Les derniers avis (38956 avis)

Par ArzaK
Note: 4/5
Couverture de la série Lucky Luke
Lucky Luke

Bon, autant être clair tout de suite, quand je pense à Lucky Luke, je pense directement aux albums scénarisés par Goscinny que j’ai tous dans ma bibliothèque et que je relis occasionnellement avec le même plaisir. Lucky Luke, même scénarisé par Goscinny, ce n’est jamais aussi bon qu’Astérix, mais ce n’est pas loin en dessous selon moi. Surtout quand je lis des albums comme « Le juge », « Les daltons dans le blizzard », « A l'ombre des derricks » ou encore l’incroyable « Les rivaux de Painful Gulch » (le meilleur de la série, selon moi). Le reste est franchement plus dispensable, voire très mauvais mais parfois, il arrive que l'on tombe sur un bon album... « Le Pony Express » ou « le Daily Star » sont dans la veine du grand Goscinny.

07/01/2004 (modifier)
Par ArzaK
Note: 4/5
Couverture de la série Week-end avec préméditation
Week-end avec préméditation

J'hésite entre 3 et 4 étoiles. Ce sera 4, parce que le dessin a beaucoup de charme et de personnalité. La mise en scène est soignée et fine, le découpage excellent. L'histoire ne traite pas son sujet (le deuil d'un ami), de manière très originale (sur un sujet analogue, Jason a fait bien plus fort avec "Attends") mais elle le fait avec justesse et doigté. Les choses sont bien amenées, et malgré le peu d'action, on est pris par l'intrigue et les réflexions des personnages, malgré quelques bavardages par moments un peu pesants et consensuels. A lire, donc...

06/01/2004 (modifier)
Par JBT900
Note: 4/5
Couverture de la série Presque
Presque

Les albums de Manu Larcenet qui sont édités par Les Rêveurs n'ont à priori pas grand chose à voir avec ceux parus chez Dargaud par exemple. Et pourtant… On sait bien que même chez les plus grands humoristes, il y a bien souvent de véritables talents de critique social, de satiriste. Larcenet n'est certes pas l'auteur humoriste du siècle (ce serait le cantonner à un seul talent) mais avec les planches de son "Robin des bois" récemment rassemblées en album chez Dargaud ou avec la série des "Bill Baroud" chez Fluide, il y a quand même de bons morceaux de rire en perspective. Pour "Presque", on n'est pas vraiment dans le même registre… Ici on a affaire à un Larcenet cynique et sombre, un Larcenet qui s'interroge tout le long, qui s'exaspère, qui s'impatiente, qui critique mais ce dernier point est un aspect finalement moins important, peut-être… En préambule à l'album, il le dit lui même : il n'a plus autant de haine, il n'en veut plus aux soldats qui lui ont fait tant baver durant son service. Reste la vie… Peut-il, faut-il en vouloir à la vie ? Il s'agit là du dénominateur commun des albums de Manu Larcenet parus chez "Les Rêveurs". A la différence d'un "On fera avec" plus facile (parfois proche de ce qu'on pourrait qualifier de "cynisme de gare") et moins personnel, "Presque" résonne avec fracas : l'autobiographie y côtoie une réflexion troublante sur le pouvoir, l'autorité et les strates qui régissent les comportements humains. Oh oui, pas de quoi révolutionner les traités de philosophie du siècle mais on s'en fout, la question n'est pas là. Non, dans le noir comme dans le burlesque, dans le sérieux comme dans le blanc, Larcenet reste avant tout un auteur plein de poésie et de tendresse. Le ton adopté est mesuré, juste, l'auteur ne cherche pas à faire des effets de manche, il se contente de s'ouvrir à son passé, d'y puiser la matière première d'un album sincère et direct. Et évidemment ça fonctionne. Lorsque l'auteur évoque ses tentatives de communication avec sa mère, on retrouve toute la violence d'un monde extérieur qui nous apparaît dangereux, éreintant. Sentiment universel que nous avons souvent connu lors de notre adolescence (celle de l'âme et du cœur qui n'a rien à voir avec celle de l'état civil). "Presque" évoque un passage entre son ancienne vie et une nouvelle façon de la voir, de l'appréhender, c'est un rite de passage qui a forgé un point de vue marqué au fer rouge dans l'inconscient comme dans le quotidien des 2 Larcenet : l'homme et l'artiste. "Presque" est un album important, il complète superbement la vision que le lecteur peut se faire de l'œuvre de Larcenet. Il donne quelques clés pour embrasser l'ensemble de sa production mais aussi pour essayer de se faire une idée (forcément incomplète) de l'homme. Et surtout il porte de façon superbe toutes les directions et les aspirations que Larcenet a bien voulu nous montrer avec plus de réserve, moins de brutalité mais avec un regard toujours aiguisé dans des œuvres plus récentes. "Presque" est un album précieux, avec un dessin à l'image du propos et de l'artiste qui l'a signé : touchant, paradoxal et poétique. Et donc rare, forcément.

