En voilà une série jeunesse pleine de fraicheur et qui ne se prend pas la tête ! Alors oui, les influences sont nombreuses et d'aucuns pourront vous dire que c'est du Kungfu Panda ou du Dragon Ball like façon franco-belge... Et alors ? Quand c'est bien fait, c'est quoi le problème ?
Plus habitué à verser dans l'Histoire pour les adultes, Thierry Gloris nous fait partager son goût pour les arts martiaux et les légendes japonaises. Avec Gorebei au dessin, il nous raconte l'histoire de Yuki, jeune commis de cuisine qui rêve de devenir samouraï. Nos auteurs s'amusent des clichés des traditions japonaises et jouent en composant un récit initiatique drôle et très frais où s’égayent et apparaissent nombre de créatures du bestiaire mythologique japonais.
J'ai passé un très agréable moment de lecture, simple, drôle et efficace. Le dessin tout en rondeur de Gorobei colle parfaitement au récit ; ni un trait manga, ni franchement franco-belge, notre dessinateur a su trouver un juste milieu singulier et adéquate.
Testé également sur mon garçon de 10 ans, c'est également un franc succès, et nous sommes maintenant deux à attendre la suite avec impatience !
Une superbe série médiévale tant au niveau du scénario et du graphisme.Les dessins sont magnifiques.
Les personnages sont charismatiques et le scénario est vraiment prenant.
C'est une série aurait méritée d’être plus connue.
.J'espère qu'il y aura une suite.Je l'attends avec impatience.
Si elle est complète, cela pourrait être la meilleure série médiévale.
Note Dessin : 4.5/5 – Note Scénario : 5/5 – Note Globale : 4.75/5
Je ne mets généralement jamais 4 étoiles à des contes de ce type. Je les trouve généralement trop métaphysique avec des graphismes souvent bizarres. Mais ici, la narration et la mise en scène relève du brio et du talent. Par ailleurs, cet enchaînement de petits contes m'ont réellement séduit.
Il y a d'abord ce pays imaginaire qui ressemble à notre monde à une époque passée. Il y a également cette différence de traitement entre les hommes et les femmes. Il y a ensuite la religion qui se mêle au monde parfois pour le pire, rarement pour le meilleur. J'ai bien aimé cette dénonciation à peine voilée de l'obscurantisme.
C'est une oeuvre résolument moderne avec un parfum à l'ancienne. Même le dessin m'a plu. Bref, c'est une réussite totale en matière de conte. Le 4 étoile est amplement mérité.
Tome 1 : Black Rock
"Tyler Cross" n’était pas passé inaperçu lors de sa publication, et on comprend pourquoi à sa lecture. Ce n’est pas tant le thème qui est original (l’histoire d’un braqueur égaré dans le Far-West des années 50) mais la façon dont l’histoire a été traitée. Signé de Fabien Nury, le scénario est excellent et pourrait parfaitement être adapté à l’écran par un Tarantino, qui ne renierait pas l’humour caustique des dialogues et de la narration. Un scénario qui claque et envoie le bois, en parfaite synergie avec l’ensemble graphique. Cadrage cinématographique de haut vol, dessin rétro-futuriste sans fioritures, à-plats de couleurs rutilantes, contrastes pertinents. Simplicité, fluidité, efficacité. Les personnages quant à eux ont des personnalités bien identifiées. Tout concourt à faire de ce polar-western un succès qui ne s’est d’ailleurs pas démenti à sa sortie.
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Tome 2 : Angola
Après un premier tome impeccable, c’est peu dire que cette suite était attendue avec impatience. Une fois encore, les auteurs utilisent les codes du film noir dans un scénario acéré comme une lame, sans temps morts. Certes, on a l’impression d’avoir vu ça mille fois au cinéma, mais il y a quelques arguments… à commencer par Tyler Cross lui-même, ce héros charismatique et ténébreux à qui il ne vaut mieux pas s’aviser d’en chercher, des crosses…
Fabien Nury prouve ainsi que le recours aux clichés n’est pas incompatible avec la qualité du scénario, néanmoins un peu moins prenant que pour le premier épisode. Mais ce qui retient surtout l’attention est une fois encore le graphisme unique et innovateur de Brüno, agrémenté d’un jeu d’ombres et de couleurs en a-plats magnifiques dans lequel harmonie et simplicité fusionnent à un point que c’en est jubilatoire. Une telle stylisation est assez inhabituelle pour ce type d’histoire, qui généralement est plus associée à un dessin d’un réalisme académique. Le tout, porté par un cadrage cinéma très punchy, a vraiment de la gueule !
