Mosquito continue de publier les westerns de Serpieri, pour le plus grand plaisir des amateurs du genre et de l’auteur, qui savent à quoi s’attendre.
Cet album propose une histoire complète (plutôt que plusieurs histoires courtes), l’auteur a donc le temps de développer un scenario intéressant… ce dernier propose une version plus réaliste et moins lisse d’un personnage mythique de la BD Italienne : Tex Willer. Au crépuscule de sa vie, Kit Carson raconte (sous forme de flashbacks) un duel assez viril entre Tex et une horde d’indiens hargneux… c’est classique, un peu vieux jeu, mais la sauce prend, et puis il s’agit d’un vieux western après tout !
Le dessin est magistral… difficile de ne pas se répéter et de ne pas tomber dans les banalités quand on parle des planches de Serpieri, je vous laisse donc admirer les images dans la galerie.
Un album à recommander aux amateurs du genre, et de l’auteur !
Comme mes collègues, j'avais beaucoup apprécié le dernier Album (et premier) de Toulmé, sur la naissance d'un enfant "pas comme les autres".
Ici c'est toujours un sujet sur la vie et la mort, qui nous touche forcément, mais avec un peu plus d'humour, et une moindre réussite sur les images. Les couleurs, en particulier sont aussi désaccordées que dans la vie, et ça a été assez rebutant pour moi. je mettrais plutôt 3,5
Pour le reste j'ai des scrupules à vous raconter l'histoire. C'est un fantasme qu'en tout cas j'ai déjà eu, de secouer une personne coincée dans son quotidien morose et rémunérateur, pour l'obliger à plonger dans une vie plus proche de ses rêves. Ici le déclic trouvé pour opérer ce changement est assez violent, mais efficace.
Le second thème c'est la fratrie, l'histoire de cette secousse fraternelle est émaillée de retours en arrière où l'on voit les deux frères à différents âges de leur vie. Je suppose que les fratries se retrouveront aussi dans ces évocations quotidiennes : jalousies, confrontations, dissymétries assumées ou souffertes...
Album de première classe !
Mais c'est drôle comme je ne me reconnais pas dans la présentation de cette histoire (avis précédents et résumé) : un riche don Juan qui s'éprend d'une domestique moche.
Pourquoi s’arrêter au point de vue de monsieur ? Je pense que le point de vue le plus intéressant et le plus juste dans cette histoire c'est celui de la gouvernante, Lisbeth. Elle a la tête sur les épaules et très peu de marge de manœuvre dans sa situation sociale. Elle essaye de ne pas se laisser avoir par les propositions du maître qui seront forcément inconséquentes, ni par les injonctions de ses supérieurs, domestiques de première catégorie.
Elle tire profit du silence qui lui est imposé pour réfléchir à sa situation et trouver une voie pour s'échapper. Elle saisit les opportunités, fait valoir ces intérêts en se trouvant des alliés par sa force de conviction. Elle réussit ensuite à glisser entre les boucles du nœud de contradictions dans lequel étaient serrés les domestiques des grands bourgeois à cette époque.
Le dessin est très élégant : certains personnages ont le visage parcheminé de traits fins qui leur donnent des ridules très expressives, d'autres au contraire sont laissés dans une clarté sans aspérité, juste un nez fin pour le séducteur de haut vol et un gros nez rond pour sa gouvernante, cela nous permet de projeter ce qui nous plait pour le reste. Les couleurs (pas directes) sont un peu ternes, ce qui augmente la sensation de tristesse , d'enfermement.
C'est extrêmement réjouissant de voir qu'en sachant se servir des mots, en sachant se taire aussi, écouter, baisser la tête si nécessaire, on peut mener sa barque exactement là où on l'a choisi.
Assurément un coup de cœur.
Cela faisait bien longtemps que nous étions à la recherche d'une BD sur l'art, si possible humoristique et je dois avouer que j'ai été quelque peu freiné par le commentaire de "Noirdésir"...à tord. Il est vrai que je ne m'attendais pas à ce style de BD chez Bamboo et j'ai été très agréablement surpris.
Les gags sont d'une finesse délicieuse et le dessin est très agréable, les peintres sont magnifiquement dessinés.
On apprend beaucoup de petites choses sur les artistes sans que cela soit pénible, au contraire.
