Miracleman

Note: 3.75/5
(3.75/5 pour 8 avis)

A quarante ans, Mike Moran se rappelle soudainement qu'il fut, vingt ans auparavant, un super-héros ! Derrière cette incroyable révélation se dissimule un complot scientifique et politique aux conséquences dramatiques...


Alan Moore Auteurs britanniques Futurs immanquables Marvel Neil Gaiman Super-héros

A quarante ans, Mike Moran se rappelle soudainement qu'il fut, vingt ans auparavant, un super-héros ! Derrière cette incroyable révélation se dissimule un complot scientifique et politique aux conséquences dramatiques... Il est à noter que le personnage de Miracleman n'a pas été inventé par Alan Moore, il s'agit d'un vieux personnage datant des années 40, qui s'appellait d'abord Marvelman mais a été rebaptisé Miracleman pour des problèmes de droits. Alan Moore reprend donc le personnage en 1982, dans un album qui sera rédité en 1989. En anglais (chez Eclipse Comics) et en français la même année chez Delcourt. Par la suite, Miracleman connaîtra encore deux aventures intitulées "The Red King Syndrome" et "Olympus", toutes les deux scénarisés par Alan Moore... mais jamais éditées en français... Depuis quelques années, le personnage de Miracleman fait l'objet d'un litige entre Neil Gaiman et Todd McFarlane. Ce qui bloque la parution de la suite de ses aventures.... Pour en savoir plus sur cette étrange affaire : http://www.alanmoorefansite.com/faq/miracleman.html

Scénario
Dessin
Couleurs
Editeur / Collection
Genre / Public / Type
Date de parution Octobre 1989
Statut histoire Histoires courtes 4 tomes parus

Couverture de la série Miracleman © Panini 1989
Les notes
Note: 3.75/5
(3.75/5 pour 8 avis)
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06/10/2003 | ArzaK
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Par Bruno :)
Note: 5/5
L'avatar du posteur Bruno :)

Premier contact avec cette usine à retraitement d'idées, fantasques, irrévérencieuses et souvent très inspirées, qu'est Alan Moore, cet auteur Britannique à la cervelle enfiévrée...! Je n'arrêtais pas de feuilleter la première édition Francophone dans une bouquinerie, et contenant les quatre ou cinq premiers épisodes, si je me souviens bien ?! La couverture me plaisait pas mal mais ces couleurs moches, à l'intérieur, et ces petites cases toutes empoussiérées, du coup ! Bon, un beau jour, je l'ai acheté, puisque j'y revenais sans cesse... Ha ben té ! J'ai bien fait ! Cette relecture du mythe -carrément !- du super-héros est passionnante de bout en bout ; même si les artistes embauchés pour remplacer Gary Leach et Alan Davis (pas mal raccords, d'ailleurs) gâchent un peu-beaucoup l'ensemble -surtout l'épisode consacré à Evelyn Cream... Il y aura par la suite d'autres mauvaises surprises, dans le style ; mais comme seul le premier cycle possède une réelle tension dramatique, ce sera moins dommageable pour le lecteur. Tant pis ! De toutes façons, le concept est trop balaise ! Alan Moore donne la pleine mesure de sa maitrise du sujet dans cette mise en abîme plutôt jusqu'au boutiste du destin probable d'un super-héros, si ce dernier devait voir le jour au sein de notre réalité. Et l'angle scénaristique choisi -la redécouverte de sa propre histoire par le personnage principal, troublé et littéralement "coupé en deux" par le retour de ses souvenirs- donne une saveur automatiquement nostalgique au récit, alors qu'on s'inquiète avec lui des probables causes et conséquences induites par la réalité de ce passé fantastique... Surtout qu'il n'est pas le seul de son espèce ! C'est prodigieusement bien amené -et même très poétique, par moments. Mike Moran est très touchant dans ses désarrois successifs, alors que ses yeux s'ouvrent à la vérité de son histoire ; et le pitch S.F. de la nature de ses pouvoirs est particulièrement original et bien exploité -et encore mieux mis en valeur dans la création de son pendant juvénile. Vraiment du beau boulot. Certains choix sont plus discutables, car ralentissant l'action et diluant la tension, comme l'exploration extra-terrestre des origines des pouvoirs de Miracleman. Cette partie souffre son âge et apparait un peu redondante : elle n'est vraiment pas le sujet du Comic. La conclusion de l'arc, démesurée dans l'horreur, est simplement logique étant donné l'angle choisi dès le départ par l'auteur ; et même la terrible lisibilité du trait de Gary Leach à la peinture de ces dernières images semble justifiée par le propos et la volonté d'absolu de la démonstration. Les suites, pour inventives et -parfois- cocasses qu'elles sont, n'arrivent pas à la hauteur de la tragédie originale, et certaines bonnes idées du concept de Alan Moore sont même un peu gâchées tant il semble y avoir eu précipitation pour les utiliser. Tant pis ! On a quand même droit à quelques envolées graphiques (Alex Ross de passage...) et quelques vertiges quasi d'Anticipation. Une étape décisive dans l'évolution du genre -et même radicale ! À lire.

