« Je vous parle d’un temps que les moins de 20 ans ne peuvent pas connaître », celui du service militaire (ou national). Si on veut comprendre quelque chose au tempérament de Manu Larcenet, il faut lire ce livre, témoignage poignant et horrible d’une période vécue comme un cauchemar (ce fût d’ailleurs le cas de beaucoup).
L’encrage choisi, vient renforcer cet aspect glauque et sordide du service militaire, vu par Larcenet.
Mais l’humour (noir) n’est pas en reste car en se caricaturant (lui et sa mère), Larcenet met en relief le fossé qui le sépare de sa mère, sur les fameuses « classes ».
" Presque" c’est une histoire autobiographique, c’est une histoire qui m’a remué les tripes et qui ne peut pas laisser indifférent.
C’est une bd indispensable ou presque…
Il n'y a pas grand chose à dire sur cette bd, c'est à lire, c'est du vécu, tout simplement. Les points forts, ce sont la sensibilité de la retranscription, l'authenticité de l'oeuvre, la poésie par moment, l'émotion suscitée par l'âme de l'auteur mise à nue, la finesse pour aborder un sujet si grave. Le dessin noir et blanc dessert parfaitement l'ensemble.
Pour moi, un monument de la bd. Bravo Peeters pour ce que vous êtes et pour ce que vous faites.
Superbement mené, ce diptyque! Imaginez que tout ce que vous entreprenez foire lamentablement et que toutes les tentatives pour rattraper la sauce ne font que vous enfoncer davantage. Si, comme les "héros", votre situation n'était déjà pas bien brillante, tout devient rapidement inextricable. Voila en quelque mot l'esprit de cette bd. Personnellement, j'adore les situations où tout peut arriver, et là, je dois dire que le suspens est présent jusqu'aux dernières pages. Bon, l'intrigue en elle même ne casse pas forcément des briques, mais on n'a pas affaire à des aigles et un scénario un peu trop alambiqué aurait gâché l'ambiance, à mon sens.
Coté dessin, c'est pas mal non plus. Les personnages collent très bien à leur psychologie, ils ont la gueule de l'emploi, si on peut dire. On relève bien quelques imperfections, surtout sur les visages surtout au niveau des yeux (quelques strabismes divergents). Mais bon, ça reste bon dans l'ensemble.
A ne pas manquer pour les amateurs du genre.
Ah, Bouzard. Larcenet lui voue une très haute estime (méritée) en affirmant qu'il est le dernier garant (quoiqu'étant un petit nouveau) de l'esprit Fluide. Il n'a pas complètement tort si vous voulez mon avis.
J'avais déjà bien accroché à son Plageman et à Le Club des quatre (j'ai un poil moins aimé son histoire de manchots par contre) mais là on passe à la vitesse supérieure : j'ai rarement lu une autobiographie aussi drôle ; entre énorme mufflée et l'écoute du dernier Motorhead, Bouzard nous fait partager son quotidien et si celui-ci n'est pas exagéré, je témoigne à sa femme toute mon estime ! Certaines pages sont proprement hilarantes (je pense à la boulangerie notamment) mais c'est plus l'ensemble qui fait le charme de ces deux tomes. Dommage que ça s'arrête là mais Bouzard l'avait lui-même dit, il ne s'est lancé dans cette autobiographie que pour avoir le plaisir de faire un jeu de mot pourri avec le deuxième tome: "The autobiographie of me too two". Il l'avait expliqué dans une page hilarante d'interview dessinée pour le numéro 1 du magazine "BD", il faudrait que j'essaie de retrouver ça.
J'ai adoré ce bouquin. C'est tout simplement hilarant, ça fait longtemps que je n'avais pas ri comme ça à la lecture d'un album.
Je n'ai pas lu les 2 précédents opus de la collection Eprouvette, et à vrai dire ils ne m'attirent pas plus que ça. Si je ne m'abuse, la collection est sujette à regrouper des albums-réflexions sur la bande dessinée. Mahler le fait ici en une douzaine de chapitres alternant anecdotes autobiographiques - ses débuts dans une vidéothèque sont très drôles - et questionnements sur l'art. La bande dessinée est-elle un art ? Pas d'après madame Goldgruber le contrôleur fiscal de Mahler.
