Magnifique!!!
Je ne trouve pas d'autre qualificatif pour cette oeuvre. L'histoire est superbe, la poésie et l'imaginaire sont au pouvoir pour nous dépeindre un monde mourant en quête de ses légendes.
La finesse des dessins de Wendling ajoute encore à cette ambiance rêveuse entre-déchirée par des accès de violence rendus plus crus encore par l'effet de surprise.
Et puis il y a Ubu, c'est l'un des plus beaux personnages secondaires qu'il m'ait été donné de voir dans une BD, on s'attache à ce petit être et l'on se surprend à guetter ses apparitions dans les différents tomes de cette série.
En résumé, cette oeuvre vous apportera un grand moment de lecture pour peu que vous soyez persévérants, car elle ne prend toute sa dimension qu'après plusieurs lectures.
Très belle histoire que nous brossent là les deux auteurs, Chevalier nous pond un scénario très dense même si de facture classique pour de l'Heroic Fantasy, tout en sachant éviter le manichéisme propre à la grande majorité de ce type de production. Les personnages sont bien campés et l'on suit leurs pérégrinations avec un plaisir croissant. Attention cependant, cette histoire demande un minimum de concentration (2 lecture sont fortement recommandées). Les dessins de Ségur sont très beaux, certaines planches sont carrément sublimes, cependant les couleurs ont un peu vieilli.
Au final, ces Légendes sont un classique de l'Heroic Fantasy, cependant je n'irai pas parler d'oeuvre culte car, comme dit ci-dessus, le traitement graphique date un peu. Pour moi une série culte se doit d'être avant tout intemporelle et c'est ici le (tout petit hein !!!) défaut de cette production.
Haaaa... Travis !
Ma toute première BD SF et sans doute l'une des meilleures, c'est vraiment un concentré de bonnes idées, avec une action omniprésente, des personnages attachants (en particulier Pacman) et un scénario d'excellente facture, dont l'intensité grandit au fil des tomes. Le dessin n'est heureusement pas en reste, et j'admire tout particulièrement le rendu des mouvements pendant les scènes d'action : on a vraiment l'impression d'y être (admirez la scène de la tour eiffel)! Les décors et personnages sont quant à eux bien représentés, c'est un sans faute.
A noter une mention spéciale pour le tome 4, un véritable bijou, de la première à la dernière page, sans doute l'un des meilleurs albums de ma BDthèque!
Après la lecture du tome 6.1, mon avis ne change pas : un univers toujours aussi réaliste, un dessin qui ne cesse de s'améliorer, et en prime quelques touches d'humour bien sympas. En plus, on comprend mieux la fin du tome 5 qui était, il faut le dire, assez confuse. Seule déception : les situations trépidantes et les impressionantes scènes d'actions du premier cycle sont ici peu présentes, mais la fin nous laisse présager un tome 6.2 musclé, donc j'attendrais de voir avant de me prononcer.
Bon, bref, Travis c'est du bon, du gros, du lourd, du fun ^^
Foncez vous le procurer !
Une BD sans parole de très bon niveau, même si c'est trop vite lu, dont il serait dommage de passer à côté.
Les dessins sont très vivants et on adhère tout de suite.
Pourtant au départ on se demande où l'auteur peut aller pour raconter une histoire toute bête d'un personnage juste méchant. Et pourtant je l'ai dévoré (pas parce que ça se lit vite, mais parce que c'est franchement bien).
Un album à avoir ou au moins à avoir lu.
Je n'ai à mon actif que la lecture du premier tome (le seul paru en français), lecture faite pour la première fois il y a déjà une bonne quinzaine d'année. Et depuis je ne suis toujours pas lassé de cette BD.
Même s'il n'a pas toute l'ampleur que peut révéler la série Watchmen, Miracleman est digne de figurer dans n'importe quelle bédéthèque.
Ce seul tome paru en français se suffit à lui-même et répond à toutes les questions qu'on peut se poser lorsqu'on se retrouve un matin doté de super-pouvoirs absolus : qu'est-ce que je suis capable de faire ? Comment puis-je vivre avec ? Ma vie doit-elle changer ? En existent-ils d'autres comme moi ? Suis-je crédible ? Et surtout, la plus importante de toutes : qui m'a fait ça et pourquoi ?
En une narration diablement efficace, peu de case finalement et une psychologie très fouillée (comme toujours chez cet immense auteur) des personnages, Alan Moore nous entraine dans cette quête crépusculaire du super-héros, qui en fin de compte ne recherche rien de moins que les autres personnes : sa liberté.
J'ai été agréablement surpris par la qualité de cette série.
Au niveau du dessin, Joëlle Savey nous offre un travail impeccable, très agréable à regarder, malgré une colorisation parfois un peu moyenne. Sans que ce soit exceptionnel, les planches sont jolies et les albums beaux dans leur ensemble.
