Les derniers avis (39385 avis)

Par Spooky
Note: 4/5
Couverture de la série Man in the window
Man in the window

Bon, le pitch est relativement classique, avec ce lycéen qui se croise plus vieux, et qui essaie de modifier son futur. On est dans un manga, donc forcément le personnage est tenté d'aller vers des choses négatives au départ ; mais par la suite, il découvre que ce sont de smembres de son entourage qui vont disparaître, il va donc tenter d'infléchir le destin... C'est plutôt bien fichu, on a beaucoup de curiosité par rapport au déroulement des évènements. Masatoki gère bien les tenants et les aboutissants, et les actions de Shôhei deviennent de plus en plus complexes au fil de l'histoire. Une complexité qui contraste pas mal avec le dessin, plutôt rond, un brin naïf, même s'il y a de belles ambiances dans les forêts et en milieu urbain. Je suis curieux, très curieux, de lire la suite, d'autant plus que la série se termine en trois tomes.

05/05/2017 (MAJ le 24/08/2017) (modifier)
Par Gaston
Note: 4/5
Couverture de la série Demon Slayer (Les Rôdeurs de la nuit)
Demon Slayer (Les Rôdeurs de la nuit)

Un manga bien sympathique et captivant. L'histoire est un mélange de shônen et d'histoires d'horreur avec tous ces monstres issus de la mythologie japonaise. Cela m'a fait un peu penser à Inu yasha, mais en bien mieux. On retrouve des codes du shônen comme le héros qui rencontre un mystérieux mentor, mais cela ne me dérange pas car j'ai adoré l'ambiance de l'histoire et le récit est plutôt prenant. Les deux personnages principaux sont attachants et j'aime bien le coté fantastique et historique de ce manga. Donc, pour l'instant, j'aime bien ce manga et j'attends la suite avec impatience. J'espère toutefois que cela ne va pas durer des dizaines de tomes.

23/08/2017 (modifier)
Couverture de la série Le Poisson-clown
Le Poisson-clown

Après Nuit Noire, c’est la deuxième série policière de Chauvel que je lis en peu de temps, et c’est encore une belle réussite ! Dans un univers très différent, puisqu’après la dérive de deux loubards de banlieue française de Nuit Noire, lui succède ici un scénario se déroulant dans les Etats-Unis des années 1950, avec un scénario très retors et hollywoodien, en tout cas bien huilé ! Là encore Chauvel alterne histoire linéaire et flash-back, pour nous montrer les suites d’un hold-up, avec moult rebondissements. Même si certains aspects ne sont pas forcément toujours très originaux, c’est une histoire bien fichue, qui captive le lecteur sans problème – ni temps mort. Avec beaucoup de méchants – plus ou moins, peu de gentils (le personnage principal l’est un peu trop d’ailleurs). Je trouve juste la fin un peu trop gentille justement, mais bon, j’ai vraiment globalement apprécié ma lecture. Le dessin de Fred Simon est très bon. Un style semi réaliste qui rend la lecture fluide, personnages et décors (ah, les bagnoles américaines des fifties !) étant tous réussis. Un scénario finalement classique pour le genre, des types de personnages sans doute déjà vus (c’est peut-être là qu’il aurait fallu plus de nouveauté…), mais le tout est vraiment bien ficelé, et les amateurs du genre apprécieront sûrement ces quatre albums. Note réelle 3,5/5.

23/08/2017 (modifier)
Par Alix
Note: 4/5
Couverture de la série Bob Leclerc (Les Aventures de)
Bob Leclerc (Les Aventures de)

Présentée en tant que série terminée en 2 tomes, « Les aventures de Bob Leclerc » semblent pourtant comporter un volume précédent intitulé « Vers les Mondes Lointains », paru en 2008 chez Paquet. L’histoire se lit quand même en deux tomes, malgré un début un peu abrupt. Je me suis permis de rajouter l’album original à la fiche. Cet avis porte sur les deux tomes aux éditions Mosquito. L’histoire est assez classique (les humains contre les Martiens), et se pose clairement en hommage à la science-fiction « classique » : Jules Verne (De la Terre à la Lune), Arthur C. Clarke (2001, l'Odyssée de l'espace), etc. On y retrouve le même rythme lent, les explications scientifiques méticuleuses (voire laborieuses), et de manière générale l’histoire ne plaira guère aux amateurs d’action ou de récits haletants. D’autant plus que les albums sont très longs (208 pages pour le tome 1 et 176 pages pour le second). Le tout baigne dans une ambiance très « vintage », que cela soit au niveau du contexte (les années 50), de la forme (le dessin, sur lequel je reviendrai, la narration textuelle un peu lourde), et même sur le faux racisme d’époque à la Tintin au Congo (on y parle des « jaunes »). Le tout fait qu’on a vraiment l’impression que la BD à été écrite dans les années 50 ou 60. Ajoutons à cela un humour surprenant, au travers des détails rigolos dans certaines cases, des personnages et des répliques cocasses (ah, le scientifique alcoolique), et de manière générale une surenchère technologique exagérée (voir le trajet vers la base secrète en tout début de tome 1). Je finirai par le dessin, qui est magnifique, et vraiment unique. Les visages des personnages sont très particuliers (avec ces regards souvent vides), et les décors fourmillent de mille détails. Certaines vues du cockpit sont à tomber par terre (voir la galerie). Un OVNI, qui m’a beaucoup plu, même si j’imagine que ce ne sera pas la tasse de thé de tout le monde.

