Ah ! Le dieu Franquin, après avoir exercé son talent dans le genre « humour » dans Gaston Lagaffe, il excelle dans « l’humour noir » dans justement « Idées Noires ».
J’ai lu la série dans les 2 albums différents.
Le dessin sublime (qui se rapproche beaucoup de Gaston Lagaffe) et l’idée de dessiner avec des ombres noires sont vraiment bien.
A chaque gag je me suis marré, du plus c** comme le gars qui est dans un labyrinthe et à qui on emmène un léopard (ou autre félin), au plus réfléchi comme celui qui se fait déchiqueter les jambes par une tronçonneuse.
On se pète les côtes de rire à chaque page.
J’ai bien aimé les petits « Il ne faut pas confondre… » en haut de chaque gag.
Une des meilleures séries de Fluide Glacial.
Les Cinq Conteurs de Bagdad est une BD originale, pleine d’humour et de poésie, dont l’histoire m’a vraiment enchanté. C’est fin, c’est intelligent, mais sans verser dans le prétentieux ou l’intello… La fin est chouette, et parvient à surprendre malgré le fait qu’une voyante la prédit au tout début de l’histoire… fort non ?
En plus comme le dessin est très joli, et que l’histoire se termine en un tome, je ne peux que vous conseiller ce petit bijou que je pense relire assez souvent… Un coup de cœur !
Que dire de plus que l'avis précédent ?
J'ai découvert la jeunesse de Picsou au fur et à mesure des parutions dans Picsou Magazine dans les années 90 = A chaque fois c'était un pur instant de bonheur !
Puis je trouve les dessins de Don Rosa nettement plus travaillés, plus "sérieux". Et le scénario est en effet très bien documenté, avec moult clins d'oeils !
Bref, à lire !
Je viens à l'instant de terminer "Lucille" de Ludovic Debeurme et j'en suis encore imprégné.
J'ai lu ce pavé d'une traite sans en décoller.
Le trait est fluide, aérien, dégagé, la page est occupée avec intelligence, sans lourdeur, sans case.
Les attitudes, décors et personnages sont esquissés simplement et permettent au regard de se faufiler sans heurts, sans coupures.
Cette liberté induit au récit beaucoup d'air, de respiration.
On perd très vite l'idée que l'on est en train de lire un livre, que l'on tient entre ses mains un objet fait de pages, d'encre et de papier.
Voilà un album qui laisse une trace, une impression mêlée qui persiste.
J'avais déjà lu Ludologie et "Céphalus" du même auteur.
Je me suis réjoui à la sortie de ce livre que j'ai acheté les yeux fermés.
Je ne peux que conseiller à tout le monde cet album.
Il est tout simplement magnifique !
On peut parler longuement des qualités et les décrire avec discernement, je ne le ferai pas, lisez ce livre !!!! Lisez cet auteur !!!
Je trouve certains lecteurs bien sévères. Cette BD est très sympa et ça détend de lire ça après une journée dure de boulot. Il y a un an que je connais cette série et il ne me manque que 4 tomes. Tous les personnages autour du scrameustache sont attachants. Il vaut mieux lire cela que des BD de guerre. Je souhaite que cette série s'étende au delà du N° 36.
Longue vie à cette BD passionnante.
Signé, un adulte comblé.
Belle découverte que ce Simon Andriveau.
Avec "Le Grand siècle", il fait directement son entrée dans la catégorie des auteurs à suivre de près.
Car c'est une série promise à un grand avenir, pour peu que le public suive. Andriveau a décidé de s'attaquer à l'un des plus grands mystères de l'Histoire de France, celui du Masque de Fer. Ni plus ni moins. Et malgré l'apparition de celui-ci seulement dans le dernier tiers du tome 1, cette option rajoute un supplément d'intérêt à cette histoire de poursuite champêtre dont on avait du mal, au départ, à saisir les implications. Enfin je dis du mal, mais ça se lisait déjà assez bien, Andriveau utilisant une trame assez linéaire, saupoudrée de moments d'humour bienvenus.
