Le dessin est sobre mais efficace. Le référencement historique est complet et m'a rappelé mes vieux souvenirs de cours d'histoire sur l'époque Henri IV - Louis XIII.
Le scénario, bien qu'un peu convenu à certains moments, ne traine pas en longueur et donne à cette série un rythme suffisant pour tenir 7 volumes.
La présence du diable qui accompagne plusieurs personnages leur donne du relief et n'aboutit pas systématiquement à des caractères stéréotypés.
Pour conclure, une bonne série historique à un prix intéressant (-9 €).
Il y a là-dedans du tout bon de l'époque des Dingodossiers et du tout bon de celle de la Rubrique-à-Brac, alors évidemment ça donne des albums et des gags excellents.
Faux reportages, rubriques zoologiques ou exposés délirants, gags hilarants sur la bande dessinée, ses auteurs et ses personnages, ou encore moments de poésie empreints de l'ambiance des années 60, le tout servi par l'excellent dessin de Gotlib.
Il est difficile d'en dire plus car il y a deux types de personnes sur Terre : il y a ceux qui connaissent déjà Gotlib et savent à quel point il est bon, et il y a ceux qui ne le connaissent pas et attendent encore de découvrir à quel point il est bon.
J'ai découvert cette BD par hasard, et j'ai été séduit. Je trouve le scénario interessant bien que l'histoire mette du temps à se mettre en place. Les dessins sont soignés. Voilà, c'est du Le Tendre,pas du grand Le Tendre mais c'est sympa à lire et à regarder, j'attends la suite et j'éspère qu'elle continuera sur cette voie.
Génialisme!!! C'est un shonen qui suit certaines règles, je veux bien. Mais "Naruto" a réellement quelque chose en plus. L'univers est fantastique, les persos sont nombreux, attachants et charismatiques, les dessins sublimes et appliqués.
"Hunter X Hunter" est un manga culte dans l'univers du shonen, c'est indéniable. L'univers que Togashi a créé est vraiment fantastique, on est très vite pris dedans, et dans mon cas je peux vous dire que jai vraiment du mal à m'en défaire.
Ensuite j'ai pu lire des critiques des tomes 17 ou 18 au niveau de la qualité du dessin, mais ce qui n'a pas été dit, c'est que la qualité du dessin est mauvaise uniquement lorsque le chapitre est prépublié (dans le magazine Jump, en l'occurence). Ils sont ensuite retouchés par l'auteur.
Une dernière chose, la comparaison avec DBZ est un peu exagérée, les personnages et la progression sont totalement différents.
D'accord avec cédric : une très bonne BD!
Les deux premiers tomes forment un cyle (dans le coma). Le troisième raconte le passé de Dana et comment elle est entrée dans le coma.
Et je trouve que la série gagne en puissance avec ce troisième tome : l'introduction d'un élément qui n'a rien à voir avec les deux premiers tomes et le changement de lieu relancent à merveille la série et me donnent vraiment envie d'avoir la suite.
Un conseil : lisez cette BD.
Avis après lecture des trois volumes :
Après deux premiers tomes énormes, que j'ai vraiment adorés, je trouve ce troisième opus conclusif un ton en dessous. L'ensemble se perd, on a un panel de nouveaux personnages qui arrivent, les autres disparaissent un peu, et les séquences s'enchaînent moins bien, je trouve.
Pas autant convaincu par la fin que par le reste.
Dommage.
Je trouve le dénouement rapide et il ne me satisfait pas. Je ne sais pas, il n'achève pas les choses avec la même force qui a été mise en oeuvre pour les mettre en place.
Peut-être est-ce le fait que l'on quitte la sphère familiale pour se concentrer plus sur une intrigue policière dans un premier temps ? Ce qui dilue l'impact du dénouement... Oui et non. C'est vrai que la sphère intrigue politique était moins éloignée des protagonistes de la famille Tengé, mais cela n'explique pas tout.
Un premier volume en courbe acsendante qui se finit en coup de poing, et un deuxième dans son prolongement, le troisième a tout de même un peu de mal à soutenir la comparaison.
J'ai aussi remarqué en passant ce "Tu ne dois pas te conduire comme ça, une femme quand elle se donne, c'est..." Bon, ça attaque acidement là où il faut pas, mais je recontextualise la chose, années 70, tout ça... et je prends une distance toute scientifique.
Nous sommes en fait dans le plein prolongement du destin d'Ayako, qui a constament été niée.
(SPOIL, A NE PAS LIRE SI VOUS COMPTEZ LIRE LA SERIE !!)
