Cet Urasawa est un monstre! Damned, ça c'est quelque chose.
J'avoue que la première lecture d'un coup des 11 premiers tomes n'a pas été aussi facile que ça. Bien que l'histoire soit vraiment maîtrisée, j'ai trouvé cela un peu long. On ne s'ennuie à aucun moment, mais on a l'impression de faire pas mal de sur place.
Les albums suivants arrivant un peu espacés, il faut relire les précédents pour savoir où on en est.
Mais au bout du compte, c'est vraiment génial, j'adhère complètement à son histoire et on ne peut que souligner ce talent d'arriver à maintenir un tel rythme tout au long d'une série. Plus que trois il paraît. En tout cas c'est du polar de qualité.
J'ai toutefois une petite préférence pour son autre série mythique 20th century boys.
Voici un album aussi étrange que troublant, non pas par le sujet traité mais par la manière dont l’auteur l'aborde. En effet, dès le début du récit, Catherine tisse un lien particulier avec nous, lecteur, qui sommes tour à tour acteur passif, témoin ou encore confident de sa vie. Elle ne demande rien, juste qu’on l’écoute... On ressent bien la joie, la peur, les angoisses et l’espoir au travers le cheminement de cette adolescente qui essaie d’aider sa sœur comme elle peut.
Je ne trouve pas cet album sombre malgré la noirceur des évènements... bien au contraire, il est emprunt d’espoir. De plus, il ne propose pas de morale, pas de jugement, juste un regard sur la vie et ses travers. La sincérité de l’auteur est palpable et plus que l’histoire en elle-même, c’est la relation établie avec le lecteur qui m’a le plus touché.
La fin, bien qu'ouverte, clôture en quelques sortes le récit. Ce premier opus peut donc se suffire à lui même.
Héhé... C’est plutôt pas mal comme début, et j’irai même jusqu’à dire franchement bien ! Pourtant le sujet traité n’est pas vraiment ma tasse de thé (les cyber-machins et pseudos-mondes virtuels). Mais Morvan réussi là un joli tour de force avec cet album qui bénéficie d’un découpage bien étudié et qui présente un récit aussi rythmé que dense et varié. Conception propose donc bien plus qu’une simple introduction.
Bien que le dessin de Whamo n’est pas exempt de petits défauts, il est déjà très abouti. Ce jeune auteur impose un style particulier qui se rapproche par moments des mangas. La mise en couleur est elle aussi parfaite, rien à redire ! Un petit bémol pour le personnage de Capo qui est disproportionné.
Le monde virtuel ainsi créé par Morvan permet d’envisager de multiples rebondissements. Puisse cette très bonne impression se confirmer... très prochainement ? :)
Un exercice de style très réussi ! Ici, les images s’interprètent différemment selon le moment de l’histoire. C’est vraiment très bien fait.
Mais cette petite BD est aussi bien plus que ça ! Le scénario parle de la vie et des relations amoureuses, et aussi de l’acceptation de soi. En effet, la femme cherche à plaire à l’homme. Mais pour cela, doit-elle faire régime ? Doit-elle continuer à être ce qu’elle était ? L’homme est-il capable de l’aimer telle qu’elle est ?
Je n’ai pas de réponse, seulement une nouvelle interrogation : sommes-nous d’éternels insatisfaits ?
Ajoutons à cela les dessins de Blanquet, à nuls autres pareils.:)
Je suis en train de devenir fan de Jirô Taniguchi.
Après avoir lu Quartier Lontain, je viens de finir la lecture du Journal de mon père. Si celui-ci n’est pas tout à fait du même niveau que le premier, c’est excusable, après tout on ne peut pas faire que des chefs-d’œuvre.
On retrouve le trait fin de Taniguchi, très agréable à l’œil. On retrouve aussi toute la sensibilité de l’auteur. Cette histoire sent le vécu, et l’auteur partage ses émotions avec art. Si le sujet n’est pas des plus originaux, il est extrêmement bien traité. Les personnages sont attachants, touchants et on se trouve ici face à toute la complexité humaine, la profondeur de l’esprit humain et les difficultés de compréhension et de communication entre êtres humains.