Quant à son dessin, il est déjà très mature, avec cependant des couleurs un peu sombres par moments. Mais on sent plusieurs influences, comme celle d'Uderzo et celle de Frezzato.
Une série à suivre de près, comme je l'ai dit.
Ce premier tome annonce une série sympathique qui nous donne envie de connaître la suite.
Bien que sans grande différence par rapport aux autres séries du genre, le graphisme et les paroles soignées amènent un réel bonheur à la lecture de cet ouvrage.
C'est une bd à découvrir, mais n'y cherchez pas d'originalité outre mesure.
Waaaahhhh... une série "vieux machin", mais belle comme " là-bas " !...
Nasdine débute ses aventures dans l'hebdo Vaillant, n° 84 du 19 Décembre 1946. Il donne un dernier coup de sabre dans Pif Gadget, n° 169, du 18 Mai1972.
Nasdine ?... Grand, costaud, enrubanné, teint basané, cheveux et yeux de jais, la fine barbichette... un héros "oriental" au grand coeur comme on se plaisait à l'imaginer il y a... 60 ans !
Ses aventures ?... C'est comme un tout bon vieux film de cape et d'épée... mais en Arabie (sens général du terme).
Les scénarios ?... Une belle transposition du combat entre le bien et le mal ; la défense des opprimés de toutes sortes, l'amitié, la loyauté... des thèmes archi convenus, c'est vrai, mais ici apposés dans des histoires dites "exotiques" (pour l'époque).
Le dessin ?... Du tout bon. René Bastard est un inconnu. Dommage. Son graphisme est fin, diaphane parfois, très réaliste, montrant bien l'ampleur des mouvements, les caractères des personnages.
L'ensemble ?.. Une série "bondissante", aux magnifiques illustrations ; une bd "narrative" aussi (pas de phylactères) : le texte sert surtout d'explicatif et de faire valoir au dessin.
Un style ?... cela se rapproche des comics US de la grande époque des années 30 à 50 ; et c'est ce qui fait vraiment son charme.
Les albums ?... Là, ça coince un peu :
Les 3 premiers (EO) sont édités par Vaillant de 1953 à 1961. Je ne possède -malheureusement- que le tome 1 : un grand format cartonné, à l'odeur de papier caractéristique, au dos (la tranche) en papier "peau d'ours" rouge encollé à la colle de poisson (d'origine !). Un must !.. (pour moi, bien sûr...).
Le 4ème (Ed. du Fromage) est une réédition du 1 avec changement de titre.
Le 5ème -surprise- a été édité chez Glénat en Octobre 2005 sous le titre de "Nasdine Hodja". Je ne le possède pas encore et ne connais son contenu.
Nasdine ?... c'est en reclassant une partie de mes Vaillant que je l'ai redécouvert. Il somnolait, là, depuis quelques années. Il s'est relevé, a brandi son cimeterre et, tous deux, nous avons replongé dans ses aventures.
Très plaisant.
Avant d'appréhender "La Jeunesse de Picsou", il convient en guise d'introduction de donner quelques informations d'ordre historique. Le personnage de Balthazar Picsou a été créé en 1947 par Carl Barks, qui pendant 20 années façonnera son univers: les Rapetou, Gontran, Flairsou, Gripsou, Géo Trouvetou, Miss Tick, les Castors Juniors, Donaldville, et bien évidemment Donald et ses neveux, rares personnages qui ne sont pas création de Carl Barks.
En 1987, Don Rosa entreprend de se plonger dans l'étude studieuse des 6000 pages de BD léguées par Carl Barks, et au début des années 90 est rédigée "la Jeunesse de Picsou", fondée sur tout l'héritage de Carl Barks. A noter qu'il ne faut pas confondre l'école américaine avec toutes les autres écoles, en particulier l'école italienne qui s'est éloigné de cet héritage.
En connaissance de cause, on ne peut qu'être abasourdi par la rigueur de Don Rosa -plus peut-être qu'Alan Moore-, qui a recherché avec minutie le plus infime détail laissé par Carl Barks, a cherché le moyen de l'exploiter, et qui au final a réussi à tisser des liens solides entre sa "jeunesse" et les histoires de Carl Barks, créant un ensemble cohérent du point de vue scénaristique.
