Les derniers avis (38666 avis)

Par sloane
Note: 4/5
Couverture de la série Le Coeur des Amazones
Le Coeur des Amazones

Wouaw!! le bel album que voila. Je connaissais Christian Rossi par ses œuvres précédentes, mais là j'ai l'impression qu'il a franchi un palier supérieur. Une gestion des noirs et blancs simplement superbe rehaussée par une colorisation en teintes toutes de douceur qui arrive en contrepoint. Regardez avec attention la planche de la galerie ne vous donnera qu'une faible idée de l'ensemble. Soyons clair, non ce n'est pas un album pour hellénistes confirmés, point n'est besoin d'être au fait de l’œuvre d'Homère "L'illiade", pour comprendre les tenants de l'histoire. Les amazones guerrières émérites se mêlent de manière impromptue au siège de Troie dans le but de capturer des mâles afin de faire perdurer leur système de vie. Les guerriers grecs eux ne pensent qu'à chercher des moments de plaisir et voudraient investir la forêt qui abrite les belles mais farouches guerrières. Outre leurs attraits physiques ces amazones ne sont pas que de virulentes sauvages, elles savent faire preuve de sensualité et possèdent des rituels qui mettent la nature en avant. Au final un récit très riche qui aborde des thèmes très actuels illustrés magnifiquement grâce au talent de C. Rossi. Pas d'hésitation possible, achat plus que conseillé, en prime un coup de cœur de votre serviteur.

18/03/2018 (modifier)
Par sloane
Note: 4/5
Couverture de la série Bienvenue à Hoxford
Bienvenue à Hoxford

Avec ce récit je découvre Mr Templesmith et mes aïeux quelle baffe. Visuellement c'est assez grandiose, c'est carrément un dessin, un style atypique mais le rendu est fort, très fort. Sans doute est ce du en grande partie au style d'histoire. Avec ce genre de dessin difficile d'illustrer une partie de pêche à la campagne avec jolis papillons butinant de ci de là. Prenez un groupe de sociopathes, psychopathes, tueurs en série, violeurs compulsifs, tous de la pire espèce qui soit, mettez cet aréopage de turpitudes malsaines dans un espace confiné, laissez agir tranquillement et ce qui doit arriver arrive. Que c'est bon!!, enfoncé Hannibal, petit joueur!, oubliez vos repères du serial killer classique et laissez vous prendre par la main en compagnie du sieur Delgado. Le voyage n'est pas de tout repos, finalement classique mais tout le talent de l'auteur réside dans ce trait et cette colorisation particulière qui donne tout son sel au récit. Si vous tombez sur cette ouvrage ne vous arrêtez pas sottement au visuel, il faut savoir ce plonger dans cette prison de très haute sécurité ou les couloirs de la mort prennent tout leur sens. Dernier point non négligeable une petite dose d'humour rend ces braves garçons un poil plus humain qu'ils ne le méritent. Très bien, ma découverte du moment j'irais voir les autres productions de cet auteur.

18/03/2018 (modifier)
Par Ju
Note: 4/5
Couverture de la série La Croisade s'amuse
La Croisade s'amuse

Une bd un peu datée certes (de par son sujet), mais qui me fait toujours autant marrer. Jul croque les protagonistes de la guerre en Irak de façon savoureuse et égalitaire : ici, tout le monde en prend pour son grade, des américains aux terroristes. Certes les guignols ont sacrément puisé dans le sujet, mais cet album reste assez frais et original. Les gags sur la femme de Ben Laden sont excellents, ceux sur les otages aussi. Par contre, il est vrai que la caricature de Busch est moins marquante, surtout parce que le personnage a été parodié de toutes les façons possibles. Le trait de Jul convient à merveille pour ce genre d'histoire humoristique, les personnages avec leurs bras ballants et leur air un peu perdu m'amusent beaucoup, surtout Bush pour le coup. Et son humour marche bien avec moi, c'est assez fin et j'avoue que je souris très franchement assez souvent (comme pour pas mal de ses créations d'ailleurs). Au final un album impertinent et très pertinent du fait de son historicité. Mais c'est vrai que ça commence à dater, et cela parlera, le temps passant, à de moins en moins de personnes.

