Pour ceux qui n'ont jamais eu le bonheur de voir une planche de Toppi, précipitez-vous sur ce chef-d'oeuvre !
Attention, je pèse mes mots. Cette BD est sublime, et quand vous la refermez vous regrettez que ce soit déjà fini.
Toppi revisite ici les 1001 nuits avec quelques-uns des plus beaux contes que fournit cette oeuvre afin de nous donner le maximum de plaisir. Mais cette BD ne serait rien sans le talent graphique de Toppi.
Le plus dur est de ne pas être réticent à l'approche de cette BD, car de prime abord les dessins semblent si déroutants que j'ai eu du mal à me plonger dans celle-ci. Je dirais même que ce sont les autres oeuvres de Toppi (Le Collectionneur (4 tomes), Ile Pacifique (1 tome), Myetzko (1 tome), Warramunga (1 tome)) qui m'ont finalement fait me plonger dans celle-ci.
Le choc à été énorme ! Chaque planche est une merveille où l'auteur donne libre cours à son talent. Pas de limite dûe à des cases, mais des planches, des doubles planches même, où l'auteur expose et explose litéralement toutes ces idées. Pas de limite graphique, si ce n'est le bord de la page.
Ne passez pas à côté de cette oeuvre qui est sans aucun doute la meilleure de cet artiste et qui franchement est selon moi une oeuvre majeure de la BD. Et pour mon plus grand bonheur, Toppi travail actuellement sur d'autres contes !
Attention violent !
Bien sur, je ne démantirai pas les avis précédents en disant que j'ai eu l'impression de revoir "Apocalypse Now".
Cependant, la touche graphique de Zezelj, son côté supra-violent et sans concession m'ont fait me plonger avec un grand plaisir dans cette BD. Il est bien évident que Zezejl n'est pas un grand scénariste et qu'il se contente de cracher son venin dans la majorité de ces BDs avec moins de talents narratif que Bilal ou avec moins de maestria que Miller dans "Sin City", mais il n'en reste pas moins un auteur à découvrir.
Une bd que tout le monde devrait avoir dans sa bibli !! Un dessin très agréable avec de magnifiques couleurs (qui ont peut-être un peu vieilli, et encore...). Un scénario qui n'est pas manichéen, et des personnages attachants. En trois tomes on a vraiment le sentiment de vivre une épopée. A lire absolument.
Une bd sympathique même si elle ne transcende pas. Le dessin est vivant, agréable et assez en accord avec le ton général de ces années sombres américaines. Les histoires sont dans l'ensemble assez marrantes, l'humour souvent noir. Les personnages sont entre le looser et le bel enfoiré, les filles toujours canons. Donc voilà une bd qui à mon goût manquait sur le site, mais je suis partagé entre 3 et 4. Soyons généreux pour sa première critique, donc j'ai mis 4.
Cette bd me rappelle "Julien Boisvert" (je l'ai lue avant mais je ne sais pas laquelle fut publiée en premier) : on accompagne un jeune homme jusqu'à l'âge adulte, à sa maturité. Mais il y a ici plus d'aventures, dans des contrées envoûtantes comme l'Australie fin de siècle des aborigènes, les pirates des mers d'Asie... Rien à dire niveau scénario, à part qu'il est très très bon. Le dessin est également agréable, et donne parfois de très belles planches. Une bonne bd à lire et à relire, sur laquelle on peut rêver et trop injustement méconnue.
J'ai beaucoup aimé cette histoire, je l'ai trouvé très touchante, et aussi très bien racontée, avec une touche d'humour géniale.
Quant aux dessins, ils sont superbes, tout en dégradé de gris, le style est propre,
Et en prime, ces deux auteurs sont très sympas, et Bretons ! Alors là... :)
Tout comme Sacré Jésus, Tronchet fait preuve ici d'un graphisme assez minimaliste (pourquoi perdre du temps à dessiner des vêtements!) et va droit à l'essentiel: la vie de couple et ses questions existentielles sur l'amour, la routine et autres choses plus ou moins triviales.
On a ici du Tronchet à son meilleur, drôlissime à souhait, assez incisif même si l'ensemble est probablement moins cynique que ses oeuvres majeures. Il montre, comme souvent, une tendresse évidente pour ses personnages et pond, en un gag par page, des chroniques douces-amères toujours réussies. A noter un "superbe" papier cadeau à la Tronchet offert avec le tome 2.
