Après la lecture du premier tome.
Impossible de bouder son plaisir.
Je savais que cette BD avait de bonnes critiques, elles sont amplement méritées.
Le scénario est dense, le rythme ne faiblit pas sur les 80 pages. Le début semble décousu mais les éléments se positionnent proprement par la suite.
Il faudra évidemment attendre la suite et fin de ce diptyque pour juger réellement cette série.
J'en resterai donc à un gros 4/5 provisoire en attendant une confirmation.
Le dessin est excellent, rempli de détails. La mise en couleur est également très travaillée et réussie. J'adore, c'est un régal pour les yeux.
J'ai pensé aux premiers tomes de XIII à la lecture de "La Princesse du Sang".
Il va falloir s'armer de patience en attendant cette suite tant convoitée...
Mélange de conte onirique et de roman dramatique, "Trois ombres" est un petit pavé qui se dévore d'une traite. Le contenu est clair et facile à assimiler. L'histoire ne peut laisser insensible, mais son traitement est fait intelligemment avec beaucoup de justesse.
Le dessin tout en rondeur allège le propos sans le dénaturer. Les cadrages sont parfois très travaillés et toujours réussis. C'est maitrisé et superbe.
Je ne m'attendais à apprécier à ce point ce one shot dont je retardais sans cesse la lecture.
Quelle erreur d'appréciation !!! J'apprécie encore plus le résultat du fait et ne peut que conseiller la lecture de cette BD sans défaut.
Le côté fantastique du récit apporte une symbolique forte au drame qui va toucher cette famille.
Il y a une morale finement amenée sur le final. Personne ne peut échapper à son destin.
Et le destin de chaque BDphile est de lire au moins une fois cette BD dans sa vie ;)
J'avais pas mal entendu parler du film Le Cabinet du Dr Caligari comme d'un classique de l'angoisse. En attendant de le voir un jour, je me suis "rabattu" sur son adaptation en bande dessinée par le jeune Cédric Perez.
Celui-ci semble avoir fait le choix de suivre de près le film de Robert Wiene. Le résultat est une BD d'ambiance, aux cadrages intéressants, qui raconte la traque d'un tueur en série qui semble agir... en dormant. Le Dr Caligari est un personnage aux traits impénétrables, assez inquiétant, qu'il est difficile de suivre. Le récit est un peu dense et comporte deux ou trois ruptures un peu étranges, qui peuvent -peut-être- s'expliquer par le fin mot de l'histoire, plutôt inattendu. Personnellement j'ai été surpris par cette fin, bien amenée, en douceur, par l'auteur.
Celui-ci utilise un graphisme un peu "nouvelle BD", très agréable, bien lisible, qui permet une lecture optimale de cette étrange affaire.
Le lieutenant Robinson du Somaliland Camel Corps, de l’armée anglaise, et ses hommes font route vers un fortin à la frontière entre la Somalie et l’Ethiopie. Sur place, ils découvrent avec horreur que toute la garnison a été massacrée. Soudain, un soldat de Robinson est abattu. Le coup de feu semble provenir d’un mystérieux méhariste, très éloigné du fortin. Le bataillon se lance alors à la poursuite de ce dernier, mais en vain : il a disparu. Les soldats commencent alors à parler de spectre…
La magie de Pratt n’a jamais aussi bien pris avec moi que dans cet album. Une série comme Les scorpions du désert est peut-être un peu trop réaliste. Certains Corto Maltese (Les helvétiques, p. ex.) sont par contre bien trop oniriques à mon goût. Avec 'A l’ouest de l’Eden', l’équilibre est parfait ! Par ailleurs, j’ai toujours adoré les récits de Pratt ayant pour cadre l’Afrique. Tout ce sable à perte de vue, ça fait rêver…
Le scénario est très bien ficelé, le côté mystico-religieux admirablement calibré et la chute est géniale !
