Franchement un bon moment de lecture!
Comme très souvent avec les productions signées Ange on ne peut pas dire qu'il s'agisse d'une oeuvre très originale. Mais plutôt d'un patchwork de choses connues ; un peu de Men In Black par ci un peu de Star Wars par là ! mais bon ces mélanges marchent bien et on passe finalement un bon moment.
Les dessins de Janolle sont vraiment très sympas (sauf peut-être le premier plan de la couverture qui fait un peu bizarre). Bien dynamique comme il faut et les couleurs y collent bien, de ce côté là rien à redire.
J'attendrais bien la suite qui a priori est prévue en 2 tomes, mais le potentiel de la série parait bien plus grand, ce qui, chez soleil peut augurer un 2e 3e 4e 5e... cycle ainsi qu'à 47 spin off dessinés par des auteurs ouzbeks, tchétchènes ou moldaves...
3,5. Ce recueil d'histoires plus ou moins courtes comporte un "long" récit de 19 planches appelé "L'ascension", déjà publié dans le collectif Le retour de Dieu. Les autres histoires (entre 3 et 5 planches) sont adaptées d'après des nouvelles de Jean-Luc Mathieu, sauf la dernière (2 planches).
"L'ascension" est un récit au goût assez mystique, une parabole sur l'être humain en tant que personne. On retrouve bien évidemment la saveur si caractéristique de l'univers de Marc-Antoine Mathieu, avec bien sûr un petit goût de Julius Corentin Acquefacques, mais qui rappelle surtout ses autres nouvelles, comme Le coeur des ombres ou La mutation. Le parcours de cet homme qui n'a pas de nom dans cette cathédrale immense l'amènera à rencontrer plein de gens, à entendre plein d'explications possibles. Ce cheminement dans cet univers étrange et apparemment absurde est incontestablement fascinant, et sa clé se trouve tout à la fin.
Superbe histoire. Et le dessin si typique de MAM, ce magnifique Noir/Blanc si tranché, amplifie encore le plaisir du lecteur. Tiens, au fait... l'architecte pages 10 et 11... il ne ressemblerait pas un peu à Léandri ?
Les autres nouvelles sont très différentes. Situées dans notre monde elles mettent en scène différentes situations, de genre fantastique, anticipation, polar ou même roman graphique. Courtes et allant donc assez à l'essentiel, leur ton surprend, et il faut sans doute un moment d'adaptation pour "redescendre de L'Ascension". A noter qu'un de leur point commun est une espèce de solitude, d'isolement, voire de mélancolie. Je les ai personnellement moins appréciées que "L'ascension", non parce qu'elles sont moins bonnes, mais vraiment parce qu'elles sont différentes.
De toute façon n'hésitez pas, il faut lire tout Marc-Antoine Mathieu. :)
J'ADORE!
On adhère facilement à l'histoire dans le T1 et T2, mais après je trouve que ça s'emballe un peu trop...
Dans le T3 et T4 l'histoire donne trop d'informations, il y a beaucoup de précipitation, même si les couleurs, les dialogues, les dessins et les personnages nous accrochent, on a l'impression que le travail est un peu bâclé...
C'est vraiment dommage car si le scénario était plus structuré, moins lourd, donnant plus de détails; ça ne gâcherait pas la lecture.
Mais bon, si on les relit et qu'on s'attarde bien sur chaque situation, alors on ne peut qu'apprécier et râler car on nous laisse sur notre faim !!!!!!!!!
Vivement la suite!
Et j'espère de tout coeur que cette série durera jusqu'au T9 au moins !
Aaaaah, que c'est rafraîchissant ! Soleil continue dans la lancée de Princesse Saphir en publiant une oeuvre très mignonne. Etonnamment Unico date de 1978... Je l'aurais crue bien plus ancienne.
Toujours est-il qu'il s'agit là d'une oeuvre assez jeunesse, et avec un certain goût de shôjo. Unico visite involontairement différentes époques et lieux, sa mémoire à chaque fois perdue... mécanisme commode pour raconter plusieurs petites histoires (3 histoires de 70 pages dans le premier tome) sans avoir à forcément les bâtir les unes sur les autres... mais qui marche bien.
