Voici donc la nouvelle production signée Jean Van Hamme ! Cette fois, ce remarquable auteur s'attaque au monde très feutré de la diplomatie avec en toile de fond un sujet au combien brûlant : l’adhésion de la Turquie à l’Europe…
Van Hamme lance ici sa première série dont le héros est une femme. Ce premier album nous permet de découvrir au moyen de flash backs le passé relativement trouble de Suzan/Shania, notre héroïne de charme. Certains ressorts du scénario, quoique classiques, posent les bases d'un nouvel univers bien construit.
Coté dessins, Jean Van Hamme collabore avec Philippe Aymond dont le trait réaliste et classique convient totalement à ce type d'histoire. En outre, cela reste en droite ligne de mes séries fétiches : Alpha, Largo Winch, Wayne Shelton, XIII.
Après l’arrêt programmé de sa série phare XIII, Van Hamme nous propose avec "Lady S" un nouveau récit d’espionnage que le public devrait suivre.
La première chose qui m'a frappé en lisant cet ouvrage c'est que j'ai eu du mal à le situer dans un genre en particulier. Cet album est, en fait, un mélange de manga et de comics. Je pense que ce mariage est dû aux origines de l'auteur. Oui, Derek Kirk Kim est américano-coréen.
On retrouve ces influences également dans le scénario. Celui-ci est plutôt réussi. Le ton est très frais et l'humour est omniprésent. Pourtant, le thème principal du récit est très sérieux. Le scénariste nous sensibilise au regard des autres face aux personnes differentes. Il nous pousse également à nous demander quelle attitude devons-nous adopter face à l'intolérence et aux préjugés. Pourquoi la fierté est-elle toujours plus forte que l'amour et l'amitié? Avouer ses erreurs demande souvent beaucoup d'abnégation. Tous ces thèmes et ses questions sont abordés, ici, avec justesse et subtilité à travers le portrait de deux amis, Simon et Nancy. Ces deux jeunes adultes sont très attachants. On partage leurs petits soucis avec beaucoup de plaisir, nos deux héros étant confrontés à un cas de concience différent. J'ai beaucoup aimé la manière avec laquelle l'auteur présente ses personnages. Pourtant, en lisant cet album, j'ai eu parfois l'impression d'être indiscret tellement leurs confidences sont sincères et réalistes. D'une certaine manière, j'ai eu le sentiment d'avoir vécu les même émotions.
La narration n'est pas à négliger. Elle ne manque pas de piment et de plus, le ton est très actuel.
D'un point de vue graphique, le traît de Kim est franchement convaincant. On remarque que le dessinateur a déjà acquit une certaine maturité dans son travail. On sent de sa part, une réelle volonté de vouloir bien faire et c'est un pari tout à fait réussi.
Comme je l'ai dit plus haut, ses influences sont clairement américano-japonaises. La planche qui caractérise le mieux ce mélange de genres se trouve à la page 47. On y voit un couple (Eddy et Jane). Lui, a un look très américain dans sa démarche et elle, un visage typiquement issu des meilleurs mangas japonais. C'est assez curieux mais la sauce prend bien. J'ai tout de suite acroché à son style de dessin.
J'ai bien aimé également certains passages sans textes où les images sont parlantes d'elle-mêmes. C'est un exercice assez difficile et qui demande un certain talent.
J'en conclu que Derek Kirk Kim est très doué.
Voilà donc une premère oeuvre qui, je pense, ne passera pas inaperçue.
Same difference est vraiment un album très réussi et il est clair que je le recomande chaudement !
A lire....................d'urgence !
J’ai enchaîné les 3 tomes ce dimanche et voilà une bonne bd.
En fait, je trouve le dessin pas vraiment exceptionnel, parfois pas beau et la mise en couleur peut être bizarre par moment. On ne comprend pas tout non plus. Le découpage fait un peu brouillon, il y a des moments où il faut cogiter pour comprendre ce qu’il se passe, qui intervient et les transitions sont un peu brutales entre les différentes scènes.
On peut pas dire que le dessin soit le point fort de ces trois tomes, même si certaines planches sont quand même magnifiques.
Le style, à mon avis, plait ou ne plait pas, mais a au moins l’avantage de ne pas laisser sans réaction.
