Une BD reportage : concept novateur !
Le mélange photos/dessins est parfaitement adapté à ce récit, maîtrisé par les deux auteurs. On est à la fois dans le réel et dans autre chose, que je ne saurais décrire, veuillez m'en excuser. Mais c'est toute la force de cette BD, les auteurs nous projettent dans cet ailleurs bien particulier. Ce reportage/témoignage d'une personne ouverte et humaine dans sa description, dans ses photos, dans sa façon de percevoir les gens et les situations.
L'illustration d'Emmanuel Guibert n'est pas aussi "simpliste" que cela. Quand on regarde bien, c'est la parfaite copie de la photo mais surtout de ce que le narrateur veut faire passer, sincèrement très bien vu. Bravo.
Le deuxième tome entre dans le vif du sujet : l'humanitaire, médecins sans frontière, et surtout la guerre, sans état d'âme, avec son lot de souffrance. Le mélange photo/illustration marche toujours aussi bien. Un album bouleversant, beau, émotionnellement chargé, une vraie réussite à mon sens. Re Bravo
A lire, à acheter, à offrir, à faire lire...
Premier opus de cette série bien particulière.
Un héros désabusé, des Extraterrestres, des prédicateurs, des disparitions, un tour au pays des morts plutôt intéressant !
On ne s'attend pas du tout aux rebondissements de cette histoire originale, par l'auteur de Frass chez P.M.J.
Une illustration qui colle parfaitement au scénario, percutant, avec un choix de couleurs bien vu dans cet univers à la fois techno et intimiste.
Bref, une histoire qui part bien en attendant la suite... (c'est frustrant, à la fin, ces BD à suite !)
J'avais vraiment envie d'aimer cet album, surtout après la lecture des deux délicieux La Basse-Cour du même auteur. Et je dois dire que je suis plutôt déçu. Le dessin est très sympa, carrément craquant même, ce chat a une silhoutte terrible. Son physique longiforme capable d'exprimer tant de choses est une belle idée graphique en soi... Le problème, c'est que des 7 histoires que contient ce tome, seules deux sont vraiment réussies, les autres sont trop anecdotiques. Dans le même genre (muet et minimaliste) cet album ne tient pas la comparaison avec le génial "Chhht!" de Jason, bien plus profond, bien plus abouti...
Je l'avais lu il y 5 ou 6 ans (quand j'étais étudiant et fauché) et je l'ai enfin acheté le week-end dernier.
J'aime beaucoup cette histoire, même si habituellement tous les scénarii de type chemin initiatique vers une révélation mystique me laissent froid, voire me font fuir.
J'ai aimé ce mélange de réalisme sordide et de décalage allégorique, l'absence de manichéisme et le caractère pessimiste de l'ensemble. Ami de l'humour léger et de la bonne humeur, passe ton chemin, mais amateur d'histoire profonde, cette BD est pour toi.
J'ai pris cet album presque par hasard, à la bibliothèque, en me souvenant que mon copaing JBT900 l'avait appréciée. Et comme c'est un homme de goût, je lui fais confiance. J'ai donc abordé cet album dans de bonnes conditions et prédispositions.
Passons rapidement sur le dessin, qui bien qu'étant assez simpliste, montre bien que l'ensemble a été réalisé un peu au petit bonheur, sans véritable plan de travail. Et je dois dire que cela convient parfaitement à ce type de récit, émanation et témoignage d'un homme qui passe 3 mois très seul, dans un pays dont il ne connaît pas la langue, pour un travail qui ne l'intéresse que moyennement, et où les distractions sont très rares...
Alors on se laisse porter par cette mélancolie, cet abandon parfois drôle, ces expériences tantôt absurdes, tantôt lourdes de sens dans ce vaste pays fermé qu'est la Chine... Shenzhen comporte beaucoup de pages, mais on est étonné d'arriver à la fin si vite. Et triste aussi. Car Guy fait désormais partie de la famille.
A lire Garduno et Zapata, on se sent pris au ventre.
Je n'ignore pas que les politiciens français sont pourris. Cependant, après avoir lu les deux albums, difficile de faire semblant de ne pas être au courant.
