Après maintes et maintes (re)lectures, et lectures d’autres BD de Picsou par d’autres dessinateurs de Disney, je peux le dire : Cette BD est un chef d’œuvre.
Alors, "La jeunesse de Picsou", Picsou étant le personnage ultra attachant et charismatique que beaucoup connaissent pour avoir lu ces histoires dans "Le journal de Mickey" ou "Picsou Magazine". Don Rosa nous offre 12 chapitres des débuts de Picsou et de sa fortune. Don Rosa c’est beaucoup documenté pour dessiner ces aventures, il c’est inspiré principalement de BD de Barks : et ça se ressent.
Le scénario, outre le faite qu’il est très « réaliste », il est très bien construit et cohérent. La narration est très fluide. "La jeunesse de Picsou" est très agréable à lire.
Au niveau du dessin, Don Rosa est le meilleur dessinateur de BD chez Disney. J’adore son trait hyper détaillé. Les décors, les personnages, les sentiments ressentis, les gags, les références historiques, les couleurs : tout est réussi et maîtrisé.
Pour tous les fans de l’oncle grigou et acariâtre : UN MUST.
Tomes 1 et 2 :
Blanco est la réédition des deux tomes du Chien Blanco parus en 96 et 97 chez nous. Il est (enfin) possible de découvrir cette œuvre, ma préférée de Taniguchi, dans une version non massacrée. Rappelez-vous... les pages étaient inversées (mais des fois non), le papier jauni n'était pas de très bonne qualité, et les couvertures en carton trop fin rendaient l'objet très fragile. Désormais, tout est nickel avec cette nouvelle édition chez Casterman/Sakka.
Comme je le disais, c'est à mes yeux la meilleure œuvre de l'auteur, souvent boudée sur les forums parce que c'est de la vraie aventure et pas du simple contemplatif comme l'auteur en fait (trop AMHA) souvent.
À noter une fin particulièrement bien mise en scène et très chargée en émotions. Y'a pas à dire, à mes yeux, c'est dans ce genre d'histoire que le talent de Taniguchi se révèle vraiment (ou encore plus, c'est selon).
Tome 3 et 4 (2010) :
Cette suite sur la descendance de Blanco est dans la droite lignée de la première série, partagée entre action et émotions. On y retrouve toujours les mêmes politiciens, le même programme militaire, et deux chiens aux capacités exceptionnelles au lieu d'un seul. Une course poursuite spectaculaire, toujours aussi haletante. Une œuvre énorme, tout simplement.
Ce nouveau cycle me conforte dans l'idée que Taniguchi a un talent fou, et pas uniquement pour les histoires intimistes, loin de là. Ce manga d'action très violent, centré sur la nature, en est le parangon.
Ouhaou !
Quel coup de crayon !
Dès la première page, on sent que c'est du sérieux. Ca fleure le délicieusement noir, ça sent la misère et la fatalité, ça vous capte tout de suite.
Puis très vite, on pige que finalement ce sera quelques histoires courtes (trop ?!), cohérentes à la manière d'un SOS Bonheur.
Sur la forme, ça rappelle un peu les Idées Noires de Franquin en ce sens que le sujet est très noir, mais le dessin reste très caricatural. Si bien que ce n'est jamais "réaliste". C'est même parfois drôle.
Superbe BD pour moi, j'aurais cependant aimé en avoir beaucoup plus tant le dessin est talentueux et tant le contenu est si bien amené.
Une notation dans la moyenne des autres productions Futuropolis.
Elle est amplement méritée. Le récit rend hommage à un grand sportif du début du XXème siècle malheureusement passé dans l'oubli.
Battling Siki, tel est son surnom dans le monde de la boxe, va tout gagner sur les rings malgré son style peu académique. Il se verra alors déstabilisé par tous les moyens possibles afin de lui faire perdre sa ceinture. Le racisme omniprésent dans cette histoire, était ancré dans la société occidentale. C'est difficile de comprendre les réactions absurdes de l'époque et encore moins les justificatifs...
Les auteurs ont su se documenter et retracer la vie de Battling Siki de sa naissance à sa mort tragique. La narration est excellente mais le final m'a paru un peu brouillon.
Graphiquement, ce one shot est un régal. Le style tout en crayonné marron s'associe à merveille avec le récit.
Cette BD dégage une ambiance personnelle, limite rétro. La lecture est réellement plaisante et aisée.
