Envie d'une série légère et divertissante sertie de jolis dessins accessibles et de sourires coupables ?
Bienvenue alors dans les tribulations de Célestin Gobe-la-lune, gentil illuminé du XVIIIème siècle promu à un noble avenir dans un futur qu'il souhaite proche mais bien plus occupé à trousser toute jolie bourgeoise et ravir enfin un titre digne de son rang et à fuir toutes les autres responsabilités de son rang actuel.
Car oui, Célestin n'est qu'un gueux oisif régulièrement poursuivi par des maris cocus ou des frères voulant laver l'honneur de leur famille bafouée par les tentatives lubriques de ce vil coquin.
Lupano nous sert sur un plateau une histoire pétrie de qualité dont la principale est de nous faire passer un très joli moment entremêlé de sourires et de bonne humeur. En portant son dévolu sur une princesse pimbêche, Célestin va se retrouver bien malgré lui au milieu de complots divers, de philtres magiques et pourquoi pas même d'une révolution civile ?
On a souvent comparé à tort ou à raison cette aventure à celles de Garulfo ou des mousquetaires de Alain Ayroles. Si le cadre et les quelques vers détournés peuvent prêter à confusion, l'histoire se rapproche davantage d'un Fanfan la Tulipe ou des Fourberies de Scapin dont on y conserve le rythme parfait d'une vaudeville.
Yannick Corboz dont on a critiqué souvent l'encrage ou même le dessin doit être réhabilité pour un dessin expressif et parfaitement découpé. Le travail s'améliore même sur le second tome mais il serait injuste de ne pas parler des décors travaillés avec de majestueuses cités détaillées ni de la jolie colorisation rappelant l'aquarelle.
Le tour de force vient également de Lupano qui arrive à conclure rapidement une histoire en deux tomes par un tour de force historique et plutôt malin.
Que de plaisir à lire les aventures de Célestin, un des rares héro franco-belges se promenant la plupart du temps défroqué. Mais même cela trouvera son explication. Incontournable.
J'avais découvert cet auteur avec son précédent one-shot Pereira prétend que j'avais trouvé remarquable, et force est de constater que la qualité ne se dément pas non plus dans ce nouvel album sélectionné à Angoulême, et pour le prix des lecteurs de la FNAC également.
Le personnage principal est un individu particulièrement détestable. Depuis son enfance, il est en rupture de ban avec sa famille, avec l'école, avec l'armée. Alcoolique mondain, paresseux au possible, il ne se sent bien que dans le monde de la nuit entre la bouteille et les femmes.
Le problème est qu'il finit par fonder une famille et a trois enfants d'une femme qui finit par en avoir assez de ses frasques, et de laquelle il divorcera finalement.
Alors même qu'il est un père défaillant, il demande contre toute attente la garde de ses enfants et il l'obtient. Il les amène alors avec lui dans un domaine d'Amérique du Sud qui a appartenu jadis à ses ancêtres et auquel il tente de redonner vie. Son but ultime ? Que ses enfants prenne sa relève.
"Malaterre" est l'histoire d'une relation conflictuelle entre un père et ses enfants. Un père parti réaliser un rêve au bout du monde, sans en mesurer forcément les conséquences, et sans avoir les moyens de ses ambitions. C'est aussi l'histoire de ses enfants qui vont s'éveiller à la vie sous les tropiques loin de la grisaille parisienne ; une vie qui va les conduire de l'adolescence à l'âge adulte de manière accélérée.
On retrouve ci le style caractéristiques de Gomont, proche parfois de celui de Blain dans Quai d'Orsay, où l'esquisse et la caricature l'emportent souvent sur la précision du trait. Un trait qui sait pourtant être également remarquable de précision et de légèreté. Cet album sans concession sur la nature humaine est une véritable réussite et nous invite au final à regarder vers l'avant et non pas à vivre en permanence avec les fantômes du passé.
Dans un contexte actuel où la place et le rôle des femmes est à nouveau mis sur le devant de la scène, cet album illustre à merveille toute la bêtise historique de la phallocratie.
Hedy Lamarr, jeune femme d'origine juive remarquée par sa beauté, va percer en Autriche grâce à un film qui fit grand scandale à l'époque. Montrer à l'écran un orgasme féminin : shocking ! Mais loin de n'être qu'une simple pin up, Hedy a aussi été élevée dans un giron familial d'exception ; avec son père elle passe sa jeunesse à fourbir tout un tas d'inventions. L'arrivée d'Hitler au pouvoir va précipiter sa fuite vers les États Unis pour fuir d'une part un pays devenu trop dangereux pour elle, mais aussi un riche mari qui ne voyait en elle qu'un objet de plus à exhiber pour assoir sa réussite.