Concernant le dessin, Pratt est dans sa meilleure période, selon moi : après sa phase trop réaliste (La ballade de la mer salée, p. ex.) et avant sa phase trop abstraite (Mu, p. ex.)
Il s’agit là – vous l’aurez compris de par ma cotation – d’une de mes bd préférées ! Je ne la conseille pas exclusivement aux inconditionnels de l’auteur. Pour ma part, je ne connaissais d'ailleurs pas encore Hugo Pratt à l’époque où j’ai découvert cet album.
Après la lecture du 1er tome.
On est un cran au dessus de L'Aigle sans orteils.
Le récit est multiple : on a en fait deux histoires parallèles aussi intéressantes l'une que l'autre. Le vélo est le lien central même si il est lointain.
Lax ne fait pas dans le jovial, ses personnages en bavent. C'est certainement ce qui les rend encore plus attachants car on souffre avec eux.
Graphiquement, Lax n'est plus à présenter, c'est superbe comme de coutume.
J'attends avec impatience la suite.
Au niveau notation, j'en ai gardé sous le coude, je n'hésiterai pas à monter la note à 5 si la suite est du même niveau.
"Pain d’Alouette" est une superbe BD qui ne demande qu'à confirmer sur la continuité.
Une (encore) très bonne BD de Taniguchi.
L’histoire est je trouve un peu compliquée à comprendre, mais finalement ça se laisse lire extrêmement bien, car les passages mous sont parsemés de combats au sabre qui relèvent l’attention du lecteur (d’ailleurs souvent, j’ai tourné quelque pages pour savoir dans combien de temps il y aurait un autre combat) : on peut penser que c’est un point négatif, n’empêche ce défaut (pour moi qui n’ai pas compris toute l’histoire) s’oublie très rapidement (voilà pourquoi ma note est élevée). On est bien loin des shônen, remplis de baston à rallonge et inintéressantes, pour préados.
Le dessin est parfaitement maîtrisé (même si je commence un tout petit peu à saturer par rapport au dessin de Taniguchi). Les scènes de combats sont très réalistes, très bien dessinées et hyper intéressantes a suivre.
Un bon album.
J’ai mis longtemps pour me décider à lire « Mon année », c’est l’avis de Mac Arthur qui m’a encouragé à feuilleter cet album.
Il faut dire que « La Montagne magique », la dernière bd de Jiro Taniguchi ne m’avait pas vraiment emballé. Il faut dire aussi que la mention de Jean-David Morvan comme scénariste pour cette nouvelle série m’inspirait de la méfiance au regard de la qualité inégale (c’est un ressenti personnel) de ses réalisations jusqu’à maintenant.
Et là, je dois avouer que je me suis trompé pour ce premier tome de « Mon année » car c’est vraiment une très belle histoire !
« Mon année » met en scène Capucine, une fille trisomique. En fait, le lecteur suivra l’évolution de Capucine et de ses parents face à l'handicap de sa fille.
Ce scénario ne semble pas folichon à première vue mais cette histoire, qui semble s’être inspirée de faits réels, m’est apparue très touchante. C’est aussi un récit qui m’interpelle énormément parce que je connais bien le monde des handicapés mentaux. Ce que les gens en général ne savent pas sur ces hommes et femmes, c’est que trop souvent les parents peuvent se déchirer sur la façon de gérer l’handicap de leur enfant. Quand c’est un enfant trisomique, ça se passe à peu bien pour les parents car à force d’obstination, leur fille ou garçon arrivera à être plus ou moins autonome à l’âge adulte. Mais pour un enfant qui se retrouve dans un fauteuil et qui semble être incapable de raisonner, je vous laisse deviner le courage (et surtout le grand amour) des parents qui se priveront du restant de leur vie pour s’occuper de lui…
Je ne sais pas si Jean-David Morvan a dans son entourage direct connu un enfant trisomique ou s’il s’est retrouvé durablement en compagnie d’un entre eux, ce que je dois admettre, c’est qu’il a retransmis avec beaucoup de réalisme leur comportement notamment leur grande sensibilité, leur façon de se réfugier dans la rêverie lorsqu’ils sont peinés et même leur gourmandise (et j’ai écrit ça avec tendresse et avec un grand sourire ! Franchement, il faut les voir comment ils savourent leurs repas !), et j’en passe !… Vraiment, j’avoue que Jean-David Morvan m’a bluffé sur ce récit !
