Docteur Radar

Note: 3.75/5
(3.75/5 pour 8 avis)

A la poursuite d'un génie du mal...


1919 - 1929 : L'Après-Guerre et les Années Folles Ecole Supérieure des Arts Saint-Luc, Bruxelles Futurs immanquables Glénat Paris

Paris, gare de l’Est, 1920. Gontran Saint-Clair, savant reconnu, est retrouvé mort empoisonné au curare dans un train de la ligne Paris-Berlin. Ce meurtre survient peu après le décès suspect de deux autres savants : Aristide Vernon et Bruno Vaillant. Plus tard, c’est le professeur Émile Lenoir qui succombe d’une piqûre de scorpion, en plein Paris… Or ces savants avaient un point commun : ils travaillaient tous sur la conquête spatiale ! Ferdinand Straub, ancien as de l’aviation française reconverti en détective, mène l’enquête et découvre que le responsable de ces crimes serait un certain docteur Radar, un mystérieux et dangereux individu passé maître dans l’art du déguisement. Entre le talent de son adversaire et l’incompétence de la police parisienne, Straub va devoir redoubler d’ingéniosité et de vigilance pour capturer le redoutable docteur Radar… (texte : Glénat)

Scénario
Dessin
Couleurs
Editeur
Genre / Public / Type
Date de parution 15 Janvier 2014
Statut histoire Série terminée 3 tomes parus

Couverture de la série Docteur Radar © Glénat 2014
Les notes
Note: 3.75/5
(3.75/5 pour 8 avis)
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18/05/2014 | Spooky
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L'avatar du posteur Noirdésir

Très bon, amusant, dynamique, réjouissant. Voilà une bien belle réussite, qui procure une lecture vraiment agréable. D’abord j’ai bien aimé le dessin de Bézian. Rageur, nerveux, très dynamique, il colle parfaitement au rythme endiablé donné par Simsolo dans son scénario. Et la colorisation, très sombre (un chouia presque trop parfois d’ailleurs) est elle aussi raccord avec la tension permanente et le machiavélisme qui domine largement cette histoire. L’intrigue se déroule en 1920, et Simsolo nous plonge très bien dans cette époque d’hébétude après le carnage de la première guerre mondiale, en France mais aussi en Italie. On y croise des personnalités artistiques (Picabia prête l’une de ses bagnoles au héros), politiques (Mussolini s’agite et rêve de pouvoir). On y retrouve aussi et surtout un univers qui fait penser à Gaston Leroux, un peu au personnage d’Olrik de Jacobs, mais surtout aux feuilletons qui ont fait florès au début du XXème siècle : d’un bout à l’autre, Radar m’a fait penser au Fantomas d’Allain et Souvestre (pas le grotesque de Hunebelle bien sûr), en bien plus noir et malfaisant encore. Une sorte de génie – autoproclamé – du crime, qui prend plaisir à tuer, y compris ses complices, qu’il élimine les uns après les autres, utilisant tous les moyens et possibles pour assouvir ses rêves de domination (et surtout de destruction). On ne s’ennuie jamais, scénario et dessin son en parfaite symbiose pour nous proposer de l’action rocambolesque et machiavélique. Quand on y songe, l’intrigue n’est pas hyper originale. Mais le rendu est franchement réussi et agréable. Une lecture très plaisante et recommandable !

