Et une éloge de plus! hop... J'ai aimé, beaucoup aimé ce conte.
Je dirais que le grand pouvoir de chninkel est une histoire hautement spirituelle, que tous les personnages, au-delà d'être touchants, sont l'essence même de ce qui vit au fond de nous. Ceci est l'impression que j'ai eu en achevant le récit et en le relisant moultzs fois. La parcelle de l'univers pleine d'une leçon divine est terrifiante d'immensité et de pouvoir absolu.
Il est clair que l'analogie entre l'aventure de ce petit esclave qui devient un symbole mystique et l'histoire d'un élu pas si éloigné de nous est évidente. Quoiqu'il en soit, il existe dans le déroulement et dans la conclusion une fatalité surprenante, et même déroutante.
Les auteurs ont su tracer une originalité dans un thème finalement récurrent dans la bd : des dieux ou entités suprêmes manipulants des êtres inférieurs, des leçons de vies pour des évolutions forcées et libératrices pour nos peurs et nos doutes.
La boucle est bouclée, l'univers est comme comme un cercle infini où tout ce qui a une fin créé un commencement...et ainsi de suite. Voilà donc un bon point, à mon sens, pour le scénario, passons maintenant au dessin.
J'ai lu la version N & B(non, non pas r'n&b!) et j'ai feuilleté la version couleurs... Je préfère de loin la première, je trouve que la simplicité dégagée par ces 2 tons donne l'ambiance du récit. Le lecteur peut se focaliser entiérement sur les personnages et le trait seul, sur leurs visages qui expriment vivement leurs sentiments, surtout les grands yeux noirs des chninkels. Et je n'imagine pas Volga autrement que en noir et blanc. J'ai pu plonger dans le trait directement et laisser mon imagination naviguer. (Pfiou j'sais pas si je vais revenir de là bas moi!)
En bref, j'ai aussi beaucoup apprécié le graphisme parfois très net et parfois plus sombre. Le découpage en courts chapitres facilite la lecture également, car la vie fait que parfois nous avons des tâches à accomplir, donc pas le temps de lire d'une traite (eh oui, les droits zet devoirs...). Par conséquent, on peut interrompre l'aventure sans autre souci que d'y retourner vite.
Cette BD est excellente à tous niveaux, tel est mon avis; je ne suis pas spécialement fan de "Thorgal", mais je trouve que les auteurs ont su différencier leur style pour une oeuvre dans laquelle ils ont mis peu de leur esprit et beaucoup de leur âme.
Alors, merci pour ce moment de lecture bien sympathique que je ne saurais que trop vous conseiller.
Cette épopée fantastique où les personnages sont envoûtants, a été pour moi la découverte du monde H-F. Depuis je suis mordue de chez mordue (j'en ai encore des marques). Trêve de plaisanteries, La quête fut pour moi une révélation, à deux niveau. La première, je dois absolument me procurer un fouet! La seconde, me teindre en rousse! ;)
Bon d'accord, je vous avoue être totalement subjective par rapport à Loisel, comme à mon habitude, je défend tous crocs sortis les auteurs que j'apprécie. Loisel en fait partie, je trouve son graphisme remarquable et coruscant (j'adore ce mot, donc il fallait que je le place). Ce dessinateur a une touche particulière et personnelle, teintée de couleurs chatoyantes, qui ne lasse jamais le regard porté à son oeuvre. Je l'encense me direz-vous!
Eh bien oui car il le mérite totalement, tout ce que j'ai pu lire de lui est superbe et marque vraimant l'esprit.
La quête est une aventure qui est à la base de la bd HF. Elle porte le blason de la réussite car elle séduit aussi bien les adultes que les enfants dès 10 ans.
Par contre le T5, qui ouvre une nouvelle série, m'a beaucoup moins enchanté. Donc je suis définitivement passionnée par les 4 premiers opus.
Et je vous conseille aussi bien la lecture que l'achat ou encore pour l'offrir. Que du bon et du bonheur ici.
C'est du grand art! Et je pèse mes mots (200 grammes par lettre à peu près!). La déraison règne dans cet univers exceptionnel.