A la question, cette BD ne convaincra-t-elle que les convertis, je réponds non. Et j'en suis la preuve vivante. Evidemment, je n'ai jamais été membre du MEDEF, mais ce livre m'a dévoilé tout un tas de chose que j'ignorais, et que j'estime maintenant, pourtant, indispensables...
Ensuite, pour répondre à "à part ça, l'auteur martèle avec conviction qu'il faut se réveiller, résister face à la situation actuelle... mais lui, là-dedans, il fait quoi ? Juste une BD ?"
Heu... es-tu sûr de l'avoir bien lue cette BD ? Déjà, il fait cette BD, ce qui en soit est déjà quelque chose de primordial, et ensuite les épisodes au Mexique ou en Bosnie qui y sont narrés, tu crois que c'est de la pure fiction ? Non, évidement non. Ce sont des démonstrations d'actions aussi éphémères que concrètes, de convictions portées à bout de bras.
Maintenant, rapidement, ma critique de l'oeuvre :
"Il y a, au Mexique, un village dont le nom a été oublié par les cartes de voyage. Les paysans qui l'habitent disent qu'il s'appelle Garduno, en temps de paix... et Zapata, en temps de guerre."
Voilà les informations dont l'on dispose sur la C4. Et avec ça, on est loin de se douter jusqu'où ce modeste album d'apparence va nous amener. Nous y suivons le cheminement de l'auteur, qui prend conscience de l'état de son monde, des ravages du capitalisme néo-libéral, et des actions à la fois éphémères et concrètes qu'il décide de mener. Rapport à notre société de consommation, rapport à soi, à notre propre impuissance rongée de culpabilité et de frustration, rapport à l'autre et à son indifférence, pour finir sur ce qui pourrait s'apparenter à une lueur d'espoir, tout cela nous est donné dans Garduno, et avec beaucoup de simplicité, et paradoxalement, de force.
J'ai vraiment accroché sur la finesse des traits, un dessin précis et hachuré, qui nous fait visualiser des images illustratives plus que pertinentes, des anaphores.
A lire pour ceux qui désirent ressentir l'effet que ça produit de "sortir la tête de la matrice", même un peu. Après c'est à vous de voir, cette sensation de lucidité blasée ne dure que le temps de la lecture, ou vous pouvez la prolonger.
Préface de Ignacio Ramonet, les initiés connaissent, et, à ma plus grande joie, Zapata, en temps de guerre, est à paraître courant 2003.
Merci, monsieur Squarzoni, de nous avoir permis de lire une telle oeuvre. Vous avez toute ma gratitude.
Un petit mot sur Zapata, suite tout aussi indispensable que Garduno :
C'est bien plus qu'un bouquin, l'auteur va encore plus loin que dans Gadurno. Je ne vais pas m'épuiser inutilement en superlatif :
FONDAMENTAL.
Mais ça y est, tout est redevenu absurde.
Merci de m'avoir rappeller à l'oeuvre M Squarzoni.
Sincèrement, s'il ne devait en rester qu'un, machin à amener sur l'île déserte tout ça, ce serait Garduno et Zapata.
Pas nécéssaire d'en parler plus.
Lecture indispensable.
Que du tout bon.
Au dessin, un Béhé au meilleur de sa forme... la talent à l'etat pur.
Pour l'histoire, un Mosdi tout aussi en forme... et une histoire, au dire de Béhé (que j'ai eu la chance de rencontrer au Paris BD 2003), qui s'annonce pleine de rebondissements et d'intrigue delirante (!!)...
N'hesitez plus, pour moi, une BD qui fera date :)
Voilà le petit chouchou...
Oui, il sait qu'on parle de lui là, regarde-le faire le beau :)
Je me souviens avec nostalgie quand j'ai pris ce premier volume à la fnac, et que j'ai commencé à feuilleter, intrigué... Premières pages, je souris, bon signe ça, puis je ris, encore mieux, mais ça n'a pas duré... Quelques pages plus loin, l'auteur me fout un énorme pression sur la goule. C'est possible ça ?
Hop, j'embarque. Lecture... la claque.
Quelques mois plus tard, bain brûlant, Parasite 2 en main, mon nez décide de me vider de mon sang, pour l'ambiance. Méga-claque.
