Je me suis éclaté à la lecture de l'intégrale. Que dire à propos de cette oeuvre difficilement classable ? Qu'elle est originale, qu'elle est dense, qu'elle fourmille de personnages hors norme et captivants, qu'elle décrit extrêmement bien les errances d'un homme à la fois paumé et opportuniste, qu'elle ... etc ? Je pourrais en dire encore et encore, mais je crois que l'essentiel est de retenir le plaisir que l'on prend à suivre les aventures d'un bonhomme qui est pourtant loin d'être le héros type, c'est à dire sympa et loyal. Non, ce type là, est veule, lâche, sans trop de scrupules mais il parvient quand même à émouvoir, à provoquer l'empathie. Un vrai tour de force pour Rabaté qui parvient à maintenir l'attention et le suspense durant plus de 500 pages.
Côté graphisme, c'est sûr ! c'est pas le style Soleil. C'est même loin de tout ce qui peut se faire actuellement. C'est un exercice de style qui souligne à la perfection le propos. Les jeux entre l'ombre et la lumière, les flous qui accentuent l'aspect onirique et dramatique du parcours du personnage principal, les traits anguleux, les silhouettes qui nous donnent parfois le sentiment que les personnages sont sans épaisseur physique, participent à nous maintenir sur le fil du rasoir, dans une incertitude qui nous fait nous demander si l'aventure contée est un rêve ou un cauchemar.
Personnellement, j'ai trouvé ça jubilatoire.
Je conseillerais donc cette bd qui est en fait un vrai roman graphique, à ceux qui aiment embarquer pour des destinations inconnues et loin des sentiers battus.
Amateurs d'itinéraires bien balisés et rassurants, s'abtenir...
« Mariée par correspondance » est un excellent comics « roman graphique », sans doute un des meilleurs que j’ai lus. Suivre cette relation arrangée entre un canadien pathétique et une coréenne un peu parachutée est vraiment touchant. Pendant la lecture on prend partie pour la femme, on est un peu dégoûté par le gars et son coté « adorateur de femmes objets », mais la fin revient équilibrer les choses. Au final pas de gentil ou de méchant, juste deux individus un peu lâches et faibles, et de culture tellement différente qu’ils ont du mal à se comprendre et s’accepter.
La narration est parfaite, sans texte superflu, tout se joue dans les regards, les expressions et les silences. Les 261 pages se lisent d’une traite avec beaucoup de fluidité.
L’ouverture de Kyung à l’art est vraiment passionnante, tout ce coté artistique apporte vraiment un plus à la BD.
Une œuvre de qualité, qui mériterait à être plus connue. A découvrir si vous aimez la BD US indépendante.
Les Feux d'Askell,
Petites lumières des phares éclairant chacun des nombreux ports composant l'archipel.
Arleston et Mourier nous offrent grâce à cette bd une ambiance se rapprochant grandement de celle de La Quête de l'Oiseau du Temps.
Un guerrier, une guerrière, un voleur, un poète sont entraînés dans de nombreuses aventures...
Mêlant habileté scénaristique et humour la série s'éloigne de Lanfeust De Troy par son côté plus adulte et moins commercial, tout en gardant ses bons côtés.
Les dessins sont flous mais brillants conférant à la série un véritable caractère propre qui nous plonge dans le rêve que seul une bd peut procurer...
Oubliez que la série est inachevée, elle ne le sera sans doute pas toujours et les trois premiers tomes vous suffiront pour vous emporter.
Je ne connaissais jusqu'ici le sieur Guillaume Bouzard que de réputation, et c'est donc le premier de ces albums que je lis. Autant dire qu'il m'a donné envie d'en voir plus. On suit au cours de plusieurs petites histoires une tranche de vie de Coincoin accompagné par la suite du manchot Kennedy qui court après l'american dream. C'est vraiment drôle, et on trouve un contenu très riche pour cette si courte trentaine de pages. A noter que les 21 premières planches ont été publiées dans Psikopat. L'auteur a donc réalisé une fin pour l'album semble-t-il.