Un vrai petit coup de coeur pour cette BD sortant des sentiers battus.
Rouge, c'est ma bonne découverte jeunesse du Festival d'Angoulême de cette année !
Johan Troïanowski nous embarque avec un graphisme simple mais bien maîtrisé, qui sait jouer des contrastes pour faire rebondir son histoire. Un trait d'ailleurs qui n'a pas été sans me rappeler celui de Kerascoët dans Jolies ténèbres, même si bien sûr le public visé est complètement différent. On vise là un lectorat à partir de 5 ans.
L'auteur joue d'ailleurs de la couleur directe pour apporter énormément de chaleur au récit ! Rouge se joue des contes traditionnels et des personnages qui hantent notre imaginaire pour composer un album plein de vigueur et d'idées très originales. J'ai adoré l'interactivité proposée au lecteur, qui, par exemple pour aider Rouge doit secouer l'album pour la sortir d'un mauvais pas :)
Un excellent petit voyage tout en couleur qui plaira beaucoup à nos très jeunes lecteurs de BD, qui doit sa réussite au talent de son auteur et à l'originalité du support : un tout petit format qu'on pourrait presque mettre dans la poche !
A découvrir de toute urgence pour offrir autour de vous !
C'est la prochaine bd qu'il faut que j'achète absolument ! Sa lecture a été comme un enchantement. Le dessin est quasi-magnifique avec un luxe de détails et des personnages hauts en couleurs. Les dialogues sont véritablement exquis.
Le scénario est signé par un auteur Thierry Gloris que j'avais déjà remarqué dans Le Codex angélique auquel j'ai mis la note culte. Il y a des auteurs où dès la première lecture, on se dit qu'ils vont marquer la bande dessinée. Cette oeuvre souligne le talent absolu.
Comme pour Le Codex angélique, je vais attendre la suite pour accorder la note culte. C'est 4.5 étoiles assuré ! Il y a également une touche de fantastique dans Saint-Germain puisqu'il est question d'alchimie. Pour autant, le récit est ancré dans une réalité historique : celui du règne de Louis XV.
Une lecture qui s'avère être un vrai régal ... Une réussite parfaite... Une belle entrée en matière... Vivement la suite des aventures du Comte le plus anticonformiste !
Et ce second tome vient confirmer tout le bien que je pense de cette série. Le dessin est vraiment top: quel régal de pouvoir contempler les magnifiques paysages vénitiens. Le ton est résolument enlevé. C'est de la bd de grande qualité !
Un bémol cependant: il y a eu un astérisque qui ne renvoie à rien par simple oubli tout simplement. Cette maladresse aurait pu être évitée par simple relecture avant édition !
Note Dessin : 4.5/5 – Note Scénario : 4/5 – Note Globale : 4.25/5
Après avoir longtemps effectué des Va & Vient autour de cette page et de ses critiques, j'ai finalement opté pour acquérir ce petit bouquin édité en format italienne, au papier glacé et à la couverture de prestige... Pas de doute, l'objet en soi est magnifique... Il s'agit d'un petit plaisir éphémère en vue d'une lecture courte mais drôle, d'un procédé plutôt bien vu dont on peut s'amuser à deviner la suite juste en lisant les paragraphes qui se répètent mais pas les situations qui mettent en place une situation typiquement masculine que j'ai déjà vécu et que je ressens à cette lecture comme un flashback me rappelant de biens jolis souvenirs...
Quant au prix tellement évoqué, il est exagérément élevé en vue du contenu, c'est indéniable mais passé outre ce geste de folie (après tout, toute collection en soi est un luxe et une folie), je remarque que je suis plutôt satisfait de mon achat car son contenu me correspond en tous points et le mécanisme simple mais admirable... On sort peut-être de la lecture classique de bande dessinée puisqu'il s'agit davantage d'illustrations accompagnées d'une simple phrase mais ce n'est jamais vulgaire, honteux et la fin convenue reste tout à fait charmante... Joli cycle que les dessins dépouillés ne m'ont aucunement dérangé. Voici l'objet le plus inutile et le plus dispensable de ma bibliothèque mais également celui dont j'aurais la plus grande joie à ressortir de temps en temps pour 1 minute de plaisir complice... Le cadeau idéal à offrir à son compagnon pour une demoiselle ou pour un ami qui vient d'agrandir sa famille... ou bien à soi-même... Et cela n'a bien évidemment pas de prix aussi j'ose une note atypique, inappropriée ou surestimée mais tout à fait ressentie.
