Le coup de coeur de la semaine.
C'est une histoire comme on aimerait en lire plus souvent, l'histoire d'un amour infini, qui même au-delà de l'éloignement, des différences, au-delà de la mort, ne cessera de grandir et perdurer. Julius est un personnage touchant, pas gâté par la vie, mais doté d'un coeur énorme, et on est heureux de voir un personnage comme ça traverser pour une heure ou deux notre vie. L'apect un peu "pâte à modeler" du dessin peut un petit peu rebuter à la première lecture, mais on l'oublie très rapidement pour plonger dans cette belle histoire, vite terminée. Mais c'est aussi sa force.
Vous aimez le cinéma?
Vous avez vu American Beauty, Donnie Darko, Ice Storm (Ang Lee), Happiness (Todd Solondz), Lost High Way (D. Lynch), Las Vegas Parano, Orange Mécanique ou Pulp Fiction ?
Lisez "Le Roi des Mouches", le graphisme est époustouflant et sert admirablement le scénario.
Les détails sont très importants et offrent un commentaire, un contrepoint, un décalage à l'action du premier plan.
Encore un livre très proche du cinéma que ce soit au niveau du cadrage, des angles de vue qu'au niveau du scénario.
La jeunesse ambiante, une génération qui a depuis longtemps perdu ses illusions et s'enlise dans une sorte de pessimisme joyeux.
Le texte est très travaillé et rappelle l'univers de Bukowsky, de Fante ("Demande à la poussière").
A lire aussi des mêmes auteurs:
Deux tueurs sortis chez Delcourt (format à l'italienne)
"Comme un gant de velours pris dans la fonte" est la meilleure bande dessinée que j'ai jamais lue.
Si vous aimez David Lynch, lisez Daniel Clowes.
Ce bouquin est un véritable O.V.N.I.
Enfin un livre où le spectateur n'est pas pris par la main pendant tout le récit.
Proche de l'univers de Kafka, ce livre n'est ni un polar, ni un thriller, ni un road-movie, ni un livre fantastique.
Il offre un regard sans complaisance sur la société américaine, sans pour autant tomber dans un moralisme prétentieux.
Un univers très proche du cinéma ou de l'univers d'un Charles Burns ou de Mezzo & Pirus (voir Le Roi des Mouches).
A lire absolument !
BD découverte grâce aux bd "cheap" et là, la claque ! enfin, des albums où on doit réfléchir entre les bulles : des intrigues extraordinaires (bravo Corby) et un dessin à la hauteur, avec des variantes suivant les saisons. Du coup, j'ai acheté tous mes albums. J'attends le 3è de la 2 saison avec impatience
Le Gant de l’Infini, c’est l’une des sagas cosmiques qui a le plus fait parler d’elle dans l’univers Marvel.
Et pour cause : tous les héros les plus en vogue du moment s’y étaient retrouvés pour combattre un ennemi tout-puissant, Thanos le Titan.
Jim Starlin, qui a une prédilection pour les personnages « cosmiques » tels que le Surfer d’Argent ou Captain Marvel, organise ici un récit au cours duquel son personnage fétiche Thanos va enfin réussir à obtenir ce dont il rêve depuis toujours : le pouvoir ultime.
Thanos aime Dame Mort. Pour lui plaire et la conquérir il se met en tête de devenir le maître de l’univers tout entier. Rien de moins que Dieu. Il ravit à leurs gardiens les 6 gemmes de l’Infini (le temps, la réalité, le pouvoir, l’âme, l’espace et l’esprit) qu’il réunit en un gant, le Gant de l’Infini. Ainsi armé, il devient omnipotent.