Je dois reconnaitre que Jiro Taniguchi est –pour moi- un des maitres de la narration et de la mise en scène ; ainsi, j’ai été incapable de décrocher de cette lecture jusqu’à son dénouement !
C’est aussi un auteur que j’apprécie beaucoup pour son coup de patte qui s’approche beaucoup de la ligne claire : je trouve son dessin très lisible. De plus, Jiro Taniguchi ne lésine pas sur les détails lorsqu’il s’agit de représenter un lieu (on reconnaît du premier coup d’œil les endroits où se déroule cette histoire !).
En fait, le gros changement par rapport à ses mangas est que l’auteur a complètement réalisé lui-même la mise en couleurs en aquarelle de cette bd ! Et là, je lui tire mon chapeau parce que son travail est vraiment ma-gni-fi-que !
Que dire de plus sur ce premier tome de « Mon année » ? Pas grand’chose à part que je conseille fortement cet album aux lecteurs qui aiment les récits réalistes et qui sont sensibles aux histoires privilégiant les rapports humains.
Je ne mets pour l’instant « que » 4 étoiles sur 5 car il ne s’agit que du premier tome d’une série prévue en 4 albums mais j’ai l’impression que « Mon année » se classera rapidement parmi mes lectures cultes !
Franchement j’ai rarement lu une bd aussi bien réalisée (scenario, couleurs, finesse du trait), Okko (que j’adore) fait figure d'enfant de cœur a coté des nuées écarlates, les dessins sont splendides, je conseille cette bd à tout les amateurs de près ou de loin qui s'intéresse aux arts du soleil levant (conte, tradition, combat).
Une œuvre très sombre, découverte partiellement il y a bientôt 20 ans en version animée, dans le club Dorothée. De part son côté glauque et cruel, cette dernière a d'ailleurs été déprogrammée assez rapidement pour ne jamais revenir sur les ondes. Elle n'est d'ailleurs sortie à nouveau que récemment en DVD, et tout dernièrement dans un très beau coffret DVD.
Pour reparler du Manga, c'est l'une des œuvres maîtresses du Shojo de l'auteure, avec La rose de Versailles/Lady Oscar, auteur qui est à la base de la naissance du shojo moderne (qui a malheureusement dérivé depuis sur du shojo gnangnan comme on en est abreuvé depuis plus de 10 ans).
C'est l'histoire d'une jeune fille qui débarque dans un pensionnat pour jeunes filles, et qui écrit quotidiennement à son "frère" sa vie aux côtés d'autres jeunes filles tourmentées, suicidaires, voire complètement folles, jeunes filles qui deviendront pour certaines ses amies, voire un peu plus.
Très cher frère est au final une histoire cruelle, magistralement dessinée par Riyoko Ikeda. En fait, en dessin shojo, il n'y a guère que 3 types de dessin que je trouve absolument magnifiques, tous de la "vieille" école : Riyoko Ikeda, Yumiko Igarashi (Candy, Georgie) et Clamp.
Ce titre ne vaut toujours pas à mes yeux La rose de Versailles, même si elle s'en approche dans les scènes dramatiques, mais elle donne un aperçu du grand talent de cette auteure, et de la réelle naissance du manga tragique pour jeunes filles adultes (il est en effet à la frontière de la BD pour fille et pour adulte).
À noter que l'édition française en un seul tome est une pure merveille éditoriale.