Sinon on peut se rabattre sur Je ne savais pas quoi t'offrir donc je t'ai pris ça de Jim mais ce serait cruellement manquer d'imagination et je doute que ce soit le parti pris des lecteurs de notre petit site marron ;)
C’est vraiment un joli conte que nous propose Nancy Pena ! C’est grâce à bdtheque que j’ai découvert les œuvres de cette auteure. Il faut avouer que « La boîte à bulles » n’est pas encore un éditeur très connu et par conséquent, ses réalisations ne sont pas encore bien mises en valeur sur les étals des libraires. Mais revenons un peu sur « Le Chat du kimono »…
Ce récit se situe vers la fin du XIXème siècle il me semble, l’Angleterre, grâce à sa puissante marine marchande peut déjà disposer à cette époque de n’importe quel produit et ce de n’importe quel point du globe terrestre et… justement, la mode pour la gent féminine anglaise était de posséder dans sa garde-robe d’un kimono venant tout droit du Japon. « Le Chat du Kimono » nous propose de suivre la destinée d’un kimono confectionné avec amour par un tisseur japonais pour la fille de son patron. En fait, ce n’est pas vraiment le kimono que nous suivrons mais les péripéties d’un chat représenté sur ce tissu qui s’est « échappé »… et qui va vouloir revenir sur son kimono envoyé en Angleterre…
J’ai adoré ce conte parce qu’il est surprenant. Au début, le récit est décomposé en plusieurs chapitres qui semblent indépendants, j’avoue à moment-là (c'est-à-dire au premier tiers de la bd) avoir eu du mal à me passionner pour cet album car je ne voyais pas trop où voulait en venir Nancy Pena…. Puis, je me suis forcé à lire la suite et là, j’ai été de plus en plus captivé par ce conte où les diverses séquences du début s’emboitent pour en faire un récit complet très cohérent.
Et puis, même en étant anglophobe, j’ai été charmé par l’ambiance british de ce récit où j’ai senti vraiment que tous les personnages avaient sa place dans ce récit. Les divers protagonistes me sont apparu attachants, c’est une des raisons pour laquelle j’ai préféré « Le Chat du kimono » à Tea Party de la même auteure.
Et que dire du dessin de Nancy Pena ? L’auteure nous présente un style très personnel qui n’est pas pour me déplaire, loin de là ! Au contraire, j’adore cette diversité de styles dans la bd surtout lorsqu’ils sont en parfaite adéquation avec le scénario, ce qui est incontestablement le cas pour cet album ! J’aime l’élégance et la finesse du coup de crayon de Nancy Pena, j’apprécie le soin qu’elle apporte aux décors et sa capacité à bien différencier ses personnages (au moins, on ne cherche pas à savoir qui est qui dans cette bd !).
« Le Chat du kimono » m’est finalement apparu comme un conte très original et surprenant à lire ! C’est un récit que j’ai eu du mal à « entrer » dedans et que j’ai adoré après avoir lu son premier tiers. J’y ai aussi hautement apprécié le coup de patte très personnel de cette auteure.
A découvrir d’urgence !
Achetés au culot dans une solderie, ces Crossovers m’auront fait passer un très agréable moment de lecture, même si, à la longue, elle perd de son charme et de son efficacité.
Parodie des histoires de super-héros, la série nous expose une famille particulière dont chaque membre illustre un courant scénaristique récurent dans ce style. Chaque personnage, bien entendu, ignore que son fils, sa fille, son père, sa mère, son mari, sa femme, son frère, sa sœur, etc … est, lui aussi un « spécialiste dans son genre ». Et, entre Superman, Buffy, le monde de Narnia et Independence Day, le délire est bien présent. J’ai bien aimé ce second degré de type brut de coffrage tel que les américains savent le faire. L’album a la subtilité d’un char d’assaut, déborde d’un humour à deux balles, mais se révèle en définitive plutôt efficace pour un lecteur dans mon genre, qui trouve déjà à l’origine ce genre de super-héros à la limite du ridicule (oui, j’ai vraiment du mal avec les super-héros qui se prennent au sérieux).
