Divinity est un ovni, ceci n'est pas étonnant pour peu que l'on fréquente un peu la galaxie Valiant, éditeur américain qui pendant un temps faisait jeu égal avec Marvel Comics et DC Comics. L'histoire n'en est pas restée là puisque suite à de nombreuses péripéties c'est maintenant Bliss Comics qui a repris le catalogue en 2015.
Et c'est bien d'un univers qu'il s'agit, je serais même tenté de dire un multivers. En effet dans les différents titres qui sont proposés les personnages se retrouvent, se répondent et inter-agissent les uns avec les autres. C'est foisonnant et au début il faut un peu s'accrocher afin de tenter de s'y retrouver. Que l'on en juge : X-O Manowar, Ninjak, Bloodshot, Faith, Archer and Amstrong et j'en passe pour ne point vous saouler. Tous ces personnages à la psychologie travaillée au fil des aventures des uns ou des autres se répondent et vivent des moments extraordinaires.
Certains pourraient penser que trop c'est trop mais ce foisonnement n'est à mon sens pas pire ou plus incompréhensible que celui où évoluent des Batman, Superman et consors.
Or donc Divinity, c'est une histoire plutôt maligne qui permet à ces auteurs de laisser libre court à leur imagination que l'on peut qualifier sans mentir de plus que fertile.
En pleine guerre froide, l'Union Soviétique donne son feu vert à une expédition spatiale : envoyer un homme aux confins de l'univers. Au bout du voyage Abram Adams, Valentina et Kazmir, entraînés depuis leur enfance, rencontrent l'indicible. De retour sur terre, Abram s'écrase dans le désert australien où les humains qui le rencontrent le considèrent comme un dieu Divinity. Les autorités terrestres sont partagées : faut-il lui faire confiance ou lui envoyer les héros de la terre pour l'affronter ?
Après le retour de Divinity c'est au tour de Valentina de rentrer et ses ambitions sont toutes autres. Des années après son départ l'Union Soviétique qu'elle connaissait n'existe plus et elle est en colère.
Cela nous donne un album particulièrement jubilatoire qui voit l’héroïne qui croit toujours en un idéal communiste. Pour elle la mission est simple il s'agit de restaurer à tout prix l'ancienne gloire soviétique.
Le troisième tome de cette série qui en connaitra quatre est déjà tout un programme avec son titre "Stalinvers".
C'est donc à une grande épopée de science fiction que nous sommes conviés où les auteurs se jouent de l'espace et du temps de manière suffisamment crédible pour que ça ne fasse pas ringard. Non en fait je trouve que tout cela est plutôt jubilatoire, il n'est que de voir l’héroïne découvrant peu à peu l'évolution de son pays et l'affrontement final qui n'en fait pas des caisses mais œuvre plutôt dans la subtilité, fait assez rare pour être souligné.
Pour le graphisme une équipe rodée à l'exercice qui propose un travail efficace dans la lignée du comics, la lecture est fluide, des couleurs sympas et une mise en page qui ne pèse pas sur la lecture.
Faisant mieux que copier les deux grandes maisons concurrentes Marvel et DC, voilà une BD ambitieuse qui tient la route et qui pourrait réconcilier les réfractaires au genre.
Une bonne bd comme on aimerait tomber dessus plus souvent…
Johnny Jungle c’est en premier deux belles couvertures, qui réunies forment un superbe tableau d’ensemble.
Les premières pages livrent d’entrée le ton : Si je devais trouver une similitude, elle serait dans certains films des frères Cohen. C’est à la fois sombre, grinçant, parfois triste, le tout relevé avec un humour d’une belle finesse - qui fait mouche à chaque fois - et d’une dose de belle lumière laissant espérer le meilleur pour ce personnage attachant, vite rattrapé par ses affres.
Le tout est habilement réalisé, les références sont nombreuses et on se prend au jeu dans les témoignages livrés au fil du récit de la vie de Johnny. Témoignages qui prendront une toute autre dimension à la fermeture du second tome. Et c’est là que les auteurs sont habiles, à la fin de ma lecture, l’envie de relire le tout est forte, un peu à la manière d’un Fight Club, où les dernières minutes réécrivent le film et on se demande quand on est passé à côté.
Au dessin, on ne boude pas son plaisir. Chaque planche est habile – certaines vraiment très jolies – , le sens du cadre bien maitrisé, les décors sont riches souvent rehaussés par une belle lumière, notamment sur les scènes dans la jungle.
A lire sans modération.
Une nouvelle réussite de cette auteure, qui sait manier les choses avec une délicatesse incroyable. Cette BD traite d'un sujet qui est à la fois commun dans la BD sur les amours gais, mais qui est abordé sous un angle pas très courant : l'acceptation de sa propre homosexualité, surtout quand on sort avec quelqu'un de l'autre sexe.