06/01/2004 (modifier)
Par Ro
Note: 4/5
Couverture de la série S.O.S. Bonheur
S.O.S. Bonheur

Je viens enfin de lire cette BD dont j'avais entendu parler en bien depuis si longtemps et j'avoue ne pas avoir été déçu. Effectivement, elle est très bien, notamment la fin. Les 2 premiers tomes comportent 6 histoires courtes qui ne sont pas particulièrement originales. Pour peu que vous ayiez un peu lu de la SF classique, vous y retrouvez la plupart des idées déjà écrites dans des romans ayant pour thèmes des dystopies (systèmes d'oppression parfaitement maîtrisés) : Fahrenheit 451, 1984, Les Monades Urbaines, Brazil... Néanmoins, les histoires sont bien menées et on les lit avec plaisir (sauf peut-être la toute première que j'ai trouvé un peu laborieuse). Puis vient le 3e tome, qui utilise le décor créé par les 6 premières histoires, et les fusionne en un tout cohérent et intéressant. Et là, on rentre encore plus dans la BD, surtout quand arrive la fin, le dénouement final qui vient bouleverser la donne et rajouter une couche à la reflexion sur la révolution, la liberté et la nature humaine. J'adore quand la fin d'une BD transforme l'oeuvre en un tout cohérent, intelligent et marquant et c'est le cas de celle-ci. Bref, une bonne, voire très bonne BD.

06/01/2004 (modifier)
Par commun
Note: 4/5
Couverture de la série Comme un gant de velours pris dans la fonte
Comme un gant de velours pris dans la fonte

Je vois que les avis sont partagés... J'aurais bien mis 5/5 en note, car pour moi cette bd est la meilleur de Clowes, lui-même un des meilleurs auteurs actuels. Mais en même temps, je comprends qu'on ne puisse pas l'apprécier, à vrai dire, j'aurais été plus attristé si certains étaient resté indifférents devant elle. Il n'y a pas d'humour, pas de logique, je l'ai lue avec sans cesse une impression de malaise, voire de désespoir... Et c'est ça que j'ai adoré. Peut-être suis-je masochiste? Alors, oui, une bd à acheter, mais pas les yeux fermés: prenez le temps de la regarder un bon moment avant, pour éviter les mauvaises surprises...

05/01/2004 (modifier)
Par Alix
Note: 4/5
Couverture de la série La Trilogie Nikopol
La Trilogie Nikopol

J’ai vraiment passé un très bon moment en lisant les 3 tomes de cette série. L’histoire est intéressante, et le monde décrit d’une richesse incroyable. Richesse au niveau de la situation politique et sociale, mais aussi au niveau du dessin qui le représente! Certes ce dessin peut surprendre au premier abord (« C’est du Bilal » comme vous dites). Mais en y réfléchissant bien, il est parfait pour cette œuvre. On a ici une histoire SF plus adulte, à des kilomètres des block-busters que sont Sillage, Travis et compagnie. Vous imaginez cette même histoire avec Buchet au dessin ? Non, moi non plus… Reste que ce dessin est incroyablement détaillé ! C’est bien simple, je me suis arrêté sur presque toutes les pages pour admirer les architectures, les tenues vestimentaires, les gadgets sur les murs, les machineries, les affiches publicitaires, … Quel soucis du détail secondaire, c’est incroyable, j’aimerais tant pouvoir passer du temps avec l’auteur pour lui demander « ça sert à quoi cette machine bizarre sur le mur » ou « comment marche ce véhicule ». Donc oui, je dois admettre que mon enthousiasme vient plus de la richesse du monde décrit que de l’histoire elle-même. Je l’ai trouvée certes intéressante, belle et pleine de poésie, mais c’est par moment assez abstrait, et après coup, on se demande quand même un peu ce que l’auteur a voulu dire, quel message a-t-il essayé de faire passer… Une seconde lecture me sera probablement nécessaire pour tout saisir. Bon, en conclusion, si vous êtes un fan de SF d’anticipation, achetez vite cette superbe trilogie !

05/01/2004 (modifier)
Couverture de la série 100 bullets
100 bullets

"Dans la valise de l'agent Graves, vous trouverez une arme banalisée et cent cartouches. Vous trouverez également les preuves irréfutables des torts que vous avez subis, le nom des assassins de vos proches, leur identité, leur adresse… Il reste une chose à savoir, l'essentiel. Si vous utilisez l'arme et les cartouches, il est impossible de remonter jusqu'à vous. L'immunité totale." Evidemment, quand on tombe sur une idée comme ça on est déjà un peu intéressé. Evidemment aussi, quand c'est Eduardo Risso (le grand Eduardo Risso, siouplé !) qui dessine le tout, l'intérêt monte encore. Son dessin, très caractéristique, est toujours aussi superbe. Les expressions des visages sont souvent farouches, hargneuses, mauvaises, et très, très bien rendues. Les couleurs, dans l'ensemble très homogènes, confèrent à l'album une atmosphère mi-terne mi-glauque réussie. Et le découpage est dynamique, avec des cadrages variant beaucoup, et utilisant allègrement plongées et contre-plongées. Quant à l'histoire, elle est bien exploitée dans le sens où le petit résumé ci-dessus n'est qu'un résumé de la base de l'histoire, et non de l'ensemble : en effet, ce premier tome comporte deux histoires comportant la même base, mais vraiment très différentes. En particulier, si la première peut paraître un peu classique, la deuxième (malheureusement plus courte) est vraiment excellente, et noire à souhait. On se retrouve donc un peu dans l'idée de "Fog", avec un thème commun, mais une grande variation dans le développement des différents épisodes. Forcément on risque d'être déçu à un moment ou à un autre, mais pour l'instant ce n'est absolument pas le cas. Outre les qualités précitées, les personnages sont bien développés. Ils sont certes un peu monolithiques (ils jouent leur rôle et ne sont pas là pour évoluer), mais cela fait partie de la force de "100 Bullets". En plus les dialogues sont parfois assez géniaux, avec en particulier un passage qui m'a fait hurler de rire : - C'était délire. Des mecs qui sortent avec des meufs que c'est des mecs. - Sans déc' ? - Elles étaient grave bonnes en plus, t'aurais vu ça. - Ouais, mais quand tu veux leur frotter la chatte, tu te retrouves la main pleine de couilles. (oui, c'est élégant, je sais, je sais… :D ) Bref, un bon album bien noir, assez cynique, et très bien réalisé.

