Pour commencer, Naruto, c'est un de mes coups de cœur !! Je trouve dommage que des gens disent que c'est moche et que ça ressemble trop à Dragon Ball. C'est peut-être vrai, mais c'est quand même parce que Masashi Kishimoto (le mangaka) aimait beaucoup Dragon Ball quand il était jeune.
En tout cas, moi je trouve que Naruto c'est un manga culte. Je suis en train de lire les livres et je regarde les épisodes de l'anime qui sortent au fur et à mesure que les livres se font publier ! Je vous recommande fortement de lire ce manga, vous en serez bouche bée !!
Les récits de voyage peuvent donner lieu à de somptueuses créations mettant en valeur des univers narratifs et de fantastiques milieux graphiques. Ce premier tome met le lecteur en éveil et initie une œuvre très prometteuse.
Futuropolis nous donne souvent à lire des œuvres curieuses dans lesquelles les auteurs se dispensent des codes et recettes marketing pour faire une BD qui se vende. La qualité matérielle se signale une fois de plus : 80 pages d’un beau format avec des épaisseurs de pages agréables.
Sur la forme, maintenant, le dessin se caractérise par de longue formes noires souvent longilignes, posées telles des ombres sur des couleurs d’outre terre. Des détails précis contrastent avec une grisaille ambiante, la fièvre rode dans ces terres, imaginaire et réel se mélangent pour le plus grand plaisir d’un lecteur acceptant le voyage dans des terres peu sures où les certitudes n’ont pas de place. La colorisation fait planer ces ombres sur le fil de leur chimère, révélant le par delà de leur être tels un scanner ne retenant que la substantielle moelle.
Le scénario nous fait voyager en des terres étrangères au milieu du XIXème siècle. Place aux aventuriers, aux explorateurs, aux chercheurs de trésors, aux rêveurs, aux chimères… Ce premier tome nous permet de rentrer au cœur des personnages tout en leur laissant leur intimité par cette narration type journal. A cheval entre l’aventure, le fantastique, le rêve et le récit de voyage, le récit nous présente différents personnages tous aussi intéressants les uns que les autres. Evidemment à première vue ils sont superficiels, et plutôt passifs devant leur aventure, mais des détails du récit viennent leur redonner toute leur identité forte et saugrenue. Cette gifle magistrale lors des retrouvailles entre l’aventurier et la fille du disparu, cette déchéance du noble dans le groupe de pionnier américain… Il vient toujours un événement pour intéresser le lecteur, l’interroger, le lier à l’histoire en lui faisait presque croire que lui aussi supporte une fièvre fantasmagorique.
Que dire de cet épisode avec le cadre ! La poésie graphique se mêle à l’histoire à de nombreux moments du récit pour faire rêver le lecteur.
Amateurs de détails techniques, technocrates de l’aventure, il faut passer votre chemin, ce récit n’est pas votre. Il se passe en effet finalement plein de chose (naufrage, tsunami, révolution…) sans que l’on comprenne vraiment l’évolution logique des événements, certains personnages semblent même se tirer de situations par une activité scénaristique claire. Il faut se rapprocher de Les Somnambules pour retrouver l’esprit du récit. Pas question ici de détails pratiques, chaque personnage en situation hostile se retrouve face à ses vides, ses rêves, témoins ce rationaliste américain à la fin du récit qui ne comprend décidément pas toute cette agitation pour un livre et des bouts de manuscrit.
Cet opus m’a transporté, et là me parait l’essentiel, j’ai hâte de connaître la fin dans le second opus qui je l’espère fera passer ce diptyque parmi les meilleurs récits de voyages, en attendant tous les ingrédients présents nous font espérer le meilleur pour un voyage au cœur de territoires hostiles révélant le pire et le meilleur des qualités humaines : l’espoir, la folie, l’amour et la jalousie.
Très bon récit ayant pour cadre l’aviation et la seconde guerre mondiale, mais qui a l’intelligence de débuter au cours des années ’30. Le premier tome est donc plus centré sur ce qu’était l’aviation à cette époque. On a ainsi droit à une évocation de l’aéropostale, de l’aviation dans le cinéma, des courses d’avion et des cirques volants. Tout est donc passé en revue (honnêtement, je ne vois pas ce qui manque) au fil d’un scénario qui tient merveilleusement bien la route.