J'ai trouvé quelque chose de très beau dans les dialogues et les réflexions du personnage principal. Ça m'a rappelle des discussions que j'ai déjà eu avec des personnes qui avaient du mal à assumer leur propre homosexualité au grand jour. Et dans la façon dont l'héroïne doit se confronter à sa propre existence. C'est bien décrit, et très réaliste.
J'apprécie toujours autant la façon de dessiner de l'auteur, qui fait dans la simplicité non dénuée de charme et de sensualité. Je ne sais pas trop de quelle manière mais il arrive à me toucher. Peut-être justement par le dépouillement.
C'est une BD que je trouve très complémentaire de Love my life, l'une passant plus de temps sur l'idée même de l'homosexualité et du sentiment amoureux, celle-ci se concentrant plus sur l'acceptation de sa propre homosexualité et la révélation de ses sentiments. Une belle BD là encore, et que je recommande à la lecture. C'est beau et sensible, le genre de BD qui me plait et qui apporte de belles réflexions.
oh!Giovanna !
Avec cet album, Giovanna Casotto nous offre neuf histoires courtes, de 6 pages en moyenne, neuf histoires franchement pornographiques mais d'une qualité graphique indéniable. Car Giovanna Casotto n'est pas dénuée de talent!
Avec un dessin hyper réaliste, l'auteur nous offre des scénario souvent drôle, avec "Lucy et miss Darla", et "Dix secondes seulement", ou encore avec le délicieux "Surprise!", parfois cocasse comme "retomber sur ses pieds".
Comme à son habitude, Giovanna Casotto dessine des femmes superbes,avec un détail soigné sur leurs tenues... légères, le tout sur un mélange de noir et blanc et de couleur, le tout qui force l'admiration de tout admirateur de bande dessinée dite "pour adultes".
Bref, "oh! Giovanna" reste pour moi, un de must de la bd érotique.
Giovanna ! Si !
Parmi la série des Giovanna , "Oh! Gigiovanna!", "Giovanna! Ah!", cet opus reste pour moi le plus drôle et le plus cocasse de tous. Pour se le prouver, il suffit de lire une des nombreuses histoires qui constituent ce volume, notamment "R.I.P?", ou encore "Portrait craché",voire "un beau butin".
Bref, cet album est placé sous le signe de l'humour, et de la beauté, beauté des dessins de Giovanna Casotto qui mettent particulièrement le corps des femmes, femmes latines, fort bien en chair, et assez éloignées du canon des mannequins, des tops models qui tapissent nos murs de publicité.
Un album qui mérite évidemment de figurer dans votre bibliothèque, auprès des Manara, Leone Frollo,et G.Levis.
Giovanna ! Ah !
La sortie d'un nouveau livre de Giovanna Casotto est toujours un évènement. D'une part, cette dessinatrice reste une énigme dans le monde de la bd -jouant avec le nom de Franco Saudelli, son compagnon, pour la paternité des dessins- et d'autre part ses dessins d'un réalisme torride mettent en scène des femmes qui lui ressemblent étonnamment.
Comme dans ses précédentes bd "Oh!Giovanna!" ; "Giovanna! si!", ce livre est composé de brefs récits , cinq en l’occurrence (avec une histoire plus longue avec "la domestique").
Après le noir et blanc de ses premiers albums de la collection "Selen"; Casotto a introduit une dose de couleur (rouge et jaune) dans un dessin quasi bichromique.
Avec un dessin d'excellente qualité et très soigné, Casotto apporte une touche féminine dans un monde dominé par la gent masculine. Les femmes y sont (très) voluptueuses, naturelles et les hommes réduits à un rôle assez limité.
Les amateurs du genre vont évidemment se ruer sur cet album; pour les autres, je les invite à découvrir un auteur de bande dessinée atypique et surtout bourrée de talent.
Giovannissima ! - tome 3
On ne peut pas dire que ce recueil d'histoires courtes soit très nouveau. En effet, il regroupe des récits parus précédemment (sous parfois un autre nom) dans la collection "Selen" chez Vents d'Ouest, en France, sous le titre Pornostars et In bed with Sonia X
L' ensemble des aventures de Giovanna Casotto fait d'ailleurs l'objet d'une belle et très élégante réédition, depuis quelques années chez "Dynamite", éditeur de la Musardine, librairie parisienne spécialisée dans les ouvrages érotiques.
Ce troisième volume de "Giovanissima" se caractérise par l'apparition de la couleur dans le monde de Casotto, couleur employée de façon très maladroite dans les deux premières histoires mais de façon plus subtile ensuite (c'est d'ailleurs devant le résultat raté des premières histoire que Giovanna Casotto décide de s'occuper de ses propres couleurs- lire la préface de Christian Marmonnier qui explique cette évolution) qui marquera le style "Casotto".
Les femmes chez cette dessinatrice sont plantureuses, aux formes plus que généreuses, héritières des pin-up des années 50, et très libérées....
Un album qui s'achève avec deux entretiens avec l'auteur, l'un publié en 2000, et un autre plus récent, en 2011.
