Planètes nous offre une vision intéressante de la conquête spatiale. Sous cet angle, les Multinationales à but scientifique ont visiblement pris le pouvoir au détriment de l'armée qui, elle, apparemment, est devenue insignifiante.
Une évidence s'impose : Makoto Yukimura est passionné par l'espace. Le scénario qu'il nous propose est très riche en rebondissements et on sent que l'auteur s'est très bien documenté sur le sujet avant d'élaborer son histoire.
Le caractère des différents personnages est developpé avec beaucoup de minutie. Il en résulte que grâce à cette densité, cette fresque spatiale est tout à fait convaincante. De plus, à travers le terrorisme qui est un des thèmes du scénario, l'auteur actualise son récit. Cela a pour effet de donner du réalisme à l'histoire.
On peut dire que tout les ingrédients pour faire un bon récit de SF sont réunis c'est à dire de l'action, des vaisseaux spatiaux, de l'humour et avec un petit plus qui est très peu courant dans ce domaine : de l'émotion. Et de ce côté là il y a pas à dire, on est bien servi. Les trois héros sont très attachants : Yuri et ses fantômes du passé, Fi et son caractère bien trempé et surtout Hachimaki et ses ambitions d'astronaute. C'est clair que Planètes est un petit bijou !
Niveau dessin , c'est du manga dans la lignée des plus grands auteurs japonais. Je donnerais une mention particulière aux plans larges. C'est-à-dire les stations orbitales, les vues de la lune, etc... qui sont très belles ainsi que les quelques planches en couleurs qui n'influencent pas la lecture .
Pour conclure, je dirais donc que nous avons droit ici à une bd écrite avec beaucoup d'intelligence et de subtilité.
A lire et à relire en urgence !!!!
Alors là , Monsieur Davodeau, chapeau ! Que dire d'autre devant cette réussite ?
Je dois avouer que je classe "Le constat" parmi mes bd préférées de cet auteur.
Le scénario est très bien construit, une histoire simple et humaine qui nous plonge dans une trame réaliste à souhait. Le parcours de trois personnages totalement différents mais qui ont developpé un sens profond de l'unité à travers une amitié naissante. Le premier, Vincent, qui a le chic pour chercher des problèmes.
Ceux-ci l'obligent à fuir sur les routes de France au péril de sa vie. Puis il y a Rose, une jeune fille sans attaches qui est un peu marginale mais sans a priori. Et pour finir Abel, un vieil homme très attachant qui s'est mis en quête de son passé.
C'est très bien écrit et on est absorbé par cette bd dès le début. Il n'y a aucun temps mort et la narration est très fluide.
Evidemment, ce qui est toujours aussi intéressant dans le travail d'Etienne Davodeau, ce sont les cases sans dialogues. Celles-ci s'expriment d'elles-mêmes. Ces silences sont, d'ailleurs, remarquables et il faut avouer que ces moments-là sucitent toujours autant d'émotion (page 91).
Le dessin de l'auteur est fidèle à lui même c'est-à-dire, par exemple, que les visages sont expressifs et vivants. Un point important également c'est que cet album est en couleurs. Celles-ci sont dans les tendances pastelles, ce qui donne un côté reposant à la lecture. "Le Constat" est sorti dans une collection grand format (Long courrier / Dargaud) mais malgrè tout on sent que le dessinateur est à l'aise, lui, qui pourtant travaille souvent dans des formats plus étroits.
En résumé je dirai que cet album est un must et je vous le conseille vivement.
C'est 100 pages de bonheur !
Une très bonne série qui allie humour, aventure et Histoire.
Bien sûr, sur les 46 albums, il y en a qui sont fort justes mais la série est composée en grande partie de bons albums voire même d'excellents ("La prison de Robertsonville", "Les cavaliers du ciel", "Black Face", "Grumbler et fils"...).
Le contexte historique est original et finalement peu exploité en BD (ce qui différencie cette série des autres westerns humoristiques comme Lucky Luke par exemple). Il y a un gros travail de la part des auteurs du point de vue de la documentation et de la recherche historique.