Unico c'est vraiment mignon. C'est gentil et c'est adorable. Le dessin est très rond, les sentiments (amour, amitié, tristesse, duplicité...) assez exacerbé, la mise en scène excellente (en termes de cadrage et découpage, Tezuka est quand même un maître), et mine de rien les histoires ne sont pas niaises. Oh, bien sûr elles ne sont pas comparables au Phénix, et certainement pas à ses oeuvres plus sombres comme MW ou Ayako ! Rappelez-vous, le propos d'Unico est gentil. Mais on trouve quand même une complexité dans les histoires et dans les personnages, une vraie situation avec de vrais acteurs, qui est très bien brossée. L'ensemble se lit très facilement, et réussit à être vraiment distrayant et prenant.
Le point très particulier de la série concerne le dessin. D'une part il était à l'origine en couleurs, mais la série a été réédité au Japon en noir et blanc, et c'est (malheureusement ?) cette version qui paraît aujourd'hui... D'autre part les cases débordent systématiquement sur tous les bords de toutes les pages (cf la galerie). L'effet ainsi créé est très étrange, mais clairement original et même intéressant... on se retrouve à scruter les morceaux de cases sur les bords des pages pour voir les détails des dessins.
Donc voilà, si vous cherchez une petite série vraiment sympathique, chaleureuse et pas prise de tête, Unico vous tend les bras, devenez son ami. :S
J’ai beau lire et relire cette série, c’est toujours le même plaisir. Il y a rien à redire : cette BD est une série culte, aucun doute la dessus.
Scénario, textes : Drôles, poétiques, et diantre que c’est bien écrit.
Les dessins : Fantastiques, beaucoup de détails et les expressions humanisées des visages de nos héros « animaux » sont une pure réussite.
En un seul mot pour caractériser cette série : Excellente
Je ne vais pas dire grand'chose de nouveau par rapport aux 3 précédents posteurs : voilà un petit album bien marrant, qui a de quoi faire rire les adultes même s'il est clairement ciblé "jeunesse". C'est mignon, c'est rigolo, une vraie réussite.
Maintenant, ça n'est jamais que 24 planches petit format, et 9 euros pour 5-10 minutes de lecture, ça fait un peu cher la page... Donc, je ne mets pas "achat conseillé" : si vous n'avez pas de gosses, c'est à lire en bibliothèque pour rigoler un bon p'tit coup, mais certainement pas à posséder chez soi.
Par contre, si vous avez commis l'erreur de vous reproduire, là, n'hésitez pas à faire la dépense : les gamins aiment relire 50 fois le même truc, donc tant qu'à faire, autant les faire relire un bon bouquin comme celui-ci.
Après la lecture des deux tomes parus à ce jour, je dois avouer que cette série a été pour moi une "bonne surprise". Pourtant, le récit débute de manière simple et fort conventionnelle (dans le style "un homme qui vend son âme au diable"). Mais bien vite le scénario prend de l’ampleur. Il se densifie pour dévoiler une intrigue plus complexe qu’attendue. A travers la trame riche et bien ficelée, on devine le travail conséquent fourni par Isabelle Plongeon. Cela donne encore plus d’attrait et de crédit à cette série dont le deuxième opus ne vient pas démentir cette impression d’une narration parfaitement maîtrisée. Le trait de Briones me rappelle par moments celui de Varanda (un gage de qualité). D’ailleurs, ce n’est sans doute pas un hasard si Briones a dessiné le tome 2 de la "Geste des Chevaliers Dragon" !
Mais je vois sur la fiche BDT que cette série est abandonnée . . . C’est sûr et sans appel ? :(
Si tel est le cas, c’est à se demander quelle est la politique éditoriale de Soleil ? Car face à des séries comme "Japper Jack", y a pourtant pas photo !
Evidemment, sans suite, ces deux premiers tomes perdent grandement de leur intérêt !
A mon tour, je dirai que c'est une superbe série.