04/04/2024 (modifier)
Par sloane
Note: 4/5
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Ah le trait de Frédéric Bezian, tantôt vif, acéré comme une lame ou une griffe qui viendrait érafler le papier, tantôt d'un dynamisme tel qu'un simple petit trait ce suffit à lui seul pour donner cette impression de mouvement. Toujours précis, expressif et finalement d'une grande force mêm s'il n'est pas forcément dans les canons de la BD classique. Oui c'est un peu sombre mais pour cette histoire aurions nous voulu du solaire alors que c'est l'âme ténébreuse du Docteur Radar que nous explorons. Dans ce polar à l'ancienne qui convoque de vieux héros tels Fantomas, Rouletabille, Arsène Lupin et bien d'autres c'est une joie que de retrouver cette ambiance d'un Paris oublié ou dans certains arrondissements l'on trouvait de ces vieux bistrots ou les anciens des BAT d'Af, ceux des fortifs, les anciens de Cayenne se réunissaient tentant de retrouver une gloire envolée sous le poids des ans. Vous dire mon enthousiasme pendant ma lecture et après; à tel point qu'un jour ou deux après j'ai repris le livre en main. Même bonheur devant le dessin bien sur mais aussi devant cette histoire magnifiquement ficelée dont une fois entamée la lecture il est difficile de lâcher l'affaire. Alors "franchement bien" forcément, à lire et à posséder.

02/12/2018 (modifier)
Par Jetjet
Note: 4/5 Coups de coeur expiré
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Par une amusante combinaison des récits de E.P. Jacobs et des romans de Gaston Leroux, Docteur Radar est un immense hommage aux vieilles séries radiophoniques dont Simsolo s'est fortement inspiré pour donner vie à cette course poursuite sans fin entre le machiavélique Docteur Radar et une équipe de dilettantes aventuriers. Le principal intérêt tient en deux mots : le rythme soutenu de ces aventures essentiellement nocturnes d'une part et le dessin de Frédéric Bézian d'autre part. Qu'il s'agisse du choix de couleurs restreint mais de toute beauté ou des cadrages ambitieux, le lecteur peine à s'attarder sur le charme rétro des dessins ou l'envie de poursuivre et de tourner à vive allure les pages afin d'en connaître le prochain rebondissement. Il s'agit donc d'une grande réussite à 4 mains pour un titre qui ne révolutionnera pas le monde de la Bande Dessinée mais dont il serait difficile de s'en passer tant le plaisir est instantané pour les yeux comme le dépaysement.

09/07/2018 (modifier)
Par samsa
Note: 4/5

La première fois que j'ai entendu parler de Docteur Radar, c'est surtout pour son dessinateur que mon attention a été retenue. J'avais beaucoup aimé la trilogie d'Adam Sarlech avec son dessin angoissé et une histoire bien traitée. Prenant connaissant du pitch, j'avoue, cela m'a légèrement calmé : une énième histoire de détective façon roman feuilleté dans la lignée des Fantomas d'antan. Je n'étais guère emballée mais attirée par Bézian, je me suis procuré le premier tome qui somme toute s'est avéré plutôt agréable à lire, une histoire bien menée avec une fin ouverte. Je sortais donc de cette première aventure avec un sentiment assez agréable mais une légère frustration ne sachant s'il y aurait une suite ou pas. Quatre ans plus tard, je vois dans le programme des sorties un nouvel album du Docteur Radar. Allais-je me lancer dans l'aventure ? Et une fois de plus, j'y suis retournée en traînant légèrement des pieds. Et là, je dois dire, je suis convaincue. Les albums sont plus épais que d'habitude (de même que leur prix) mais cela vaut vraiment le détour : un bon détective mais surtout un grand méchant à la sauce James Bond avec des petites touches de réalisme. Vraiment un bon tour de force.

