et de l'histoire juives est décidément incroyablement drôle, instructive et pleine de philosophie. Comme pour le chat du rabbin, la lecture de cette série m'a procuré de bons moments et de larges sourires. C'est vrai que les deux légionnaires sont excellents. La scène du tome 1 où l'un des deux fait le traducteur est tout simplement hilarante. En plus, le décalage anachronique dû au vocabulaire utilisé accentue l'effet comique. C'est dans ces moments, où on peut se rendre compte du talent de Sfar. Il utilise de manière très fine, des ficelles pourtant archi usitées. C'est un grand, un très grand vous dis-je... Comme pour la série précitée, et même si Sfar n'est pas au pinceau, le graphisme est très sobre et très lisible. Il permet au texte de ne pas être parasitée par des effets d'esbroufe et c'est tant mieux.
Chaland
Je m'attendais à une oeuvre de tout premier plan et j'ai été dérouté pour ne pas dire déçu par l'univers de Chaland. Je vais forcément relire les intégrales que j'ai achetées il y a peu, pour tenter de percevoir ce que je n'ai pas compris, parce qu'en lisant à droite et à gauche, les belles critiques que cet univers a générées, je ne comprends pas d'où vient le décalage que je ressens. D'autant plus, que dans le tome 1 de l'intégrale de Freddy Lombart, j'ai noté des ambiguïtés, des préjugés négatifs notamment vis à vis des africains, assez déplaisants. Mais je le répète, je suis vraiment prêt à revoir ma première impression, tant elle me semble exagérée (je devais pas être au mieux lors de ma lecture). Le graphisme quant à lui est très maîtrisé. J'aime beaucoup comment Chaland récupérait la ligne claire pour servir son propos.
Travis
Une bonne BD d’action, avec un scénar béton et des dessins qui bougent. C’est pas prise de tête et c’est vraiment plaisant à suivre. On peut regretter que le héros soit un peu trop un héros (sans peur et sans reproche), mais les personnages secondaires compensent bien, charismatiques et plus complexes qu’ils n’en ont l’air au premier abord. Les intrigues sont très bien gérées, certaines nous tenant en haleine d’un tome à l’autre, d’autres trouvant plus vite leur résolution. Le dessin n’est pas parfait mais il est efficace et adapté. Vraiment une lecture très agréable :)
Kokonino World (Olivier Varèse)
Je n'ai pas trop envie de détailler ce qui m'a chiffonné dans cette série. Ou plutôt, je me contenterai de préciser que c'est le type de bd, estampillé pré ado qui ne correspond à rien de ce que j'attends d'une bd. Les histoires de journaleux, casse cou, aux prises avec des espions, des gangsters de tout poil... c'est bon. Quand j'ai envie de ce type d'univers, je me dirige vers le sommet de la montagne ; je relis Les aventures de Tintin. Finalement la seule curiosité qu'elle a représenté pour moi, ce sont les débuts de Marini qui a ensuite évolué vers la flamboyance qu'on lui connait.
Valentina
Marrant comme l'avis de Ro reflète tout à fait mon opinion par rapport à Valentina... Pour moi, c'est une BD qui m'a très rapidement saoûlé... Je n'accroche définitivement pas aux dessins, au style graphique ampoulé et chargé de Crépax. Bon, c'est vrai que ses héroïnes ont un côté lascif qui peut être sympa sur quelques images, mais à chaque apparition, non ! Et qu'est-ce que c'est que cette histoire ? C'est du foutraque puissance 69 millions... Peut-être y-a-til un côté esthétisant très en vogue actuellement dans le milieu bobo, mais décidément, ce n'est pas ma tasse de thé.