Ayako, véritable "enfant sauvage", se retrouve à l'extérieur, dans le monde. Il y a dans cette caisse une métaphore de l'obscurité et de sa liberté liée à son contact au monde, auquel elle n'est forcement pas adapté.
Ce qui marque véritablement son destin maudit, sans doute par une autre métaphore, ce sont ses "sauveurs".
Les deux premiers, ses frères, agissent pour des raisons purement égoïstes et personnelles, tandis que le dernier, "pur", dénué d'intention malsaine et qui agit simplement pour Ayako, pas pour ses interêts propres, périt.
Comme si Ayako devait payer un tribut, pour "purifier" sa destinée, détruire le symbole de son innocence, comme si, dans cette scène finale où ses années de faiblesse finissent par être une force qui lui aura permi de survivre, alors que meurent à ses côtés ses tortionaires et leurs complices, meurt aussi le seul personnage véritablement positif de la saga, l'espoir d'Ayako, qu'elle doit perdre pour exercer sa vengeance, et repartir ensuite vers une nouvelle vie, ou tout simplement une vie, où elle "disparaît", où nous perdons sa trace.
(/SPOIL)
Le fond est donc consistant et profond, c'est plus par la forme que cela pêche un tantinet, en tous les cas, suffisament pour que j'y accroche moins.
Mais bon, ça reste du Tezuka, et donc du bon manga. :)
Je vous trouve tous injustes avec ce bijou! Seulement quatre étoiles? Il vaut plus que ça, c'est du très très grand comics! On peut certes avoir un intérêt variable pour la vie de Thompson, mais la manière y est! La forme est magistrale! Quel dommage que le traducteur (ou l'éditeur?) se soit senti obligé de nous traduire le titre "Blankets" par "Manteau de neige"... Pour que nous échappe la cohérence et la subtilité de l'oeuvre? Parce que « Blankets », cela désigne aussi bien la neige que la couverture offerte par Raina et qui donne sa structure narrative à l'oeuvre. Enfin, tout ça ne dira pas grand chose à ceux qui ne l'ont pas encore lu... A ceux-là, je dirais juste : ne vous laissez pas abuser par le fait que cet album soit annoncé comme la chronique d'un premier amour. Ne dire que ça de ce comics est déjà une simplification abusive. La force de l'oeuvre, c'est qu'elle parle de toute une vie, non seulement de cette première histoire d'amour, mais plus généralement du passage de l'adolescence à l'âge adulte, du rapport de l’individu au monde. Formellement, c'est une oeuvre d'une richesse inouïe, sur le plan de l'émotion aussi, même si on est plus dans la retenue et le sentiment doux-amer que dans la pleurnicherie facile.
La présence du religieux ne m'a pas du tout gêné. C'est un vecteur comme un autre pour se poser des questions métaphysiques. En plus, cela permet de comprendre l'archaïsme de la pensée chrétienne américaine (leurs cours de catéchismes ressemblent à ceux que suivaient ma grand-mère au début du siècle...). Craig Thompson a dû se libérer de tout ça et c'est tant mieux.
"L'An 01"... Je suis bien content que l'Association ait décidé de rééditer ce petit bijou, ce qui m'a permis de le connaître. Par contre, c'est dommage qu'il n'y ait que trois avis ici bas.
"L'An 01", qu'est-ce que c'est ? C'est juste après que l'on se soit décidé de tout arrêter, c'est à dire là que tout commence.
Gébé nous montre simplement comment mettre en oeuvre l'utopie.
On y aspire souvent, en sentant l'inaccessibilité de la chose... et bien nous avons tout faux.
Gébé nous démontre toute la simplicité de l'An 01, c'est même tellement idiot que l'on se demandera, en riant comme on le fera si souvent, comment on a fait pour ne pas y songer plus tôt...
Vous voulez savoir de quoi il retourne (en en profitant au passage pour lire quelque chose qui fait du bien où ça fait mal, tout en distillant des notes poétique d'une intensité rare) ? Lisez, lisez donc.
Vous découvrirez alors que l'être humain n'est pas fait pour travailler, mais pour réfléchir...
Mais attention, une fois qu'on a commencé, c'est difficile de s'en passer. :)
Un singe puissant qui se bat avec un bâton magique, qui peut voler en montant sur son nuage, et qui est accompagné d'une jeune fille et d'un cochon, ça vous dit quelque chose ?
Oui, oui, c'est bien de cette légende chinoise que s'inspire Dragon Ball.