La violence de certaines scènes est tenue à distance par l’esthétique propre à Brüno, un peu à la manière d’un Tarantino, aussi trash mais avec un humour moins marqué. A cet égard, je n’imaginais pas qu’une insignifiante petite cuillère pouvait constituer une arme aussi redoutable. Ce qui m’amène à la conclusion de cette chronique en forme de conseil : attention les yeux !
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Tome 3 : Miami
Cette nouvelle histoire du mercenaire au menton en crosse de révolver commence très fort, avec l’assassinat sordide d’une prostituée, mais avec une bonne dose d’humour noir, histoire de mettre dans l’ambiance. Un début en béton, pourrait-on dire, ce qui paraît la moindre des choses pour une intrigue qui se déroule dans le milieu de l’immobilier de Miami, une ville où visiblement « le crime paye »… Le reste du récit est axé sur un personnage féminin, Shirley Axelrod, jeune et jolie assistante de direction d’un promoteur mafieux. Présentée dans un premier temps comme une fille fragile et soumise aux hommes qui l’entourent, celle-ci va se découvrir une âme d’héroïne après avoir échappé par son seul instinct de survie à une mort quasi-certaine, juste parce qu’elle en sait trop. Un beau personnage de femme que Quentin Tarantino n’aurait pas renié (on pense avant tout à Jackie Brown). Au final, l’intrigue se révélera beaucoup plus classique que ne laissait espérer l’introduction, voire un brin complexe, avec profusion de personnages peu fréquentables dont la seule préoccupation est d’empocher le pactole, peu importe les moyens utilisés.
Heureusement, pour compenser la baisse de punch scénaristique de Fabien Nury, qui clairement laisse le lecteur sur sa faim, il y a le dessin de Brüno, qui lui n’en manque pas, tant s’en faut. Son trait élancé et épuré, hyper visuel, très bien calibré pour accueillir des à-plats de couleurs vives et vintage, comporte tout ce qu’il faut de cinématographique sur le plan du cadrage pour immerger facilement le lecteur dans l’histoire. Il a vraiment de la gueule, son dessin, au gars Brüno ! Et c’est en grande partie par ce style si reconnaissable, si puissant dans ce minimalisme parfaitement dosé, qu’il a imposé le personnage charismatique de Tyler Cross.
C’est donc avec plaisir que l’on découvre ce nouvel épisode, malgré les quelques réserves exprimées quant au scénario, celui-ci s’avérant assez peu marquant – contrairement à certaines scènes qui produisent leur petit effet - et in fine recourant de façon un peu trop appuyée aux clichés des films de gangsters des années cinquante. Comme avec « Blackrock », l’excellent tome inaugural, on aimerait juste que chaque épisode soit à la hauteur de ce héros ténébreux.
Avec "Inguinis", Nicolas Guenet (dessin) et Katia Even (scénario) nous plongent dans les intrigues de la Rome antique où complots et fornication sont légion.
Artémis Nicoméda est sculptrice ; elle a repris le flambeau de son père mort assassiné il y a peu. Entre deux grosses commandes elle fabrique aussi des amphores qu'elle revend au port. Elle est en passe de finir une très grosse commande pour le Panthéon de Rome quand son travail est saboté. Et vu que les problèmes n'arrivent jamais seuls, sa livraison d'amphores se passe aussi de mauvaise manière... C'est en allant essayer de régler ce dernier qu'elle finit par se faire payer avec un bracelet appartenant à son père... Débute alors une enquête pour remonter le fil d'une intrigue beaucoup plus vaste qu'il n'y paraissait dans cette Rome où les luttes pour le pouvoir sont constantes.
C'est sur ce scénario que se bâtit un récit rondement mené et prenant, ce qui est loin d'être la règle dominante dans ce genre, alors ne boudons pas notre plaisir. Surtout que le dessin de Nicolas Guenet, très réaliste et magnifiquement mis en couleur rend parfaitement hommage à cette période de l'histoire. On sent qu'il aime dessiner les corps, tant masculins que féminins, et ces bonnes vieilles orgies romaines sont une aubaine pour lui pour laisser libre cours à son savoir faire.