Au niveau du scénario ensuite, pour ceux qui sont curieux de l'Histoire de la Russie et des régions d'Asie Centrale telles que la Perse, le Turkmenistan, l'Ouzbekistan du XVIIe siècle, cette BD est une vraie mine d'or. Tout est parfaitement documenté, excellemment illustré, et le scénario est d'une intelligence agréable.
Car en effet, l'histoire de la BD ne se borne pas à une représentation Historique de cette époque troublée. J'ai suivi agréablement les aventures de Roslav, le jeune héros. Elles mêlent en trois tomes guerres, diplomatie, amour, chasse au trésor, évasion... Et le tout, je le répète, est bien construit, cohérent, et loin d'une simple suite de péripéties sans intérêt ni intelligence.
Bref, moi qui ne suis pas particulièrement fana de BDs historiques, j'ai franchement apprécié celle-ci, tant sur sa forme que sur son contenu.
Petit bémol, hélas, le troisième tome est sorti en 1999 et la série n'a pas continué depuis. Il semble que la dessinatrice ait préféré reprendre plutôt le flambeau de Souvenirs de Toussaint, sans que je sache si elle comptera revenir ensuite sur Taïga avec Giroud. Heureusement, ces 3 premiers tomes forment quasiment un cycle qui se suffit à lui-même.
Pour ma part, mon avis seras peut-être influencé par le fait que je connais Toppi et que je suis très admiratif de son travail.
La légende de Potosi est comme son nom une légende. une sorte de conte. La structure narrative du conte sert quasiment uniquement une morale et un propos très précis. C'est le cas ici et il est vrai que cela donne lieu a des raccourcis qui accélèrent la narration et font que l'on pourrait se trouver désorientés dès lors qu'on attend une justification à tout acte et action. Cette histoire est baignée dans une sorte de fatalité qui suit son court inéluctable, en emportant le héros vers sa destinée, quoiqu'il fasse.
De son côté, le trait vif et très composé de Toppi est toujours un vrai régal, bien qu'effectivement s'éloignant parfois de la pure expression pour verser dans la quasi abstraction.
Cet album est une assez bonne approche du travail de Toppi, bien que je lui préfère ses traitements en noir et blanc comme Sharaz-De , Myetzko ou Warramunga.
Avec « Ingrid » et « Tante Henriette ou l’éloge de l’avarice », Isabelle Dethan nous avait habitué à des histoires biographiques inspirées de membres de sa famille. Avec « Eva aux mains bleues », elle reprend la forme de ces œuvres pour l’appliquer à une fiction intimiste et sensuelle.
Eva a les yeux gris, les cheveux noirs et la peau claire de ses ancêtres nordiques. En vacances d'été rituelles chez sa grand-mère, elle passe son temps à traquer les bizarreries que recèlent les objets et les gens : c'est une activité agréable quand on attend avec impatience une puberté qui tarde un peu...
« Eva aux mains bleues » inaugure la belle et luxueuse collection Mirages des éditions Delcourt en donnant le ton : personnel et intimiste. Avec ses grands yeux gris, Eva observe. De petites choses, des petits riens qui passeraient inaperçus à des yeux moins ouverts, moins étonnés, plus blasés.
Mais au-delà des choses étranges, elle voit aussi dans le cœur des gens. Sans porter de jugement et avec une grande justesse, son regard nous fait découvrir cette famille étrange, dont les membres ont des habitudes plutôt particulières. Cela ne va évidemment pas sans problèmes, mais dans cet univers de vacances et de paix, le jugement des autres s’estompe, disparaît, et finalement ce sont les pensées et le caractère propre d’Eva qui ressortent.
Préadolescente au seuil de la puberté, Eva nous donne à voir un regard serein sur un monde paisible. Parfois étonné, parfois étonnant, souvent drôle et toujours tendre, très sensuel de par la foule de sensations sur lesquelles il se base et qu’il nous fait ressentir, cet album met tout simplement du baume au cœur.
Parmi les séries du genre, Travis est une de celles que je préfère. L'univers imaginé par Duval est impressionnant tant il semble possible. Quant à Quet, le mouvement qu'il arrive à mettre dans certaines de ses planches est tout simplement ahurissant, ce qui a pu donner certaines scénes d'actions qui méritent de figurer parmi les meilleures de la BD. Le changement d'échelle dans le tome 6.1 (complot interplanétaire puis bataille de quartier) est intéressant et on peut remercier les auteurs de n'avoir pas surexploité le filon du superhéros de l'espace.
Pour moi, Corto, c'est ce qui s'est fait de mieux en BD. Des textes qui relèvent quasiment de la poésie, des histoires magnifiques, des dessins sublimes. Un chef-d'oeuvre qui reste inégalé.
