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Couverture de la série Apocalypse selon Lola (Lola Cordova)
Apocalypse selon Lola (Lola Cordova)

Par la malepeste [1], ça dépote ! Ô_o Dans la vie c'est avec mon cul que je m'en sortais. Dans l'espace il n'y avait aucune raison que ça change. Ainsi commence l'histoire de Lola, prostituée qui se retrouve enlevée en plein trip par des sous-fifres extra-terrestres en mission pour leurs féroces maîtres. Grâce à Lola, les pauvres extra-terrestres vont découvrir le sexe et y devenir complètement accros. Et quand elle découvre l'infâââme plan de destruction de la Terre échafaudé par ces sombres intelligences, Lola s'enfuit, revient sur Terre et... personne ne la croit bien sûr. L'histoire paraît simple, mais en fait non. Le récit est joliment intriqué : passé et présent sont mélangés d'une façon plus complexe que les bêtes flashbacks dont on peut avoir l'habitude et qui titille le lecteur de manière obstinée. Mais plus qu'une quelconque originalité de fond, les points (très très) forts de cet album sont incontestablement son graphisme, son ingrédient principal (à savoir le cul), et son héroïne. Le graphisme n'est pas homogène. Oubliez cette idée ridicule. Il varie énormément au fil de l'album. On trouve bien sûr des dessins très "classiques" où l'on reconnaît complètement le style de Qwak. Mais aussi des scènes réalisées à partir de photos complètement retravaillées avec entre autres des filtres façon Photoshop... d'habitude pour moi c'est plutôt un gros mot et synonyme de pas beau, mais là, ouvrez l'album et regardez ! Vous serez forcés d'admirer le superbe résultat (enfin les résultats). Entre ces deux extrêmes, un style un peu intermédiaire avec un effet très peinture, également superbe. Et comme troisième extrême enfin, on trouve des éléments de design/conception graphique magnifiquement utilisés pour créer une esthétique et une dynamique impressionnantes (voir par exemple les pages 8 à 10, du bonheur !). Rien que pour ça cet album vaut d'être lu et acheté. C'est vraiment une petite mine d'innovations et d'éléments utilisés à bon escient. Si nombreux et si bien utilisés, c'est vraiment une rareté ! Or donc, foutrecouilles ! Deuxième élément : l'ingrédient principal de l'album, à savoir le cul. Eh oui. Lola est une pute, et elle ne fait ni dans la dentelle ni dans la pudibonderie. Les scènes et textes sont en général bien explicites et laissent peu de place au doute (à défaut de l'imagination qui elle est sauve). Autant ce genre de chose peut très facilement tomber dans le mauvais goût, autant il est ici complètement intégré au récit, d'une excellente cohérence. Bien sûr si ce genre de choses vous choque, passez votre chemin. On notera quand même le ton de l'ensemble qui fait preuve d'un grand naturel, d'une grande franchise. Ce n'est ni gratuit ni vraiment provoquant. L'utilisation qui est faite de cet élément est vraiment... adéquate. Et enfin, il y a l'héroïne. Comme le dit ArzaK, on sent Anita Bomba pas très loin derrière. Désabusée, sombre, trash, volontaire, sauvage, elle déborde vraiment de charisme et est le moteur de l'histoire. Et croyez-moi, je déteste les héroïnes à deux balles. Scènes d'action qui réduisent Kill Bill au rang de petite production, humour complètement crétin et jouissif qui surgit parfois quand on l'attend le moins, thriller sur fond de SF qui utilise plein d'ingrédients de tous ces genres, Lola Cordova est un album réalisé avec un brio, non, une maestria que j'ai rarement vu. Une production d'une telle qualité pour un album sorti de nulle part et qui apparemment n'a aucune prétention, ça tient du miracle ! Seule la fin que j'ai malheureusement vue venir de loin (et qui en plus est un peu trop ouverte par rapport à ce que à quoi je m'attendais) a un peu refroidi mon feu au culte (que je mets quand même, parce que, si on se souvient bien, ça dépote. De partout. Et tout le temps sur ces 64 pages). Alors, à lire ? Mais ami lecteur (ou amie lectrice), si tu te poses encore cette question c'est que tu as du caca dans les yeux ! [1] ou Foutrepute, Mortecouilles, Putentrailles et autres joyeusetés, pour employer un champ lexical plus adapté, nom d'un tentacule baveux !

