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Couverture de la série Celui qui ressemble à un lapin (Zzzwük)
Celui qui ressemble à un lapin (Zzzwük)

Voici une œuvre découverte totalement par hasard en surfant sur le blog de son scénariste, auteur dont je n'avais jamais entendu parler jusque là non plus. Immédiatement conquis par l'histoire inédite que l'on peut y lire, je me suis rué sur ce one-shot désopilant, aux dessins craquants et aux aventures plus idiotes les unes que les autres. Du fait du contenu explicitement sexuel de certaines histoires, et même si tout ça est amoindri par les situations coquasses et hilarantes, je ne le conseillerais pas comme cadeau de Noël à un enfant (c'est un truc de grands, quoi...). Alors oui, Zzzwük est totalement crétin, et c'est principalement pour ça que c'est vraiment excellent ! Le rapport format/prix est certes un peu élevé, mais cette édition est vraiment de qualité et chaque relecture est un pur bonheur. À noter qu'il n'y a aucun texte, tout n'est qu'images.

22/01/2009 (modifier)
Par PAco
Note: 5/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Universal War One
Universal War One

Bon, après une relecture de cette série si commentée et acclamée, je me lance aussi pour me joindre à la standing ovation ambiante ! C'est vrai que c'est bon. C'est vrai que c'est beau. C'est vrai que c'est costaud ! Bref, tout se tient, et surtout le scénar' béton que Bajram nous a cimenté sur une trame de paradoxe temporel, ce qui peut relever de l'exploit tant le sujet peut être casse gueule ! Car moi qui suis un inconditionnel de la SF, tombé dedans avec La Machine à explorer le temps de H.G. Wells il y a moultes années, j'attendais beaucoup de cette BD dont on avait dit tant de bien. Mais en même temps je l'attendais au tournant. D'une part parce que ce genre d'exercice peut rapidement tourner au drame, et d'autre part parce que je suis assez méfiant vis à vis des ouvrages encensés par le plus grand nombre. Mais Bajram, en bon capitaine corsaire, nous mène UW1, son Atlantis, son de main de maître pour nous produire un space opéra que l'on peut sans conteste qualifier de culte ! Car mis à part le côté criard des couvertures des 6 tomes (sauf la 4 que j'adore !), et une fin un peu abrupte, je n'ai pas grand chose à lui reprocher. Un scénario d'envergure ; un dessin de qualité ; des personnages tranchés et humains jusque dans leurs plus noirs desseins. Bref : BRAVO ! Une série à mettre entre toutes les mains de ceux qui ont un faible pour la SF et à faire découvrir de toute urgence aux autres pour qu'ils en découvrent toute la grandeur.

22/01/2009 (modifier)
Par fred0873
Note: 4/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Opération Vent Printanier
Opération Vent Printanier

Comme l'a précisé "L'Ymagier", cette BD est extrêmement bien documentée. On a l'impression de vivre un film. A peine commencé ce tome, j'ai mordu à l'hameçon. Le dessin est très réaliste et quant au scénario, c'est du béton ! On voit que l'auteur maîtrise à fond le sujet. Il en est de même pour la psychologie des personnages qui est très bien rendue. A chaque lecture, le plaisir ne fléchit pas. Si vous aimez cette période sombre de l'histoire, je ne peux que vous conseiller l'achat de cet album.

22/01/2009 (modifier)
Par Pasukare
Note: 4/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Long John Silver
Long John Silver

La première claque visuelle avec cette BD, c'est sa couverture ! Alors évidemment, en feuilletant rapidement, j'ai été un tout petit peu déçue. En effet, le style à l'intérieur est un peu différent et pas forcément à mon goût, mais en fin de compte, les attitudes, les dialogues percutants, les airs patibulaires des pirates, l'intrigue elle même ont vite eu raison de ma reculade initiale. Long John Silver est un retraité de la piraterie, un personnage de fiction issu du roman de Robert Louis Stevenson "L'île aux trésors". A la fin de l'oeuvre, il s'est échappé, emportant une partie du trésor avec lui. On le retrouve au début du tome 1 reconverti en patron d'auberge rangé, agrémentant ses "petits" plats d'une mise en scène originale et de déclamations poétiques. Mais quand Lady Hastings brave la dangerosité des bas quartiers pour lui faire miroiter les légendaires cités d'or que son mari, parti en expédition quelques années plus tôt, aurait découvert, il ne peut que reprendre du service et on se rend vite compte que ses années de "repos" ne l'ont pas rouillé, bien au contraire. L'introduction et les commentaires, à la manière d'une confession ou d'un journal, ne nous laissent que peu d'espoir quant à l'issue de cette histoire pour notre vieux pirate. Ceci n'empêche cependant pas l'aventure d'être très prenante. Je n'étais pas emballée plus que ça par le dessin (ni par la couleur, ni par le trait) mais en revanche, les attitudes, mimiques, regards, postures, la mise en scène elle-même ainsi que les dialogues, les changements de ton et l'ambiance qui découle de tout cela frisent la perfection. Les arrières plans d'extérieur sont eux très réussis. Je me permets une légère pinaille sur les quelques planches où, malgré une mer visiblement très agitée, Lady Hastings prend un bain sans que jamais une goutte d'eau ne s'échappe du baquet ou encore réussit une sortie sur le pont du navire sans jamais être déséquilibrée par les méchants creux visibles en arrière plan, creux qui doivent sans aucun doute fort malmener le navire. Mais c'est vraiment pour pinailler. Trahisons, chantages, désir de vengeance et complots sur fond de traversée mouvementée de l'Océan Atlantique, héros charismatiques, roublards, assumant leur lâcheté ou au contraire faisant preuve d'un courage insoupçonné et forts en gueule : j'adore ! Vivement la suite.