Et ce qui est remarquable avec Taniguchi, c’est qu’il se dégage de ses œuvres une impression de sérénité, c’est apaisant, reposant.
Le seul petit défaut (celui qui fait que ce n’est pas cette fois une BD culte), c’est que ça tire un petit peu en longueur. Ceci dit, ça ne m’a pas empêchée d’être prise dans l’histoire, et de ressentir les différentes émotions des personnages : les doutes du personnage principal et ses regrets, les priorités du père pour subvenir aux besoins de sa famille, le découragement de la mère face à l’attitude de son mari, les craintes de la belle-mère qui doit se faire accepter par sa nouvelle famille…
Si vous ne connaissez pas encore Jirô Taniguchi, je vous conseille de ne plus attendre pour lire un de ses mangas.
Je l'ai bien aimé cette BD ! Alors bien sûr, comme pour l'avis précédent, cette série fait penser à bien d'autres déjà existantes, mais elle a le mérite d'être bien construite, avec un scénario assez bien ficelé et un héros qui est plutôt sympa.
Le dessin de Berlion est très agréable et, bien qu'il ait abandonné la couleur directe, les couleurs très vives nous donnent envie de partir en Provence !
Un bon premier album qui se lit avec plaisir, et qui devrait donner une série à succès.
J’adore le style de Brüno, et particulièrement son trait original et tout en rondeurs, qui fait merveille dans cette série où il tente de reproduire l'ambiance des films de blaxploitation, et qui est de plus fort bien servi par une superbe mise en couleur toute en nuance et en retenue (non je déconne, c’est les années 70 quand même, on fait péter l’orange, le violet, le vert anis, ou le rose bonbon en aplats - et le résultat est plus que convaincant).
La série est prévue en trois tomes se déroulant simultanément, chacun adoptant le point de vue d’un personnage, et c’est la mise en parallèle des trois albums qui devrait permettre de cerner l’histoire (un deal entre truands qui ne se passe pas comme prévu) dans son ensemble. Donc même si à la lecture d’un seul tome le scénario peut paraître un peu léger, ce n’est qu’à la publication du troisième qu’il devrait montrer toute sa dimension. La narration se fait donc par touches et avec une vision subjective, ce qui fait qu’on se rend compte dès le deuxième tome que les personnages ont plusieurs facettes et que l’idée qu’on pouvait s’en faire après la seule lecture du tome 1 est assez éloignée de la réalité…
Les points forts de cette série, outre qu’elle est dessinée par Brüno (oui je suis un inconditionnel - lisez aussi Nemo), sont d’une part son rythme effréné (surtout dans le premier tome, où les scènes d’action s’enchaînent sans temps mort -avec notamment une scène de course-poursuite hommage à l’inspecteur Harry qui est particulièrement réussie), et d’autre part l’ambiance qui se dégage à la lecture de ces albums qui retranscrit avec bonheur l’esprit des films de gangsters des années 70... La scène d’intro du tome 2 est à ce titre un modèle du genre. Ces albums sont aussi truffés de références tant cinématographiques que musicales (étrangement les références sont plus jazz que soul, musique que j’associe plus à l’époque et au genre)… A lire avec la BO de Superfly en fond sonore.
Alors « Culte » pour une série construite de cette manière et dont on attend encore le dernier tome, c’est un peu risqué, mais, d’une part, cette série a été l’un de mes plus grands chocs BD de ces deux dernières années, et d’autre part, de tous les albums à paraître, le troisième volume d’Inner City Blues est certainement celui que j’attends avec le plus d’impatience.
C'est complètement énorme ce manga !!
