Les derniers avis (39331 avis)

Par Ju
Note: 4/5
Couverture de la série Soeur Marie-Thérèse des Batignolles
Soeur Marie-Thérèse des Batignolles

En voilà une série qu'elle est chouette! Avec Soeur Marie Thérèse (des batignolles), on est dans la caricature pure et dure. Et c'est ça qu'est bon! La chère Marie Thérèse s'ennuie sec au milieu de ses consoeurs et des curés, et agrémente son existence comme elle le peut : en allant au bistrot, en harcelant sexuellement Jésus (le concierge), en emmerdant la soeur supérieure ou en se castagnant avec le ou la première venue. Cette bonne soeur est immorale, horrible et c'est pour ça qu'on l'aime. Son look est, comme le dit justement Noirdésir, impayable. Car c'est vraie qu'elle a une bonne tronche, Soeur Marie Thérèse. Maëster la croque de façon admirable, et je peux me marrer rien qu'en la regardant, sur certaines cases. L'humour noir est ici acéré et me fait mourrir de rire. Et pour ce type de série, je trouve qu'il n'y a pas trop de gags lourdingues. D'habitude, dans les séries Fluide, même quand j'apprécie, je trouve certaines histoires un peu lourdes. Là, je trouve que c'est assez égal. La religion catholique est critiquée à tout va, et parfois assez intelligemment (bon, parfois, c'est plus brut mais toujours drôle). Bref, Soeur Marie Thérèse, c'est vachement chouette. Après, bien sur, ce type de bd ne peut pas plaire à tout le monde, c'est dans son ADN si j'ose dire. Mais c'est au moins à tester.

03/03/2018 (modifier)
Par sloane
Note: 4/5
Couverture de la série Mille tempêtes
Mille tempêtes

"Je m'appelle Lisa et je collectionne les petits os et les cailloux étranges" Première phrase de cette BD qui m'a littéralement happée car avec cet auteur qui plus est est une belle personne il faut savoir se laisser aller, accepter de partir à la découverte d'un monde onirique peuplé de frêles créatures (en apparence). T Sandoval auteur mexicain, amateur de Gabriel Garcia Marquez et de Lovecraft, possède un univers très particulier magnifié par son dessin à l'aquarelle si atypique et à des milles de la ligne claire. L'univers qui nous est proposé ici entremêle un univers fantastiques peuplé de créatures qui ne le sont pas moins et les premiers émois amoureux de l'héroïne. Lisa donc profite de longues balades solitaires pour ramasser ses petits trésors, petits os et cailloux étranges. Au cours de l'une d'elle elle trouve un casque ancien mais également une "porte" magique qui l'entraine dans un monde onirique peuplé de créatures étranges. Là elle est prise pour une autre, rencontre son double qui lui dit:" Je suis une âme qui erre depuis l'aube des temps, mon peuple t'a confondue avec moi." De la à être prise pour une sorcière il n'y a qu'un pas que franchissent allègrement les enfants du village. Parmi ces enfants il y a Juan pour qui Lisa éprouve des sentiments nouveaux pour elle. Racontée de cette manière l'histoire parait assez simple voire simpliste. C'est sans compter sur le travail graphique de Tony Sandoval qui avec son trait un peu tremblé et ses couleurs douces réussit à plonger le lecteur dans son monde. C'est beau, onirique, personnellement j'en redemande. j'avoue être resté en admiration ou plutôt en voyage devant certaines des planches de cet album. Conte fantastique qui ne se cantonne pas à ce thème puisqu'il aborde également les émois amoureux de l’adolescence. Cette BD en plus d'être bien fichue procure un moment de rêve plutôt agréable et elle m'a permis de rencontrer un homme de culture fort sympathique. A lire...