Car on a là l'épiphanie, le moment de grâce de deux auteurs en devenir, Gibelin et Claire Wendling. Gibelin parce qu'il a su tresser un filet très serré, duquel on ne peut s'échapper, Claire Wendling, parce que son dessin est déjà très intéressant dans les deux premiers tomes, qu'il s'affirme sur les deux suivants, pour exploser littéralement sur l'ultime opus. C'est bien simple, on a du mal à décrocher. Le petit bémol est dédié à certaines petites difficultés de compréhension de l'histoire par moments, même si Gibelin a su planter ça et là des "rappels" bienvenus. :)
A lire, absolument.
Franchement l'une des bd à posséder, Domu est un condensé de ce que le manga a pu faire de mieux, psychologie, sf, mouvement, trait, bref ; rarement on a réussi à "remplir" une case comme dans cet album. Domu préfigure Akira, mais ma préférence va à Domu, le format plus petit fait que l'on va à l'essentiel, un condensé de talent. Quant au dessin, narration découpage et tout et tout, ce n'est pas pour rien qu'Otomo est surnommé le Moebius Japonais. À acheter les yeux fermés et à lire les yeux ouverts (bien sûr).
J'ai tellement aimé que j'ai englouti les 10 tomes en une nuit presque sans m'arrêter.
Le premier tome pose des bases assez intéressantes, puis ça s'étoffe petit à petit pour monter en intensité, pour arriver à un tome 9 assez incroyable. Mon seul regret est pour le 10e et dernier tome qui est assez vide finalement, un genre de chute pourrave... mais vu la qualité des précédents, ce n'est pas si grave.
Le dessin n'a rien de très particulier comparé au scénar en fait. Les scènes sanglantes sont quand même assez clean comparé à ce que ça aurait pu être aux vues du nombre de morts.
Pour moi, Parasite est une bonne surprise puisque l'auteur a su garder un rythme soutenu tout au long de la série en partant d'une idée finalement assez simple.
Truc amusant : Soleil Prod avait édité un album au début des années 90 qui partait du même principe de base (j'ai complètement oublié le titre, mais je me souviens que c'était assez mauvais) Copie ou simple hasard ? ;)
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Babel (Soleil)
Franchement un bon moment de lecture! Comme très souvent avec les productions signées Ange on ne peut pas dire qu'il s'agisse d'une oeuvre très originale. Mais plutôt d'un patchwork de choses connues ; un peu de Men In Black par ci un peu de Star Wars par là ! mais bon ces mélanges marchent bien et on passe finalement un bon moment. Les dessins de Janolle sont vraiment très sympas (sauf peut-être le premier plan de la couverture qui fait un peu bizarre). Bien dynamique comme il faut et les couleurs y collent bien, de ce côté là rien à redire. J'attendrais bien la suite qui a priori est prévue en 2 tomes, mais le potentiel de la série parait bien plus grand, ce qui, chez soleil peut augurer un 2e 3e 4e 5e... cycle ainsi qu'à 47 spin off dessinés par des auteurs ouzbeks, tchétchènes ou moldaves...
L'Ascension et autres récits
3,5. Ce recueil d'histoires plus ou moins courtes comporte un "long" récit de 19 planches appelé "L'ascension", déjà publié dans le collectif Le retour de Dieu. Les autres histoires (entre 3 et 5 planches) sont adaptées d'après des nouvelles de Jean-Luc Mathieu, sauf la dernière (2 planches). "L'ascension" est un récit au goût assez mystique, une parabole sur l'être humain en tant que personne. On retrouve bien évidemment la saveur si caractéristique de l'univers de Marc-Antoine Mathieu, avec bien sûr un petit goût de Julius Corentin Acquefacques, mais qui rappelle surtout ses autres nouvelles, comme Le coeur des ombres ou La mutation. Le parcours de cet homme qui n'a pas de nom dans cette cathédrale immense l'amènera à rencontrer plein de gens, à entendre plein d'explications possibles. Ce cheminement dans cet univers étrange et apparemment absurde est incontestablement fascinant, et sa clé se trouve tout à la fin. Superbe histoire. Et le dessin si typique de MAM, ce magnifique Noir/Blanc si tranché, amplifie encore le plaisir du lecteur. Tiens, au fait... l'architecte pages 10 et 11... il ne ressemblerait pas un peu à Léandri ? Les autres nouvelles sont très différentes. Situées dans notre monde elles mettent en scène différentes situations, de genre fantastique, anticipation, polar ou même roman graphique. Courtes et allant donc assez à l'essentiel, leur ton surprend, et il faut sans doute un moment d'adaptation pour "redescendre de L'Ascension". A noter qu'un de leur point commun est une espèce de solitude, d'isolement, voire de mélancolie. Je les ai personnellement moins appréciées que "L'ascension", non parce qu'elles sont moins bonnes, mais vraiment parce qu'elles sont différentes. De toute façon n'hésitez pas, il faut lire tout Marc-Antoine Mathieu. :)