La lecture de cette oeuvre est indispensable, Turf a su créer un univers intime, plein de clins d'oeil. Pour exemple : sur la Loco dans le 1er opus "Alligator 427" (pour les d'jeuns, il s'agit de Hubert-Félix-T. un vieux chanteur des années 80 :) ).
Qu'il s'agisse du scénario ou du graphisme, l'auteur fait réellement preuve d'innovation et de talent, surtout qu'il a travaillé seul sur ce projet, et ce qui en résulte est magnifique. Donc c'est tout à son honneur de lui reconnaître une habileté évidente dans le maniement des pinceaux et de l'originalité scénaristisque.
"La nef des Fous" mériterait de se développer encore et encore, car à mon sens je ne suis pas repue de cette histoire, et j'aimerais en savoir plus sur ce monde étrange. En bref, La nef est une série à découvrir et à relire, on y découvre toujours quelque chose, à croire que la bd, une fois que vous l'avez refermée, change des pages et rajoute des éléments! Serait-elle vivante? Ou alors je suis atteinte par un étrange syndrome?
Il y a certainement un peu des deux. Exemple typique de comportement issu de la lecture de "la nef des fous". Lecture que je ne saurais trop vous conseiller.
Excellente bd!
Le typique manga plein de rebondissements et de suspense!
Cette petite héroïne pleine de charme et de sensibilité cache en réalité un caractère de démon et une technique de combat ancestrale et radicale. I love it! En fait j'adore les p'tites nana qui savent se battre (identification oblige!). J'ai adoré "Gunm". La touchante demoiselle à l'air frêle m'a séduite dès les premiéres cases.
Le scénario tient bien en haleine, le suspense est intense! Courez vous procurer ce petit chef d'oeuvre japonais, vous ne serez pas déçu du tout. Pour ma part, j'ai lu en version manga petit format N & B (c'est plus pratique dans le métro), ce qui enlève pas mal de mouvement au dessin! Cela n'entâche pas le graphisme, ni l'histoire.
Allez, zou lancez-vous dans le manga... si ce n'est pas déjà fait.
Pour moi c'est LA réussite du moment. Dans ces deux premiers tomes, les auteurs maîtrisent à merveille ce qui, à mon avis, fait la qualité d'un récit : créer l'ambiance. Et là, c'est réussi ! Décors crasseux, bars glauque, imperméables et chapeaux mous, gros flingues... On dirait du Raymond Chandler ! Tout y est. J'adore !
Et le dessin... wouaïeaïeaïe le dessin !!! J'ai acheté les deux tomes, rien qu'en regardant la première page du 1. C'est magnifique ! Non seulement Guardino pourrait être peintre animalier (mais à mon avis on y perdrait...) car les animaux sont vraiment très bien représentés, mais en plus il arrive à leur donner des expressions tellement humaines... c'est dingue ! Comment peut-on donner à un taureau ou à un rhinocéros une expression qui fait dire au lecteur "j'ai vu un gars dans le métro, l'autre jour, qui faisait exactement cette tête". Bref, c'est trop fort. Et le choix de l'espèce animale pour chaque personnage est toujours parfait.
Et maintenant... JE VEUX UNE DEDICACE !!!
Parmi les œuvres qui traitent de l’Holocauste, Maus se distingue de plusieurs manières.
D’abord par le support choisi : Spiegelman n’est pas le premier à utiliser la BD pour raconter l’Histoire, mais peu en ont fait le support d’une œuvre majeure, d'un témoignage aussi fondamental. Et pour ne rien gâcher, c’est une très, très bonne BD : le graphisme, qui peut faire reculer au premier abord, est en fait agréable à suivre. Le côté un peu naïf du trait donne aux personnages et à l’histoire un caractère simple et émouvant. Le récit est servi par un découpage clair, encore accentué par la représentation en animaux. Le texte est simple et va droit au but. Pas de fioriture, et pourtant l’émotion de l’auteur transparaît tout au long du récit. Du grand art en matière de BD.
Ensuite, le récit basé sur l’expérience d’un seul personnage. La narration n’a plus rien à voir avec les nombreuses œuvres documentaires sur le sujet. En racontant tantôt la vie, tantôt le témoignage de son père Vladek, Art Spiegelman nous attache à cet homme, et nous oblige à prendre à cœur ce qu’il a subi.