Rien que le fait de savoir que notre président actuel est un pourri véreux qui a été réélu faute de mieux, je m'énerve... Alors imaginez ce que j'ai ressenti quand j'ai appris via "Garduno" et "Zapata", que c'est pire ailleurs... Financement de dictateurs, écrasement de pays qui pourraient avoir leur propre opinion sur la gestion de leur Etat, financement de terroristes, amitiés mal placées...
Comme le précise l'auteur dans "Zapata", on vit mieux si on ne le sait pas. C'est un choix à faire, mais il faut le faire en toute conscience.
Moi ça m'a donné envie d'adhérer à Attac.
Déçu, déçu... Un dessin extraordinaire, mais un scénario très très moyen. Il y a beaucoup trop de phylactères et dialogues inutiles. L'intrigue qui aurait pu être palpitante (en raison du thème initial : quête de la toison d'or) en est réduite à une succession de babillages. Pourquoi Crisse s'obstine-t-il à écrire lui-même ses scénarios ? Il y a pourtant de nombreux sénaristes de qualité chez Soleil (Arleston, Ange,Gaudin...).
A acheter uniquement pour la qualité du dessin ou pour compléter sa collection.
Mon avis rejoint celui de toto_duchnok. Voici une histoire singulière, peu banale, mais qui est tout à fait plausible. On ne peut qu'éprouver de la tendresse pour ce policier obèse qui tente de s'en sortir en se donnant un simple but, tout en aidant une autre personne qui l'a touché.
Une histoire intemporelle, à découvrir, même s'il n'est pas indispensable. Je ne conseille donc pas l'achat.
Sur les chaudes recommandations d'un gros geek des comics, et parce qu'il n'y avait pas grand-chose d'autre à se mettre sous l'oeil et les doigts en librairie, j'ai lu le tome 1 de "Promethea", et ça aurait tendance à confirmer que j'ai du mal avec les codes des comics en général.
La mise en page est assez superbe, je l'avoue, du genre que j'aimerais voir un peu plus. Cadrages atypiques, originaux, bien utilisés, éléments qui participent de façon récurrente à l'encadrement et à la décoration des pages, ça me plaît vraiment.
Par contre, si l'idée de base (une muse qui se balade entre imaginaire et réalité -- enfin je schématise ce que j'en ai retenu) est pas mal quoique pas neuve du tout, on retombe quand même à chaque chapitre dans des combats superhéroïques, et dois-je l'avouer, ça me gave un peu.
Et puis bon, le coup des anciennes Promethea qui restent spectactrices et commentent les moindres faits et gestes de la petite dernière, ça rappelle Les Chevaliers du Zodiaque dans la manière de faire, je trouve ça un peu infantilisant.
Le dessin est plutôt pas mal, mais les couleurs sont un peu pétantes à mon goût (bobo les yeux).
En fin d'album, quelques pages traitent d'Alan Moore et de Williams, c'est plutôt pas mal, mais le ton est à la fois trop enthousiaste et trop intellectuel à mon goût. Enfin, au moins on apprend des choses. :)
Conclusion, je lirai sûrement la suite, mais à l'occasion.
N'étant pas fan de manga, je ne disposais peut-être pas du bagage nécessaire pour apprécier pleinement cette série considérée comme "culte" par beaucoup...
Au niveau du graphisme, il n'est pas trop nippon justement, on peut apprécier le travail sur les couleurs et les constructions géométriques qui donne ici ou là une connotation tantôt européenne tantôt plutôt américaine (genre comics), ce qui souligne l'universalité de l'histoire. Le trait dominant est bien sûr très manga, on aime ou pas, mais il faut bien reconnaître que certaines expressions graphiques sont très bien trouvées (les mutations de Tetsuo par exemple).
Le fait est surtout que 14 tomes, c'est long, et sans doute un peu trop. Le début, jusqu'à la décryogénisation d'Akira, est vraiment bien construit et prenant. La suite s'embrouille avec beaucoup (trop) de poursuites et de bagarres... on s'ennuit assez rapidement. Le cycle de l'empire d'Akira est sans doute le plus intéressant, surtout quand on s'interroge sur l'évolution du personnage de Tetsuo (incontestablement le plus complexe et le plus attachant de la série) ; on regrettera simplement la finesse des autres personnages... La fin, qui met sans doute un peu trop longtemps à venir, est malheureusement attendue et convenue... Avec elle, c'est tout l'intérêt de la série qui retombe comme un soufflet.
