Les derniers avis (36293 avis)

Par Lee
Note: 5/5
Couverture de la série Blueberry
Blueberry

Toute ma jeunesse ! J'ai grandi en achetant les éditions originales. Les aventures uniques dans l'ouest sauvage, les complots, les trahisons, les trésors, la pseudo paix entre le peuples, la gnole, le poker, les sharp, remington, chihuahua pearl, les apaloosas, les bandes jaunes de l'uniforme fédéral et la bétise de Tête jaune... Je les lu et relus, puis la source s'est tarie au "boût de la piste". Les auteurs n'ont pas eu la décence de s'arrêter, je les comprend, la poule aux oeufs d'or est encore fertile et puis les fans comme moi continuent d'acheter, alors...

06/11/2002 (modifier)
Par Piehr
Note: 5/5
Couverture de la série Tonnerre Rampant
Tonnerre Rampant

Oh mon dieu !!!! Liberge est grand ! Après avoir amorcé l'extraordinaire série que constitue Monsieur Mardi Gras Descendres (plus qu'un tome avant la fin du cycle à l'heure où j'écris ces lignes), Eric Liberge nous gratifie ici d'une oeuvre très personnelle, que l'on pourrait qualifier d'expérimentale, tant son style n'est assimilable à rien d'autre dans la conception. Le scénario, très Lovecraft, sans toutefois utiliser un mythe particulier, nous plonge dans une véritable histoires d'esprits frappeurs et d'âmes en peine, par la narration à la première personne, directe et présente. On découvre au fur et à mesure de cet album grand format (80 pages tout de meme !) les tenants et aboutissants de cette histoire très axée, vous l'aurez compris, sur le domaine du spiritisme de grande envergure. Le scenario est beaucoup moins dense, l'univers beaucoup moins fouillé que l'autre oeuvre majeur de l'auteur, Monsieur Mardi-Gras Descendres. (Mais c'est tout naturel, on ne compare pas un cycle entier à un one-shot !). Toute fois, c'est bel et bien sur l'instauration de l'ambiance que Tonnerre Rampant tire son épingle du jeu : Liberge nous fait ressentir la frayeur comme jamais (mais observez le visage de cette pauvre marianne ! c'est saisissant), et la structure même des pages contribue beaucoup à cela. (planches dont l'éclatement totale de la mise en page pourrait faire penser à celle de Ledroit, même si pour le coup, Tonnerre Rampant est à mon avis encore moins facile d'accès. On peut se tromper parfois dans le sens de lecture de certaines planches). La qualité des textes est elle aussi remarquable, très réfléchie. Toute phrase à son importance, et les dialogues sont savoureux. Passons maintenant aux illustrations... véritable expérience graphique, qui mèlent tous les genres (dessins classiques, photos retravaillées, objets 3D) dans un montage de grande qualité. L'auteur n'a pas peur d'utiliser toutes sortes d'effets, tels que le passage au négatif, le flou, halos et autres filtres pour instaurer cette ambiance si particulière et propre à Tonnerre Rampant. Le trait est toujours aussi fin et détaillé. Mais qu'est ce que vous faites encore là ??? courrez vite lire Tonnerre Rampant, ou votre âme sera damné sur 666 générations ! :D A NOTER : Dans la première edition de ce One Shot se trouve, en fin d'ouvrage, un cahier de croquis et prises de notes de l'auteur, vraiment magnifique, et qui nous en apprend un peu plus sur la conception de l'album...

