Les derniers avis (39404 avis)

Par Yannis
Note: 5/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Fatty - Le premier roi d'Hollywood
Fatty - Le premier roi d'Hollywood

Je connaissais déjà l'histoire de "Fatty". Ce personnage oublié aujourd'hui à part des amateurs de cinéma des années 1910-1930 était pourtant l'acteur n°1 du burlesque avant Chaplin, Keaton et Laurel et Hardy. La manière de nous raconter l'histoire de Julien Frey est bien choisie. Ici c'est Buster Keaton, l'ami de toujours, qui nous raconte l'histoire de Roscoe alors qu'il est sur la fin de sa carrière. Débutant le récit au moment de la rencontre des deux acteurs, on suit alors la vie de Roscoe faite de débauche et d'excès en tout genre. Il nous dépeint bien la vie de ce grand costaud (ou enrobé) et ces travers incluant même des anecdotes légendaires (le fait qu'il aurait donné son pantalon à Chaplin). Puis vient le scandale et les procès il nous montre tous les détails qui amèneront à l'acquittement de Roscoe mais à la nécessité des trois procès pour qu'il soit totalement innocenté. Enfin nous avons la fin de Roscoe et ses difficultés à revenir dans le monde d'Hollywood et du spectacle en général malgré son innocence. Toute cette histoire est traversée par l'amitié de Buster et Fatty et on s'attache à ses deux personnages. Le trait de Nadar correspond bien à l'histoire et on reconnait du premier coup d’œil les protagonistes. Roscoe nous est tout de suite sympathique. J'aime beaucoup aussi le choix des couleurs. Ce n'est peut-être pas ce qu'on pourrait appeler un album culte mais j'ai beaucoup aimé cette lecture et c'est un coup de coeur. Achat indispensable pour les passionnés de cinéma.

10/12/2021 (modifier)
Par Ro
Note: 4/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Célestin et le coeur de Vendrezanne
Célestin et le coeur de Vendrezanne

Cet album fait partie de l'univers des Contes de la Pieuvre mis en place par Gess, un ensemble d'histoires pouvant se lire manière totalement indépendante et se déroulant dans le Paris de la fin 19e, début 20e siècle, avec comme point commun une organisation mafieuse nommée La Pieuvre et un mélange de récit policier et de fantastique. Célestin et le cœur de Vendrezanne pour sa part se déroule en 1879, dans Paris et ses anciens faubourgs tout juste intégrés à la cité tentaculaire, dans le milieu de la pègre et des gamins des rues. Et la part de fantastique y prend largement le dessus. Célestin est serveur à l'auberge de La Pieuvre, un bar restaurant des Batignolles qui sert de repaire à de bons bougres comme à divers malfrats, et notamment l'organisation mafieuse elle-même nommée la Pieuvre.. Discret et apprécié de tous, il cache son don : il voit les gens tels qu'ils sont en réalité, avec des formes parfois fantasques, parfois effrayantes, et quand il les regarde dans les yeux il peut lire leur âme. Mais il se garde bien de dévoiler ce secret pour ne pas mettre sa vie en danger et pour mieux se fondre dans ce petit monde qui est devenu son foyer. Pourtant celui-ci est soudain bousculé par deux évènements différents : la fuite éperdue d'un gamin menacé de mort pour avoir fait partie d'un groupe qui a volé les biens de personnalités sous la protection de la Pieuvre, et la réapparition encore plus menaçante d'une entité fantomatique tueuse de bébés et qui vise en particulier celui à naître de l'un des puissants patrons de la Pieuvre. Très rapidement, j'ai été charmé par l'atmosphère de cette bande dessinée. J'ai aimé cette ville de Paris en pleine transformation et par bien des aspects rigoureusement historique. L'action se passe à une époque où elle est à peine sortie de la Commune et pas encore au faîte de sa gloire avec ses différentes expositions universelles. J'ai aimé la découvrir du point de vue de son petit peuple, des gens de la rue, de ses criminels et de ceux qui les côtoient malgré eux. On sent l'amour de l'auteur pour cette cité, son architecture, ses petites rues, ses quartiers et sa populace. Et j'ai adoré comment le fantastique s'y intègre avec naturel. C'est un fantastique assez dur, qui se fond bien dans l'ambiance dangereuse de ce milieu de la pègre, et qui semble à la fois discret et pourtant parfaitement accepté par les Parisiens qui y semblent habitués. L'intrigue m'a également beaucoup plu. J'ai un peu peiné à raccrocher les wagons à la lecture des tous premiers chapitres qui présentent chacun des protagonistes et lieux différents et complexes, mais ils finissent par se combiner et le récit devient plus linéaire et compréhensible tout en maintenant un agréable voile de mystère qui sera finalement parfaitement expliqué d'ici à ce qu'on arrive à la fin. Ce n'est qu'en fin de lecture que j'ai découvert l'existence de deux autres ouvrages dans le même univers que celui, à savoir La Malédiction de Gustave Babel et Un destin de trouveur. J'ai maintenant très hâte de les lire.

