Les derniers avis (39323 avis)

Par Ro
Note: 4/5
Couverture de la série Ballade
Ballade

Ballade, c'est l'histoire d'un jeune fils de famille riche qui en a ras-le-bol du milieu de gosses friqués qu'il côtoie en permanence et qui, sur un coup de folie, va se lancer aux côtés d'un cambrioleur rencontré par pur hasard dans une virée à travers la France pour dépouiller des maisons de riches propriétaires. Plus qu'un récit de voleurs, c'est avant tout un Road Movie durant lequel le héros, Louis, va tenter de se rapprocher de son compagnon cambrioleur et au passage tenter de clarifier ses propres orientations sexuelles. Une sorte de voyage initiatique de Deauville à Saint-Tropez. J'ai très rapidement été séduit par le graphisme de David Combet. Il est à mi-chemin entre l'illustration publicitaire et la ligne claire du Style Atome. J'aime beaucoup ce style épuré, d'autant plus qu'il est ici soutenu par de très belles couleurs. Cela donne une réelle élégance esthétique aux planches. Et même si les lieux sont plus fantasmés et stéréotypés que réalistes, j'ai aimé ce voyage de Paris à la Provence, en passant par Deauville et ses... falaises d'Etretat. Le déroulé de l'intrigue a quelques aspects déjà vus en la personne de ce héros dégoûté de son petit monde de riches et qui décide de tout plaquer pour tenter de vivre une histoire à la Thelma et Louise. Sauf qu'en guise de Thelma, il a un Francis qui, lui, est beaucoup plus terre à terre et se chargera de ramener régulièrement Louis à la réalité. J'ai bien aimé la manière discrète et sobre avec laquelle les auteurs évoquent l'homosexualité de Louis. Et j'ai aimé aussi le fait que même si c'est un élément notable de l'intrigue, ce n'en est pas du tout le thème principal et qu'ils n'insisteront pas dessus. Et même si certains passages du scénario sont un peu clichés, il y a beaucoup de bonnes idées, de situations assez amusantes et de personnages intéressants. D'autant plus que l'histoire dispose d'une bonne conclusion et aussi d'un épilogue sympathique. Bonne lecture soutenue par un très dessin !

10/04/2019 (modifier)
Par sloane
Note: 4/5
Couverture de la série Les Montagnes hallucinées (Tanabe)
Les Montagnes hallucinées (Tanabe)

Ce n'est qu'après avoir lu l'avis de la semaine amplement mérité du Grand A que je me suis rué sur l'achat et la lecture de ces deux tomes. Quoi ? Enfin une adaptation d'une œuvre de Lovecraft qui tient la route. Et oui amateurs de fantastique cet ouvrage est pour vous. Tout d'abord l'objet en lu même avec sa magnifique reliure en cuir ou faux cuir, peu importe, qui est sans conteste un clin d’œil au mythique Nécronomicon décrit par Lovecraft lui même. C'est très beau. Pour ce qui est du contenu pas grand chose à ajouter qui n'est déjà été dit, une certaine lenteur bienvenue pour ce qui est d'installer l'intrigue, l'angoisse s'installe peu à peu dans des décors vertigineux à souhait. En fait ce manga est à mon sens une parfaite introduction à l’œuvre de Lovecraft qui il faut le dire est parfois un peu absconse pour le néophyte. Grandeur et majesté des paysages, la découverte de la cité au delà des montagnes noires est en soit idéalement rendue. Vraiment, vraiment bien, je ne peux qu'inciter le plus grand nombre à faire l'achat de la chose s'il est un véritable amateur du genre. Un bémol ou plutôt un petit regret, pourquoi cette adaptation prend t'elle ce format des pleines pages telles que celles auxquelles nous sommes habitués n'auraient pas été idiotes. A lire.