Et donc, dans ce théâtre à la richesse indiscutable se meuvent des acteurs d’un grand classicisme, puisque les principaux constituent le traditionnel trio amoureux. Toute l’intrigue, d’ailleurs, est à cette image, puisqu’elle se structure autour d’une histoire d’amour, de trahison, de pardon et de rachat des fautes. Du grand classique, donc, mais agréablement construit et intelligemment narré à la première personne. Cette narration, très émouvante et très impliquante, est pour beaucoup dans la réussite de ce diptyque.
J'ai noté (et apprécié), au passage, le clin d'oeil appuyé à une autre série de la collection, à savoir le très bon Tucker, dont le projet semble, par contre, être tombé à la trappe.
Le dessin est également un motif de satisfaction. J’ai senti l’artiste réellement intéressé par son sujet, ... passionné même. Ses avions sont d’une grande précision, tout comme ses décors. Et si les personnages ne sont pas ce qu’il réussi le mieux, ils sont tout de même d’un très bon niveau, à l’exception de deux ou trois approximations (une paire de seins amidonnée par ici, un visage difficilement identifiable par là).
En fait, seule la coloration, trop vive à mon goût, m’empêche de mettre un 5 étoiles à cette œuvre qui, après l’abandon de Eden (Paquet) (oui, je peste encore) me réconcilie quelque peu avec les éditions Paquet.
A lire !
Ah, ça manquait une bd sur l’homme le plus haï par tous les amateurs de football de France et de Navarre. Faro, amateur de sport (scénariste de « Rugbill » et dessinateur de « Moi l’arbitre », s’en donne à cœur joie dans cet album qui retrace le parcours de celui que l’on a surnommé « Le Celte » ou « Le Boucher » au cours de sa carrière de joueur… Et pour « expliquer » ses choix tactiques si surprenants, sa communication unique, il lui invente une sorte de boulet au pied, ce rejeton de Chirac qui veut à tout prix devenir international. Sympathique rajout, mais sans réel intérêt, hélas, le sel se trouvant plutôt dans l’interaction de Raymond avec ses joueurs, les dirigeants de la FFF, sa femme, les medias…
Faro a eu la bonne idée de « greffer » Pierre Ménès et Dominique Grimault à Estelle Denis, compagne de l’entraîneur, composant ainsi un drôle de « couple », où les trois piliers de 100% Foot repèrent les « bonnes « vannes. Pour ceux qui suivent le foot, c’est un peu décevant, car des personnages comme Jean Simonet ou Jean-Pierre Escalettes sont relativement épargnés… Domenech « prend » tout, mais de façon sympathique, et passe pour une sorte de victime qui fait tout ce qui est en son pouvoir pour se faire virer. Pas de bol, ça ne marche jamais, la France se qualifie à chaque fois, et va même jusqu’en finale de la Coupe du Monde 2006…
Assez rigolo pour qui suit le football, mais pas hilarant non plus. A noter une galerie de personnages assez sympathiques dans leurs propres rôles : Yannick Noah, Steevy, Thierry Roland, Zidane (qui passe pour un imbécile intersidéral)… Par contre je n’ai pas trop compris l’utilisation de Pasqua pour représenter les RG, lui qui était déjà plus ou moins sorti de la vie politique à l’époque… Marrante l’image renvoyée par Jacquet, sorte de messie à qui tout obéit, tout réussit. C’est relativement discret, mais efficace.
Faro a un style de caricaturiste de presse, et ça passe plutôt bien pour ce genre de série d’humour, même si je ne suis pas super fan de son trait.
Sympathique si vous aimez le foot, grâce à quelques idées bien trouvées. Les autres passeront leur chemin sans regret.
Putain, ça calme ce genre d’album ! J’ai d’ailleurs assez difficile à rédiger un avis sur cette BD…
Étant confronté aux faits de mœurs de par ma profession, il me tardait de découvrir cet essentiel d’Angoulême traitant, pour le moins, d’un sujet délicat. Je dirais que j’ai été charmé par la simplicité, la sincérité et l’intelligence du récit. Malgré la démarche d’exutoire recherchée par l’auteur, que nul ne peut d’ailleurs juger, ce dernier ne fait pas l’erreur de tomber dans le blâme facile et inintéressant. Si le sujet a été rapidement trouvé, je pense qu’il n’en a pas été de même de la conception de l’album. Pendant que j’écris ces quelques lignes, je songe encore aux vingt dernières pages…
J’avais également été conquis par l’album Je mourrai pas gibier d’Alfred et je retrouve ici le même trait. Un trait qui peut paraître simple, voire brouillon, mais se révèle être finalement très dynamique et expressif. Le dessin, les couleurs et la mise en page étayent à merveille tous les états d’esprit par lesquels passe la lecture. Le ton peut passer du léger au dramatique, tout comme dans l’autre série citée, et le lecteur s’en retrouve encore plus retourné.