En tout cas, ce diptyque est réussi et si un second cycle venait à pointer son nez, je lirais la suite bien volontiers.
3.5
Dans le futur un homme atteint d'une maladie rare est maintenu dans un état cryoge?nique et lorsqu'il se réveille il apprend qu'un virus a tué tous les hommes sauf ceux qui étaient dans le même état que lui et du coup il y a 5 hommes vivants pour repeupler la population !
Je suis ce manga depuis quelques temps sur internet et je suis bien content de le voir enfin traduit en français. Le récit ressemble juste à une excuse d'un mauvais film porno, mais je trouve que le scénario est intéressant et va plus loin qu'un simple truc qui existe uniquement pour m'exciter. Parce que oui les femmes dans ce manga sont très belles, ont souvent des gros seins et sont souvent nues, mais il n'y a pas que ça. Le monde futuriste imaginé par les auteurs est intéressant (même si pour l'instant je trouve qu'il n'est pas exploité à son plein potentiel) et le point fort se situe au niveau de la personnalité des différents hommes encore en vie.
Pour l'instant je n'ai vu que trois des cinq hommes encore en vie et ils ont tous des personnalités différentes qui sont bien exploitées. Dans le premier tome on suit Reito, le second homme, qui est inconfortable avec sa situation et pour des raisons réalistes (il pense sans arrêt à sa copine, il se sent traité comme un animal qui existe juste pour procréer avec les femmes) et on voit aussi le premier homme qui lui est un hédoniste qui aime bien passer son temps à avoir du sexe sans trop se poser de question et leurs rapports différents avec le sexe est intéressant. Le troisième homme (qui apparaît vers le tome 3 si je me trompe pas) est attachant, mais sa personnalité change un peu et j'ai un peu peur de ce que l'auteur va faire avec lui.
Tout ça pour dire que si j'ai commencé ce manga uniquement parce que cela semblait réaliser mes fantasmes de gros pervers, j'ai été surpris de trouver un manga avec un scénario assez intelligent dans son genre. En même temps je comprendrais si les lecteurs qui s'en foutent des harems trouvent ce manga nul et idiot. Après tout, les bandes dessinées qui mettent en vedette les fantasmes sexuels que je n'aime pas me semblent rarement bonnes.
Donc à lire si on fantasme sur les harems. Ah oui il y aussi des scènes de sexe (pas au niveau d'un hentai, mais cela va plus loin qu'un manga ecchi ordinaire).
Chouette petit one-shot sans prétention, Jamais met en scène une vieille dame au caractère très affirmé qui s'accroche obstinément à sa maison au bord d'une falaise qui va s'écrouler d'un jour à l'autre.
J'ai apprécié avant tout le décor, celui d'un petit port Normand très inspiré d'Etretat et des ports voisins, et d'une maison juste au bord du précipice. Le dessin de Bruno Duhamel, frais et lumineux, met cela en image de manière très plaisante et belle. L'ambiance est bien rendue.
Le conflit entre un maire pragmatique mais assez désarmé et la vieille dame butée est amusant. Il n'y a pas de manichéisme, l'auteur évitant heureusement l'intrigue trop classique d'un harcèlement d'un méchant maire contre une pauvre vieille. Et puis, peu à peu se dévoilent les raisons du comportement de cette dernière et de la folie pas toujours douce dont elle fait la démonstration aux yeux du public.
Je n'ai qu'un seul regret avec cet album, c'est que l'histoire se termine un peu vite. J'aurais espéré un peu plus de développements car il y avait de bons protagonistes et le potentiel pour en raconter davantage.
J'ai franchement bien aimé ce one-shot imaginé par Zidrou qui se situe un peu dans la lignée de Bouffon. Certes, on retrouve beaucoup d'humour mais il y aura également un grand moment de tristesse. J'ai été très surpris par la tournure des événements. C'est surtout une grande aventure au temps des croisades.
Les personnages sont assez attachants comme l'auteur sait bien les imaginer et leur donner corps et vie. Pour le reste, on retrouve tout son talent car tout est parfaitement dosé tout en nous apportant du divertissement. Un 3 étoiles aurait été une insulte à une oeuvre aussi aboutie.