09/04/2005 (modifier)
Par Altaïr
Note: 5/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Leela et Krishna
Leela et Krishna

Tiens c'est marrant j'étais persuadée d'avoir posté un avis sur cette BD. Leela et Krishna est une excellente BD. Et pourtant, je n'aurais pas parié un centime dessus si on ne me l'avait pas prêtée, à cause des couvertures qui font croire à une BD vaguement post soixante-huitarde sous acide. Et franchement je serais passée à côté de quelque chose ! Mon avis est très proche de celui de Ro, en fait. Le dessin de Bess est superbe et vraiment mis en valeur par le noir et blanc. C'est marrant, je ne m'étais jamais rendue compte avant (dans le lama blanc par exemple) à quel point Georges Bess est un bon dessinateur, un digne héritier de Giraud qui n'a pas à rougir de la filiation. Ici, chaque page est un bonheur pour les yeux. Au niveau du scénario, tout l'intérêt et le charme de cette BD provient de l'aspect distancié et plein d'humour apporté par la femme de l'auteur. Si le procédé n'est pas nouveau, il est tout sauf gratuit ici et proprement passionnant. Bref, Leela et Krishna est jusqu'à présent la meilleure BD de Georges Bess, et une excellente BD tout court. Elle n'a malheureusement pas eu le succès qu'elle méritait, et ne se trouve à présent plus que dans les solderies. Quel gâchis !

04/04/2005 (modifier)
Par Cassidy
Note: 4/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Les Sept Ours Nains
Les Sept Ours Nains

Je ne vais pas dire grand'chose de nouveau par rapport aux 3 précédents posteurs : voilà un petit album bien marrant, qui a de quoi faire rire les adultes même s'il est clairement ciblé "jeunesse". C'est mignon, c'est rigolo, une vraie réussite. Maintenant, ça n'est jamais que 24 planches petit format, et 9 euros pour 5-10 minutes de lecture, ça fait un peu cher la page... Donc, je ne mets pas "achat conseillé" : si vous n'avez pas de gosses, c'est à lire en bibliothèque pour rigoler un bon p'tit coup, mais certainement pas à posséder chez soi. Par contre, si vous avez commis l'erreur de vous reproduire, là, n'hésitez pas à faire la dépense : les gamins aiment relire 50 fois le même truc, donc tant qu'à faire, autant les faire relire un bon bouquin comme celui-ci.

25/03/2005 (modifier)
Par Cassidy
Note: 4/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Chroniques d'un pigeon parisien
Chroniques d'un pigeon parisien

Voilà un très chouette premier album. Pourtant, j'avoue qu'au départ le sujet lui-même, l'art urbain, ne m'intéressait pas particulièrement, voire pas du tout. Et avant d'ouvrir l'album, je me disais, "pfffff, encore un de ces jeunes auteurs intellos qui se la pètent". Mais finalement, non, c'est très sympa comme BD, et le premier qui dit du mal de Pome Bernos, style "pfffff, encore un de ces jeunes auteurs intellos qui se la pètent", j'y casse la gueule. Loin des élucubrations pompeuses que nous pondent habituellement les jeunes étudiants narcissico-dépressifs frais émoulus des Beaux-Arts, la délicieuse Pome Bernos signe un premier album à son image, c'est-à-dire plein de charme, et tout en simplicité. Parler d'art sans tomber soit dans le prétentieux chiant soit dans le superficiel sans intérêt n'est pas donné à tout le monde, et pourtant, la jeune et troublante demoiselle y parvient avec talent, grâce, délicatesse, tendresse et parfois même drôlerie, mais je vais me calmer un peu sur les superlatifs ou ça va finir par se voir, que je suis amoureux de Pome Bernos. Bref, en un mot comme en cent, voilà une jeune femme dont je suivrai la carrière avec intérêt, et en attendant son prochain livre, Chroniques d'un pigeon parisien, c'est très bien, achetez-le, si possible en plusieurs exemplaires.