22/01/2009 (modifier)
Par Miranda
Note: 4/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Le Réveil du Zelphire
Le Réveil du Zelphire

Conte, aventure ou fantastique ? Un peu des trois genres, mais avec un je-ne-sais-quoi, une petite dose magique qui lui donne tout le charme des belles histoires, mais c'est un conte noir et parfois cruel. Première bd de Karim Friha et première réussite. Le graphisme est excellent et plein de charme, avec une petite touche enfantine due aux grands yeux des personnages, mais la plupart des protagonistes ont des visages pointus qui nous rappellent que nous sommes dans un récit parfois terrible. Les couleurs sont plutôt sombres mais toujours bien lisibles, en accord parfait avec ce conte cruel ; de plus le papier mat ajoute à la noirceur de l'histoire. Le petit format ne gâche pas l'image et nous offre un bel objet à posséder absolument. Sylvain Khelmann, comme beaucoup d'autres personnes de la République de Béremhilt, a développé un pouvoir suite à un traumatisme subit dans son enfance et s'est transformé en Zelphire (mais cela ne se voit pas car ces êtres particuliers peuvent contrôler leur don). Malheureusement le baron Vilnark s'empare du pouvoir et commence à chasser les Zelphires dans un but bien précis que je vous laisse découvrir… Ces êtres si sensibles vont subir les pires cruautés et persécutions. J'ai trouvé bizarre que cette série soit éditée dans la collection Bayou de Gallimard, où comme le dit l'éditeur : "Bayou propose de grandes histoires en bandes dessinées lisibles par tous". Celle-ci a des côtés bien trop sombres à mon goût pour être lue par un trop jeune public. L'histoire est dense, originale, mystérieuse, très bien écrite, avec une grande quantité de personnages et quelques pointes d'humour qui viennent alléger ce drame ; elle peut se lire comme un one shot, mais forcément on ne peut qu'attendre d'autres aventures des ces êtres si attachants.

22/01/2009 (modifier)
Par cac
Note: 4/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Taïga rouge
Taïga rouge

Cet album vient d'avoir le prix Jeune Talent de la bd, et même si je ne connais pas les autres prétendants, c'est à mon avis amplement mérité. Aussi bien d'une part le dessin dont on sent les influences de Blain ou Sfar, il est très bien maîtrisé et les couleurs sont réussies, que d'autre part le scénario riche contribuent à la réussite et au plaisir de lecture de cet album. Pour son travail de dessinateur, Vincent Perriot avait eu par ailleurs le prix jeune talent en 2005 au festival d'Angoulême. A mon avis c'est une personne dont on va entendre de plus en plus parler dans les années qui viennent. Concernant l'histoire, dès les premières pages le cadre m'a fait penser à un autre album de la collection Aire Libre que par coïncidence j'ai lu récemment : Ce que le vent apporte qui est paru en 2007. Même période, même lieu ou presque des vastes étendues russes, le personnage principal est aussi un médecin... Globalement les points communs s'arrêtent là, ici le scénariste mêle épopée dans une période trouble des bolcheviks, amitié entre 2 hommes de culture différente et lutte entre mongols et chinois. A l'image de Ferdynand qui se dit "je voyage avec un Soyote. Et je ne sais même pas ce que c'est....", le lecteur que je suis n'en savait pas plus long. D'ailleurs j'apprécie aussi d'une bande dessinée d'y apprendre des choses sur un plan historique notamment, même si le fond se rapproche plus d'un album d'aventures dans le cas présent. Pour la petite histoire les Soyotes (1200 résultats dans Google, autant dire rien) forment une très petite tribu dans les plaines mongoles. Débutants dans le métier, et un album dans la collection Aire Libre ! Le niveau est bien là, et la suite est attendue de pied ferme. On veut savoir les prochaines péripéties de Ferdynand qui fuyant les bolcheviks se retrouve embarqué dans un conflit qui le dépasse et qui est cette mystérieuse Natacha à qui vont toutes ses pensées. A lire.