Je conseille donc vivement cet album. Le sujet abordé n’est pas là pour créer un mélodrame commercial débile, mais sans doute pour permettre à l’auteur de raconter l’irracontable, et peut-être, en tout cas je lui souhaite, tenter d’évacuer quelques vieux démons… Une grosse claque dans la gueule, je n’ai rien à dire de plus !
Je n'abonderai pas dans la dithyrambe, Alix a vraiment saisi toute l'importance que représente un tel ouvrage. Je me contenterai de faire plus court. Joe Sacco, depuis de nombreuses années, est un auteur qui s'attache à débusquer les petites histoires dans l'Histoire et en particulier l'Histoire récente. Ses investigations en Ex-Yougoslavie et au Proche-Orient représentent certaines des plus belles pages de la bande dessinée "documentaire", et son oeuvre est connue au-delà du simple lectorat BD.
Avec ce "Gaza 1956" il va encore plus loin dans son enquête, s'attachant à une suite d'évènements que l'Histoire a déjà oubliée, deux massacres ayant eu lieu à Gaza il y a déjà plus de 50 ans, mais qui restent toutefois d'une cruelle actualité dans cette région... Personne ne saura contester le sérieux du travail de Sacco, son obstination à vouloir recueillir, compiler, recouper, ordonner et synthétiser les nombreux témoignages. C'est une oeuvre de mémoire, une référence en matière d'enquête ; mais l'auteur se définit lui-même plus comme un auteur de BD qu'un journaliste. L'investigation n'est en fait que sa manière de procéder pour construire ses histoires. Et c'est cette honnêteté qui rajoute une valeur inestimable à son travail. Ca et son découpage très dynamique ; j'ai particulièrement aimé, par exemple, sa façon de placer certains dialogues pour montrer le côté haché de la séquence. On s'y croirait vraiment.
Je ne saurais parler en détail de cette oeuvre sans devenir pédant et chiant, du coup je vous invite simplement à lire "Gaza 1956, en marge de l'histoire", mais en prenant votre temps.
Comment allier fantasy, absurde, aventure, suspense, valeurs et défaillances humaines, cruauté, humour et dérisoire ? Il suffit de deux talentueux auteurs, Sfar et Tronhdeim, joli duo à l'imagination débordante et hallucinante qui nous offrent ici une œuvre culte et indispensable que l'on doit absolument lire avant de trépasser.
Les éloges ne tarissent pas autour de cette série tant le monde créé est d'une richesse absolue, la variété des situations, l'originalité et la profusion des personnages la rendent totalement unique. Par ailleurs, chaque relecture apporte un émerveillement supplémentaire, on s'introduit dans un univers que l'on ne veut plus quitter et que l'on voudrait sans fin. On en arrive à souhaiter que les auteurs arrêtent toutes leurs autres séries en cours pour ne faire que du Donjon… voilà un rêve fou et ô combien cruel.
A quand le jeu vidéo, le film d'animation, le placardage de tous les personnages sur tous les murs de toutes les villes de France ? A quand les costumes et les masques avec lesquels on pourra incarner l'un des multiples personnages qui font vivre cette histoire ?
Petit mot de fin
Je passe ma note de culte à 4/5 car malgré sa grande richesse, cette série reste intrinsèquement inachevée. Par série j'entends absolument TOUS les donjons, car les différencier n'a pas de sens à mes yeux, même les Donjon monsters et ses histoires au tome par tome.
Bref, ça laisse un goût amère qui aura du mal à passer, car la relecture sera très frustrante sachant tout que qu'on ne saura jamais.
Tout les ans, certains livres se détachent par rapport aux autres dans le flot des sorties. L'an passé mes coups de coeur se sont portés sur Jolies ténèbres et Blast et cette année Block 109 sort véritablement du lot.
Je guettais sa sortie depuis un moment, intrigués par les previews découverts ici ou là.
En outre, la maison d'édition "Akileos" a le chic de dénicher, par le passé, des petites pépites.
Revenons à "Block 109", une uchronie parfaitement maitrisée par un scénario impeccable et implacable. Même si j'ai dû m'y reprendre à deux reprises pour les premières pages, je n'ai plus lâché ce bouquin ensuite.
Pas mal d'intrigues et de personnages rythment en effet le récit et il faut être attentif aux uniformes pour ne pas mélanger russes et allemands.