Reprise ici dans un traitement qui se veut tout à fait différent, je dois avouer que ce manga, car c'en est bien un, bien qu'il soit vraiment unique, m'a laissé sous le charme, et même mieux que ça.
Déjà, il est tout en couleurs, et d'une mise en couleurs magnifique. D'emblée, graphiquement, vous vous prenez une grande claque. Et ceci est d'autant plus appréciable que l'ensemble détonne un maximum, mais surprend.
Ce volume est composé de plusieurs petits épisodes, dont les premiers, même s'ils sont magnifiques, laissent plutôt sceptique car on se demande où l'auteur veut en venir. Et en avançant, on finit par comprendre. Par l'intermédiaire de flashs-back et de retours en arrière, nous avons une narration bien complexe mais aussi d'une extrême qualité. Et elle atteint son but.
Plutôt que de tout dévoiler dans un simple ordre chronologique, c'est d'abord les personnages qui nous sont dévoilés, puis leurs actes, leurs motivations. Puis ces personnage s'épaissisent, on sait d'où ils viennent, pourquoi ils ont de telles motivations, et l'ensemble, ainsi dévoilé, possède beaucoup plus de force que s'il avait été amené de manière plus "classique".
Perplexe en pleine lecture, une fois clos, il faut admettre que ce volume est un vrai régal.
Alors même si je ne le conseille pas à tout le monde, par son "undergroundité" et le caractère "violent" de certaines scènes, je vous invite à jeter un oeil à l'occasion dans les rayons occaz de vos boutiques, car ce petit coup de coeur mérite amplement d'être partagé.
J'ai hésité à la classer dans "aventure", "conte" et "fantastique", car l'atmosphère et l'ambiance sont emprunts de chaque genre.
Une dernière citation pertinente :
"Cette œuvre est une œuvre à trois dimensions, qui coexistent et se complètent : dimension artistique de par la nature même de l'œuvre (graphisme, mais aussi poésie !), dimension fantastique de part ses personnages, êtres surhumains, et dimension mystique de par son découpage et l'histoire dont elle s'inspire. Le travail graphique mais surtout l'énergie, voire même la rage, qui se dégagent de l'œuvre sont impressionnants. Les amateurs de symboles et de messages cachés vont se régaler !"
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Les 7 vies de l'épervier
Le dessin est sobre mais efficace. Le référencement historique est complet et m'a rappelé mes vieux souvenirs de cours d'histoire sur l'époque Henri IV - Louis XIII. Le scénario, bien qu'un peu convenu à certains moments, ne traine pas en longueur et donne à cette série un rythme suffisant pour tenir 7 volumes. La présence du diable qui accompagne plusieurs personnages leur donne du relief et n'aboutit pas systématiquement à des caractères stéréotypés. Pour conclure, une bonne série historique à un prix intéressant (-9 €).
Trucs-en-Vrac
Il y a là-dedans du tout bon de l'époque des Dingodossiers et du tout bon de celle de la Rubrique-à-Brac, alors évidemment ça donne des albums et des gags excellents. Faux reportages, rubriques zoologiques ou exposés délirants, gags hilarants sur la bande dessinée, ses auteurs et ses personnages, ou encore moments de poésie empreints de l'ambiance des années 60, le tout servi par l'excellent dessin de Gotlib. Il est difficile d'en dire plus car il y a deux types de personnes sur Terre : il y a ceux qui connaissent déjà Gotlib et savent à quel point il est bon, et il y a ceux qui ne le connaissent pas et attendent encore de découvrir à quel point il est bon.
Le Livre des Destins
J'ai découvert cette BD par hasard, et j'ai été séduit. Je trouve le scénario interessant bien que l'histoire mette du temps à se mettre en place. Les dessins sont soignés. Voilà, c'est du Le Tendre,pas du grand Le Tendre mais c'est sympa à lire et à regarder, j'attends la suite et j'éspère qu'elle continuera sur cette voie.
Naruto
Génialisme!!! C'est un shonen qui suit certaines règles, je veux bien. Mais "Naruto" a réellement quelque chose en plus. L'univers est fantastique, les persos sont nombreux, attachants et charismatiques, les dessins sublimes et appliqués.
Hunter X Hunter
"Hunter X Hunter" est un manga culte dans l'univers du shonen, c'est indéniable. L'univers que Togashi a créé est vraiment fantastique, on est très vite pris dedans, et dans mon cas je peux vous dire que jai vraiment du mal à m'en défaire. Ensuite j'ai pu lire des critiques des tomes 17 ou 18 au niveau de la qualité du dessin, mais ce qui n'a pas été dit, c'est que la qualité du dessin est mauvaise uniquement lorsque le chapitre est prépublié (dans le magazine Jump, en l'occurence). Ils sont ensuite retouchés par l'auteur. Une dernière chose, la comparaison avec DBZ est un peu exagérée, les personnages et la progression sont totalement différents.
