Les derniers avis (38987 avis)

Par Fermont
Note: 4/5
Couverture de la série Jazon
Jazon

Difficile de ne pas penser à Titeuf en découvrant Jazon, tant le petit suisse a fait des émules, pas toujours à la hauteur du modèle... Mais ici, surprise ! Les gags sont d'une rare qualité, servis par un dessin simple et efficace ; le tout illuminé par des couleurs chaudes. Ce premier tome atteint largement son but : faire rire.

29/07/2005 (modifier)
Par Nijal
Note: 4/5
Couverture de la série Largo Winch
Largo Winch

Ainsi va le monde de la bande-dessinée. Qui créé et perpétue en un mouvement sempiternel son lot bigarré de mythologies, piochées ça et là, et de dieux temporaires. Qui génére un défilé ininterrompu de stéréotypes, créés de toutes pièces par le génie de certains et perpétués par l'esprit simplificateur des hommes. Largo Winch, né de l'imagination fertile du scénariste Jean Van-Hamme, a ainsi rejoint le vaste monde des lieux communs. Que dire de lui, en effet, sinon qu'il est devenu la représentation -que dis-je?-, le symbole, d'une certaine forme de caricature: un jeune homme au corp d'Apollon, quelque peu rebelle, un brin je-m'en-foutiste, bagarreur, aimant l'action, mais très lucide. Largo Winch a été le premier du genre dans l'univers de la BD, et est très vite devenu un mythe, une sorte de dieu stéréotypé. Il a imposé un genre. Ce genre, c'est la BD d'action à intrigue politico-financière, qui a essaimé: IRS, Nikloss Koda... Mais dans cette catégorie particulière, "Largo Winch" semble indétrônable. Après bien des péripéties, Largo Winch devient donc le PDG du plus grand holding de la planète, et l'homme le plus riche du monde. Evidemment, cela suscite bien des convoitises. A la manière d'un Picsou, mais en bien plus cynique et "fun", il s'attache alors à défendre son bien, tout le long d'aventures au long desquelles il n'hésite pas à défendre la veuve et l'orphelin, à pourfendre ses ennemis, tout en enfourchant bien sûr au passage quelques plantureuses jeunes femmes. Voilà donc le fil ténu mais si solide le long duquel s'articulent et se tissent toutes sortes d'intrigues secondaires, toutes plus variées les unes que les autres mais ne s'écartant jamais au grand jamais de la trame générale qu'a fixée le Grand Ordonnateur, Van-Hamme, monstre d'efficacité. Il faut bien avouer que les scénarios concoctés, avec soin et le savoir-faire de l'industriel allemand (excusez la comparaison), sont d'une rigueur et d'une efficacité implacables. A la manière d'un film hollywoodien à la mécanique bien huilée, s'enchaînent toutes les caractéristiques primaires à tout bon "block-buster" qui se respecte: scène de présentation, scène d'action, scène de cul, scène de réflexion, scène de cul, scène d'action, etc. Le tout magistralement fondu dans le genre précédemment décrit. Le lexique financier, ici subtilement prodigué à dose adéquate de manière à ne pas ennuyer le lecteur, est décortiqué avec tout le talent du pédagogue avisé, ce qui n'en est que plus intéressant. Largo Winch, entourée de sa clique de pieds-nickelés, suscite, c'est au choix, l'admiration ou l'irritation. Comment ne pas être estomaqué ou, au contraire, réprimer un sourire douloureux de rejet, devant les péripéties de ce gars qui a quand même tout pour être heureux? Il ne laisse pas indifférent, et cela laisse percevoir, malgré les critiques négatives ou positives, qu'il a malgré tout un côté humain. Néanmoins, il demeure le prototype réussi du "mec parfait" (pour reprendre une expression déjà utilisée). Dans toutes les légendes bédéssinées, son personnage -ou plutôt ce qu'il représente- est devenu une référence, quelque soit la direction que peut prendre la série, quand bien même la pente serait raide. Bref, en allant bien plus loin que cette note dythirambique ("pas mal"), abordons "Largo Winch" avec tout le respect qu'il mérite.

28/07/2005 (modifier)
Par tidy654
Note: 5/5
Couverture de la série Le Chant des Stryges
Le Chant des Stryges

Cette BD m'a été conseillée par la personne qui m'a initié à la BD. Et je ne peux que le remercier, car cette BD est grandiose. J'ai bien accroché sur le dessin qui permet de s'immiscer dans l'histoire. Le scénario est parfait. Bon rythme, qui vous tient en halène tout au long de chaque épisode, avec quelques belles surprises et un finish sur le premier cycle qui m'a laissé pantois. Le deuxième cycle est reparti sur le même rythme et nous permet de découvrir un peu plus des personnages importants. J'ai découvert par la suite l'ensemble de l'univers des stryges. Les deux autres séries sont bien mais ne rivalisent pas avec le Chant des stryges. Mais, c'est sympa de pouvoir faire des liens entre les différentes histoires. En tout cas, tous les amateurs et les novices de BD ne peuvent prendre que du plaisir en découvrant cette BD. C'est pour ça qu'elle est culte !!