Décidément La Boîte à Bulles est une maison à suivre... Plus je lis leurs productions, plus je trouve des petites perles.
Cette fois-ci, c'est dans le registre intimiste qu'un auteur se distingue. Ca ressemble à des tonnes d'autres chroniques de jeunes actifs, aigris et jaloux du succès des autres. Mais la justesse des dialogues, l'authenticité des situations, ainsi qu'un trait tout en sensibilité de Schmitt propulsent Dérives bien au-dessus des productions habituelles.
A lire.
Il y a pas mal de temps que je voulais me lancer sur cette série, mais je dois dire que le style animalier m'avait toujours un peu retenu. Mais comme pour De Cape et de Crocs, je dois avouer que je suis complètement bluffé par cette série.
D'abord, les scénarii, type roman noir, à la James Elroy, sont sans conteste les plus réussis de tout ce que j'ai pu lire dans le genre en bd. Le coté animalier ajoute encore à la noirceur, en ciblant parfaitement le caractère des personnage, du lion au rat, en passant par le renard ou la biche.
Coté dessin, rien à dire non plus, ou alors un seul mot: respect.
Mais ce qui fait ressortir cette oeuvre du lot, c'est l'ambiance générale, la narration, le choix des animaux (avec une mention spéciale pour les membres d'Artic Nation, et tout particulièrement le tigre blanc, et aussi pour les lemmings de la secte apocalyptique dans le tome trois), les situations tendues, les conclusions désabusées...enfin, tout y est sans aucune fausse note.
Vraiment incontournable.
Cette bd est vraiment rafraîchissante. C'est vrai qu'elle n'occulte pas les problèmes, mais elle les traite avec humour et légèreté comme on sait si bien le faire là-bas. Une foultitude de personnages gravite autour d'Aya, la jeune fille sage et sérieuse : des tontons fêtards, des copines délurées, des amoureux éconduits, des papas ambitieux, une femme du patron plutôt revêche, des dragueurs en Toyota, et j'en passe. L'ambiance monte petit à petit jusqu'au coup de théâtre final. Le ton est très moqueur, les dialogues truffés d'expressions croustillantes, les ambiances de couleur magnifiques, bref, vous avez compris, j'ai adoré.
Je suis un fan de la première heure possédant les éditions originales à partir de 1997 (Les couvertures étaient moins attractives!).
Ma série BD préférée.
Quel dommage que le site officiel soit si difficile à trouver !
J'espère que les acheteurs seront toujours au rdv et que la série pourra continuer longtemps...
Cordialement.
Décidément cet éditeur m'intéresse, dans la profusion de comics actuellement en parution, Wetta tire son épingle du jeu en proposant une ligne variée et vraiment originale.
Dans le premier volume réversible il y a deux histoires principales: Stalker et Wraith.
Stalker est entièrement réalisée par David Wenzel, couverture, scénario et dessins.
On y voit des guerriers vikings aux prises avec le monstre. Evidemment le scénario est assez basique mais Wenzel réussit en peu de pages à développer une vraie intrigue accrocheuse, avec des personnages originaux et ayant une vraie personnalité.
Les dessins forts plaisants, de facture classique, offrent un joli aspect flouté, les couleurs sont légères et harmonieuses, c'est du beau travail. On est à milles lieues du style mainstream.
Wraith est une histoire se déroulant dans un monde contemporain, les dessins sont de Risso, le scénario est assuré par Jay Stephens.
Cette histoire joue plus sur le côté "flippe", elle met en scène des jeunes et un monstre plutôt vieux mais ayant conservé tout son mordant.
Si l'effet d'angoisse fonctionne bien, c'est dû en partie à l'intrigue, offrant un lot de scène en galeries sombres ou les personnages se sont égarés.