Pierre Christin est le scénariste prolixe d'albums qui sont devenus des incontournables pour les amateurs éclairés de bande dessinée. Il aligne à son actif la science-fiction et l'imaginaire débridé de Valérian avec Mézières, la subtilité et l'érudition politique de Partie de chasse ou Les Phalanges de l'ordre noir avec Bilal, mais aussi beaucoup d'autres séries se déroulant dans toutes les parties du monde. Et cela n'est pas dû au hasard car c'est bien son passé et ses voyages de jeunesse qui lui ont permis de développer l'esprit de ses bandes dessinées et les connaissances et ambiances qu'il nous y fait partager. En effet, après des études littéraires et politiques, Pierre Christin ira s'installer quelques temps dans les USA des années 60 le temps de se faire engager chez Pilote et de revenir en France. Il ira ensuite parcourir les pays de l'Est soviétique avant de visiter la Russie elle-même. Et au fil des voyages, il va rencontrer les éditeurs et dessinateurs avec qui il va travailler et découvrir les lieux et situations qu'il va mettre en image dans ses futurs récits.
Cet album parlera aux amateurs d'Histoire, de carnets de voyage et d'histoire de la bande dessinée.
Il est scindé en quatre ou cinq chapitres, pas forcément chronologiques. Cela commence par son séjour aux Etats-Unis, dans un cadre entre déserts de western, mormons de Salt Lake City, jazz et Flower Power. Puis on revient sur la jeunesse de Christin, de la fin de la seconde guerre mondiale jusqu'à son départ aux USA, découvrant ainsi son parcours étudiant. Quant aux deux ou trois derniers chapitres, ils raconteront 2 voyages différents de l'auteur en Europe de l'Est, le premier se terminant à Istanbul et le second à Berlin, puis son voyage en Russie, tous trois en pleine Guerre Froide et avec un Rideau de Fer bien imperméable.
En chemin, l'amateur de bande dessinée croisera la route de nombreux noms célèbres et fera rapidement le lien entre l'esprit des œuvres les plus célèbres de Christin et les cadres et atmosphères des lieux qu'il a visités, ainsi qu'avec différents éléments de son passé.
Outre ce côté instructif, on a également droit au dessin de belle qualité de Philippe Aymond (Lady S.) dans un style réaliste et soigné qui n'est pas sans rappeler parfois celui de Guy Raives et qui s'adapte très bien à l'ambiance des années 60 et 70 tant en Amérique qu'en Europe.
C'est une lecture enrichissante et dépaysante. J'ai été heureux d'y découvrir l'ambiance si différente des Etats-Unis et du Bloc Soviétique à cette époque, avec des avantages et des défauts des deux côtés, et de voir à quel point tous ces périples ont marqué l'oeuvre de Christin et de ses BD qui ont marqué le 9e art.
Attachant et rondement mené.
Le dessin a quelque chose qui rappelle ceux de Catel (la technique au feutre peut-être...) mais avec des fonds sombres ou gris sur une grille clairement délimitée. Le format aussi: 328 pages quand même. Le fait que les femmes y sont le sujet principal... Bref il y a une parenté.
Mais ça s’arrête là. C'est une fille qui se trouve obligée de retourner vers ses origines. Sa mère est dans le coma, et elle mène l'enquête avec sa propre fille sur cette mère qui semble de plus en plus mystérieuse à chaque pas. Un écrivain raté et obsédé sexuel, un rabbin qui porte les lunettes d' Yves Mourousi (il n'y a que les vieux qui peuvent comprendre), une créature ailée qui traverse le ciel de Paris, des tremblements de terre inexpliqués dans le Jura, des sectes de scientifiques pluridisciplinaires, et une ado qui n'a pas peur des chiens...
Si vous aimez les belles brunes en pull rayé, si vous n'êtes pas rebuté par le Paris pluvieux et étrange d'Adèle Blanc-sec, si les dialogues de Zazie dans le métro vous réjouissent, si vous avez lu quelques lignes sur les mythes fondateurs du judaïsme, une BD de Sfar par exemple (sans même l'avoir appréciée, cela n'est pas nécessaire), alors vous aimerez cet homme gribouillé.