05/01/2004 (modifier)
Par Ro
Note: 4/5
Couverture de la série Le Sommeil du Monstre
Le Sommeil du Monstre

Tout d'abord, il y a le dessin, ou plutôt la peinture : Bilal nous offre là des BDs esthétiquement superbes, dignes d'oeuvres qu'on aimerait encadrer et accrocher sur ses murs. Les teintes de bleu, la scène toute blanche, puis blanche et rouge dans le tome 2, le style de Bilal : je trouve ça superbe. Concernant l'histoire, elle est bonne et prenante, même si on peut craindre que le soufflé retombe dans le tome 3 final tant il y a de mystères encore en suspens. Pourtant d'un autre côté, il y a des choses que j'apprécie moins. Par exemple, des points de détails du scénario suivent un peu trop l'actualité de l'époque de chacun des tomes sortis : Sarajevo et ses snipers pour le tome 1, puis attentats terroristes pour le tome 2. Ce ne sont que des trames de fond qui n'entament pas le scénario SF-fantastique en lui-même, mais je trouve que ça donne une touche un peu trop commerciale au tout, et c'est un peu dommage. Quant aux personnages, j'accroche bien à Nike et Leyla, mais je trouve Amir et sa compagne plutôt antipathiques et sans intérêt. Sans doute le tome 3 se basera-t-il plus sur eux pour leur donner leur vrai intérêt. Je viens de finir le dernier tome de cette tétralogie, j'en ressors convaincu. La lecture de cette série n'est pas aisée. Innovante, déroutante, elle peut perdre le lecteur qui ne réussit à pas à accrocher à son récit parfois confus, toujours surprenant. Malgré cette difficulté relative, je trouve que cette BD une vraie oeuvre d'art novatrice. Graphiquement tout d'abord évidemment, Bilal se lâchant totalement dans sa peinture et sa mise en page, allant jusqu'à intégrer des photos retraitées dans le dernier tome. Narrativement ensuite car la forme du récit est très spéciale, décousue, arythmique, pas toujours facile à appréhender mais fonctionnelle en définitive. Et le récit lui-même se révèle innovant. L'art, la vie, la science-fiction, les relations humaines, le tout se mélange dans un cocktail étrange et apportant quelque chose de neuf au lecteur blasé que je suis. Et le tout n'aurait rien donné si la tétralogie n'avait pas reçue une fin à la hauteur de ses ambitions. Et cette fin, elle m'a contenté car elle apporte une explication aux étrangetés des tomes précédents, à leur exhubérance. Bref, une oeuvre à part dans le monde de la BD, une BD déroutante mais novatrice et finalement convaincante.

05/01/2004 (modifier)
Par dut
Note: 4/5
Couverture de la série Une maison de Frank L. Wright
Une maison de Frank L. Wright

Un album de Cosey aura toujours une saveur particulière pour moi ! Depuis que j'ai lu le Voyage en Italie, je suis avec attention les albums de Cosey... Chaque histoire que décrit Cosey dans cette album est un morceau de poésie, de bonheur, une histoire d'amour, une histoire de la vie, tout simplement... Bien sûr, c'est un album qui s'apprécie dans le calme, la tête bien reposée et avec un bon état d'esprit... Evidement, il faut avoir un côté fleur bleue pour l'apprécier et ne pas être réfractaire aux histoires romantiques... Sinon, côté dessins, c'est du Cosey tout simplement ! Simple, inimitable avec des couleurs si particulières... Moi j'apprécie particulièrement... Enfin bref, un album de Cosey qui mérite qu'on s'y intéresse ! Certainement une de ses plus belle production !

04/01/2004 (modifier)
Par Estelle
Note: 4/5
Couverture de la série Rapaces
Rapaces

La qualité des dessins est surprenante : une grande précision dans le détail et tous les mouvements sont tellement bien rendus qu'on entre d'autant plus facilement dans l'histoire. Une histoire magique, très bien montée qui vaut vraiment le détour !

03/01/2004 (modifier)