Mais là où cette série prend de la hauteur, là où elle se distingue des autres, c’est dans son histoire, sa narration, l’ambiance qu’elle arrive à créer. On se sent obligé d’aller de l’avant dans cette bd, parce qu’on se sent oppressé par ces 1200m d’eau au dessus de la tête, on se sent confiné dans la carcasse de ce sous marin, et on est dans l’expectative, dans l’angoisse de savoir ce qu’abrite ce sanctuaire…
C’est une bd qu’on vit, qui procure des sensations au lecteur, et pas un espèce de pétard mouillé de l’angoisse, non, un vrai truc qui nous prend à l’intérieur et qui nous force à avancer comme elle force à faire avancer Hamish au fond du sanctuaire.
Je trouve que c’est une bd dure. La fin, que je trouve pas mauvaise, (et c’est pas évident pour une fin) laisse peu de place à l’espoir. On ne peut pas dire que l’on referme le dernier tome avec un grand sourire sur le visage. Mais c’est bien aussi parfois, surtout quand on y a cru…
Je n'en suis qu'au tout début de cette série mais franchement elle me plait bien.
Le dessin d'Adachi me plait. Malgré un manque d'expressivité sur les visages de ses personnages, je trouve les dessins bien faits, agréables à l'oeil et plaisants à lire.
Ensuite, l'histoire ici est assez marrante et relativement prenante. L'auteur joue avec son récit un peu à la manière d'un Tezuka, en mélangeant historique et anachronisme dans un décor Japonais "médiéval mais qui est sensé se passer dans le futur mais on jurerait le passé mais l'auteur nous précise sans arrêt que ce n'est pas le passé", et aussi en s'adressant souvent au lecteur par l'intermédiaire de ses personnages qui agissent parfois comme s'ils savaient qu'ils étaient dans une histoire en bande-dessinée.
A côté de ça, il y a l'histoire qui mélange action, humour et mystère un peu à la manière d'un Ranma 1/2 (référence qui est d'ailleurs citée par l'auteur directement dans le récit).
C'est sympa, pas prise de tête et assez prenant. J'aime bien.
Après lecture des 7 tomes parus :
Maintenant que j'ai lu tout ce qui est paru en France, je peux augmenter ma note de 3 à 4/5. En effet, la qualité de cette série est constante d'album en album, l'histoire n'est pas prise de tête, se lit bien, les personnages sont sympas et l'humour me fait bien souvent rire. Je n'accroche pas trop à l'intrigue qui met vraiment longtemps à se mettre en place mais je passe outre car je lis cette série avec plaisir.
Agréable, marrant, un humour souvent fin, de bons personnages, j'aime bien.
Quelle exellente surprise !!! Mister O c'est trop de la balle. Sur ce coup, Lewis Trondheim fait fort, très fort...
Je trouve le concept génial : des pages de 60 cases où Mister O tente par des stratagèmes toujours plus inventifs de traverser un ravin : un arbre, un pont, des ressorts, des ailes, un avion, glissade sur bouse avec tremplin... C'est trop fort et complètement :S:S:S
Achetez Mister O si comme moi vous adorez mais lisez le au moins. C'est une démonstration : faire rire et capter l'attention du lecteur sans la moindre bulle, juste avec un dessin d'une simplicité enfantine... Génial...:S:S:S
Je n'avais pas tellement accroché à Un peu de fumée bleue... mais là, c'est une toute autre histoire !
Le dessin est sensiblement identique, même si je trouve les couleurs plus travaillées, plus abouties.
C'est surtout l'histoire qui est marquante. Cette femme de Zek, de déporté, de traitre à la Patrie, est touchante grace à sa force sa sensibilité et sa volonté. En parallèle, on découvre la vie de Vitor au Goulag, sans que les auteurs ne s'attardent trop sur le travail en lui même, mais plutôt sur les "à côté" et ce fameux tour de valse et ses conséquences.
L'album commence tranquilement, presque trop, mais au fur et à mesure des pages, le tension monte doucement, pour arriver à un finish de toute beauté.