Mais l’omnipotence n’est pas un fardeau aisé à supporter, et Thanos aura fort à faire contre l’univers entier qui se ligue contre lui …
Sous la plume de Starlin, Thanos est certainement devenu l’un des méchants les plus intéressants et charismatiques de la Marvel. Il ne s’avoue jamais vaincu, rebondit toujours et est le parfait mix entre puissance et intelligence. C’est un personnage que j’aime particulièrement, car derrière ses yeux noirs on ne devine jamais ses pensées profondes, et il échappe à toutes les normes habituelles des méchants, un peu comme Magnéto dans un autre registre. Un comic de super-héros n’est jamais meilleur que lorsque le méchant est bon, et Thanos est un des tous meilleurs …
Aux dessins c’est l’infatigable George Perez qui s’illustre par son style toujours impeccable. Perez est un amoureux des détails, un perfectionniste et il abat ici encore un boulot impressionnant. Difficile de gérer tant de personnages dans une histoire, pourtant Perez y arrive sans peine (c’est même devenu sa spécialité, voir à ce sujet la mini-série qu’il réalise avec Kurt Busiek, "JLA/Avengers", qui vaut son pesant de cacahouètes également !). Ces héros sont très travaillés, Perez est passé maître dans l’art de leur donner de l’expressivité. Alors pris par d’autres contrats (avec DC Comics à l’époque), c’est Ron Lim qui le remplace au pied levé pour la deuxième partie du récit. Il livre là un bon boulot et soutient plutôt bien la comparaison avec Perez. D’habitude j’ai un peu de mal avec les visages et les silhouettes de ses personnages, souvent un peu étirés, mais ce n’est pas flagrant ici.
Certainement cette saga fera se poser quelques questions aux non-initiés du monde Marvel (« Qui c’est celui-là ? », « Quel est le pouvoir de ce gars ? », « Pourquoi Hulk porte-t-il une salopette au lieu de son pantalon tout déglingué ?? » ;) ), mais rien qui contrevienne à la bonne compréhension de l’histoire je pense. Au contraire, elle brasse tellement de personnages qu’elle peut être une bonne entrée en matière pour se rendre compte que le Marvelverse ne se limite pas à Spider-Man et aux X-Men …
Universal War One est, avec La Guerre Eternelle, la série de science-fiction que tous bédéphiles doivent lire !
Un bon conseil pour les détracteurs de ce genre : ne vous laissez pas décourager par le début de cette série traitée de manière « hollywoodienne », la suite sera –et de loin- plus intéressante !
Tome 1 « La genèse » :
J’ai failli laisser tomber la lecture de cette série lorsque j’ai vu que l’histoire mettait en place une équipe de commandos aux caractères complètement différents façon « hollywoodienne ».
Si j’ai continué à lire « UW1 », c’est parce que la qualité graphique de cet album est très bonne, la narration avec des passages revisités de la bible est accrocheuse et surtout parce que le scénario est très original.
Le dessin de Bajram dessert parfaitement l’ambiance sidérale et assez inquiétante du récit. Le découpage contribue beaucoup à donner du dynamisme à cette histoire. J’ai été un peu surpris de voir des différences de traitement de la couleur entre les vues extérieures (des planètes) et celles où on voit les personnages.
Si on laisse tomber un peu les personnages qui sont, à mon goût, trop stéréotypés, l’histoire se révèle particulièrement riche et haletante. On rentre en plein fouet dans des considérations spatio-temporels et physiques qui s’avèrent crédibles et intéressantes.
Des savants et l’armée se retrouvent complètement démunis face à ce mur. Dès lors, des questions demeurent et les hommes se sentent littéralement perdus face à ce phénomène surnaturel ou cette arme issue peut-être d’une puissance extraterrestre.
Ce premier tome est une mise en place d’une série qui par la suite prendra vraiment tout son sens et qui deviendra de plus en plus prenante.
« UW1 » est certainement une des meilleures séries de science-fiction actuellement et doit être classée parmi des grands classiques de la bédé à côté de La Guerre Eternelle.
Note finale : 4/5
Tome 2 « Le fruit de la connaissance » :
Après un premier tome où l’armée et les savants tournent en rond pour comprendre le pourquoi du mur, « le fruit de la connaissance » nous permet de voir un peu plus clair grâce à Kalish.
Mes connaissances en manière de physique étant très très modestes et bien que celles de Bajram semblent délirantes, je suis tout de même admiratif devant les théories avancées par ce récit.
