Avis pour le premier tome :
"Les olives noires T1" est une bédé à la fois ironique, tendre, dure, joyeuse et… interrogative. Dérangeante par moment car elle pose des questions sur le judaïsme et ses coutumes à travers les yeux innocents d’un enfant et aussi indirectement de ceux des deux déserteurs gaulois. Mais ces questions sont abordées d’une manière tellement humoristique et les réponses sont tellement ironiques et justes qu’on se laisse entraîner par cette histoire ayant pour cadre l’époque romaine. Sfar s’attaque avec certaine tendresse aux tabous sur la religion (judaïsme) et ses principes, il apporte une vision relativement moderne sur ce récit aidé par le magnifique trait de Guibert. Le dessin est épuré et va droit à l’essentiel. Et pourtant, il suffit de jeter un coup d’œil sur la représentation des arbres, de l’architecture romaine et surtout sur les expressions des visages pour s’apercevoir que le dessin est très travaillé. La mise en page est bassique mais efficace, elle parachève le plaisir que j’ai ressenti à lire cet album. Note finale : 4/5
Bon ok, cette Bd, c'est moi qui l'ai faite mais avec tout mon amour ! Je l'aurais bien notée culte parce que c'est un livre que je revendique et dont je suis fier mais y parait que Morvan, pour les siennes, ne l'a pas fait alors...
Cette histoire nous est venue après s'être demandé ce que l'on aimerait lire en tant que lecteur et ce que l'on aimerait dire en tant qu'auteur. Cette ballade dans la folie de Sonia est une sorte d'hommage à toutes les influences que j'ai pu avoir entre les comics, les mangas et la bd.
Depuis le temps qu’on parle de Trondheim… J’ai découvert « les formidables aventures de Lapinot » que très récemment et je suis tombé sous le « charme » de ce personnage après avoir lu cinq tomes de la série. Personnellement, cet attachement m’est venu au fur et à mesure que je lisais les albums.
« Lapinot » est certainement avec « Lincoln » la série la plus sympathique que j’ai lue jusqu’à maintenant. Voici mes avis (désolé s’ils sont brefs !) pour les tomes suivants !
« Blacktown », la première aventure de Lapinot se passe dans le milieu du Far West. C’est en le relisant que je me suis aperçu de la richesse de cet ouvrage. « Blacktown » est en gros une satire de notre société. C’est un album pas franchement hilarant mais les situations dans lesquelles Lapinot se retrouve montrent à quel point en est arrivée la bêtise humaine. Les dialogues, comme dans la séquence au bar, sont savoureux ! Note finale : 4/5
« Slalom » : bédé très sympa dans le milieu des sports d’hiver, les personnages secondaires comme Richard et le play boy se révèlent très présents ! Note finale : 4/5
« Pichenettes » : Pour l’instant, c’est un de mes albums préférés de « Lapinot », c’est hilarant, certaines séquences comme lorsque nos amis jouent aux billes ou encore les tentatives de suicide d’un des personnages sont irrésistibles ! Note finale : 4/5
« Walter » : Grosse satire des films d’épouvante et policiers, « Walter » est un album que j’ai moyennement apprécié. Note finale : 3/5
« Vacances de Printemps » : Avec cette bédé, les amateurs de poésie, de dialogues savoureux seront aux anges ! Le cadre british et les nombreuses références à Shakespeare sont vraiment sympathiques et adéquats au scénario. Note finale : 4/5
« La vie comme elle vient » : Je me demande encore comment j'ai fait pour ne pas découvrir cette série plus tôt ! "La vie comme elle vient" est sans conteste le meilleur tome de la série. L'histoire monte de plus en plus en puissance, nous prend par les tripes pour arriver à cette fin terriblement émouvante ! Le scénario est très accrocheur et on sent que l'auteur a du métier ! Cette bédé est une ode à la vie, son message est clair : profitons de la vie et aimons-nous les uns les autres. A mon avis, il est fort possible que les aventures de Lapinot puissent continuer puisque les tomes peuvent se lire indépendamment. Note finale : 5/5
OAH quel bonheur ! Quel personnage ! Et quelle rigolade ! L'humour est omniprésent, dans le personnage de Gaston. Sa gentillesse (ou sa mollesse), sa décontraction, son assurance dans ses capacités d'inventeur, son ingéniosité, sa paresse, ses aspects enfantins, son physique, sa maladresse, son décalage ... Il fait vraiment du bien au moral ce Gaston. En plus, dessiné par Franquin, c'est du pur plaisir.