Cette poursuite après une section disparue (presque) sans laisser de traces durant la guerre d'Algérie est l'occasion de dresser un portrait sans complaisance de ses différents protagonistes. On peut à un moment avoir l'impression que les gentils sont ceux-ci et les méchants ceux-là, mais on s'aperçoit bien vite que tout est bien plus nuancé. Tellement plus nuancé en fait que c'en est brouillé, et qu'on s'aperçoit qu'il n y a ni gentils ni méchants. Rien que des victimes, d'une manière ou d'une autre, victimes d'une situation inextricable, victimes de différences que jamais ils ne surmonteront.
Alors cette poursuite a beau être un peu longuette, l'ambiance qui se dégage de cet album est très belle. Assez terrible aussi. Et on est bien content d'être dans un fauteuil à lire ce livre plutôt qu'en Algérie à cette époque.
Plutôt que de dénoncer, cet album montre. Mais difficile tout de même de ne pas prendre parti contre cette guerre.
Un bon 3 étoiles. :)
Courtney Crumrin, c’est en quatre histoires toutes les horreurs qui traînent la nuit dans votre grenier, sous votre lit, dans votre manoir tricentenaire. C’est des gobelins qui mangent des enfants, des changelings [1], une espèce de blob capable de prendre votre place… C’est aussi un ton à l’humour un peu acide, car si on sait que les choses vont bien finir pour Courtney, il n’en reste pas moins que des enfants se font effectivement manger, et que le bébé humain enlevé sera effectivement vendu aux enchères…
On remarquera un point fondamental de ce petit univers : si Courtney arrive à se débrouiller avec ces monstres (normal, son grand-père est sorcier), c’est nettement moins le cas avec ses camarades de classe (humains, eux). Ce point, traité de façon un peu cynique, donne évidemment lieu à des passages assez savoureux.
Le dessin de Ted Naifeh est particulier. Presque maladroit, dirait-on parfois (certains visages…). Mais pourtant il dégage un charme certain et participe complètement à l’ambiance. Regardez les camarades de classe de Courtney, avec leur regard vide par exemple, on comprend en un coup d’œil qu’ils ne sont que secondaires, ne font que partie du décor (on se demande même si ce ne serait pas eux les créatures imaginaires, et les monstres la réalité). Un regret par contre : au vu de la couverture, on se prend à rêver de ce qu’aurait pu être l’album en couleurs…
Bref (attention, pub), Akileos ils ne publient pas beaucoup, mais ils publient plutôt bien.
[1] un changeling est un bébé fée échangé (sans la connaissance des parents…) par les fées contre un bébé humain.
Pour moi ce manga est un chef d’œuvre, je m'explique:
Tout d'abord les couvertures et les jaquettes sont ultra magnifiques ainsi que les dessins qui sont à l'intérieur mais ce n'est pas tout, l'histoire est très sympa (sur des êtres démoniaques appelés Alichinos) et la narration me fait un peu penser à Clamp (en moins drôle quand même).
En tout cas je ne comprends pas l'avis d'Altaïr: l'histoire et la narration sont totalement compréhensibles. C'est sûrement qu'elle n'est pas habituée à lire des mangas: Les gros plans sont très classiques dans les Shojo (du coup on voit pas trop les paysages) et si les dessins de ce manga sont statiques, quel est l'adjectif pour définir ceux des BD ???!!! (Figés peut-être).
En tout cas c'est un super manga et on ne se fait sûrement pas violence en le lisant!!!!!!!!!!!
Beaucoup l'ont précisé avant moi, et c'est malheureusement une réalité. Contrairement aux américains avec la guerre du Vietnam, la France n'a jamais eu la capacité d'exorciser vraiment les démons liés à cette guerre qui n'a jamais voulu dire son nom. Aussi, il convient à chaque fois de saluer ceux qui, écrivains, cinéastes, auteurs de manière large, contribuent au devoir de mémoire. Et incontestablement, Giroud et Lax font partie de ceux là.
Leur récit est dense, aux indéniables accents humains, et authentique dans le sens, que la construction narrative évite scrupuleusement tout effet mélodramatique, toute surenchère de violence (pour étoffer la dose d'action), tout rajout inutile. Et c'est pas rien de le dire, tant le sujet était délicat. Maintenant, pour contredire l'analyse que certains faisaient ici même, je ne pense pas que les auteurs aient eu un parti pris pour l'un ou l'autre des camps. On sent bien au contraire, qu'ils ont tenté de souligner la démarche des uns et des autres dans ce qu'elle avait de singulière et d'authentique. Ainsi, les dérives de l'armée française sont-elles montrées sans fard, comme celles des maquisards du FLN d'ailleurs.