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Bushido (Dupuis)
En voilà une série jeunesse pleine de fraicheur et qui ne se prend pas la tête ! Alors oui, les influences sont nombreuses et d'aucuns pourront vous dire que c'est du Kungfu Panda ou du Dragon Ball like façon franco-belge... Et alors ? Quand c'est bien fait, c'est quoi le problème ? Plus habitué à verser dans l'Histoire pour les adultes, Thierry Gloris nous fait partager son goût pour les arts martiaux et les légendes japonaises. Avec Gorebei au dessin, il nous raconte l'histoire de Yuki, jeune commis de cuisine qui rêve de devenir samouraï. Nos auteurs s'amusent des clichés des traditions japonaises et jouent en composant un récit initiatique drôle et très frais où s’égayent et apparaissent nombre de créatures du bestiaire mythologique japonais. J'ai passé un très agréable moment de lecture, simple, drôle et efficace. Le dessin tout en rondeur de Gorobei colle parfaitement au récit ; ni un trait manga, ni franchement franco-belge, notre dessinateur a su trouver un juste milieu singulier et adéquate. Testé également sur mon garçon de 10 ans, c'est également un franc succès, et nous sommes maintenant deux à attendre la suite avec impatience !
Le Banni
Une superbe série médiévale tant au niveau du scénario et du graphisme.Les dessins sont magnifiques. Les personnages sont charismatiques et le scénario est vraiment prenant. C'est une série aurait méritée d’être plus connue. .J'espère qu'il y aura une suite.Je l'attends avec impatience. Si elle est complète, cela pourrait être la meilleure série médiévale. Note Dessin : 4.5/5 – Note Scénario : 5/5 – Note Globale : 4.75/5
Les Cent Nuits de Héro
Je ne mets généralement jamais 4 étoiles à des contes de ce type. Je les trouve généralement trop métaphysique avec des graphismes souvent bizarres. Mais ici, la narration et la mise en scène relève du brio et du talent. Par ailleurs, cet enchaînement de petits contes m'ont réellement séduit. Il y a d'abord ce pays imaginaire qui ressemble à notre monde à une époque passée. Il y a également cette différence de traitement entre les hommes et les femmes. Il y a ensuite la religion qui se mêle au monde parfois pour le pire, rarement pour le meilleur. J'ai bien aimé cette dénonciation à peine voilée de l'obscurantisme. C'est une oeuvre résolument moderne avec un parfum à l'ancienne. Même le dessin m'a plu. Bref, c'est une réussite totale en matière de conte. Le 4 étoile est amplement mérité.
Tyler Cross
Tome 1 : Black Rock "Tyler Cross" n’était pas passé inaperçu lors de sa publication, et on comprend pourquoi à sa lecture. Ce n’est pas tant le thème qui est original (l’histoire d’un braqueur égaré dans le Far-West des années 50) mais la façon dont l’histoire a été traitée. Signé de Fabien Nury, le scénario est excellent et pourrait parfaitement être adapté à l’écran par un Tarantino, qui ne renierait pas l’humour caustique des dialogues et de la narration. Un scénario qui claque et envoie le bois, en parfaite synergie avec l’ensemble graphique. Cadrage cinématographique de haut vol, dessin rétro-futuriste sans fioritures, à-plats de couleurs rutilantes, contrastes pertinents. Simplicité, fluidité, efficacité. Les personnages quant à eux ont des personnalités bien identifiées. Tout concourt à faire de ce polar-western un succès qui ne s’est d’ailleurs pas démenti à sa sortie. -------- Tome 2 : Angola Après un premier tome impeccable, c’est peu dire que cette suite était attendue avec impatience. Une fois encore, les auteurs utilisent les codes du film noir dans un scénario acéré comme une lame, sans temps morts. Certes, on a l’impression d’avoir vu ça mille fois au cinéma, mais il y a quelques arguments… à commencer par Tyler Cross lui-même, ce héros charismatique et ténébreux à qui il ne vaut mieux pas s’aviser d’en chercher, des crosses… Fabien Nury prouve ainsi que le recours aux clichés n’est pas incompatible avec la qualité du scénario, néanmoins un peu moins prenant que pour le premier épisode. Mais ce qui retient surtout l’attention est une fois encore le graphisme unique et innovateur de Brüno, agrémenté d’un jeu d’ombres et de couleurs en a-plats magnifiques dans lequel harmonie et simplicité fusionnent à un point que c’en est jubilatoire. Une telle stylisation est assez