Je viens de relire les trois premiers tomes et de lire ce "fameux tome 4" qui clôture la série/le cycle. Et je dois bien le reconnaître : je trouve cette série très bonne (d'où ma note)...
Au niveau de l'histoire, cela part assez pépère et classique dans les deux premiers tomes et puis... le tome trois arrive : 10 ans plus tard. On sort des conventions et on se retrouve avec une partie des héros, de nouveaux protagonistes et pratiquement un nouvel univers. Bref, je fus fort surpris, mais de manière agréable...
Et puis arrive le tome de clôture, qui, souvent, me laisse sur ma faim, me déçoit ou me laisse un goût de trop peu. Mais, ici, point de tout cela ? Que nenni ! L'histoire est toujours aussi prenante et non-conventionnelle, les questions posées sont résolues, le fin est une vraie fin qui laisse la porte ouverte à un autre cycle sans que celui-ci ne soit nécessaire et surtout, la fin n'est pas aussi "gnan gnan" et prévisible que je n'aurais pu le penser. Seul point d'ombre : cela va un peu trop vite dans ce tome (on sent que le tome 5 n'aurait pas été de trop)...
Au niveau du graphisme, on remarque aussi une scission entre les deux premiers tomes et les deux suivants. J'ai même eu l'impression qu'il ne s'agissait pas de la même dessinatrice...
Mais les dessins du tome 3 ne m'ont pas déplu : ils sont juste "plus adulte".
Par contre, point noir dans le 4 : il y a une vraie baisse de niveau (que ce soit au niveau des décors ou, surtout, au niveau des visages des protagonistes...). Comme si la dessinatrice était pressée d'en finir.
Donc, une très bonne série à conseiller sans modération, même si on sent que le tome 4 remplace un tome 4 suivi d'un tome 5... C'est d'ailleurs pour cela que je ne mets pas 5 étoiles, mais quand même un coup de coeur...
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La Princesse du Sang
Après la lecture du premier tome. Impossible de bouder son plaisir. Je savais que cette BD avait de bonnes critiques, elles sont amplement méritées. Le scénario est dense, le rythme ne faiblit pas sur les 80 pages. Le début semble décousu mais les éléments se positionnent proprement par la suite. Il faudra évidemment attendre la suite et fin de ce diptyque pour juger réellement cette série. J'en resterai donc à un gros 4/5 provisoire en attendant une confirmation. Le dessin est excellent, rempli de détails. La mise en couleur est également très travaillée et réussie. J'adore, c'est un régal pour les yeux. J'ai pensé aux premiers tomes de XIII à la lecture de "La Princesse du Sang". Il va falloir s'armer de patience en attendant cette suite tant convoitée...
Trois ombres
Mélange de conte onirique et de roman dramatique, "Trois ombres" est un petit pavé qui se dévore d'une traite. Le contenu est clair et facile à assimiler. L'histoire ne peut laisser insensible, mais son traitement est fait intelligemment avec beaucoup de justesse. Le dessin tout en rondeur allège le propos sans le dénaturer. Les cadrages sont parfois très travaillés et toujours réussis. C'est maitrisé et superbe. Je ne m'attendais à apprécier à ce point ce one shot dont je retardais sans cesse la lecture. Quelle erreur d'appréciation !!! J'apprécie encore plus le résultat du fait et ne peut que conseiller la lecture de cette BD sans défaut. Le côté fantastique du récit apporte une symbolique forte au drame qui va toucher cette famille. Il y a une morale finement amenée sur le final. Personne ne peut échapper à son destin. Et le destin de chaque BDphile est de lire au moins une fois cette BD dans sa vie ;)
Caligari
J'avais pas mal entendu parler du film Le Cabinet du Dr Caligari comme d'un classique de l'angoisse. En attendant de le voir un jour, je me suis "rabattu" sur son adaptation en bande dessinée par le jeune Cédric Perez. Celui-ci semble avoir fait le choix de suivre de près le film de Robert Wiene. Le résultat est une BD d'ambiance, aux cadrages intéressants, qui raconte la traque d'un tueur en série qui semble agir... en dormant. Le Dr Caligari est un personnage aux traits impénétrables, assez inquiétant, qu'il est difficile de suivre. Le récit est un peu dense et comporte deux ou trois ruptures un peu étranges, qui peuvent -peut-être- s'expliquer par le fin mot de l'histoire, plutôt inattendu. Personnellement j'ai été surpris par cette fin, bien amenée, en douceur, par l'auteur. Celui-ci utilise un graphisme un peu "nouvelle BD", très agréable, bien lisible, qui permet une lecture optimale de cette étrange affaire.