Du point de vue de la forme, là aussi la cohérence est de mise. La plupart des épisodes font en moyenne 25 pages. Chaque épisode est précédé par un dessin d'une page, et dans chaque épisode on retrouve des constantes de construction, comme cette en-tête de présentation au début de la première page.
Le dessin est d'une clarté impeccable, mais paradoxalement assez fouillé, et dans ce style tout en rondeur propre à Disney. Le tout permet une lecture d'une remarquable fluidité.
Mais qu'en est-il du personnage principal, Picsou ? Dans le premier épisode, on le voit enfant d'une famille pauvre d'Ecosse en 1877, aux prises avec une famille ennemie pour sauver leur domaine ancestral puis un Picsou adolescent qui va s'envoler vers l'Amérique; le dernier épisode présente un Picsou affaibli en 1947, qui, en lutte contre les Rapetou, va vivre une sorte de " renaissance "...
Et entre temps ? La saga tient presque de l'épopée historique. Des bords du Mississipi jusqu'à l'Australie, Picsou parcourt le monde en quête de fortune. C'est l'occasion pour Don Rosa de nous faire revivre des événements historiques tels que la conquête de l'ouest américain, les ruées vers l'or, le naufrage du Titanic, et des allusions subtiles sur la révolution Russe, le krach de Wall Street, la colonisation, etc.
Mais plus qu'une épopée historique, "la Jeunesse de Picsou" tient avant tout de l'épopée humaine. Sur 70 ans, Picsou ne reste pas monolithique. Certains ont pu avancer que les personnages traités par Don Rosa étaient moins ambigus et moins profonds -du point de vue de leur personnalité- que ceux traités par Carl Barks, ce qui est en partie vrai, mais il n'en reste pas moins vrai que Don Rosa a effectué un remarquable travail en nous retraçant l'évolution contrastée du caractère de Picsou: adolescent naïf, il s'endurcit, au fur et à mesure qu'il découvre le monde et les hommes, mais toujours en restant honnête. Après son unique acte de malhonnêteté, son ascension impressionnante trouvera son épilogue dans la déchéance et la solitude.
Ma foi, je dois dire que les deux derniers épisodes, ceux retraçant l'ascension et la "chute" sont pour moi les plus poignants. J'ai lu pour la première fois "La Jeunesse de Picsou" à l'âge de 10 ans, et depuis elle ne m'a plus jamais quitté, elle est devenue un ferment de mon identité, tant l'histoire de celui qui a réussi en étant "plus dur que les gros durs, plus malin que les petits malins, et en restant honnête et carré" s'est gravée dans mon esprit d'une encre indélébile.
Afin d'éviter la déception, il est important de garder à l'esprit que ce fleuron de la production Disney qu'est "la Jeunesse de Picsou" est avant tout destinée aux enfants et aux pré-adolescents.
Il n'empêche qu'elle a, et avec elle toute la production de Don Rosa, fait des années 90 la plus grande période pour l'univers Picsou depuis les années 50.
Les éditions Dupuis viennent de publier une intégrale du Choucas, un beau pavé de 300 pages au format souple, noir et blanc, d'une taille légèrement réduite et d'un prix franchement attractif. Pensez : presque 50% moins cher que les albums à l'unité, voilà qui a de quoi attirer le chaland. Et en chaland chanceux que je suis, c'est via cette intégrale que j'ai découvert ce Choucas dont j'avais beaucoup entendu parler en bien.
Abordons tout d'abord l'aspect graphique.
Le trait de Lax est excellent et profite de la maîtrise que lui ont apporté des oeuvres à succès déjà nombreuses (Azrayen, L'Aigle sans orteils, etc.). Il nous offre des planches pleines de vie, belles et fluides à la lecture.
L'intégrale est en noir et blanc, la série originelle en couleurs, oui mais... mais non seulement Lax avait pensé initialement son détective en noir et blanc, mais surtout son dessin s'accommode excellemment bien de l'absence de couleurs. Les planches sont belles, contrastées, parfaites pour créer l'ambiance du polar. Maigre reproche : l'absence de couleurs n'aide pas à distinguer les origines ethniques de certains personnages, ce n'est par exemple qu'au bout de quelques dialogues qu'on comprend que le taxi Gabin est d'origine Africaine, idem pour les indiens Québécois de la 6e affaire.