06/11/2002 (modifier)
Par Don Lope
Note: 4/5
Couverture de la série Le Scorpion
Le Scorpion

Je mets franchement bien parce que les dessins de Marini sont comme toujours divins; c'est chatoyant et lumineux: Marini est vraiment le roi de la couleur directe, sa lumière étant particulièrement travaillée dans cette série pour un résultat époustouflant. A l'inverse le scénario est un peu léger même s'il s'améliore très sensiblement au gré des tomes. Sortir le scorpion de Rome est une riche idée, cela amène un parfum d'aventure et un dépaysement bienvenu. Je trouve cependant un peu énervant ce constant jeu de "je t'aime moi non plus" entre le scorpion et la gitane : il va attendre combien de trahison avant d'arrêter de lui faire confiance? De plus on commence un peu à tourner en rond et il serait souhaitable que le prochain tome fasse progresser l'intrigue de manière plus substancielle que les quatrième et cinquième. Je trouve un peu dommage que Marini n'ait jamais eu un scénario vraiment exceptionnel ("Rapaces" est pas mal ceci dit) à mettre en image, ça ferait des étincelles.

06/11/2002 (modifier)
Par Don Lope
Note: 4/5
Couverture de la série l'Incal
l'Incal

L'incal a clairement influencé toute la bande dessinée de science fiction et à ce titre mérite le titre de culte. J'ai cependant un peu de mal avec les couleurs que je trouve vraiment flashy; c'est d'ailleur pour ça que j'aime assez la recolorisation d'Avant l'Incal. Au niveau scénario, je trouve que ça part un peu en vrille mystique sur le dernier tome et ça m'intéresse moins. Les 4 premiers sont par contre vraiment bien et novateurs. Une série mythique à lire absolument.

06/11/2002 (modifier)
Par Marv'
Note: 5/5
Couverture de la série DareDevil - L'Homme sans peur (Miller/Romita Jr)
DareDevil - L'Homme sans peur (Miller/Romita Jr)

Miller est connu pour le travail qu'il a fait sur Batman dans son "Batman : Dark Knight" au titre si approprié. Il a réalisé pour la Marvel un run tout aussi méritant sur un personnage moins connu mais qu'il a su sublimer : Daredevil, the man without fear au début des années 80, avec David Mazuchelli alors aux dessins. Lug, l'éditeur français de l'époque a d'ailleurs été obligé de censurer plusieurs épisodes jugés trop sombres et violents pour des "publications destinées à la jeunesse". Des années plus tard, Marvel réussit à le faire retravailler sur le diable rouge, et Miller nous sort cette superbe BD, véritable "Bible" pour tout amateur de Daredevil. Associé à John Romita Jr aux crayons (digne successeur de son père, John Romita Sr, l'un des monstres sacrés de la Marvel, dessinateur de légende de Spider-Man), Miller nous fait vivre les origines de Daredevil. On découvre Matt Murdock enfant, ses rapports privilégiés avec son père, boxeur poids-lourd, l'accident qui va changer sa vie en le rendant aveugle et en exacerbant tous ses autres sens, puis sa rencontre avec son guide spirituel qui va lui apprendre à tirer profit de son handicap. Et comme souvent avec Miller, la vie du héros va déraper. Le jeune Murdock va être confronté à un choix difficile, qui scellera son destin : tiraillé entre vengeance et justice, son apprentissage de la vie de super-héros ne sera pas sans embûches (au passage, la vengeance est un des thèmes récurrents chez Miller). Le trait de Romita Jr est selon moi somptueux, même si ses détracteurs lui reprochent de "dessiner à la règle". Qu'on aime ou non, ce style ne laisse personne indifférent. À mon sens, ce sont les personnages qui sont pourtant très stylisés, qui bénéficient le plus du graphisme si particulier de J.R. Jr. Miller, spécialiste des héros urbains et Romita Jr, lui aussi familier des décors citadins (il a dessiné Spider-Man pendant des années), nous livrent avec "Daredevil : L'Homme sans Peur" un véritable petit bijou, un comics qui sort de l'ordinaire et qui mériterait d'être plus connu.