10/12/2021 (modifier)
Couverture de la série Durango
Durango

Biberonné à la "Trilogie du Dollars" par le couple Leone/Morricone je profite de la sortie de l'opus 18 pour ajouter mon admiration à cette série. "L'Otage" est dédié à Ennio Morricone et à Gian Maria Volonté ( El Indio) ce qui montre la filiation entre le beau Clint et Durango. Exit le cowboy propre sur lui façon John Wayne pour un pistolero improbable défenseur de la veuve et de l'orphelin, solitaire, briseur de cœur, capable de descendre dix vilains avec six balles. On y ajoute une arme mythique, des paysages à couper le souffle et Durango est né. Tout a été dit sur les superbes dessins de Swolfs. J'aime moins le style de Iko. Bien sûr les scénarii sont prévisibles mais c'est une loi du genre. C'est la mise en scène qui compte le plus, à mon avis. Les Durango sont comme la musique de Morricone, cela ne vieillit pas pour l'amateur que je suis.

09/12/2021 (modifier)
Couverture de la série Valhalla Hotel
Valhalla Hotel

"Tout est possible ici. Ce bled est un véritable cliché!" Yes! Fabien Bedouel et Patrice Perna s'amusent (et nous amusent) avec tous les clichés possibles du grand Ouest Américain. Un sheriff dictateur dans SA ville, une adjointe irlandaise stéréotypée, des nazillons en balade, un Loco qui a racheté l'armurerie des "Men in Black", des procédures judiciaires made in USA j'en passe et des meilleures. Pour cimenter cela, Malone alias "le Sodomite" qui nous fait un vrai numéro d'acteur avec des dialogues à mourir de rire ( C'est de lui ma première phrase). Un personnage qui s'enrichit au fil des pages et des tomes. Son "poulain" Lemmy qui possède un rythme d'enfer comme feu Lemmy Kilmister (les petits jeunes!) de quoi rendre fou un Redneck local. Malone est bien entouré par toute une ribambelle de cinglés, déjantés avec un humour incroyablement efficace. Ajoutez les super dessins et couleurs de Bedouel en plus des découpages qui rendent trop bien le désert du Nouveau Mexique, c'est un vrai plaisir de lecture récréative. Ce découpage favorise aussi le rythme effréné de certaines pages ( toujours Motorhead, ça bouge) C'est (ba)rock, c'est loufoque. J'aime beaucoup , J'attends le numéro 3 pour voir où va nous mener ce scénario à la Frankenstein. Comme l'écrirait Cosey à lire en écoutant "eat the gun" de Motorhead mais pas la peine de "bite the bullet" car c'est du plaisir que vous aurez. Mais "Tout est possible!" complément du 29/09/22 Bon, je viens de terminer le cycle avec le T3 et j'en ressort un peu déçu. Est-ce l'effet de surprise du début qui s'est émoussé ? Peut être mais je trouve la fin laborieuse. Les auteurs nous propose une suite de scènes de carnages toutes plus délirantes les unes que les autres. Pour combler les espaces entre ces scènes, Perna et Bedouel nous proposent toute une série de pochettes surprises genre "je ne suis pas celui que vous croyez depuis le début". C'est une ficelle scénaristique bien trop grosse pour que j'y adhère d'autant plus qu'elle s'applique à presque tous les personnages. Même le graphisme me convient moins , Mélinda et Betty que je trouvais super sexy et mystérieuses deviennent très fades en robotcops. Paradoxalement je trouve que les personnages sont de plus en plus inexpressifs au milieu de ces tueries. Une déception. 2/5 pour ce tome