Malheureusement, comme je l’ai dit, la première surprise et les premiers quiproquos passés (comptez tout de même une bonne soixantaine de planches), l’aventure se mord la queue, et nous ressert les mêmes plats jusqu’à plus soif. Heureusement, un cinquième membre de la famille redynamisera le final, pour me laisser sur une bonne impression, en définitive.
L’aspect graphique de l’album fut une grosse surprise pour moi (pour ne pas dire « une fameuse claque dans le coin de la tronche »). Ignare que je suis, j’ignorais que Mauricet, un des bons dessinateurs humoristiques de Bamboo, était en réalité un artiste accompli, capable de s’adapter avec talent à d’autres styles que le franco-belge à gros nez. Et son trait inspiré du style Comic américain est d’une indiscutable qualité. Il convient très bien à ce genre de parodie tant il est universel. Pour une fois, ce léger manque de personnalité dans le trait de l’artiste se révèle être un atout !
Une très bonne affaire, donc, pour un investissement minime. Malheureusement, malgré ce très bon rapport qualité/prix, les passages creux m’empêchent d’attribuer plus qu’un pas mal, pas mal du tout. A découvrir, sans nul doute, et à acheter à bas prix si ce genre parodique vous inspire.
Dans la lignée de ses « Amours fragiles », Richelle exploite sa documentation pour nous servir un solide récit dont le théâtre est la France durant l’occupation allemande.
L’intrigue est bien menée. La plausibilité est grande, grâce à la qualité de la documentation employée. Les personnages ont des caractères agréablement diversifiés, et, souvent, un grand charisme. Le suspense est au rendez-vous, jusqu’à la dernière planche.
Graphiquement, l’œuvre est également de qualité. Le trait de pierre Wachs, dont j’aime la finesse, n’est cependant pas d’une grande originalité. A lui seul, il n’aurait pas suffit à susciter mon intérêt, mais, au service d’un tel récit, il en devient vraiment plaisant.
Une lecture très prenante, donc, que j’ai même finalement plus apprécié que les « amours fragiles » du fait d’un nombre d’acteurs plus réduit, et donc d’un récit mieux centré.
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La Grande Epopée de Picsou (La Jeunesse de Picsou)
Après maintes et maintes (re)lectures, et lectures d’autres BD de Picsou par d’autres dessinateurs de Disney, je peux le dire : Cette BD est un chef d’œuvre. Alors, "La jeunesse de Picsou", Picsou étant le personnage ultra attachant et charismatique que beaucoup connaissent pour avoir lu ces histoires dans "Le journal de Mickey" ou "Picsou Magazine". Don Rosa nous offre 12 chapitres des débuts de Picsou et de sa fortune. Don Rosa c’est beaucoup documenté pour dessiner ces aventures, il c’est inspiré principalement de BD de Barks : et ça se ressent. Le scénario, outre le faite qu’il est très « réaliste », il est très bien construit et cohérent. La narration est très fluide. "La jeunesse de Picsou" est très agréable à lire. Au niveau du dessin, Don Rosa est le meilleur dessinateur de BD chez Disney. J’adore son trait hyper détaillé. Les décors, les personnages, les sentiments ressentis, les gags, les références historiques, les couleurs : tout est réussi et maîtrisé. Pour tous les fans de l’oncle grigou et acariâtre : UN MUST.
Blanco (Le Chien Blanco)
Tomes 1 et 2 : Blanco est la réédition des deux tomes du Chien Blanco parus en 96 et 97 chez nous. Il est (enfin) possible de découvrir cette œuvre, ma préférée de Taniguchi, dans une version non massacrée. Rappelez-vous... les pages étaient inversées (mais des fois non), le papier jauni n'était pas de très bonne qualité, et les couvertures en carton trop fin rendaient l'objet très fragile. Désormais, tout est nickel avec cette nouvelle édition chez Casterman/Sakka. Comme je le disais, c'est à mes yeux la meilleure œuvre de l'auteur, souvent boudée sur les forums parce que c'est de la vraie aventure et pas du simple contemplatif comme l'auteur en fait (trop AMHA) souvent. À noter une fin particulièrement bien mise en scène et très chargée en émotions. Y'a pas à dire, à mes yeux, c'est dans ce genre d'histoire que le talent de Taniguchi se révèle vraiment (ou encore plus, c'est selon). Tome 3 et 4 (2010) : Cette suite sur la descendance de Blanco est dans la droite lignée de la première série, partagée entre action et émotions. On y retrouve toujours les mêmes politiciens, le même programme militaire, et deux chiens aux capacités exceptionnelles au lieu d'un seul. Une course poursuite spectaculaire, toujours aussi haletante. Une œuvre énorme, tout simplement. Ce nouveau cycle me conforte dans l'idée que Taniguchi a un talent fou, et pas uniquement pour les histoires intimistes, loin de là. Ce manga d'action très violent, centré sur la nature, en est le parangon.