Je n'avais pas spécialement accroché à Lone Racer une précédente lecture de Mahler, mais ici il a su me faire rire même si ses jugements sont parfois blasés sur la considération du commun des mortels envers la bande dessinée ou encore son regard sur la publicité l'associant à une vraie merde. Cet album a dû lui servir de défouloir d'une certaine manière, et bien tant mieux.
Note approximative : 3.5/5
Après avoir lu Plageman, Le Club des quatre et Coincoin l'homme manchot empereur, j'ai poursuivi ma découverte du talent et de l'humour de Bouzard en achetant les 2 tomes de son oeuvre en théorie unanimement la plus reconnue à l'heure actuelle dans le petit monde de la BD sur Internet, à savoir "The autobiography of me too".
Premier constat, les albums sont de très belle qualité. La couverture recouverte de cette sorte de tissu donne un aspect vraiment solide et classe à ces objets. Le papier aussi est de belle qualité et met bien en valeur le trait humoristique de Bouzard. Bref, globalement, ne serait-ce que par le nombre de pages et la qualité de l'objet, le prix d'achat relativement élevé pour une Bd d'humour me parait correct.
Deuxième constat, Bouzard, dans la vraie vie, c'est Plageman en civil ! ;) La petite vie qu'il nous raconte là, agrémentée de loose, de scéances de murges (muflées ?) au bar du coin et de déconnades décomplexées, c'est tout le style de l'humour de Bouzard tel que je commence doucement à le découvrir.
Maintenant, qu'est-ce que ça donne dans les faits ?
J'ai lu les deux albums avec le sourire la plupart du temps et j'ai éclaté de rire un certain nombre de fois. Globalement, le but est donc atteint : cette BD est drôle et fraîche.
Cependant, je dois aussi avouer que certains passages m'ont un peu moins intéressés que d'autres. Bassement matérialiste, j'espérais qu'à un tel prix, cette BD me ferait vraiment rire de bout en bout ou presque. Au lieu de ça, j'ai décroché par moments, trouvant certaines histoires courtes assez moyennes.
Mais globalement, c'est drôle !
Et ça vous met de bonne humeur !
Alors lisez-les !
Une fois de plus, selon les conseils de BDT, je me suis procuré la version Intégrale de cette série et je n'ai pas été déçu.
Les dessins sont vraiment très beaux et notamment les décors (ah cette crique, magnifique). Au fur et à mesure que je parcourais les planches, je me surprenais à les contempler telles de superbes cartes postales.
L'histoire de cette famille d'étranger débarquant dans ce petit village d'Italie semble banale avec les difficultés d'insertion que l'on imagine au début du siècle. Mais rapidement, une part de mystère prend place au même titre qu'une dose de fantastique dans le récit des aventures de cette bande d'amis.
Au final, une série qui se lit très bien et qui vous apportera son lot d'émotions.
C’est par hasard que j’ai lu Gil St André. C’est grâce à mon fils (8 ans), fou de BD. Un jour il me ramena de la bibliothèque les deux premiers volumes. Du moment de l’ouverture de la BD je n’ai pas pu la refermer jusqu’à la fin et je n’ai jamais ramené aussi rapidement des livres pour échange à la bibliothèque. Les dessins sont vraiment bien faits et le polar bien ficelé, digne de XIII, et en plus une partie de l’histoire se passe dans Lyon, désolé je suis Lyonnais. Donc étant passionné de polar et de ma ville je ne peux qu’encourager de si belle BD.
Vous dire que j'ai aimé serait en dessous de la vérité. J'ai littéralement adoré l'anime qui a pour base ce manga. Je me suis dévoré les épisodes en quelques jours, et j'ai enchaîné avec les trois tomes.
Cette série démarre sur les chapeaux de roues et le rythme est dynamique, c'est le moins qu'on puisse dire. En plus, les dessins sont franchement pas mal, très expressifs !
On s'attache bien vite aux personnages, surtout aux deux frères, unis par un lien très fort, puisqu'ils reviennent de loin tous les deux. Personnellement, j'ai un gros faible pour Edward, qui est un personnage extra !
Ce comics de super-héros est original dans ses scénarios et dans sa construction.