L'une des rares séries de Cauvin qui ne se répète que très peu avec généralement à chaque album, un nouveau thème, une nouvelle idée.
Le tout est très plaisant à lire vu l'humour de la série et la forte personnalité des personnages.
Au niveau du dessin, c'était fort humoristique à l'époque de Salvérius. Avec Lambil, c'est devenu progressivement semi-réaliste et ce type de dessin colle parfaitement au ton de la série.
Donc en résumé, une série très sympa qui a su gardé un certain niveau malgré le nombre de tomes sortis ce qui est loin d'être le cas pour de toutrs les grosses séries tous publics de chez Dupuis. A lire.
Encore un très bon premier tome de Corbeyran, très bien mené, efficace, l'histoire et les différents persos se mettent vite et bien en place, ce premier tome tient en haleine jusqu'au bout c'est très agréable à lire.
Niveaux dessins et couleurs c'est agréable et ça colle bien à l'ambiance et au sujet général de la BD, une réussite !!!
Maintenant qu'une chose à faire : attendre la suite...
C'est une série commme on n'en voit pas deux. Le scénario est monstrueux, notamment l'énigme dans le troisième volet. En matière de mise en page, il y a une véritable créativité. Le seul problème, et c'est la raison pour laquelle je n'ai pas mis 5 sur 5, c'est la qualité des dessins qui est beaucoup moins bonne dans le troisième volet (je trouvais déjà assez décevant ceux du deuxième volet) : les traits sont beaucoup plus épais, et certains visages sont un peu négligés. Si les auteurs pouvaient rependre le même style que les dessins du premier tome, ce serait la bd parfaite !
Même si du même auteur j’ai préféré « Attends », j’ai trouvé cet album magnifique. Ces histoires muettes frisent le génial. Elles disent tant de chose, de manière si simple. Tous les grands sujets y passent : la vie, la mort, l’adversité, l’identité... C’est plein d’humour, de cynisme mais aussi de tendresse et de poésie. Chaque petite histoire possède une certaine aura métaphysique et peut, à l’occasion, être lue et interprétée de différentes manières. C’est la richesse et la beauté de chacune de ces historiettes.
A mon sens, Jason est un des auteurs les plus originaux de ces dernières années. J’ai l’impression d’avoir toujours attendu ces albums, que je les désirais comme lecteur, avant même de connaître leur existence. Une grande découverte pour moi. Ce Norvégien qui habite en Belgique et publie en Suisse ne tardera pas, à mon avis, à acquérir une vraie notoriété internationale.
Tome 1
Ce premier tome nous relate la vie du chat d’un rabbin, assez opportuniste et ironique, qui se voit chamboulée suite à l’acquisition de la parole par celui-ci. Pour revoir la fille du rabbin, ce chat se tourne soudainement vers la religion juive et ces préceptes pour devenir un chat juif, même s’il n’est pas circoncis. Les dialogues ou monologues du chat, c’est selon, sont savoureux, mêlant humour et finesse tout en restant respectueux des traditions religieuses. J’ai particulièrement apprécié le passage où le chat du rabbin se trouve en tête à tête avec le rabbin du rabbin : « et moi je dis au rabbin du rabbin que je suis Dieu, qui a pris l’apparence d’un chat pour l’éprouver ».
Tome 2
Dans « Le Malka des Lions », le chat s’efface de plus en plus au point même d’en perdre la parole ! Il se contente de suivre son maître en décrivant les évènements qui se produisent. L’originalité du premier album disparaît donc au profit d’une trame scénaristique plus conventionnelle. L’humour et l’ironie du chat se font donc rares et c’est bien dommage ! Toutefois, on retrouve quelques bonnes réparties en début d’histoire :
« un mot de plus et je dis à papa que tu me parles. Miaou ! »
« Non, parce que si vous voulez, je peux chercher une fable composée uniquement d’animaux cashers. Ah ! tais-toi et lis. Je me tais ou je lis ? Lis. »
Cependant, on peut regretter l’absence de transition entre les 2 tomes : j’ai la désagréable impression que la fin de « La Bar-Mitsva » est survenue car Sfar arrivait à la 46ème planche... un peu comme si le scénario s’improvisait au fur et à mesure de l’avancement du récit ! Cette série est sublimée plus par les dialogues excellents de Sfar que par la trame de l’histoire ou les dessins en tant que tels !