Stratos
Ouhaou ! Quel coup de crayon ! Dès la première page, on sent que c'est du sérieux. Ca fleure le délicieusement noir, ça sent la misère et la fatalité, ça vous capte tout de suite. Puis très vite, on pige que finalement ce sera quelques histoires courtes (trop ?!), cohérentes à la manière d'un SOS Bonheur. Sur la forme, ça rappelle un peu les Idées Noires de Franquin en ce sens que le sujet est très noir, mais le dessin reste très caricatural. Si bien que ce n'est jamais "réaliste". C'est même parfois drôle. Superbe BD pour moi, j'aurais cependant aimé en avoir beaucoup plus tant le dessin est talentueux et tant le contenu est si bien amené.
Championzé - Une histoire de Battling Siki
Une notation dans la moyenne des autres productions Futuropolis. Elle est amplement méritée. Le récit rend hommage à un grand sportif du début du XXème siècle malheureusement passé dans l'oubli. Battling Siki, tel est son surnom dans le monde de la boxe, va tout gagner sur les rings malgré son style peu académique. Il se verra alors déstabilisé par tous les moyens possibles afin de lui faire perdre sa ceinture. Le racisme omniprésent dans cette histoire, était ancré dans la société occidentale. C'est difficile de comprendre les réactions absurdes de l'époque et encore moins les justificatifs... Les auteurs ont su se documenter et retracer la vie de Battling Siki de sa naissance à sa mort tragique. La narration est excellente mais le final m'a paru un peu brouillon. Graphiquement, ce one shot est un régal. Le style tout en crayonné marron s'associe à merveille avec le récit. Cette BD dégage une ambiance personnelle, limite rétro. La lecture est réellement plaisante et aisée. Un vrai petit coup de coeur pour cette BD sortant des sentiers battus.
Rouge
Rouge, c'est ma bonne découverte jeunesse du Festival d'Angoulême de cette année ! Johan Troïanowski nous embarque avec un graphisme simple mais bien maîtrisé, qui sait jouer des contrastes pour faire rebondir son histoire. Un trait d'ailleurs qui n'a pas été sans me rappeler celui de Kerascoët dans Jolies ténèbres, même si bien sûr le public visé est complètement différent. On vise là un lectorat à partir de 5 ans. L'auteur joue d'ailleurs de la couleur directe pour apporter énormément de chaleur au récit ! Rouge se joue des contes traditionnels et des personnages qui hantent notre imaginaire pour composer un album plein de vigueur et d'idées très originales. J'ai adoré l'interactivité proposée au lecteur, qui, par exemple pour aider Rouge doit secouer l'album pour la sortir d'un mauvais pas :) Un excellent petit voyage tout en couleur qui plaira beaucoup à nos très jeunes lecteurs de BD, qui doit sa réussite au talent de son auteur et à l'originalité du support : un tout petit format qu'on pourrait presque mettre dans la poche ! A découvrir de toute urgence pour offrir autour de vous !