Le contraste entre le jeune homme des années 40 et le petit vieux de la fin des années 70 empêche de perdre de vue qu’il n’a pas survécu parce qu’il était un héros ou un surhomme mais juste parce que la chance l’a porté plus longtemps que d’autres.
Ce que raconte cet homme, avec des phrases et des mots simples, c’est l’hallucinante escalade de la folie des nazis. Des premières maltraitances et rafles du tome 1 aux conditions de vie inhumaines des camps dans le tome 2, l’auteur nous entraîne vers l’atroce « solution finale » : les « salles de douches », les fours, les exécutions massives… Tout ça ressemble à un roman de science-fiction dont l’auteur aurait eu l’imagination particulièrement morbide. Mais il suffit de se rappeler que c’est bien arrivé, en Europe, au 20ème siècle, pour avoir envie de pleurer. Ajoutez à ça quelques chiffres donnés par l’auteur au début du tome 2, dont un des plus marquants est : 100 000 juifs hongrois ont été tués à Auschwitz en mai 1944 en l’espace de 8 jours !!! Là, on a carrément envie de vomir. Cette Histoire-là, on a beau la connaître, ça refait mal à chaque fois.
Maus n’est donc pas vraiment ce qu’on peut appeler une BD divertissante. C’est même plutôt cauchemardesque. Et pourtant, il faut la lire.
En nous offrant ce récit sous forme de BD, et en choisissant de donner la parole à son père (personnage attachant malgré ses défauts), Art Spiegelman permet à un autre public de savoir et de ne pas oublier. Lire Maus, le faire lire à d’autre, en parler, c’est participer au « travail de mémoire » dont on parle tant et qu’il est si important de faire. Parce que même si tous ces évènements nous paraissent à des lieues de notre vie quotidienne, ils ont eu lieu il y a seulement quelques dizaines d’années. Pour la plupart d’entre nous (amis de Bdthèque) ce sont nos grands parents qui ont vécu tout ça « en direct ». Ca fait seulement 2 générations ! Il serait trop facile d’oublier. D’autant plus que si l’on en croit Spiegelman, le génocide a encore des répercutions douloureuses : la culpabilité des survivants, justement parce qu’ils ont survécu, et celle des descendants parce qu’ils n’ont pas vécu les camps à la place de leurs aînés.
Maus est une très grande BD qui réussit à traiter avec beaucoup de force et d’émotion un sujet pénible entre tous. Chef-d’œuvre à lire et à faire lire.
Tout le monde connaît Gaston Lagaffe. c'est à cela que l'on reconnaît une BD culte, non ? C'est sûr, il est peut être sorti d'autres choses au moins aussi bonnes depuis, mais Franquin est vraiment un précurseur et un humoriste génial.
Je n'irai pas jusqu'à conseiller l'achat de la série complète, mais quelques tomes dans la bibliothèque, c'est indispensable!
Je rejoins les deux avis précédents : cette BD est bien faite et vaut la peine qu'on s'y arrête.
La variété des univers (virtuels ou non) donnent un plus à l'ambiance. Les dessins sont un peu caricaturaux par moment, et certaines cases m'ont bien fait rire! Le scénario se tient et propose plus qu'une mise en place.
Seul reproche : on a vraiment affaire à des cracks de l'informatique, qui trouvent facilement les solutions (exemple : la manière dont les codes sécurisés sont crackés). Mais bon, c'est un détail...
Un plus pour la présentation des personnages et les deux interviews des deux concepteurs.
Il y a 10 ans j'aurais mis culte, définitivement. Jusqu'a "Rouge total", pour moi c'est que du bonheur.
C'est complexe, mais agréable à lire et à comprendre. Le dessin de Vance colle parfaitement à l'ambiance.
Le cycle suivant est encore pas mal, mais à partir de "Pour Maria", ça devient vraiment n'importe quoi. D'ici à ce qu'on nous annonce dans le prochain tome que XIII est en fait Casimir ou albator, il y n'a qu'un pas...