C'est donc en Amérique qu'elle va percer et devenir une des plus grande vedette de son temps.
Mais ce n'est pas pour autant qu'elle en oubliera de garder son caractère indépendant qui la conduira à se marier six fois, et de poursuivre ses inventions. Et c'est en rencontrant George Autheil qu'elle finira par mettre au point un système de cryptage militaire. Système qu'elle réussira à présenter devant l'état major américain... qui lui demandera gentiment d'aller jouer les belles pour récolter des fonds pour l'effort de guerre... Il faudra attendre la fin de sa vie pour que ses recherches soient enfin reconnues quand elles seront utilisées pour l'invention du wifi !
Voilà donc un album qui jette un coup de projecteur intelligent sur une femme d'exception et sans doute trop en avance pour son temps. Le dessin de Sylvain Dorange lui rend parfaitement hommage, dans un style singulier mais très agréable.
Avec Virus Sylvain Ricard et Rica jouent sur une des cordes sensible des grandes peurs du moment : la pandémie. Ajoutez à cela un huis-clos grand format sur un paquebot de croisière, et nous avons là tous les ingrédients idéals pour nous tenir en haleine.
Guillaume Roblès est un scientifique travaillant pour les services secrets français sur un virus qu'ils modifient génétiquement. Celui-ci disparait du jour au lendemain sans prévenir personne, même pas sa compagne. On le retrouve à bord d'un de ces immenses paquebot de croisière où il cherche à se faire oublier... Voilà donc le pitch d'une série qui s'annonce plutôt prometteuse et qui sait accrocher son lectorat. D'une part, on est rapidement intrigué par ce personnage central pour qui rien ne semble plus avoir d'importance et qui va rapidement partir en live avec une jeune femme qui cherche à profiter pleinement de cette croisière pour s'éclater ; d'autre part le dessin tout en nuances de gris de Rica nous immerge complètement dans cette aventure. Son trait fin et détaillé fourmillant de détails est des plus efficace ; il fait des merveilles quant aux expressions des personnages et pour nous restituer la tension qui monte au fil des pages
Voilà donc un premier tome très réussi qui ne demande qu'un suite toute aussi convaincante pour parfaire cette série !
Sixtine est une série destinée aux grands enfants et aux jeunes adolescents. On découvre le personnage, jeune fille imaginative et dynamique (du moins, pour ce qui l’intéresse), le jour où sa mère épand les cendres de son défunt mari sur la plage. Jour crucial dans la vie de la gamine puisqu’elle rencontre sur cette même plage les fantômes de trois pirates… qui ne vont plus la quitter.
Les auteurs jouent habilement de plusieurs thèmes. Pirates et amis imaginaires se confondent dans l’esprit de la mère et des amis de Sixtine, ne prenant pas l’enfant au sérieux alors qu’elle parle sincèrement de ses nouveaux compagnons. Et lorsque celle-ci grandit, le mystère autour de ses compagnons, de son père et de sa famille paternelle ne cesse de s’étoffer tandis que Sixtine se trouve certains pouvoirs. Et comme, par ailleurs, ce récit n’oublie pas de parler du quotidien de Sixtine et de sa maman, prestidigitatrice du dimanche cumulant les petits boulots pour garder le foyer à flots, on se retrouve face à un récit très riche, qui allie aventure, fantastique et mystère d’une part, et chronique sociale (vie scolaire, difficultés financières, rapports avec les chipies de la classe) d’autre part.
Après deux tomes, je suis assez convaincu par le résultat. Il se passe toujours quelque chose dans cette série et les mystères ne cessent de s’accumuler. Les personnages sont sympathiques ou terrifiants en fonction des besoins, mais surtout ils ne sont pas parfaits et commettent des erreurs, ce qui humanise grandement ce récit.
Attention toutefois au fait qu’il s’agit d’une série ‘à suivre’ et si le premier tome pouvait encore se lire d’une manière relativement indépendante, le tome 2 se termine en plein cœur de l’action, rendant la lecture du tome 3 (à venir) indispensable.
Au niveau du dessin, j’aime bien le style frais et expressif d’Aude Soleilhac, qui fait très franco-belge à la Dupuis mais avec des cases plus grandes. Ces grandes cases, qui garantissent une lecture rapide des tomes, sont suffisamment bien construites et meublées pour ne pas laisser d’impression de vide.