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Le Photographe
Une BD reportage : concept novateur ! Le mélange photos/dessins est parfaitement adapté à ce récit, maîtrisé par les deux auteurs. On est à la fois dans le réel et dans autre chose, que je ne saurais décrire, veuillez m'en excuser. Mais c'est toute la force de cette BD, les auteurs nous projettent dans cet ailleurs bien particulier. Ce reportage/témoignage d'une personne ouverte et humaine dans sa description, dans ses photos, dans sa façon de percevoir les gens et les situations. L'illustration d'Emmanuel Guibert n'est pas aussi "simpliste" que cela. Quand on regarde bien, c'est la parfaite copie de la photo mais surtout de ce que le narrateur veut faire passer, sincèrement très bien vu. Bravo. Le deuxième tome entre dans le vif du sujet : l'humanitaire, médecins sans frontière, et surtout la guerre, sans état d'âme, avec son lot de souffrance. Le mélange photo/illustration marche toujours aussi bien. Un album bouleversant, beau, émotionnellement chargé, une vraie réussite à mon sens. Re Bravo A lire, à acheter, à offrir, à faire lire...
Hector Umbra
Premier opus de cette série bien particulière. Un héros désabusé, des Extraterrestres, des prédicateurs, des disparitions, un tour au pays des morts plutôt intéressant ! On ne s'attend pas du tout aux rebondissements de cette histoire originale, par l'auteur de Frass chez P.M.J. Une illustration qui colle parfaitement au scénario, percutant, avec un choix de couleurs bien vu dans cet univers à la fois techno et intimiste. Bref, une histoire qui part bien en attendant la suite... (c'est frustrant, à la fin, ces BD à suite !)
L'Oeil du chat
J'avais vraiment envie d'aimer cet album, surtout après la lecture des deux délicieux La Basse-Cour du même auteur. Et je dois dire que je suis plutôt déçu. Le dessin est très sympa, carrément craquant même, ce chat a une silhoutte terrible. Son physique longiforme capable d'exprimer tant de choses est une belle idée graphique en soi... Le problème, c'est que des 7 histoires que contient ce tome, seules deux sont vraiment réussies, les autres sont trop anecdotiques. Dans le même genre (muet et minimaliste) cet album ne tient pas la comparaison avec le génial "Chhht!" de Jason, bien plus profond, bien plus abouti...
Bouche du diable
Je l'avais lu il y 5 ou 6 ans (quand j'étais étudiant et fauché) et je l'ai enfin acheté le week-end dernier. J'aime beaucoup cette histoire, même si habituellement tous les scénarii de type chemin initiatique vers une révélation mystique me laissent froid, voire me font fuir. J'ai aimé ce mélange de réalisme sordide et de décalage allégorique, l'absence de manichéisme et le caractère pessimiste de l'ensemble. Ami de l'humour léger et de la bonne humeur, passe ton chemin, mais amateur d'histoire profonde, cette BD est pour toi.
Shenzhen
J'ai pris cet album presque par hasard, à la bibliothèque, en me souvenant que mon copaing JBT900 l'avait appréciée. Et comme c'est un homme de goût, je lui fais confiance. J'ai donc abordé cet album dans de bonnes conditions et prédispositions. Passons rapidement sur le dessin, qui bien qu'étant assez simpliste, montre bien que l'ensemble a été réalisé un peu au petit bonheur, sans véritable plan de travail. Et je dois dire que cela convient parfaitement à ce type de récit, émanation et témoignage d'un homme qui passe 3 mois très seul, dans un pays dont il ne connaît pas la langue, pour un travail qui ne l'intéresse que moyennement, et où les distractions sont très rares... Alors on se laisse porter par cette mélancolie, cet abandon parfois drôle, ces expériences tantôt absurdes, tantôt lourdes de sens dans ce vaste pays fermé qu'est la Chine... Shenzhen comporte beaucoup de pages, mais on est étonné d'arriver à la fin si vite. Et triste aussi. Car Guy fait désormais partie de la famille.