Fort bien documenté sur la seconde guerre mondiale, Vincent Brugeas sait (ré)utiliser les personnages clefs de ce conflit (notamment en se servant d'un Heydrich décidemment à l'honneur avec la sortie du roman "H.H.H.H" de Laurent Binet).
Ce one shot bénéficie en outre d'un dessin proche du crayonné, ce qui me plait beaucoup. Cette aventure possède à la fois les avantages du one shot (une histoire bouclée en 200 pages) et ses inconvénients (on aimerait en savoir plus sur "Paul").
Je pensais qu'annoncer d'emblée les effets dévastateurs du Virus allait tuer l'intérêt de l'histoire mais c'était sans compter les complots qui sont sous-jacents à l'histoire.
Certes quelques fautes d'orthographe, dues à une relecture rapide m'ont confié récemment les auteurs, émaillent l'histoire mais cela ne gène pas.
Les 5000 exemplaires sont d'ores et déjà épuisés et une réedition (sans les fautes d'orthographe) est actuellement en cours.
A lire absolument.
Outre ses trois cycles principaux que sont Potron Minet (la génèse), Zénith (l'apogée) et Crépuscule (le déclin), la passionnante série fleuve Donjon s'entiche d'une série annexe qui la rend encore plus complète et indispensable.
Concrètement chaque album peut être lu comme un One-Shot sur un personnage en particulier couvrant l'une ou l'autre période. Contrairement aux séries principales, il n'y a donc pas de suite logique ni d'ordre préétabli.
D'ailleurs pour ce faire, nos magiciens farceurs, Sfar et Trondheim, se permettent une liberté encore plus grande sur le choix du dessinateur d'où une très grande variété de styles et de traits différents comme Blutch, Killofer ou Carlos Nine par exemple qui apportent leur talent respectif tout en restant dans la convention Donjon mais en bouleversant certains codes narratifs (voir Crève-coeur ou Des Soldats d'Honneur).
Mais l'idée absolument géniale, que dis-je, cet instinct de génie qui porte l'ensemble de la série Donjon aux plus hautes strates, c'est que chaque album se lit peut aussi se lire par niveau et couvrir certaines zones d'ombre des séries principales comme Mon fils le Tueur et Crève-Coeur pour Potron-Minet. D'ailleurs chaque ouvrage porte une numérotation de niveau permettant de savoir où l'insérer dans les autres séries.
Et de plus c'est toujours aussi drôle et crédible, je me surprends toujours à me demander comment une série qui met en scène des lapins et des canards dans un pastiche d'Heroïc Fantasy peut devenir aussi cruelle, réaliste, émouvante et ô combien terriblement humaine. Mettre en scène des personnages purement secondaires ou fantasmés dans une aventure qui leur est propre, met en avant leurs origines ou tout simplement éclaire leur véritable rôle au sein même de la trame principale tout en gardant un esprit aussi ludique (chaque livre est un one-shot rappelons le) est un tour de force unique que je plébiscite vivement !
Et les auteurs ne s'y sont pas trompés étant donné que la série Donjon Monsters est à ce jour la plus prolifique de leur œuvre, preuve de leur intérêt et de leur amour pour la liberté et la bouffée d'air frais qu'elle leur apporte... Passionnant et indispensable !
3.5/5
Encore une réussite signée Alan Moore ! Au début, j'avais un peu peur de lire ce one-shot à cause des critiques sur le dessin et aussi parce que je trouvais que le thème avait déjà été assez exploité par d'autres. Mais ma curiosité était plus forte et j'ai bien fait. Je ne vois pas en quoi le dessin est moche. J'aime beaucoup les couleurs qui ont été utilisées. Je trouve que ça donne une atmosphère particulière à l'histoire.
Comme c'est souvent le cas avec Moore, la narration et le découpage sont les points forts du récit. C'est tout simplement remarquable. J'aime surtout lorsque ce génial scénariste fouille la psychologie des personnages. Leurs motivations sont bien montrées et je les comprends parfaitement, même ceux qui sont abominables. Le thème de la liberté et très bien exploité et le mystérieux V est un personnage charismatique et intéressant.
Seul ombre au tableau : Evey. Je trouve que les passages qui la mettent en vedette sont sans intérêt. J'ai l'impression que les auteurs veulent tellement qu'on s'attache à elle que ça a eu un effet contraire sur moi...