Il commence comme un comics classique, une organisation secrète de super-héros embauchent une nouvelle recrue, Elijah Snow, un homme centenaire qui ne vieillit plus depuis des années et est capable de geler tout autour de lui. Avec lui, Jakita Wagner, une femme indestructible et surpuissante, et Le Batteur, un jeune gars cool qui est une interface humaine avec toutes les formes de signaux informatiques et autres. Ensemble, ils vont enquêter sur des évènements étranges, paranormaux, etc... Sauf que très vite, cela part dans le très grand spectacle.
Le récit se passe dans l'univers Wildstorm, on y entend donc parler d'autres séries de l'éditeur : Stormwatch, Authority, etc.. Les albums se scindent en histoires courtes d'une vingtaine de pages chacune. Successivement et presque sans aucun suivi logique, nos héros vont découvrir des monstres façon Godzilla et la mite géante Mothra, un fantôme justicier de Hong-Kong, des super-héros disparus rappelant La Ligue des Gentlemen Extraordinaires, des super-complots gouvernementaux datant de la seconde guerre mondiale, des créatures issus d'un Multivers, et même des transpositions de super-héros très connus (Superman, Wonderwoman, Green Lantern, etc...).
La lecture de cette série est relativement déroutante car l'accumulation d'histoires, de personnages, d'évènements tous plus impressionnants et mystérieux les uns que les autres est assez dure à assimiler en première lecture. Il faut savoir apprécier les histoires qui ne se posent pas la question du réalisme, où tout est possible pour ajouter au mystère, au fantastique, à la science-fiction et au grand spectacle.
Mais au fil des histoires, des évènements se recoupent, le fil rouge de l'intrigue évolue, et en fin de tome 2, un pan du mystère se dévoile, indiquant que, même si le scénariste s'est laissé un large champ libre échappant à une cohérence très poussée de l'histoire globale, le tout finira plus ou moins par se recouper en un vrai scénario global qui se révèle assez prenant.
Je ne pense pas que cette série plaise à tout le monde car sa grande liberté de récit lui fait échapper à une certaine logique linéaire et peut rebuter le lecteur qui aime que tout soit logique, suivi et réaliste. Mais Planetary a deux buts :
- d'une part intéresser le lecteur par des histoires de SF/super-héros à grand spectacle, suivant un fil rouge qui se révèlera assez bien construite au final
- d'autre part rendre hommage à toute la culture romanesque et de comics en offrant de nombreux clins d'oeil plus ou moins discrets à des classiques de la littérature du genre : Sherlock Holmes, les héros DC Comics, Hulk, les 4 Fantastiques, Jules Verne, et de nombreux autres.
J'aime l'originalité de ce récit bien construit et assez bien dessiné. J'aime sa liberté, son ambiance de mystère et de grand spectacle sans fard. J'aime la forme que prend l'intrigue globale quand on la découvre à partir de la fin du tome 2.
Franchement un comics à lire !
En France, les livres sont au même prix partout. C'est la loi !
Avec BDfugue, vous payez donc le même prix qu'avec les géants de la vente en ligne mais pour un meilleur service :
des promotions et des goodies en permanence
des réceptions en super état grâce à des cartons super robustes
une équipe joignable en cas de besoin
2. C'est plus avantageux pour nous
Si BDthèque est gratuit, il a un coût.
Pour financer le service et le faire évoluer, nous dépendons notamment des achats que vous effectuez depuis le site. En effet, à chaque fois que vous commencez vos achats depuis BDthèque, nous touchons une commission. Or, BDfugue est plus généreux que les géants de la vente en ligne !
3. C'est plus avantageux pour votre communauté
En choisissant BDfugue plutôt que de grandes plateformes de vente en ligne, vous faites la promotion du commerce local, spécialisé, éthique et indépendant.
Meilleur pour les emplois, meilleur pour les impôts, la librairie indépendante promeut l'émergence des nouvelles séries et donc nos futurs coups de cœur.
Chaque commande effectuée génère aussi un don à l'association Enfance & Partage qui défend et protège les enfants maltraités. Plus d'informations sur bdfugue.com
Pourquoi Cultura ?
Indépendante depuis sa création en 1998, Cultura se donne pour mission de faire vivre et aimer la culture.