29/10/2023 (modifier)
Par Gaston
Note: 3/5
L'avatar du posteur Gaston

2.5 J'ai relu le premier tome et j'ai mieux accroché et donc ensuite j'ai lu les deux tomes suivants qui reprends le reste du travail d'Alan Moore qui est crédité comme 'le scénariste originel' à cause de problème de droits d'auteurs vraiment compliqué et que Panini n'explique pas très bien. Il faut lire les informations à droite et à gauche sur internet et principalement en anglais pour comprendre tout les problèmes autour de la série (changement de nom, pleins de gens en même temps qui disent avoir les droits de la série durant des années) et franchement je ne pense pas pouvoir faire un résumé de tout ce bordel sans que ma tête explose. Pour faire un court résumé, au début des années 80 Alan Moore reprends un super-héros anglais des années 50-60 et lui donnent des nouvelles aventures et en profite pour faire une déconstruction des histoires de super-héros. C'est ainsi qu'on aura droit à des trucs du genre un des compagnons de Miracleman est devenu un gros méchant psychopathe. Il y a des bonnes idées et de bonnes scènes, mais il manque quelque chose pour rendre le tout palpitant à lire. Je pense que c'est clairement une oeuvre de jeunesse d'Alan Moore et qu'il fera mieux par la suite. C'est vraiment une curiosité pour ses fans ainsi que les fans de Neil Gaiman vu qu'il va continuer la série après Moore. A noter que les dessins sont pas mal, mais ils sont un peu gâché par les couleurs qui ont clairement été rajouté par des ordinateurs modernes. J'aurais surement mieux aimé si j'avais lu ses histoires dans leurs couleurs originels. Il y a aussi d'autres histoires de Miracleman dans ses trois tomes qui ne font pas parti des trois cycles imaginé par Alan Moore et ils m'ont laissé indifférent.

06/02/2015 (MAJ le 18/08/2018) (modifier)
Par Jetjet
Note: 4/5 Coups de coeur expiré
L'avatar du posteur Jetjet