A l'Ouest de l'Eden
Le lieutenant Robinson du Somaliland Camel Corps, de l’armée anglaise, et ses hommes font route vers un fortin à la frontière entre la Somalie et l’Ethiopie. Sur place, ils découvrent avec horreur que toute la garnison a été massacrée. Soudain, un soldat de Robinson est abattu. Le coup de feu semble provenir d’un mystérieux méhariste, très éloigné du fortin. Le bataillon se lance alors à la poursuite de ce dernier, mais en vain : il a disparu. Les soldats commencent alors à parler de spectre… La magie de Pratt n’a jamais aussi bien pris avec moi que dans cet album. Une série comme Les scorpions du désert est peut-être un peu trop réaliste. Certains Corto Maltese (Les helvétiques, p. ex.) sont par contre bien trop oniriques à mon goût. Avec 'A l’ouest de l’Eden', l’équilibre est parfait ! Par ailleurs, j’ai toujours adoré les récits de Pratt ayant pour cadre l’Afrique. Tout ce sable à perte de vue, ça fait rêver… Le scénario est très bien ficelé, le côté mystico-religieux admirablement calibré et la chute est géniale ! Concernant le dessin, Pratt est dans sa meilleure période, selon moi : après sa phase trop réaliste (La ballade de la mer salée, p. ex.) et avant sa phase trop abstraite (Mu, p. ex.) Il s’agit là – vous l’aurez compris de par ma cotation – d’une de mes bd préférées ! Je ne la conseille pas exclusivement aux inconditionnels de l’auteur. Pour ma part, je ne connaissais d'ailleurs pas encore Hugo Pratt à l’époque où j’ai découvert cet album.
Pain d'Alouette
Après la lecture du 1er tome. On est un cran au dessus de L'Aigle sans orteils. Le récit est multiple : on a en fait deux histoires parallèles aussi intéressantes l'une que l'autre. Le vélo est le lien central même si il est lointain. Lax ne fait pas dans le jovial, ses personnages en bavent. C'est certainement ce qui les rend encore plus attachants car on souffre avec eux. Graphiquement, Lax n'est plus à présenter, c'est superbe comme de coutume. J'attends avec impatience la suite. Au niveau notation, j'en ai gardé sous le coude, je n'hésiterai pas à monter la note à 5 si la suite est du même niveau. "Pain d’Alouette" est une superbe BD qui ne demande qu'à confirmer sur la continuité.
Kaze No Sho - Le Livre du vent
Une (encore) très bonne BD de Taniguchi. L’histoire est je trouve un peu compliquée à comprendre, mais finalement ça se laisse lire extrêmement bien, car les passages mous sont parsemés de combats au sabre qui relèvent l’attention du lecteur (d’ailleurs souvent, j’ai tourné quelque pages pour savoir dans combien de temps il y aurait un autre combat) : on peut penser que c’est un point négatif, n’empêche ce défaut (pour moi qui n’ai pas compris toute l’histoire) s’oublie très rapidement (voilà pourquoi ma note est élevée). On est bien loin des shônen, remplis de baston à rallonge et inintéressantes, pour préados. Le dessin est parfaitement maîtrisé (même si je commence un tout petit peu à saturer par rapport au dessin de Taniguchi). Les scènes de combats sont très réalistes, très bien dessinées et hyper intéressantes a suivre. Un bon album.