Kookaburra
J'ADORE! On adhère facilement à l'histoire dans le T1 et T2, mais après je trouve que ça s'emballe un peu trop... Dans le T3 et T4 l'histoire donne trop d'informations, il y a beaucoup de précipitation, même si les couleurs, les dialogues, les dessins et les personnages nous accrochent, on a l'impression que le travail est un peu bâclé... C'est vraiment dommage car si le scénario était plus structuré, moins lourd, donnant plus de détails; ça ne gâcherait pas la lecture. Mais bon, si on les relit et qu'on s'attarde bien sur chaque situation, alors on ne peut qu'apprécier et râler car on nous laisse sur notre faim !!!!!!!!! Vivement la suite! Et j'espère de tout coeur que cette série durera jusqu'au T9 au moins !
Unico
Aaaaah, que c'est rafraîchissant ! Soleil continue dans la lancée de Princesse Saphir en publiant une oeuvre très mignonne. Etonnamment Unico date de 1978... Je l'aurais crue bien plus ancienne. Toujours est-il qu'il s'agit là d'une oeuvre assez jeunesse, et avec un certain goût de shôjo. Unico visite involontairement différentes époques et lieux, sa mémoire à chaque fois perdue... mécanisme commode pour raconter plusieurs petites histoires (3 histoires de 70 pages dans le premier tome) sans avoir à forcément les bâtir les unes sur les autres... mais qui marche bien. Unico c'est vraiment mignon. C'est gentil et c'est adorable. Le dessin est très rond, les sentiments (amour, amitié, tristesse, duplicité...) assez exacerbé, la mise en scène excellente (en termes de cadrage et découpage, Tezuka est quand même un maître), et mine de rien les histoires ne sont pas niaises. Oh, bien sûr elles ne sont pas comparables au Phénix, et certainement pas à ses oeuvres plus sombres comme MW ou Ayako ! Rappelez-vous, le propos d'Unico est gentil. Mais on trouve quand même une complexité dans les histoires et dans les personnages, une vraie situation avec de vrais acteurs, qui est très bien brossée. L'ensemble se lit très facilement, et réussit à être vraiment distrayant et prenant. Le point très particulier de la série concerne le dessin. D'une part il était à l'origine en couleurs, mais la série a été réédité au Japon en noir et blanc, et c'est (malheureusement ?) cette version qui paraît aujourd'hui... D'autre part les cases débordent systématiquement sur tous les bords de toutes les pages (cf la galerie). L'effet ainsi créé est très étrange, mais clairement original et même intéressant... on se retrouve à scruter les morceaux de cases sur les bords des pages pour voir les détails des dessins. Donc voilà, si vous cherchez une petite série vraiment sympathique, chaleureuse et pas prise de tête, Unico vous tend les bras, devenez son ami. :S
De Cape et de Crocs
J’ai beau lire et relire cette série, c’est toujours le même plaisir. Il y a rien à redire : cette BD est une série culte, aucun doute la dessus. Scénario, textes : Drôles, poétiques, et diantre que c’est bien écrit. Les dessins : Fantastiques, beaucoup de détails et les expressions humanisées des visages de nos héros « animaux » sont une pure réussite. En un seul mot pour caractériser cette série : Excellente
Les Sept Ours Nains
Je ne vais pas dire grand'chose de nouveau par rapport aux 3 précédents posteurs : voilà un petit album bien marrant, qui a de quoi faire rire les adultes même s'il est clairement ciblé "jeunesse". C'est mignon, c'est rigolo, une vraie réussite. Maintenant, ça n'est jamais que 24 planches petit format, et 9 euros pour 5-10 minutes de lecture, ça fait un peu cher la page... Donc, je ne mets pas "achat conseillé" : si vous n'avez pas de gosses, c'est à lire en bibliothèque pour rigoler un bon p'tit coup, mais certainement pas à posséder chez soi. Par contre, si vous avez commis l'erreur de vous reproduire, là, n'hésitez pas à faire la dépense : les gamins aiment relire 50 fois le même truc, donc tant qu'à faire, autant les faire relire un bon bouquin comme celui-ci.