inhabituelle pour ce type d’histoire, qui généralement est plus associée à un dessin d’un réalisme académique. Le tout, porté par un cadrage cinéma très punchy, a vraiment de la gueule ! La violence de certaines scènes est tenue à distance par l’esthétique propre à Brüno, un peu à la manière d’un Tarantino, aussi trash mais avec un humour moins marqué. A cet égard, je n’imaginais pas qu’une insignifiante petite cuillère pouvait constituer une arme aussi redoutable. Ce qui m’amène à la conclusion de cette chronique en forme de conseil : attention les yeux ! -------- Tome 3 : Miami Cette nouvelle histoire du mercenaire au menton en crosse de révolver commence très fort, avec l’assassinat sordide d’une prostituée, mais avec une bonne dose d’humour noir, histoire de mettre dans l’ambiance. Un début en béton, pourrait-on dire, ce qui paraît la moindre des choses pour une intrigue qui se déroule dans le milieu de l’immobilier de Miami, une ville où visiblement « le crime paye »… Le reste du récit est axé sur un personnage féminin, Shirley Axelrod, jeune et jolie assistante de direction d’un promoteur mafieux. Présentée dans un premier temps comme une fille fragile et soumise aux hommes qui l’entourent, celle-ci va se découvrir une âme d’héroïne après avoir échappé par son seul instinct de survie à une mort quasi-certaine, juste parce qu’elle en sait trop. Un beau personnage de femme que Quentin Tarantino n’aurait pas renié (on pense avant tout à Jackie Brown). Au final, l’intrigue se révélera beaucoup plus classique que ne laissait espérer l’introduction, voire un brin complexe, avec profusion de personnages peu fréquentables dont la seule préoccupation est d’empocher le pactole, peu importe les moyens utilisés. Heureusement, pour compenser la baisse de punch scénaristique de Fabien Nury, qui clairement laisse le lecteur sur sa faim, il y a le dessin de Brüno, qui lui n’en manque pas, tant s’en faut. Son trait élancé et épuré, hyper visuel, très bien calibré pour accueillir des à-plats de couleurs vives et vintage, comporte tout ce qu’il faut de cinématographique sur le plan du cadrage pour immerger facilement le lecteur dans l’histoire. Il a vraiment de la gueule, son dessin, au gars Brüno ! Et c’est en grande partie par ce style si reconnaissable, si puissant dans ce minimalisme parfaitement dosé, qu’il a imposé le personnage charismatique de Tyler Cross. C’est donc avec plaisir que l’on découvre ce nouvel épisode, malgré les quelques réserves exprimées quant au scénario, celui-ci s’avérant assez peu marquant – contrairement à certaines scènes qui produisent leur petit effet - et in fine recourant de façon un peu trop appuyée aux clichés des films de gangsters des années cinquante. Comme avec « Blackrock », l’excellent tome inaugural, on aimerait juste que chaque épisode soit à la hauteur de ce héros ténébreux.
Inguinis
Avec "Inguinis", Nicolas Guenet (dessin) et Katia Even (scénario) nous plongent dans les intrigues de la Rome antique où complots et fornication sont légion. Artémis Nicoméda est sculptrice ; elle a repris le flambeau de son père mort assassiné il y a peu. Entre deux grosses commandes elle fabrique aussi des amphores qu'elle revend au port. Elle est en passe de finir une très grosse commande pour le Panthéon de Rome quand son travail est saboté. Et vu que les problèmes n'arrivent jamais seuls, sa livraison d'amphores se passe aussi de mauvaise manière... C'est en allant essayer de régler ce dernier qu'elle finit par se faire payer avec un bracelet appartenant à son père... Débute alors une enquête pour remonter le fil d'une intrigue beaucoup plus vaste qu'il n'y paraissait dans cette Rome où les luttes pour le pouvoir sont constantes. C'est sur ce scénario que se bâtit un récit rondement mené et prenant, ce qui est loin d'être la règle dominante dans ce genre, alors ne boudons pas notre plaisir. Surtout que le dessin de Nicolas Guenet, très réaliste et magnifiquement mis en couleur rend parfaitement hommage à cette période de l'histoire. On sent qu'il aime dessiner les corps, tant masculins que féminins, et ces bonnes vieilles orgies romaines sont une aubaine pour lui pour laisser libre cours à son savoir faire. En tout cas, ce diptyque est réussi et si un second cycle venait à pointer son nez, je lirais la suite bien volontiers.