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Naruto
Pour commencer, Naruto, c'est un de mes coups de cœur !! Je trouve dommage que des gens disent que c'est moche et que ça ressemble trop à Dragon Ball. C'est peut-être vrai, mais c'est quand même parce que Masashi Kishimoto (le mangaka) aimait beaucoup Dragon Ball quand il était jeune. En tout cas, moi je trouve que Naruto c'est un manga culte. Je suis en train de lire les livres et je regarde les épisodes de l'anime qui sortent au fur et à mesure que les livres se font publier ! Je vous recommande fortement de lire ce manga, vous en serez bouche bée !!
Le Dernier Voyage d'Alexandre de Humboldt
Les récits de voyage peuvent donner lieu à de somptueuses créations mettant en valeur des univers narratifs et de fantastiques milieux graphiques. Ce premier tome met le lecteur en éveil et initie une œuvre très prometteuse. Futuropolis nous donne souvent à lire des œuvres curieuses dans lesquelles les auteurs se dispensent des codes et recettes marketing pour faire une BD qui se vende. La qualité matérielle se signale une fois de plus : 80 pages d’un beau format avec des épaisseurs de pages agréables. Sur la forme, maintenant, le dessin se caractérise par de longue formes noires souvent longilignes, posées telles des ombres sur des couleurs d’outre terre. Des détails précis contrastent avec une grisaille ambiante, la fièvre rode dans ces terres, imaginaire et réel se mélangent pour le plus grand plaisir d’un lecteur acceptant le voyage dans des terres peu sures où les certitudes n’ont pas de place. La colorisation fait planer ces ombres sur le fil de leur chimère, révélant le par delà de leur être tels un scanner ne retenant que la substantielle moelle. Le scénario nous fait voyager en des terres étrangères au milieu du XIXème siècle. Place aux aventuriers, aux explorateurs, aux chercheurs de trésors, aux rêveurs, aux chimères… Ce premier tome nous permet de rentrer au cœur des personnages tout en leur laissant leur intimité par cette narration type journal. A cheval entre l’aventure, le fantastique, le rêve et le récit de voyage, le récit nous présente différents personnages tous aussi intéressants les uns que les autres. Evidemment à première vue ils sont superficiels, et plutôt passifs devant leur aventure, mais des détails du récit viennent leur redonner toute leur identité forte et saugrenue. Cette gifle magistrale lors des retrouvailles entre l’aventurier et la fille du disparu, cette déchéance du noble dans le groupe de pionnier américain… Il vient toujours un événement pour intéresser le lecteur, l’interroger, le lier à l’histoire en lui faisait presque croire que lui aussi supporte une fièvre fantasmagorique. Que dire de cet épisode avec le cadre ! La poésie graphique se mêle à l’histoire à de nombreux moments du récit pour faire rêver le lecteur. Amateurs de détails techniques, technocrates de l’aventure, il faut passer votre chemin, ce récit n’est pas votre. Il se passe en effet finalement plein de chose (naufrage, tsunami, révolution…) sans que l’on comprenne vraiment l’évolution logique des événements, certains personnages semblent même se tirer de situations par une activité scénaristique claire. Il faut se rapprocher de Les Somnambules pour retrouver l’esprit du récit. Pas question ici de détails pratiques, chaque personnage en situation hostile se retrouve face à ses vides, ses rêves, témoins ce rationaliste américain à la fin du récit qui ne comprend décidément pas toute cette agitation pour un livre et des bouts de manuscrit. Cet opus m’a transporté, et là me parait l’essentiel, j’ai hâte de connaître la fin dans le second opus qui je l’espère fera passer ce diptyque parmi les meilleurs récits de voyages, en attendant tous les ingrédients présents nous font espérer le meilleur pour un voyage au cœur de territoires hostiles révélant le pire et le meilleur des qualités humaines : l’espoir, la folie, l’amour et la jalousie.