Mais ce qu'il y a de plus fort au bout du compte dans cette histoire, c'est l'aspect pathétique des destins des personnages qui la traversent. Personne ne semble épargné par le deuil, la perte des repères et par l'injustice. On est très loin d'une vision manichéenne de ce conflit dont les cicatrices, 40 ans plus tard, tardent à se faire oublier.
Quant au dessin de Lax, il est superbe. Il a su retranscrire l'âme des paysages kabyles et de ses habitants. Et pour le coup, c'est quelqu'un qui sait de quoi il parle, qui vous l'affirme.
Une très, très bonne bd en définitive.
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Lady S.
Voici donc la nouvelle production signée Jean Van Hamme ! Cette fois, ce remarquable auteur s'attaque au monde très feutré de la diplomatie avec en toile de fond un sujet au combien brûlant : l’adhésion de la Turquie à l’Europe… Van Hamme lance ici sa première série dont le héros est une femme. Ce premier album nous permet de découvrir au moyen de flash backs le passé relativement trouble de Suzan/Shania, notre héroïne de charme. Certains ressorts du scénario, quoique classiques, posent les bases d'un nouvel univers bien construit. Coté dessins, Jean Van Hamme collabore avec Philippe Aymond dont le trait réaliste et classique convient totalement à ce type d'histoire. En outre, cela reste en droite ligne de mes séries fétiches : Alpha, Largo Winch, Wayne Shelton, XIII. Après l’arrêt programmé de sa série phare XIII, Van Hamme nous propose avec "Lady S" un nouveau récit d’espionnage que le public devrait suivre.
Same Difference
La première chose qui m'a frappé en lisant cet ouvrage c'est que j'ai eu du mal à le situer dans un genre en particulier. Cet album est, en fait, un mélange de manga et de comics. Je pense que ce mariage est dû aux origines de l'auteur. Oui, Derek Kirk Kim est américano-coréen. On retrouve ces influences également dans le scénario. Celui-ci est plutôt réussi. Le ton est très frais et l'humour est omniprésent. Pourtant, le thème principal du récit est très sérieux. Le scénariste nous sensibilise au regard des autres face aux personnes differentes. Il nous pousse également à nous demander quelle attitude devons-nous adopter face à l'intolérence et aux préjugés. Pourquoi la fierté est-elle toujours plus forte que l'amour et l'amitié? Avouer ses erreurs demande souvent beaucoup d'abnégation. Tous ces thèmes et ses questions sont abordés, ici, avec justesse et subtilité à travers le portrait de deux amis, Simon et Nancy. Ces deux jeunes adultes sont très attachants. On partage leurs petits soucis avec beaucoup de plaisir, nos deux héros étant confrontés à un cas de concience différent. J'ai beaucoup aimé la manière avec laquelle l'auteur présente ses personnages. Pourtant, en lisant cet album, j'ai eu parfois l'impression d'être indiscret tellement leurs confidences sont sincères et réalistes. D'une certaine manière, j'ai eu le sentiment d'avoir vécu les même émotions. La narration n'est pas à négliger. Elle ne manque pas de piment et de plus, le ton est très actuel. D'un point de vue graphique, le traît de Kim est franchement convaincant. On remarque que le dessinateur a déjà acquit une certaine maturité dans son travail. On sent de sa part, une réelle volonté de vouloir bien faire et c'est un pari tout à fait réussi. Comme je l'ai dit plus haut, ses influences sont clairement américano-japonaises. La planche qui caractérise le mieux ce mélange de genres se trouve à la page 47. On y voit un couple (Eddy et Jane). Lui, a un look très américain dans sa démarche et elle, un visage typiquement issu des meilleurs mangas japonais. C'est assez curieux mais la sauce prend bien. J'ai tout de suite acroché à son style de dessin. J'ai bien aimé également certains passages sans textes où les images sont parlantes d'elle-mêmes. C'est un exercice assez difficile et qui demande un certain talent. J'en conclu que Derek Kirk Kim est très doué. Voilà donc une premère oeuvre qui, je pense, ne passera pas inaperçue. Same difference est vraiment un album très réussi et il est clair que je le recomande chaudement ! A lire....................d'urgence !