Garduno, en temps de paix
A lire Garduno et Zapata, on se sent pris au ventre. Je n'ignore pas que les politiciens français sont pourris. Cependant, après avoir lu les deux albums, difficile de faire semblant de ne pas être au courant. Rien que le fait de savoir que notre président actuel est un pourri véreux qui a été réélu faute de mieux, je m'énerve... Alors imaginez ce que j'ai ressenti quand j'ai appris via "Garduno" et "Zapata", que c'est pire ailleurs... Financement de dictateurs, écrasement de pays qui pourraient avoir leur propre opinion sur la gestion de leur Etat, financement de terroristes, amitiés mal placées... Comme le précise l'auteur dans "Zapata", on vit mieux si on ne le sait pas. C'est un choix à faire, mais il faut le faire en toute conscience. Moi ça m'a donné envie d'adhérer à Attac.
Atalante - La Légende
Déçu, déçu... Un dessin extraordinaire, mais un scénario très très moyen. Il y a beaucoup trop de phylactères et dialogues inutiles. L'intrigue qui aurait pu être palpitante (en raison du thème initial : quête de la toison d'or) en est réduite à une succession de babillages. Pourquoi Crisse s'obstine-t-il à écrire lui-même ses scénarios ? Il y a pourtant de nombreux sénaristes de qualité chez Soleil (Arleston, Ange,Gaudin...). A acheter uniquement pour la qualité du dessin ou pour compléter sa collection.
L'outremangeur
Mon avis rejoint celui de toto_duchnok. Voici une histoire singulière, peu banale, mais qui est tout à fait plausible. On ne peut qu'éprouver de la tendresse pour ce policier obèse qui tente de s'en sortir en se donnant un simple but, tout en aidant une autre personne qui l'a touché. Une histoire intemporelle, à découvrir, même s'il n'est pas indispensable. Je ne conseille donc pas l'achat.
Promethea
Sur les chaudes recommandations d'un gros geek des comics, et parce qu'il n'y avait pas grand-chose d'autre à se mettre sous l'oeil et les doigts en librairie, j'ai lu le tome 1 de "Promethea", et ça aurait tendance à confirmer que j'ai du mal avec les codes des comics en général. La mise en page est assez superbe, je l'avoue, du genre que j'aimerais voir un peu plus. Cadrages atypiques, originaux, bien utilisés, éléments qui participent de façon récurrente à l'encadrement et à la décoration des pages, ça me plaît vraiment. Par contre, si l'idée de base (une muse qui se balade entre imaginaire et réalité -- enfin je schématise ce que j'en ai retenu) est pas mal quoique pas neuve du tout, on retombe quand même à chaque chapitre dans des combats superhéroïques, et dois-je l'avouer, ça me gave un peu. Et puis bon, le coup des anciennes Promethea qui restent spectactrices et commentent les moindres faits et gestes de la petite dernière, ça rappelle Les Chevaliers du Zodiaque dans la manière de faire, je trouve ça un peu infantilisant. Le dessin est plutôt pas mal, mais les couleurs sont un peu pétantes à mon goût (bobo les yeux). En fin d'album, quelques pages traitent d'Alan Moore et de Williams, c'est plutôt pas mal, mais le ton est à la fois trop enthousiaste et trop intellectuel à mon goût. Enfin, au moins on apprend des choses. :) Conclusion, je lirai sûrement la suite, mais à l'occasion.
Akira
N'étant pas fan de manga, je ne disposais peut-être pas du bagage nécessaire pour apprécier pleinement cette série considérée comme "culte" par beaucoup... Au niveau du graphisme, il n'est pas trop nippon justement, on peut apprécier le travail sur les couleurs et les constructions géométriques qui donne ici ou là une connotation tantôt européenne tantôt plutôt américaine (genre comics), ce qui souligne l'universalité de l'histoire. Le trait dominant est bien sûr très manga, on aime ou pas, mais il faut bien reconnaître que certaines expressions graphiques sont très bien trouvées (les mutations de Tetsuo par exemple). Le fait est surtout que 14 tomes, c'est long, et sans doute un peu trop. Le début, jusqu'à la décryogénisation d'Akira, est vraiment bien construit et prenant. La suite s'embrouille avec beaucoup (trop) de poursuites et de bagarres... on s'ennuit assez rapidement. Le cycle de l'empire d'Akira est sans doute le plus intéressant, surtout quand on s'interroge sur l'évolution du personnage de Tetsuo (incontestablement le plus complexe et le plus attachant de la série) ; on regrettera simplement la finesse des autres personnages... La fin, qui met sans doute un peu trop longtemps à venir, est malheureusement attendue et convenue... Avec elle, c'est tout l'intérêt de la série qui retombe comme un soufflet.