Les dessins de Risso (ici mis en couleur par Chris Chalenor) sont idéaux pour illustrer cette histoire, même si je ne suis pas fan de son style, il faut reconnaître qu'il sait représenter des gueules assez torturées. Le découpage est de plus très efficace, ce qui renforce la tension.
En plus de ces deux histoires, on a en prewiew quatre pages d'autres histoires à paraître: Pig et Purge, ces quelques planches augurent du meilleur et annocent encore une fois variété et originalité.
Au final, une série qui commence de façon fort correcte, vivement la suite, j'y reviendrai.
"Où le regard ne porte pas…", un magnifique voyage…
Abolin et Pont, nous livre un récit assez mélancolique mais pas larmoyant. Sur fond d’Italie, de Costa Rica, de mer, de jungle, de voyage, le tout assaisonné d’une légère pointe de fantastique, on découvre le destin lié de quatre amis à travers le temps. Pour moi, le véritable thème de cette série c’est l’amitié et le dépaysement. La lecture de cette histoire m’a réellement transporté car l’humanité des personnages sonne tellement juste.
Les dessins de Pont sont splendides. Les traits des personnages sont assez atypiques, je trouve que certains visages ressemblent au style de Loisel mais en moins réaliste. Là, où les illustrations font très fort c’est sur les paysages, que c’est joli, sur chaque planche on trouve une carte postale, magnifique…
Les couleurs de Chagnaud mettent très bien en valeur le travail de Pont. Si les paysages sont si beaux, c’est aussi grâce aux couleurs.
Je ne connaissais pas cette série (en deux tomes), j’ai donc profité de la découvrir en lisant l’intégrale qui est un fort jolie objet au design marronesque (:D) très sympathique. Ces deux cents pages pourraient décourager les plus fainéant d’entre vous, et bien, il ne faut pas, ça se lit très bien.
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Ibicus
Je me suis éclaté à la lecture de l'intégrale. Que dire à propos de cette oeuvre difficilement classable ? Qu'elle est originale, qu'elle est dense, qu'elle fourmille de personnages hors norme et captivants, qu'elle décrit extrêmement bien les errances d'un homme à la fois paumé et opportuniste, qu'elle ... etc ? Je pourrais en dire encore et encore, mais je crois que l'essentiel est de retenir le plaisir que l'on prend à suivre les aventures d'un bonhomme qui est pourtant loin d'être le héros type, c'est à dire sympa et loyal. Non, ce type là, est veule, lâche, sans trop de scrupules mais il parvient quand même à émouvoir, à provoquer l'empathie. Un vrai tour de force pour Rabaté qui parvient à maintenir l'attention et le suspense durant plus de 500 pages. Côté graphisme, c'est sûr ! c'est pas le style Soleil. C'est même loin de tout ce qui peut se faire actuellement. C'est un exercice de style qui souligne à la perfection le propos. Les jeux entre l'ombre et la lumière, les flous qui accentuent l'aspect onirique et dramatique du parcours du personnage principal, les traits anguleux, les silhouettes qui nous donnent parfois le sentiment que les personnages sont sans épaisseur physique, participent à nous maintenir sur le fil du rasoir, dans une incertitude qui nous fait nous demander si l'aventure contée est un rêve ou un cauchemar. Personnellement, j'ai trouvé ça jubilatoire. Je conseillerais donc cette bd qui est en fait un vrai roman graphique, à ceux qui aiment embarquer pour des destinations inconnues et loin des sentiers battus. Amateurs d'itinéraires bien balisés et rassurants, s'abtenir...