23/03/2005 (modifier)
Couverture de la série Thor - Loki
Thor - Loki

Aaah, l'idée est attrayante, et pas dénuée d'ambition. Revisiter le personnage de Loki pour en faire une lecture nouvelle et proposer un regard inédit, voilà une matière de base pleine de promesses. Lorsqu'en plus on voit le style des dessins, très réalistes et qui font inévitablement penser au superbe style d'Alex Ross, la tentation se fait grande. Loki vient de vaincre Odin et Thor. Devenu le seigneur d'Asgard, les ennuis commencent ! Les alliés qui lui ont permis de vaincre viennent demander ou exiger leur dû et ne le laissent pas en paix. Son peuple doit être gouverné, des décisions doivent être prises. Las ! Loki n'est pas vraiment fait pour ce rôle. On découvre au fil des ses pérégrinations dans son palais, de ses réflexions, souvenirs et actes son visage. Celui d'un jeune garçon adopté par Odin qui tua jadis son père, rejeté par tous, cible de toutes les moqueries. Moins fort (chétif), moins beau (laid), moins aimé (rejeté), moins monolithique (complexe), moins franc (rusé), il est le parfait opposé de Thor. La question de son histoire est posée de manière aigue : est-il responsable de ce qu'il est, ou bien Odin qui l'adopta en dépit du bon sens, ou encore tous ceux qui l'ont rejeté et ont donc particpé à sa construction, ou encore l'inflexible destin, si puissant au royaume des dieux ? Le paradoxe, et non des moindres, est qu'à présent Loki doit exécuter Thor. Loki le hait, certes, mais à cause de la comparaison entre lui et Thor, comparaison qui se trouve dans le regard des autres. Car Loki l'aime, lui Thor, le seul à lui avoir témoigné de l'affection dans cet océan de mépris. Voilà, sujet assez fort donc, puisque tout comme la mythologie il touche aux racines de l'être. L'album est en outre grand pour un comics (presque du A4), ce qui lui donne une ampleur appréciable. Les textes ont une sonorité archaïque, sont bien rendus, et participent largement au charme de l'histoire. Par contre sa force est quelque peu émoussée par un final à mon avis trop brusque, trop rapide. Par le dessin également, qui bien que très beau est malheureusement très peu contrasté (la faute à l'impression peut-être ?), perdant ainsi beacoup en netteté et en détails. En outre - et contrairement à Alex Ross - si techniquement le dessin est superbe, en revanche la plupart des visages sont assez laids (je pense à Loki, bien sûr, mais aussi à Balder, Daïa, Frigga, Farbauti...) Dernière chose : si vous n'aimez pas les récits introspectifs et plutôt contemplatifs, ne lisez pas Loki. Ce n'est pas du Taniguchi bien sûr, mais il ne brille pas non plus par son côté action.

21/03/2005 (modifier)
Par Sejy
Note: 5/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Smart monkey
Smart monkey

Winshluss revisitant un épisode de l’Evolution au travers des aventures N&B et sans paroles d’un petit singe facétieux, voilà ce que nous réserve cette petite merveille. J’ai tout adoré dans ce magnifique album ! Un dessin très détaillé, une narration fluide et rythmée, des gags visuels très efficaces, quelques clins d’œil parsemés de-ci de-là et au final une petite réflexion sur la condition humaine. Même la couverture est très belle ! Un immense coup de cœur !

19/03/2005 (modifier)
Par Chelmi
Note: 5/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Le Fléau des Dieux
Le Fléau des Dieux

"Le Fléau des Dieux", une chronique de l’antiquité galactique... Le scénario de Mangin allie science fiction et histoire antique. Elle nous fait revivre l’affrontement des Huns et des Romains plus de 4000 ans après l’antiquité dans son univers des Chroniques de l’Antiquité Galactique. J’ai un petit bémol à donner sur cette œuvre magnifique, j’ai trouvé la première lecture du tome 1 assez difficile à suivre, je n’ai pas arrêté de revenir en arrière. Problème de découpage, mise en situation compliqué ??? Quoiqu’il en soit il ne faut surtout pas que ceci vous arrête, la suite est génialissime. Les tomes 2 et 3 repartent du bon pied. Le 4 nous fait vivre une bataille interstellaire orchestrée de main de maître. Jusque là, l’histoire nous a livré quelques rebondissements vraiment bien amenés mais le tome 5 surpasse tous les autres avec sa révélation finale complètement inattendue, du grand art. Et enfin le dernier chapitre termine la chronique sur un affrontement titanesque et à la conclusion la boucle est bouclée, tout colle parfaitement, et l’auteur nous donne rendez vous pour la suite dans sa nouvelle chronique : "Imperator". A l’image du scénario, le dessin de Gajic n’a pas été pour moi, très facile d’accès bien que le trouvant très beaux mon œil a mis un certain temps à s’habituer à ce style très fin toute en couleurs directes. Mais au bout de deux tomes, je suis devenus complètement accroc. Beaucoup de cases sont dignes d’un tableau de maître.