S'il y a une chose qu'on ne peut enlever à l'auteur, c'est bien la qualité de ses dessins. Par un travail de recherche sur la déformation du réel très pertinent, il arrive à nous rendre croyable et crédible l'incroyable. Le graphisme recèle d'une qualité graphique indéniable...
Ensuite, que l'on n'aime pas le style de l'auteur, qui est particulier, dans les traits, les visages, c'est possible. J'ai moi-même mis un peu de temps à l'apprécier pleinement, mais ce qu'il fait est tellement précis qu'il me laisse béat d'admiration.
Sinon dans son premier mot d'introduction, l'auteur dit avoir l'habitude de faire des récits qui donne à réflechir, et qu'il veut ici simplement distraire le lecteur, faire en sorte qu'il ne s'ennuit pas.
Fausse modestie ou il ne peut pas s'empêcher de faire des trucs intelligents ?
L'ensemble de la série est d'une qualité constante, mais la lecture de ce premier volume, si surprenant, et surtout des volumes 2 et 3, qui vont si loin dans la tension dramatique et les émotions, ont été un sommet dans mes différents instants de lecture.
La clée de cette réussite est le vraisemblable, la crédibilité que l'auteur influe à l'incroyable. En ne prenant que des personnes ordinaires, ainsi un type tout à fait commun comme personnage principal, en ne mettant en scène aucun grands héros, juste des gens qui ont peur face à ce qu'ils ne comprennent pas, qui n'avoue pas l'extraordinaire qu'ils viennent de vivre, car cela leur semble eux-même irréel, l'impact que prend le fantastique, bien intégré dans ce réel, n'en est que plus fort.
Et par là, sur l'ensemble de la série, à la construction rigoureuse et cohérente, il nous envoie une réflexion que nous recevons de plein fouet autour de la notion d'humanité, en la confrontant notamment à l'inhumanité. Ceci définit, il va aller jouer entre les deux, pour avoir une vision plus pertinente et plus juste.
Je suis vraiment vraiment fan :)
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Sharaz-De
Pour ceux qui n'ont jamais eu le bonheur de voir une planche de Toppi, précipitez-vous sur ce chef-d'oeuvre ! Attention, je pèse mes mots. Cette BD est sublime, et quand vous la refermez vous regrettez que ce soit déjà fini. Toppi revisite ici les 1001 nuits avec quelques-uns des plus beaux contes que fournit cette oeuvre afin de nous donner le maximum de plaisir. Mais cette BD ne serait rien sans le talent graphique de Toppi. Le plus dur est de ne pas être réticent à l'approche de cette BD, car de prime abord les dessins semblent si déroutants que j'ai eu du mal à me plonger dans celle-ci. Je dirais même que ce sont les autres oeuvres de Toppi (Le Collectionneur (4 tomes), Ile Pacifique (1 tome), Myetzko (1 tome), Warramunga (1 tome)) qui m'ont finalement fait me plonger dans celle-ci. Le choc à été énorme ! Chaque planche est une merveille où l'auteur donne libre cours à son talent. Pas de limite dûe à des cases, mais des planches, des doubles planches même, où l'auteur expose et explose litéralement toutes ces idées. Pas de limite graphique, si ce n'est le bord de la page. Ne passez pas à côté de cette oeuvre qui est sans aucun doute la meilleure de cet artiste et qui franchement est selon moi une oeuvre majeure de la BD. Et pour mon plus grand bonheur, Toppi travail actuellement sur d'autres contes !
Congo Bill
Attention violent ! Bien sur, je ne démantirai pas les avis précédents en disant que j'ai eu l'impression de revoir "Apocalypse Now". Cependant, la touche graphique de Zezelj, son côté supra-violent et sans concession m'ont fait me plonger avec un grand plaisir dans cette BD. Il est bien évident que Zezejl n'est pas un grand scénariste et qu'il se contente de cracher son venin dans la majorité de ces BDs avec moins de talents narratif que Bilal ou avec moins de maestria que Miller dans "Sin City", mais il n'en reste pas moins un auteur à découvrir.