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Les Lumières de l'Amalou
Magnifique!!! Je ne trouve pas d'autre qualificatif pour cette oeuvre. L'histoire est superbe, la poésie et l'imaginaire sont au pouvoir pour nous dépeindre un monde mourant en quête de ses légendes. La finesse des dessins de Wendling ajoute encore à cette ambiance rêveuse entre-déchirée par des accès de violence rendus plus crus encore par l'effet de surprise. Et puis il y a Ubu, c'est l'un des plus beaux personnages secondaires qu'il m'ait été donné de voir dans une BD, on s'attache à ce petit être et l'on se surprend à guetter ses apparitions dans les différents tomes de cette série. En résumé, cette oeuvre vous apportera un grand moment de lecture pour peu que vous soyez persévérants, car elle ne prend toute sa dimension qu'après plusieurs lectures.
Légendes des Contrées Oubliées
Très belle histoire que nous brossent là les deux auteurs, Chevalier nous pond un scénario très dense même si de facture classique pour de l'Heroic Fantasy, tout en sachant éviter le manichéisme propre à la grande majorité de ce type de production. Les personnages sont bien campés et l'on suit leurs pérégrinations avec un plaisir croissant. Attention cependant, cette histoire demande un minimum de concentration (2 lecture sont fortement recommandées). Les dessins de Ségur sont très beaux, certaines planches sont carrément sublimes, cependant les couleurs ont un peu vieilli. Au final, ces Légendes sont un classique de l'Heroic Fantasy, cependant je n'irai pas parler d'oeuvre culte car, comme dit ci-dessus, le traitement graphique date un peu. Pour moi une série culte se doit d'être avant tout intemporelle et c'est ici le (tout petit hein !!!) défaut de cette production.
Travis
Haaaa... Travis ! Ma toute première BD SF et sans doute l'une des meilleures, c'est vraiment un concentré de bonnes idées, avec une action omniprésente, des personnages attachants (en particulier Pacman) et un scénario d'excellente facture, dont l'intensité grandit au fil des tomes. Le dessin n'est heureusement pas en reste, et j'admire tout particulièrement le rendu des mouvements pendant les scènes d'action : on a vraiment l'impression d'y être (admirez la scène de la tour eiffel)! Les décors et personnages sont quant à eux bien représentés, c'est un sans faute. A noter une mention spéciale pour le tome 4, un véritable bijou, de la première à la dernière page, sans doute l'un des meilleurs albums de ma BDthèque! Après la lecture du tome 6.1, mon avis ne change pas : un univers toujours aussi réaliste, un dessin qui ne cesse de s'améliorer, et en prime quelques touches d'humour bien sympas. En plus, on comprend mieux la fin du tome 5 qui était, il faut le dire, assez confuse. Seule déception : les situations trépidantes et les impressionantes scènes d'actions du premier cycle sont ici peu présentes, mais la fin nous laisse présager un tome 6.2 musclé, donc j'attendrais de voir avant de me prononcer. Bon, bref, Travis c'est du bon, du gros, du lourd, du fun ^^ Foncez vous le procurer !
La Teigne
Une BD sans parole de très bon niveau, même si c'est trop vite lu, dont il serait dommage de passer à côté. Les dessins sont très vivants et on adhère tout de suite. Pourtant au départ on se demande où l'auteur peut aller pour raconter une histoire toute bête d'un personnage juste méchant. Et pourtant je l'ai dévoré (pas parce que ça se lit vite, mais parce que c'est franchement bien). Un album à avoir ou au moins à avoir lu.
Miracleman
Je n'ai à mon actif que la lecture du premier tome (le seul paru en français), lecture faite pour la première fois il y a déjà une bonne quinzaine d'année. Et depuis je ne suis toujours pas lassé de cette BD. Même s'il n'a pas toute l'ampleur que peut révéler la série Watchmen, Miracleman est digne de figurer dans n'importe quelle bédéthèque. Ce seul tome paru en français se suffit à lui-même et répond à toutes les questions qu'on peut se poser lorsqu'on se retrouve un matin doté de super-pouvoirs absolus : qu'est-ce que je suis capable de faire ? Comment puis-je vivre avec ? Ma vie doit-elle changer ? En existent-ils d'autres comme moi ? Suis-je crédible ? Et surtout, la plus importante de toutes : qui m'a fait ça et pourquoi ? En une narration diablement efficace, peu de case finalement et une psychologie très fouillée (comme toujours chez cet immense auteur) des personnages, Alan Moore nous entraine dans cette quête crépusculaire du super-héros, qui en fin de compte ne recherche rien de moins que les autres personnes : sa liberté.