12/03/2005 (modifier)
Par Mangafan
Note: 5/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Hikaru no Go
Hikaru no Go

Un manga sur le Go... Qui aurai pu dire que c'est super sans l'avoir lu??? A vrai dire, un manga sur le Go ne donne pas vraiment l'envie d'être lu; ça donne plutôt l'impression que c'est un de ces gagnes-pains que font des auteurs pour ne pas crever de faim. Moi, j'ai cru cela et surement plein d'autres avant moi aussi, et il y en aura encore plein qui le croiront. Poutant, tout ceux qui l'ont lu disent que c'est génial et super. C'est pourquoi, je me suis finalement décidé à acheter le premier tome pour voir ce que c'est. Après l'avoir lu, j'ai vraiment regretté amèrement de ne pas avoir acheté la suite avec. Mais je n'ai pas attendu 2 jours avant d'avoir la suite. Et je peux vous dire que c'est vraiment génial. Le dessin est très bien, très fin. Le scénario n'est pas banal et très varié. Les personnages sont très attachants. Ce qui fait que c'est un manga formidable.

09/03/2005 (modifier)
Par Chelmi
Note: 4/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Trolls de Troy
Trolls de Troy

"Trolls de Troy" , une série poilante qui ne manque pas de mordant (Désolé moi, j’ai pas pu m’empêcher :) ) L'histoire se passe avant celle de Lanfeust De Troy. C’est Arleston au scénario, ben oui Troy, c’est chez lui. Trolls, c’est de l’aventure et beaucoup d’humour. Les quatre premiers tomes forment un cycle génial. Les quatre albums suivants sont des one shot qui mettent l’aventure un peu de coté pour laisser plus de place à l’humour, aux vannes et aux gros gags pas toujours du goût de tous. C’est différent mais c’est aussi très bon mis à part le tome 5 que j’ai trouvé un peu moins drôle. Le neuvième tome (le premier d’un diptyque) renoue avec les premiers albums et redonnent beaucoup plus de place à l’aventure. Je tiens tout de même à vous avertir que cette série met en scène des trolls, et qui dit trolls dit bêtes féroces qui bouffent des humains et ça éclabousse un peu. Âme TRÈS sensible s’abstenir même si tous ça est plutôt convivial et bonne enfant. D’ailleurs la série a obtenu plusieurs prix jeunesse. J’adore les dessins de Mourier, ses trolls ont vraiment une bonne gueule. Et je trouve que les dessins ne cessent de s’améliorer ce qui n’enlève rien à la qualité de ceux des premiers albums. Ils ont tendance à plus s’humaniser graphiquement. Le style de Mourrier est en parfaite adéquation avec le monde de Troy de Tarquin ("Lanfeust de Toy"). Les couleurs de Lencot (Tome 1) puis Guth (tous les autres) sont somme toute très classiques mais très jolies. Et comme le dessin, elles collent tout à fait à la série mère.

25/02/2005 (modifier)
Couverture de la série Maison Ikkoku - Juliette je t'aime
Maison Ikkoku - Juliette je t'aime