Franchement, dans sa catégorie, cette série a tout pour séduire, raison pour laquelle j’accorde un 4/5 pour les deux premiers tomes. J’espère juste qu’elle ne se tirera pas trop en longueur, je serais triste de me lasser d’un si attachant personnage.
J’ai lu cet album avec mes deux fils de 6 et 8 ans, ils ont adoré et on a passé un excellent moment de lecture.
Le personnage de Séverin est adorable, notamment sa résilience face aux caprices du pirate amnésique. Ses idées ingénieuses pour lui rendre la mémoire sont amusantes et font preuve d’une imagination débordante. J’aime le fait que malgré le ton jeunesse, il y a une logique méthodique, presque scientifique dans la démarche de Séverin (même si les résultats laissent souvent à désirer, pour le plus grand plaisir des lecteurs).
Mes enfants ont beaucoup rigolé sur certaines scènes (genre Séverin qui se fait éjecter par la fenêtre du bateau), ou sur certains détails rigolos (la dame qui tousse dans la boutique, les pense-bêtes collés de partout).
Le dessin est maitrisé et rempli de détails, et la mise en couleur superbe. La pleine page avec le bateau est magnifique (voir galerie).
Un excellent album jeunesse.
Je mets à jour mon avis après la lecture du quatrième tome qui est le meilleur album d'une série que je trouve de plus en plus excellente à chaque album.
Sattouf raconte son enfance entre la Syrie, la Libye et la France et c'est vraiment intéressant. L'auteur sait comment raconter la vie quotidienne et j'ai particulièrement aimé comment il ne fait pas la morale. Il ne fait que montrer ce qu'il a vécu et il laisse les lecteurs juger tous seuls. Du coup les personnages semblent terriblement humains et je me suis surpris à changer d'opinion sur eux selon les scènes. Ainsi, par exemple, j'ai trouvé que le père était vraiment un gros connard durant la majeure partie du tome 4 et puis il y avait quelques pages où je trouvais qu'il faisait un peu pitié. Je pense que Sattouf est vraiment excellent pour caricaturer le genre humain.
Le personnage du père de Sattouf est vraiment au centre de cette série. Il est rempli de contradictions (il veut être moderne, mais il est un peu prisonnier du coté traditionnel de sa famille et cela va empirer lorsqu'il va devenir plus religieux) et de préjugés. Disons que je suis bien content de pas l'avoir eu comme père ! La mère est effacée au début, mais elle est plus présente au fil des tomes.
Vu que ce sont les souvenirs de Sattouf enfant, la situation devient plus complexe lorsqu'il grandit et qu'il comprend mieux le monde qui l'entoure, notamment que son père est moins honorable qu'il le pensait. Une bonne lecture qui montre la société arabe et française des années 80-90 vécue par un jeune enfant. Toutefois, je n'irais pas jusqu'à dire que c'est la série à lire pour comprendre la situation en Syrie. Pour moi c'est surtout le témoignage d'un auteur qui avait beaucoup de choses à dire et peut-être exorciser certains démons intérieurs.
Après réflexion, je monte la note et donne le maximum. Cela faisait longtemps que je n'avais pas autant apprécié une série !
On l'attendait un peu, ce retour de Lapinot, malgré la fin si particulière de la série d'origine...
Trondheim avait sans doute encore pas mal de choses à dire, et sa série fétiche devait lui manquer. Fort d'un peu plus de bouteille, mais aussi par envie de marquer la rupture, il revient chez l'un de ses éditeurs de jeunesse, l'Association, qui innove du coup en matière de format avec cette collection 48 CC.
Et ce retour est fort réussi, totalement dans le ton de la série-mère, avec ces petites choses de la vie, ce don inouï pour les dialogues qui sans être m'as-tu-vu sont plutôt crédibles. Après, comme toujours ou presque dans un Lapinot, ça dérape, parfois très loin, mais on sent la maîtrise du récit chez Trondheim.
Dans le tome 2 l'auteur surprend encore son monde en réalisant un album muet, en couleurs, avec... un dessin par page, lequel a été publié sur son compte instagram chaque jour de l'année 2018. Pour une histoire très forte d'ailleurs. Dans le tome 3 nous avons une histoire complètement folle sur (entre autres) le prosélytisme et ses dérives. C'est bluffant.
Le tome 5 montre une nouvelle facette -fortement déplaisante- de l'humanité. On bascule assez vite dans l'absurde, pas si incroyable cependant. Et j'avoue que le "coup de théâtre" qui survient à la fin m'a encore surpris. J'ai lu le tome 7 avant le 6, mais celui-ci met quelque part (encore une fois ?) en vedette Richard, plutôt que Lapinot, on sent que Trondheim a beaucoup de tendresse pour ce personnage secondaire dont le franc-parler est une arme redoutable.