Mais venons-en au récit.
Je ne suis guère amateur de polar. Les livres de la Série Noire et autres Léo Malet ne m'ont jamais captivé, pas plus que les films de Bogart et compagnie. Pourtant dès les premières pages, j'ai accroché au personnage du Choucas.
Tout d'abord parce que nous savons d'où il vient, dernier rescapé du prolétariat, on découvre dans l'introduction de sa première affaire comment il est passé du statut d'ouvrier au chômage à celui de détective privé.
Ensuite, et surtout, parce que ses histoires sont bourrées d'humour.
Sous un aspect sombre et sérieux, les dialogues et textes narratifs du Choucas sont emplis de bonnes réparties, de jeux de mots, de dialogues parfois hilarants. La narration graphique n'est pas en reste puisqu'elle se combine excellemment à ces boutades humoristiques et se permet souvent quelques folies à base de symboles et autres images amusantes insérées dans le récit pour en faire ressortir les idées.
Et les scénarios eux-mêmes sont de la partie pour amuser le lecteur. Le ton est donné avec le premier tome dont l'enquête se finalise face à une crapule aux ambitions aussi ridicules que dévastatrices.
Dès sa première affaire, on réalise combien le Choucas n'a rien d'un héros invincible : parfois minable, souvent maladroit, il a le plus souvent besoin de l'aide que son charisme lui attire heureusement pour résoudre ses enquêtes et se sortir du pétrin dans lequel il plonge plus qu'à l'occasion. Ca le rend d'autant plus attachant, loin de la froideur blasée d'un détective de polar typique.
Le Choucas est un cocktail entre polar noir et humour, pour de vraies enquêtes qui passionneront l'amateur du genre tout en amusant tous les lecteurs.
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Idées Noires
Ah ! Le dieu Franquin, après avoir exercé son talent dans le genre « humour » dans Gaston Lagaffe, il excelle dans « l’humour noir » dans justement « Idées Noires ». J’ai lu la série dans les 2 albums différents. Le dessin sublime (qui se rapproche beaucoup de Gaston Lagaffe) et l’idée de dessiner avec des ombres noires sont vraiment bien. A chaque gag je me suis marré, du plus c** comme le gars qui est dans un labyrinthe et à qui on emmène un léopard (ou autre félin), au plus réfléchi comme celui qui se fait déchiqueter les jambes par une tronçonneuse. On se pète les côtes de rire à chaque page. J’ai bien aimé les petits « Il ne faut pas confondre… » en haut de chaque gag. Une des meilleures séries de Fluide Glacial.
Les Cinq Conteurs de Bagdad
Les Cinq Conteurs de Bagdad est une BD originale, pleine d’humour et de poésie, dont l’histoire m’a vraiment enchanté. C’est fin, c’est intelligent, mais sans verser dans le prétentieux ou l’intello… La fin est chouette, et parvient à surprendre malgré le fait qu’une voyante la prédit au tout début de l’histoire… fort non ? En plus comme le dessin est très joli, et que l’histoire se termine en un tome, je ne peux que vous conseiller ce petit bijou que je pense relire assez souvent… Un coup de cœur !
La Grande Epopée de Picsou (La Jeunesse de Picsou)
Que dire de plus que l'avis précédent ? J'ai découvert la jeunesse de Picsou au fur et à mesure des parutions dans Picsou Magazine dans les années 90 = A chaque fois c'était un pur instant de bonheur ! Puis je trouve les dessins de Don Rosa nettement plus travaillés, plus "sérieux". Et le scénario est en effet très bien documenté, avec moult clins d'oeils ! Bref, à lire !