World's End Harem
3.5 Dans le futur un homme atteint d'une maladie rare est maintenu dans un état cryoge?nique et lorsqu'il se réveille il apprend qu'un virus a tué tous les hommes sauf ceux qui étaient dans le même état que lui et du coup il y a 5 hommes vivants pour repeupler la population ! Je suis ce manga depuis quelques temps sur internet et je suis bien content de le voir enfin traduit en français. Le récit ressemble juste à une excuse d'un mauvais film porno, mais je trouve que le scénario est intéressant et va plus loin qu'un simple truc qui existe uniquement pour m'exciter. Parce que oui les femmes dans ce manga sont très belles, ont souvent des gros seins et sont souvent nues, mais il n'y a pas que ça. Le monde futuriste imaginé par les auteurs est intéressant (même si pour l'instant je trouve qu'il n'est pas exploité à son plein potentiel) et le point fort se situe au niveau de la personnalité des différents hommes encore en vie. Pour l'instant je n'ai vu que trois des cinq hommes encore en vie et ils ont tous des personnalités différentes qui sont bien exploitées. Dans le premier tome on suit Reito, le second homme, qui est inconfortable avec sa situation et pour des raisons réalistes (il pense sans arrêt à sa copine, il se sent traité comme un animal qui existe juste pour procréer avec les femmes) et on voit aussi le premier homme qui lui est un hédoniste qui aime bien passer son temps à avoir du sexe sans trop se poser de question et leurs rapports différents avec le sexe est intéressant. Le troisième homme (qui apparaît vers le tome 3 si je me trompe pas) est attachant, mais sa personnalité change un peu et j'ai un peu peur de ce que l'auteur va faire avec lui. Tout ça pour dire que si j'ai commencé ce manga uniquement parce que cela semblait réaliser mes fantasmes de gros pervers, j'ai été surpris de trouver un manga avec un scénario assez intelligent dans son genre. En même temps je comprendrais si les lecteurs qui s'en foutent des harems trouvent ce manga nul et idiot. Après tout, les bandes dessinées qui mettent en vedette les fantasmes sexuels que je n'aime pas me semblent rarement bonnes. Donc à lire si on fantasme sur les harems. Ah oui il y aussi des scènes de sexe (pas au niveau d'un hentai, mais cela va plus loin qu'un manga ecchi ordinaire).
Jamais
Chouette petit one-shot sans prétention, Jamais met en scène une vieille dame au caractère très affirmé qui s'accroche obstinément à sa maison au bord d'une falaise qui va s'écrouler d'un jour à l'autre. J'ai apprécié avant tout le décor, celui d'un petit port Normand très inspiré d'Etretat et des ports voisins, et d'une maison juste au bord du précipice. Le dessin de Bruno Duhamel, frais et lumineux, met cela en image de manière très plaisante et belle. L'ambiance est bien rendue. Le conflit entre un maire pragmatique mais assez désarmé et la vieille dame butée est amusant. Il n'y a pas de manichéisme, l'auteur évitant heureusement l'intrigue trop classique d'un harcèlement d'un méchant maire contre une pauvre vieille. Et puis, peu à peu se dévoilent les raisons du comportement de cette dernière et de la folie pas toujours douce dont elle fait la démonstration aux yeux du public. Je n'ai qu'un seul regret avec cet album, c'est que l'histoire se termine un peu vite. J'aurais espéré un peu plus de développements car il y avait de bons protagonistes et le potentiel pour en raconter davantage.
Chevalier Brayard
J'ai franchement bien aimé ce one-shot imaginé par Zidrou qui se situe un peu dans la lignée de Bouffon. Certes, on retrouve beaucoup d'humour mais il y aura également un grand moment de tristesse. J'ai été très surpris par la tournure des événements. C'est surtout une grande aventure au temps des croisades. Les personnages sont assez attachants comme l'auteur sait bien les imaginer et leur donner corps et vie. Pour le reste, on retrouve tout son talent car tout est parfaitement dosé tout en nous apportant du divertissement. Un 3 étoiles aurait été une insulte à une oeuvre aussi aboutie.