Coma
D'accord avec cédric : une très bonne BD! Les deux premiers tomes forment un cyle (dans le coma). Le troisième raconte le passé de Dana et comment elle est entrée dans le coma. Et je trouve que la série gagne en puissance avec ce troisième tome : l'introduction d'un élément qui n'a rien à voir avec les deux premiers tomes et le changement de lieu relancent à merveille la série et me donnent vraiment envie d'avoir la suite. Un conseil : lisez cette BD.
Ayako
Avis après lecture des trois volumes : Après deux premiers tomes énormes, que j'ai vraiment adorés, je trouve ce troisième opus conclusif un ton en dessous. L'ensemble se perd, on a un panel de nouveaux personnages qui arrivent, les autres disparaissent un peu, et les séquences s'enchaînent moins bien, je trouve. Pas autant convaincu par la fin que par le reste. Dommage. Je trouve le dénouement rapide et il ne me satisfait pas. Je ne sais pas, il n'achève pas les choses avec la même force qui a été mise en oeuvre pour les mettre en place. Peut-être est-ce le fait que l'on quitte la sphère familiale pour se concentrer plus sur une intrigue policière dans un premier temps ? Ce qui dilue l'impact du dénouement... Oui et non. C'est vrai que la sphère intrigue politique était moins éloignée des protagonistes de la famille Tengé, mais cela n'explique pas tout. Un premier volume en courbe acsendante qui se finit en coup de poing, et un deuxième dans son prolongement, le troisième a tout de même un peu de mal à soutenir la comparaison. J'ai aussi remarqué en passant ce "Tu ne dois pas te conduire comme ça, une femme quand elle se donne, c'est..." Bon, ça attaque acidement là où il faut pas, mais je recontextualise la chose, années 70, tout ça... et je prends une distance toute scientifique. Nous sommes en fait dans le plein prolongement du destin d'Ayako, qui a constament été niée. (SPOIL, A NE PAS LIRE SI VOUS COMPTEZ LIRE LA SERIE !!) Ayako, véritable "enfant sauvage", se retrouve à l'extérieur, dans le monde. Il y a dans cette caisse une métaphore de l'obscurité et de sa liberté liée à son contact au monde, auquel elle n'est forcement pas adapté. Ce qui marque véritablement son destin maudit, sans doute par une autre métaphore, ce sont ses "sauveurs". Les deux premiers, ses frères, agissent pour des raisons purement égoïstes et personnelles, tandis que le dernier, "pur", dénué d'intention malsaine et qui agit simplement pour Ayako, pas pour ses interêts propres, périt. Comme si Ayako devait payer un tribut, pour "purifier" sa destinée, détruire le symbole de son innocence, comme si, dans cette scène finale où ses années de faiblesse finissent par être une force qui lui aura permi de survivre, alors que meurent à ses côtés ses tortionaires et leurs complices, meurt aussi le seul personnage véritablement positif de la saga, l'espoir d'Ayako, qu'elle doit perdre pour exercer sa vengeance, et repartir ensuite vers une nouvelle vie, ou tout simplement une vie, où elle "disparaît", où nous perdons sa trace. (/SPOIL) Le fond est donc consistant et profond, c'est plus par la forme que cela pêche un tantinet, en tous les cas, suffisament pour que j'y accroche moins. Mais bon, ça reste du Tezuka, et donc du bon manga. :)
Blankets - Manteau de neige
Je vous trouve tous injustes avec ce bijou! Seulement quatre étoiles? Il vaut plus que ça, c'est du très très grand comics! On peut certes avoir un intérêt variable pour la vie de Thompson, mais la manière y est! La forme est magistrale! Quel dommage que le traducteur (ou l'éditeur?) se soit senti obligé de nous traduire le titre "Blankets" par "Manteau de neige"... Pour que nous échappe la cohérence et la subtilité de l'oeuvre? Parce que « Blankets », cela désigne aussi bien la neige que la couverture offerte par Raina et qui donne sa structure narrative à l'oeuvre. Enfin, tout ça ne dira pas grand chose à ceux qui ne l'ont pas encore lu... A ceux-là, je dirais juste : ne vous laissez pas abuser par le fait que cet album soit annoncé comme la chronique d'un premier amour. Ne dire que ça de ce comics est déjà une simplification abusive. La force de l'oeuvre, c'est qu'elle parle de toute une vie, non seulement de cette première histoire d'amour, mais plus généralement du passage de l'adolescence à l'âge adulte, du rapport de l’individu au monde. Formellement, c'est une oeuvre d'une richesse inouïe, sur le plan de l'émotion aussi, même si on est plus dans la retenue et le sentiment doux-amer que dans la pleurnicherie facile. La présence du religieux ne m'a pas du tout gêné. C'est un vecteur comme un autre pour se poser des questions métaphysiques. En plus, cela permet de comprendre l'archaïsme de la pensée chrétienne américaine (leurs cours de catéchismes ressemblent à ceux que suivaient ma grand-mère au début du siècle...). Craig Thompson a dû se libérer de tout ça et c'est tant mieux.