Mes enfants ont adorés, je pensais acheter la série mais il n'y a qu'un seul Tome apparemment, ou alors j'ai mal cherché.
Un régal que je conseille aux amateurs de BD et d'Art, sans hésitation aucune.
Ce n'est qu'après coup que j'ai réalisé que c'était une histoire vraie que je lisais, car je me suis laissé emporté dans son ambiance qui mêle vie intime de deux jeunes filles aux USA au milieu du XIXe siècle, ambiance mystérieuse avec une vraie possibilité de fantastique, et développement sociologique de ce phénomène de société que représentent les capacités surnaturelles supposées de ces deux enfants.
C'est très bien fait, prenant et jamais ennuyeux. On se demande comment les choses vont tourner, on comprend bien les comportements de chaque personnage et comment les événements ont pris tournure pour aller sans doute vite au-delà de ce que les deux enfants auraient imaginé ou souhaité.
Le dessin, pour sa part, est sobre et élégant. Les personnages et les décors sont soignés et bien reconnaissables. On peut éventuellement lui reprocher des couleurs monochromes un peu ternes mais cela ajoute à l'ambiance et au raffinement du graphisme.
Bref, un bel ouvrage, intéressant et prenant.
J'avais beaucoup aimé Ce n'est pas toi que j'attendais l'année dernière du même auteur. Je pensais qu'il allait s'arrêter là comme beaucoup d'auteur qui raconte une autobiographie poignante sur un événement majeur de leur existence. Je me souviens de plein d'oeuvre unique dans ce genre que j'avais bien aimé par le passé. On se dit alors que c'est toute l'oeuvre d'une vie avant de passer à autre chose une fois l'expiation accomplie. Mais là, non.
En effet, l'auteur enchaîne sur une autre histoire totalement imaginée mais qui pourrait arriver à chacun de nous. Certes, le thème sur le temps qui reste à vivre quand on apprend qu'on a un cancer m'est plutôt cher mais ce sont là des questions essentielles sur le sens de la vie. Il est également question d'un amour fraternel entre deux êtres que tout oppose.
C'est le genre de récit à la fois plein d'humour mais également assez touchant comme un mélo totalement assumé. Une chronique sociale comme je les aime rempli de modernisme dans le propos, loin des bds tellement niaises des années 60 et 70.
Le dénouement m'a fait penser à un film que j'avais beaucoup apprécié au cinéma il y a 3 ans à savoir Nos étoiles contraires. C'est vrai que c'est fort. J'avoue avoir vu les choses venir de cette façon là mais bon, c'est vraiment bien car cela fait passer un message tout simple et pourtant évident.
Ceux qui aurait envie le cas échéant de plaquer leur boulot de juriste dans les grandes entreprises pour vivre de leur rêves apprécieront. Les autres également. Une bd qui fait réellement du bien et qui ne devrait pas passer inaperçue.
Il est vrai que c'est une histoire assez classique mais fort bien raconté sur un format que l'on attendait pas. C'est surtout le dessin enfantin qui détonne un peu pour créer une atmosphère assez singulière. Du coup, on ne sait plus trop bien à qui s'adresse prioritairement cette bd. C'est par moment assez violent.
Pour ma part, c'est fort bien réussi car le récit sur fond de conquête de l'Ouest nous tient en haleine. On a envie de découvrir la suite de ce destin hors du commun du jeune Ulysse Wincoop qui navigue entre deux cultures fort différentes. A noter que cela se rapproche un peu du thème évoqué dans la ds récente Carlisle. Mais bon, ce n'est qu'anecdotique.
Il est clair que le thème de l'extermination des indiens par ce qui allait devenir la Première Puissance Mondiale est assez courant entre massacre, cruauté et injustice. Au moins, la vérité a été restitué. ce n'est pas le cas d'autres puissances économiques qui cachent également des pans de leur histoire quand cela devient embarrassant.
En conclusion, une bd à découvrir.
Je voulais découvrir davantage l'oeuvre de Bouzard dont je n'avais lu que deux tomes et des participations à des œuvres collectives genre 'L'Atelier Mastodonte'. En me basant sur ce site, j'ai choisi cet album qui était celui qui m'intéressait le plus et qui était bien noté en plus.