Personnellement, je n’adhère pas aux passages concernant la psychologie des personnages, le coup de tête de Balti et la prise en main de la 3ème flotte par Kalish. Tout cela est trop caricatural à mon goût et semble avoir été mis dans cette histoire pour la dramatiser encore plus.
Cependant, j’adore les séquences spatiales et le trait de Bajram qui se révèle très dynamique et approprié à ce récit de science-fiction. L’auteur semble avoir réussi à harmoniser les vues en extérieur et celles centrées sur les personnages dont je reprochais le traitement colorisé trop différent de ces scènes dans le premier tome.
Il y a une grosse surprise vers la fin de l’album certes surréaliste mais qui, par la suite, montrera quel point la folie des humains peut atteindre !
Avec « le fruit de la connaissance », la série devient de plus en plus passionnante du moins sur le plan des théories avancées, quel suspens mes amis ! Quel suspens ! Allez, vais me précipiter vers le tome 3 !
Note finale : 4/5
Tome 3 « Caïn et Abel » :
J’adore ce tome ! Les explications du comment et du pourquoi du « Wormhole » ne sont pas ce que j’ai le plus aimé dans « Caïn et Abel » mais bien cette histoire du paradoxe temporel. Cette dernière est l’occasion pour l’auteur de nous monter l’étendue de son talent pour la maîtrise du suspense.
Il y a, dans cet album, quelque chose de pervers à nous faire tourner en rond sur ce passé et ce qui va arriver. Tout ceci est intelligemment mis en suspens avec de temps à autre des théories pertinentes de Kalish, l’homme qui sait tout et qui commencera à énerver tout le monde avec ses explications inattaquables, la tension qui règne au sein du groupe et… je n’en dis pas plus !
A ceux qui n’ont pas encore découvert cette série, sachiez qu’ « Universal War One » n’est pas un clone de « star Wars ». Ne vous attendez pas à retrouver des gigantesques combats spatiaux ni des extraterrestres sortis de nulle part ! Néanmoins, vous ne manquerez pas de scènes épiques !
Le dessin et la mise en page sont toujours parfaitement maîtrisés par Bajram, bref, j’aime beaucoup son coup de patte et sa faculté à bien retranscrire l’ambiance sidérale.
« Caïn et Abel » est actuellement mon tome préféré d’ « UW1 ».
Note finale : 4,5/5
Note approximative : 3.5/5
C'est avec une certaine affection que j'ai lue cette BD puisque le décor me tient assez à coeur après 16 ans d'Afrique dont un passage au Togo, au Burkina-Faso, en Cote d'Ivoire et au Niger, pays qui se rapprochent tous un peu de ce Bangali dans lequel les auteurs des Corruptibles nous amènent.
Comme le font remarquer les avis ci-dessous, l'ambiance de l'Afrique Noire de la fin du 20e siècle est très bien représentée dans cette BD. Un gros bordel mêlant corruptions, petites magouilles, petits chefs, grands profiteurs et parti politique unique. Le langage même et les expressions sont bien utilisés, sans excès (à part peut-être le zézaiement du "pauv' nègre" dans les toutes premières pages) et avec juste ce qu'il faut pour qu'on retrouve bien la façon de parler de la région.
J'ai juste un petit ressentiment vis-à-vis de la représentation des blancs dans l'histoire qui sont vraiment montrés comme les pires des vieux néo-colons, imprégnés de suffisance, de connerie et de sentiment de supériorité : le genre même de personnes que je ne supportais pas quand je vivais là-bas.
A part cela, les personnages sont bons et crédibles. J'aime beaucoup les deux personnages principaux que sont l'inspecteur "Colombo" et son adjoint musulman Shérif.
Par contre, et les avis ci-dessous en parlent aussi, je suis d'accord pour dire que l'Afrique Noire c'est très confus et dur à appréhender dans son ensemble pour un esprit cartésien, mais la narration de cette BD est quand même assez confuse. Dès le premier tome, les noms des personnages, de leurs qualités et des lieux fusent dans tous les sens à tel point que le lecteur est rapidement assez perdu. La série pourrait donc un peu gagner en clarté.