C'est le genre de lecture qui captive complètement ! On a envie de savoir la suite, c'est limite un "besoin", comme une drogue en fait! Et comme de bien entendu, chaque tome se termine en général par une énigme, une interrogation, une dernière page qui tue ! Un vrai calvaire quand on n’a pas la suite !!
Et oui, on se demande comment Tenma va se sortir de cette affaire, comment va-t-il montrer que Johann est ce "monstre", quel est le passé des Liebert ? Plein d'interrogations, je veux savoir !!
En tout cas, belle performance de la part d'Urasawa d'avoir fait une bd aussi captivante que "Monster". Le scénario est vraiment bien pensé ! On sent bien que ça n'a pas été pondu en 2h, c'est carrément pensé, jusque dans les moindres détails, tout se recoupe, un vrai régal ! D'ailleurs, c'est un scénario plutôt complexe, bien dense, limite trop, ça manque parfois de simplicité, c'est vraiment compliqué, mieux vaut être dans un endroit calme et bien concentré pour profiter au maximum (c'est valable pour toute lecture mais particulièrement là), il y a beaucoup de personnages, ils apparaissent tous au fur et à mesure de l'histoire, et ils ont tous un rapport avec Tenma ou Johann...
Johann... grande réussite ce personnage aussi ! Rarement un personnage aura été aussi charismatique, aussi envoûtant, le méchant parfait quoi ! Pour faire une bonne histoire, il faut un bon méchant, c'est valable au cinéma, mais c'est valable aussi en bd ! "Monster" rentre carrément dans cette phrase !
Sinon côté dessin, ya pas à dire, c'est carrément bon ! Les personnages sont carrément maîtrisés, très expressifs (ou pas du tout quand c'est voulu), les cadrages sont bons, le trait est net et précis, j'aime beaucoup...
Donc pour conclure, lisez "Monster", vous aimerez, j'en suis convaincu, même Kael a aimé alors... :D
J'ai longtemps hésité entre 3 et 4, mais j'ai arrêté ma note sur 4 pour une bonne raison: les mangas de sports et le basket j'en ai rien à battre, mais j'ai accroché à l'histoire.
Oui c'est un peu classique, le débutant qui se découvre des capacités et qui se révèle un élément clé pour la victoire, mais Sakuragi (le héros) est vraiment très con, ses réactions puériles, et à chaque fois je suis plié. Les matchs de basket sont souvent un peu longs et parfois tirés par les cheveux mais ils sont bien menés et haletants.
Pour les dessins, ils étaient bien au début de la série et ils ont évolués en "vachement beaux et super maîtrisés".
Voilà, voilà, c'est classique mais prenant, c'est beau et on n'a pas besoin de tout connaître sur ce sport pour apprécier. Et surtout c'est bien marrant.
Après des ouvrages tels que "Lie-de-vin" et "Le cadet des Soupetard", on n'attendait pas vraiment Berlion dans ce genre de série. Détective désabusé, exerçant son métier à l'ombre des pétrodollars, Tony Corso est le héros d'une série éponyme (qui fait indéniablement pensé à "Largo Winch" et autres "IRS" utilisant la même recette) qui s'annonce très commerciale (quelle surprise!) et pour autant très bien foutue dans son genre.
Si ce genre n'est pas votre tasse de thé, si les beaux gosses, les belles pépés et les enquêtes policières un peu James Bondiennes vous gonflent plus qu'autre chose, passez votre chemin. Sinon vous découvrirez une série vraiment sympa, remplie d'humour et qui ne se la joue pas trop sérieux. L'intrigue elle-même est plutôt bien foutue et crédible, même si on n'évite pas toujours la caricature d'enquête dans le tome 1, sans que cela soit toujours volontaire.
Berlion a délaissé la couleur directe qui l'a fait connaître et son style, très dynamique, sert parfaitement son histoire. Bref une série pop-corn qui s'annonce bien, ce que confirme le très bon second tome: pour les amateurs.