Mariée par correspondance
« Mariée par correspondance » est un excellent comics « roman graphique », sans doute un des meilleurs que j’ai lus. Suivre cette relation arrangée entre un canadien pathétique et une coréenne un peu parachutée est vraiment touchant. Pendant la lecture on prend partie pour la femme, on est un peu dégoûté par le gars et son coté « adorateur de femmes objets », mais la fin revient équilibrer les choses. Au final pas de gentil ou de méchant, juste deux individus un peu lâches et faibles, et de culture tellement différente qu’ils ont du mal à se comprendre et s’accepter. La narration est parfaite, sans texte superflu, tout se joue dans les regards, les expressions et les silences. Les 261 pages se lisent d’une traite avec beaucoup de fluidité. L’ouverture de Kyung à l’art est vraiment passionnante, tout ce coté artistique apporte vraiment un plus à la BD. Une œuvre de qualité, qui mériterait à être plus connue. A découvrir si vous aimez la BD US indépendante.
Les Feux d'Askell
Les Feux d'Askell, Petites lumières des phares éclairant chacun des nombreux ports composant l'archipel. Arleston et Mourier nous offrent grâce à cette bd une ambiance se rapprochant grandement de celle de La Quête de l'Oiseau du Temps. Un guerrier, une guerrière, un voleur, un poète sont entraînés dans de nombreuses aventures... Mêlant habileté scénaristique et humour la série s'éloigne de Lanfeust De Troy par son côté plus adulte et moins commercial, tout en gardant ses bons côtés. Les dessins sont flous mais brillants conférant à la série un véritable caractère propre qui nous plonge dans le rêve que seul une bd peut procurer... Oubliez que la série est inachevée, elle ne le sera sans doute pas toujours et les trois premiers tomes vous suffiront pour vous emporter.
Coincoin l'homme manchot empereur
Je ne connaissais jusqu'ici le sieur Guillaume Bouzard que de réputation, et c'est donc le premier de ces albums que je lis. Autant dire qu'il m'a donné envie d'en voir plus. On suit au cours de plusieurs petites histoires une tranche de vie de Coincoin accompagné par la suite du manchot Kennedy qui court après l'american dream. C'est vraiment drôle, et on trouve un contenu très riche pour cette si courte trentaine de pages. A noter que les 21 premières planches ont été publiées dans Psikopat. L'auteur a donc réalisé une fin pour l'album semble-t-il.
Dérives (Schmitt)
Décidément La Boîte à Bulles est une maison à suivre... Plus je lis leurs productions, plus je trouve des petites perles. Cette fois-ci, c'est dans le registre intimiste qu'un auteur se distingue. Ca ressemble à des tonnes d'autres chroniques de jeunes actifs, aigris et jaloux du succès des autres. Mais la justesse des dialogues, l'authenticité des situations, ainsi qu'un trait tout en sensibilité de Schmitt propulsent Dérives bien au-dessus des productions habituelles. A lire.
Blacksad
Il y a pas mal de temps que je voulais me lancer sur cette série, mais je dois dire que le style animalier m'avait toujours un peu retenu. Mais comme pour De Cape et de Crocs, je dois avouer que je suis complètement bluffé par cette série. D'abord, les scénarii, type roman noir, à la James Elroy, sont sans conteste les plus réussis de tout ce que j'ai pu lire dans le genre en bd. Le coté animalier ajoute encore à la noirceur, en ciblant parfaitement le caractère des personnage, du lion au rat, en passant par le renard ou la biche. Coté dessin, rien à dire non plus, ou alors un seul mot: respect. Mais ce qui fait ressortir cette oeuvre du lot, c'est l'ambiance générale, la narration, le choix des animaux (avec une mention spéciale pour les membres d'Artic Nation, et tout particulièrement le tigre blanc, et aussi pour les lemmings de la secte apocalyptique dans le tome trois), les situations tendues, les conclusions désabusées...enfin, tout y est sans aucune fausse note. Vraiment incontournable.