Le dessin non plus n'est pas mauvais : j'aime bien. Par contre, j'ai un tout petit peu de mal avec les couleurs : trop de ciel orangés, manque de contraste et colorisation qui ajoute un peu à la confusion de la lecture.
Je reproche donc à cette série un certain manque de clarté dans son dessin et dans son récit, mais j'aime beaucoup l'ambiance Africaine bien rendue, les personnages réussis et l'intelligence de l'histoire.
Un grand classique la BD fantasy. Le début d'une longue saga qui a permis à tout le monde de connaitre Alerston.
Les aventures d'un jeune forgeron candide sont sympas et agréables à lire. J'ai particulièrement apprécié cette BD par la facilité avec laquelle il est facile de s'évader dans ce monde fantastique.
Le dessin s'est bien amélioré au fur à mesure des albums. Et il faut dire que les petites anecdotes ou clin d'oeil cachés dans les dessins sont sympathiques et permettent de découvrir toujours quelque chose à chaque relecture.
Incontournable !
Trop méconnue, cette série est malheureusement épuisée.
Un dessin, une mise en couleur trés personnelle, une atmosphère trés étrange.
Une bande dessinée qui échappe aux genres.
A conseiller ! De même que la suite des aventures de Guillo en deux tomes, "guillo et le drôle de monde".
J'ai hésité un bon moment entre 4 et 5/5 pour cette BD.
J'ai mis 5/5 car cette BD dégage une ambiance particulière de vieux polar matiné de Disney distillé au bourbon avec comme une odeur de poudre noire.
Le dessin est superbe (que dis-je ? Sublime !), l'univers connu mais toujours agréable, celui des vieux polars.
En fait cette BD n'a a mon humble avis qu'un seul défaut : son nombre de page ! Pas du fait qu'on en redemande (même si c'est le cas) mais surtout à cause du fait que les intrigues ne sont pas assez développées et sont conclues trop rapidement.
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Le coup de coeur de la semaine. C'est une histoire comme on aimerait en lire plus souvent, l'histoire d'un amour infini, qui même au-delà de l'éloignement, des différences, au-delà de la mort, ne cessera de grandir et perdurer. Julius est un personnage touchant, pas gâté par la vie, mais doté d'un coeur énorme, et on est heureux de voir un personnage comme ça traverser pour une heure ou deux notre vie. L'apect un peu "pâte à modeler" du dessin peut un petit peu rebuter à la première lecture, mais on l'oublie très rapidement pour plonger dans cette belle histoire, vite terminée. Mais c'est aussi sa force.
Le Roi des Mouches
Vous aimez le cinéma? Vous avez vu American Beauty, Donnie Darko, Ice Storm (Ang Lee), Happiness (Todd Solondz), Lost High Way (D. Lynch), Las Vegas Parano, Orange Mécanique ou Pulp Fiction ? Lisez "Le Roi des Mouches", le graphisme est époustouflant et sert admirablement le scénario. Les détails sont très importants et offrent un commentaire, un contrepoint, un décalage à l'action du premier plan. Encore un livre très proche du cinéma que ce soit au niveau du cadrage, des angles de vue qu'au niveau du scénario. La jeunesse ambiante, une génération qui a depuis longtemps perdu ses illusions et s'enlise dans une sorte de pessimisme joyeux. Le texte est très travaillé et rappelle l'univers de Bukowsky, de Fante ("Demande à la poussière"). A lire aussi des mêmes auteurs: Deux tueurs sortis chez Delcourt (format à l'italienne)
Comme un gant de velours pris dans la fonte
"Comme un gant de velours pris dans la fonte" est la meilleure bande dessinée que j'ai jamais lue. Si vous aimez David Lynch, lisez Daniel Clowes. Ce bouquin est un véritable O.V.N.I. Enfin un livre où le spectateur n'est pas pris par la main pendant tout le récit. Proche de l'univers de Kafka, ce livre n'est ni un polar, ni un thriller, ni un road-movie, ni un livre fantastique. Il offre un regard sans complaisance sur la société américaine, sans pour autant tomber dans un moralisme prétentieux. Un univers très proche du cinéma ou de l'univers d'un Charles Burns ou de Mezzo & Pirus (voir Le Roi des Mouches). A lire absolument !