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Monster
Cet Urasawa est un monstre! Damned, ça c'est quelque chose. J'avoue que la première lecture d'un coup des 11 premiers tomes n'a pas été aussi facile que ça. Bien que l'histoire soit vraiment maîtrisée, j'ai trouvé cela un peu long. On ne s'ennuie à aucun moment, mais on a l'impression de faire pas mal de sur place. Les albums suivants arrivant un peu espacés, il faut relire les précédents pour savoir où on en est. Mais au bout du compte, c'est vraiment génial, j'adhère complètement à son histoire et on ne peut que souligner ce talent d'arriver à maintenir un tel rythme tout au long d'une série. Plus que trois il paraît. En tout cas c'est du polar de qualité. J'ai toutefois une petite préférence pour son autre série mythique 20th century boys.
Le Style Catherine
Voici un album aussi étrange que troublant, non pas par le sujet traité mais par la manière dont l’auteur l'aborde. En effet, dès le début du récit, Catherine tisse un lien particulier avec nous, lecteur, qui sommes tour à tour acteur passif, témoin ou encore confident de sa vie. Elle ne demande rien, juste qu’on l’écoute... On ressent bien la joie, la peur, les angoisses et l’espoir au travers le cheminement de cette adolescente qui essaie d’aider sa sœur comme elle peut. Je ne trouve pas cet album sombre malgré la noirceur des évènements... bien au contraire, il est emprunt d’espoir. De plus, il ne propose pas de morale, pas de jugement, juste un regard sur la vie et ses travers. La sincérité de l’auteur est palpable et plus que l’histoire en elle-même, c’est la relation établie avec le lecteur qui m’a le plus touché. La fin, bien qu'ouverte, clôture en quelques sortes le récit. Ce premier opus peut donc se suffire à lui même.
Fléau.world
Héhé... C’est plutôt pas mal comme début, et j’irai même jusqu’à dire franchement bien ! Pourtant le sujet traité n’est pas vraiment ma tasse de thé (les cyber-machins et pseudos-mondes virtuels). Mais Morvan réussi là un joli tour de force avec cet album qui bénéficie d’un découpage bien étudié et qui présente un récit aussi rythmé que dense et varié. Conception propose donc bien plus qu’une simple introduction. Bien que le dessin de Whamo n’est pas exempt de petits défauts, il est déjà très abouti. Ce jeune auteur impose un style particulier qui se rapproche par moments des mangas. La mise en couleur est elle aussi parfaite, rien à redire ! Un petit bémol pour le personnage de Capo qui est disproportionné. Le monde virtuel ainsi créé par Morvan permet d’envisager de multiples rebondissements. Puisse cette très bonne impression se confirmer... très prochainement ? :)
Morphologie Variable
Un exercice de style très réussi ! Ici, les images s’interprètent différemment selon le moment de l’histoire. C’est vraiment très bien fait. Mais cette petite BD est aussi bien plus que ça ! Le scénario parle de la vie et des relations amoureuses, et aussi de l’acceptation de soi. En effet, la femme cherche à plaire à l’homme. Mais pour cela, doit-elle faire régime ? Doit-elle continuer à être ce qu’elle était ? L’homme est-il capable de l’aimer telle qu’elle est ? Je n’ai pas de réponse, seulement une nouvelle interrogation : sommes-nous d’éternels insatisfaits ? Ajoutons à cela les dessins de Blanquet, à nuls autres pareils.:)
Le Journal de mon père
Je suis en train de devenir fan de Jirô Taniguchi. Après avoir lu Quartier Lontain, je viens de finir la lecture du Journal de mon père. Si celui-ci n’est pas tout à fait du même niveau que le premier, c’est excusable, après tout on ne peut pas faire que des chefs-d’œuvre. On retrouve le trait fin de Taniguchi, très agréable à l’œil. On retrouve aussi toute la sensibilité de l’auteur. Cette histoire sent le vécu, et l’auteur partage ses émotions avec art. Si le sujet n’est pas des plus originaux, il est extrêmement bien traité. Les personnages sont attachants, touchants et on se trouve ici face à toute la complexité humaine, la profondeur de l’esprit humain et les difficultés de compréhension et de communication entre êtres humains. Et ce qui est remarquable avec Taniguchi, c’est qu’il se dégage de ses œuvres une impression de sérénité, c’est apaisant, reposant. Le seul petit défaut (celui qui fait que ce n’est pas cette fois une BD culte), c’est que ça tire un petit peu en longueur. Ceci dit, ça ne m’a pas empêchée d’être prise dans l’histoire, et de ressentir les différentes émotions des personnages : les doutes du personnage principal et ses regrets, les priorités du père pour subvenir aux besoins de sa famille, le découragement de la mère face à l’attitude de son mari, les craintes de la belle-mère qui doit se faire accepter par sa nouvelle famille… Si vous ne connaissez pas encore Jirô Taniguchi, je vous conseille de ne plus attendre pour lire un de ses mangas.