Soyons très honnêtes, je ne suis pas grand fan des publications Marvel dont nous sommes littéralement engloutis régulièrement par toutes les formes de médias et encore plus rarement par l’achat de Comics qui s’éternisent entre arcs, crossovers, mondes parallèles et reboots multiples. La réédition miraculeuse (et sans jeux de mots) de ce MiracleMan par Panini qui a mis les petits plats dans les grands me serait donc complètement passé par-dessus la tête si je n’avais lu ou entendu plusieurs critiques dithyrambiques de par sa rareté suite à un imbroglio juridique sur les ayant droits et surtout à un argument de choc : Alan Moore ! L’ombre du génial barbu plane sur toute cette série même si son nom ne sera jamais écrit ou à peine évoqué à demi-mots pour des raisons qui lui sont propres par la relecture d’un héros kitsch dont il était fan ado et dont il va opérer un sérieux dépoussiérage en lui donnant une substance alors inédite au début des années 80 et qui peut rappeler le prémisse des grandes œuvres à venir du jeune Moore comme Watchmen en toute première instance. Malgré une couverture d’une grande laideur et peu affriolante d’un superslip blond rouge et bleu, Panini a voulu soigner l’événement par une édition d’une très grande qualité et agréable au toucher. Miracleman en a profité pour subir un léger lifting de coloration lui rendant un joli coup de jeune. L’histoire, audacieuse à l’époque, a plutôt bien supporté le poids des années en présentant un journaliste faisant de curieux cauchemars : il se prend pour Miracleman, superhéros disparu subitement il y a quelques années… Couvrir un acte terroriste pour les besoins d’un reportage va le confronter à sa véritable identité par le cri « Kimota » : Mooran est bien Miracleman ! Ce n’est pas tant le côté naïf et délicieusement vintage qui attire le lecteur curieux mais bien le traitement relativement humain voire adulte d’un quotidien bouleversé par une identité « surnaturelle » à gérer. Le lecteur s’identifie assez rapidement à ce reporter sans grande envergure, à ses problèmes de couple ainsi qu’aux enjeux d’une double personnalité. Le trouble nait d’une situation sur lesquels on laisse volontairement en suspens certaines questions : Mooran et Miracleman ne font ils qu’un ou sont ils deux protagonistes distincts subsistant tour à tour dans une même enveloppe charnelle ? Une certaine épaisseur enveloppe de surcroit le tout avec certains personnages resurgeant de cette période dite « d’amnésie » et dont les motivations sont devenues toute autre… Bref il y a pas mal de surprises à venir rendant l’ensemble suffisamment ambitieux pour qu’on attende la suite avec impatience. Sans être du niveau des meilleures œuvres de l’auteur et desservi par des dessins de qualité, Miracleman est une petite pépite qui risque de tenir en haleine et dont je recommande la lecture assez accessible à tous les amoureux d’histoires de superhéros décalés. Pas indispensable certes mais très agréable et à poursuivre sans aucun doute. Après lecture du tome 2 : Malgré une narration assez lourde et pas forcément des plus intéressantes (beaucoup de blabla), ce tome 2 s'avère des plus efficaces. La compagne de Miracleman, enceinte, est enlevée par un mystérieux scientifique. Du coup Miracleman se met à sa recherche et.... le dénouement entremêlé d'éclats de violence et d'un suspens assez soutenu est diablement surprenant et complètement excitant. S'ensuivra un accouchement atypique et pas piqué des hannetons emprunt d'un fol réalisme et d'une poésie digne du maître Alan Moore... La mise en scène est complètement folle, mention spéciale à une scène "au ras des pâquerettes" (je ne peux en dire davantage mais lors de la lecture, pensez à cette scène :) ). C'est juste incroyable qu'un tel comics ait pu voir le jour et être publié en l'état au début des années 80 !!! Rien que pour tout cela, vivement la suite et l'ensemble est suffisamment emballant pour mériter un coup de coeur vraiment mérité !

07/11/2014 (MAJ le 21/12/2014) (modifier)

Mon avis porte seulement sur le seul tome paru en France. Miracleman est un héros doté de pouvoirs surpuissants, après vingt cinq années d'amnésie il se souvient de ce qu'il était. C'est vrai que cette BD a un aspect vieillot vraiment poussé tant dans son traitement narratif que pour son aspect graphique, quand au fait que ce soit une oeuvre de réflexion qui préfigure plus ou moins Watchmen, j'en doute. C'est sûr que c'est un comic de super héros qui ne se contente pas de nous montrer des types costumés qui se castagnent sur des immeubles à new-york (en plus ça se passe à Londres), il y a des moments de doutes, les problèmes d'identification que rencontre Mike vis à vis de son alter ego Miracleman... à ce sujet le coup de l'amnésie est fort bien utilisé, il nous montre de façon assez simple qu'il est difficile d'être après avoir été. Une BD qui ne manque pas de soin c'est certain, je pense que son aspect "comic de l'age d'or" est voulu, que le costume dépassé (même en 1982) du héros l'est volontairement pour se démarquer du reste de la production plutôt bodybuildé et tape à l'oeil de ce qui se faisait à la même période. Moore ramenait ainsi doucement les surhommes vers un concept plus crédible, plus proche de monsieur tout le monde. Cela étant, il a fait largement mieux ensuite, sur le thème du héros quasiment invincible, Tom Strong va beaucoup plus loin tout en étant une BD très divertissante au premier degré. Cet album est de bonne facture, c'est sûr mais ce n'est pas un chef-d'oeuvre. J'aurais aimé pouvoir lire la suite quand même, surtout la partie dessinée par Totleben... mais bon c'est personnel, cet album fonctionne tout seul. A réserver aux fans de l'auteur, les autres risquent de n'y voir qu'une vieillerie sans trop d'intérêt.