Est-Ouest
Pierre Christin est le scénariste prolixe d'albums qui sont devenus des incontournables pour les amateurs éclairés de bande dessinée. Il aligne à son actif la science-fiction et l'imaginaire débridé de Valérian avec Mézières, la subtilité et l'érudition politique de Partie de chasse ou Les Phalanges de l'ordre noir avec Bilal, mais aussi beaucoup d'autres séries se déroulant dans toutes les parties du monde. Et cela n'est pas dû au hasard car c'est bien son passé et ses voyages de jeunesse qui lui ont permis de développer l'esprit de ses bandes dessinées et les connaissances et ambiances qu'il nous y fait partager. En effet, après des études littéraires et politiques, Pierre Christin ira s'installer quelques temps dans les USA des années 60 le temps de se faire engager chez Pilote et de revenir en France. Il ira ensuite parcourir les pays de l'Est soviétique avant de visiter la Russie elle-même. Et au fil des voyages, il va rencontrer les éditeurs et dessinateurs avec qui il va travailler et découvrir les lieux et situations qu'il va mettre en image dans ses futurs récits. Cet album parlera aux amateurs d'Histoire, de carnets de voyage et d'histoire de la bande dessinée. Il est scindé en quatre ou cinq chapitres, pas forcément chronologiques. Cela commence par son séjour aux Etats-Unis, dans un cadre entre déserts de western, mormons de Salt Lake City, jazz et Flower Power. Puis on revient sur la jeunesse de Christin, de la fin de la seconde guerre mondiale jusqu'à son départ aux USA, découvrant ainsi son parcours étudiant. Quant aux deux ou trois derniers chapitres, ils raconteront 2 voyages différents de l'auteur en Europe de l'Est, le premier se terminant à Istanbul et le second à Berlin, puis son voyage en Russie, tous trois en pleine Guerre Froide et avec un Rideau de Fer bien imperméable. En chemin, l'amateur de bande dessinée croisera la route de nombreux noms célèbres et fera rapidement le lien entre l'esprit des œuvres les plus célèbres de Christin et les cadres et atmosphères des lieux qu'il a visités, ainsi qu'avec différents éléments de son passé. Outre ce côté instructif, on a également droit au dessin de belle qualité de Philippe Aymond (Lady S.) dans un style réaliste et soigné qui n'est pas sans rappeler parfois celui de Guy Raives et qui s'adapte très bien à l'ambiance des années 60 et 70 tant en Amérique qu'en Europe. C'est une lecture enrichissante et dépaysante. J'ai été heureux d'y découvrir l'ambiance si différente des Etats-Unis et du Bloc Soviétique à cette époque, avec des avantages et des défauts des deux côtés, et de voir à quel point tous ces périples ont marqué l'oeuvre de Christin et de ses BD qui ont marqué le 9e art.
L'Homme gribouillé
Attachant et rondement mené. Le dessin a quelque chose qui rappelle ceux de Catel (la technique au feutre peut-être...) mais avec des fonds sombres ou gris sur une grille clairement délimitée. Le format aussi: 328 pages quand même. Le fait que les femmes y sont le sujet principal... Bref il y a une parenté. Mais ça s’arrête là. C'est une fille qui se trouve obligée de retourner vers ses origines. Sa mère est dans le coma, et elle mène l'enquête avec sa propre fille sur cette mère qui semble de plus en plus mystérieuse à chaque pas. Un écrivain raté et obsédé sexuel, un rabbin qui porte les lunettes d' Yves Mourousi (il n'y a que les vieux qui peuvent comprendre), une créature ailée qui traverse le ciel de Paris, des tremblements de terre inexpliqués dans le Jura, des sectes de scientifiques pluridisciplinaires, et une ado qui n'a pas peur des chiens... Si vous aimez les belles brunes en pull rayé, si vous n'êtes pas rebuté par le Paris pluvieux et étrange d'Adèle Blanc-sec, si les dialogues de Zazie dans le métro vous réjouissent, si vous avez lu quelques lignes sur les mythes fondateurs du judaïsme, une BD de Sfar par exemple (sans même l'avoir appréciée, cela n'est pas nécessaire), alors vous aimerez cet homme gribouillé. Laissez-vous aller