Le Chant des Stryges
BD découverte grâce aux bd "cheap" et là, la claque ! enfin, des albums où on doit réfléchir entre les bulles : des intrigues extraordinaires (bravo Corby) et un dessin à la hauteur, avec des variantes suivant les saisons. Du coup, j'ai acheté tous mes albums. J'attends le 3è de la 2 saison avec impatience
Le Gant de l'Infini - Le Défi de Thanos
Le Gant de l’Infini, c’est l’une des sagas cosmiques qui a le plus fait parler d’elle dans l’univers Marvel. Et pour cause : tous les héros les plus en vogue du moment s’y étaient retrouvés pour combattre un ennemi tout-puissant, Thanos le Titan. Jim Starlin, qui a une prédilection pour les personnages « cosmiques » tels que le Surfer d’Argent ou Captain Marvel, organise ici un récit au cours duquel son personnage fétiche Thanos va enfin réussir à obtenir ce dont il rêve depuis toujours : le pouvoir ultime. Thanos aime Dame Mort. Pour lui plaire et la conquérir il se met en tête de devenir le maître de l’univers tout entier. Rien de moins que Dieu. Il ravit à leurs gardiens les 6 gemmes de l’Infini (le temps, la réalité, le pouvoir, l’âme, l’espace et l’esprit) qu’il réunit en un gant, le Gant de l’Infini. Ainsi armé, il devient omnipotent. Mais l’omnipotence n’est pas un fardeau aisé à supporter, et Thanos aura fort à faire contre l’univers entier qui se ligue contre lui … Sous la plume de Starlin, Thanos est certainement devenu l’un des méchants les plus intéressants et charismatiques de la Marvel. Il ne s’avoue jamais vaincu, rebondit toujours et est le parfait mix entre puissance et intelligence. C’est un personnage que j’aime particulièrement, car derrière ses yeux noirs on ne devine jamais ses pensées profondes, et il échappe à toutes les normes habituelles des méchants, un peu comme Magnéto dans un autre registre. Un comic de super-héros n’est jamais meilleur que lorsque le méchant est bon, et Thanos est un des tous meilleurs … Aux dessins c’est l’infatigable George Perez qui s’illustre par son style toujours impeccable. Perez est un amoureux des détails, un perfectionniste et il abat ici encore un boulot impressionnant. Difficile de gérer tant de personnages dans une histoire, pourtant Perez y arrive sans peine (c’est même devenu sa spécialité, voir à ce sujet la mini-série qu’il réalise avec Kurt Busiek, "JLA/Avengers", qui vaut son pesant de cacahouètes également !). Ces héros sont très travaillés, Perez est passé maître dans l’art de leur donner de l’expressivité. Alors pris par d’autres contrats (avec DC Comics à l’époque), c’est Ron Lim qui le remplace au pied levé pour la deuxième partie du récit. Il livre là un bon boulot et soutient plutôt bien la comparaison avec Perez. D’habitude j’ai un peu de mal avec les visages et les silhouettes de ses personnages, souvent un peu étirés, mais ce n’est pas flagrant ici. Certainement cette saga fera se poser quelques questions aux non-initiés du monde Marvel (« Qui c’est celui-là ? », « Quel est le pouvoir de ce gars ? », « Pourquoi Hulk porte-t-il une salopette au lieu de son pantalon tout déglingué ?? » ;) ), mais rien qui contrevienne à la bonne compréhension de l’histoire je pense. Au contraire, elle brasse tellement de personnages qu’elle peut être une bonne entrée en matière pour se rendre compte que le Marvelverse ne se limite pas à Spider-Man et aux X-Men …
Universal War One