03/03/2018 (modifier)
Par canarde
Note: 4/5
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Daumier revisitant Rouletabille dans un univers où l'art moderne fraye avec l'art déco... Une énigme policière, années 20, habitée de "rastaquouères" qui donnent rendez-vous à des "gandins" "chez Totor", "rue de Lappe" ; et les policiers s'exclament "nom d'un bilboquet!", tandis que les savants russes jurent "par le saintes icônes". Bref tout un monde démodé qui utilise à plus soif les masques comme Fantômas et Arsène Lupin, et où le détective a le beau rôle au grand dam du commissaire Baignol, à grandes moustaches. Tout cela reste sympathique mais pas très original. Ce qui est époustouflant, c'est l'image. Des traits frénétiques où les mains et les épaules sont les vrais transmetteurs de l'expression et du mouvement. Cela nuit un peu à la possibilité de différencier les personnages, mais les yeux ronds, les sourcils et les redingotes s'animent avec violence et la vitesse pourvoit : on n'est pas sûr de comprendre mais comme le rythme est soutenu on rattrape le scénario quelques pages plus loin. La trouvaille principale est la composition des pages. Trois couleurs au maximum, vives, et très peu variées (presque comme une façade du Corbusier, ou une peinture de Mondrian). Souvent des motifs décoratifs (rayures, carreaux, cercles, feuilles, triangles...) parsèment les cases au gré des besoins (robes, manteaux, rideaux, sols, plafonds, fauteuils, tigres, cages, portes et fenêtres, ponts, bibliothèques...) dans un contraste noir-couleur très élégant. Le blanc ne sert que pour les visages et les phylactères. Bref certaines pages provoquent un plaisir visuel, presque physique. Et je vous conseille de feuilleter attentivement le volume dans la librairie : les voitures à marche-pied voisinent avec les architectures dénudées en vogue pour les riches à cette époque.

29/05/2016 (modifier)
Par Ro
Note: 3/5
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Docteur Radar, c'est une enquête policière et d'action dans le Paris de 1920 qui n'est pas sans rappeler les récits classiques de la littérature policière populaire du début du 20e siècle tels que Fantomas. C'est l'histoire d'un gentleman détective qui se lance à la poursuite d'un mystérieux tueur de savants. Enquêtes dans les milieux interlopes du Paris populaire, avec le peintre libertin Pascin comme acolyte, et méchants de cirque avec postiches, hypnose, scorpions et cobras dans son arsenal. L'ambiance rétro y est. Le dessin de Bézian donne aussi un ton très personnel à la BD. Virtuose du trait, il crée une atmosphère à part et excelle dans les mouvements et la gestuelle des personnages. Je regrette cependant son côté sombre, certains détails difficiles à déchiffrer et des visages pas toujours reconnaissables. L'histoire est sérieuse et bien menée. Les protagonistes sont bons et intéressants. L'intrigue tient en haleine et évite le manichéisme, les solutions faciles et les rebondissements prévisibles. Je suis quand même un peu déçu par sa fin que je trouve trop abrupte comme si elle appelait immédiatement une suite qui ne viendra pas. J'aurais aimé une conclusion plus consistante.

01/02/2016 (modifier)
L'avatar du posteur Yannou D. Yannou

L'avis précédent résume bien ce que l'on peut trouver dans cette bd, que j'ai trouvée très réussie. A ceci près que j'ajouterais que les dessins de Bezian sont superbes, alliés à une colorisation impeccable. Une bd polar vieille époque où le lecteur n'a pas le temps de souffler du début jusqu'à la dernière vignette !

23/09/2015 (modifier)
Par Spooky
Note: 3/5
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Tiens, un voyage dans le temps... Non seulement au niveau sujet, mais aussi dans le ton, les ambiances... Il semblerait que Noël Simsolo ait voulu (re)créer un nouveau classique du polar, tel que la littérature de la première moitié du XXème siècle en ont produit à foison. Nous avons donc un génie du crime, attiré par une avancée scientifique majeure, dans laquelle il voit le moyen de régner sur le monde à terme, semer la mort autour de lui. Mais bien sûr il opère à visage couvert, et face à lui se dresse un autre génie, enquêteur de son état, un ancien pilote de chasse. S'ensuit donc une enfilade de chausses-trapes, de rebondissements à peine crédibles, de jeux de masques... On dirait du Gaston Leroux, ou encore du Fantômas ! Aux pinceaux Bézian laisse parler toute sa fougue, son dynamisme et son surréalisme... Dans des ambiances très tranchées qui rajoutent un cachet certain à l'intrigue. Très sympa, à découvrir.

18/05/2014 (modifier)