03/03/2018 (modifier)
Par Ju
Note: 4/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Joe Bar Team
Joe Bar Team

Je n'aime pas les sports automobiles, je n'aime pas les engins à moteur de tous poils et je ne suis nullement un fan de moto. Par contre, la bd, j'aime bien. Et la rencontre entre ces deux univers est une réussite, en ce qui me concerne. Pourtant, ce n'était pas gagné d'avance. J'avais déjà lu Les Motards et n'avait pas été spécialement emballé. Mais là, c'est une franche réussite. Nul besoin de posséder des connaissances en la matière pour apprécier l'humour de la série, construit autour de personnages tous plus hauts en couleurs les uns que les autres. Car ce qui fait le charme de cette bd, c'est les personnages : Ed la poignée, Paulo les gaz ou encore Pépé, sans oublier le fameux "Joe". Ce qui fait aussi le charme de Joe Bar Team, c'est le dessin. C'est type Franquin, et c'est très bien réalisé. Les protagonistes sont admirablement croqués et les motos sont stylées (même si je n'y connais rien). Personnellement j'ai commencé par le tome 2, du coup je n'ai pas été déçu du décalage, notamment d'époque, entre le premier et le deuxième album. J'ai lu les 5 premiers albums qui sont vraiment chouettes, j'en ai feuilleté un récemment mais ai préféré rester sur la bonne impression des premiers. Ma critique ne porte donc (évidemment) que sur ceux-là. Allez, un petit coup de coeur pour une série qui me fait toujours autant rire, parfois aux éclats (merci Ed).

03/03/2018 (modifier)
Par samsa
Note: 4/5
Couverture de la série Docteur Radar
Docteur Radar

La première fois que j'ai entendu parler de Docteur Radar, c'est surtout pour son dessinateur que mon attention a été retenue. J'avais beaucoup aimé la trilogie d'Adam Sarlech avec son dessin angoissé et une histoire bien traitée. Prenant connaissant du pitch, j'avoue, cela m'a légèrement calmé : une énième histoire de détective façon roman feuilleté dans la lignée des Fantomas d'antan. Je n'étais guère emballée mais attirée par Bézian, je me suis procuré le premier tome qui somme toute s'est avéré plutôt agréable à lire, une histoire bien menée avec une fin ouverte. Je sortais donc de cette première aventure avec un sentiment assez agréable mais une légère frustration ne sachant s'il y aurait une suite ou pas. Quatre ans plus tard, je vois dans le programme des sorties un nouvel album du Docteur Radar. Allais-je me lancer dans l'aventure ? Et une fois de plus, j'y suis retournée en traînant légèrement des pieds. Et là, je dois dire, je suis convaincue. Les albums sont plus épais que d'habitude (de même que leur prix) mais cela vaut vraiment le détour : un bon détective mais surtout un grand méchant à la sauce James Bond avec des petites touches de réalisme. Vraiment un bon tour de force.

03/03/2018 (modifier)
Par sloane
Note: 4/5
Couverture de la série Cinq branches de coton noir
Cinq branches de coton noir

Cette année à Angoulême, loin de la foule mais dans la rue principale tout de même, Yves Sente et Steve Cuzor présentaient dans une petite échoppe une exposition des planches en noir et blanc de "Cinq branches de coton noir". Et là mes aïeux quelle claque. Grands formats, un noir et blanc magnifique qui sublime les cases à l'envi. Malheureusement, les deux auteurs présents ne proposaient qu'une version couleur de leur œuvre. Dommage ! Attention, je ne dis pas que la version couleur est mauvaise mais quelle drôle d'idée tout de même. M. Larcenet par exemple sur Le Rapport de Brodeck n'a, lui, pas hésité à se lancer et avec quel talent. Une BD très enrichissante qui n'est pas un simple récit de guerre, j'avais un peu peur de lire un succédané du genre 'il faut sauver le premier drapeau américain'. Loin s'en faut ! C'est tout un pan d'histoire américaine que nous propose Yves Sente et plus particulièrement vu sous l'angle des soldats noirs incorporés dans l'armée contre mauvaise fortune bon cœur. Toute la première partie s'attache à la guerre d'indépendance et la confection de ce premier drapeau. L'histoire est belle sans tomber dans l’hagiographie pleine de bons sentiments que l'on aurait pu redouter. La deuxième partie se concentre plus sur le sol européen et là ce sont des images vues ailleurs au cinéma mais le talent des auteurs arrive à nous mettre en empathie avec ces soldats qui loin d'être bêtes se posent eux aussi des questions sur le bien fondé de leur mission. Oui la fin n'est pas heureuse mais au sortir de la seconde guerre mondiale la condition des noirs aux États-Unis ne s'est pas franchement améliorée. Rappelons qu'à leur retour dans leur pays des émeutes eurent lieu qui firent de nombreux morts, les soldats noirs ne comprenaient pas qu'ils aient été sur le presque même pied d'égalité que les blancs dans les combats et que ces très faibles acquis ne valent plus rien en temps de paix. Une très belle BD d'aventure presque historique avec un scénario aux petits oignons, un dessin magnifique, des personnages attachants. J'aimerais que cette BD soit lue par le plus grand nombre, elle le mérite à tous points de vue. Sans doute un futur immanquable.