A lire, à relire, à re-relire, etc.
Une vraie tranche d'humour. Qui ne fait pas souvent dans la finesse, un peu dans la provocation (pour les catholiques), mais qui, au moins, est vraiment drôle. L'humour est dans les situations, les personnages, les détails, les dialogues, le dessin (parfaitement adapté). Maester semble n'avoir aucun tabou, en tout cas concernant l'église ou la morale, et si vous savez rire de tout, vous allez vous bidonner.
Une lecture vraiment très plaisante et drôle. L'humour est omniprésent sous différentes formes de comique. On trouve aussi de nombreuses références et clins d'oeil à toutes sortes de choses. Le dessin est excellent et convient parfaitement à cette histoire fantastique pleine de rebondissements et de drôlerie. Tout ça n'est pas sans rappeler Astérix.
A ne pas manquer.
Le Tumulus (Tome 1)
Avec "Le Tumulus", Roger Seiter nous livre une histoire qui donne envie de découvrir ce que réservent les autres volumes de la série "Fog".
Les personnages évoluent dans un Londres fin de 19e siècle à l'ambiance sombre, limite glauque sur certaines planches. L'intrigue se déroule de façon habile au gré des indices distillés ça et là par le scénariste. A l'instar de certains lecteurs, j'ai également pensé aux romans de Conan Doyle en parcourant ce tome.
Côté graphisme, on ne peut pas dire que le style de Cyril Bonin laissera le lecteur indifférent. Pour ma part, il m'a fallu quelques planches avant de me familiariser avec un dessin pour le moins étrange dans lequel évoluent des personnages anguleux et parfois distordus. A la réflexion, cela n'est pas désagréable et renforce même l'attrait de cet opus.
En route pour "Le Destin de Jane" (tome 2)...
Le destin de Jane (Tome 2)
Avec ce deuxième tome, les protagonistes de « Fog » poursuivent leurs palpitantes aventures pour notre plus grand plaisir.
L'histoire, particulièrement bien construite, continue pour partie dans les bas-fonds de Londres. Une nouvelle fois, Roger Seiter nous livre les réponses au compte goutte et fait résolument pencher son intrigue du coté de l'enquête policière en délaissant peu à peu les éléments fantastiques. Tout ceci est réellement bien amené : les brumes de l'enquête se dissipent, mais le scénariste parvient malgré tout à conserver secrète l'identité du vrai coupable jusqu'aux derniers instants. De la belle ouvrage.
Le trait si particulier de Cyril Bonin renforce efficacement l'atmosphère oppressante des ruelles londoniennes instaurée par le scénariste. Une fois immergé dans l'histoire (et cela arrive vite), ce style peu commun en devient finalement agréable à l’œil.
Les deux premiers opus constituent un cycle efficace qu'il serait dommage de laisser passer !
Pour moi, voilà l'exacte illustration du roman graphique selon Saint Ro. Un homme qui se dévoile, nous conte ses forces, mais aussi ses faiblesses, passe par de nombreuses étapes durant sa vie, expérimente, vit, souffre, gémit, pleure, rit, etc. Une personne qui apparaît dans toute sa complexité, dont le dandysme apparent se craquelle sous le poids des années, discute avec ses amis de ses déboires affectifs, essaie de régler ses problèmes, tout ça dans le désordre et un bordel incroyables.
Je ne sais si c'est la première BD de Pomès (il paraît que oui), mais il a fait mouche avec cet album si surprenant. Surprenant aussi sur le plan du graphisme, puisqu'il propose une histoire en bichromie à dominante verte, comme pour souligner l'esprit malade de son héros. Un (anti-)héros qui a envie de crier, à l'instar de Patrick Bruel : "j'ai mal à mon amour !". Et c'en est renversant, bien que l'on aie souvent une furieuse envie de botter le fondement à ce corniaud de Patrick. Tiens, au passage, une remarque sur un détail : le fait d'appeler un "rival" uniquement par son initiale m'a rappelé de sombres souvenirs, tellement vrais...