Sfar se veut un auteur complet dit de « nouvelle génération ». Pourtant, un peu comme Piehr (tiens, un point commun :) ), j’ai beaucoup de mal avec son style graphique : le trait est hésitant et les dessins ressemblent plus à de la gravure... Je ne dis pas que c’est mal dessiné, je n’accroche pas, tout simplement !
J’ai mis 4 étoiles car cette série mérite absolument le détour mais son achat ne s’impose pas selon moi pour les raisons invoquées ci-avant !
L'auteur de "Blame !" nous entraîne ici dans une histoire parallèle à la série mère, en un volume, se déroulant plusieurs siècles avant les aventures de Killy.
On retrouve donc, comme de bien entendu, ce même sens du gigantisme, aussi bien spatial que temporel, qui désormais est typique du travail du Tsutomu Nihei. Pour ça, il n'a pas perdu la main !
La problèmatique abordée par ce one shot est plutôt effrayante : inaltérablement, le monde se prépare à de grandes transformations où l'humain en tant que tel n'a plus sa place.
Noise, c'est avant tout une vision très pessimiste d'un avenir noir, donc, composé de gigantesques structures, toujours aussi oppressantes, de créatures hybrides (les sauvegardes, dont on comprend enfin la fonction !!! Merci monsieur Nihei ! Ma lecture de Blame va prendre un nouveau sens, maintenant) et de combats titanesques et destructeurs.
Pourtant, la magie de Blame n'opère pas ici, pour moi. Bon, c'est limite collector pour un fan de la série mère comme moi, et je pense que les quelques informations distillées ici sont vraiment les bienvenues pour appréhender au mieux le monde complètement hors du commun qu'a imaginé l'auteur. Oui, mais c'est tout. Paf, vlan. Dommage.
Reste que la lecture de Noise m'a procuré un bon moment de plaisir, et qu'il est vraiment étrange de voir un personnage de Nihei évoluer dans un environnement connu - Le nôtre ! - avec un vrai métier, de vrais collègues, des interactions sociales, etc, toutes ces choses que l'auteur avait proscrites dans Blame.
Le dessin est surpuissant ! Ca, c'est clair, comme toujours avec cet auteur. Un dessin haché, furieux, dynamique, violent, complètement foireux de rage et d'énergie, à des années lumière de la production manga Mainstream. Cadrages de fou, storyboard éclaté pour une action d'une cinétique hors pair... J'aime !
A noter, en fin d'album, le tout premier travail professionnel de Nihei, sorte de pilote de la série Blame, dont le dessin n'a rien à voir avec sa production actuelle... une belle évolution, en somme :)
Fans de Blame, lisez Noise ! les autres, laissez tomber, vous n'aimerez pas, c'est évident.
Poignant ! Unique ! Bouleversant ! Et si étrange... Voilà les quatre mots qui me viennent à l'esprit après avoir refermé ce petit bijou de bande dessinée minimaliste. En dire autant avec si peu ! C'est fort et très audacieux. C'est à croire que l'affreux drame qui se joue dans cet album a été vécu par l'auteur lui-même, et est encore vécu au jour le jour de manière perpétuelle. La bande dessinée, ça paraît si simple à la lecture de ce "Attends"... A lire à tout prix ! Mon gros coup de coeur de ces derniers mois !
Etant un amateur des chroniques de la lune noire, je me suis tout naturellement intéressé à ce one-shot.
On y retrouve la même qualité de dessin, les mêmes scènes de combat gigantesques qui ont fait le succès des chroniques.
Le scénario est intéressant, passant d'une première partie plutot mignonne, à une seconde plus classique et beaucoup plus guerrière.
Et contrairement à sa série mère, aucun risque de voir le scénario s'enliser tome après tome.
En résumé, un excellent one-shot, se rapprochant beaucoup du style du début des chroniques.