03/03/2018 (modifier)
Par herve
Note: 5/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Cinq branches de coton noir
Cinq branches de coton noir

Cette épaisse bande dessinée (170 pages tout de même) marquera sans nul doute l'année 2018. Loin des reprises plus ou moins heureuses de séries phares comme Blake et Mortimer ou Thorgal, Yves sente nous livre là un scénario original et passionnant comme il l'avait magistralement fait avec La Vengeance du Comte Skarbek. Nous suivons ici le destin de ces trois soldats noirs, ces "monuments men" pris dans le débarquement de 44 et dans la bataille des Ardennes, à la recherche du premier drapeau américain. En révélant la particularité de ce drapeau confectionné par Betsy Rose, Yves Sente nous plonge dans la guerre d'indépendance de 1776, mais aussi dans la lutte contre la racisme, à travers l'histoire d'Angela Brown. Mêlant fiction et réalité, cet ouvrage est remarquable. Il l'est d’autant plus que l'histoire est illustrée par Cuzor. J'ai eu l'occasion de feuilleter la version noir et blanc (un peu chère)de cette aventure, et bien je dois dire que la version dite commerciale,rehaussée par la palette de couleurs de Meephe Versaevel, est encore plus réussie. Une histoire forte, mise en lumière par un dessin talentueux....que demander de plus? J'en conseille vivement la lecture.

03/03/2018 (modifier)
Par sloane
Note: 4/5
Couverture de la série Kill or be killed
Kill or be killed

Tout d'abord, merci Mister PAco, grâce à ton avis je découvre un duo d'auteurs qui fait des étincelles dans un registre ma foi fort sympathique. Nul doute que je vais m'empresser d'aller jeter un œil sur les autres collaborations de ces deux gars. Hé oui ce "Kill or be killed" est assez malin, format comics mais à mon sens ce n'en n'est pas vraiment un. En cause le dessin et la colorisation. Pas d'explosion de cases avec un texte que l'on peine parfois à lire tant l'absence de bulle est rédhibitoire, l’œil ne sachant dans quel ordre se poser. Le dessin ensuite qui est plutôt léché dans un style réaliste. Un mot sur la colorisation qui évite ce que l'on trouve habituellement dans l'univers du comics, à savoir des couleurs flashy qui piquent les yeux. Sur le fond, malin aussi , ici pas de super héros bodybuildés, juste un gars ordinaire qui se doit de tuer une personne par mois sur ordre d'une créature fantastique qui lui a sauvée la vie. D'ailleurs cette incursion du fantastique n'est pas si évidente que cela, comme le dit le héros lui même:" il y a une possibilité que cette créature ait été le fruit de mon imagination". Le lecteur lui aussi est amené à penser de même. La construction du récit est à mon sens également intéressante, certaines cases n'occupent qu'une moitié de la page laissant ainsi la place à des textes ou le héros se livre à une introspection sur ses actes ou ceux des personnes qu'il rencontre. Ce que l'on aurait pu imaginer lourdingue ne l'est en fait pas du tout et agit comme un soupir, une pause dans la construction du récit. Pour finir un seul petit bémol inhérent au genre, se sont les dialogues que je qualifierai d'intimistes qui sont très dans la veine de ce que l'on trouve dans moult séries américaines qui usent et abusent d'un jargon pseudo analytique mâtiné de propos bien sentis qui fleurent bon leur évangéliste. Bon j’attige un peu et ce récit finalement en abuse peu ce qui me fait lui donner cette bonne note, plus une option d'achat, non vraiment très sympa. A faire tourner.