23/08/2017 (modifier)
Couverture de la série L'Impératrice rouge
L'Impératrice rouge

Dufaux publie beaucoup – beaucoup trop serais-je tenté d’écrire, eu égard à l’inégalité de sa production. Avec cette « Impératrice rouge », on est plutôt dans le haut du panier des séries de cet auteur. Il utilise plutôt intelligemment la trame historique de la Russie, qu’il transpose dans un futur indéfini (y sont mélangés certains éléments du passé, du présent, et d’autres clairement futuristes – d’où le classement en Science-Fiction : le personnage de Rostan est caractéristique de cet aspect). La Grande Catherine de Russie, bien sûr, le XVIIIe siècle russe, avec les cosaques zaporogues (qu’Apollinaire avait joliment mis en vers), les intrigues de cour, tout y est. Dufaux y ajoute des personnages clés de l’histoire postérieure de la Russie (Staline, Lenine, Trotsky, etc), des éléments de la culture russe (Jivago est évoqué, des auteurs russes apparaissent dans des expressions ou jurons, comme Lermontov, etc), et bien des choses font référence à la fin de l’URSS (comme le cimetière de navires et sous-marins militaires des « Grandes catacombes » entre autres). Toutes ces références n’alourdissent pas l’intrigue, et ne sont utilisées que comme des clins d’œil, amusants. En tout cas l’histoire, sans être des plus originales, se laisse lire agréablement. Le dessin d’Adamov est lui aussi réussi, avec les têtes de certains personnages qui ressemble parfois à ce que faisait Bilal dans la trilogie « Nikopol ». A noter une grossière erreur sur la couverture du troisième tome : Adamov s’est trompé de côté pour la jambe de bois de Rostan… Une série sympathique, que j’ai lue avec plaisir. Note réelle 3,5/5.

22/08/2017 (modifier)
Couverture de la série La Mémoire dans les poches
La Mémoire dans les poches