06/11/2002 (modifier)
Couverture de la série Merlin (Dargaud)
Merlin (Dargaud)

4/5 ou 5/5 ??? J'ai vraiment hésité avant de mettre la note. J'ai enfin lu tous les tomes qui composent cette série est je peux dire : Les dessins de Munuera sont magnifiques et se marri très bien avec les couleurs de Color twins et avec celle de Walter. Munuera a un style bien a lui avec des petites jambes et des petits bras, personnellement ça ne m'a pas du tout choqué, j'ai même accroché a celui ci . Le scénario de Morvan est vachement bien avec des rebondissements à gogo, ça ressemble à l'humour à la De cape et croq avec une idée au début de l'histoire original qui ensuite part en couilles mais se développe bien et forme un ensemble pas du tout bidon. J'adore le personnage de Tartine qui est drôle, bête et sensible à ses heures. Merci aux auteurs pour ce bon moment de détente, ça fais du bien :).

06/11/2002 (modifier)
Par Marv'
Note: 4/5
Couverture de la série Bad Boy
Bad Boy

Une fois n'est pas coutume, Miller ne met pas en scène de gros durs, de super-héros ou de hors-la-loi. Non, ici il s'agit d'un enfant, Jason. Même constatation pour Bisley, d'habitude plus à l'aise avec de jolies pépées siliconées ou des gangsters intergalactiques surarmés. Mais attention, Jason n'est pas un garçon comme les autres. Il est même carrément hors-normes. Ce gamin est accro aux cigarettes, obsédé sexuel, il hait au sens strict du terme ceux qui lui servent de parents et ne manque pas de tripes. Bad Boy est en fait un surnom qui lui convient parfaitement. Toute la force de cette histoire repose justement sur le contraste entre l'âge du héros et sa façon d'agir et surtout de penser. "Joli coup. Mieux que ce que j'imaginais d'un pleurnicheur comme cette lopette qui dit être mon papa", "Ces gens peuvent me tuer s'ils le veulent. Et me voilà avec ma stupide trique priant pour que personne ne la voie". Voilà ce qui se passe dans la tête de Jason. Pas très consensuel, non ? Miller fait ce qu'il sait faire le mieux : raconter une histoire à la première personne. Forcément on se sent tout de suite impliqué dans les évènements, même si tout n'est pas très clair au début. On découvre la vérité en même temps que le personnage principal, cette technique narrative étant parfaite pour ménager les surprises et le suspens. Outre la couverture splendide, le dessin de Bisley est honnête sans être ce qu'il a fait de mieux. C'est d'ailleurs une des particularités de "Mister Biz" : une grande cohérence dans un style délirant ! Assez paradoxal, mais efficace. L'histoire est courte et dense, se lit assez vite, et l'ensemble forme un excellent petit comics. À lire, vraiment.

06/11/2002 (modifier)
Par Marv'
Note: 4/5
Couverture de la série DareDevil - Guerre et amour
DareDevil - Guerre et amour

Frank Miller au scénario et Bill Sienkiewicz aux crayons, dès le départ, tout est dit ou presque. La force narrative de Miller alliée au trait somptueux de Sienkiewicz nous mènent tout au long de ce bel album. L'intrigue se noue autour de 3 axes principaux que représentent les 3 personnages centraux : Wilson Fisk, le Caïd maître incontesté de la pègre new-yorkaise, Matt Murdock alias Daredevil son ennemi de toujours et Victor, homme de main du Caïd, accro aux amphétamines. Dans cette histoire, ce sont assurément les bad guys les plus intéressants d'un point de vue psychologique. La souffrance morale du Caïd tranche avec son statut d'impitoyable parrain du crime, quant à Victor, ses excès de drogue le plongent dans un délire effrayant et touchant à la fois. Physiquement à l'opposé l'un de l'autre, Sienkiewicz nous dépeint un Wilson Fisk énorme, rond et très élégant, et un Victor sec, incisif, sauvage. Graphiquement il n'y a rien à redire, le dessin en couleurs directes donne à cette histoire de super-héros un côté plus intimiste que spectaculaire. La narration à la première personne qu'affectionne tout particulièrement Miller, fonctionne encore une fois à merveille. Le Caïd, capable des pires atrocités tant que cela sert ses intérêts agit cette fois par amour, ce qui donne une réelle force dramatique supplémentaire à l'intrigue générale. Victor, sous amphét' se prend d'amour pour celle qu'il a kidnappée pour Fisk, et Daredevil n'est pas insensible non plus aux charmes de la belle otage. Les sentiments sont en fait le moteur des personnages, le coeur de l'histoire. Comment faire une belle histoire d'amours intimistes avec des persos de comics plutôt connus pour leurs collants et leurs aptitudes à se castagner à longueur d'épisodes ? Demandez à Miller et Sienkiewicz, et surtout lisez cette BD, vous serez agréablement surpris !