Tony Corso
Je l'ai bien aimé cette BD ! Alors bien sûr, comme pour l'avis précédent, cette série fait penser à bien d'autres déjà existantes, mais elle a le mérite d'être bien construite, avec un scénario assez bien ficelé et un héros qui est plutôt sympa. Le dessin de Berlion est très agréable et, bien qu'il ait abandonné la couleur directe, les couleurs très vives nous donnent envie de partir en Provence ! Un bon premier album qui se lit avec plaisir, et qui devrait donner une série à succès.
Inner City Blues
J’adore le style de Brüno, et particulièrement son trait original et tout en rondeurs, qui fait merveille dans cette série où il tente de reproduire l'ambiance des films de blaxploitation, et qui est de plus fort bien servi par une superbe mise en couleur toute en nuance et en retenue (non je déconne, c’est les années 70 quand même, on fait péter l’orange, le violet, le vert anis, ou le rose bonbon en aplats - et le résultat est plus que convaincant). La série est prévue en trois tomes se déroulant simultanément, chacun adoptant le point de vue d’un personnage, et c’est la mise en parallèle des trois albums qui devrait permettre de cerner l’histoire (un deal entre truands qui ne se passe pas comme prévu) dans son ensemble. Donc même si à la lecture d’un seul tome le scénario peut paraître un peu léger, ce n’est qu’à la publication du troisième qu’il devrait montrer toute sa dimension. La narration se fait donc par touches et avec une vision subjective, ce qui fait qu’on se rend compte dès le deuxième tome que les personnages ont plusieurs facettes et que l’idée qu’on pouvait s’en faire après la seule lecture du tome 1 est assez éloignée de la réalité… Les points forts de cette série, outre qu’elle est dessinée par Brüno (oui je suis un inconditionnel - lisez aussi Nemo), sont d’une part son rythme effréné (surtout dans le premier tome, où les scènes d’action s’enchaînent sans temps mort -avec notamment une scène de course-poursuite hommage à l’inspecteur Harry qui est particulièrement réussie), et d’autre part l’ambiance qui se dégage à la lecture de ces albums qui retranscrit avec bonheur l’esprit des films de gangsters des années 70... La scène d’intro du tome 2 est à ce titre un modèle du genre. Ces albums sont aussi truffés de références tant cinématographiques que musicales (étrangement les références sont plus jazz que soul, musique que j’associe plus à l’époque et au genre)… A lire avec la BO de Superfly en fond sonore. Alors « Culte » pour une série construite de cette manière et dont on attend encore le dernier tome, c’est un peu risqué, mais, d’une part, cette série a été l’un de mes plus grands chocs BD de ces deux dernières années, et d’autre part, de tous les albums à paraître, le troisième volume d’Inner City Blues est certainement celui que j’attends avec le plus d’impatience.