Universal War One est, avec La Guerre Eternelle, la série de science-fiction que tous bédéphiles doivent lire ! Un bon conseil pour les détracteurs de ce genre : ne vous laissez pas décourager par le début de cette série traitée de manière « hollywoodienne », la suite sera –et de loin- plus intéressante ! Tome 1 « La genèse » : J’ai failli laisser tomber la lecture de cette série lorsque j’ai vu que l’histoire mettait en place une équipe de commandos aux caractères complètement différents façon « hollywoodienne ». Si j’ai continué à lire « UW1 », c’est parce que la qualité graphique de cet album est très bonne, la narration avec des passages revisités de la bible est accrocheuse et surtout parce que le scénario est très original. Le dessin de Bajram dessert parfaitement l’ambiance sidérale et assez inquiétante du récit. Le découpage contribue beaucoup à donner du dynamisme à cette histoire. J’ai été un peu surpris de voir des différences de traitement de la couleur entre les vues extérieures (des planètes) et celles où on voit les personnages. Si on laisse tomber un peu les personnages qui sont, à mon goût, trop stéréotypés, l’histoire se révèle particulièrement riche et haletante. On rentre en plein fouet dans des considérations spatio-temporels et physiques qui s’avèrent crédibles et intéressantes. Des savants et l’armée se retrouvent complètement démunis face à ce mur. Dès lors, des questions demeurent et les hommes se sentent littéralement perdus face à ce phénomène surnaturel ou cette arme issue peut-être d’une puissance extraterrestre. Ce premier tome est une mise en place d’une série qui par la suite prendra vraiment tout son sens et qui deviendra de plus en plus prenante. « UW1 » est certainement une des meilleures séries de science-fiction actuellement et doit être classée parmi des grands classiques de la bédé à côté de La Guerre Eternelle. Note finale : 4/5 Tome 2 « Le fruit de la connaissance » : Après un premier tome où l’armée et les savants tournent en rond pour comprendre le pourquoi du mur, « le fruit de la connaissance » nous permet de voir un peu plus clair grâce à Kalish. Mes connaissances en manière de physique étant très très modestes et bien que celles de Bajram semblent délirantes, je suis tout de même admiratif devant les théories avancées par ce récit. Personnellement, je n’adhère pas aux passages concernant la psychologie des personnages, le coup de tête de Balti et la prise en main de la 3ème flotte par Kalish. Tout cela est trop caricatural à mon goût et semble avoir été mis dans cette histoire pour la dramatiser encore plus. Cependant, j’adore les séquences spatiales et le trait de Bajram qui se révèle très dynamique et approprié à ce récit de science-fiction. L’auteur semble avoir réussi à harmoniser les vues en extérieur et celles centrées sur les personnages dont je reprochais le traitement colorisé trop différent de ces scènes dans le premier tome. Il y a une grosse surprise vers la fin de l’album certes surréaliste mais qui, par la suite, montrera quel point la folie des humains peut atteindre ! Avec « le fruit de la connaissance », la série devient de plus en plus passionnante du moins sur le plan des théories avancées, quel suspens mes amis ! Quel suspens ! Allez, vais me précipiter vers le tome 3 ! Note finale : 4/5 Tome 3 « Caïn et Abel » : J’adore ce tome ! Les explications du comment et du pourquoi du « Wormhole » ne sont pas ce que j’ai le plus aimé dans « Caïn et Abel » mais bien cette histoire du paradoxe temporel. Cette dernière est l’occasion pour l’auteur de nous monter l’étendue de son talent pour la maîtrise du suspense. Il y a, dans cet album, quelque chose de pervers à nous faire tourner en rond sur ce passé et ce qui va arriver. Tout ceci est intelligemment mis en suspens avec de temps à autre des théories pertinentes de Kalish, l’homme qui sait tout et qui commencera à énerver tout le monde avec ses explications inattaquables, la tension qui règne au sein du groupe et… je n’en dis pas plus ! A ceux qui n’ont pas encore découvert cette série, sachiez qu’ « Universal War One » n’est pas un clone de « star Wars ». Ne vous attendez pas à retrouver des gigantesques combats spatiaux ni des extraterrestres sortis de nulle part ! Néanmoins, vous ne manquerez pas de scènes épiques ! Le dessin et la mise en page sont toujours parfaitement maîtrisés par Bajram, bref, j’aime beaucoup son coup de patte et sa faculté à bien retranscrire l’ambiance sidérale. « Caïn et Abel » est actuellement mon tome préféré d’ « UW1 ». Note finale : 4,5/5