Lucille
Je viens à l'instant de terminer "Lucille" de Ludovic Debeurme et j'en suis encore imprégné. J'ai lu ce pavé d'une traite sans en décoller. Le trait est fluide, aérien, dégagé, la page est occupée avec intelligence, sans lourdeur, sans case. Les attitudes, décors et personnages sont esquissés simplement et permettent au regard de se faufiler sans heurts, sans coupures. Cette liberté induit au récit beaucoup d'air, de respiration. On perd très vite l'idée que l'on est en train de lire un livre, que l'on tient entre ses mains un objet fait de pages, d'encre et de papier. Voilà un album qui laisse une trace, une impression mêlée qui persiste. J'avais déjà lu Ludologie et "Céphalus" du même auteur. Je me suis réjoui à la sortie de ce livre que j'ai acheté les yeux fermés. Je ne peux que conseiller à tout le monde cet album. Il est tout simplement magnifique ! On peut parler longuement des qualités et les décrire avec discernement, je ne le ferai pas, lisez ce livre !!!! Lisez cet auteur !!!
Le Scrameustache
Je trouve certains lecteurs bien sévères. Cette BD est très sympa et ça détend de lire ça après une journée dure de boulot. Il y a un an que je connais cette série et il ne me manque que 4 tomes. Tous les personnages autour du scrameustache sont attachants. Il vaut mieux lire cela que des BD de guerre. Je souhaite que cette série s'étende au delà du N° 36. Longue vie à cette BD passionnante. Signé, un adulte comblé.
Le Grand Siècle
Belle découverte que ce Simon Andriveau. Avec "Le Grand siècle", il fait directement son entrée dans la catégorie des auteurs à suivre de près. Car c'est une série promise à un grand avenir, pour peu que le public suive. Andriveau a décidé de s'attaquer à l'un des plus grands mystères de l'Histoire de France, celui du Masque de Fer. Ni plus ni moins. Et malgré l'apparition de celui-ci seulement dans le dernier tiers du tome 1, cette option rajoute un supplément d'intérêt à cette histoire de poursuite champêtre dont on avait du mal, au départ, à saisir les implications. Enfin je dis du mal, mais ça se lisait déjà assez bien, Andriveau utilisant une trame assez linéaire, saupoudrée de moments d'humour bienvenus. Quant à son dessin, il est déjà très mature, avec cependant des couleurs un peu sombres par moments. Mais on sent plusieurs influences, comme celle d'Uderzo et celle de Frezzato. Une série à suivre de près, comme je l'ai dit.
La Porte des mondes
Ce premier tome annonce une série sympathique qui nous donne envie de connaître la suite. Bien que sans grande différence par rapport aux autres séries du genre, le graphisme et les paroles soignées amènent un réel bonheur à la lecture de cet ouvrage. C'est une bd à découvrir, mais n'y cherchez pas d'originalité outre mesure.
Nasdine Hodja
Waaaahhhh... une série "vieux machin", mais belle comme " là-bas " !... Nasdine débute ses aventures dans l'hebdo Vaillant, n° 84 du 19 Décembre 1946. Il donne un dernier coup de sabre dans Pif Gadget, n° 169, du 18 Mai1972. Nasdine ?... Grand, costaud, enrubanné, teint basané, cheveux et yeux de jais, la fine barbichette... un héros "oriental" au grand coeur comme on se plaisait à l'imaginer il y a... 60 ans ! Ses aventures ?... C'est comme un tout bon vieux film de cape et d'épée... mais en Arabie (sens général du terme). Les scénarios ?... Une belle transposition du combat entre le bien et le mal ; la défense des opprimés de toutes sortes, l'amitié, la loyauté... des thèmes archi convenus, c'est vrai, mais ici apposés dans des histoires dites "exotiques" (pour l'époque). Le dessin ?... Du tout bon. René Bastard est un inconnu. Dommage. Son graphisme est fin, diaphane parfois, très réaliste, montrant bien l'ampleur des mouvements, les caractères des personnages. L'ensemble ?.. Une série "bondissante", aux magnifiques illustrations ; une bd "narrative" aussi (pas de phylactères) : le texte sert surtout d'explicatif et de faire valoir au dessin. Un style ?... cela se rapproche des comics US de la grande époque des années 30 à 50 ; et c'est ce qui fait vraiment son charme. Les albums ?... Là, ça coince un peu : Les 3 premiers (EO) sont édités par Vaillant de 1953 à 1961. Je ne possède -malheureusement- que le tome 1 : un grand format cartonné, à l'odeur de papier caractéristique, au dos (la tranche) en papier "peau d'ours" rouge encollé à la colle de poisson (d'origine !). Un must !.. (pour moi, bien sûr...). Le 4ème (Ed. du Fromage) est une réédition du 1 avec changement de titre. Le 5ème -surprise- a été édité chez Glénat en Octobre 2005 sous le titre de "Nasdine Hodja". Je ne le possède pas encore et ne connais son contenu. Nasdine ?... c'est en reclassant une partie de mes Vaillant que je l'ai redécouvert. Il somnolait, là, depuis quelques années. Il s'est relevé, a brandi son cimeterre et, tous deux, nous avons replongé dans ses aventures. Très plaisant.