Aya de Yopougon
Cette bd est vraiment rafraîchissante. C'est vrai qu'elle n'occulte pas les problèmes, mais elle les traite avec humour et légèreté comme on sait si bien le faire là-bas. Une foultitude de personnages gravite autour d'Aya, la jeune fille sage et sérieuse : des tontons fêtards, des copines délurées, des amoureux éconduits, des papas ambitieux, une femme du patron plutôt revêche, des dragueurs en Toyota, et j'en passe. L'ambiance monte petit à petit jusqu'au coup de théâtre final. Le ton est très moqueur, les dialogues truffés d'expressions croustillantes, les ambiances de couleur magnifiques, bref, vous avez compris, j'ai adoré.
Le Chant des Stryges
Je suis un fan de la première heure possédant les éditions originales à partir de 1997 (Les couvertures étaient moins attractives!). Ma série BD préférée. Quel dommage que le site officiel soit si difficile à trouver ! J'espère que les acheteurs seront toujours au rdv et que la série pourra continuer longtemps... Cordialement.
Aliens (Wetta Worldwide)
Décidément cet éditeur m'intéresse, dans la profusion de comics actuellement en parution, Wetta tire son épingle du jeu en proposant une ligne variée et vraiment originale. Dans le premier volume réversible il y a deux histoires principales: Stalker et Wraith. Stalker est entièrement réalisée par David Wenzel, couverture, scénario et dessins. On y voit des guerriers vikings aux prises avec le monstre. Evidemment le scénario est assez basique mais Wenzel réussit en peu de pages à développer une vraie intrigue accrocheuse, avec des personnages originaux et ayant une vraie personnalité. Les dessins forts plaisants, de facture classique, offrent un joli aspect flouté, les couleurs sont légères et harmonieuses, c'est du beau travail. On est à milles lieues du style mainstream. Wraith est une histoire se déroulant dans un monde contemporain, les dessins sont de Risso, le scénario est assuré par Jay Stephens. Cette histoire joue plus sur le côté "flippe", elle met en scène des jeunes et un monstre plutôt vieux mais ayant conservé tout son mordant. Si l'effet d'angoisse fonctionne bien, c'est dû en partie à l'intrigue, offrant un lot de scène en galeries sombres ou les personnages se sont égarés. Les dessins de Risso (ici mis en couleur par Chris Chalenor) sont idéaux pour illustrer cette histoire, même si je ne suis pas fan de son style, il faut reconnaître qu'il sait représenter des gueules assez torturées. Le découpage est de plus très efficace, ce qui renforce la tension. En plus de ces deux histoires, on a en prewiew quatre pages d'autres histoires à paraître: Pig et Purge, ces quelques planches augurent du meilleur et annocent encore une fois variété et originalité. Au final, une série qui commence de façon fort correcte, vivement la suite, j'y reviendrai.
Où le regard ne porte pas...
"Où le regard ne porte pas…", un magnifique voyage… Abolin et Pont, nous livre un récit assez mélancolique mais pas larmoyant. Sur fond d’Italie, de Costa Rica, de mer, de jungle, de voyage, le tout assaisonné d’une légère pointe de fantastique, on découvre le destin lié de quatre amis à travers le temps. Pour moi, le véritable thème de cette série c’est l’amitié et le dépaysement. La lecture de cette histoire m’a réellement transporté car l’humanité des personnages sonne tellement juste. Les dessins de Pont sont splendides. Les traits des personnages sont assez atypiques, je trouve que certains visages ressemblent au style de Loisel mais en moins réaliste. Là, où les illustrations font très fort c’est sur les paysages, que c’est joli, sur chaque planche on trouve une carte postale, magnifique… Les couleurs de Chagnaud mettent très bien en valeur le travail de Pont. Si les paysages sont si beaux, c’est aussi grâce aux couleurs. Je ne connaissais pas cette série (en deux tomes), j’ai donc profité de la découvrir en lisant l’intégrale qui est un fort jolie objet au design marronesque (:D) très sympathique. Ces deux cents pages pourraient décourager les plus fainéant d’entre vous, et bien, il ne faut pas, ça se lit très bien.