07/03/2005 (modifier)
Par Alix
Note: 3/5
L'avatar du posteur Alix

(Avis après lecture du seul tome paru en France.) Alors déjà un détail important : le 1er chapitre a incroyablement mal vieilli ! C’en est presque comique. La narration est ridicule, le dessin affreux, le scénario débile, bref, ça commence bien mal. Ça s’arrange heureusement dès le second chapitre, mais on se demande un peu si la publication du 1er était vraiment nécessaire… Bref, à partir du 2ème chapitre, le dessin devient sympa, le scénario un peu plus évolué (bon ça reste une histoire de super héros hein), et surtout la narration décolle ! Et oui, même à l’époque Alan Moore était déjà au-dessus du lot. Certes, il s’agit d’une œuvre de jeunesse, comme le dit très justement Arzak ci-dessous, mais ça reste quand même très bon (sans atteindre le niveau de "Watchmen", évidement). Le seul tome paru en France laisse un peu l’histoire en suspend, mais peut quand même se lire indépendamment. Et puis si vraiment ça vous plaît, les éditions VO sont trouvables sur le net, sur ebay.co.uk par exemple. Bon, une œuvre à réserver aux fans de Alan Moore qui veulent vraiment voir ce dont l’auteur était capable au début de sa carrière... Moi, j’ai passé un bon moment, mais je doute bien que la plupart d’entre vous vont trouver ce tome très très dispensable.

01/11/2004 (modifier)
Par Bert
Note: 5/5

Je n'ai à mon actif que la lecture du premier tome (le seul paru en français), lecture faite pour la première fois il y a déjà une bonne quinzaine d'année. Et depuis je ne suis toujours pas lassé de cette BD. Même s'il n'a pas toute l'ampleur que peut révéler la série Watchmen, Miracleman est digne de figurer dans n'importe quelle bédéthèque. Ce seul tome paru en français se suffit à lui-même et répond à toutes les questions qu'on peut se poser lorsqu'on se retrouve un matin doté de super-pouvoirs absolus : qu'est-ce que je suis capable de faire ? Comment puis-je vivre avec ? Ma vie doit-elle changer ? En existent-ils d'autres comme moi ? Suis-je crédible ? Et surtout, la plus importante de toutes : qui m'a fait ça et pourquoi ? En une narration diablement efficace, peu de case finalement et une psychologie très fouillée (comme toujours chez cet immense auteur) des personnages, Alan Moore nous entraine dans cette quête crépusculaire du super-héros, qui en fin de compte ne recherche rien de moins que les autres personnes : sa liberté.