Pomès est un auteur à suivre.
Un vrai petit bijou que cet album, passé totalement inaperçu. Les auteurs, pourtant, ont mis tout leur coeur et leur savoir-faire, pour raconter cette histoire d'amour à tiroirs.
C'est en effet une histoire d'amour à plusieurs niveaux : d'abord l'amour du prochain, surtout lorsqu'il vient d'ailleurs. Ici, ce sont les Zaïrois (habitants de l'ex-Congo belge) qui sont mis à l'honneur, au travers des personnages de Papa The Boss (bonhomme et paternel) et de Marie-Constance (tendre et sensuelle), mais aussi au travers du Père Mutien, moine défroqué qui a succombé aux charmes capiteux de l'Afrique. Avec en filigrane l'histoire médiocre de Vincent, cet étudiant maussade qui refuse de céder aux appels au plaisir de cette jeune femme noire... L'amour de l'Afrique, les auteurs l'évoquent plus directement au travers de quelques planches superbes, tant du point de vue du dessin, des couleurs et de la voix "off", qui nous permettent de suivre le parcours du Père Mutien.
Et c'est aussi l'amour de Liège, l'une des plus belles villes de la Wallonie, qui est ici sublimée, courtisée par le dessin et les couleurs chaudes de Warnauts et Raives, unis dans ce petit bonheur.
Une ode à la vie, à l'amour. Par les temps qui courent, ça fait du bien.
Du grand Bilal sur le plan du dessin qui apparemment ne cesse de s'améliorer ; quant au scénario, il est comme lui seul en fait : visionnaire, original, bon. Ses inconditionnels aimeront, les autres pourront être séduits, l'esthétique de cette série étant moins repoussante que les autres.
A lire.
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Les Olives noires
Avis pour le premier tome : "Les olives noires T1" est une bédé à la fois ironique, tendre, dure, joyeuse et… interrogative. Dérangeante par moment car elle pose des questions sur le judaïsme et ses coutumes à travers les yeux innocents d’un enfant et aussi indirectement de ceux des deux déserteurs gaulois. Mais ces questions sont abordées d’une manière tellement humoristique et les réponses sont tellement ironiques et justes qu’on se laisse entraîner par cette histoire ayant pour cadre l’époque romaine. Sfar s’attaque avec certaine tendresse aux tabous sur la religion (judaïsme) et ses principes, il apporte une vision relativement moderne sur ce récit aidé par le magnifique trait de Guibert. Le dessin est épuré et va droit à l’essentiel. Et pourtant, il suffit de jeter un coup d’œil sur la représentation des arbres, de l’architecture romaine et surtout sur les expressions des visages pour s’apercevoir que le dessin est très travaillé. La mise en page est bassique mais efficace, elle parachève le plaisir que j’ai ressenti à lire cet album. Note finale : 4/5
Sonia
Bon ok, cette Bd, c'est moi qui l'ai faite mais avec tout mon amour ! Je l'aurais bien notée culte parce que c'est un livre que je revendique et dont je suis fier mais y parait que Morvan, pour les siennes, ne l'a pas fait alors... Cette histoire nous est venue après s'être demandé ce que l'on aimerait lire en tant que lecteur et ce que l'on aimerait dire en tant qu'auteur. Cette ballade dans la folie de Sonia est une sorte d'hommage à toutes les influences que j'ai pu avoir entre les comics, les mangas et la bd.