Au-delà des nuages
Très bon récit ayant pour cadre l’aviation et la seconde guerre mondiale, mais qui a l’intelligence de débuter au cours des années ’30. Le premier tome est donc plus centré sur ce qu’était l’aviation à cette époque. On a ainsi droit à une évocation de l’aéropostale, de l’aviation dans le cinéma, des courses d’avion et des cirques volants. Tout est donc passé en revue (honnêtement, je ne vois pas ce qui manque) au fil d’un scénario qui tient merveilleusement bien la route. Et donc, dans ce théâtre à la richesse indiscutable se meuvent des acteurs d’un grand classicisme, puisque les principaux constituent le traditionnel trio amoureux. Toute l’intrigue, d’ailleurs, est à cette image, puisqu’elle se structure autour d’une histoire d’amour, de trahison, de pardon et de rachat des fautes. Du grand classique, donc, mais agréablement construit et intelligemment narré à la première personne. Cette narration, très émouvante et très impliquante, est pour beaucoup dans la réussite de ce diptyque. J'ai noté (et apprécié), au passage, le clin d'oeil appuyé à une autre série de la collection, à savoir le très bon Tucker, dont le projet semble, par contre, être tombé à la trappe. Le dessin est également un motif de satisfaction. J’ai senti l’artiste réellement intéressé par son sujet, ... passionné même. Ses avions sont d’une grande précision, tout comme ses décors. Et si les personnages ne sont pas ce qu’il réussi le mieux, ils sont tout de même d’un très bon niveau, à l’exception de deux ou trois approximations (une paire de seins amidonnée par ici, un visage difficilement identifiable par là). En fait, seule la coloration, trop vive à mon goût, m’empêche de mettre un 5 étoiles à cette œuvre qui, après l’abandon de Eden (Paquet) (oui, je peste encore) me réconcilie quelque peu avec les éditions Paquet. A lire !
Domenech, en bleu... et contre tous
Ah, ça manquait une bd sur l’homme le plus haï par tous les amateurs de football de France et de Navarre. Faro, amateur de sport (scénariste de « Rugbill » et dessinateur de « Moi l’arbitre », s’en donne à cœur joie dans cet album qui retrace le parcours de celui que l’on a surnommé « Le Celte » ou « Le Boucher » au cours de sa carrière de joueur… Et pour « expliquer » ses choix tactiques si surprenants, sa communication unique, il lui invente une sorte de boulet au pied, ce rejeton de Chirac qui veut à tout prix devenir international. Sympathique rajout, mais sans réel intérêt, hélas, le sel se trouvant plutôt dans l’interaction de Raymond avec ses joueurs, les dirigeants de la FFF, sa femme, les medias… Faro a eu la bonne idée de « greffer » Pierre Ménès et Dominique Grimault à Estelle Denis, compagne de l’entraîneur, composant ainsi un drôle de « couple », où les trois piliers de 100% Foot repèrent les « bonnes « vannes. Pour ceux qui suivent le foot, c’est un peu décevant, car des personnages comme Jean Simonet ou Jean-Pierre Escalettes sont relativement épargnés… Domenech « prend » tout, mais de façon sympathique, et passe pour une sorte de victime qui fait tout ce qui est en son pouvoir pour se faire virer. Pas de bol, ça ne marche jamais, la France se qualifie à chaque fois, et va même jusqu’en finale de la Coupe du Monde 2006… Assez rigolo pour qui suit le football, mais pas hilarant non plus. A noter une galerie de personnages assez sympathiques dans leurs propres rôles : Yannick Noah, Steevy, Thierry Roland, Zidane (qui passe pour un imbécile intersidéral)… Par contre je n’ai pas trop compris l’utilisation de Pasqua pour représenter les RG, lui qui était déjà plus ou moins sorti de la vie politique à l’époque… Marrante l’image renvoyée par Jacquet, sorte de messie à qui tout obéit, tout réussit. C’est relativement discret, mais efficace. Faro a un style de caricaturiste de presse, et ça passe plutôt bien pour ce genre de série d’humour, même si je ne suis pas super fan de son trait. Sympathique si vous aimez le foot, grâce à quelques idées bien trouvées. Les autres passeront leur chemin sans regret.
Pourquoi j'ai tué Pierre
Putain, ça calme ce genre d’album ! J’ai d’ailleurs assez difficile à rédiger un avis sur cette BD… Étant confronté aux faits de mœurs de par ma profession, il me tardait de découvrir cet essentiel d’Angoulême traitant, pour le moins, d’un sujet délicat. Je dirais que j’ai été charmé par la simplicité, la sincérité et l’intelligence du récit. Malgré la démarche d’exutoire recherchée par l’auteur, que nul ne peut d’ailleurs juger, ce dernier ne fait pas l’erreur de tomber dans le blâme facile et inintéressant. Si le sujet a été rapidement trouvé, je pense qu’il n’en a pas été de même de la conception de l’album. Pendant que j’écris ces quelques lignes, je songe encore aux vingt dernières pages… J’avais également été conquis par l’album Je mourrai pas gibier d’Alfred et je retrouve ici le même trait. Un trait qui peut paraître simple, voire brouillon, mais se révèle être finalement très dynamique et expressif. Le dessin, les couleurs et la mise en page étayent à merveille tous les états d’esprit par lesquels passe la lecture. Le ton peut passer du léger au dramatique, tout comme dans l’autre série citée, et le lecteur s’en retrouve encore plus retourné. Je conseille donc vivement cet album. Le sujet abordé n’est pas là pour créer un mélodrame commercial débile, mais sans doute pour permettre à l’auteur de raconter l’irracontable, et peut-être, en tout cas je lui souhaite, tenter d’évacuer quelques vieux démons… Une grosse claque dans la gueule, je n’ai rien à dire de plus !