Taïga
J'ai été agréablement surpris par la qualité de cette série. Au niveau du dessin, Joëlle Savey nous offre un travail impeccable, très agréable à regarder, malgré une colorisation parfois un peu moyenne. Sans que ce soit exceptionnel, les planches sont jolies et les albums beaux dans leur ensemble. Au niveau du scénario ensuite, pour ceux qui sont curieux de l'Histoire de la Russie et des régions d'Asie Centrale telles que la Perse, le Turkmenistan, l'Ouzbekistan du XVIIe siècle, cette BD est une vraie mine d'or. Tout est parfaitement documenté, excellemment illustré, et le scénario est d'une intelligence agréable. Car en effet, l'histoire de la BD ne se borne pas à une représentation Historique de cette époque troublée. J'ai suivi agréablement les aventures de Roslav, le jeune héros. Elles mêlent en trois tomes guerres, diplomatie, amour, chasse au trésor, évasion... Et le tout, je le répète, est bien construit, cohérent, et loin d'une simple suite de péripéties sans intérêt ni intelligence. Bref, moi qui ne suis pas particulièrement fana de BDs historiques, j'ai franchement apprécié celle-ci, tant sur sa forme que sur son contenu. Petit bémol, hélas, le troisième tome est sorti en 1999 et la série n'a pas continué depuis. Il semble que la dessinatrice ait préféré reprendre plutôt le flambeau de Souvenirs de Toussaint, sans que je sache si elle comptera revenir ensuite sur Taïga avec Giroud. Heureusement, ces 3 premiers tomes forment quasiment un cycle qui se suffit à lui-même.
La légende de Potosi
Pour ma part, mon avis seras peut-être influencé par le fait que je connais Toppi et que je suis très admiratif de son travail. La légende de Potosi est comme son nom une légende. une sorte de conte. La structure narrative du conte sert quasiment uniquement une morale et un propos très précis. C'est le cas ici et il est vrai que cela donne lieu a des raccourcis qui accélèrent la narration et font que l'on pourrait se trouver désorientés dès lors qu'on attend une justification à tout acte et action. Cette histoire est baignée dans une sorte de fatalité qui suit son court inéluctable, en emportant le héros vers sa destinée, quoiqu'il fasse. De son côté, le trait vif et très composé de Toppi est toujours un vrai régal, bien qu'effectivement s'éloignant parfois de la pure expression pour verser dans la quasi abstraction. Cet album est une assez bonne approche du travail de Toppi, bien que je lui préfère ses traitements en noir et blanc comme Sharaz-De , Myetzko ou Warramunga.
Eva aux Mains Bleues
Avec « Ingrid » et « Tante Henriette ou l’éloge de l’avarice », Isabelle Dethan nous avait habitué à des histoires biographiques inspirées de membres de sa famille. Avec « Eva aux mains bleues », elle reprend la forme de ces œuvres pour l’appliquer à une fiction intimiste et sensuelle. Eva a les yeux gris, les cheveux noirs et la peau claire de ses ancêtres nordiques. En vacances d'été rituelles chez sa grand-mère, elle passe son temps à traquer les bizarreries que recèlent les objets et les gens : c'est une activité agréable quand on attend avec impatience une puberté qui tarde un peu... « Eva aux mains bleues » inaugure la belle et luxueuse collection Mirages des éditions Delcourt en donnant le ton : personnel et intimiste. Avec ses grands yeux gris, Eva observe. De petites choses, des petits riens qui passeraient inaperçus à des yeux moins ouverts, moins étonnés, plus blasés. Mais au-delà des choses étranges, elle voit aussi dans le cœur des gens. Sans porter de jugement et avec une grande justesse, son regard nous fait découvrir cette famille étrange, dont les membres ont des habitudes plutôt particulières. Cela ne va évidemment pas sans problèmes, mais dans cet univers de vacances et de paix, le jugement des autres s’estompe, disparaît, et finalement ce sont les pensées et le caractère propre d’Eva qui ressortent. Préadolescente au seuil de la puberté, Eva nous donne à voir un regard serein sur un monde paisible. Parfois étonné, parfois étonnant, souvent drôle et toujours tendre, très sensuel de par la foule de sensations sur lesquelles il se base et qu’il nous fait ressentir, cet album met tout simplement du baume au cœur.
Travis
Parmi les séries du genre, Travis est une de celles que je préfère. L'univers imaginé par Duval est impressionnant tant il semble possible. Quant à Quet, le mouvement qu'il arrive à mettre dans certaines de ses planches est tout simplement ahurissant, ce qui a pu donner certaines scénes d'actions qui méritent de figurer parmi les meilleures de la BD. Le changement d'échelle dans le tome 6.1 (complot interplanétaire puis bataille de quartier) est intéressant et on peut remercier les auteurs de n'avoir pas surexploité le filon du superhéros de l'espace.
Corto Maltese
Pour moi, Corto, c'est ce qui s'est fait de mieux en BD. Des textes qui relèvent quasiment de la poésie, des histoires magnifiques, des dessins sublimes. Un chef-d'oeuvre qui reste inégalé.