Les Formidables Aventures de Lapinot
Depuis le temps qu’on parle de Trondheim… J’ai découvert « les formidables aventures de Lapinot » que très récemment et je suis tombé sous le « charme » de ce personnage après avoir lu cinq tomes de la série. Personnellement, cet attachement m’est venu au fur et à mesure que je lisais les albums. « Lapinot » est certainement avec « Lincoln » la série la plus sympathique que j’ai lue jusqu’à maintenant. Voici mes avis (désolé s’ils sont brefs !) pour les tomes suivants ! « Blacktown », la première aventure de Lapinot se passe dans le milieu du Far West. C’est en le relisant que je me suis aperçu de la richesse de cet ouvrage. « Blacktown » est en gros une satire de notre société. C’est un album pas franchement hilarant mais les situations dans lesquelles Lapinot se retrouve montrent à quel point en est arrivée la bêtise humaine. Les dialogues, comme dans la séquence au bar, sont savoureux ! Note finale : 4/5 « Slalom » : bédé très sympa dans le milieu des sports d’hiver, les personnages secondaires comme Richard et le play boy se révèlent très présents ! Note finale : 4/5 « Pichenettes » : Pour l’instant, c’est un de mes albums préférés de « Lapinot », c’est hilarant, certaines séquences comme lorsque nos amis jouent aux billes ou encore les tentatives de suicide d’un des personnages sont irrésistibles ! Note finale : 4/5 « Walter » : Grosse satire des films d’épouvante et policiers, « Walter » est un album que j’ai moyennement apprécié. Note finale : 3/5 « Vacances de Printemps » : Avec cette bédé, les amateurs de poésie, de dialogues savoureux seront aux anges ! Le cadre british et les nombreuses références à Shakespeare sont vraiment sympathiques et adéquats au scénario. Note finale : 4/5 « La vie comme elle vient » : Je me demande encore comment j'ai fait pour ne pas découvrir cette série plus tôt ! "La vie comme elle vient" est sans conteste le meilleur tome de la série. L'histoire monte de plus en plus en puissance, nous prend par les tripes pour arriver à cette fin terriblement émouvante ! Le scénario est très accrocheur et on sent que l'auteur a du métier ! Cette bédé est une ode à la vie, son message est clair : profitons de la vie et aimons-nous les uns les autres. A mon avis, il est fort possible que les aventures de Lapinot puissent continuer puisque les tomes peuvent se lire indépendamment. Note finale : 5/5
Gaston Lagaffe
OAH quel bonheur ! Quel personnage ! Et quelle rigolade ! L'humour est omniprésent, dans le personnage de Gaston. Sa gentillesse (ou sa mollesse), sa décontraction, son assurance dans ses capacités d'inventeur, son ingéniosité, sa paresse, ses aspects enfantins, son physique, sa maladresse, son décalage ... Il fait vraiment du bien au moral ce Gaston. En plus, dessiné par Franquin, c'est du pur plaisir. A lire, à relire, à re-relire, etc.
Soeur Marie-Thérèse des Batignolles
Une vraie tranche d'humour. Qui ne fait pas souvent dans la finesse, un peu dans la provocation (pour les catholiques), mais qui, au moins, est vraiment drôle. L'humour est dans les situations, les personnages, les détails, les dialogues, le dessin (parfaitement adapté). Maester semble n'avoir aucun tabou, en tout cas concernant l'église ou la morale, et si vous savez rire de tout, vous allez vous bidonner.
De Cape et de Crocs
Une lecture vraiment très plaisante et drôle. L'humour est omniprésent sous différentes formes de comique. On trouve aussi de nombreuses références et clins d'oeil à toutes sortes de choses. Le dessin est excellent et convient parfaitement à cette histoire fantastique pleine de rebondissements et de drôlerie. Tout ça n'est pas sans rappeler Astérix. A ne pas manquer.
Fog
Le Tumulus (Tome 1) Avec "Le Tumulus", Roger Seiter nous livre une histoire qui donne envie de découvrir ce que réservent les autres volumes de la série "Fog". Les personnages évoluent dans un Londres fin de 19e siècle à l'ambiance sombre, limite glauque sur certaines planches. L'intrigue se déroule de façon habile au gré des indices distillés ça et là par le scénariste. A l'instar de certains lecteurs, j'ai également pensé aux romans de Conan Doyle en parcourant ce tome. Côté graphisme, on ne peut pas dire que le style de Cyril Bonin laissera le lecteur indifférent. Pour ma part, il m'a fallu quelques planches avant de me familiariser avec un dessin pour le moins étrange dans lequel évoluent des personnages anguleux et parfois distordus. A la réflexion, cela n'est pas désagréable et renforce même l'attrait de cet opus. En route pour "Le Destin de Jane" (tome 2)...