Giovannissima ! tome 4
Bizarre autant qu’étrange.
Avec le tome 3 de « Giovannissima ! », je pensais que les éditions « dynamite » avaient enfin achevé la réédition des albums de Giovanna parus sous d’autres titres comme « Selen présente… »
Pourtant avec ce nouvel opus, certes je découvre des aventures, je crois, inédites, mais en noir et blanc alors que le tome 3 de « Giovannissima » avait amorcé la mise en couleur par Giovanna Casotto, de ses histoires érotiques. D’ailleurs, la série des « Oh ! Giovanna », « Giovanna ! Ah ! » et « Giovanna !Si ! » , parues bien précédemment , sont ,sinon en couleurs, tout du moins en bichromie.
Bref, à force de rééditions d’histoires courtes sous des titres ou maquettes différents, on finit par s’y perdre !
En tout état de cause, Giovanna Casotto nous offre des histoires émoustillantes avec des femmes toujours aussi plantureuses, et vivent des fantasmes inavouables parfois.
Car chez Casotto, comme souvent, c’est la femme qui impose voire domine dans les rapports amoureux ( on est assez loin de l’image des femmes soumises que l’on retrouve dans les albums d’Ardem, par exemple)
Nouveauté avec ces mini-récits, l’apparition de la troublante Vénus, héroïne récurrente que l’on retrouve dans « le complot », « exhibition » et « exhibition 2 ».
L’album se conclut avec un bonus de quelques portraits de pin-up, qui n’ont rien à envier à la femme présente en couverture de cet quatrième opus.
Même si je préfère les planches en bichromie de Giovanna Casotto, cet album est de très bonne qualité, avec notamment l’histoire intitulée « Vœux à gratter » qui n’est pas sans rappeler la bande dessinée Esmera de Zep & Vince, parue en novembre 2015.
Magnifique !
J’ai peur que les mots me manquent pour faire honneur à cet album, surtout après le superbe avis de Blue Boy.
La narration alterne entre la trame principale (Héro et Cherry racontant des contes pour gagner du temps) et les contes en question, un peu à la façon des 1001 nuits. Les contes en question sont prenants, poétiques, et tintés d’un féminisme qui ajoute du poids et une certaine originalité au récit. Ici, les deux héroïnes sont lesbiennes, amoureuses, et n’ont pas besoin de prince charmant. Les protagonistes masculins sont pour la plupart possessifs et odieux. Le ton est pourtant très juste, et ne tombe pas dans les clichés féministes.
Le dessin typé « nouvelle vague » est superbe, les planches sont belles et la mise en page souvent originale. L’album lui-même est de qualité, grand format, couverture cartonnée… vraiment un bel objet, que j’ai beaucoup de plaisir à revisiter et feuilleter.
Un coup de cœur !
Je ne suis a priori pas fan des œuvres autobiographiques en BD. C’est un genre qui s’est beaucoup développé ces derniers temps, et il s’y publie pas mal de choses sans réel intérêt. Pourtant, j’ai lu d’une traite cet album, vraiment réussi dans son genre.
C’est la couverture de l’album qui m’a d’abord interpellé, ainsi que le nom de l’auteur, que j’avais déjà vu (je ne me rappelais pas vraiment où…).
Le dessin mêle certains aspects underground, surtout pour les personnages principaux, à des détails très réalistes, dans un enchaînement qui fonctionne bien. Un Noir et Blanc plutôt sombre – comme l’est l’histoire en fait.
Si certains passages sont un peu longs, ils sont rares, et l’on suit assez facilement le cheminement psychologique de l’auteur qui, après plusieurs dizaines de pages « d’exposition », nous narre les affres d’un amour douloureux, et de la rupture qui le conclut.
Une introspection assez fine, un travail quasi cathartique, qui peut déplaire, je le conçois, mais qui est une des meilleures réussites du genre qu’il m’ait été donné de lire. Et je vous conseille d’en faire de même.
Note réelle 3,5/5.
"Superbe" est l'impression qu'il me reste après avoir refermé cette BD. Superbe pour le dessin et superbe pour l'ambiance. C'est une de ces BD à l'atmosphère particulièrement bien marquée qui laisse une sacrée impression après lecture. Et quel trait, mes aïeux !
Je ne connais de l'auteur que cette BD-ci et Le Cabinet Chinois, qui m'avait laissé beaucoup plus circonspect. Mais le chat du kimono est sacrément bien fait, au point que j'ai à nouveau envie de le relire alors même que j'écris cet avis.
C'est un conte avec des références à Alice au pays des merveilles, Sherlock Holmes, Toulouse Lautrec, en liant le tout par un chat. C'est bien mené, et même si je ne suis pas particulièrement fan de l'idée d'inclure des références, quand c'est bien fait je ne suis pas dérangé. Par contre, qu'est-ce que c'est envoutant comme histoire, avec d'entrée de jeu ce conte japonais cruel et beau. J'ai apprécié la façon dont tout se déroulait au fur et à mesure de l'avancée du récit, jusqu'à croiser toutes les pistes. Une belle histoire qui m'a plu jusqu'au bout.