21/01/2009 (modifier)
Couverture de la série Magasin général
Magasin général

Un des plus beaux dessins qu'il m'ait été donné d'admirer. Voilà la première chose qui me vient à l'esprit. Mais cet aspect demeure très réducteur tant la galerie de personnages est savoureuse. Plongé au coeur d'un petit village québécois durant l'entre deux guerres, je me délecte des tendres aventures de ces rudes gaillards comme le ferait le fils du maire de savoureuses ravioles (cette obscure comparaison ne peut être comprise que par les initiés de la série, je m'en excuse). Un curé ami avec l'anticléricaliste du coin, trois vieilles filles qui jouent de la langue comme un aveugle de l'harmonica, une femme, plus toute jeune, mais généreuse et courageuse, amoureuse d'un étranger (étranger au village du moins), des bûcherons prêts à s'emporter pour des broutilles et à se réconcilier aussi vite. C'est vivant, tendre, désarmant, touchant, drôle. Enfin, les dialogues empruntent quelques mots au québécois sans que cela n'en perturbe la lecture, bien au contraire, tant cette langue est expressive. Câlice, que c'est bon !!!!!

20/01/2009 (modifier)
Par Don Lope
Note: 4/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Le Fils de l'Ogre
Le Fils de l'Ogre

J'avais déjà été époustouflé par le très pudique et réussi Vagues à l'âme, première BD de Mardon. Sans avoir été autant emporté (faut dire que je connais maintenant le talent du bonhomme, il ne pourra plus me mettre KO comme je l'ai été après ma première lecture), je considère "Le fils de l'ogre" comme une franche réussite. Ce bouquin est étrange : découpé en trois parties, il procède par à coups ; c'est je trouve son principal défaut ; cela heurte la fluidité de la narration et il me semble que l'ellipse a déjà été bien mieux employée. Mais on est bel et bien là dans la narration typique du conte qui utilise de fréquents raccourcis, ce n'est donc pas vraiment une surprise. Une fois évacué ce léger défaut, le reste est sans anicroche ou presque. Mardon a un trait des plus adaptés, parfois très poétique comme le souligne Miranda dans son très bel avis ci-dessous. Son histoire et son traitement sont des plus originaux, dans un monde de la bande dessinée souvent très stéréotypé ; rares doivent être les BD auxquelles on pourrait comparer "Le fils de l'ogre": peut-être certains Vanoli ; même si les traits des deux auteurs ont peu en commun, je retrouve un peu le même onirisme et la même noirceur. Une BD envoûtante, très originale, chose que j'apprécie toujours énormément quand cela s'ajoute à la qualité intrinsèque de l'oeuvre, dont le propos très noir ne pourra que vous laisser songeur. Sans compter une fin superbe, qui clôt avec maestria cette petite pépite.

19/01/2009 (modifier)
Par L'Ymagier
Note: 4/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Souvenirs de Toussaint
Souvenirs de Toussaint

Toussaint ?… une chouette balade au milieu des années 1800. J’ai suivi l’histoire d’un enfant abandonné qui, adulte, deviendra photographe itinérant. Nouvelle profession pour l’époque, elle m’a donné l’occasion de faire un voyage « campagnard », d’être –comme Toussaint- une sorte de témoin de cette époque. Avec lui j’ai retrouvé ses origines, sa région natale. J’ai rencontré des personnages hauts en couleurs. Des gueules aussi. Au scénario, Convard effectue une véritable plongée dans ces temps quand même pas si éloignés. Il ressuscite à sa façon ce monde rural d’alors, son modus vivendi de l’époque. Et tout cela est bellement mis en images par Dermaut. J’aime beaucoup son style réaliste, net et bien lisible. Par son graphisme, sa mise en scène des planches où certaines cases sont de vrais petits tableaux, Dermaut m’a fait revivre le quotidien de ces chroniques du temps passé. A noter : le dessinateur s’est lui-même mis en scène. Son visage est en effet celui de « Gobe-Mouches ». Toussaint ?… une belle alchimie entre deux auteurs pour une saga « à l’ancienne » vraiment méritante mais –je pense- malheureusement pas connue. Ou si peu. Dommage car elle vaut le détour. J’aime beaucoup et y vais d’un franc coup de cœur. Rare de ma part.

19/01/2009 (modifier)
Par L'Ymagier
Note: 4/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Les Maraudeurs de la lune rousse
Les Maraudeurs de la lune rousse

J’ai vraiment apprécié. Je me suis retrouvé plongé dans ces années qui suivirent la Révolution. Les auteurs m’ont emmené, avec une certaine truculence d’ailleurs, dans une sorte de vie quotidienne faite de malheurs, d’espoirs déçus, de questions aussi. Cette petite série est assez insolite de par son postulat qui joue d’opposition : celle d’un couple sympathique d’un côté, celle des « temps noirs » de l’autre. L’histoire bénéficie également d’un bien beau graphisme réaliste. Le trait est précis, méticuleux, net, typant bien les personnages ; un trait d’ailleurs qui me fait penser à celui de Chaillet (Vasco). L’ensemble offre ainsi une sorte de chorégraphie visuelle où se mélangent harmonieusement narratif, dessin et couleurs. Pas trop nouvelle, cette série a débuté en 1991 dans le magasine « Vécu ». Méconnue de beaucoup, elle mérite vraiment le détour. Un franc coup de cœur. Rare de ma part.

19/01/2009 (modifier)