28/07/2005 (modifier)
Par Chelmi
Note: 5/5
Couverture de la série La Quête de l'Oiseau du Temps
La Quête de l'Oiseau du Temps

"La Quête de l'Oiseau du Temps", ou comment est née l’Heroic Fantasy ... Le scénario de Le Tendre est très riche pour une histoire qui n’est en faite qu’une simple quête. Riche en personnages principaux attachants avec Bragon, Pélisse, Bulrog et l’inconnu ; et en personnages secondaires bien développés tel que le Rige. Riche en paysages divers, variés et bien détaillés qui rendent le monde d’Akbar plus vrai que nature. Riche en rebondissements surtout dans le tome 4. Bref une excellente histoire, vraiment bien ficelée. Les dessins et les couleurs sont de Loisel. Le tome 1 est d’un niveau très moyen, trop brouillon, le deux s’améliore nettement, et les trois et quatre sont tout bonnement magnifiques. Au départ le dessin peut apparaître rebutant et demande un certain temps pour bien s’accoutumer mais après quel régal.

28/07/2005 (modifier)
Par carlito
Note: 5/5
Couverture de la série Persepolis
Persepolis

La grosse claque. J'ai souvent brievement feuilleté Persepolis à la librairie. Mais je n'aimais pas trop l'aspect un peu decharné de la BD: un dessin simplifié a l'extreme, le noir et blanc et le petit format de l'Association. De passage chez un ami Iranien, il me dit que c'est ce qu'il a lu de mieux pour expliquer l'histoire recente son pays, le desarroi de ses compatriotes et une partie de la situation actuelle au Moyen Orient. Le premier tome est d'ailleurs un admirable petit abrégé d'histoire. Et finalement le dessin colle parfaitement, c'est l'expression des visages qui importe ici. Si vous voulez voir des paysages, passez votre chemin. Il n'est question que d'Histoire racontée a travers les yeux d'une enfant et de parcours initiatique. Les Tomes 1 et 2 sont indispensables, le reste est tres drole notamment par rapport au choc des cultures Orient-Occident.

27/07/2005 (modifier)
Par Ro
Note: 4/5
Couverture de la série Malet
Malet

Sans les dythirambiques avis ci-dessous, je doute que j'aurais jamais acheté cette BD dont je trouve la couverture trop froide et pas assez explicite pour me donner envie. Le contenu historique et quasi-véridique ne m'attirait guère non plus à lire le résumé. Et pourtant, j'ai adoré ma lecture. Le point extrêmement fort de cette BD à mon avis est sa mise en page et sa narration. La construction de Malet est vraiment excellente, usant de méthodes narratives empruntées parfois au cinéma (la présentation des personnages par exemple) et usant d'une très grande partie de ce que le média BD peut apporter à un récit. C'est très fort, je trouve, et cela m'épate de voir autant de talent et de maîtrise narrative chez un auteur qui ne semble pas avoir une très longue carrière derrière lui. A côté de cela, je trouve que le dessin est un peu moins bon, nettement moins professionnel par moment. Je lui reproche en effet certains visages un peu trop "cartoon" notamment lorsqu'ils s'énervent (Malet surtout évidemment). Cet aspect un peu fantaisiste tranche trop pour moi avec le sérieux et la force du récit. Mais en dehors de ce petit reproche, de beaux aplats de noir, une assez bonne maîtrise du contraste et du noir et blanc, une belle mise en page, des décors et personnages très corrects en règle général, me font trouver cette BD néanmoins pourvu d'un dessin tout à fait acceptable et agréable à lire. Vient enfin le scénario pour lequel l'auteur a fait un beau travail de documentation. Mais comme il le dit dans son intéressant épilogue, autant tous les évènements narrés ici sont sensés être véridiques, avec chaque détail, chaque anecdote de son récit proveannt de l'un ou l'autre des livres historiques sur le sujet, autant l'Histoire n'est pas faite de certitudes et l'auteur a donc romancé selon ses envies et besoins pour créer un récit véritablement prenant. Cela donne donc une histoire digne d'un formidable polar politique, un complot incroyable et intelligent, une préparation digne d'un film de hold-up tel qu'Ocean's Eleven, et le tout rehaussé dans sa force par le fait qu'il s'agisse d'évènements véridiques et tellement extraordinaires. Bigrement intéressant historiquement parlant, formidablement raconté, très prenant et vraiment bien au final.

27/07/2005 (modifier)
Par mikolaj
Note: 5/5
Couverture de la série 20th Century Boys
20th Century Boys

Un thriller mené avec brio par Urasawa. Les nombreux rebondissements dans le scénario permettent de garder le lecteur en haleine et me font regretter de lire trop vite à chaque fin de tome. J'en suis au 15e tome et je ne vois toujours pas comment l'histoire pourrait se terminer prochainement. J'espère toutefois que les frasques d'Ami ne dureront pas trop longtemps, parce qu'à mesure que l'histoire avance sa crédibilité diminue. Alors attention ! A moins qu'une explication convaincante (comme il a déjà réussi à le faire brillament) sur les prouesses d'Ami des derniers tomes nous laisse sans voix. Alors bravo et à suivre..

