Bestia

Une histoire de kaiju originale dans un univers post apocalyptique.
Kaijus
Dans une jungle urbaine tentaculaire, des monstres gigantesques sèment la mort et la destruction sur leur passage : les Bestia. Jacquie, une jeune chasseuse solitaire aidée de Kevyn, un jeune homme bricoleur et débrouillard, traque sans répit une bestia aussi impressionnante qu’insaisissable, celle de la cité de Cécropias. Sa quête effrénée l’amènera à fouiller les recoins les plus sombres de la ville mais aussi ceux de son passé.
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Date de parution | 02 Janvier 2025 |
Statut histoire | Série terminée 2 tomes parus |
Les avis


Dans une cité futuriste déglinguée aux allures postapocalyptiques, d'immenses animaux surgissent de manière aléatoire et sèment la destruction. Jacquie, traçaire de métier, traque ces monstres, avec une obsession particulière pour l'un d'eux, plus colossal et insaisissable que les autres. Sa route croise celle de Kevyn, un adolescent bricoleur, vif et bien informé sur les recoins du quartier, qui se joint à sa quête. Pour une fois, Les Humanoïdes Associés publient un titre en noir et blanc très proche du manga, tant sur le fond que sur la forme. Corc signe ici sa première bande dessinée, et ses références aux classiques du manga SF sont visibles : l'ombre d’Akira et de Katsuhiro Otomo en général plane sur cette mégalopole décrépite et son ado motard et un peu dealer et son rapport à Jacquie qui rappelle fortement la relation entre Kaneda et Kei. Gunnm affleure dans les paysages et les scènes de chasse urbaine, et Blame ! aussi parfois dans l'écrasement des personnages par l'échelle des bâtiments et des créatures. Impossible aussi de ne pas penser à L'Attaque des Titans dans les acrobaties de Jacquie, qui virevolte autour des monstres à l’aide de son grappin. Ce mélange pourra sembler trop familier à certains lecteurs, mais visuellement et narrativement, c'est très bien exécuté. Le trait de Corc est déjà étonnamment maîtrisé : personnages expressifs, découpage dynamique, équilibre entre gravité et légèreté… Kevyn apporte une touche d’humour avec ses réactions un peu excessives, tandis que Jacquie incarne une froideur presque caricaturale. Le récit, tout en rythme et en tension, glisse discrètement vers une dimension plus mystérieuse, suggérant que tout pourrait ne pas être réel, avec un cadre urbain nommé de façon évocatrice et de multiples références au rêve. L’histoire entretient habilement le flou sans tout révéler trop vite. On pourra toutefois reprocher aux deux héros des rôles un peu trop convenus : Jacquie constamment renfermée et hautaine, Kevyn surexcité et parfois fatigant avec ses exclamations répétées. Leur duo fonctionne grâce à la mise en scène nerveuse, mais leurs échanges manquent de nuance. Cela reste une première œuvre prometteuse. Corc ne renouvelle pas le genre, mais il maîtrise déjà ses codes et livre un album qui séduit par son efficacité graphique et narrative.
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