Graphiquement c'est du T. pur jus, c'est très lisible, surtout avec les couleurs de Brigitte Findakly.
Content de ce retour et hâte de lire la suite.
J'ai bien aimé ce témoignage de la journaliste sur un autre regard du Yémen, plus connu généralement pour être un nid à terroriste. Il faut dire que la femme yéménite n'est pas une femme comme les autres ou du moins elle l'est mais sans les libertés.
Il y a des expériences qui sont partagés comme la rencontre avec l'un des cheiks les plus importants de la capitale Sanaa ou encore le drame des attaques de drones sans compter le trafic d'enfants entre le Yémen et l'Arabie saoudite.
J'ai également apprécié le ton qui oscille entre des sujets graves et une certaine légèreté qui fait du bien. On voit des gestes de la vie courante qui nous permet de comprendre ce peuple un peu isolé et surtout marqué par la guerre depuis 2014.
Descender aurait pu n’être qu’un space-opera comme il en existe tant. On retrouve en effet dans ce récit les éléments essentiels du genre : une flopée de personnages d’importance (comptez-en une bonne dizaine), des mondes multiples et variés, des combats spatiaux, une lutte entre les ‘organiques’ et les ‘technologiques’, un personnage central objet de toutes les convoitises et catalyseur des passions.
Oui, Descender aurait pu n’être que cela… et ç’aurait déjà été pas mal. Sauf que ses deux auteurs ont, grâce à leurs talents respectifs, su placer la série un cran plus haut.
Au niveau du dessin, Dustin Nguyen nous propose un rendu personnel et original. Je trouve passablement injuste de traiter ce travail de brouillon ou de ne voir que de simples esquisses là où chaque planche est une peinture. Et si les arrière-plans des scènes se déroulant dans des vaisseaux peuvent choquer par leur blancheur, ce choix se justifie pleinement puisque nous sommes à l’intérieur de vaisseaux à l’éclairage clinique et froid. Après, c’est une question de goût et je peux parfaitement comprendre que ce style ne charme pas tout le monde. A titre personnel, j’ai beaucoup aimé, justement parce que c’était différent de ce que l’on m’offre d’habitude, tout en restant soigné, fignolé, très lisible, expressif et typé. Bien dans la ligné de ce que propose Jeff Lemire quand il est aux pinceaux (et je le soupçonne d’avoir réalisé beaucoup de croquis préparatoires) mais avec un rendu plus abouti et plus de profondeur dans les planches.
Au niveau du scénario, Jeff Lemire excelle une fois de plus dans la construction de ses personnages, classiques et complexes à la fois. Un des personnages essentiels de ce récit, personnage auquel en tant que lecteur nous sommes amenés à nous identifier, est lâche, faible et menteur. C’est, je trouve, hyper-casse-gueule de partir dans ce genre d’aventure avec un tel personnage comme ‘héros’, d’autant plus qu’il ne compense pas ses faiblesses par un sens de l’humour imparable ou une belle gueule… et pourtant ce personnage me touche. Je l’aime et le déteste à la fois : il est humain. Multipliez ce type de profil par 10, ajoutez des rôles secondaires marquants et vous comprendrez ma fascination pour le panel de personnages proposés.
Au niveau de la mise en page, le travail du duo est impressionnant. Structures en flash-backs, chapitres sans paroles où trois actions se déroulent dans trois lieux différents sur le même laps de temps, sauts constants d’un lieu à un autre, d’une époque à une autre… et pourtant tout cela reste d’une simplicité de compréhension remarquable. J’ai aimé ce renouvellement constant, j’ai aimé les multiples recoupements qu’offre ce scénario… et j’ai adoré le fait que tout reste toujours d’une grande lisibilité. Pas besoin de revenir en arrière pour comprendre un passage, pas besoin d’avoir fumé un joint pour entrer dans un délire d’auteur, tout est ‘simple’, bien raconté et profondément humain.
Enfin, le final est à la hauteur de mes espérances… même s’il annonce un nouveau cycle (sous la forme d’une nouvelle série). Car il s’agit bel et bien d’une vraie fin, conforme à l’esprit de la série, belle et triste à la fois.
Je suis rentré dans Descender en me disant que c’était pas mal. J’en sors totalement conquis.