27/07/2005 (modifier)
Par Dakhan
Note: 4/5
Couverture de la série Le Sursis
Le Sursis

Excellent. Un des plus beaux dessins que j'ai vu, tout en aquarelle, vraiment réaliste, une histoire simple mais tellement réaliste et belle. Une BD qui ne peut laisser insensible que les obtus. A lire.

26/07/2005 (modifier)
Par carlito
Note: 4/5
Couverture de la série Casanova sous les Plombs de Venise
Casanova sous les Plombs de Venise

Casanova fut interné a Venise (dans les plombs de Venise) pendant une periode de sa vie qui reste meconnue. Cette BD propose d'eclaircir cette histoire. Les deux premiers tomes sont vraiment intriguants. Ca ressemble a Blain (Isaac le Pirate) coté dessin et pour l'instant ca ne faiblit pas. Les expressions des personnages sont bien rendues et on ne sort jamais de l'histoire (ce qui est bluffant car ca reste quand meme un huis clot). Le scenario lui aussi va lorgner du coté des deux premiers tomes d'Isaac: c'est tres fluide et poétique. C'est de la grande BD. Je reactualise cet avis apres avoir lu le dernier tome (3 tomes au total) qui ne fait que confirmer la bonne impression des premiers tomes. Une BD a lire absolument.

25/07/2005 (modifier)
Par Nijal
Note: 4/5
Couverture de la série Blacksad
Blacksad

"Blacksad" est une des BD-phares du moment. Elle est l'objet d'un véritable engouement populaire, et ce pour de multiples raisons. Tout d'abord la BD est originale dans bien des aspects et, si l'on peut dire, apporte quelque chose de neuf dans le monde du 9ème art. "Blacksad" n'est évidemment pas la première série qui met en scène des animaux se comportant comme des humains. La fameuse BD "De capes et de crocs" est un exemple assez éloquent. Néanmoins le traitement est ici tout à fait particulier. En effet, ces animaux évoluent dans un environnement familier (paysage urbain américain habituel), et rien, hormis bien sûr leur apparence, ne pourrait laisser croire qu'ils ne sont pas "hommes". Et c'est là que se situe tout l'intérêt, parmi tant d'autres, de la série: à la manière du célèbre fabuliste De la Fontaine qui cherchait à dénoncer les travers de la cour de Louis XIV, tous les vices, tous les aspects les plus noirs de l'âme humaine sont analysés avec une acuité rare, par le prisme innocent d'une faune variée et bigarrée. Ce paradoxe n'a pour but que de rendre l'analyse plus évidente, plus flagrante, et par là-même de faire naître une prise de conscience chez le lecteur, qui, sans cet habile procédé, ne se serait sans doute pas aperçu du "message". Abordons maintenant cette BD sous l'angle du graphisme. Les dessins en eux-mêmes sont d'une grande qualité, quand bien même ils ne seraient pas sublimes. Malgré tout, le dessinateur a un talent certain pour dessiner les corps, de même que pour les expressions sur les visages. La mise en place d'une ambiance sombre grâce à des couleurs bien choisies, une vraie ambiance de film noir américain, participe également à l'intérêt de la série. Mais ce qui m'a en premier lieu surpris, c'est le découpage: les cadrages sont d'une précision et d'une minutie allucinantes. Grâce à cela, le récit est d'une fluidité et d'un dynamisme incroyable, on se croirait vraiment devant un film. En cela, "Blacksad" se rapproche des mangas, sans tomber cependant dans l'extravagance graphique de ces derniers. Mais bien avant l'originalité qu'elle peut apporter, "Blacksad" reste un polar dans toutes les règles de l'art. Ce sont avant tout les tribulations de ce policier désabusé bien plus que blasé qui fonde l'attrait de la BD. La construction de sa personnalité est une réussite: on s'attache à lui, on voit qu'il ne se résume à sa vie professionnelle, qu'il doute sur lui-même et n'est pas infaillible. Les personnages secondaires sont d'une profondeur peu atteinte en bande-dessinée. Les scénarios sont de très bonne facture, bien que l'on puisse reprocher que les conclusions soient le fait de la fatalité plutôt que de l'intelligence et de la persévérence de l'enquêteur. Cependant les histoires permettent d'aborder, comme il a été dit précédemment, des thèmes graves et non moins importants: la précarité, le racisme, l'adultère... Cette BD aux dessins très bons et à la construction parfaite se présente donc, outre quelques aspects originaux très intéressants, comme un polar efficace, qui toutefois a le mérite de nous faire pencher habilement sur des faits de société, et par là-même, de nous faire réfléchir. N'oublions pas que seuls deux tomes de cette série ont été publiés. Espérons que les prochains albums de "Blacksad" atteigneront le niveau des deux premiers, et que le souffle ne retombera pas...

25/07/2005 (modifier)