10 volumes, 19,8cm d'épaisseur, 161 chapitres, plus de 3300 pages ! "Maison Ikkoku" c'est une oeuvre imposante -- au propre comme au figuré d'ailleurs -- et c'est pour moi un petit record, celui du plus grand nombre de pages lues pour une même série. "Maison Ikkoku" c'est un gentil seinen, certes bien mièvre, mais fourmillant de thèmes adultes. En commençant à le lire il faut partir sur l'idée qu'il va s'agir d'un gentil délire et que les personnages ne sont clairement pas faits pour être réalistes. Partant de là, les quiproquos et autres situations abracadabrantes se liront comme une pure fiction et non comme un supposé reflet de la réalité, et les caractères des personnages seront acceptés comme tels. Sinon... c'est sûr que Kyoko (alias Juliette dans l'anime, alias Madame la concierge) paraît coincée au possible, et serait parfois carrément à baffer (d'ailleurs même les lecteurs les plus doux, les plus braves et les plus pacifiques en auront une irrépressible envie dans le tome 9, si si, j'vous jure !). Il aborde par contre des thèmes intéressants qu'on ne trouve pas (ou peu) dans le shonen. En l'occurence le deuil, le mariage -- pour lequel il montre différents aspects et traite de nombreuses implications dans la société japonaise -- les relations familiales (également dans la société japonaise, bien sûr), mais aussi tous les problèmes de l'étudiant (petits boulots pour payer ses études, recherche d'appartement, la difficulté d'entrer dans la vie active, etc.) On voit de plus bien le regard que les personnage portent sur tous ces thèmes, qui diffère parfois énormément de celui qu'on peut avoir nous européens, et c'est en cela très intéressant. Enfin les détails de la vie quotidienne japonaise fourmillent et restent à mon avis facilement appréhendables. Ceux qui ont lu Le chien de mon patron et La tragédie de P savent que Rumiko Takahashi est coutumière du fait. Sous des dehors de comédie vaudevillesque, la richesse du contenu est donc bien présente. Peu de traces de sexe (hihi ^__^ ) par contre, contrairement à Asatte Dance, même si on trouve certains dialogues savoureux sur le sujet. Bon, tout ça est un peu (trop) sérieux, c'est vrai, mais il ne faudrait pas croire que "Maison Ikkoku" n'est qu'un bête manga tout mièvre dégoulinant de guimauve... Tout de même, sur 161 chapitres, il y a un peu de répétition. Il y a aussi surtout beaucoup de blocages : parfois la situation évolue sur quelques chapitres, on l'imagine sur le point d'aboutir, tout notre être est tendu vers ce but qui va enfin être atteint, calé bien confortablement dans son fauteuil préféré on trépigne impatiemment des fesses, et puis ** pof ** un imprévu surgit (hors de la nuit, cours vers l'aventure au galop, hum...) et démolit toute notre belle attente. :) Je conçois que ça puisse agacer, surtout que ça arrive quand même assez fréquemment. C'est particulièrement titillant dans les tomes 9 et 10, où le chemin semble tout tracé, mais non, il faudra encore attendre un peu. Voilà, ça fait partie du jeu. :) Ce petit univers présente un nombre de personnages conséquent, la plupart très présents mais sur lesquels on n'apprendra pas grand chose. L'accent est vraiment plus mis sur les situations que sur les personnages, et les quiproquos et problèmes divers et variés dûs aux non-dits sont ici les ficelles maîtresses du scénario. Si ce genre de chose vous rebute, n'essayez même pas de lire "Maison Ikkoku". Les personnages sont malgré tout vraiment attachants, et presque tous débiles, chacun à sa façon. Coup de coeur tout spécial pour Mc Enroe, le chien de Mitaka (tome 8 et suivants). ^__^ Les délires sont nombreux et vraiment bien mis en scène. Par contre, avoir fini la série et revenir aux premiers tomes donne un choc : le graphisme a très nettement évolué, le découpage s'est clairement amélioré, et la mise en scène a subtilement changé, de même que les personnages, d'ailleurs. Par contre, la traduction française semble très moyenne. Déjà une note du traducteur à la fin du tome 8 montre qu'il ne connaissait pas la série avant de la lire et qu'il a traduit les tomes un à un. Ensuite, rien qu'en feuilletant très rapidement un tome de l'édition américaine, j'ai repéré deux jeux de mots qui n'apparaissent pas dans la version française. Vraiment dommage. En plus aucune note, aucun dossier, rien, alors qu'il y avait vraiment de quoi faire (cf l'édition américaine). Et puis il y a des bulles inversées, c'est vraiment pénible... Voilà, j'aurais bien mis un 4,5 histoire de marquer ma préférence pour Asatte Dance, mais j'ai tellement ri (aaaah, le tome 6 !) que ces 5 étoiles sont bien méritées. :) Ah, un dernier mot : à ce jour, Tonkam n'a pas réédité la série. Les premiers tomes sont donc difficilement trouvables, mais ce n'est pas impossible, il faut juste se dépêcher de les dénicher.

14/01/2005 (modifier)