Et surtout ce dessin : j'ai vraiment adoré le trait de l'auteur, avec un noir et blanc sublime et des façons de représenter entre la gravure, l'illustration et la BD. C'est parfaitement maitrisé et ça vaut le coup d'oeil. Rien que pour les illustrations.
Si je ne devais ne retenir qu'une chose de cette BD, c'est la façon dont l'auteur arrive à faire passer quelque chose via son dessin, qui donne cette atmosphère si envoûtante et prenante au récit. On est bien vite intégré à l'histoire qui ne nous lâche pas.
Une BD qui m'a donné envie de lire la suite et les autres ouvrages de l'auteure, ne serait-ce pour retrouver ce ton de dessin et cette atmosphère. Un conte que j'ai adoré !
Pour ceux qui auraient encore un doute, la romance et moi, c'est une longue histoire d'amour (haha, amour, romance ...). Du coup, une auteur qui prend le partie de nous parler d'amour de façon peu banale et en essayant de couvrir plusieurs cas, je suis bien emballé. Surtout que l'auteur m'avait déjà régalé de son Indigo Blue, dont j'avais beaucoup apprécié la tendresse et la sensibilité.
Ce manga là ne m'a vraiment pas déçu non plus, Ebine Yamaji arrivant à produire des œuvres saphiques qui dégagent toujours une énorme tendresse et beaucoup d'émotions, c'est un récit en douceur qui permet de se poser plusieurs questions sur l'amour de façon à la fois subtile et pertinente.
Le scénario surprend beaucoup, et même si l'auteure utilise certaines situations qu'elle a déjà exploitée, ça passe toujours aussi bien. J'ai beaucoup apprécié la façon dont elle représente l'homosexualité de son collègue d'ailleurs, ou chacun utilise l'autre comme couverture au yeux du personnel. Ca me rappelle des situations que j'ai vu, malheureusement.
Niveau dessin, l'auteur reste dans sa ligne très simple mais qui transmet beaucoup. C'est un style qu'il faut apprécier, mais j'aime beaucoup. Il y a quelque chose qui transparait de cette BD et qui apporte beaucoup. Simple et efficace en somme.
Bien évidemment, ce qui m'a vraiment plu dans cette BD, c'est tout ce rapport au questionnement amoureux, et notamment le fameux : "Je l'aimerai même si c'était un homme", avec une très bonne réponse de la part du collègue.
Bien souvent, j'ai trouvé des questions faisant écho à ce que j'ai connu, et ça me plait beaucoup. Et puis merde, ça reste une belle histoire d'amour, alors forcément j'ai aimé !
Pour tout inconditionnel du romantisme, c'est un must-have, et pour tout les autres, la lecture est tout de même recommandé. Ne serait-ce que pour diversifier nos comédies romantiques et avoir un peu plus de couples différents mais tout aussi ordinaires. Je crois vraiment que cette auteure fait beaucoup pour la cause homosexuelle en peu de choses.
J'ai vraiment bien apprécié cette Bd en forme de conte, qui allie un dessin efficace (bien que je ne le trouve vraiment pas beau) avec une histoire pas mal du tout.
J'ai été séduit par la façon dont l'auteur a donné une dynamique à son dessin, permettant de se situer rapidement dans un univers de conte, à l'ambiance évoquant l'Asie du sud-est. Pour un peu, j'extrapolerai en invoquant une ambiance de mille et une nuits. Le jeu des couleurs renforce cette ambiance et impact l'histoire.
Niveau histoire, j'ai beaucoup apprécié la façon dont est mené ce conte qui arrive à jouer sur un tableau violent tout en distillant une morale au final. C'est surprenant, mais finalement j'ai beaucoup aimé mes relectures aussi. Comme quoi tout ne tient pas dans la révélation finale, mais bel et bien dans l'acheminement.
J'ajouterai que j'aime bien l'édition au coin arrondi, qui ajoute un petit quelque chose au tome. C'est le genre de BD qu'on apprécie avoir en main.
Amateurs de conte, je vous recommande cette lecture qui est vraiment pas mal du tout !
Je découvre Blutch avec cet album, et je suis bien enthousiaste à l'idée d'en découvrir d'autres. Le dessin notamment m'a beaucoup plu, avec une grande maitrise du noir et blanc (mais il semblerait que ce soit une grande force de l'auteur), et l'insertion de couleur dans le deuxième tome.
Les gags sont bien amusants, remplis de références à la culture d'un gamin de cette époque, notamment la BD ou le cinéma (et à l'Alsace, terre des braves !), avec en plus des petites idées très sympathiques dans le tome 2, plus construit niveau histoire. C'est simple et efficace, et dans l'état j'ai bien hâte de le relire.