La création de Cultura repose sur une vision de la culture, accessible et contributive. Nous avons ainsi considéré depuis toujours notre responsabilité sociétale, et par conviction, développé les pratiques durables et sociales. C’est maintenant au sein de notre stratégie de création de valeur et en accord avec les Objectifs de Développement Durable que nous déployons nos actions. Nous traitons avec lucidité l’impact de nos activités, avec une vision de long terme. Mais agir en responsabilité implique d’aller bien plus loin, en contribuant positivement à trois grands enjeux de développement durable.
Nos enjeux environnementaux
Nous sommes résolument engagés dans la réduction de notre empreinte carbone, pour prendre notre part dans la lutte contre le réchauffement climatique et la préservation de la planète.
Nos enjeux culturels et sociétaux
La mission de Cultura est de faire vivre et aimer la culture. Pour cela, nous souhaitons stimuler la diversité des pratiques culturelles, sources d’éveil et d’émancipation.
Nos enjeux sociaux
Nous accordons une attention particulière au bien-être de nos collaborateurs à la diversité, l’inclusion et l’égalité des chances, mais aussi à leur épanouissement, en encourageant l’expression des talents artistiques.
Votre vote
Presque
« Je vous parle d’un temps que les moins de 20 ans ne peuvent pas connaître », celui du service militaire (ou national). Si on veut comprendre quelque chose au tempérament de Manu Larcenet, il faut lire ce livre, témoignage poignant et horrible d’une période vécue comme un cauchemar (ce fût d’ailleurs le cas de beaucoup). L’encrage choisi, vient renforcer cet aspect glauque et sordide du service militaire, vu par Larcenet. Mais l’humour (noir) n’est pas en reste car en se caricaturant (lui et sa mère), Larcenet met en relief le fossé qui le sépare de sa mère, sur les fameuses « classes ». " Presque" c’est une histoire autobiographique, c’est une histoire qui m’a remué les tripes et qui ne peut pas laisser indifférent. C’est une bd indispensable ou presque…
Pilules bleues
Il n'y a pas grand chose à dire sur cette bd, c'est à lire, c'est du vécu, tout simplement. Les points forts, ce sont la sensibilité de la retranscription, l'authenticité de l'oeuvre, la poésie par moment, l'émotion suscitée par l'âme de l'auteur mise à nue, la finesse pour aborder un sujet si grave. Le dessin noir et blanc dessert parfaitement l'ensemble. Pour moi, un monument de la bd. Bravo Peeters pour ce que vous êtes et pour ce que vous faites.
Ocean City
Superbement mené, ce diptyque! Imaginez que tout ce que vous entreprenez foire lamentablement et que toutes les tentatives pour rattraper la sauce ne font que vous enfoncer davantage. Si, comme les "héros", votre situation n'était déjà pas bien brillante, tout devient rapidement inextricable. Voila en quelque mot l'esprit de cette bd. Personnellement, j'adore les situations où tout peut arriver, et là, je dois dire que le suspens est présent jusqu'aux dernières pages. Bon, l'intrigue en elle même ne casse pas forcément des briques, mais on n'a pas affaire à des aigles et un scénario un peu trop alambiqué aurait gâché l'ambiance, à mon sens. Coté dessin, c'est pas mal non plus. Les personnages collent très bien à leur psychologie, ils ont la gueule de l'emploi, si on peut dire. On relève bien quelques imperfections, surtout sur les visages surtout au niveau des yeux (quelques strabismes divergents). Mais bon, ça reste bon dans l'ensemble. A ne pas manquer pour les amateurs du genre.
The autobiography of me too
Ah, Bouzard. Larcenet lui voue une très haute estime (méritée) en affirmant qu'il est le dernier garant (quoiqu'étant un petit nouveau) de l'esprit Fluide. Il n'a pas complètement tort si vous voulez mon avis. J'avais déjà bien accroché à son Plageman et à Le Club des quatre (j'ai un poil moins aimé son histoire de manchots par contre) mais là on passe à la vitesse supérieure : j'ai rarement lu une autobiographie aussi drôle ; entre énorme mufflée et l'écoute du dernier Motorhead, Bouzard nous fait partager son quotidien et si celui-ci n'est pas exagéré, je témoigne à sa femme toute mon estime ! Certaines pages sont proprement hilarantes (je pense à la boulangerie notamment) mais c'est plus l'ensemble qui fait le charme de ces deux tomes. Dommage que ça s'arrête là mais Bouzard l'avait lui-même dit, il ne s'est lancé dans cette autobiographie que pour avoir le plaisir de faire un jeu de mot pourri avec le deuxième tome: "The autobiographie of me too two". Il l'avait expliqué dans une page hilarante d'interview dessinée pour le numéro 1 du magazine "BD", il faudrait que j'essaie de retrouver ça.