Mon année
J’ai mis longtemps pour me décider à lire « Mon année », c’est l’avis de Mac Arthur qui m’a encouragé à feuilleter cet album. Il faut dire que « La Montagne magique », la dernière bd de Jiro Taniguchi ne m’avait pas vraiment emballé. Il faut dire aussi que la mention de Jean-David Morvan comme scénariste pour cette nouvelle série m’inspirait de la méfiance au regard de la qualité inégale (c’est un ressenti personnel) de ses réalisations jusqu’à maintenant. Et là, je dois avouer que je me suis trompé pour ce premier tome de « Mon année » car c’est vraiment une très belle histoire ! « Mon année » met en scène Capucine, une fille trisomique. En fait, le lecteur suivra l’évolution de Capucine et de ses parents face à l'handicap de sa fille. Ce scénario ne semble pas folichon à première vue mais cette histoire, qui semble s’être inspirée de faits réels, m’est apparue très touchante. C’est aussi un récit qui m’interpelle énormément parce que je connais bien le monde des handicapés mentaux. Ce que les gens en général ne savent pas sur ces hommes et femmes, c’est que trop souvent les parents peuvent se déchirer sur la façon de gérer l’handicap de leur enfant. Quand c’est un enfant trisomique, ça se passe à peu bien pour les parents car à force d’obstination, leur fille ou garçon arrivera à être plus ou moins autonome à l’âge adulte. Mais pour un enfant qui se retrouve dans un fauteuil et qui semble être incapable de raisonner, je vous laisse deviner le courage (et surtout le grand amour) des parents qui se priveront du restant de leur vie pour s’occuper de lui… Je ne sais pas si Jean-David Morvan a dans son entourage direct connu un enfant trisomique ou s’il s’est retrouvé durablement en compagnie d’un entre eux, ce que je dois admettre, c’est qu’il a retransmis avec beaucoup de réalisme leur comportement notamment leur grande sensibilité, leur façon de se réfugier dans la rêverie lorsqu’ils sont peinés et même leur gourmandise (et j’ai écrit ça avec tendresse et avec un grand sourire ! Franchement, il faut les voir comment ils savourent leurs repas !), et j’en passe !… Vraiment, j’avoue que Jean-David Morvan m’a bluffé sur ce récit ! Je dois reconnaitre que Jiro Taniguchi est –pour moi- un des maitres de la narration et de la mise en scène ; ainsi, j’ai été incapable de décrocher de cette lecture jusqu’à son dénouement ! C’est aussi un auteur que j’apprécie beaucoup pour son coup de patte qui s’approche beaucoup de la ligne claire : je trouve son dessin très lisible. De plus, Jiro Taniguchi ne lésine pas sur les détails lorsqu’il s’agit de représenter un lieu (on reconnaît du premier coup d’œil les endroits où se déroule cette histoire !). En fait, le gros changement par rapport à ses mangas est que l’auteur a complètement réalisé lui-même la mise en couleurs en aquarelle de cette bd ! Et là, je lui tire mon chapeau parce que son travail est vraiment ma-gni-fi-que ! Que dire de plus sur ce premier tome de « Mon année » ? Pas grand’chose à part que je conseille fortement cet album aux lecteurs qui aiment les récits réalistes et qui sont sensibles aux histoires privilégiant les rapports humains. Je ne mets pour l’instant « que » 4 étoiles sur 5 car il ne s’agit que du premier tome d’une série prévue en 4 albums mais j’ai l’impression que « Mon année » se classera rapidement parmi mes lectures cultes !