Je n'ai jamais lu Le Club des cinq que je ne connais que de nom, mais j'ai déjà lu ou vu assez d'histoires sur un groupe d'enfants qui partent à l'aventure pour que la parodie fonctionne sur moi. On retrouve cet humour décalé et un peu noir que j'aime bien. Les histoires sont très drôles et j'ai bien rigolé plusieurs fois. Les clichés de ce genre de récits sont bien tordus par Bouzard et son dessin est excellent.
Bref, à lire si on aime cet auteur !
Alice au pays des merveilles, racontée par Tim Burton, cela pourrait donner quelque chose comme le monde d’Epiphanie Frayeur. En effet, on retrouve beaucoup de l’imaginaire de Caroll, avec des personnages incomplets, des objets-personnages, avec une poésie colorée de noirceur. Le dessin est plutôt chouette.
L’histoire est vite lue, car peu de texte et de cases d’ailleurs. On y joue souvent sur les mots, l’air de rien, avec quelques petites touches d’humour pour aiguillonner l’histoire. Histoire qui est peut-être un chouia décevante, qui manque un peu de rythma parfois. Mais je ne boude pas le plaisir que j’ai eu à lire cette historiette.
Album jeunesse sans doute, mais qu’un public adulte peut sans hésiter lire avec plaisir. Décidément la collection « Métamorphose » relève le niveau de chez Soleil, avec un habillage très reconnaissable, une signature graphique à la fois belle et cohérente.
Note réelle 3,5/5.
3.5
Encore une fois Tronchet utilise un mélange d'humour absurde et cynique et ça marche.
J'aime beaucoup cet humour noir et j'ai souvent ri durant la lecture de ces deux tomes même si deux ou trois histoires sont un peu plus faibles que les autres. L'univers imaginé par les auteurs est assez originale et j'aime bien le dessin de Coutelis. Son trait plutôt réaliste va très bien avec ce genre d'histoire où les gens font des trucs absurdes de manière totalement sérieuse. Cela me fait penser à ce que faisait Alexis.
À lire absolument si on est fan de Tronchet.
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Tex - Le héros et la légende
Mosquito continue de publier les westerns de Serpieri, pour le plus grand plaisir des amateurs du genre et de l’auteur, qui savent à quoi s’attendre. Cet album propose une histoire complète (plutôt que plusieurs histoires courtes), l’auteur a donc le temps de développer un scenario intéressant… ce dernier propose une version plus réaliste et moins lisse d’un personnage mythique de la BD Italienne : Tex Willer. Au crépuscule de sa vie, Kit Carson raconte (sous forme de flashbacks) un duel assez viril entre Tex et une horde d’indiens hargneux… c’est classique, un peu vieux jeu, mais la sauce prend, et puis il s’agit d’un vieux western après tout ! Le dessin est magistral… difficile de ne pas se répéter et de ne pas tomber dans les banalités quand on parle des planches de Serpieri, je vous laisse donc admirer les images dans la galerie. Un album à recommander aux amateurs du genre, et de l’auteur !
Les Deux Vies de Baudouin
Comme mes collègues, j'avais beaucoup apprécié le dernier Album (et premier) de Toulmé, sur la naissance d'un enfant "pas comme les autres". Ici c'est toujours un sujet sur la vie et la mort, qui nous touche forcément, mais avec un peu plus d'humour, et une moindre réussite sur les images. Les couleurs, en particulier sont aussi désaccordées que dans la vie, et ça a été assez rebutant pour moi. je mettrais plutôt 3,5 Pour le reste j'ai des scrupules à vous raconter l'histoire. C'est un fantasme qu'en tout cas j'ai déjà eu, de secouer une personne coincée dans son quotidien morose et rémunérateur, pour l'obliger à plonger dans une vie plus proche de ses rêves. Ici le déclic trouvé pour opérer ce changement est assez violent, mais efficace. Le second thème c'est la fratrie, l'histoire de cette secousse fraternelle est émaillée de retours en arrière où l'on voit les deux frères à différents âges de leur vie. Je suppose que les fratries se retrouveront aussi dans ces évocations quotidiennes : jalousies, confrontations, dissymétries assumées ou souffertes...
Monsieur désire ?