Légendes des Contrées Oubliées
Une bd que tout le monde devrait avoir dans sa bibli !! Un dessin très agréable avec de magnifiques couleurs (qui ont peut-être un peu vieilli, et encore...). Un scénario qui n'est pas manichéen, et des personnages attachants. En trois tomes on a vraiment le sentiment de vivre une épopée. A lire absolument.
Torpedo
Une bd sympathique même si elle ne transcende pas. Le dessin est vivant, agréable et assez en accord avec le ton général de ces années sombres américaines. Les histoires sont dans l'ensemble assez marrantes, l'humour souvent noir. Les personnages sont entre le looser et le bel enfoiré, les filles toujours canons. Donc voilà une bd qui à mon goût manquait sur le site, mais je suis partagé entre 3 et 4. Soyons généreux pour sa première critique, donc j'ai mis 4.
L'homme de Java
Cette bd me rappelle "Julien Boisvert" (je l'ai lue avant mais je ne sais pas laquelle fut publiée en premier) : on accompagne un jeune homme jusqu'à l'âge adulte, à sa maturité. Mais il y a ici plus d'aventures, dans des contrées envoûtantes comme l'Australie fin de siècle des aborigènes, les pirates des mers d'Asie... Rien à dire niveau scénario, à part qu'il est très très bon. Le dessin est également agréable, et donne parfois de très belles planches. Une bonne bd à lire et à relire, sur laquelle on peut rêver et trop injustement méconnue.
Toussaint 66
J'ai beaucoup aimé cette histoire, je l'ai trouvé très touchante, et aussi très bien racontée, avec une touche d'humour géniale. Quant aux dessins, ils sont superbes, tout en dégradé de gris, le style est propre, Et en prime, ces deux auteurs sont très sympas, et Bretons ! Alors là... :)
Les Aventures de Toi et Moi
Tout comme Sacré Jésus, Tronchet fait preuve ici d'un graphisme assez minimaliste (pourquoi perdre du temps à dessiner des vêtements!) et va droit à l'essentiel: la vie de couple et ses questions existentielles sur l'amour, la routine et autres choses plus ou moins triviales. On a ici du Tronchet à son meilleur, drôlissime à souhait, assez incisif même si l'ensemble est probablement moins cynique que ses oeuvres majeures. Il montre, comme souvent, une tendresse évidente pour ses personnages et pond, en un gag par page, des chroniques douces-amères toujours réussies. A noter un "superbe" papier cadeau à la Tronchet offert avec le tome 2.
Garduno, en temps de paix
A la question, cette BD ne convaincra-t-elle que les convertis, je réponds non. Et j'en suis la preuve vivante. Evidemment, je n'ai jamais été membre du MEDEF, mais ce livre m'a dévoilé tout un tas de chose que j'ignorais, et que j'estime maintenant, pourtant, indispensables... Ensuite, pour répondre à "à part ça, l'auteur martèle avec conviction qu'il faut se réveiller, résister face à la situation actuelle... mais lui, là-dedans, il fait quoi ? Juste une BD ?" Heu... es-tu sûr de l'avoir bien lue cette BD ? Déjà, il fait cette BD, ce qui en soit est déjà quelque chose de primordial, et ensuite les épisodes au Mexique ou en Bosnie qui y sont narrés, tu crois que c'est de la pure fiction ? Non, évidement non. Ce sont des démonstrations d'actions aussi éphémères que concrètes, de convictions portées à bout de bras. Maintenant, rapidement, ma critique de l'oeuvre : "Il y a, au Mexique, un village dont le nom a été oublié par les cartes de voyage. Les paysans qui l'habitent disent qu'il s'appelle Garduno, en temps de paix... et Zapata, en temps de guerre." Voilà les informations dont l'on dispose sur la C4. Et avec ça, on est loin de se douter jusqu'où ce modeste album d'apparence va nous amener. Nous y suivons le cheminement de l'auteur, qui prend conscience de l'état de son monde, des ravages du capitalisme néo-libéral, et des actions à la fois éphémères et concrètes qu'il décide de mener. Rapport à notre société de consommation, rapport à soi, à notre propre impuissance rongée de culpabilité et de frustration, rapport à l'autre et à son indifférence, pour finir sur ce qui pourrait s'apparenter à une lueur d'espoir, tout cela nous est donné dans Garduno, et avec beaucoup de simplicité, et paradoxalement, de force. J'ai vraiment accroché sur la finesse des traits, un dessin précis et hachuré, qui nous fait visualiser des images illustratives plus que pertinentes, des anaphores. A lire pour ceux qui désirent ressentir l'effet que ça produit de "sortir la tête de la matrice", même un peu. Après c'est à vous de voir, cette sensation de lucidité blasée ne dure que le temps de la lecture, ou vous pouvez la prolonger. Préface de Ignacio Ramonet, les initiés connaissent, et, à ma plus grande joie, Zapata, en temps de guerre, est à paraître courant 2003. Merci, monsieur Squarzoni, de nous avoir permis de lire une telle oeuvre. Vous avez toute ma gratitude. Un petit mot sur Zapata, suite tout aussi indispensable que Garduno : C'est bien plus qu'un bouquin, l'auteur va encore plus loin que dans Gadurno. Je ne vais pas m'épuiser inutilement en superlatif : FONDAMENTAL. Mais ça y est, tout est redevenu absurde. Merci de m'avoir rappeller à l'oeuvre M Squarzoni. Sincèrement, s'il ne devait en rester qu'un, machin à amener sur l'île déserte tout ça, ce serait Garduno et Zapata. Pas nécéssaire d'en parler plus. Lecture indispensable.