06/11/2002 (modifier)
Par Piehr
Note: 4/5
Couverture de la série Kookaburra
Kookaburra

Voici à mon avis la seule oeuvre valable de l'ensemble des réalisations de Crisse. Mais quelle oeuvre ! Vraiment, cette fresque spatiale est tout simplement saisissante. Très originale, elle marie avec brio Space Opera et Mysticisme pour nous offrir le meilleur de cette fusion pour le moins dépaysante. Les différents personnages sont vraiment très typés (vous comprendrez vite en jetant un oeil à la galerie !) aussi bien graphiquement que sur le plan psychologique. On se passionne très vite pour cette quête hors du temps, dont le déroulement est sans faille, et dont l'écriture est assez déroutante. Mais alors, pourquoi pas culte ? Pour deux raisons. Tout d'abord, à quand la suite ? on attend hélas le tome 4 depuis bien trop longtemps, et Crisse aurait tendance à abandonner la série au profit d'Atalante (catastrophe !). Mais aussi à cause du dessin : c'est bien simple, je n'aime pas le style de Crisse. Mais alors, pas du tout. Considération très personnelle, donc, mais qui a entâché mon plaisir de lecture et qui mérite donc d'etre soulignée. Ses formes trop rondes, ses disproportions à foison, non vraiment, je n'accroche pas. Le type même de dessin Fast Food, "pour plaire à tout le monde", servit par une mise en couleur bateau, acidulée, qui convient mieux à des ouvrages humoristiques qu'à ce type de récit. Malgré cela, Kookaburra mérite vraiment qu'on s'y attarde... c'est un merveilleux voyage :)

05/11/2002 (modifier)
Par Don Lope
Note: 4/5
Couverture de la série Kookaburra
Kookaburra

Tous les goûts étant dans la nature, j'ai toujours trouvé que Crisse etait un extraordinaire dessinateur. Ses femmes, quelles que soient les séries, sont toujours sublimes et les scènes spatiales de "Kookaburra" sont d'une sidérante beauté. Le canevas de départ est assez complexe, entre mythologie et space opéra; l'univers créé est solide et les personnnages ont des gueules pas possibles. Crisse fait de plus preuve d'une solide imagination et d'une vraie rigueur pour parvenir à structurer tout cela ... tout du moins lors des trois premiers tomes. Car "Kookaburra" qui s'annonçait comme une oeuvre dense et passionnante, la série phare de Crisse, se voit laisser aller presque à l'abandon au profit d'"Atalante", pourtant de piètre qualité. Alors qu'elle devait compter de nombreux tomes (les trois premiers étant une longue et brillante introduction), "Kookaburra" devrait en fait se terminer au 5ème! Inutile de vous dire que cette précipitation s'en ressent à la lecture du 4ème et donc avant-dernier tome: les fils se dénouent rapidement, l'intrigue progresse à grand-pas et ce qui devrait apparaitre comme une qualité est en fait en train de plomber la série qui y perd son essence même. Sans compter que Mitric au dessin, sans pour autant démériter, est quand même assez loin d'égaler son mentor, les personnages notamment perdant beaucoup au change. Bref, une série qu'on aurait pu croire majeure en SF et qui s'annonce juste bonne. C'est déjà pas mal mais il y avait matière à tellement mieux.

05/11/2002 (modifier)