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Célestin Gobe-la-lune
Envie d'une série légère et divertissante sertie de jolis dessins accessibles et de sourires coupables ? Bienvenue alors dans les tribulations de Célestin Gobe-la-lune, gentil illuminé du XVIIIème siècle promu à un noble avenir dans un futur qu'il souhaite proche mais bien plus occupé à trousser toute jolie bourgeoise et ravir enfin un titre digne de son rang et à fuir toutes les autres responsabilités de son rang actuel. Car oui, Célestin n'est qu'un gueux oisif régulièrement poursuivi par des maris cocus ou des frères voulant laver l'honneur de leur famille bafouée par les tentatives lubriques de ce vil coquin. Lupano nous sert sur un plateau une histoire pétrie de qualité dont la principale est de nous faire passer un très joli moment entremêlé de sourires et de bonne humeur. En portant son dévolu sur une princesse pimbêche, Célestin va se retrouver bien malgré lui au milieu de complots divers, de philtres magiques et pourquoi pas même d'une révolution civile ? On a souvent comparé à tort ou à raison cette aventure à celles de Garulfo ou des mousquetaires de Alain Ayroles. Si le cadre et les quelques vers détournés peuvent prêter à confusion, l'histoire se rapproche davantage d'un Fanfan la Tulipe ou des Fourberies de Scapin dont on y conserve le rythme parfait d'une vaudeville. Yannick Corboz dont on a critiqué souvent l'encrage ou même le dessin doit être réhabilité pour un dessin expressif et parfaitement découpé. Le travail s'améliore même sur le second tome mais il serait injuste de ne pas parler des décors travaillés avec de majestueuses cités détaillées ni de la jolie colorisation rappelant l'aquarelle. Le tour de force vient également de Lupano qui arrive à conclure rapidement une histoire en deux tomes par un tour de force historique et plutôt malin. Que de plaisir à lire les aventures de Célestin, un des rares héro franco-belges se promenant la plupart du temps défroqué. Mais même cela trouvera son explication. Incontournable.
Malaterre
J'avais découvert cet auteur avec son précédent one-shot Pereira prétend que j'avais trouvé remarquable, et force est de constater que la qualité ne se dément pas non plus dans ce nouvel album sélectionné à Angoulême, et pour le prix des lecteurs de la FNAC également. Le personnage principal est un individu particulièrement détestable. Depuis son enfance, il est en rupture de ban avec sa famille, avec l'école, avec l'armée. Alcoolique mondain, paresseux au possible, il ne se sent bien que dans le monde de la nuit entre la bouteille et les femmes. Le problème est qu'il finit par fonder une famille et a trois enfants d'une femme qui finit par en avoir assez de ses frasques, et de laquelle il divorcera finalement. Alors même qu'il est un père défaillant, il demande contre toute attente la garde de ses enfants et il l'obtient. Il les amène alors avec lui dans un domaine d'Amérique du Sud qui a appartenu jadis à ses ancêtres et auquel il tente de redonner vie. Son but ultime ? Que ses enfants prenne sa relève. "Malaterre" est l'histoire d'une relation conflictuelle entre un père et ses enfants. Un père parti réaliser un rêve au bout du monde, sans en mesurer forcément les conséquences, et sans avoir les moyens de ses ambitions. C'est aussi l'histoire de ses enfants qui vont s'éveiller à la vie sous les tropiques loin de la grisaille parisienne ; une vie qui va les conduire de l'adolescence à l'âge adulte de manière accélérée. On retrouve ci le style caractéristiques de Gomont, proche parfois de celui de Blain dans Quai d'Orsay, où l'esquisse et la caricature l'emportent souvent sur la précision du trait. Un trait qui sait pourtant être également remarquable de précision et de légèreté. Cet album sans concession sur la nature humaine est une véritable réussite et nous invite au final à regarder vers l'avant et non pas à vivre en permanence avec les fantômes du passé.