10/04/2019 (modifier)
Couverture de la série Artiste - Un chef d'exception
Artiste - Un chef d'exception

Artiste aurait pu n’être qu’un nouveau manga traitant de l’art culinaire noyé dans la surproduction, ne se détachant pas du lot et aussi vite lu qu’oublié… Je dis bien « aurait pu »… Car le véritable défi, à l’heure actuelle, lorsqu’on aborde ce sujet, c’est de trouver un angle d’attaque suffisamment original pour ne pas donner l’impression au lecteur de lire, encore et encore, la même histoire. Cet angle, Taro Samoyed a été le chercher via plusieurs aspects : Premier aspect : le côté artistique de la profession. Très rapidement, Gilbert, le personnage central de ce récit, va voisiner avec des artistes venus d’horizons différents (peinture et musique jusqu’à présent mais nul doute que ce panel va s’accroître au fil des tomes). Cette approche du métier de cuisinier gastronomique comparé à d’autres arts reconnus permet de saisir des similitudes (sur l’art de dresser une assiette par exemple) et d’étoffer le propos en le décloisonnant du simple art culinaire. Deuxième aspect : le profil du personnage principal. Rien de bien novateur à première vue puisque notre Gilbert est, au premier regard, assez semblable à bien des héros de manga. Jeune, maladroit et au plus bas de l’échelle, on le découvre plongeur et on comprend vite qu’il est appelé à franchir les paliers assez rapidement. Sauf que, au fil des trois premiers tomes, ce profil s’avère moins commun qu’il n’y paraissait. Déjà sur son aspect physique puisque Gilbert dépasse le mètre nonante. Ensuite avec sa propension à s’évanouir à la moindre frayeur… propension assez irritante au début de ma lecture mais que j’ai fini par accepter, voire même par apprécier. Enfin par son don inné (et à ce sujet je ne vous dirai rien, histoire de ne pas spoiler). Troisième aspect : la structure du récit. Point de combat du meilleur chef, ici. On découvre les différentes spécialisations dans le domaine et la complémentarité entre les différentes tâches. L’objectif de chacun est de faire de son mieux, avec ses qualités mais aussi des défauts qui dans un cadre précis s’avèrent être des atouts. Du coup, il n’y a pas de méchants, pas d’opposition mais plutôt une quête d’excellence avec une ouverture vers les autres que je trouve très agréable. Dernier aspect : l’humour. Très présent, il est parfois un peu lourd, un peu du genre tarte à la crème. Mais, au fil du temps (et des trois tomes que j’ai lus), il s’affine, m’amuse avec des réflexions absurdes et naïves. S’il n’est pas déterminant, cet humour est un ingrédient non négligeable de la série. A la lecture, le début du premier tome m’est apparu fort décousu et j’ai craint le pire. Il y avait des ellipses faciles, des passages tronqués qui me laissaient croire que ce manga s’était vu estropié de certaines cases. Mais des explications viennent par la suite qui justifient pleinement la plupart de ces raccourcis de prime abord bizarres. Et, au fil des chapitres, le charme a opéré. Je peux clairement dire que dès le milieu du deuxième tome, j’étais devenu totalement accro à cette série. Et le troisième tome n’a fait que confirmer mon appréciation d’ensemble. Au niveau du dessin, il recèle de certaines qualités mais aussi de certains défauts. Sa qualité principale réside dans le fait que Taro Samoyed parvient à bien typer ses personnages. Or, en temps normal j’ai la mauvaise manie de m’emmêler les pinceaux dans les mangas tant des acteurs ont tendance à se ressembler. Ici, il n’en est rien et c’est bien agréable. Au niveau des défauts, je pense que l’auteur a beaucoup de mal à dessiner le mouvement. Du coup, il recourt aux ellipses pour, par exemple, illustrer un évanouissement (où on passe sans transition du statut « debout normal tout va bien » au statut « couché évanoui »). C’est un peu facile à mon goût et surtout ça casse le rythme narratif. Mais j’avoue, je suis accro et je lirai la suite avec grand plaisir.

29/10/2018 (MAJ le 10/04/2019) (modifier)
Par Samuel
Note: 5/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Ultralazer
Ultralazer

Alors j'avoue, je n'en n'avais pas entendu parler, c'est mon libraire qui me l'a conseillé. J'ai eu un gros coup de coeur pour cette Bd ! Les dessins sont super beaux et l'histoire m'a emportée. Ça fait beaucoup penser à Miyazaki mais un peu aussi à Dragonball. J'attends la suite avec impatience, Bouko est trop trop cool !