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Divinity
Divinity est un ovni, ceci n'est pas étonnant pour peu que l'on fréquente un peu la galaxie Valiant, éditeur américain qui pendant un temps faisait jeu égal avec Marvel Comics et DC Comics. L'histoire n'en est pas restée là puisque suite à de nombreuses péripéties c'est maintenant Bliss Comics qui a repris le catalogue en 2015. Et c'est bien d'un univers qu'il s'agit, je serais même tenté de dire un multivers. En effet dans les différents titres qui sont proposés les personnages se retrouvent, se répondent et inter-agissent les uns avec les autres. C'est foisonnant et au début il faut un peu s'accrocher afin de tenter de s'y retrouver. Que l'on en juge : X-O Manowar, Ninjak, Bloodshot, Faith, Archer and Amstrong et j'en passe pour ne point vous saouler. Tous ces personnages à la psychologie travaillée au fil des aventures des uns ou des autres se répondent et vivent des moments extraordinaires. Certains pourraient penser que trop c'est trop mais ce foisonnement n'est à mon sens pas pire ou plus incompréhensible que celui où évoluent des Batman, Superman et consors. Or donc Divinity, c'est une histoire plutôt maligne qui permet à ces auteurs de laisser libre court à leur imagination que l'on peut qualifier sans mentir de plus que fertile. En pleine guerre froide, l'Union Soviétique donne son feu vert à une expédition spatiale : envoyer un homme aux confins de l'univers. Au bout du voyage Abram Adams, Valentina et Kazmir, entraînés depuis leur enfance, rencontrent l'indicible. De retour sur terre, Abram s'écrase dans le désert australien où les humains qui le rencontrent le considèrent comme un dieu Divinity. Les autorités terrestres sont partagées : faut-il lui faire confiance ou lui envoyer les héros de la terre pour l'affronter ? Après le retour de Divinity c'est au tour de Valentina de rentrer et ses ambitions sont toutes autres. Des années après son départ l'Union Soviétique qu'elle connaissait n'existe plus et elle est en colère. Cela nous donne un album particulièrement jubilatoire qui voit l’héroïne qui croit toujours en un idéal communiste. Pour elle la mission est simple il s'agit de restaurer à tout prix l'ancienne gloire soviétique. Le troisième tome de cette série qui en connaitra quatre est déjà tout un programme avec son titre "Stalinvers". C'est donc à une grande épopée de science fiction que nous sommes conviés où les auteurs se jouent de l'espace et du temps de manière suffisamment crédible pour que ça ne fasse pas ringard. Non en fait je trouve que tout cela est plutôt jubilatoire, il n'est que de voir l’héroïne découvrant peu à peu l'évolution de son pays et l'affrontement final qui n'en fait pas des caisses mais œuvre plutôt dans la subtilité, fait assez rare pour être souligné. Pour le graphisme une équipe rodée à l'exercice qui propose un travail efficace dans la lignée du comics, la lecture est fluide, des couleurs sympas et une mise en page qui ne pèse pas sur la lecture. Faisant mieux que copier les deux grandes maisons concurrentes Marvel et DC, voilà une BD ambitieuse qui tient la route et qui pourrait réconcilier les réfractaires au genre.
Johnny Jungle
Une bonne bd comme on aimerait tomber dessus plus souvent… Johnny Jungle c’est en premier deux belles couvertures, qui réunies forment un superbe tableau d’ensemble. Les premières pages livrent d’entrée le ton : Si je devais trouver une similitude, elle serait dans certains films des frères Cohen. C’est à la fois sombre, grinçant, parfois triste, le tout relevé avec un humour d’une belle finesse - qui fait mouche à chaque fois - et d’une dose de belle lumière laissant espérer le meilleur pour ce personnage attachant, vite rattrapé par ses affres. Le tout est habilement réalisé, les références sont nombreuses et on se prend au jeu dans les témoignages livrés au fil du récit de la vie de Johnny. Témoignages qui prendront une toute autre dimension à la fermeture du second tome. Et c’est là que les auteurs sont habiles, à la fin de ma lecture, l’envie de relire le tout est forte, un peu à la manière d’un Fight Club, où les dernières minutes réécrivent le film et on se demande quand on est passé à côté. Au dessin, on ne boude pas son plaisir. Chaque planche est habile – certaines vraiment très jolies – , le sens du cadre bien maitrisé, les décors sont riches souvent rehaussés par une belle lumière, notamment sur les scènes dans la jungle. A lire sans modération.