La Grande Epopée de Picsou (La Jeunesse de Picsou)
Avant d'appréhender "La Jeunesse de Picsou", il convient en guise d'introduction de donner quelques informations d'ordre historique. Le personnage de Balthazar Picsou a été créé en 1947 par Carl Barks, qui pendant 20 années façonnera son univers: les Rapetou, Gontran, Flairsou, Gripsou, Géo Trouvetou, Miss Tick, les Castors Juniors, Donaldville, et bien évidemment Donald et ses neveux, rares personnages qui ne sont pas création de Carl Barks. En 1987, Don Rosa entreprend de se plonger dans l'étude studieuse des 6000 pages de BD léguées par Carl Barks, et au début des années 90 est rédigée "la Jeunesse de Picsou", fondée sur tout l'héritage de Carl Barks. A noter qu'il ne faut pas confondre l'école américaine avec toutes les autres écoles, en particulier l'école italienne qui s'est éloigné de cet héritage. En connaissance de cause, on ne peut qu'être abasourdi par la rigueur de Don Rosa -plus peut-être qu'Alan Moore-, qui a recherché avec minutie le plus infime détail laissé par Carl Barks, a cherché le moyen de l'exploiter, et qui au final a réussi à tisser des liens solides entre sa "jeunesse" et les histoires de Carl Barks, créant un ensemble cohérent du point de vue scénaristique. Du point de vue de la forme, là aussi la cohérence est de mise. La plupart des épisodes font en moyenne 25 pages. Chaque épisode est précédé par un dessin d'une page, et dans chaque épisode on retrouve des constantes de construction, comme cette en-tête de présentation au début de la première page. Le dessin est d'une clarté impeccable, mais paradoxalement assez fouillé, et dans ce style tout en rondeur propre à Disney. Le tout permet une lecture d'une remarquable fluidité. Mais qu'en est-il du personnage principal, Picsou ? Dans le premier épisode, on le voit enfant d'une famille pauvre d'Ecosse en 1877, aux prises avec une famille ennemie pour sauver leur domaine ancestral puis un Picsou adolescent qui va s'envoler vers l'Amérique; le dernier épisode présente un Picsou affaibli en 1947, qui, en lutte contre les Rapetou, va vivre une sorte de " renaissance "... Et entre temps ? La saga tient presque de l'épopée historique. Des bords du Mississipi jusqu'à l'Australie, Picsou parcourt le monde en quête de fortune. C'est l'occasion pour Don Rosa de nous faire revivre des événements historiques tels que la conquête de l'ouest américain, les ruées vers l'or, le naufrage du Titanic, et des allusions subtiles sur la révolution Russe, le krach de Wall Street, la colonisation, etc. Mais plus qu'une épopée historique, "la Jeunesse de Picsou" tient avant tout de l'épopée humaine. Sur 70 ans, Picsou ne reste pas monolithique. Certains ont pu avancer que les personnages traités par Don Rosa étaient moins ambigus et moins profonds -du point de vue de leur personnalité- que ceux traités par Carl Barks, ce qui est en partie vrai, mais il n'en reste pas moins vrai que Don Rosa a effectué un remarquable travail en nous retraçant l'évolution contrastée du caractère de Picsou: adolescent naïf, il s'endurcit, au fur et à mesure qu'il découvre le monde et les hommes, mais toujours en restant honnête. Après son unique acte de malhonnêteté, son ascension impressionnante trouvera son épilogue dans la déchéance et la solitude. Ma foi, je dois dire que les deux derniers épisodes, ceux retraçant l'ascension et la "chute" sont pour moi les plus poignants. J'ai lu pour la première fois "La Jeunesse de Picsou" à l'âge de 10 ans, et depuis elle ne m'a plus jamais quitté, elle est devenue un ferment de mon identité, tant l'histoire de celui qui a réussi en étant "plus dur que les gros durs, plus malin que les petits malins, et en restant honnête et carré" s'est gravée dans mon esprit d'une encre indélébile. Afin d'éviter la déception, il est important de garder à l'esprit que ce fleuron de la production Disney qu'est "la Jeunesse de Picsou" est avant tout destinée aux enfants et aux pré-adolescents. Il n'empêche qu'elle a, et avec elle toute la production de Don Rosa, fait des années 90 la plus grande période pour l'univers Picsou depuis les années 50.