Gaza 1956 - En marge de l'histoire
Je n'abonderai pas dans la dithyrambe, Alix a vraiment saisi toute l'importance que représente un tel ouvrage. Je me contenterai de faire plus court. Joe Sacco, depuis de nombreuses années, est un auteur qui s'attache à débusquer les petites histoires dans l'Histoire et en particulier l'Histoire récente. Ses investigations en Ex-Yougoslavie et au Proche-Orient représentent certaines des plus belles pages de la bande dessinée "documentaire", et son oeuvre est connue au-delà du simple lectorat BD. Avec ce "Gaza 1956" il va encore plus loin dans son enquête, s'attachant à une suite d'évènements que l'Histoire a déjà oubliée, deux massacres ayant eu lieu à Gaza il y a déjà plus de 50 ans, mais qui restent toutefois d'une cruelle actualité dans cette région... Personne ne saura contester le sérieux du travail de Sacco, son obstination à vouloir recueillir, compiler, recouper, ordonner et synthétiser les nombreux témoignages. C'est une oeuvre de mémoire, une référence en matière d'enquête ; mais l'auteur se définit lui-même plus comme un auteur de BD qu'un journaliste. L'investigation n'est en fait que sa manière de procéder pour construire ses histoires. Et c'est cette honnêteté qui rajoute une valeur inestimable à son travail. Ca et son découpage très dynamique ; j'ai particulièrement aimé, par exemple, sa façon de placer certains dialogues pour montrer le côté haché de la séquence. On s'y croirait vraiment. Je ne saurais parler en détail de cette oeuvre sans devenir pédant et chiant, du coup je vous invite simplement à lire "Gaza 1956, en marge de l'histoire", mais en prenant votre temps.
Donjon Zenith
Comment allier fantasy, absurde, aventure, suspense, valeurs et défaillances humaines, cruauté, humour et dérisoire ? Il suffit de deux talentueux auteurs, Sfar et Tronhdeim, joli duo à l'imagination débordante et hallucinante qui nous offrent ici une œuvre culte et indispensable que l'on doit absolument lire avant de trépasser. Les éloges ne tarissent pas autour de cette série tant le monde créé est d'une richesse absolue, la variété des situations, l'originalité et la profusion des personnages la rendent totalement unique. Par ailleurs, chaque relecture apporte un émerveillement supplémentaire, on s'introduit dans un univers que l'on ne veut plus quitter et que l'on voudrait sans fin. On en arrive à souhaiter que les auteurs arrêtent toutes leurs autres séries en cours pour ne faire que du Donjon… voilà un rêve fou et ô combien cruel. A quand le jeu vidéo, le film d'animation, le placardage de tous les personnages sur tous les murs de toutes les villes de France ? A quand les costumes et les masques avec lesquels on pourra incarner l'un des multiples personnages qui font vivre cette histoire ? Petit mot de fin Je passe ma note de culte à 4/5 car malgré sa grande richesse, cette série reste intrinsèquement inachevée. Par série j'entends absolument TOUS les donjons, car les différencier n'a pas de sens à mes yeux, même les Donjon monsters et ses histoires au tome par tome. Bref, ça laisse un goût amère qui aura du mal à passer, car la relecture sera très frustrante sachant tout que qu'on ne saura jamais.