Indigo Blue
Une nouvelle réussite de cette auteure, qui sait manier les choses avec une délicatesse incroyable. Cette BD traite d'un sujet qui est à la fois commun dans la BD sur les amours gais, mais qui est abordé sous un angle pas très courant : l'acceptation de sa propre homosexualité, surtout quand on sort avec quelqu'un de l'autre sexe. J'ai trouvé quelque chose de très beau dans les dialogues et les réflexions du personnage principal. Ça m'a rappelle des discussions que j'ai déjà eu avec des personnes qui avaient du mal à assumer leur propre homosexualité au grand jour. Et dans la façon dont l'héroïne doit se confronter à sa propre existence. C'est bien décrit, et très réaliste. J'apprécie toujours autant la façon de dessiner de l'auteur, qui fait dans la simplicité non dénuée de charme et de sensualité. Je ne sais pas trop de quelle manière mais il arrive à me toucher. Peut-être justement par le dépouillement. C'est une BD que je trouve très complémentaire de Love my life, l'une passant plus de temps sur l'idée même de l'homosexualité et du sentiment amoureux, celle-ci se concentrant plus sur l'acceptation de sa propre homosexualité et la révélation de ses sentiments. Une belle BD là encore, et que je recommande à la lecture. C'est beau et sensible, le genre de BD qui me plait et qui apporte de belles réflexions.
Giovannissima (Giovanna)
oh!Giovanna ! Avec cet album, Giovanna Casotto nous offre neuf histoires courtes, de 6 pages en moyenne, neuf histoires franchement pornographiques mais d'une qualité graphique indéniable. Car Giovanna Casotto n'est pas dénuée de talent! Avec un dessin hyper réaliste, l'auteur nous offre des scénario souvent drôle, avec "Lucy et miss Darla", et "Dix secondes seulement", ou encore avec le délicieux "Surprise!", parfois cocasse comme "retomber sur ses pieds". Comme à son habitude, Giovanna Casotto dessine des femmes superbes,avec un détail soigné sur leurs tenues... légères, le tout sur un mélange de noir et blanc et de couleur, le tout qui force l'admiration de tout admirateur de bande dessinée dite "pour adultes". Bref, "oh! Giovanna" reste pour moi, un de must de la bd érotique. Giovanna ! Si ! Parmi la série des Giovanna , "Oh! Gigiovanna!", "Giovanna! Ah!", cet opus reste pour moi le plus drôle et le plus cocasse de tous. Pour se le prouver, il suffit de lire une des nombreuses histoires qui constituent ce volume, notamment "R.I.P?", ou encore "Portrait craché",voire "un beau butin". Bref, cet album est placé sous le signe de l'humour, et de la beauté, beauté des dessins de Giovanna Casotto qui mettent particulièrement le corps des femmes, femmes latines, fort bien en chair, et assez éloignées du canon des mannequins, des tops models qui tapissent nos murs de publicité. Un album qui mérite évidemment de figurer dans votre bibliothèque, auprès des Manara, Leone Frollo,et G.Levis. Giovanna ! Ah ! La sortie d'un nouveau livre de Giovanna Casotto est toujours un évènement. D'une part, cette dessinatrice reste une énigme dans le monde de la bd -jouant avec le nom de Franco Saudelli, son compagnon, pour la paternité des dessins- et d'autre part ses dessins d'un réalisme torride mettent en scène des femmes qui lui ressemblent étonnamment. Comme dans ses précédentes bd "Oh!Giovanna!" ; "Giovanna! si!", ce livre est composé de brefs récits , cinq en l’occurrence (avec une histoire plus longue avec "la domestique"). Après le noir et blanc de ses premiers albums de la collection "Selen"; Casotto a introduit une dose de couleur (rouge et jaune) dans un dessin quasi bichromique. Avec un dessin d'excellente qualité et très soigné, Casotto apporte une touche féminine dans un monde dominé par la gent masculine. Les femmes y sont (très) voluptueuses, naturelles et les hommes réduits à un rôle assez limité. Les amateurs du genre vont évidemment se ruer sur cet album; pour les autres, je les invite à découvrir un auteur de bande dessinée atypique et surtout bourrée de talent. Giovannissima ! - tome 3 On ne peut pas dire que ce recueil d'histoires courtes soit très nouveau. En effet, il regroupe des récits parus précédemment (sous parfois un autre nom) dans la collection "Selen" chez Vents d'Ouest, en France, sous le titre Pornostars et In bed with Sonia X L' ensemble des aventures de Giovanna Casotto fait d'ailleurs l'objet d'une belle et très élégante réédition, depuis quelques années chez "Dynamite", éditeur de la Musardine, librairie parisienne spécialisée dans les ouvrages érotiques. Ce troisième volume de "Giovanissima" se caractérise par l'apparition de la couleur dans le monde de Casotto, couleur employée de façon très maladroite dans les deux premières histoires mais de façon plus subtile ensuite (c'est d'ailleurs devant le résultat raté des premières histoire que Giovanna Casotto décide de s'occuper de ses propres couleurs- lire la préface de Christian Marmonnier qui explique cette évolution) qui marquera le style "Casotto". Les femmes chez cette dessinatrice sont plantureuses, aux formes plus que généreuses, héritières des pin-up des années 50, et très libérées.... Un album qui s'achève avec deux entretiens avec l'auteur, l'un publié en 2000, et un autre plus récent, en 2011. Giovannissima ! tome 4 Bizarre autant qu’étrange. Avec le tome 3 de « Giovannissima ! », je pensais que les éditions « dynamite » avaient enfin achevé la réédition des