15/03/2018 (modifier)
Couverture de la série L'Âge de raison
L'Âge de raison

Cette histoire se laisse lire agréablement, et Mathieu Bonhomme réussit très bien à nous conter les aventures d’un homme préhistorique quasiment sans paroles. L’histoire est fluide, le dessin est lui aussi – mais cela deviendra une habitude pour Bonhomme – à la fois classique et bien fait. Quasi muette donc, à part quelques borborygmes et autres onomatopées, l’histoire, découpée en assez courts chapitres, se lit donc très vite, malgré les péripéties (rencontres plus ou moins violentes avec des animaux, d’autres hominidés, etc). Mais c'est lu trop vite, et c’est sans doute ce qui peut faire la relative faiblesse de l’album, que je ne relirai peut-être pas. Mais cette histoire, à mi-chemin entre « La guerre du feu » et Smart monkey est plutôt une chouette lecture, que je vous recommande. A vous de voir pour un éventuel achat. Note réelle 3,5/5

14/03/2018 (modifier)
Par Steril
Note: 4/5
Couverture de la série Et si l'amour c'était aimer ?
Et si l'amour c'était aimer ?

Allez hop... 4 étoiles aussi pour la première bd qui ne me tombe pas des mains après 10 pages depuis des lustres. C'est à la fois tellement vrai et tellement décalé et loufoque. Tellement con et si intelligent. Les textes sont excellents, j'ai vraiment ri de bon coeur à plusieurs reprises et apprécié la subtilité toute en lourdeur de l'auteur... Ca donne vraiment envie de découvrir le reste de sa production. Merci à lui pour cet excellent moment.

13/03/2018 (modifier)
Par Steril
Note: 5/5
Couverture de la série Les Nouvelles Aventures de Lapinot
Les Nouvelles Aventures de Lapinot

Joie! Une de mes séries cultes favorites, dont l'auteur nous avait forcé à faire un cruel et pénible deuil, apres avoir usé de cette puissance presque divine qu'ont les auteurs de mettre fin à la vie de leur héros, bénéficie du pouvoir presque davantage surnaturel encore qu'ont les auteurs de procéder à la résurrection de leurs créations. Après une introduction justifiant aussi crédiblement que possible le retour de Lapinot dans ses formidables aventures, j'ai pris un bonheur immense à retrouver mon personnage fétiche et son univers aussi drole et à la fois si rocambolesque que vrai tels que je les savourais dans les episodes originaux. Il va de soi que je recomande chaudement la lecture des aventures originales avant de lire celle ci, qui fait tout de même abondamment référence au passé du héros. Un tout bon (nouveau) Lapinot. Vivement la suite des (nouvelles) aventures.

13/03/2018 (modifier)
Par PAco
Note: 4/5
Couverture de la série Et si l'amour c'était aimer ?
Et si l'amour c'était aimer ?

Fidèle à son humour complètement décallé, dans une pure lignée de Zaï Zaï Zaï Zaï, Fabcaro nous propose cette fois-ci un récit calqué sur les love stories genre "feux de l'amour" et les romans photo. Enfin calqué... Avec sa touche toute personnelle et son savoir-faire inimitable ! Situations décalées, dialogues surréalistes, ceux qui connaissent l'auteur devraient adorer, mais je peux comprendre que cet humour au 40ème degré puisse en laisser certains perplexes. Moi j'en redemande ! Ce n'est pas souvent qu'un album réussisse à m'arracher plus qu'un sourire. Avec Fabcaro, c'est souvent à voix haute que je me marre de ses conneries ! Car qu'est-ce que ça fait du bien de ne pas se prendre au sérieux ! Là, c'est de nouveau un grand 'lâcher-prise" maîtrisé par le savoir-faire de l'auteur. Amis du surréalisme, bonjour ! Cette BD est faite pour vous, surtout si vous vous sentez d'humeur maussade et qu'une envie impérieuse de vous fendre la poire se fait sentir. Votre bon docteur Paco vous préconise 10 pages matin et soir ou l'album d'une seule traite pour les les cas désespérés : la lotion d'amour Fabcaro vient à bout de tous les maux !

12/03/2018 (modifier)
Par Gaston
Note: 4/5
Couverture de la série Tales of wedding rings
Tales of wedding rings