Les Seigneurs d'Agartha
Après la lecture des deux tomes parus à ce jour, je dois avouer que cette série a été pour moi une "bonne surprise". Pourtant, le récit débute de manière simple et fort conventionnelle (dans le style "un homme qui vend son âme au diable"). Mais bien vite le scénario prend de l’ampleur. Il se densifie pour dévoiler une intrigue plus complexe qu’attendue. A travers la trame riche et bien ficelée, on devine le travail conséquent fourni par Isabelle Plongeon. Cela donne encore plus d’attrait et de crédit à cette série dont le deuxième opus ne vient pas démentir cette impression d’une narration parfaitement maîtrisée. Le trait de Briones me rappelle par moments celui de Varanda (un gage de qualité). D’ailleurs, ce n’est sans doute pas un hasard si Briones a dessiné le tome 2 de la "Geste des Chevaliers Dragon" ! Mais je vois sur la fiche BDT que cette série est abandonnée . . . C’est sûr et sans appel ? :( Si tel est le cas, c’est à se demander quelle est la politique éditoriale de Soleil ? Car face à des séries comme "Japper Jack", y a pourtant pas photo ! Evidemment, sans suite, ces deux premiers tomes perdent grandement de leur intérêt !
Les Lumières de l'Amalou
A mon tour, je dirai que c'est une superbe série. Car on a là l'épiphanie, le moment de grâce de deux auteurs en devenir, Gibelin et Claire Wendling. Gibelin parce qu'il a su tresser un filet très serré, duquel on ne peut s'échapper, Claire Wendling, parce que son dessin est déjà très intéressant dans les deux premiers tomes, qu'il s'affirme sur les deux suivants, pour exploser littéralement sur l'ultime opus. C'est bien simple, on a du mal à décrocher. Le petit bémol est dédié à certaines petites difficultés de compréhension de l'histoire par moments, même si Gibelin a su planter ça et là des "rappels" bienvenus. :) A lire, absolument.
Dômu - Rêves d'enfants
Franchement l'une des bd à posséder, Domu est un condensé de ce que le manga a pu faire de mieux, psychologie, sf, mouvement, trait, bref ; rarement on a réussi à "remplir" une case comme dans cet album. Domu préfigure Akira, mais ma préférence va à Domu, le format plus petit fait que l'on va à l'essentiel, un condensé de talent. Quant au dessin, narration découpage et tout et tout, ce n'est pas pour rien qu'Otomo est surnommé le Moebius Japonais. À acheter les yeux fermés et à lire les yeux ouverts (bien sûr).
Parasite
J'ai tellement aimé que j'ai englouti les 10 tomes en une nuit presque sans m'arrêter. Le premier tome pose des bases assez intéressantes, puis ça s'étoffe petit à petit pour monter en intensité, pour arriver à un tome 9 assez incroyable. Mon seul regret est pour le 10e et dernier tome qui est assez vide finalement, un genre de chute pourrave... mais vu la qualité des précédents, ce n'est pas si grave. Le dessin n'a rien de très particulier comparé au scénar en fait. Les scènes sanglantes sont quand même assez clean comparé à ce que ça aurait pu être aux vues du nombre de morts. Pour moi, Parasite est une bonne surprise puisque l'auteur a su garder un rythme soutenu tout au long de la série en partant d'une idée finalement assez simple. Truc amusant : Soleil Prod avait édité un album au début des années 90 qui partait du même principe de base (j'ai complètement oublié le titre, mais je me souviens que c'était assez mauvais) Copie ou simple hasard ? ;)