albums de Giovanna parus sous d’autres titres comme « Selen présente… » Pourtant avec ce nouvel opus, certes je découvre des aventures, je crois, inédites, mais en noir et blanc alors que le tome 3 de « Giovannissima » avait amorcé la mise en couleur par Giovanna Casotto, de ses histoires érotiques. D’ailleurs, la série des « Oh ! Giovanna », « Giovanna ! Ah ! » et « Giovanna !Si ! » , parues bien précédemment , sont ,sinon en couleurs, tout du moins en bichromie. Bref, à force de rééditions d’histoires courtes sous des titres ou maquettes différents, on finit par s’y perdre ! En tout état de cause, Giovanna Casotto nous offre des histoires émoustillantes avec des femmes toujours aussi plantureuses, et vivent des fantasmes inavouables parfois. Car chez Casotto, comme souvent, c’est la femme qui impose voire domine dans les rapports amoureux ( on est assez loin de l’image des femmes soumises que l’on retrouve dans les albums d’Ardem, par exemple) Nouveauté avec ces mini-récits, l’apparition de la troublante Vénus, héroïne récurrente que l’on retrouve dans « le complot », « exhibition » et « exhibition 2 ». L’album se conclut avec un bonus de quelques portraits de pin-up, qui n’ont rien à envier à la femme présente en couverture de cet quatrième opus. Même si je préfère les planches en bichromie de Giovanna Casotto, cet album est de très bonne qualité, avec notamment l’histoire intitulée « Vœux à gratter » qui n’est pas sans rappeler la bande dessinée Esmera de Zep & Vince, parue en novembre 2015.
Les Cent Nuits de Héro
Magnifique ! J’ai peur que les mots me manquent pour faire honneur à cet album, surtout après le superbe avis de Blue Boy. La narration alterne entre la trame principale (Héro et Cherry racontant des contes pour gagner du temps) et les contes en question, un peu à la façon des 1001 nuits. Les contes en question sont prenants, poétiques, et tintés d’un féminisme qui ajoute du poids et une certaine originalité au récit. Ici, les deux héroïnes sont lesbiennes, amoureuses, et n’ont pas besoin de prince charmant. Les protagonistes masculins sont pour la plupart possessifs et odieux. Le ton est pourtant très juste, et ne tombe pas dans les clichés féministes. Le dessin typé « nouvelle vague » est superbe, les planches sont belles et la mise en page souvent originale. L’album lui-même est de qualité, grand format, couverture cartonnée… vraiment un bel objet, que j’ai beaucoup de plaisir à revisiter et feuilleter. Un coup de cœur !
Carnation
Je ne suis a priori pas fan des œuvres autobiographiques en BD. C’est un genre qui s’est beaucoup développé ces derniers temps, et il s’y publie pas mal de choses sans réel intérêt. Pourtant, j’ai lu d’une traite cet album, vraiment réussi dans son genre. C’est la couverture de l’album qui m’a d’abord interpellé, ainsi que le nom de l’auteur, que j’avais déjà vu (je ne me rappelais pas vraiment où…). Le dessin mêle certains aspects underground, surtout pour les personnages principaux, à des détails très réalistes, dans un enchaînement qui fonctionne bien. Un Noir et Blanc plutôt sombre – comme l’est l’histoire en fait. Si certains passages sont un peu longs, ils sont rares, et l’on suit assez facilement le cheminement psychologique de l’auteur qui, après plusieurs dizaines de pages « d’exposition », nous narre les affres d’un amour douloureux, et de la rupture qui le conclut. Une introspection assez fine, un travail quasi cathartique, qui peut déplaire, je le conçois, mais qui est une des meilleures réussites du genre qu’il m’ait été donné de lire. Et je vous conseille d’en faire de même. Note réelle 3,5/5.
Le Chat du kimono
"Superbe" est l'impression qu'il me reste après avoir refermé cette BD. Superbe pour le dessin et superbe pour l'ambiance. C'est une de ces BD à l'atmosphère particulièrement bien marquée qui laisse une sacrée impression après lecture. Et quel trait, mes aïeux ! Je ne connais de l'auteur que cette BD-ci et Le Cabinet Chinois, qui m'avait laissé beaucoup plus circonspect. Mais le chat du kimono est sacrément bien fait, au point que j'ai à nouveau envie de le relire alors même que j'écris cet avis. C'est un conte avec des références à Alice au pays des merveilles, Sherlock Holmes, Toulouse Lautrec, en liant le tout par un chat. C'est bien mené, et même si je ne suis pas particulièrement fan de l'idée d'inclure des références, quand c'est bien fait je ne suis pas dérangé. Par contre, qu'est-ce que c'est envoutant comme histoire, avec d'entrée de jeu ce conte japonais cruel et beau. J'ai apprécié la façon dont tout se déroulait au fur et à mesure de l'avancée du récit, jusqu'à croiser toutes les pistes. Une belle histoire qui m'a plu jusqu'au bout. Et surtout ce dessin : j'ai vraiment adoré le trait de l'auteur, avec un noir et blanc sublime et des façons de représenter entre la gravure, l'illustration et la BD. C'est parfaitement maitrisé et ça vaut le coup d'oeil. Rien que pour les illustrations. Si je ne devais ne retenir qu'une chose de cette BD, c'est la façon dont l'auteur arrive à faire passer quelque chose via son dessin, qui donne cette atmosphère si envoûtante et prenante au récit. On est bien vite intégré à l'histoire qui ne nous lâche pas. Une BD qui m'a donné envie de lire la suite et les autres ouvrages de l'auteure, ne serait-ce pour retrouver ce ton de dessin et cette atmosphère. Un conte que j'ai adoré !