La Légende des nuées écarlates
Franchement j’ai rarement lu une bd aussi bien réalisée (scenario, couleurs, finesse du trait), Okko (que j’adore) fait figure d'enfant de cœur a coté des nuées écarlates, les dessins sont splendides, je conseille cette bd à tout les amateurs de près ou de loin qui s'intéresse aux arts du soleil levant (conte, tradition, combat).
Très cher frère
Une œuvre très sombre, découverte partiellement il y a bientôt 20 ans en version animée, dans le club Dorothée. De part son côté glauque et cruel, cette dernière a d'ailleurs été déprogrammée assez rapidement pour ne jamais revenir sur les ondes. Elle n'est d'ailleurs sortie à nouveau que récemment en DVD, et tout dernièrement dans un très beau coffret DVD. Pour reparler du Manga, c'est l'une des œuvres maîtresses du Shojo de l'auteure, avec La rose de Versailles/Lady Oscar, auteur qui est à la base de la naissance du shojo moderne (qui a malheureusement dérivé depuis sur du shojo gnangnan comme on en est abreuvé depuis plus de 10 ans). C'est l'histoire d'une jeune fille qui débarque dans un pensionnat pour jeunes filles, et qui écrit quotidiennement à son "frère" sa vie aux côtés d'autres jeunes filles tourmentées, suicidaires, voire complètement folles, jeunes filles qui deviendront pour certaines ses amies, voire un peu plus. Très cher frère est au final une histoire cruelle, magistralement dessinée par Riyoko Ikeda. En fait, en dessin shojo, il n'y a guère que 3 types de dessin que je trouve absolument magnifiques, tous de la "vieille" école : Riyoko Ikeda, Yumiko Igarashi (Candy, Georgie) et Clamp. Ce titre ne vaut toujours pas à mes yeux La rose de Versailles, même si elle s'en approche dans les scènes dramatiques, mais elle donne un aperçu du grand talent de cette auteure, et de la réelle naissance du manga tragique pour jeunes filles adultes (il est en effet à la frontière de la BD pour fille et pour adulte). À noter que l'édition française en un seul tome est une pure merveille éditoriale.
Alim le tanneur
Je viens de relire les trois premiers tomes et de lire ce "fameux tome 4" qui clôture la série/le cycle. Et je dois bien le reconnaître : je trouve cette série très bonne (d'où ma note)... Au niveau de l'histoire, cela part assez pépère et classique dans les deux premiers tomes et puis... le tome trois arrive : 10 ans plus tard. On sort des conventions et on se retrouve avec une partie des héros, de nouveaux protagonistes et pratiquement un nouvel univers. Bref, je fus fort surpris, mais de manière agréable... Et puis arrive le tome de clôture, qui, souvent, me laisse sur ma faim, me déçoit ou me laisse un goût de trop peu. Mais, ici, point de tout cela ? Que nenni ! L'histoire est toujours aussi prenante et non-conventionnelle, les questions posées sont résolues, le fin est une vraie fin qui laisse la porte ouverte à un autre cycle sans que celui-ci ne soit nécessaire et surtout, la fin n'est pas aussi "gnan gnan" et prévisible que je n'aurais pu le penser. Seul point d'ombre : cela va un peu trop vite dans ce tome (on sent que le tome 5 n'aurait pas été de trop)... Au niveau du graphisme, on remarque aussi une scission entre les deux premiers tomes et les deux suivants. J'ai même eu l'impression qu'il ne s'agissait pas de la même dessinatrice... Mais les dessins du tome 3 ne m'ont pas déplu : ils sont juste "plus adulte". Par contre, point noir dans le 4 : il y a une vraie baisse de niveau (que ce soit au niveau des décors ou, surtout, au niveau des visages des protagonistes...). Comme si la dessinatrice était pressée d'en finir. Donc, une très bonne série à conseiller sans modération, même si on sent que le tome 4 remplace un tome 4 suivi d'un tome 5... C'est d'ailleurs pour cela que je ne mets pas 5 étoiles, mais quand même un coup de coeur...