Sanctuaire
J’ai enchaîné les 3 tomes ce dimanche et voilà une bonne bd. En fait, je trouve le dessin pas vraiment exceptionnel, parfois pas beau et la mise en couleur peut être bizarre par moment. On ne comprend pas tout non plus. Le découpage fait un peu brouillon, il y a des moments où il faut cogiter pour comprendre ce qu’il se passe, qui intervient et les transitions sont un peu brutales entre les différentes scènes. On peut pas dire que le dessin soit le point fort de ces trois tomes, même si certaines planches sont quand même magnifiques. Le style, à mon avis, plait ou ne plait pas, mais a au moins l’avantage de ne pas laisser sans réaction. Mais là où cette série prend de la hauteur, là où elle se distingue des autres, c’est dans son histoire, sa narration, l’ambiance qu’elle arrive à créer. On se sent obligé d’aller de l’avant dans cette bd, parce qu’on se sent oppressé par ces 1200m d’eau au dessus de la tête, on se sent confiné dans la carcasse de ce sous marin, et on est dans l’expectative, dans l’angoisse de savoir ce qu’abrite ce sanctuaire… C’est une bd qu’on vit, qui procure des sensations au lecteur, et pas un espèce de pétard mouillé de l’angoisse, non, un vrai truc qui nous prend à l’intérieur et qui nous force à avancer comme elle force à faire avancer Hamish au fond du sanctuaire. Je trouve que c’est une bd dure. La fin, que je trouve pas mauvaise, (et c’est pas évident pour une fin) laisse peu de place à l’espoir. On ne peut pas dire que l’on referme le dernier tome avec un grand sourire sur le visage. Mais c’est bien aussi parfois, surtout quand on y a cru…
Niji-iro Tohgarashi
Je n'en suis qu'au tout début de cette série mais franchement elle me plait bien. Le dessin d'Adachi me plait. Malgré un manque d'expressivité sur les visages de ses personnages, je trouve les dessins bien faits, agréables à l'oeil et plaisants à lire. Ensuite, l'histoire ici est assez marrante et relativement prenante. L'auteur joue avec son récit un peu à la manière d'un Tezuka, en mélangeant historique et anachronisme dans un décor Japonais "médiéval mais qui est sensé se passer dans le futur mais on jurerait le passé mais l'auteur nous précise sans arrêt que ce n'est pas le passé", et aussi en s'adressant souvent au lecteur par l'intermédiaire de ses personnages qui agissent parfois comme s'ils savaient qu'ils étaient dans une histoire en bande-dessinée. A côté de ça, il y a l'histoire qui mélange action, humour et mystère un peu à la manière d'un Ranma 1/2 (référence qui est d'ailleurs citée par l'auteur directement dans le récit). C'est sympa, pas prise de tête et assez prenant. J'aime bien. Après lecture des 7 tomes parus : Maintenant que j'ai lu tout ce qui est paru en France, je peux augmenter ma note de 3 à 4/5. En effet, la qualité de cette série est constante d'album en album, l'histoire n'est pas prise de tête, se lit bien, les personnages sont sympas et l'humour me fait bien souvent rire. Je n'accroche pas trop à l'intrigue qui met vraiment longtemps à se mettre en place mais je passe outre car je lis cette série avec plaisir. Agréable, marrant, un humour souvent fin, de bons personnages, j'aime bien.
Mister O
Quelle exellente surprise !!! Mister O c'est trop de la balle. Sur ce coup, Lewis Trondheim fait fort, très fort... Je trouve le concept génial : des pages de 60 cases où Mister O tente par des stratagèmes toujours plus inventifs de traverser un ravin : un arbre, un pont, des ressorts, des ailes, un avion, glissade sur bouse avec tremplin... C'est trop fort et complètement :S:S:S Achetez Mister O si comme moi vous adorez mais lisez le au moins. C'est une démonstration : faire rire et capter l'attention du lecteur sans la moindre bulle, juste avec un dessin d'une simplicité enfantine... Génial...:S:S:S
Le Tour de Valse
Je n'avais pas tellement accroché à Un peu de fumée bleue... mais là, c'est une toute autre histoire ! Le dessin est sensiblement identique, même si je trouve les couleurs plus travaillées, plus abouties. C'est surtout l'histoire qui est marquante. Cette femme de Zek, de déporté, de traitre à la Patrie, est touchante grace à sa force sa sensibilité et sa volonté. En parallèle, on découvre la vie de Vitor au Goulag, sans que les auteurs ne s'attardent trop sur le travail en lui même, mais plutôt sur les "à côté" et ce fameux tour de valse et ses conséquences. L'album commence tranquilement, presque trop, mais au fur et à mesure des pages, le tension monte doucement, pour arriver à un finish de toute beauté.