L'Art selon Madame Goldgruber
J'ai adoré ce bouquin. C'est tout simplement hilarant, ça fait longtemps que je n'avais pas ri comme ça à la lecture d'un album. Je n'ai pas lu les 2 précédents opus de la collection Eprouvette, et à vrai dire ils ne m'attirent pas plus que ça. Si je ne m'abuse, la collection est sujette à regrouper des albums-réflexions sur la bande dessinée. Mahler le fait ici en une douzaine de chapitres alternant anecdotes autobiographiques - ses débuts dans une vidéothèque sont très drôles - et questionnements sur l'art. La bande dessinée est-elle un art ? Pas d'après madame Goldgruber le contrôleur fiscal de Mahler. Je n'avais pas spécialement accroché à Lone Racer une précédente lecture de Mahler, mais ici il a su me faire rire même si ses jugements sont parfois blasés sur la considération du commun des mortels envers la bande dessinée ou encore son regard sur la publicité l'associant à une vraie merde. Cet album a dû lui servir de défouloir d'une certaine manière, et bien tant mieux.
The autobiography of me too
Note approximative : 3.5/5 Après avoir lu Plageman, Le Club des quatre et Coincoin l'homme manchot empereur, j'ai poursuivi ma découverte du talent et de l'humour de Bouzard en achetant les 2 tomes de son oeuvre en théorie unanimement la plus reconnue à l'heure actuelle dans le petit monde de la BD sur Internet, à savoir "The autobiography of me too". Premier constat, les albums sont de très belle qualité. La couverture recouverte de cette sorte de tissu donne un aspect vraiment solide et classe à ces objets. Le papier aussi est de belle qualité et met bien en valeur le trait humoristique de Bouzard. Bref, globalement, ne serait-ce que par le nombre de pages et la qualité de l'objet, le prix d'achat relativement élevé pour une Bd d'humour me parait correct. Deuxième constat, Bouzard, dans la vraie vie, c'est Plageman en civil ! ;) La petite vie qu'il nous raconte là, agrémentée de loose, de scéances de murges (muflées ?) au bar du coin et de déconnades décomplexées, c'est tout le style de l'humour de Bouzard tel que je commence doucement à le découvrir. Maintenant, qu'est-ce que ça donne dans les faits ? J'ai lu les deux albums avec le sourire la plupart du temps et j'ai éclaté de rire un certain nombre de fois. Globalement, le but est donc atteint : cette BD est drôle et fraîche. Cependant, je dois aussi avouer que certains passages m'ont un peu moins intéressés que d'autres. Bassement matérialiste, j'espérais qu'à un tel prix, cette BD me ferait vraiment rire de bout en bout ou presque. Au lieu de ça, j'ai décroché par moments, trouvant certaines histoires courtes assez moyennes. Mais globalement, c'est drôle ! Et ça vous met de bonne humeur ! Alors lisez-les !
Où le regard ne porte pas...
Une fois de plus, selon les conseils de BDT, je me suis procuré la version Intégrale de cette série et je n'ai pas été déçu. Les dessins sont vraiment très beaux et notamment les décors (ah cette crique, magnifique). Au fur et à mesure que je parcourais les planches, je me surprenais à les contempler telles de superbes cartes postales. L'histoire de cette famille d'étranger débarquant dans ce petit village d'Italie semble banale avec les difficultés d'insertion que l'on imagine au début du siècle. Mais rapidement, une part de mystère prend place au même titre qu'une dose de fantastique dans le récit des aventures de cette bande d'amis. Au final, une série qui se lit très bien et qui vous apportera son lot d'émotions.