PS : le premier album ne ressemble pas à "La mémoire dans la peau" de Ludlum, il est carrément pompé dessus. Il y a des phrases entières du bouquin de Ludlum qui sont reprises dans les premières pages de la BD. Je ne comprends pas que Van Hamme n'ait jamais été accusé de plagiat là-dessus!
Voilà un monument du 9ème art !
Je dois dire que j'ai été très surpris par cette BD. Non pas par le sujet, que tout le monde -j'espère- connaît, mais par le traitement. Car c'est bien là que se démarque Maus, par rapport à d'autres BD traitant de l'Holocauste. En effet, Art Spiegelman a décidé de retranscrire non seulement l'expérience extrême qu'a vécue son père dans les camps de la mort, mais également son échange et les conditions dans lesquelles cet échange a eu lieu, sur les vieux jours de Vladek. Ainsi nous avons une mise en miroir des deux époques, des conséquences non seulement physiques mais psychiques de l'emprisonnement à Auschwitz. Vladek en est revenu sauf, ainsi que son épouse Anja, mais celle-ci se suicidera quelques années plus tard. Vladek lui survivra une quinzaine d'années, se remariera, mais son esprit et ses humeurs seront irrémédiablement altérés. Ainsi, sa manie de mégoter sur le moindre bien donne parfois lieu à des scènes cocasses, bienvenues pour dégonfler la lourdeur du climat instillé par le sujet.
Le sujet lui-même. L'Holocauste. Difficile de réaliser un ouvrage sans tomber dans le sentimentalisme excessif, le larmoyant, l'apitoiement ou l'auto-satisfaction. Artie (je peux l'appeler Artie ?) évite tous ces écueils, grâce à une retranscription fidèle au témoignage de son père, une sincérité et une fraîcheur de propos qui rendent la lecture fort agréable. Le dessin est proprement incroyable, faussement naïf mais vraiment inoubliable. Le fait de dessiner tous les membres d'un même peuple sous les traits d'une race animale est un trait de génie.
Vraiment un chef-d'oeuvre.
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Le Grand Pouvoir du Chninkel
Et une éloge de plus! hop... J'ai aimé, beaucoup aimé ce conte. Je dirais que le grand pouvoir de chninkel est une histoire hautement spirituelle, que tous les personnages, au-delà d'être touchants, sont l'essence même de ce qui vit au fond de nous. Ceci est l'impression que j'ai eu en achevant le récit et en le relisant moultzs fois. La parcelle de l'univers pleine d'une leçon divine est terrifiante d'immensité et de pouvoir absolu. Il est clair que l'analogie entre l'aventure de ce petit esclave qui devient un symbole mystique et l'histoire d'un élu pas si éloigné de nous est évidente. Quoiqu'il en soit, il existe dans le déroulement et dans la conclusion une fatalité surprenante, et même déroutante. Les auteurs ont su tracer une originalité dans un thème finalement récurrent dans la bd : des dieux ou entités suprêmes manipulants des êtres inférieurs, des leçons de vies pour des évolutions forcées et libératrices pour nos peurs et nos doutes. La boucle est bouclée, l'univers est comme comme un cercle infini où tout ce qui a une fin créé un commencement...et ainsi de suite. Voilà donc un bon point, à mon sens, pour le scénario, passons maintenant au dessin. J'ai lu la version N & B(non, non pas r'n&b!) et j'ai feuilleté la version couleurs... Je préfère de loin la première, je trouve que la simplicité dégagée par ces 2 tons donne l'ambiance du récit. Le lecteur peut se focaliser entiérement sur les personnages et le trait seul, sur leurs visages qui expriment vivement leurs sentiments, surtout les grands yeux noirs des chninkels. Et je n'imagine pas Volga autrement que en noir et blanc. J'ai pu plonger dans le trait directement et laisser mon imagination naviguer. (Pfiou j'sais pas si je vais revenir de là bas moi!) En bref, j'ai aussi beaucoup apprécié le graphisme parfois très net et parfois plus sombre. Le découpage en courts chapitres facilite la lecture également, car la vie fait que parfois nous avons des tâches à accomplir, donc pas le temps de lire d'une traite (eh oui, les droits zet devoirs...). Par conséquent, on peut interrompre l'aventure sans autre souci que d'y retourner vite. Cette BD est excellente à tous niveaux, tel est mon avis; je ne suis pas spécialement fan de "Thorgal", mais je trouve que les auteurs ont su différencier leur style pour une oeuvre dans laquelle ils ont mis peu de leur esprit et beaucoup de leur âme. Alors, merci pour ce moment de lecture bien sympathique que je ne saurais que trop vous conseiller.