Saint-Germain
C'est la prochaine bd qu'il faut que j'achète absolument ! Sa lecture a été comme un enchantement. Le dessin est quasi-magnifique avec un luxe de détails et des personnages hauts en couleurs. Les dialogues sont véritablement exquis. Le scénario est signé par un auteur Thierry Gloris que j'avais déjà remarqué dans Le Codex angélique auquel j'ai mis la note culte. Il y a des auteurs où dès la première lecture, on se dit qu'ils vont marquer la bande dessinée. Cette oeuvre souligne le talent absolu. Comme pour Le Codex angélique, je vais attendre la suite pour accorder la note culte. C'est 4.5 étoiles assuré ! Il y a également une touche de fantastique dans Saint-Germain puisqu'il est question d'alchimie. Pour autant, le récit est ancré dans une réalité historique : celui du règne de Louis XV. Une lecture qui s'avère être un vrai régal ... Une réussite parfaite... Une belle entrée en matière... Vivement la suite des aventures du Comte le plus anticonformiste ! Et ce second tome vient confirmer tout le bien que je pense de cette série. Le dessin est vraiment top: quel régal de pouvoir contempler les magnifiques paysages vénitiens. Le ton est résolument enlevé. C'est de la bd de grande qualité ! Un bémol cependant: il y a eu un astérisque qui ne renvoie à rien par simple oubli tout simplement. Cette maladresse aurait pu être évitée par simple relecture avant édition ! Note Dessin : 4.5/5 – Note Scénario : 4/5 – Note Globale : 4.25/5
Va & Vient
Après avoir longtemps effectué des Va & Vient autour de cette page et de ses critiques, j'ai finalement opté pour acquérir ce petit bouquin édité en format italienne, au papier glacé et à la couverture de prestige... Pas de doute, l'objet en soi est magnifique... Il s'agit d'un petit plaisir éphémère en vue d'une lecture courte mais drôle, d'un procédé plutôt bien vu dont on peut s'amuser à deviner la suite juste en lisant les paragraphes qui se répètent mais pas les situations qui mettent en place une situation typiquement masculine que j'ai déjà vécu et que je ressens à cette lecture comme un flashback me rappelant de biens jolis souvenirs... Quant au prix tellement évoqué, il est exagérément élevé en vue du contenu, c'est indéniable mais passé outre ce geste de folie (après tout, toute collection en soi est un luxe et une folie), je remarque que je suis plutôt satisfait de mon achat car son contenu me correspond en tous points et le mécanisme simple mais admirable... On sort peut-être de la lecture classique de bande dessinée puisqu'il s'agit davantage d'illustrations accompagnées d'une simple phrase mais ce n'est jamais vulgaire, honteux et la fin convenue reste tout à fait charmante... Joli cycle que les dessins dépouillés ne m'ont aucunement dérangé. Voici l'objet le plus inutile et le plus dispensable de ma bibliothèque mais également celui dont j'aurais la plus grande joie à ressortir de temps en temps pour 1 minute de plaisir complice... Le cadeau idéal à offrir à son compagnon pour une demoiselle ou pour un ami qui vient d'agrandir sa famille... ou bien à soi-même... Et cela n'a bien évidemment pas de prix aussi j'ose une note atypique, inappropriée ou surestimée mais tout à fait ressentie. Sinon on peut se rabattre sur Je ne savais pas quoi t'offrir donc je t'ai pris ça de Jim mais ce serait cruellement manquer d'imagination et je doute que ce soit le parti pris des lecteurs de notre petit site marron ;)
Le Chat du kimono
C’est vraiment un joli conte que nous propose Nancy Pena ! C’est grâce à bdtheque que j’ai découvert les œuvres de cette auteure. Il faut avouer que « La boîte à bulles » n’est pas encore un éditeur très connu et par conséquent, ses réalisations ne sont pas encore bien mises en valeur sur les étals des libraires. Mais revenons un peu sur « Le Chat du kimono »… Ce récit se situe vers la fin du XIXème siècle il me semble, l’Angleterre, grâce à sa puissante marine marchande peut déjà disposer à cette époque de n’importe quel produit et ce de n’importe quel point du globe terrestre et… justement, la mode pour la gent féminine anglaise était de posséder dans sa garde-robe d’un kimono venant tout droit du Japon. « Le Chat du Kimono » nous propose de suivre la destinée d’un kimono confectionné avec amour par un tisseur japonais pour la fille de son patron. En fait, ce n’est pas vraiment le kimono que nous suivrons mais les péripéties d’un chat représenté sur ce tissu qui s’est « échappé »… et qui va vouloir revenir sur son kimono envoyé en Angleterre… J’ai adoré ce conte parce qu’il est surprenant. Au début, le récit est décomposé en plusieurs chapitres qui semblent indépendants, j’avoue à moment-là (c'est-à-dire au premier tiers de la bd) avoir eu du mal à me passionner pour cet album car je ne voyais pas trop où voulait en venir Nancy Pena…. Puis, je me suis forcé à lire la suite et là, j’ai été de plus en plus captivé par ce conte où les diverses séquences du début s’emboitent pour en faire un récit complet très cohérent. Et puis, même en étant anglophobe, j’ai été charmé par l’ambiance british de ce récit où j’ai senti vraiment que tous les personnages avaient sa place dans ce récit. Les divers protagonistes me sont apparu attachants, c’est une des raisons pour laquelle j’ai préféré « Le Chat du kimono » à Tea Party de la même auteure. Et que dire du dessin de Nancy Pena ? L’auteure nous présente un style très personnel qui n’est pas pour me déplaire, loin de là ! Au contraire, j’adore cette diversité de styles dans la bd surtout lorsqu’ils sont en parfaite adéquation avec le scénario, ce qui est incontestablement le cas pour cet album ! J’aime l’élégance et la finesse du coup de crayon de Nancy Pena, j’apprécie le soin qu’elle apporte aux décors et sa capacité à bien différencier ses personnages (au moins, on ne cherche pas à savoir qui est qui dans cette bd !). « Le Chat du kimono » m’est finalement apparu comme un conte très original et surprenant à lire ! C’est un récit que j’ai eu du mal à « entrer » dedans et que j’ai adoré après avoir lu son premier tiers. J’y ai aussi hautement apprécié le coup de patte très personnel de cette auteure. A découvrir d’urgence !