09/12/2021 (modifier)
Couverture de la série Wake up America
Wake up America

"Un problème Américain" a dit le Président Johnson en 1965 quelques jours après les violences policières de Selma et le meurtre d'un pasteur par les assassins du Klan. Sur près de 550 pages en noir et blanc "Wake up America" nous décrit le parcours de John Lewis entre 1950 et 1965 pour la reconnaissance des droits civiques des Afro-américains dans les états ségrégationnistes du Sud. Un ouvrage difficile qui est destiné principalement à un public américain. Lewis, l'un des "Big Six" de la lutte pour l'application effective des droits sur tout le territoire nous conte son parcours d'activiste non-violent et de Président du groupe dont il a été l'un des fondateurs. Cela peut dérouter un lecteur français sur beaucoup de points. Tout d'abord c'est un véritable petit manuel politique de formation et d'utilisation de la non-violence. C'est passionnant car il y a la démonstration d'un vrai savoir-faire qui ne s'improvise pas. C'est difficile et cela demande une formation du corps et de l'esprit très poussée. Ce n'est vraiment pas dans la tradition contestataire française. Ensuite Lewis et ses camarades s'appuient beaucoup sur la prière du message évangélique et le réseau des églises baptistes de l'Alabama et du Mississipi. En France où le religieux est réservé à l'espace privé cela peut surprendre. L'accent est surtout mis sur les violences policières et l'impunité des tortionnaires grâce à un système de séparation des pouvoirs très pointu aux USA. Les apparitions du Klan sont éphémères et ne constituent pas le centre du sujet. C'est bien la perversité du système politique américain de l'époque qui est décriée. Le scénario est très fouillé et travaille sur trois plans. Les techniques de protestations, les réponses policières et la gestion d'un groupe avec ses difficultés internes mais aussi externes vis à vis des groupes déjà existants Les dessins sont sobres et privilégient les expressions de confiance ou de terreur des manifestants mais aussi la haine des racistes. La violence est montrée mais sans voyeurisme. On se rappelle que c'est le souvenir de vrais martyrs que l'on honore. Comme c'est un véritable livre d'histoire il y a beaucoup de sigles ou de noms peu connus du lecteur. Mais somme toute, c'est assez facile à suivre. On retrouve des étapes marquantes mais c'est vraiment centré sur Nashville, Birmingham et Selma. Cela donne une grande unité de lieu au récit. On croise évidemment le Dr King qui a un rôle très important et très bien présenté, sans angélisme. Le seul petit reproche est que le récit met le focus sur la vision exclusive du mouvement de Lewis, présentant les efforts du gouvernement fédéral ou des autres mouvements comme lents et peu efficaces. Peut-être, mais les points de vue d'un étudiant collé au terrain et celui d'un Chef d'Etat avec de multiples contraintes ne sont forcément pas les mêmes. Un excellent ouvrage pour qui aime la politique et l'histoire. Une histoire qui n'est pas encore finie.

08/12/2021 (modifier)
Par Cacal69
Note: 4/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Empire falls building
Empire falls building

La collection Noctambule chez Soleil est souvent gage de réussite. C'est le cas avec cet album. Un album étrange et surprenant. Étrange par ses ramifications diverses. Surprenant par son déroulé. Edgard Whitman, lauréat du concours d'architecture de Philadelphie va être démarché pour reprendre les travaux de l'Empire Falls Building à New York. Arrivé sur place il ne comprend pas, pour lui l'hôtel est terminé, mais l'énigmatique propriétaire Kosmo Vassilian n'a pas la même vision des choses. Tous les personnages ont des personnalités bien trempées, de Kosmo à Silma son épouse en passant par le majordome ou le type au bar. Ils ne sont pas "net", jouent-ils un jeu ou notre héros est un pion ? Je dois aussi parler d'un autre protagoniste : l'hôtel. Il fait partie intégrante du récit, d'ailleurs Edgard en rêve dès sa première nuit. Une façon de communiquer ? Au fur et à mesure de ma lecture, une atmosphère pesante se répand telle cette fuite d'eau dans la chambre d'Edgard. Ce "Bam bam ..." répétitif le soir n'aide pas à sa sérénité tout comme sa relation ambiguë avec Silma. Ses plans d'architecte vont-ils satisfaire Kosmo ? Si oui, à quel prix ? Étrange et énigmatique ! On reconnaît au premier coup d'œil le trait particulier de Redolfi avec ses visages semi-caricaturaux. Une superbe mise en page, il suffit de regarder les quelques planches de la galerie. Son dessin nous plonge de plein fouet dans cet intrigant Empire Falls Building. Quatre calques sont glissés au fil des pages, ils nous renseignent sur les plans des travaux d'Edgard. Des planches monochromes du plus bel effet. Du grand art. Si vous voulez des réponses aux questions, vous savez ce qu'ils vous restent à faire.