Block 109
Tout les ans, certains livres se détachent par rapport aux autres dans le flot des sorties. L'an passé mes coups de coeur se sont portés sur Jolies ténèbres et Blast et cette année Block 109 sort véritablement du lot. Je guettais sa sortie depuis un moment, intrigués par les previews découverts ici ou là. En outre, la maison d'édition "Akileos" a le chic de dénicher, par le passé, des petites pépites. Revenons à "Block 109", une uchronie parfaitement maitrisée par un scénario impeccable et implacable. Même si j'ai dû m'y reprendre à deux reprises pour les premières pages, je n'ai plus lâché ce bouquin ensuite. Pas mal d'intrigues et de personnages rythment en effet le récit et il faut être attentif aux uniformes pour ne pas mélanger russes et allemands. Fort bien documenté sur la seconde guerre mondiale, Vincent Brugeas sait (ré)utiliser les personnages clefs de ce conflit (notamment en se servant d'un Heydrich décidemment à l'honneur avec la sortie du roman "H.H.H.H" de Laurent Binet). Ce one shot bénéficie en outre d'un dessin proche du crayonné, ce qui me plait beaucoup. Cette aventure possède à la fois les avantages du one shot (une histoire bouclée en 200 pages) et ses inconvénients (on aimerait en savoir plus sur "Paul"). Je pensais qu'annoncer d'emblée les effets dévastateurs du Virus allait tuer l'intérêt de l'histoire mais c'était sans compter les complots qui sont sous-jacents à l'histoire. Certes quelques fautes d'orthographe, dues à une relecture rapide m'ont confié récemment les auteurs, émaillent l'histoire mais cela ne gène pas. Les 5000 exemplaires sont d'ores et déjà épuisés et une réedition (sans les fautes d'orthographe) est actuellement en cours. A lire absolument.
Donjon Monsters
Outre ses trois cycles principaux que sont Potron Minet (la génèse), Zénith (l'apogée) et Crépuscule (le déclin), la passionnante série fleuve Donjon s'entiche d'une série annexe qui la rend encore plus complète et indispensable. Concrètement chaque album peut être lu comme un One-Shot sur un personnage en particulier couvrant l'une ou l'autre période. Contrairement aux séries principales, il n'y a donc pas de suite logique ni d'ordre préétabli. D'ailleurs pour ce faire, nos magiciens farceurs, Sfar et Trondheim, se permettent une liberté encore plus grande sur le choix du dessinateur d'où une très grande variété de styles et de traits différents comme Blutch, Killofer ou Carlos Nine par exemple qui apportent leur talent respectif tout en restant dans la convention Donjon mais en bouleversant certains codes narratifs (voir Crève-coeur ou Des Soldats d'Honneur). Mais l'idée absolument géniale, que dis-je, cet instinct de génie qui porte l'ensemble de la série Donjon aux plus hautes strates, c'est que chaque album se lit peut aussi se lire par niveau et couvrir certaines zones d'ombre des séries principales comme Mon fils le Tueur et Crève-Coeur pour Potron-Minet. D'ailleurs chaque ouvrage porte une numérotation de niveau permettant de savoir où l'insérer dans les autres séries. Et de plus c'est toujours aussi drôle et crédible, je me surprends toujours à me demander comment une série qui met en scène des lapins et des canards dans un pastiche d'Heroïc Fantasy peut devenir aussi cruelle, réaliste, émouvante et ô combien terriblement humaine. Mettre en scène des personnages purement secondaires ou fantasmés dans une aventure qui leur est propre, met en avant leurs origines ou tout simplement éclaire leur véritable rôle au sein même de la trame principale tout en gardant un esprit aussi ludique (chaque livre est un one-shot rappelons le) est un tour de force unique que je plébiscite vivement ! Et les auteurs ne s'y sont pas trompés étant donné que la série Donjon Monsters est à ce jour la plus prolifique de leur œuvre, preuve de leur intérêt et de leur amour pour la liberté et la bouffée d'air frais qu'elle leur apporte... Passionnant et indispensable !
V pour Vendetta
3.5/5 Encore une réussite signée Alan Moore ! Au début, j'avais un peu peur de lire ce one-shot à cause des critiques sur le dessin et aussi parce que je trouvais que le thème avait déjà été assez exploité par d'autres. Mais ma curiosité était plus forte et j'ai bien fait. Je ne vois pas en quoi le dessin est moche. J'aime beaucoup les couleurs qui ont été utilisées. Je trouve que ça donne une atmosphère particulière à l'histoire. Comme c'est souvent le cas avec Moore, la narration et le découpage sont les points forts du récit. C'est tout simplement remarquable. J'aime surtout lorsque ce génial scénariste fouille la psychologie des personnages. Leurs motivations sont bien montrées et je les comprends parfaitement, même ceux qui sont abominables. Le thème de la liberté et très bien exploité et le mystérieux V est un personnage charismatique et intéressant. Seul ombre au tableau : Evey. Je trouve que les passages qui la mettent en vedette sont sans intérêt. J'ai l'impression que les auteurs veulent tellement qu'on s'attache à elle que ça a eu un effet contraire sur moi...