Les Crossovers
Achetés au culot dans une solderie, ces Crossovers m’auront fait passer un très agréable moment de lecture, même si, à la longue, elle perd de son charme et de son efficacité. Parodie des histoires de super-héros, la série nous expose une famille particulière dont chaque membre illustre un courant scénaristique récurent dans ce style. Chaque personnage, bien entendu, ignore que son fils, sa fille, son père, sa mère, son mari, sa femme, son frère, sa sœur, etc … est, lui aussi un « spécialiste dans son genre ». Et, entre Superman, Buffy, le monde de Narnia et Independence Day, le délire est bien présent. J’ai bien aimé ce second degré de type brut de coffrage tel que les américains savent le faire. L’album a la subtilité d’un char d’assaut, déborde d’un humour à deux balles, mais se révèle en définitive plutôt efficace pour un lecteur dans mon genre, qui trouve déjà à l’origine ce genre de super-héros à la limite du ridicule (oui, j’ai vraiment du mal avec les super-héros qui se prennent au sérieux). Malheureusement, comme je l’ai dit, la première surprise et les premiers quiproquos passés (comptez tout de même une bonne soixantaine de planches), l’aventure se mord la queue, et nous ressert les mêmes plats jusqu’à plus soif. Heureusement, un cinquième membre de la famille redynamisera le final, pour me laisser sur une bonne impression, en définitive. L’aspect graphique de l’album fut une grosse surprise pour moi (pour ne pas dire « une fameuse claque dans le coin de la tronche »). Ignare que je suis, j’ignorais que Mauricet, un des bons dessinateurs humoristiques de Bamboo, était en réalité un artiste accompli, capable de s’adapter avec talent à d’autres styles que le franco-belge à gros nez. Et son trait inspiré du style Comic américain est d’une indiscutable qualité. Il convient très bien à ce genre de parodie tant il est universel. Pour une fois, ce léger manque de personnalité dans le trait de l’artiste se révèle être un atout ! Une très bonne affaire, donc, pour un investissement minime. Malheureusement, malgré ce très bon rapport qualité/prix, les passages creux m’empêchent d’attribuer plus qu’un pas mal, pas mal du tout. A découvrir, sans nul doute, et à acheter à bas prix si ce genre parodique vous inspire.
Opération Vent Printanier
Dans la lignée de ses « Amours fragiles », Richelle exploite sa documentation pour nous servir un solide récit dont le théâtre est la France durant l’occupation allemande. L’intrigue est bien menée. La plausibilité est grande, grâce à la qualité de la documentation employée. Les personnages ont des caractères agréablement diversifiés, et, souvent, un grand charisme. Le suspense est au rendez-vous, jusqu’à la dernière planche. Graphiquement, l’œuvre est également de qualité. Le trait de pierre Wachs, dont j’aime la finesse, n’est cependant pas d’une grande originalité. A lui seul, il n’aurait pas suffit à susciter mon intérêt, mais, au service d’un tel récit, il en devient vraiment plaisant. Une lecture très prenante, donc, que j’ai même finalement plus apprécié que les « amours fragiles » du fait d’un nombre d’acteurs plus réduit, et donc d’un récit mieux centré.