Monster
C'est complètement énorme ce manga !! C'est le genre de lecture qui captive complètement ! On a envie de savoir la suite, c'est limite un "besoin", comme une drogue en fait! Et comme de bien entendu, chaque tome se termine en général par une énigme, une interrogation, une dernière page qui tue ! Un vrai calvaire quand on n’a pas la suite !! Et oui, on se demande comment Tenma va se sortir de cette affaire, comment va-t-il montrer que Johann est ce "monstre", quel est le passé des Liebert ? Plein d'interrogations, je veux savoir !! En tout cas, belle performance de la part d'Urasawa d'avoir fait une bd aussi captivante que "Monster". Le scénario est vraiment bien pensé ! On sent bien que ça n'a pas été pondu en 2h, c'est carrément pensé, jusque dans les moindres détails, tout se recoupe, un vrai régal ! D'ailleurs, c'est un scénario plutôt complexe, bien dense, limite trop, ça manque parfois de simplicité, c'est vraiment compliqué, mieux vaut être dans un endroit calme et bien concentré pour profiter au maximum (c'est valable pour toute lecture mais particulièrement là), il y a beaucoup de personnages, ils apparaissent tous au fur et à mesure de l'histoire, et ils ont tous un rapport avec Tenma ou Johann... Johann... grande réussite ce personnage aussi ! Rarement un personnage aura été aussi charismatique, aussi envoûtant, le méchant parfait quoi ! Pour faire une bonne histoire, il faut un bon méchant, c'est valable au cinéma, mais c'est valable aussi en bd ! "Monster" rentre carrément dans cette phrase ! Sinon côté dessin, ya pas à dire, c'est carrément bon ! Les personnages sont carrément maîtrisés, très expressifs (ou pas du tout quand c'est voulu), les cadrages sont bons, le trait est net et précis, j'aime beaucoup... Donc pour conclure, lisez "Monster", vous aimerez, j'en suis convaincu, même Kael a aimé alors... :D
Slam Dunk
J'ai longtemps hésité entre 3 et 4, mais j'ai arrêté ma note sur 4 pour une bonne raison: les mangas de sports et le basket j'en ai rien à battre, mais j'ai accroché à l'histoire. Oui c'est un peu classique, le débutant qui se découvre des capacités et qui se révèle un élément clé pour la victoire, mais Sakuragi (le héros) est vraiment très con, ses réactions puériles, et à chaque fois je suis plié. Les matchs de basket sont souvent un peu longs et parfois tirés par les cheveux mais ils sont bien menés et haletants. Pour les dessins, ils étaient bien au début de la série et ils ont évolués en "vachement beaux et super maîtrisés". Voilà, voilà, c'est classique mais prenant, c'est beau et on n'a pas besoin de tout connaître sur ce sport pour apprécier. Et surtout c'est bien marrant.
Tony Corso
Après des ouvrages tels que "Lie-de-vin" et "Le cadet des Soupetard", on n'attendait pas vraiment Berlion dans ce genre de série. Détective désabusé, exerçant son métier à l'ombre des pétrodollars, Tony Corso est le héros d'une série éponyme (qui fait indéniablement pensé à "Largo Winch" et autres "IRS" utilisant la même recette) qui s'annonce très commerciale (quelle surprise!) et pour autant très bien foutue dans son genre. Si ce genre n'est pas votre tasse de thé, si les beaux gosses, les belles pépés et les enquêtes policières un peu James Bondiennes vous gonflent plus qu'autre chose, passez votre chemin. Sinon vous découvrirez une série vraiment sympa, remplie d'humour et qui ne se la joue pas trop sérieux. L'intrigue elle-même est plutôt bien foutue et crédible, même si on n'évite pas toujours la caricature d'enquête dans le tome 1, sans que cela soit toujours volontaire. Berlion a délaissé la couleur directe qui l'a fait connaître et son style, très dynamique, sert parfaitement son histoire. Bref une série pop-corn qui s'annonce bien, ce que confirme le très bon second tome: pour les amateurs.