L'An 01
"L'An 01"... Je suis bien content que l'Association ait décidé de rééditer ce petit bijou, ce qui m'a permis de le connaître. Par contre, c'est dommage qu'il n'y ait que trois avis ici bas. "L'An 01", qu'est-ce que c'est ? C'est juste après que l'on se soit décidé de tout arrêter, c'est à dire là que tout commence. Gébé nous montre simplement comment mettre en oeuvre l'utopie. On y aspire souvent, en sentant l'inaccessibilité de la chose... et bien nous avons tout faux. Gébé nous démontre toute la simplicité de l'An 01, c'est même tellement idiot que l'on se demandera, en riant comme on le fera si souvent, comment on a fait pour ne pas y songer plus tôt... Vous voulez savoir de quoi il retourne (en en profitant au passage pour lire quelque chose qui fait du bien où ça fait mal, tout en distillant des notes poétique d'une intensité rare) ? Lisez, lisez donc. Vous découvrirez alors que l'être humain n'est pas fait pour travailler, mais pour réfléchir... Mais attention, une fois qu'on a commencé, c'est difficile de s'en passer. :)
Saiyukiden - La Légende du Roi Singe (L'étrange voyage en Occident)
Un singe puissant qui se bat avec un bâton magique, qui peut voler en montant sur son nuage, et qui est accompagné d'une jeune fille et d'un cochon, ça vous dit quelque chose ? Oui, oui, c'est bien de cette légende chinoise que s'inspire Dragon Ball. Reprise ici dans un traitement qui se veut tout à fait différent, je dois avouer que ce manga, car c'en est bien un, bien qu'il soit vraiment unique, m'a laissé sous le charme, et même mieux que ça. Déjà, il est tout en couleurs, et d'une mise en couleurs magnifique. D'emblée, graphiquement, vous vous prenez une grande claque. Et ceci est d'autant plus appréciable que l'ensemble détonne un maximum, mais surprend. Ce volume est composé de plusieurs petits épisodes, dont les premiers, même s'ils sont magnifiques, laissent plutôt sceptique car on se demande où l'auteur veut en venir. Et en avançant, on finit par comprendre. Par l'intermédiaire de flashs-back et de retours en arrière, nous avons une narration bien complexe mais aussi d'une extrême qualité. Et elle atteint son but. Plutôt que de tout dévoiler dans un simple ordre chronologique, c'est d'abord les personnages qui nous sont dévoilés, puis leurs actes, leurs motivations. Puis ces personnage s'épaissisent, on sait d'où ils viennent, pourquoi ils ont de telles motivations, et l'ensemble, ainsi dévoilé, possède beaucoup plus de force que s'il avait été amené de manière plus "classique". Perplexe en pleine lecture, une fois clos, il faut admettre que ce volume est un vrai régal. Alors même si je ne le conseille pas à tout le monde, par son "undergroundité" et le caractère "violent" de certaines scènes, je vous invite à jeter un oeil à l'occasion dans les rayons occaz de vos boutiques, car ce petit coup de coeur mérite amplement d'être partagé. J'ai hésité à la classer dans "aventure", "conte" et "fantastique", car l'atmosphère et l'ambiance sont emprunts de chaque genre. Une dernière citation pertinente : "Cette œuvre est une œuvre à trois dimensions, qui coexistent et se complètent : dimension artistique de par la nature même de l'œuvre (graphisme, mais aussi poésie !), dimension fantastique de part ses personnages, êtres surhumains, et dimension mystique de par son découpage et l'histoire dont elle s'inspire. Le travail graphique mais surtout l'énergie, voire même la rage, qui se dégagent de l'œuvre sont impressionnants. Les amateurs de symboles et de messages cachés vont se régaler !" Ca fait envie, non ?