Gil St André
C’est par hasard que j’ai lu Gil St André. C’est grâce à mon fils (8 ans), fou de BD. Un jour il me ramena de la bibliothèque les deux premiers volumes. Du moment de l’ouverture de la BD je n’ai pas pu la refermer jusqu’à la fin et je n’ai jamais ramené aussi rapidement des livres pour échange à la bibliothèque. Les dessins sont vraiment bien faits et le polar bien ficelé, digne de XIII, et en plus une partie de l’histoire se passe dans Lyon, désolé je suis Lyonnais. Donc étant passionné de polar et de ma ville je ne peux qu’encourager de si belle BD.
FullMetal Alchemist
Vous dire que j'ai aimé serait en dessous de la vérité. J'ai littéralement adoré l'anime qui a pour base ce manga. Je me suis dévoré les épisodes en quelques jours, et j'ai enchaîné avec les trois tomes. Cette série démarre sur les chapeaux de roues et le rythme est dynamique, c'est le moins qu'on puisse dire. En plus, les dessins sont franchement pas mal, très expressifs ! On s'attache bien vite aux personnages, surtout aux deux frères, unis par un lien très fort, puisqu'ils reviennent de loin tous les deux. Personnellement, j'ai un gros faible pour Edward, qui est un personnage extra !
Planetary
Ce comics de super-héros est original dans ses scénarios et dans sa construction. Il commence comme un comics classique, une organisation secrète de super-héros embauchent une nouvelle recrue, Elijah Snow, un homme centenaire qui ne vieillit plus depuis des années et est capable de geler tout autour de lui. Avec lui, Jakita Wagner, une femme indestructible et surpuissante, et Le Batteur, un jeune gars cool qui est une interface humaine avec toutes les formes de signaux informatiques et autres. Ensemble, ils vont enquêter sur des évènements étranges, paranormaux, etc... Sauf que très vite, cela part dans le très grand spectacle. Le récit se passe dans l'univers Wildstorm, on y entend donc parler d'autres séries de l'éditeur : Stormwatch, Authority, etc.. Les albums se scindent en histoires courtes d'une vingtaine de pages chacune. Successivement et presque sans aucun suivi logique, nos héros vont découvrir des monstres façon Godzilla et la mite géante Mothra, un fantôme justicier de Hong-Kong, des super-héros disparus rappelant La Ligue des Gentlemen Extraordinaires, des super-complots gouvernementaux datant de la seconde guerre mondiale, des créatures issus d'un Multivers, et même des transpositions de super-héros très connus (Superman, Wonderwoman, Green Lantern, etc...). La lecture de cette série est relativement déroutante car l'accumulation d'histoires, de personnages, d'évènements tous plus impressionnants et mystérieux les uns que les autres est assez dure à assimiler en première lecture. Il faut savoir apprécier les histoires qui ne se posent pas la question du réalisme, où tout est possible pour ajouter au mystère, au fantastique, à la science-fiction et au grand spectacle. Mais au fil des histoires, des évènements se recoupent, le fil rouge de l'intrigue évolue, et en fin de tome 2, un pan du mystère se dévoile, indiquant que, même si le scénariste s'est laissé un large champ libre échappant à une cohérence très poussée de l'histoire globale, le tout finira plus ou moins par se recouper en un vrai scénario global qui se révèle assez prenant. Je ne pense pas que cette série plaise à tout le monde car sa grande liberté de récit lui fait échapper à une certaine logique linéaire et peut rebuter le lecteur qui aime que tout soit logique, suivi et réaliste. Mais Planetary a deux buts : - d'une part intéresser le lecteur par des histoires de SF/super-héros à grand spectacle, suivant un fil rouge qui se révèlera assez bien construite au final - d'autre part rendre hommage à toute la culture romanesque et de comics en offrant de nombreux clins d'oeil plus ou moins discrets à des classiques de la littérature du genre : Sherlock Holmes, les héros DC Comics, Hulk, les 4 Fantastiques, Jules Verne, et de nombreux autres. J'aime l'originalité de ce récit bien construit et assez bien dessiné. J'aime sa liberté, son ambiance de mystère et de grand spectacle sans fard. J'aime la forme que prend l'intrigue globale quand on la découvre à partir de la fin du tome 2. Franchement un comics à lire !