08/12/2021 (modifier)
Par herve
Note: 4/5
Couverture de la série Negalyod
Negalyod

Tome 1 S’il est un album incontournable pour cette rentrée, c’est bien «Negalyod», de Vincent Pierrot. D’une part cet opus est graphiquement sublime. Avant de me lancer dans la lecture, j’ai passé du temps à feuilleter les pages, à rester bouche bée devant les pleines pages, les doubles pages, qui évidemment font furieusement penser au style de Moebius, voire de Giraud pour la partie «western». Amateur éclairé des bandes dessinées en noir et blanc, j’ai appris qu’une édition en n&b de ce one shot était prévue, pourtant je pense que l’intérêt d’une telle bd réside dans les formidables couleurs de Florence Breton, un choix parfaitement assumé par l’auteur, puisqu’elle avait travaillé avec un certain Giraud. On sent que Vincent Perriot s’est fait plaisir avec cette bande dessinée, cela se sent, cela se voit à travers l’album (d’ailleurs j’ai trouvé que Jarri, le personnage principal, avait un côté très Cosey). Mais j’avoue avoir été bluffé devant la beauté des planches qui nous sont présentées, l’auteur nous offre ici des scènes fabuleuses : des scènes muettes avec des dinosaures, d’un dynamisme ébouriffant, qui oscille sans cesse entre la science–fiction (style Moebius) et le western (style Giraud). Honnêtement, je crois que cela faisait longtemps que je n’avais pas pris autant de plaisir à seulement découvrir les planches de cet album, un album de près de 206 pages, à un prix très abordable, assez rare dans le monde de l’édition, ce qu’il faut souligner, signe d’une certaine confiance envers l’auteur. C’est un pari mais un pari réussi. Même si, d’autre part, le scénario peut, vers la fin, sembler faiblir. En effet, à partir du moment où les ptérodactyles prennent un rôle majeur, le récit s’accélère de manière un peu trop précipitée et même si la finalité «du réseau» reste assez obscure (mais j’ai ma propre opinion : les personnes donnent au «réseau» ce qu’elles veulent voir réellement – l’espoir - avec la Nature- ou la mémoire- avec le souvenirs des morts-) , le lecteur aura toujours le loisir de donner à cette bd sa propre conclusion. Graphiquement superbe, d’un point de vue scénaristique partiellement imparfait, ce one shot reste néanmoins une petite perle incontournable de cette rentrée. Tome 2: le dernier mot J'ai acheté cette deuxième aventure de Negalyod dès sa sortie, et puis devant certains avis négatifs lus ici ou là, j'ai hésité à me lancer dans la lecture . Quelle erreur ! J'ai commencé à le lire et je ne l'ai pas lâché jusqu'à la fin. J'avais adoré le premier tome, avec une petite réserve sur un final un peu trop vite expédié. Et là, je suis resté sous le charme. Le dessin est toujours aussi bon, avec des pleines pages voire des doubles pleines pages d'une beauté renversante. Des scènes maritimes aux scènes aériennes, Vincent Perriot nous offre un magnifique travail. J'ai suivi les aventures de Jarri et de Korienzé , et de leurs enfants, avec intérêt. Même le côté chamanique développé ici ne m'a guère dérangé, contrairement à certains. Malgré une pagination importante (192 planches) l'histoire se lit assez vite, certaines planches étant muettes. Bref une suite réussie .