Azrayen'
Cette poursuite après une section disparue (presque) sans laisser de traces durant la guerre d'Algérie est l'occasion de dresser un portrait sans complaisance de ses différents protagonistes. On peut à un moment avoir l'impression que les gentils sont ceux-ci et les méchants ceux-là, mais on s'aperçoit bien vite que tout est bien plus nuancé. Tellement plus nuancé en fait que c'en est brouillé, et qu'on s'aperçoit qu'il n y a ni gentils ni méchants. Rien que des victimes, d'une manière ou d'une autre, victimes d'une situation inextricable, victimes de différences que jamais ils ne surmonteront. Alors cette poursuite a beau être un peu longuette, l'ambiance qui se dégage de cet album est très belle. Assez terrible aussi. Et on est bien content d'être dans un fauteuil à lire ce livre plutôt qu'en Algérie à cette époque. Plutôt que de dénoncer, cet album montre. Mais difficile tout de même de ne pas prendre parti contre cette guerre.
Courtney Crumrin
Alichino
Pour moi ce manga est un chef d’œuvre, je m'explique: Tout d'abord les couvertures et les jaquettes sont ultra magnifiques ainsi que les dessins qui sont à l'intérieur mais ce n'est pas tout, l'histoire est très sympa (sur des êtres démoniaques appelés Alichinos) et la narration me fait un peu penser à Clamp (en moins drôle quand même). En tout cas je ne comprends pas l'avis d'Altaïr: l'histoire et la narration sont totalement compréhensibles. C'est sûrement qu'elle n'est pas habituée à lire des mangas: Les gros plans sont très classiques dans les Shojo (du coup on voit pas trop les paysages) et si les dessins de ce manga sont statiques, quel est l'adjectif pour définir ceux des BD ???!!! (Figés peut-être). En tout cas c'est un super manga et on ne se fait sûrement pas violence en le lisant!!!!!!!!!!!
Azrayen'
Beaucoup l'ont précisé avant moi, et c'est malheureusement une réalité. Contrairement aux américains avec la guerre du Vietnam, la France n'a jamais eu la capacité d'exorciser vraiment les démons liés à cette guerre qui n'a jamais voulu dire son nom. Aussi, il convient à chaque fois de saluer ceux qui, écrivains, cinéastes, auteurs de manière large, contribuent au devoir de mémoire. Et incontestablement, Giroud et Lax font partie de ceux là. Leur récit est dense, aux indéniables accents humains, et authentique dans le sens, que la construction narrative évite scrupuleusement tout effet mélodramatique, toute surenchère de violence (pour étoffer la dose d'action), tout rajout inutile. Et c'est pas rien de le dire, tant le sujet était délicat. Maintenant, pour contredire l'analyse que certains faisaient ici même, je ne pense pas que les auteurs aient eu un parti pris pour l'un ou l'autre des camps. On sent bien au contraire, qu'ils ont tenté de souligner la démarche des uns et des autres dans ce qu'elle avait de singulière et d'authentique. Ainsi, les dérives de l'armée française sont-elles montrées sans fard, comme celles des maquisards du FLN d'ailleurs. Mais ce qu'il y a de plus fort au bout du compte dans cette histoire, c'est l'aspect pathétique des destins des personnages qui la traversent. Personne ne semble épargné par le deuil, la perte des repères et par l'injustice. On est très loin d'une vision manichéenne de ce conflit dont les cicatrices, 40 ans plus tard, tardent à se faire oublier. Quant au dessin de Lax, il est superbe. Il a su retranscrire l'âme des paysages kabyles et de ses habitants. Et pour le coup, c'est quelqu'un qui sait de quoi il parle, qui vous l'affirme. Une très, très bonne bd en définitive.