Le destin de Jane (Tome 2) Avec ce deuxième tome, les protagonistes de « Fog » poursuivent leurs palpitantes aventures pour notre plus grand plaisir. L'histoire, particulièrement bien construite, continue pour partie dans les bas-fonds de Londres. Une nouvelle fois, Roger Seiter nous livre les réponses au compte goutte et fait résolument pencher son intrigue du coté de l'enquête policière en délaissant peu à peu les éléments fantastiques. Tout ceci est réellement bien amené : les brumes de l'enquête se dissipent, mais le scénariste parvient malgré tout à conserver secrète l'identité du vrai coupable jusqu'aux derniers instants. De la belle ouvrage. Le trait si particulier de Cyril Bonin renforce efficacement l'atmosphère oppressante des ruelles londoniennes instaurée par le scénariste. Une fois immergé dans l'histoire (et cela arrive vite), ce style peu commun en devient finalement agréable à l’œil. Les deux premiers opus constituent un cycle efficace qu'il serait dommage de laisser passer !
A la lettre près
Pour moi, voilà l'exacte illustration du roman graphique selon Saint Ro. Un homme qui se dévoile, nous conte ses forces, mais aussi ses faiblesses, passe par de nombreuses étapes durant sa vie, expérimente, vit, souffre, gémit, pleure, rit, etc. Une personne qui apparaît dans toute sa complexité, dont le dandysme apparent se craquelle sous le poids des années, discute avec ses amis de ses déboires affectifs, essaie de régler ses problèmes, tout ça dans le désordre et un bordel incroyables. Je ne sais si c'est la première BD de Pomès (il paraît que oui), mais il a fait mouche avec cet album si surprenant. Surprenant aussi sur le plan du graphisme, puisqu'il propose une histoire en bichromie à dominante verte, comme pour souligner l'esprit malade de son héros. Un (anti-)héros qui a envie de crier, à l'instar de Patrick Bruel : "j'ai mal à mon amour !". Et c'en est renversant, bien que l'on aie souvent une furieuse envie de botter le fondement à ce corniaud de Patrick. Tiens, au passage, une remarque sur un détail : le fait d'appeler un "rival" uniquement par son initiale m'a rappelé de sombres souvenirs, tellement vrais... Pomès est un auteur à suivre.
Kin' la Belle
Un vrai petit bijou que cet album, passé totalement inaperçu. Les auteurs, pourtant, ont mis tout leur coeur et leur savoir-faire, pour raconter cette histoire d'amour à tiroirs. C'est en effet une histoire d'amour à plusieurs niveaux : d'abord l'amour du prochain, surtout lorsqu'il vient d'ailleurs. Ici, ce sont les Zaïrois (habitants de l'ex-Congo belge) qui sont mis à l'honneur, au travers des personnages de Papa The Boss (bonhomme et paternel) et de Marie-Constance (tendre et sensuelle), mais aussi au travers du Père Mutien, moine défroqué qui a succombé aux charmes capiteux de l'Afrique. Avec en filigrane l'histoire médiocre de Vincent, cet étudiant maussade qui refuse de céder aux appels au plaisir de cette jeune femme noire... L'amour de l'Afrique, les auteurs l'évoquent plus directement au travers de quelques planches superbes, tant du point de vue du dessin, des couleurs et de la voix "off", qui nous permettent de suivre le parcours du Père Mutien. Et c'est aussi l'amour de Liège, l'une des plus belles villes de la Wallonie, qui est ici sublimée, courtisée par le dessin et les couleurs chaudes de Warnauts et Raives, unis dans ce petit bonheur. Une ode à la vie, à l'amour. Par les temps qui courent, ça fait du bien.
Le Sommeil du Monstre
Du grand Bilal sur le plan du dessin qui apparemment ne cesse de s'améliorer ; quant au scénario, il est comme lui seul en fait : visionnaire, original, bon. Ses inconditionnels aimeront, les autres pourront être séduits, l'esthétique de cette série étant moins repoussante que les autres. A lire.