10/09/2018 (MAJ le 08/12/2021) (modifier)
Couverture de la série Freak Parade
Freak Parade

« Freaks » de Tod Browning est un film sans égal, qui a marqué l’histoire du cinéma et tous ceux qui l’ont vu. La noirceur habituelle chez ce cinéaste des marges, de la nuit, est ici exacerbée, mais aussi, teintée d’une poésie, d’un hymne à l’amour que l’on n’imaginait pas naitre de tant de noirceur. Les auteurs de cet album, eux-aussi captivés par ce film, ont ici choisi de le présenter sous un angle original. Ils ont inventé un personnage, qu’ils dotent d’une histoire forte, elle aussi troublée (et de souffrances plus ou moins cachées – comme sa main marquée par le feu), un passionné du premier âge d’or du cinéma (et les premières pages sont autant de clins d’œil à certains de ses héraults (Lloyd, Chaplin, Murnau), qui va presque par hasard être embauché, pour un rôle assez obscur, comme assistant de Browning sur le tournage de « freaks ». C’est ainsi l’occasion de présenter les divers personnages de ce film, que ce soit les Freaks, mais aussi la belle blonde, qui se révèle dans cet album aussi perverse que l’est son personnage dans le film. Tout cela illustre à la fois la beauté cachée des laids, mais aussi la laideur enfouie des belles. Une plongée dans les tréfonds de l'âme humaine. En développant une intrigue parallèle au film, avec un personnage fictif au milieu de vrais personnages d’une fiction, Fabrice Colin a incorporé une ambiance thriller au roman graphique de base, sans en trahir la teneur, les ambiguïtés. Note réelle 3,5/5.

08/12/2021 (modifier)
Par PAco
Note: 4/5
Couverture de la série Le Renard et le petit tanuki
Le Renard et le petit tanuki

Souvent comparé aux productions du studio Ghibli, cette série possède effectivement beaucoup de traits communs avec ces productions qui ont l’art de mettre en scène le folklore japonais. Senzo, le dangereux renard noir métamorphe est réveillé par la Déesse du soleil après avoir été puni pour avoir terroriser les autres animaux. Après 300 ans d’un sommeil forcé, sa peine expire. Mais la Déesse n’est pas dupe et soumet Senzo à une condition s’il veut conserver sa liberté : il doit élever le petit tanuki Manpachi qui a été rejeté par ses parents. Lui aussi possède comme Senzo un très grand pouvoir de métamorphe, mais qu’il est loin de maîtriser et qu’il va lui falloir apprivoiser. L’autrice Mi Tagawa nous propose un récit assez linéaire, tout en proposant quelques chapitres intermédiaires qui nous dévoilent ou des moments importants du passé de nos protagonistes ou un éclairage sur les créatures évoluant dans cet univers très riche. Son trait rond et la palette d’émotions qui s’alternent font de cette série une réussite qui ravira autant les plus jeunes que les plus grands.

08/12/2021 (modifier)
Par Gaston
Note: 4/5
Couverture de la série Fille et Loup
Fille et Loup

3.5 Un album fait par un auteur dessinateur espagnol qui semble être passé inaperçu et c'est dommage parce que c'est un bel album ! Cela commence de manière un peu cliché : il y a une pauvre fille au village qui est maltraitée par son patron le tavernier et qui est considérée comme une sotte par le reste du village. Elle n'a qu'une seule amie qui est aussi son amoureuse et le seul autre humain gentil avec elle est le père de son amoureuse. Le village est entouré d'une foret où il ne faut pas y aller parce qu'il y a des loups mangeurs d'hommes. Évidemment, à cause de son patron la pauvre fille va se retrouver dans la foret et vivre avec les loups. Bref, on s'attend à un récit "humains bien méchants vs des pauvres loups" qui sont en fait bien gentils, mais c'est moins manichéen que ça. Il y a qu'un loup qui aime bien la fille et les autres veulent juste la dévorer et aussi l'amoureuse de la fille qui jusqu'à lors était présentée comme une fille bien gentille va vouloir se venger des loups. En fait, on a deux clans qui ne se comprennent pas et quelqu'un va profiter de cette situation pour faire le mal. Le scénario est bien mené avec plein de rebondissements et des personnages mémorables. Le seul problème est qu'il y a un ou deux éléments dans le scénario qui ne sont pas expliqués, mais ce n'est pas trop grave car cela ne nuit pas trop à la compréhension du récit. Le dessin est très bon, très dynamique, fluide et il y a des cases qui sont superbes. L'auteur vient du monde de l'animation et cela se voit. Je sais pas si c'est le tout premier album de l'auteur (en tout cas, c'est le premier traduit en français), mais en tout cas c'est un bon début de carrière et j'espère qu'il va sortir d'autres albums !

08/12/2021 (modifier)