Freak Parade

Note: 3.5/5
(3.5/5 pour 2 avis)

Immersion dans le tournage du troublant "Freaks" de Tod Browning.


Cinéma Les Freaks et autres phénomènes de foire

Dans sa bourgade du Kentucky, où il vit une enfance difficile entre un père inexistant et une mère brutale, Harry Monroe rêve d'Hollywood. Depuis qu'il a vu le Nosferatu de Murnau, il n'a plus qu'une idée : travailler dans le cinéma. Il débarque à Los Angeles en 1929 dans l'espoir de devenir scénariste. La chance finit par lui sourire. Il est engagé à la MGM comme troisième assistant sur le tournage du prochain film du grand réalisateur Tod Browning : Freaks – La Monstrueuse Parade. Il comprend vite à quoi il doit cette opportunité : les postulants habituels, rebutés par la présence d'authentiques phénomènes de foire, ont tous refusé le job. Entre les caprices des Freaks, les humeurs d'Olga Baclanova, la star féminine, soumise à l'influence de Frank, son imprésario louche, les manœuvres douteuses de Jack, le premier assistant, et les extravagances alcoolisées de Tod Browning, l'atmosphère du studio devient vite irrespirable. Ce film maudit semble rendre fous ses acteurs et ses créateurs. Sans parler du «spectre» qui hante le plateau, dont Harry s'imagine qu'il pourrait être celui de sa mère haïe. En charge des Freaks, il contient tant bien que mal les débordements de ses protégés. Certains, comme les sœurs siamoises, les pinheads Pip & Zip, Prince Randian l'homme-tronc, le cul-de-jatte Johnny Heck, les nains Harry et Daisy, lui témoignent une véritable affection. Il est vrai qu'avec sa main gauche atrophiée, il est un peu l'un des leurs...

Scénario
Dessin
Editeur / Collection
Genre / Public / Type
Date de parution 25 Mars 2020
Statut histoire One shot 1 tome paru

Couverture de la série Freak Parade © Denoël 2020
Les notes
Note: 3.5/5
(3.5/5 pour 2 avis)
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08/12/2021 | Noirdésir
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Par Gaston
Note: 3/5
L'avatar du posteur Gaston

2.5 Encore une bande dessinée qui s'inspire du film Freaks, un film qui en a marqué beaucoup ! Cette fois-ci, on suit la production du film au travers les yeux d'un assistant de plateau qui n'a pas existé. J'avoue que j'ai été déçu par ce récit parce que très vite on tombe encore une fois dans un énième récit sur le coté sombre d'Hollywood. On va donc avoir des révélations palpitantes qu'on a jamais vues en fiction comme le fait qu'à Hollywood les gens baisent et se droguent beaucoup. Il y a quelques scènes pas mal, il faut dire que la mise en scène est excellente, mais par moment c'est un peu trop basique à mon goût et le personnage principal devient un peu énervant à force de se laisser entrainer par la folie des autres. J'ai aussi trouvé que le traitement de gens qui ont réellement existé était détestable par moment parce que les auteurs leur font faire des trucs abominables. J'ai rien contre le fait qu'on montre Tod Browning comme un connard vu qu'il semblerait qu'il était comme ça dans la vraie vie, mais je doute que l'actrice principale couchait avec des hommes minables et les accusait de viol ensuite. Dans le genre 'récit sur le film Freaks', j'ai plus apprécié ''Tête d'épingle''.

25/12/2023 (modifier)
L'avatar du posteur Noirdésir

« Freaks » de Tod Browning est un film sans égal, qui a marqué l’histoire du cinéma et tous ceux qui l’ont vu. La noirceur habituelle chez ce cinéaste des marges, de la nuit, est ici exacerbée, mais aussi, teintée d’une poésie, d’un hymne à l’amour que l’on n’imaginait pas naitre de tant de noirceur. Les auteurs de cet album, eux-aussi captivés par ce film, ont ici choisi de le présenter sous un angle original. Ils ont inventé un personnage, qu’ils dotent d’une histoire forte, elle aussi troublée (et de souffrances plus ou moins cachées – comme sa main marquée par le feu), un passionné du premier âge d’or du cinéma (et les premières pages sont autant de clins d’œil à certains de ses héraults (Lloyd, Chaplin, Murnau), qui va presque par hasard être embauché, pour un rôle assez obscur, comme assistant de Browning sur le tournage de « freaks ». C’est ainsi l’occasion de présenter les divers personnages de ce film, que ce soit les Freaks, mais aussi la belle blonde, qui se révèle dans cet album aussi perverse que l’est son personnage dans le film. Tout cela illustre à la fois la beauté cachée des laids, mais aussi la laideur enfouie des belles. Une plongée dans les tréfonds de l'âme humaine. En développant une intrigue parallèle au film, avec un personnage fictif au milieu de vrais personnages d’une fiction, Fabrice Colin a incorporé une ambiance thriller au roman graphique de base, sans en trahir la teneur, les ambiguïtés. Note réelle 3,5/5.

08/12/2021 (modifier)