09/04/2019 (modifier)
Par Erik
Note: 4/5
Couverture de la série Hope one
Hope one

C'est un huit clos dans l'espace rondement bien mené. Il fallait le réaliser pour nous tenir en haleine à partir de seulement quelques éléments. Pour ceux qui connaissent bien la série sur Netflix The 100, on part du même constat de base à savoir des vaisseaux envoyés dans l'espace pour stationner en orbite terrestre après une guerre nucléaire entre USA et URSS dans un monde unchronique en 1971. Visiblement, Nixon est allé trop loin après l'envoi d'observateurs russes au nord du Viet-Nam. Il faut attendre alors 50 ans et voir si la Terre est à nouveau vivable. Il est vrai que ce premier tome se termine sur un gros suspense bien qu'on semble deviner un peu les contours. Je pense que notre héroïne amnésique à son réveil a dû être manipulée pour une expérience d'un genre nouveau. On verra ce qu'il en est à travers la suite. J'ai bien aimé l'approche. On se sent assez proche des personnages. C'est un scénario qui pourrait facilement s'adapter sur le grand écran bien que cela ne soit pas la première fois avec ce type de scénario. Bref, c'est diablement efficace avec un style graphique semi-réaliste assez séduisant et surtout convaincant.

08/04/2019 (modifier)
Couverture de la série Rork
Rork

J’ai lu pour le moment le premier tome de l’intégrale, qui regroupe les 3 premiers albums, mais aussi un tome inaugural (tome 0), semble-t-il inédit en album, ainsi que plusieurs autres histoires plus courtes. Dès l’entrée en matière, ce qui frappe, c’est le dessin très ciselé, stylisé, d’Andréas. Le premier album est en Noir et Blanc, ce qui rend encore plus impressionnantes ses architectures, ses décors, disproportionnées par des perspectives audacieuses (à mi-chemin entre Escher et Schuiten parfois). Un dessin très beau, au passage... Et qui s’accommode presque mieux de ce Noir et Blanc que de la couleur utilisée pour les histoires suivantes je trouve. Si le dessin m’a immédiatement accroché, j’ai eu bien plus de mal à entrer dans l’histoire, dont l’abord s’est révélé difficile. Un peu trop hermétique quand même. Il faut dire que ce « tome 0 » (« Les Fantômes ») est très dense, avec beaucoup de textes, qui plus est écrits en tout petit dans les bulles ou hors des cases. Cela se fluidifie quand même après, avec un ensemble nettement plus aéré dans ce domaine (même si le dessin de ces albums plus vieux d’une vingtaine d’années est clairement moins épuré, avec un trait plus gras – mais joue déjà sur les hachures). Mais aussi des « cases » découpées dans tous les sens – comme pouvait le faire Druillet, des cadrages osés, des perspectives surprenantes (nombreuses contreplongées, décors grandioses) : tout ceci est assez original. Au départ, les différents « chapitres » sont assez obscurs, comme l’est le lien censé les unir. Ce n’est que petit à petit qu’on se familiarise avec Rork, son univers, son histoire, ses pouvoirs. Graphiquement et au niveau narratif, j’ai trouvé qu’avec le troisième tome, on passait un cran au-dessus. Au final, je ne sais pas trop quoi penser de cette série. J’ai vraiment beaucoup apprécié le dessin (et préféré les passages en Noir et Blanc, même si certaines planches en couleur sont très belles). Les intrigues sont par contre plus difficilement appréhendables. Il faut s’accrocher je trouve, ce n’est pas forcément une lecture « facile ». Certaines prouesses graphiques me font arrondir aux quatre étoiles. Je serais sans doute un chouia moins enthousiaste pour ce qui est des histoires – même si, une fois évaporé le brouillard de leur construction, elles révèlent quand même leur beauté cachée.