Album de première classe ! Mais c'est drôle comme je ne me reconnais pas dans la présentation de cette histoire (avis précédents et résumé) : un riche don Juan qui s'éprend d'une domestique moche. Pourquoi s’arrêter au point de vue de monsieur ? Je pense que le point de vue le plus intéressant et le plus juste dans cette histoire c'est celui de la gouvernante, Lisbeth. Elle a la tête sur les épaules et très peu de marge de manœuvre dans sa situation sociale. Elle essaye de ne pas se laisser avoir par les propositions du maître qui seront forcément inconséquentes, ni par les injonctions de ses supérieurs, domestiques de première catégorie. Elle tire profit du silence qui lui est imposé pour réfléchir à sa situation et trouver une voie pour s'échapper. Elle saisit les opportunités, fait valoir ces intérêts en se trouvant des alliés par sa force de conviction. Elle réussit ensuite à glisser entre les boucles du nœud de contradictions dans lequel étaient serrés les domestiques des grands bourgeois à cette époque. Le dessin est très élégant : certains personnages ont le visage parcheminé de traits fins qui leur donnent des ridules très expressives, d'autres au contraire sont laissés dans une clarté sans aspérité, juste un nez fin pour le séducteur de haut vol et un gros nez rond pour sa gouvernante, cela nous permet de projeter ce qui nous plait pour le reste. Les couleurs (pas directes) sont un peu ternes, ce qui augmente la sensation de tristesse , d'enfermement. C'est extrêmement réjouissant de voir qu'en sachant se servir des mots, en sachant se taire aussi, écouter, baisser la tête si nécessaire, on peut mener sa barque exactement là où on l'a choisi.
Le Musée des Bozarts
Assurément un coup de cœur. Cela faisait bien longtemps que nous étions à la recherche d'une BD sur l'art, si possible humoristique et je dois avouer que j'ai été quelque peu freiné par le commentaire de "Noirdésir"...à tord. Il est vrai que je ne m'attendais pas à ce style de BD chez Bamboo et j'ai été très agréablement surpris. Les gags sont d'une finesse délicieuse et le dessin est très agréable, les peintres sont magnifiquement dessinés. On apprend beaucoup de petites choses sur les artistes sans que cela soit pénible, au contraire. Mes enfants ont adorés, je pensais acheter la série mais il n'y a qu'un seul Tome apparemment, ou alors j'ai mal cherché. Un régal que je conseille aux amateurs de BD et d'Art, sans hésitation aucune.
Les Soeurs Fox
Ce n'est qu'après coup que j'ai réalisé que c'était une histoire vraie que je lisais, car je me suis laissé emporté dans son ambiance qui mêle vie intime de deux jeunes filles aux USA au milieu du XIXe siècle, ambiance mystérieuse avec une vraie possibilité de fantastique, et développement sociologique de ce phénomène de société que représentent les capacités surnaturelles supposées de ces deux enfants. C'est très bien fait, prenant et jamais ennuyeux. On se demande comment les choses vont tourner, on comprend bien les comportements de chaque personnage et comment les événements ont pris tournure pour aller sans doute vite au-delà de ce que les deux enfants auraient imaginé ou souhaité. Le dessin, pour sa part, est sobre et élégant. Les personnages et les décors sont soignés et bien reconnaissables. On peut éventuellement lui reprocher des couleurs monochromes un peu ternes mais cela ajoute à l'ambiance et au raffinement du graphisme. Bref, un bel ouvrage, intéressant et prenant.
Les Deux Vies de Baudouin
J'avais beaucoup aimé Ce n'est pas toi que j'attendais l'année dernière du même auteur. Je pensais qu'il allait s'arrêter là comme beaucoup d'auteur qui raconte une autobiographie poignante sur un événement majeur de leur existence. Je me souviens de plein d'oeuvre unique dans ce genre que j'avais bien aimé par le passé. On se dit alors que c'est toute l'oeuvre d'une vie avant de passer à autre chose une fois l'expiation accomplie. Mais là, non. En effet, l'auteur enchaîne sur une autre histoire totalement imaginée mais qui pourrait arriver à chacun de nous. Certes, le thème sur le temps qui reste à vivre quand on apprend qu'on a un cancer m'est plutôt cher mais ce sont là des questions essentielles sur le sens de la vie. Il est également question d'un amour fraternel entre deux êtres que tout oppose. C'est le genre de récit à la fois plein d'humour mais également assez touchant comme un mélo totalement assumé. Une chronique sociale comme je les aime rempli de modernisme dans le propos, loin des bds tellement niaises des années 60 et 70. Le dénouement m'a fait penser à un film que j'avais beaucoup apprécié au cinéma il y a 3 ans à savoir Nos étoiles contraires. C'est vrai que c'est fort. J'avoue avoir vu les choses venir de cette façon là mais bon, c'est vraiment bien car cela fait passer un message tout simple et pourtant évident. Ceux qui aurait envie le cas échéant de plaquer leur boulot de juriste dans les grandes entreprises pour vivre de leur rêves apprécieront. Les autres également. Une bd qui fait réellement du bien et qui ne devrait pas passer inaperçue.