La Quête de l'Oiseau du Temps
Cette épopée fantastique où les personnages sont envoûtants, a été pour moi la découverte du monde H-F. Depuis je suis mordue de chez mordue (j'en ai encore des marques). Trêve de plaisanteries, La quête fut pour moi une révélation, à deux niveau. La première, je dois absolument me procurer un fouet! La seconde, me teindre en rousse! ;) Bon d'accord, je vous avoue être totalement subjective par rapport à Loisel, comme à mon habitude, je défend tous crocs sortis les auteurs que j'apprécie. Loisel en fait partie, je trouve son graphisme remarquable et coruscant (j'adore ce mot, donc il fallait que je le place). Ce dessinateur a une touche particulière et personnelle, teintée de couleurs chatoyantes, qui ne lasse jamais le regard porté à son oeuvre. Je l'encense me direz-vous! Eh bien oui car il le mérite totalement, tout ce que j'ai pu lire de lui est superbe et marque vraimant l'esprit. La quête est une aventure qui est à la base de la bd HF. Elle porte le blason de la réussite car elle séduit aussi bien les adultes que les enfants dès 10 ans. Par contre le T5, qui ouvre une nouvelle série, m'a beaucoup moins enchanté. Donc je suis définitivement passionnée par les 4 premiers opus. Et je vous conseille aussi bien la lecture que l'achat ou encore pour l'offrir. Que du bon et du bonheur ici.
La Nef des fous
C'est du grand art! Et je pèse mes mots (200 grammes par lettre à peu près!). La déraison règne dans cet univers exceptionnel. La lecture de cette oeuvre est indispensable, Turf a su créer un univers intime, plein de clins d'oeil. Pour exemple : sur la Loco dans le 1er opus "Alligator 427" (pour les d'jeuns, il s'agit de Hubert-Félix-T. un vieux chanteur des années 80 :) ). Qu'il s'agisse du scénario ou du graphisme, l'auteur fait réellement preuve d'innovation et de talent, surtout qu'il a travaillé seul sur ce projet, et ce qui en résulte est magnifique. Donc c'est tout à son honneur de lui reconnaître une habileté évidente dans le maniement des pinceaux et de l'originalité scénaristisque. "La nef des Fous" mériterait de se développer encore et encore, car à mon sens je ne suis pas repue de cette histoire, et j'aimerais en savoir plus sur ce monde étrange. En bref, La nef est une série à découvrir et à relire, on y découvre toujours quelque chose, à croire que la bd, une fois que vous l'avez refermée, change des pages et rajoute des éléments! Serait-elle vivante? Ou alors je suis atteinte par un étrange syndrome? Il y a certainement un peu des deux. Exemple typique de comportement issu de la lecture de "la nef des fous". Lecture que je ne saurais trop vous conseiller.
Gunnm
Excellente bd! Le typique manga plein de rebondissements et de suspense! Cette petite héroïne pleine de charme et de sensibilité cache en réalité un caractère de démon et une technique de combat ancestrale et radicale. I love it! En fait j'adore les p'tites nana qui savent se battre (identification oblige!). J'ai adoré "Gunm". La touchante demoiselle à l'air frêle m'a séduite dès les premiéres cases. Le scénario tient bien en haleine, le suspense est intense! Courez vous procurer ce petit chef d'oeuvre japonais, vous ne serez pas déçu du tout. Pour ma part, j'ai lu en version manga petit format N & B (c'est plus pratique dans le métro), ce qui enlève pas mal de mouvement au dessin! Cela n'entâche pas le graphisme, ni l'histoire. Allez, zou lancez-vous dans le manga... si ce n'est pas déjà fait.