08/04/2019 (modifier)
Par Ro
Note: 4/5
Couverture de la série Kivu
Kivu

Note : 3.5/5 Cette BD n'est pas parfaite et son déroulé est un peu attendu mais elle aborde de manière claire et franche un sujet tellement fort que j'aurai eu du mal à ne lui attribuer que la moyenne. Juste avant de l'entamer, au vu de son titre, je me demandais justement ce qui pouvait bien motiver toutes ces guerres civiles et ces massacres en plein coeur de l'Afrique, entre RDC et Rwanda. Eh bien, cet album apporte une réponse aussi incisive que révoltante. Les auteurs y usent du procédé assez académique qui consiste à mettre en scène un récit d'aventure pour en réalité offrir aux lecteurs un documentaire. Nous y suivons donc un jeune employé d'une société minière belge envoyé sur le terrain au Kivu, région de RDC à la frontière avec le Rwanda où un minerai rare, le Coltan, abonde, attisant les envies et ambitions des puissants aux détriments de la population locale. En même temps que le jeune homme découvre les lieux et s'y fait expliquer ce qu'il s'y passe en réalité, c'est le lecteur qui est instruit à travers lui. Le principal défaut de cette BD vient de certains passages qui sont véritablement trop didactiques pour passer inaperçus et où on ressent trop le côté documentaire. Mais ils sont suffisamment concis et clairs pour rester fluides. Pour le reste, le côté aventure m'a bien accroché et, même si on peut estimer que le héros ne manque pas de chance car je le voyais mal se sortir dans la réalité de pas mal de situations dans lesquelles il se lance imprudemment, elle tient la route et est crédible. Quant au dessin, il est de bien belle facture, quoique là encore très académique dans son style réaliste. Il m'a beaucoup fait penser aux dessins des histoires réalistes en noir et blanc qu'on pouvait lire dans le journal de Pif il y a quelques décennies, comme les séries d'André Chéret (Rahan) ou encore le Docteur Justice qui abordait d'ailleurs des thèmes parfois assez proches de celui de cet album. Dans tous les cas, je retiens surtout le côté instructif et révoltant de ce qu'on apprend avec cette lecture, car elle nous plonge au cœur d'une horreur que les seuls articles de presse ne permettent pas de faire ressentir aux lecteurs occidentaux bien à l'abri en Europe ou ailleurs.

08/04/2019 (modifier)
Par Gaston
Note: 4/5
Couverture de la série Red Team
Red Team

3.5 Un bon polar qui n'a pas le sujet le plus original, mais Ennis traite bien son sujet et le scénario est bien ficelé. Je me retrouve dans l'avis d'Erik. Au début, je trouvais que c'était pas mal sans plus et puis au fil des pages j'ai commencé à mieux apprécier le récit et même à le trouver passionnant. On va donc suivre un groupe de policiers qui décident de tuer des criminels et évidemment cela va mal se terminer. Le scénario est intelligent et même s'il y a des scènes d'action et un peu d'humour noir, Ennis n'en fait pas trop et il se retient ce qui est une bonne chose car c'est le genre de scénario de polar que je veux voir traiter de manière sérieuse. Le dessin réaliste me laisse indifférent, mais il est efficace pour ce genre de récit.

08/04/2019 (modifier)
Par Erik
Note: 5/5
Couverture de la série Conan le Cimmérien
Conan le Cimmérien

Il est franchement dommage que l'auteur de Conan à savoir Robert Ervin Howard soit mort à l'âge de seulement 30 ans après un suicide suite à la maladie mortelle de sa mère. Il a été l'un des pères fondateurs de l'héroïc fantasy avec J.R Tolkien. Il a crée ce personnage mythique en 1932 soit 4 ans à peine avant son décès. Conan sera repris par la suite avec notamment le cinéma qui a lancé un certain Arnold Schwarzenegger mythique acteur des années 80. Ce qui ne nous tue pas nous rend plus fort... J'ai bien aimé cette nouvelle adaptation qui rend véritablement hommage au personnage. Il y a une véritable topologie des lieux dans cette ère nommée l'âge hyborien. Chaque tome est repris par des auteurs différents pour former une histoire à part entière. La reine de la côte noire fut d'ailleurs la toute première dessinée par Robert Ervin Howard. J'aurais aimé un personnage de Conan avec un peu plus de profondeur que la force physique brute mais bon, c'est comme cela qu'il fut perçu depuis la reprise par Lyon Sprague de Camp qui a vampirisé le travail de son prédecesseur. Quelque fois, la traduction d'un personnage peut prendre d'autres chemins. Une mention spéciale pour La fille du géant de sel qui est franchement assez spectaculaire sur le fond et la forme. Pour les autres, rien à redire car c'est une adaptation vraiment réussie. Une fois n'est pas coutume.