Ulysse Wincoop
Il est vrai que c'est une histoire assez classique mais fort bien raconté sur un format que l'on attendait pas. C'est surtout le dessin enfantin qui détonne un peu pour créer une atmosphère assez singulière. Du coup, on ne sait plus trop bien à qui s'adresse prioritairement cette bd. C'est par moment assez violent. Pour ma part, c'est fort bien réussi car le récit sur fond de conquête de l'Ouest nous tient en haleine. On a envie de découvrir la suite de ce destin hors du commun du jeune Ulysse Wincoop qui navigue entre deux cultures fort différentes. A noter que cela se rapproche un peu du thème évoqué dans la ds récente Carlisle. Mais bon, ce n'est qu'anecdotique. Il est clair que le thème de l'extermination des indiens par ce qui allait devenir la Première Puissance Mondiale est assez courant entre massacre, cruauté et injustice. Au moins, la vérité a été restitué. ce n'est pas le cas d'autres puissances économiques qui cachent également des pans de leur histoire quand cela devient embarrassant. En conclusion, une bd à découvrir.
Le Club des Quatre
Je voulais découvrir davantage l'oeuvre de Bouzard dont je n'avais lu que deux tomes et des participations à des œuvres collectives genre 'L'Atelier Mastodonte'. En me basant sur ce site, j'ai choisi cet album qui était celui qui m'intéressait le plus et qui était bien noté en plus. Je n'ai jamais lu Le Club des cinq que je ne connais que de nom, mais j'ai déjà lu ou vu assez d'histoires sur un groupe d'enfants qui partent à l'aventure pour que la parodie fonctionne sur moi. On retrouve cet humour décalé et un peu noir que j'aime bien. Les histoires sont très drôles et j'ai bien rigolé plusieurs fois. Les clichés de ce genre de récits sont bien tordus par Bouzard et son dessin est excellent. Bref, à lire si on aime cet auteur !
L'Épouvantable peur d'Épiphanie Frayeur
Alice au pays des merveilles, racontée par Tim Burton, cela pourrait donner quelque chose comme le monde d’Epiphanie Frayeur. En effet, on retrouve beaucoup de l’imaginaire de Caroll, avec des personnages incomplets, des objets-personnages, avec une poésie colorée de noirceur. Le dessin est plutôt chouette. L’histoire est vite lue, car peu de texte et de cases d’ailleurs. On y joue souvent sur les mots, l’air de rien, avec quelques petites touches d’humour pour aiguillonner l’histoire. Histoire qui est peut-être un chouia décevante, qui manque un peu de rythma parfois. Mais je ne boude pas le plaisir que j’ai eu à lire cette historiette. Album jeunesse sans doute, mais qu’un public adulte peut sans hésiter lire avec plaisir. Décidément la collection « Métamorphose » relève le niveau de chez Soleil, avec un habillage très reconnaissable, une signature graphique à la fois belle et cohérente. Note réelle 3,5/5.
Welcome Land
3.5 Encore une fois Tronchet utilise un mélange d'humour absurde et cynique et ça marche. J'aime beaucoup cet humour noir et j'ai souvent ri durant la lecture de ces deux tomes même si deux ou trois histoires sont un peu plus faibles que les autres. L'univers imaginé par les auteurs est assez originale et j'aime bien le dessin de Coutelis. Son trait plutôt réaliste va très bien avec ce genre d'histoire où les gens font des trucs absurdes de manière totalement sérieuse. Cela me fait penser à ce que faisait Alexis. À lire absolument si on est fan de Tronchet.