Un autre manga où un jeune ado normal se retrouve dans un autre monde. J'ai trouvé cela sympathique sans plus au début, mais après lecture des autres tomes et une relecture du premier tome, j'ai fini par m'attacher à cet univers. J'avoue que ce n'est pas du grand art et c'est rempli de fantasmes pour public masculin, mais c'est plus fort que moi je n'ai pas pu m’empêcher de trouver cette série émoustillante. Elle fait partie de mes plaisirs coupables. Cela raconte l'histoire d'un ado japonais qui découvre que son amie d'enfance est une princesse venue d'un autre monde et il va se retrouver dans son monde. Il y a un méchant puissant qui a une horde de démons à ses ordres et le héros va l'affronter en épousant son amie d'enfance princesse et donc recevoir un anneau qui va lui donner des pouvoirs magiques...sauf qu'il est toujours faible et du coup il va devoir recevoir les 4 autres anneaux magiques de 4 autres princesses et cela veut dire qu'il va devoir les épouser aussi ! Donc oui c'est rempli de fantasmes masculins : un harem de belles filles dont la plupart ont des gros seins et comme elles viennent de différentes espèces elles représentent un peu différents fantasmes (il y a plein de gars qui voudraient coucher avec une elfe ou une femme-chatte), le gars est normal au début, mais il va devenir de plus en plus fort et en plus c'est lui qui doit sauver le monde contre le méchant très puissant. Cela manque un peu d'originalité, mais j'ai bien aimé l'univers fantasy créé par l'auteur et les personnages sont attachants. Le dessin est bon et les filles sont belles et donc les scènes de nudité aussi (ben oui il faut que le type qui possède les anneaux soit proches des princesses qui lui donnent l'anneau si vous voyez ce que je veux dire...). Un bon point c'est que le héros avoue dès le début à son amie d'enfance qu'il l'aime depuis toujours ce qui évite le cliché du héros et de l’héroïne qui ne sont pas capables d'avouer leurs sentiments durant des dizaines de tomes. En revanche, ils ont de la difficulté pour réussir à coucher ensemble ! Pour l'instant, chaque tome introduit une princesse et j'ai bien envie de voir ce qui va se passer à partir du tome 6 lorsque toutes les princesses sont réunies pour aller vaincre le méchant. Comme je l'ai écrit, c'est vraiment le genre de manga qui fonctionne sur les lecteurs qui aiment les fantasmes présentés dans ce manga. Si vous n'aimez pas les harems, passez votre chemin vous allez sûrement vous ennuyer.

06/02/2017 (MAJ le 11/03/2018) (modifier)
Couverture de la série Le Livre des livres
Le Livre des livres

Comme souvent, MAM a demandé – et obtenu – que son éditeur fasse un « petit » effort. C’est en effet un grand format, mais surtout un papier cartonné épais (plus habituel pour les albums destinés aux très jeunes !), puisque chaque page fait en fait office de couverture d’un album. L’album est une sorte de compilation d’idées, d’images, chaque double page mêlant (à gauche) un court texte, et à droite la couverture d’un livre imaginaire (avec auteur, titre et maison d’éditions eux-aussi créés par MAM). On y retrouve son habituel Noir et Blanc, avec toutes les nuances de gris pour l’agrémenter. Une ambiance souvent rappelant (personnage compris) les Julius, avec un dessin géométrique assez froid, mais aussi quelques touches d’humour assez inhabituelles. Entre l’exercice de style et la compilation de strips gags, MAM poursuit là son œuvre, toujours intéressante, exaltant – de manière assez froide parfois – l’imagination, qu’il a vraiment foisonnante. Si l’album n’est pas forcément le meilleur, ni le plus original de MAM, il n’en reste pas moins attractif : les curieux se doivent d’y jeter un coup d’œil. Note réelle 3,5/5.

11/03/2018 (modifier)
Par sloane
Note: 4/5
Couverture de la série Fagin le Juif
Fagin le Juif

''Oliver Twist'', une lecture de jeunesse dont je ne garde pas un grand souvenir, c'est plutôt par le biais d'adaptations cinématographiques que j'ai encore quelques bribes de souvenirs. Fagin ne fait pas partie de ceux là, de même il faut dire que ces adaptations réservées à la jeunesse étaient propres et lisses, en ce temps là ce n'était pas le réalisme de l'époque qui devait venir perturber nos chères têtes blondes. Will Eisner cherche à réhabiliter un personnage du roman et pas des moindres puisqu'il s'agit de Fagin, receleur, usurier et persécuteur d'Oliver. S'il n'y avait que cela mais Fagin est juif et Dickens, l'auteur du roman, pour décrire son personnage s'est appuyé d'une part sur l'iconographie de l'époque et d'autre part nul doute qu'il a forcé le trait pour rendre Fagin encore plus détestable aux yeux des lecteurs. A ce titre les dernières pages de la BD expliquent bien que l'on ne peut taxer Dickens d'antisémitisme, ses prises de positions en d'autres lieux parlent pour lui. Je n'ai que peu de choses à dire sur la BD en elle même, on retrouve le trait virtuose, fluide d'Eisner. J'ai particulièrement apprécié l'apparition de Dickens en tout début et fin d'album. Cette œuvre mérite plus qu'un coup d’œil et retranscrit à merveille le Londres de la fin du XIXème siècle.

11/03/2018 (modifier)