Les Corruptibles
Note approximative : 3.5/5 C'est avec une certaine affection que j'ai lue cette BD puisque le décor me tient assez à coeur après 16 ans d'Afrique dont un passage au Togo, au Burkina-Faso, en Cote d'Ivoire et au Niger, pays qui se rapprochent tous un peu de ce Bangali dans lequel les auteurs des Corruptibles nous amènent. Comme le font remarquer les avis ci-dessous, l'ambiance de l'Afrique Noire de la fin du 20e siècle est très bien représentée dans cette BD. Un gros bordel mêlant corruptions, petites magouilles, petits chefs, grands profiteurs et parti politique unique. Le langage même et les expressions sont bien utilisés, sans excès (à part peut-être le zézaiement du "pauv' nègre" dans les toutes premières pages) et avec juste ce qu'il faut pour qu'on retrouve bien la façon de parler de la région. J'ai juste un petit ressentiment vis-à-vis de la représentation des blancs dans l'histoire qui sont vraiment montrés comme les pires des vieux néo-colons, imprégnés de suffisance, de connerie et de sentiment de supériorité : le genre même de personnes que je ne supportais pas quand je vivais là-bas. A part cela, les personnages sont bons et crédibles. J'aime beaucoup les deux personnages principaux que sont l'inspecteur "Colombo" et son adjoint musulman Shérif. Par contre, et les avis ci-dessous en parlent aussi, je suis d'accord pour dire que l'Afrique Noire c'est très confus et dur à appréhender dans son ensemble pour un esprit cartésien, mais la narration de cette BD est quand même assez confuse. Dès le premier tome, les noms des personnages, de leurs qualités et des lieux fusent dans tous les sens à tel point que le lecteur est rapidement assez perdu. La série pourrait donc un peu gagner en clarté. Le dessin non plus n'est pas mauvais : j'aime bien. Par contre, j'ai un tout petit peu de mal avec les couleurs : trop de ciel orangés, manque de contraste et colorisation qui ajoute un peu à la confusion de la lecture. Je reproche donc à cette série un certain manque de clarté dans son dessin et dans son récit, mais j'aime beaucoup l'ambiance Africaine bien rendue, les personnages réussis et l'intelligence de l'histoire.
Lanfeust de Troy
Un grand classique la BD fantasy. Le début d'une longue saga qui a permis à tout le monde de connaitre Alerston. Les aventures d'un jeune forgeron candide sont sympas et agréables à lire. J'ai particulièrement apprécié cette BD par la facilité avec laquelle il est facile de s'évader dans ce monde fantastique. Le dessin s'est bien amélioré au fur à mesure des albums. Et il faut dire que les petites anecdotes ou clin d'oeil cachés dans les dessins sont sympathiques et permettent de découvrir toujours quelque chose à chaque relecture.
La Malédiction des sept boules vertes
Incontournable ! Trop méconnue, cette série est malheureusement épuisée. Un dessin, une mise en couleur trés personnelle, une atmosphère trés étrange. Une bande dessinée qui échappe aux genres. A conseiller ! De même que la suite des aventures de Guillo en deux tomes, "guillo et le drôle de monde".
Blacksad
J'ai hésité un bon moment entre 4 et 5/5 pour cette BD. J'ai mis 5/5 car cette BD dégage une ambiance particulière de vieux polar matiné de Disney distillé au bourbon avec comme une odeur de poudre noire. Le dessin est superbe (que dis-je ? Sublime !), l'univers connu mais toujours agréable, celui des vieux polars. En fait cette BD n'a a mon humble avis qu'un seul défaut : son nombre de page ! Pas du fait qu'on en redemande (même si c'est le cas) mais surtout à cause du fait que les intrigues ne sont pas assez développées et sont conclues trop rapidement.