28/04/2004 (modifier)
Par Singe
Note: 5/5

Cette histoire était à l'origine éditée en 1982 dans "Warrior" en Angleterre (sous le nom "Marvelman"). Seulement le premier tome et un peu du tome 2 ont été imprimé dans "Warrior", avant qu'il ne soit mis fin à la publication. Eclipse Comics a réimprimé ces épisodes et par la suite ils ont continué les histoires par Alan Moore, qui est parti après le 16ème tome. Moore a été remplacé par Neil Gaiman, qui a orienté le comic sous un angle très différent. Après le numéro 24 Eclipse Comics a fait faillite, l'histoire de Miracleman a été laissée dans les limbes et le titre disparut dans l'activité légale. Le numéro 25 a été fini, mais il n'a jamais été publié. Prenant un vieux super héros des comics des années 40, Alan Moore le place dans un environnement moderne (moderne en 1982...). C'est l'histoire du super héros qui a oublié son mot magique, de ce qu'il se produit quand il le redécouvre, comment il fait face à ses nouvelles puissances trouvées, et son voyage pour devenir un dieu. Le dessin dans les premiers épisodes par Garry Leach (à mon avis un artiste très sous-estimée) et Alan Davies semble un peu démodé quand on le compare avec le dessin des comics d'aujourd'hui. Mais rappelez-vous l'âge du livre (et la technologie "primitive" de l'impression utilisée en les années 80) - dans ce contexte, il est d'une haute qualité. Le dessin de Chuck Beckum dans le tome 2 n'est pas si bon (quand l'histoire continuait après les épisodes de "Warrior"). Ceci est rectifié quand Rick Veitch lui succède, mais son travail est parfois très graphique (en particulier la controversée naissance). Le 3eme Tome, "Olympus", est dessiné dans un style très différent par John Totleben, et il est le meilleur, graphiquement parlant, de la série. Ensuite Mark Buckingham suit avec un style plus moderne, également très agréable. L'écriture est toujours du niveau le plus élevé. Alan Moore montre son talent pour prendre l'extraordinaire et le mettre dans les situations ordinaires, une combinaison qui produit des histoires où on nous incite à penser et questionner. Ceci est la première déconstruction du genre des super héros par Alan Moore. Les comparaisons avec "Watchmen" sont inévitables, mais c'est un style d'histoire très différent. Le seul super héros dans "Watchmen" (avec des puissances) est Dr Manhattan, et il est trop détaché de l'humanité pour que l'on puisse s'identifier avec lui. Miracleman est très humain, avec les failles humaines, et il est plus facile de s'identifier à lui. Imaginez que vous découvriez que vous avez les super-puissances - vous feriez quoi ? Comment cela affecterait-il vos proches ? L'histoire commence avec l'examen de ces thèmes, quand le héros redécouvre son origine et qu'il fait l'apprentissage de ses puissances. Au tome 3, les événements rendent Miracleman éloigné de l'humanité. C'est ce tome qui contient la meilleure histoire de la série - il commence 5 années dans le futur (le monde a beaucoup changé), et l'histoire est racontée par Miracleman, qui écrit ses mémoires. Quand Neil Gaiman commence l'écriture de l'histoire, le sujet s'éloigne de Miracleman et sur les événements que se produisent dans le "nouveau monde" qu'est créé. La série finit avant que l'histoire entière ne soit racontée. Il est possible que Miracleman soit encore imprimé - probablement par Marvel Comics. Le gain de Gaiman pour son récent "1602" pour Marvel va favoriser la récupération de Miracleman. Très ironique, parce que c'est Marvel qui a forcé les auteurs à changer "Marvelman" pour "Miracleman" (bien que l'original de Marvelman ait été publié avant de Marvel Comics ait existé). Il est un peu difficile de trouver ces livres maintenant, mais ils valent l'effort. Je vais maintenant essayer de me rappeler mon mot magique...

06/03/2004 (modifier)
Par ArzaK
Note: 2/5

Cette revisite du thème du super héros par Alan Moore est nettement moins passionnante que l’illustre Watchmen. A côté du chef d’œuvre, ce Miracleman fait non seulement double emploi mais pâle figure. On y retrouve bien des idées intéressantes mais l’ensemble du récit est alourdi par quantité de texte récitatifs plus pompeux qu’autre chose. On sent poindre une distanciation interne au genre, mais ce n’est encore que peu de chose par rapport à Watchmen. Le dessin ne brille pas par sa beauté, mais sa potentielle laideur serait supportable si les couleurs n’étaient pas si kitchs. En lisant cet album, j’étais d’abord surpris par une chose : l’album (la version française comme la version anglaise) datait de 1989, soit APRES Watchmen. Quelque chose clochait : comment Alan Moore avait-il pu écrire cette histoire qui reprenait des thèmes déjà traités dans Watchmen mais de manière beaucoup moins approfondie ? Après recherche, j’ai compris que Miracleman datait en fait de 1982 et était paru d’abord dans une revue anglaise, avant d’être éditée en album seulement en 1989, après le succès de Watchmen… Voilà qui explique bien des choses. C’est donc Miracleman qui est antérieur à Watchmen et non l’inverse. Et en 1982, Alan Moore n’est scénariste que depuis 3-4 ans, et encore pratiquement inconnu. Miracleman est donc à considérer comme une œuvre de jeunesse. A réserver au fan absolu du grand scénariste qui y verront une prémonition de Watchmen.

06/10/2003 (modifier)