07/04/2019 (modifier)
Couverture de la série Les Montagnes hallucinées (Tanabe)
Les Montagnes hallucinées (Tanabe)

Tout simplement impressionnant. Incompris par les uns, fascinant pour les autres, H.P. Lovecraft grand pionnier du genre littéraire horrifique-fantastique, ne laisse pas les lecteurs indifférents. Sa renommée n’a cessé de grandir depuis qu’il a été redécouvert après sa mort, et nombre d’artistes et écrivains contemporains se sont inspirés de son travail et de sa vision pessimiste de l’humanité. Le Mythe de Ctulhu est les histoires qui s’y rattachent est sans aucun doute sa création la plus connue, dont Les Montagnes Hallucinées fait figure de chef d’œuvre. Quoi de plus logique donc pour le mangaka Gou Tanabe de commencer son adaptation des récits de Lovecraft par l’un des plus culte. Les Montagnes Hallucinées se veut une suite non officielle aux Aventures d’Arthur Gordon Pym de Nantucket, de l’écrivain Edgar Allan Poe lui-même grand pionnier du genre et dont l’œuvre a influencé Lovecraft qui se l’approprie en y mettant sa sauce horrifique cosmique. Sans rentrer dans les détails, le pitch étant qu'en 1931 un groupe de chercheurs de l’université Miskatonic part vers l’Antarctique afin d’explorer et mieux comprendre ce continent encore emplie de mystères et dont il espère tirer tous les secrets. La mission tourne mal, suite à la découverte d’une cité remontant à plusieurs millions d’années, ces humains faisant partie de l’élite intellectuelle, aussi brillant soient-ils ils doivent réaliser que des choses les dépassent, des espèces bien supérieures à la leur les ont précédé, ont eu un vécu s’étalant sur des millions et des millions d’années, et que venues du fin fond de l’espace et du temps, ces créatures les surpassent en tout… y compris en cruauté (question de point de vue...). Comics, bd franco-belge, illustrations… Lovecraft a été adapté dans tous les styles, par tout le monde, sans jamais vraiment trouvé quelqu’un capable de retranscrire en format séquentiel ce que l’on peut ressentir à la lecture d’une histoire du maître de Providence. Et puis Gou Tanabe est arrivé ! Peut-être fallait-il en passer par le manga pour enfin avoir l’adaptation que les fans attendaient, le format bd étant probablement trop court pour le roman graphique horrifique, et la mise en place de la tension qu’il exige ; et le comics n’étant pas suffisamment riche visuellement (et rarement en noir et blanc, et « beurk » Culbard, Burrows). Le format manga, plus long, plus posé, permet de ressentir toute cette montée progressive vers la folie et l’angoisse des personnages qui s’accentue au fur et à mesure du récit. Le dessin de Gou Tanabe est au petits oignons, un trait noir qui met la pétoche, des expressions faciales un peu figées mais qui demeurent plutôt soignées, des décors qui font froid dans le dos. En plus le livre-objet est vraiment pas dégueu avec sa couverture en simili-cuir. Dommage qu’on ait coupé le roman en deux volumes, cela aurait fait un beau livre de 600 pages de dessins. Mais les chefs d’œuvre de Lovecraft par Gou Tanabe ce n’est pas fini ! Le bonhomme en serait déjà a 7 ou 8 tomes au Japon (sans compter le The Outsider où en plus de Lovecraft, Tchekhov et Gorki sont présents). À recommander à tout adepte de Ktulu qui se respecte. « Tekeli-li ! » « Tekeli-li ! »

07/04/2019 (modifier)