La Plus Belle Femme du Monde - The Incredible Life of Hedy Lamarr
Dans un contexte actuel où la place et le rôle des femmes est à nouveau mis sur le devant de la scène, cet album illustre à merveille toute la bêtise historique de la phallocratie. Hedy Lamarr, jeune femme d'origine juive remarquée par sa beauté, va percer en Autriche grâce à un film qui fit grand scandale à l'époque. Montrer à l'écran un orgasme féminin : shocking ! Mais loin de n'être qu'une simple pin up, Hedy a aussi été élevée dans un giron familial d'exception ; avec son père elle passe sa jeunesse à fourbir tout un tas d'inventions. L'arrivée d'Hitler au pouvoir va précipiter sa fuite vers les États Unis pour fuir d'une part un pays devenu trop dangereux pour elle, mais aussi un riche mari qui ne voyait en elle qu'un objet de plus à exhiber pour assoir sa réussite. C'est donc en Amérique qu'elle va percer et devenir une des plus grande vedette de son temps. Mais ce n'est pas pour autant qu'elle en oubliera de garder son caractère indépendant qui la conduira à se marier six fois, et de poursuivre ses inventions. Et c'est en rencontrant George Autheil qu'elle finira par mettre au point un système de cryptage militaire. Système qu'elle réussira à présenter devant l'état major américain... qui lui demandera gentiment d'aller jouer les belles pour récolter des fonds pour l'effort de guerre... Il faudra attendre la fin de sa vie pour que ses recherches soient enfin reconnues quand elles seront utilisées pour l'invention du wifi ! Voilà donc un album qui jette un coup de projecteur intelligent sur une femme d'exception et sans doute trop en avance pour son temps. Le dessin de Sylvain Dorange lui rend parfaitement hommage, dans un style singulier mais très agréable.
Virus
Avec Virus Sylvain Ricard et Rica jouent sur une des cordes sensible des grandes peurs du moment : la pandémie. Ajoutez à cela un huis-clos grand format sur un paquebot de croisière, et nous avons là tous les ingrédients idéals pour nous tenir en haleine. Guillaume Roblès est un scientifique travaillant pour les services secrets français sur un virus qu'ils modifient génétiquement. Celui-ci disparait du jour au lendemain sans prévenir personne, même pas sa compagne. On le retrouve à bord d'un de ces immenses paquebot de croisière où il cherche à se faire oublier... Voilà donc le pitch d'une série qui s'annonce plutôt prometteuse et qui sait accrocher son lectorat. D'une part, on est rapidement intrigué par ce personnage central pour qui rien ne semble plus avoir d'importance et qui va rapidement partir en live avec une jeune femme qui cherche à profiter pleinement de cette croisière pour s'éclater ; d'autre part le dessin tout en nuances de gris de Rica nous immerge complètement dans cette aventure. Son trait fin et détaillé fourmillant de détails est des plus efficace ; il fait des merveilles quant aux expressions des personnages et pour nous restituer la tension qui monte au fil des pages Voilà donc un premier tome très réussi qui ne demande qu'un suite toute aussi convaincante pour parfaire cette série !
Sixtine
Sixtine est une série destinée aux grands enfants et aux jeunes adolescents. On découvre le personnage, jeune fille imaginative et dynamique (du moins, pour ce qui l’intéresse), le jour où sa mère épand les cendres de son défunt mari sur la plage. Jour crucial dans la vie de la gamine puisqu’elle rencontre sur cette même plage les fantômes de trois pirates… qui ne vont plus la quitter. Les auteurs jouent habilement de plusieurs thèmes. Pirates et amis imaginaires se confondent dans l’esprit de la mère et des amis de Sixtine, ne prenant pas l’enfant au sérieux alors qu’elle parle sincèrement de ses nouveaux compagnons. Et lorsque celle-ci grandit, le mystère autour de ses compagnons, de son père et de sa famille paternelle ne cesse de s’étoffer tandis que Sixtine se trouve certains pouvoirs. Et comme, par ailleurs, ce récit n’oublie pas de parler du quotidien de Sixtine et de sa maman, prestidigitatrice du dimanche cumulant les petits boulots pour garder le foyer à flots, on se retrouve face à un récit très riche, qui allie aventure, fantastique et mystère d’une part, et chronique sociale (vie scolaire, difficultés financières, rapports avec les chipies de la classe) d’autre part. Après deux tomes, je suis assez convaincu par le résultat. Il se passe toujours quelque chose dans cette série et les mystères ne cessent de s’accumuler. Les personnages sont sympathiques ou terrifiants en fonction des besoins, mais surtout ils ne sont pas parfaits et commettent des erreurs, ce qui humanise grandement ce récit. Attention toutefois au fait qu’il s’agit d’une série ‘à suivre’ et si le premier tome pouvait encore se lire d’une manière relativement indépendante, le tome 2 se termine en plein cœur de l’action, rendant la lecture du tome 3 (à venir) indispensable. Au niveau du dessin, j’aime bien le style frais et expressif d’Aude Soleilhac, qui fait très franco-belge à la Dupuis mais avec des cases plus grandes. Ces grandes cases, qui garantissent une lecture rapide des tomes, sont suffisamment bien construites et meublées pour ne pas laisser d’impression de vide. Franchement, dans sa catégorie, cette série a tout pour séduire, raison pour laquelle j’accorde un 4/5 pour les deux premiers tomes. J’espère juste qu’elle ne se tirera pas trop en longueur, je serais triste de me lasser d’un si attachant personnage.