Blacksad
Pour moi c'est LA réussite du moment. Dans ces deux premiers tomes, les auteurs maîtrisent à merveille ce qui, à mon avis, fait la qualité d'un récit : créer l'ambiance. Et là, c'est réussi ! Décors crasseux, bars glauque, imperméables et chapeaux mous, gros flingues... On dirait du Raymond Chandler ! Tout y est. J'adore ! Et le dessin... wouaïeaïeaïe le dessin !!! J'ai acheté les deux tomes, rien qu'en regardant la première page du 1. C'est magnifique ! Non seulement Guardino pourrait être peintre animalier (mais à mon avis on y perdrait...) car les animaux sont vraiment très bien représentés, mais en plus il arrive à leur donner des expressions tellement humaines... c'est dingue ! Comment peut-on donner à un taureau ou à un rhinocéros une expression qui fait dire au lecteur "j'ai vu un gars dans le métro, l'autre jour, qui faisait exactement cette tête". Bref, c'est trop fort. Et le choix de l'espèce animale pour chaque personnage est toujours parfait. Et maintenant... JE VEUX UNE DEDICACE !!!
Maus
Parmi les œuvres qui traitent de l’Holocauste, Maus se distingue de plusieurs manières. D’abord par le support choisi : Spiegelman n’est pas le premier à utiliser la BD pour raconter l’Histoire, mais peu en ont fait le support d’une œuvre majeure, d'un témoignage aussi fondamental. Et pour ne rien gâcher, c’est une très, très bonne BD : le graphisme, qui peut faire reculer au premier abord, est en fait agréable à suivre. Le côté un peu naïf du trait donne aux personnages et à l’histoire un caractère simple et émouvant. Le récit est servi par un découpage clair, encore accentué par la représentation en animaux. Le texte est simple et va droit au but. Pas de fioriture, et pourtant l’émotion de l’auteur transparaît tout au long du récit. Du grand art en matière de BD. Ensuite, le récit basé sur l’expérience d’un seul personnage. La narration n’a plus rien à voir avec les nombreuses œuvres documentaires sur le sujet. En racontant tantôt la vie, tantôt le témoignage de son père Vladek, Art Spiegelman nous attache à cet homme, et nous oblige à prendre à cœur ce qu’il a subi. Le contraste entre le jeune homme des années 40 et le petit vieux de la fin des années 70 empêche de perdre de vue qu’il n’a pas survécu parce qu’il était un héros ou un surhomme mais juste parce que la chance l’a porté plus longtemps que d’autres. Ce que raconte cet homme, avec des phrases et des mots simples, c’est l’hallucinante escalade de la folie des nazis. Des premières maltraitances et rafles du tome 1 aux conditions de vie inhumaines des camps dans le tome 2, l’auteur nous entraîne vers l’atroce « solution finale » : les « salles de douches », les fours, les exécutions massives… Tout ça ressemble à un roman de science-fiction dont l’auteur aurait eu l’imagination particulièrement morbide. Mais il suffit de se rappeler que c’est bien arrivé, en Europe, au 20ème siècle, pour avoir envie de pleurer. Ajoutez à ça quelques chiffres donnés par l’auteur au début du tome 2, dont un des plus marquants est : 100 000 juifs hongrois ont été tués à Auschwitz en mai 1944 en l’espace de 8 jours !!! Là, on a carrément envie de vomir. Cette Histoire-là, on a beau la connaître, ça refait mal à chaque fois. Maus n’est donc pas vraiment ce qu’on peut appeler une BD divertissante. C’est même plutôt cauchemardesque. Et pourtant, il faut la lire. En nous offrant ce récit sous forme de BD, et en choisissant de donner la parole à son père (personnage attachant malgré ses défauts), Art Spiegelman permet à un autre public de savoir et de ne pas oublier. Lire Maus, le faire lire à d’autre, en parler, c’est participer au « travail de mémoire » dont on parle tant et qu’il est si important de faire. Parce que même si tous ces évènements nous paraissent à des lieues de notre vie quotidienne, ils ont eu lieu il y a seulement quelques dizaines d’années. Pour la plupart d’entre nous (amis de Bdthèque) ce sont nos grands parents qui ont vécu tout ça « en direct ». Ca fait seulement 2 générations ! Il serait trop facile d’oublier. D’autant plus que si l’on en croit Spiegelman, le génocide a encore des répercutions douloureuses : la culpabilité des survivants, justement parce qu’ils ont survécu, et celle des descendants parce qu’ils n’ont pas vécu les camps à la place de leurs aînés. Maus est une très grande BD qui réussit à traiter avec beaucoup de force et d’émotion un sujet pénible entre tous. Chef-d’œuvre à lire et à faire lire.