02/03/2018 (MAJ le 02/03/2018) (modifier)
Par sloane
Note: 4/5
Couverture de la série Jolies ténèbres
Jolies ténèbres

Ben mes aïeux! Nous ne sommes pas près de voir le scénario de cette BD adapté au cinéma. Encore que, mais j'y reviendrais. Bien sur " Sa majesté des mouches" mais ici ce qui fait la force du propos c'est que les personnages sont issus de l'univers de la toute petite enfance. L'imaginaire est en pleine construction et donc voir ces petites ballerines, petits elfes et autres créatures toutes mignonnes se trucider à tire larigot a de quoi choquer les âmes vertueuses qui croient encore que l'enfance est le joli temps de l'innocence ou que les jeunes bambins ne feraient pas de mal à une mouche, ouarf, ouarf. Alors non je ne vais pas reprendre les propos des posteurs précédents, l'essentiel à été dit, mais je voudrais louer l'originalité et l'intelligence des auteurs qui nous livrent le contraste de l'année entre ce dessin gentillet et les actes atroces se déroulant dans un décor, magnifique. Un peu de fond tout de même. Oui dans ma jeunesse j'ai écrasé des bestioles, généralement des insectes; d'ailleurs montrez moi un gus gars ou fille qui ne l'a jamais fait. Est ce que cet acte fait de nous de redoutables psychopathes ? Bien sur que non, en même temps lorsque nous avions écrasé la bestiole suivante, car nous l'avons fait, nous y avons certainement pris plaisir, un plaisir innocent mais peut être un brin pervers. C'est pas de la psycho de comptoir mais juste une réalité que bien peu d'entre nous sommes prêt à affronter. Quoi l'âme humaine serait belle, altruiste et tutti quanti ? Enfin pour finir je parlais au début de mon avis d'adaptation cinématographique. Que nenni me direz vous....mais mais mais, citons quelques pépites: "Les marseillais", "Les princes de l'amour", "Les cht'is" et autre bluettes de télé réalité, y a pas de morts mais je pense qu'un jour mes enfants ou petits enfants auront droit à des programmes ou ça meurt en vrai. Une dépêche de dernière minute m'apprends que NetFlix propose une émission qui s'appelle 'The Push". Je vous laisse allez vous renseignez Quoiqu’il en soit voici une œuvre qui ne peut laisser indifférent et qui à mon sens pourrait faire partie des immanquables.

02/03/2018 (modifier)
Par Samsa
Note: 4/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Jamais
Jamais

Reconnaissable à son trait arrondi, Bruno Duhamel nous revient avec une nouvelle fable complexe et moderne. Dans ce récit où il abandonne la bichromie pour donner toutes ses couleurs à la côte Normande, Bruno Duhamel nous raconte l'histoire de Madeleine, cette petite vieille aveugle au caractère, il faut bien l'avouer, bien trempé ! En effet, elle va user de toute sa malice pour tenir tête au maire qui veut la faire partir de chez elle. Et on le comprend le maire : une tempête approche et la falaise va encore être grignotée, qui sait si la maison de Madeleine ne va pas chavirer par dessus bord ! Mais comment parvenir à ses fins sans devenir un pourfendeur de petite vieille ? Dotée d'un dessin charmant, cette fable moderne adopte définitivement le ton de l'humour tout en étant pleine de douceur. Si l'on adore Madeleine et son caractère de cochon, on ne peut s'empêcher de trouver le maire sympathique dans son dilemme. Bref un bon petit moment de plaisir !

02/03/2018 (modifier)
Par Gaston
Note: 4/5
Couverture de la série Chloé Densité (Density)
Chloé Densité (Density)

3.5 Un bon comics à la française qui a du potentiel et j'attends la suite avec impatience. L'histoire part sur une idée peu originale (une femme qui reçoit un super-pouvoir pour sauver le monde et elle doit apprivoiser son pouvoir), mais c'est bien fait et comme c'était pas elle qui devait recevoir les pouvoirs à la base, j'imagine que cela rend le scénario un peu original. Le premier tome sert à poser les bases de l'histoire, mais contrairement à plusieurs premiers tomes où j'ai l'impression qu'il ne se passe rien, ici il y a assez de péripéties pour que je ne m'ennuie pas et le récit est plutôt prenant. Comme souvent avec Trondheim l'humour marche bien et les dialogues sont savoureux. J'ai l'impression que la suite va révéler des surprises. Le dessin est bien fait.

02/03/2018 (modifier)