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Planètes
Planètes nous offre une vision intéressante de la conquête spatiale. Sous cet angle, les Multinationales à but scientifique ont visiblement pris le pouvoir au détriment de l'armée qui, elle, apparemment, est devenue insignifiante. Une évidence s'impose : Makoto Yukimura est passionné par l'espace. Le scénario qu'il nous propose est très riche en rebondissements et on sent que l'auteur s'est très bien documenté sur le sujet avant d'élaborer son histoire. Le caractère des différents personnages est developpé avec beaucoup de minutie. Il en résulte que grâce à cette densité, cette fresque spatiale est tout à fait convaincante. De plus, à travers le terrorisme qui est un des thèmes du scénario, l'auteur actualise son récit. Cela a pour effet de donner du réalisme à l'histoire. On peut dire que tout les ingrédients pour faire un bon récit de SF sont réunis c'est à dire de l'action, des vaisseaux spatiaux, de l'humour et avec un petit plus qui est très peu courant dans ce domaine : de l'émotion. Et de ce côté là il y a pas à dire, on est bien servi. Les trois héros sont très attachants : Yuri et ses fantômes du passé, Fi et son caractère bien trempé et surtout Hachimaki et ses ambitions d'astronaute. C'est clair que Planètes est un petit bijou ! Niveau dessin , c'est du manga dans la lignée des plus grands auteurs japonais. Je donnerais une mention particulière aux plans larges. C'est-à-dire les stations orbitales, les vues de la lune, etc... qui sont très belles ainsi que les quelques planches en couleurs qui n'influencent pas la lecture . Pour conclure, je dirais donc que nous avons droit ici à une bd écrite avec beaucoup d'intelligence et de subtilité. A lire et à relire en urgence !!!!
Le Constat
Alors là , Monsieur Davodeau, chapeau ! Que dire d'autre devant cette réussite ? Je dois avouer que je classe "Le constat" parmi mes bd préférées de cet auteur. Le scénario est très bien construit, une histoire simple et humaine qui nous plonge dans une trame réaliste à souhait. Le parcours de trois personnages totalement différents mais qui ont developpé un sens profond de l'unité à travers une amitié naissante. Le premier, Vincent, qui a le chic pour chercher des problèmes. Ceux-ci l'obligent à fuir sur les routes de France au péril de sa vie. Puis il y a Rose, une jeune fille sans attaches qui est un peu marginale mais sans a priori. Et pour finir Abel, un vieil homme très attachant qui s'est mis en quête de son passé. C'est très bien écrit et on est absorbé par cette bd dès le début. Il n'y a aucun temps mort et la narration est très fluide. Evidemment, ce qui est toujours aussi intéressant dans le travail d'Etienne Davodeau, ce sont les cases sans dialogues. Celles-ci s'expriment d'elles-mêmes. Ces silences sont, d'ailleurs, remarquables et il faut avouer que ces moments-là sucitent toujours autant d'émotion (page 91). Le dessin de l'auteur est fidèle à lui même c'est-à-dire, par exemple, que les visages sont expressifs et vivants. Un point important également c'est que cet album est en couleurs. Celles-ci sont dans les tendances pastelles, ce qui donne un côté reposant à la lecture. "Le Constat" est sorti dans une collection grand format (Long courrier / Dargaud) mais malgrè tout on sent que le dessinateur est à l'aise, lui, qui pourtant travaille souvent dans des formats plus étroits. En résumé je dirai que cet album est un must et je vous le conseille vivement. C'est 100 pages de bonheur !
Les Tuniques Bleues
Une très bonne série qui allie humour, aventure et Histoire. Bien sûr, sur les 46 albums, il y en a qui sont fort justes mais la série est composée en grande partie de bons albums voire même d'excellents ("La prison de Robertsonville", "Les cavaliers du ciel", "Black Face", "Grumbler et fils"...). Le contexte historique est original et finalement peu exploité en BD (ce qui différencie cette série des autres westerns humoristiques comme Lucky Luke par exemple). Il y a un gros travail de la part des auteurs du point de vue de la documentation et de la recherche historique. L'une des rares séries de Cauvin qui ne se répète que très peu avec généralement à chaque album, un nouveau thème, une nouvelle idée. Le tout est très plaisant à lire vu l'humour de la série et la forte personnalité des personnages. Au niveau du dessin, c'était fort humoristique à l'époque de Salvérius. Avec Lambil, c'est devenu progressivement semi-réaliste et ce type de dessin colle parfaitement au ton de la série. Donc en résumé, une série très sympa qui a su gardé un certain niveau malgré le nombre de tomes sortis ce qui est loin d'être le cas pour de toutrs les grosses séries tous publics de chez Dupuis. A lire.