Séverin Blaireau
J’ai lu cet album avec mes deux fils de 6 et 8 ans, ils ont adoré et on a passé un excellent moment de lecture. Le personnage de Séverin est adorable, notamment sa résilience face aux caprices du pirate amnésique. Ses idées ingénieuses pour lui rendre la mémoire sont amusantes et font preuve d’une imagination débordante. J’aime le fait que malgré le ton jeunesse, il y a une logique méthodique, presque scientifique dans la démarche de Séverin (même si les résultats laissent souvent à désirer, pour le plus grand plaisir des lecteurs). Mes enfants ont beaucoup rigolé sur certaines scènes (genre Séverin qui se fait éjecter par la fenêtre du bateau), ou sur certains détails rigolos (la dame qui tousse dans la boutique, les pense-bêtes collés de partout). Le dessin est maitrisé et rempli de détails, et la mise en couleur superbe. La pleine page avec le bateau est magnifique (voir galerie). Un excellent album jeunesse.
L'Arabe du futur
Je mets à jour mon avis après la lecture du quatrième tome qui est le meilleur album d'une série que je trouve de plus en plus excellente à chaque album. Sattouf raconte son enfance entre la Syrie, la Libye et la France et c'est vraiment intéressant. L'auteur sait comment raconter la vie quotidienne et j'ai particulièrement aimé comment il ne fait pas la morale. Il ne fait que montrer ce qu'il a vécu et il laisse les lecteurs juger tous seuls. Du coup les personnages semblent terriblement humains et je me suis surpris à changer d'opinion sur eux selon les scènes. Ainsi, par exemple, j'ai trouvé que le père était vraiment un gros connard durant la majeure partie du tome 4 et puis il y avait quelques pages où je trouvais qu'il faisait un peu pitié. Je pense que Sattouf est vraiment excellent pour caricaturer le genre humain. Le personnage du père de Sattouf est vraiment au centre de cette série. Il est rempli de contradictions (il veut être moderne, mais il est un peu prisonnier du coté traditionnel de sa famille et cela va empirer lorsqu'il va devenir plus religieux) et de préjugés. Disons que je suis bien content de pas l'avoir eu comme père ! La mère est effacée au début, mais elle est plus présente au fil des tomes. Vu que ce sont les souvenirs de Sattouf enfant, la situation devient plus complexe lorsqu'il grandit et qu'il comprend mieux le monde qui l'entoure, notamment que son père est moins honorable qu'il le pensait. Une bonne lecture qui montre la société arabe et française des années 80-90 vécue par un jeune enfant. Toutefois, je n'irais pas jusqu'à dire que c'est la série à lire pour comprendre la situation en Syrie. Pour moi c'est surtout le témoignage d'un auteur qui avait beaucoup de choses à dire et peut-être exorciser certains démons intérieurs. Après réflexion, je monte la note et donne le maximum. Cela faisait longtemps que je n'avais pas autant apprécié une série !
Les Nouvelles Aventures de Lapinot
On l'attendait un peu, ce retour de Lapinot, malgré la fin si particulière de la série d'origine... Trondheim avait sans doute encore pas mal de choses à dire, et sa série fétiche devait lui manquer. Fort d'un peu plus de bouteille, mais aussi par envie de marquer la rupture, il revient chez l'un de ses éditeurs de jeunesse, l'Association, qui innove du coup en matière de format avec cette collection 48 CC. Et ce retour est fort réussi, totalement dans le ton de la série-mère, avec ces petites choses de la vie, ce don inouï pour les dialogues qui sans être m'as-tu-vu sont plutôt crédibles. Après, comme toujours ou presque dans un Lapinot, ça dérape, parfois très loin, mais on sent la maîtrise du récit chez Trondheim. Dans le tome 2 l'auteur surprend encore son monde en réalisant un album muet, en couleurs, avec... un dessin par page, lequel a été publié sur son compte instagram chaque jour de l'année 2018. Pour une histoire très forte d'ailleurs. Dans le tome 3 nous avons une histoire complètement folle sur (entre autres) le prosélytisme et ses dérives. C'est bluffant. Le tome 5 montre une nouvelle facette -fortement déplaisante- de l'humanité. On bascule assez vite dans l'absurde, pas si incroyable cependant. Et j'avoue que le "coup de théâtre" qui survient à la fin m'a encore surpris. J'ai lu le tome 7 avant le 6, mais celui-ci met quelque part (encore une fois ?) en vedette Richard, plutôt que Lapinot, on sent que Trondheim a beaucoup de tendresse pour ce personnage secondaire dont le franc-parler est une arme redoutable. Graphiquement c'est du T. pur jus, c'est très lisible, surtout avec les couleurs de Brigitte Findakly. Content de ce retour et hâte de lire la suite.