Ce récit est extrêmement touchant mais a failli ne pas connaître d’épilogue. Son scénariste, Luc Brunschwig aura effectivement beaucoup de peine à le terminer puisque l’histoire fictionnelle qu’il raconte ici aura fait remonter dans sa mémoire des souvenirs bien réels d’où découlera une dépression profonde. Il nous aura donc fallu faire montre de patience pour pouvoir enfin lire le dernier opus. Mais qu’à cela ne tienne ! Si l’émotion est au rendez-vous, qu’importe l’attente. Avec ce genre de préambule, je vous soupçonne de craindre un récit sordide, d’une noirceur profonde dont la lecture ne vous incitera à rien d’autre qu’à vous mettre la tête dans le four, thermostat réglé sur 180° (de préférence avec des brownies, ça pourra toujours servir à l’enterrement). Il n’en est rien ! D’ailleurs, tout débute avec un premier tome étonnant, amusant à plus d’un titre, touchant par ses personnages (tant les principaux que les secondaires), en résumé, incroyablement accrocheur. Imaginez un vieux monsieur débarquant dans un café d’habitués un bébé dans les bras. Le vieillard est confus mais, grâce à des aide-mémoires blottis au fond de ses poches, se révèle conteur hors pairs. Le gaillard ne semble plus avoir toute sa tête et, à l’instar de son auditoire, on se demande ce qui dans ses propos tient de la fabulation et de la vérité. Quoiqu’il en soit, j’ai été fasciné par ce premier tome qui nous conte une histoire simple et humaine, avec des acteurs qui essayent de bien faire et qui, parfois, font les mauvais choix. J’attendais alors le deuxième tome avec beaucoup d’impatience… et sans doute en attendais-je trop. Car l’histoire prend alors un virage, non pas à 180° mais tout de même suffisamment marqué pour que le centre d’intérêt se déplace de l’histoire de ce bébé et de sa maman à celle du vieil homme. Un vieil homme qui, de figure marquante en narrateur fantasque du premier tome, va se transformer en une ombre difficile à cerner. C’est tout l’intérêt de ce tome mais c’est aussi ce qui a fait que, lors de ma première lecture, j’ai moins apprécié ce deuxième volet. Vient avec le troisième tome le temps des révélations… et celui des grandes émotions. Cette dernière partie offre des passages poignants, dans lesquels les démons de la communauté juive d’Europe refont surface. Il y est beaucoup question de déportation, de déracinement, de souffrance mais Luc Brunschwig combine ces lourds passages à des notes d’espoir et d’humanité. Humanité, tout au long du récit, ce terme m’est revenu à l’esprit. L’histoire qui nous est contée ici en est remplie, avec des personnages simples, qui commettent des erreurs, essaient de faire pour le mieux, et touchent le lecteur par ce simple fait. Ils ne sont pas parfaits, et cela les rend proches de nous. Le dessin d’Etienne Le Roux convient parfaitement à ce scénario. Ce style semi-réaliste permet d’ancrer des personnages bien typés (et donc facilement reconnaissables malgré les différentes époques) dans des décors réalistes. La colorisation dans laquelle le brun domine ne pourra que plaire à notre webmaster (Alix, si tu m’entends… ) et confère à ce récit un climat nostalgique qui lui sied bien. J’ai bien remarqué une petite différence au niveau du trait entre le deuxième et le troisième tome, conséquence logique du grand laps de temps qui a séparé ces deux albums, mais c’est vite oublié et l’histoire reprend rapidement le dessus. Un récit très touchant, en tous les cas, même si le sujet central semble changer en cours de récit (alors que je ne doute pas que l’intention de Luc Brunschwig a toujours été de nous raconter l’histoire de ce vieux monsieur). Avis aux amateurs.

22/08/2017 (modifier)
Par canarde
Note: 4/5
Couverture de la série Plus belle la série
Plus belle la série

Instructif. Cette enquête dans les rouages de la production d'une série télé française donne un point de vue diversifié, depuis l'idée, jusqu'aux différentes strates des intervenants : scénaristes, dialoguistes, réalisateurs, acteurs, coiffeurs, une montagne de fourmis, chacune assignée à son poste sans possibilité de sortir de son cadre. Le petit budget, le besoin d'une audience très large, le compartimentage des rôles dans la fourmilière, créent des contraintes assez différentes du cinéma. Après lecture de la BD, mon regard sur les films en général s'est considérablement modifié. Les moyens, le temps consacré étant réellement d'un tout autre ordre que celui alloué aux séries télé. Les dessins, en noir et blanc, sur leur papier rugueux, sont comme d'habitude dans la série Sociorama, assez raides mais comme d'habitude aussi suffisamment justes pour qu'on puisse suivre les personnages sans difficulté. Reportage maquillé en fiction, cet épisode de Sociorama est réussi.

22/08/2017 (modifier)
Couverture de la série Sept Missionnaires
Sept Missionnaires