Le Territoire
Encore un très bon premier tome de Corbeyran, très bien mené, efficace, l'histoire et les différents persos se mettent vite et bien en place, ce premier tome tient en haleine jusqu'au bout c'est très agréable à lire. Niveaux dessins et couleurs c'est agréable et ça colle bien à l'ambiance et au sujet général de la BD, une réussite !!! Maintenant qu'une chose à faire : attendre la suite...
Le Troisième Testament
C'est une série commme on n'en voit pas deux. Le scénario est monstrueux, notamment l'énigme dans le troisième volet. En matière de mise en page, il y a une véritable créativité. Le seul problème, et c'est la raison pour laquelle je n'ai pas mis 5 sur 5, c'est la qualité des dessins qui est beaucoup moins bonne dans le troisième volet (je trouvais déjà assez décevant ceux du deuxième volet) : les traits sont beaucoup plus épais, et certains visages sont un peu négligés. Si les auteurs pouvaient rependre le même style que les dessins du premier tome, ce serait la bd parfaite !
Chhht !
Même si du même auteur j’ai préféré « Attends », j’ai trouvé cet album magnifique. Ces histoires muettes frisent le génial. Elles disent tant de chose, de manière si simple. Tous les grands sujets y passent : la vie, la mort, l’adversité, l’identité... C’est plein d’humour, de cynisme mais aussi de tendresse et de poésie. Chaque petite histoire possède une certaine aura métaphysique et peut, à l’occasion, être lue et interprétée de différentes manières. C’est la richesse et la beauté de chacune de ces historiettes. A mon sens, Jason est un des auteurs les plus originaux de ces dernières années. J’ai l’impression d’avoir toujours attendu ces albums, que je les désirais comme lecteur, avant même de connaître leur existence. Une grande découverte pour moi. Ce Norvégien qui habite en Belgique et publie en Suisse ne tardera pas, à mon avis, à acquérir une vraie notoriété internationale.
Le Chat du Rabbin
Tome 1
Ce premier tome nous relate la vie du chat d’un rabbin, assez opportuniste et ironique, qui se voit chamboulée suite à l’acquisition de la parole par celui-ci. Pour revoir la fille du rabbin, ce chat se tourne soudainement vers la religion juive et ces préceptes pour devenir un chat juif, même s’il n’est pas circoncis. Les dialogues ou monologues du chat, c’est selon, sont savoureux, mêlant humour et finesse tout en restant respectueux des traditions religieuses. J’ai particulièrement apprécié le passage où le chat du rabbin se trouve en tête à tête avec le rabbin du rabbin : « et moi je dis au rabbin du rabbin que je suis Dieu, qui a pris l’apparence d’un chat pour l’éprouver ».
Tome 2
Dans « Le Malka des Lions », le chat s’efface de plus en plus au point même d’en perdre la parole ! Il se contente de suivre son maître en décrivant les évènements qui se produisent. L’originalité du premier album disparaît donc au profit d’une trame scénaristique plus conventionnelle. L’humour et l’ironie du chat se font donc rares et c’est bien dommage ! Toutefois, on retrouve quelques bonnes réparties en début d’histoire :
« un mot de plus et je dis à papa que tu me parles. Miaou ! »
« Non, parce que si vous voulez, je peux chercher une fable composée uniquement d’animaux cashers. Ah ! tais-toi et lis. Je me tais ou je lis ? Lis. »
Cependant, on peut regretter l’absence de transition entre les 2 tomes : j’ai la désagréable impression que la fin de « La Bar-Mitsva » est survenue car Sfar arrivait à la 46ème planche... un peu comme si le scénario s’improvisait au fur et à mesure de l’avancement du récit ! Cette série est sublimée plus par les dialogues excellents de Sfar que par la trame de l’histoire ou les dessins en tant que tels !