Love My Life
Pour ceux qui auraient encore un doute, la romance et moi, c'est une longue histoire d'amour (haha, amour, romance ...). Du coup, une auteur qui prend le partie de nous parler d'amour de façon peu banale et en essayant de couvrir plusieurs cas, je suis bien emballé. Surtout que l'auteur m'avait déjà régalé de son Indigo Blue, dont j'avais beaucoup apprécié la tendresse et la sensibilité. Ce manga là ne m'a vraiment pas déçu non plus, Ebine Yamaji arrivant à produire des œuvres saphiques qui dégagent toujours une énorme tendresse et beaucoup d'émotions, c'est un récit en douceur qui permet de se poser plusieurs questions sur l'amour de façon à la fois subtile et pertinente. Le scénario surprend beaucoup, et même si l'auteure utilise certaines situations qu'elle a déjà exploitée, ça passe toujours aussi bien. J'ai beaucoup apprécié la façon dont elle représente l'homosexualité de son collègue d'ailleurs, ou chacun utilise l'autre comme couverture au yeux du personnel. Ca me rappelle des situations que j'ai vu, malheureusement. Niveau dessin, l'auteur reste dans sa ligne très simple mais qui transmet beaucoup. C'est un style qu'il faut apprécier, mais j'aime beaucoup. Il y a quelque chose qui transparait de cette BD et qui apporte beaucoup. Simple et efficace en somme. Bien évidemment, ce qui m'a vraiment plu dans cette BD, c'est tout ce rapport au questionnement amoureux, et notamment le fameux : "Je l'aimerai même si c'était un homme", avec une très bonne réponse de la part du collègue. Bien souvent, j'ai trouvé des questions faisant écho à ce que j'ai connu, et ça me plait beaucoup. Et puis merde, ça reste une belle histoire d'amour, alors forcément j'ai aimé ! Pour tout inconditionnel du romantisme, c'est un must-have, et pour tout les autres, la lecture est tout de même recommandé. Ne serait-ce que pour diversifier nos comédies romantiques et avoir un peu plus de couples différents mais tout aussi ordinaires. Je crois vraiment que cette auteure fait beaucoup pour la cause homosexuelle en peu de choses.
Le Banyan rouge
J'ai vraiment bien apprécié cette Bd en forme de conte, qui allie un dessin efficace (bien que je ne le trouve vraiment pas beau) avec une histoire pas mal du tout. J'ai été séduit par la façon dont l'auteur a donné une dynamique à son dessin, permettant de se situer rapidement dans un univers de conte, à l'ambiance évoquant l'Asie du sud-est. Pour un peu, j'extrapolerai en invoquant une ambiance de mille et une nuits. Le jeu des couleurs renforce cette ambiance et impact l'histoire. Niveau histoire, j'ai beaucoup apprécié la façon dont est mené ce conte qui arrive à jouer sur un tableau violent tout en distillant une morale au final. C'est surprenant, mais finalement j'ai beaucoup aimé mes relectures aussi. Comme quoi tout ne tient pas dans la révélation finale, mais bel et bien dans l'acheminement. J'ajouterai que j'aime bien l'édition au coin arrondi, qui ajoute un petit quelque chose au tome. C'est le genre de BD qu'on apprécie avoir en main. Amateurs de conte, je vous recommande cette lecture qui est vraiment pas mal du tout !
Le Petit Christian
Je découvre Blutch avec cet album, et je suis bien enthousiaste à l'idée d'en découvrir d'autres. Le dessin notamment m'a beaucoup plu, avec une grande maitrise du noir et blanc (mais il semblerait que ce soit une grande force de l'auteur), et l'insertion de couleur dans le deuxième tome. Les gags sont bien amusants, remplis de références à la culture d'un gamin de cette époque, notamment la BD ou le cinéma (et à l'Alsace, terre des braves !), avec en plus des petites idées très sympathiques dans le tome 2, plus construit niveau histoire. C'est simple et efficace, et dans l'état j'ai bien hâte de le relire.