Gaston Lagaffe
Tout le monde connaît Gaston Lagaffe. c'est à cela que l'on reconnaît une BD culte, non ? C'est sûr, il est peut être sorti d'autres choses au moins aussi bonnes depuis, mais Franquin est vraiment un précurseur et un humoriste génial. Je n'irai pas jusqu'à conseiller l'achat de la série complète, mais quelques tomes dans la bibliothèque, c'est indispensable!
Fléau.world
Je rejoins les deux avis précédents : cette BD est bien faite et vaut la peine qu'on s'y arrête. La variété des univers (virtuels ou non) donnent un plus à l'ambiance. Les dessins sont un peu caricaturaux par moment, et certaines cases m'ont bien fait rire! Le scénario se tient et propose plus qu'une mise en place. Seul reproche : on a vraiment affaire à des cracks de l'informatique, qui trouvent facilement les solutions (exemple : la manière dont les codes sécurisés sont crackés). Mais bon, c'est un détail... Un plus pour la présentation des personnages et les deux interviews des deux concepteurs.
XIII
Il y a 10 ans j'aurais mis culte, définitivement. Jusqu'a "Rouge total", pour moi c'est que du bonheur. C'est complexe, mais agréable à lire et à comprendre. Le dessin de Vance colle parfaitement à l'ambiance. Le cycle suivant est encore pas mal, mais à partir de "Pour Maria", ça devient vraiment n'importe quoi. D'ici à ce qu'on nous annonce dans le prochain tome que XIII est en fait Casimir ou albator, il y n'a qu'un pas... PS : le premier album ne ressemble pas à "La mémoire dans la peau" de Ludlum, il est carrément pompé dessus. Il y a des phrases entières du bouquin de Ludlum qui sont reprises dans les premières pages de la BD. Je ne comprends pas que Van Hamme n'ait jamais été accusé de plagiat là-dessus!
Maus
Voilà un monument du 9ème art ! Je dois dire que j'ai été très surpris par cette BD. Non pas par le sujet, que tout le monde -j'espère- connaît, mais par le traitement. Car c'est bien là que se démarque Maus, par rapport à d'autres BD traitant de l'Holocauste. En effet, Art Spiegelman a décidé de retranscrire non seulement l'expérience extrême qu'a vécue son père dans les camps de la mort, mais également son échange et les conditions dans lesquelles cet échange a eu lieu, sur les vieux jours de Vladek. Ainsi nous avons une mise en miroir des deux époques, des conséquences non seulement physiques mais psychiques de l'emprisonnement à Auschwitz. Vladek en est revenu sauf, ainsi que son épouse Anja, mais celle-ci se suicidera quelques années plus tard. Vladek lui survivra une quinzaine d'années, se remariera, mais son esprit et ses humeurs seront irrémédiablement altérés. Ainsi, sa manie de mégoter sur le moindre bien donne parfois lieu à des scènes cocasses, bienvenues pour dégonfler la lourdeur du climat instillé par le sujet. Le sujet lui-même. L'Holocauste. Difficile de réaliser un ouvrage sans tomber dans le sentimentalisme excessif, le larmoyant, l'apitoiement ou l'auto-satisfaction. Artie (je peux l'appeler Artie ?) évite tous ces écueils, grâce à une retranscription fidèle au témoignage de son père, une sincérité et une fraîcheur de propos qui rendent la lecture fort agréable. Le dessin est proprement incroyable, faussement naïf mais vraiment inoubliable. Le fait de dessiner tous les membres d'un même peuple sous les traits d'une race animale est un trait de génie. Vraiment un chef-d'oeuvre.