Chimères
Que du tout bon. Au dessin, un Béhé au meilleur de sa forme... la talent à l'etat pur. Pour l'histoire, un Mosdi tout aussi en forme... et une histoire, au dire de Béhé (que j'ai eu la chance de rencontrer au Paris BD 2003), qui s'annonce pleine de rebondissements et d'intrigue delirante (!!)... N'hesitez plus, pour moi, une BD qui fera date :)
Parasite
Voilà le petit chouchou... Oui, il sait qu'on parle de lui là, regarde-le faire le beau :) Je me souviens avec nostalgie quand j'ai pris ce premier volume à la fnac, et que j'ai commencé à feuilleter, intrigué... Premières pages, je souris, bon signe ça, puis je ris, encore mieux, mais ça n'a pas duré... Quelques pages plus loin, l'auteur me fout un énorme pression sur la goule. C'est possible ça ? Hop, j'embarque. Lecture... la claque. Quelques mois plus tard, bain brûlant, Parasite 2 en main, mon nez décide de me vider de mon sang, pour l'ambiance. Méga-claque. S'il y a une chose qu'on ne peut enlever à l'auteur, c'est bien la qualité de ses dessins. Par un travail de recherche sur la déformation du réel très pertinent, il arrive à nous rendre croyable et crédible l'incroyable. Le graphisme recèle d'une qualité graphique indéniable... Ensuite, que l'on n'aime pas le style de l'auteur, qui est particulier, dans les traits, les visages, c'est possible. J'ai moi-même mis un peu de temps à l'apprécier pleinement, mais ce qu'il fait est tellement précis qu'il me laisse béat d'admiration. Sinon dans son premier mot d'introduction, l'auteur dit avoir l'habitude de faire des récits qui donne à réflechir, et qu'il veut ici simplement distraire le lecteur, faire en sorte qu'il ne s'ennuit pas. Fausse modestie ou il ne peut pas s'empêcher de faire des trucs intelligents ? L'ensemble de la série est d'une qualité constante, mais la lecture de ce premier volume, si surprenant, et surtout des volumes 2 et 3, qui vont si loin dans la tension dramatique et les émotions, ont été un sommet dans mes différents instants de lecture. La clée de cette réussite est le vraisemblable, la crédibilité que l'auteur influe à l'incroyable. En ne prenant que des personnes ordinaires, ainsi un type tout à fait commun comme personnage principal, en ne mettant en scène aucun grands héros, juste des gens qui ont peur face à ce qu'ils ne comprennent pas, qui n'avoue pas l'extraordinaire qu'ils viennent de vivre, car cela leur semble eux-même irréel, l'impact que prend le fantastique, bien intégré dans ce réel, n'en est que plus fort. Et par là, sur l'ensemble de la série, à la construction rigoureuse et cohérente, il nous envoie une réflexion que nous recevons de plein fouet autour de la notion d'humanité, en la confrontant notamment à l'inhumanité. Ceci définit, il va aller jouer entre les deux, pour avoir une vision plus pertinente et plus juste. Je suis vraiment vraiment fan :)