L'Épouse Yéménite
J'ai bien aimé ce témoignage de la journaliste sur un autre regard du Yémen, plus connu généralement pour être un nid à terroriste. Il faut dire que la femme yéménite n'est pas une femme comme les autres ou du moins elle l'est mais sans les libertés. Il y a des expériences qui sont partagés comme la rencontre avec l'un des cheiks les plus importants de la capitale Sanaa ou encore le drame des attaques de drones sans compter le trafic d'enfants entre le Yémen et l'Arabie saoudite. J'ai également apprécié le ton qui oscille entre des sujets graves et une certaine légèreté qui fait du bien. On voit des gestes de la vie courante qui nous permet de comprendre ce peuple un peu isolé et surtout marqué par la guerre depuis 2014.
Descender
Descender aurait pu n’être qu’un space-opera comme il en existe tant. On retrouve en effet dans ce récit les éléments essentiels du genre : une flopée de personnages d’importance (comptez-en une bonne dizaine), des mondes multiples et variés, des combats spatiaux, une lutte entre les ‘organiques’ et les ‘technologiques’, un personnage central objet de toutes les convoitises et catalyseur des passions. Oui, Descender aurait pu n’être que cela… et ç’aurait déjà été pas mal. Sauf que ses deux auteurs ont, grâce à leurs talents respectifs, su placer la série un cran plus haut. Au niveau du dessin, Dustin Nguyen nous propose un rendu personnel et original. Je trouve passablement injuste de traiter ce travail de brouillon ou de ne voir que de simples esquisses là où chaque planche est une peinture. Et si les arrière-plans des scènes se déroulant dans des vaisseaux peuvent choquer par leur blancheur, ce choix se justifie pleinement puisque nous sommes à l’intérieur de vaisseaux à l’éclairage clinique et froid. Après, c’est une question de goût et je peux parfaitement comprendre que ce style ne charme pas tout le monde. A titre personnel, j’ai beaucoup aimé, justement parce que c’était différent de ce que l’on m’offre d’habitude, tout en restant soigné, fignolé, très lisible, expressif et typé. Bien dans la ligné de ce que propose Jeff Lemire quand il est aux pinceaux (et je le soupçonne d’avoir réalisé beaucoup de croquis préparatoires) mais avec un rendu plus abouti et plus de profondeur dans les planches. Au niveau du scénario, Jeff Lemire excelle une fois de plus dans la construction de ses personnages, classiques et complexes à la fois. Un des personnages essentiels de ce récit, personnage auquel en tant que lecteur nous sommes amenés à nous identifier, est lâche, faible et menteur. C’est, je trouve, hyper-casse-gueule de partir dans ce genre d’aventure avec un tel personnage comme ‘héros’, d’autant plus qu’il ne compense pas ses faiblesses par un sens de l’humour imparable ou une belle gueule… et pourtant ce personnage me touche. Je l’aime et le déteste à la fois : il est humain. Multipliez ce type de profil par 10, ajoutez des rôles secondaires marquants et vous comprendrez ma fascination pour le panel de personnages proposés. Au niveau de la mise en page, le travail du duo est impressionnant. Structures en flash-backs, chapitres sans paroles où trois actions se déroulent dans trois lieux différents sur le même laps de temps, sauts constants d’un lieu à un autre, d’une époque à une autre… et pourtant tout cela reste d’une simplicité de compréhension remarquable. J’ai aimé ce renouvellement constant, j’ai aimé les multiples recoupements qu’offre ce scénario… et j’ai adoré le fait que tout reste toujours d’une grande lisibilité. Pas besoin de revenir en arrière pour comprendre un passage, pas besoin d’avoir fumé un joint pour entrer dans un délire d’auteur, tout est ‘simple’, bien raconté et profondément humain. Enfin, le final est à la hauteur de mes espérances… même s’il annonce un nouveau cycle (sous la forme d’une nouvelle série). Car il s’agit bel et bien d’une vraie fin, conforme à l’esprit de la série, belle et triste à la fois. Je suis rentré dans Descender en me disant que c’était pas mal. J’en sors totalement conquis.