J’ai bien apprécié cette lecture de Sept Missionnaires. À une histoire traitant de foi et de christianisation, ce n’est pas un moindre hommage que d’avoir fait appel à Alain Ayroles, le scénariste du très culte De Cape et de Crocs, et qui offre ici un récit plein d’ironie mordante, une pique un brin méchante sur les religions avec ce qu’il faut d’humour et de dérision pour que cela ne fâche personne. L’exercice du stand alone est périlleux, plus d’un s’y sont cassés les dents, mais j’ai trouvé la gestion du rythme et l’enchaînement des passages parfaitement maîtrisés, il y a ici une belle entente entre les auteurs. Assez sympathique, le début ainsi que la présentation des protagonistes est on ne peut plus picaresque et m’a rappelé aux bagarres de gaulois dans Astérix (et l'illustration de couverture représentant une enluminure de ces 7 "Saints" me fait penser aux Dalton). En plus du contexte historique très intéressant en soi (les invasions au IXème siècle), toute la sève du récit réside dans le temps fort où nos sept missionnaires vont contre toute attente, et à l'insu de leur plein gré, réussir cette mission impossible. C’est là que j’ai trouvé l’histoire brillamment cynique, car ce n’est pas par leur piété ni leur passion que ces indécrottables pêcheurs convertiront les païens, mais plus ou moins involontairement par une série d’heureux hasards où chacun aura l’occasion de montrer sa principale qualité, pourtant considérée comme un pêché par l’Église. L’un est cupide et fort bon négociant (encore un pêché), un autre n’est que colère et les berserkers imposent le respect parmi ces guerriers ; un autre n’est que tristesse (c’est l’acédie en fait mais réduit au concept de tristesse pour une meilleure compréhension du public) et touchera ces âmes brutales de par sa musique, mode pupilles humides et dilatées façon Chat Botté dans Shrek ; un autre est un dépravé qui gagnera le faible sexe à sa cause ; le gourmand remplira les estomacs des gaillards grâce à ses connaissances gastronomiques, tandis que l’orgueilleux et l’envieux qui se suivent joueront un rôle dans la mécanique des péripéties. Ce sont de simples hommes qui parlent à d’autres hommes tout aussi normaux qu’eux. Égoïstes, petits, individualistes, bas, leur principal défaut condamné par l’Église se révélera finalement une aptitude qui sauvera leur peau. Et moi je trouve ça plutôt drôle comme message railleur. Le dessin de Luigi Critone est assez plaisant même si ce n’est pas ce vers quoi je me dirige en premier. Il est cependant bien à propos avec les trognes des moines qui concordent avec leur pêché respectif, leurs expressions faciales limites caricaturales sont un vrai régal lorsqu’ils se balancent des fions entre eux. Décalage intelligent par rapport au sérieux de l’Ordre ou des « fomoirés ». Un dessin sublimé par les couleurs de Lorenzo Pieri qui offre un véritable feu d’artifice et apporte gaieté et bonne humeur à ce codex qui n’en manque pourtant pas (même si c’est dramatique quand il le faut). Un vrai contraste par rapport à l’apparente austérité des syndiqués de la religion. « Qu’il est bon d’être apostat » pourrait être la morale de cette hasardeuse croisade.

21/08/2017 (modifier)
Par gruizzli
Note: 4/5
Couverture de la série Our Summer Holiday
Our Summer Holiday

Un manga très surprenant, mais qui m'a plu. Sans aller jusqu'à dire que c'est un chef-d’œuvre, il contient une bonne histoire, un dessin très correct, de bonnes scènes et des bons personnages, et surtout beaucoup de surprises. Le début fait penser à une romance basique, mais apporte ensuite des bonnes idées qui changent pas mal le point de vue des protagonistes. On est loin d'adolescents banals qui se rencontrent. L'histoire est rapide, mais le manga prend tout de même le temps et pose une ambiance, et c'est ce qui rend la lecture plaisante. L'histoire n'est pas étoffée mais n'en a pas besoin, c'est juste quelques jours qui changent deux jeunes personnes. Et personnellement, ça m'a suffit. Bref, un manga pas forcément indispensable, mais qui sait remplir toute son office. Ca m'a plu, j'ai beaucoup apprécié ma lecture et je l'ai déjà relu avec plaisir. Un petit morceau d'histoire bien sympathique. Lecture recommandée, si ce n'est l'achat.

21/08/2017 (modifier)
Couverture de la série L'Homme qui n'aimait pas les armes à feu
L'Homme qui n'aimait pas les armes à feu

L’homme qui n’aimait pas les armes à feu n’est pas la série qui révolutionnera le western mais j’y ai trouvé ce que j’espérais… et même un peu plus. L’intrigue tient la route et fait montre d’originalité. Il y sera beaucoup question du deuxième amendement, ce qui justifie pleinement le titre de la série. L’humour est un des points forts du début de la série avec quelques personnages hauts en couleur. Cet humour se fait de moins en moins présent au fil des tomes mais sans jamais réellement disparaître. De western, il est bel et bien question même si nous sommes à la fin de la période mythique du far-West. Ici, les avocats et autres hommes de loi commencent à prendre le pas sur les cow-boys. Nous avons cependant droit à quelques personnages classiques du genre. Je pense donc que l’amateur de western classique risque dans un premier temps d’être un peu dérouté avant de retrouver ses marques. La narration est vive et l’action ne manque pas. Le trait dynamique et très expressif de Paul Salomone renforce encore le caractère mouvementé de ces aventures. Les personnages, hauts en couleur, sont très bien typés dans un style caricatural qui favorise les expressions de visage et donc l’humour. Personnellement, c’est un des westerns récents que j’ai eu le plus de plaisir à suivre. Je vous le recommande donc vivement.

21/08/2017 (modifier)