Sfar se veut un auteur complet dit de « nouvelle génération ». Pourtant, un peu comme Piehr (tiens, un point commun :) ), j’ai beaucoup de mal avec son style graphique : le trait est hésitant et les dessins ressemblent plus à de la gravure... Je ne dis pas que c’est mal dessiné, je n’accroche pas, tout simplement !
J’ai mis 4 étoiles car cette série mérite absolument le détour mais son achat ne s’impose pas selon moi pour les raisons invoquées ci-avant !
Noise
L'auteur de "Blame !" nous entraîne ici dans une histoire parallèle à la série mère, en un volume, se déroulant plusieurs siècles avant les aventures de Killy. On retrouve donc, comme de bien entendu, ce même sens du gigantisme, aussi bien spatial que temporel, qui désormais est typique du travail du Tsutomu Nihei. Pour ça, il n'a pas perdu la main ! La problèmatique abordée par ce one shot est plutôt effrayante : inaltérablement, le monde se prépare à de grandes transformations où l'humain en tant que tel n'a plus sa place. Noise, c'est avant tout une vision très pessimiste d'un avenir noir, donc, composé de gigantesques structures, toujours aussi oppressantes, de créatures hybrides (les sauvegardes, dont on comprend enfin la fonction !!! Merci monsieur Nihei ! Ma lecture de Blame va prendre un nouveau sens, maintenant) et de combats titanesques et destructeurs. Pourtant, la magie de Blame n'opère pas ici, pour moi. Bon, c'est limite collector pour un fan de la série mère comme moi, et je pense que les quelques informations distillées ici sont vraiment les bienvenues pour appréhender au mieux le monde complètement hors du commun qu'a imaginé l'auteur. Oui, mais c'est tout. Paf, vlan. Dommage. Reste que la lecture de Noise m'a procuré un bon moment de plaisir, et qu'il est vraiment étrange de voir un personnage de Nihei évoluer dans un environnement connu - Le nôtre ! - avec un vrai métier, de vrais collègues, des interactions sociales, etc, toutes ces choses que l'auteur avait proscrites dans Blame. Le dessin est surpuissant ! Ca, c'est clair, comme toujours avec cet auteur. Un dessin haché, furieux, dynamique, violent, complètement foireux de rage et d'énergie, à des années lumière de la production manga Mainstream. Cadrages de fou, storyboard éclaté pour une action d'une cinétique hors pair... J'aime ! A noter, en fin d'album, le tout premier travail professionnel de Nihei, sorte de pilote de la série Blame, dont le dessin n'a rien à voir avec sa production actuelle... une belle évolution, en somme :) Fans de Blame, lisez Noise ! les autres, laissez tomber, vous n'aimerez pas, c'est évident.
Attends
Poignant ! Unique ! Bouleversant ! Et si étrange... Voilà les quatre mots qui me viennent à l'esprit après avoir refermé ce petit bijou de bande dessinée minimaliste. En dire autant avec si peu ! C'est fort et très audacieux. C'est à croire que l'affreux drame qui se joue dans cet album a été vécu par l'auteur lui-même, et est encore vécu au jour le jour de manière perpétuelle. La bande dessinée, ça paraît si simple à la lecture de ce "Attends"... A lire à tout prix ! Mon gros coup de coeur de ces derniers mois !
Les Arcanes de la Lune Noire
Etant un amateur des chroniques de la lune noire, je me suis tout naturellement intéressé à ce one-shot. On y retrouve la même qualité de dessin, les mêmes scènes de combat gigantesques qui ont fait le succès des chroniques. Le scénario est intéressant, passant d'une première partie plutot mignonne, à une seconde plus classique et beaucoup plus guerrière. Et contrairement à sa série mère, aucun risque de voir le scénario s'enliser tome après tome. En résumé, un excellent one-shot, se rapprochant beaucoup du style du début des chroniques.