Le Choucas
Les éditions Dupuis viennent de publier une intégrale du Choucas, un beau pavé de 300 pages au format souple, noir et blanc, d'une taille légèrement réduite et d'un prix franchement attractif. Pensez : presque 50% moins cher que les albums à l'unité, voilà qui a de quoi attirer le chaland. Et en chaland chanceux que je suis, c'est via cette intégrale que j'ai découvert ce Choucas dont j'avais beaucoup entendu parler en bien. Abordons tout d'abord l'aspect graphique. Le trait de Lax est excellent et profite de la maîtrise que lui ont apporté des oeuvres à succès déjà nombreuses (Azrayen, L'Aigle sans orteils, etc.). Il nous offre des planches pleines de vie, belles et fluides à la lecture. L'intégrale est en noir et blanc, la série originelle en couleurs, oui mais... mais non seulement Lax avait pensé initialement son détective en noir et blanc, mais surtout son dessin s'accommode excellemment bien de l'absence de couleurs. Les planches sont belles, contrastées, parfaites pour créer l'ambiance du polar. Maigre reproche : l'absence de couleurs n'aide pas à distinguer les origines ethniques de certains personnages, ce n'est par exemple qu'au bout de quelques dialogues qu'on comprend que le taxi Gabin est d'origine Africaine, idem pour les indiens Québécois de la 6e affaire. Mais venons-en au récit. Je ne suis guère amateur de polar. Les livres de la Série Noire et autres Léo Malet ne m'ont jamais captivé, pas plus que les films de Bogart et compagnie. Pourtant dès les premières pages, j'ai accroché au personnage du Choucas. Tout d'abord parce que nous savons d'où il vient, dernier rescapé du prolétariat, on découvre dans l'introduction de sa première affaire comment il est passé du statut d'ouvrier au chômage à celui de détective privé. Ensuite, et surtout, parce que ses histoires sont bourrées d'humour. Sous un aspect sombre et sérieux, les dialogues et textes narratifs du Choucas sont emplis de bonnes réparties, de jeux de mots, de dialogues parfois hilarants. La narration graphique n'est pas en reste puisqu'elle se combine excellemment à ces boutades humoristiques et se permet souvent quelques folies à base de symboles et autres images amusantes insérées dans le récit pour en faire ressortir les idées. Et les scénarios eux-mêmes sont de la partie pour amuser le lecteur. Le ton est donné avec le premier tome dont l'enquête se finalise face à une crapule aux ambitions aussi ridicules que dévastatrices. Dès sa première affaire, on réalise combien le Choucas n'a rien d'un héros invincible : parfois minable, souvent maladroit, il a le plus souvent besoin de l'aide que son charisme lui attire heureusement pour résoudre ses enquêtes et se sortir du pétrin dans lequel il plonge plus qu'à l'occasion. Ca le rend d'autant plus attachant, loin de la froideur blasée d'un détective de polar typique. Le Choucas est un cocktail entre polar noir et humour, pour de vraies enquêtes qui passionneront l'amateur du genre tout en amusant tous les lecteurs.