Original ce conte qui sort plus ou moins de nulle part...
En effet Thierry Boulanger nous propose de [SPOILER] nous retrouver dans l'esprit d'un loup, un loup qui semble méditer sur sa place dans le monde, mais aussi sur celle de l'Homme, l'Homme qui lui a "piqué" sa place de dominant...[/SPOILER]
C'est plutôt bien mené, et le récitatif va logiquement à sa conclusion. Par contre si ce genre de narration n'est pas votre tasse de thé, passez votre chemin.
Le dessin de Thierry Boulanger est indéniablement bon, d'un réalisme assez bluffant par moments. Cet auteur, si les petits cochons ne le mangent pas, pourra faire une grande et belle carrière, car son trait est d'une grande élégance, d'un réalisme rare. Ses loups ont parfois l'air d'ours, mais c'est vraiment pour chercher la petite bête sur le dos de la grosse...
Belle surprise.
Et bien contrairement à la plupart des avis de ce site, j'ai adoré cette série, si bien qu'elle est devenue ma série préférée, que je lis et relis avec délice. Le dessin est original et les scénarios ne ressemblent à rien de ce que l'on connaît. Une vraie oeuvre artistique, que l'on peut adorer ou détester. Le dessin est très "cartoon", mais les chutes des histoires sont sonvent trash et surprenantes. Cette série m'évoque plein de souvenirs et de sensations. Une série culte !
DareDevil noir est une excellente surprise.
Le scénario est assez classique, assez proche de la claque Sin City, en beaucoup moins gore, tout de même. Mais au-delà de ça, la narration est excellente et les répliques sont toutes bien senties.
Mais surtout, ce qui est excellent dans ce DareDevil, c'est l'univers graphique. Le dessin est remarquable, et certaines planches sont de véritables oeuvres d'art.
Une bande-dessinée qui vaut le détour, et nous fait passer une très bonne lecture !
Batman : L'asile d'Arkham est avant tout quelque chose ressemblant à une folle expérimentation, mélangeant peintures, dessins en noir et blanc, photos, et autres assemblages en tout genre. On est, dès le début, totalement charmé par un style sombre et violent, sans pour autant tomber dans la gratuité. Au départ, je restais sceptique par rapport à la lisibilité de l'oeuvre, mais McKean a réussi le tour de force d'inclure dans cet ouvrage une simplicité de lecture incroyable, tout en y instaurant une image d'une grande complexité.
On retrouve donc un Batman tourmenté, qui redoute de tomber dans la folie dans laquelle le Joker tente de l'amener. En parallèle, nous suivons l'histoire du créateur de l'asile, via son journal intime. Les deux histoires se complètent à la perfection, et nous rencontrons donc un Batman plus tourmenté que jamais. Et comme toujours, le Joker est savoureux...
Seul bémol : on y voit beaucoup de vilains que Batman a envoyé en prison, et pour quelqu'un n'ayant pas suivi les aventures de Batman, il est dur de tous les reconnaître, d'autant plus qu'ils ne sont pas tous nommés dans l'aventures. De plus, quelqu'un n'appréciant pas le style graphique qui diffère énormément du comic de base ferait mieux de le feuilleter avant l'achat.
Je noterai également le prix, qui est tout simplement remarquable pour une édition de cette qualité.
En conclusion, ce Batman est un ovni graphique, et fait preuve d'un scénario remarquable, original, et avec la folie nécessaire à tout bon Batman. Je met 4/5, mais c'est un 4 vraiment à la limite du 5. Un incontournable pour tout fan de Batman, et aussi pour quelqu'un recherchant une certaine originalité graphique dans une bande-dessinée !
Les auteurs étant en dédicace prochainement à ma librairie favorite, je me suis laissée tenter par cette BD uniquement sur son graphisme à l’excellente colorisation (en tous les cas, c’est ce qui m’a sauté aux yeux quand je l’ai feuilletée pendant que mon libraire déballait tous ses arguments pour me la vendre). Autres arguments de poids : un one shot bien founi (80 pages), un scénariste plutôt convainquant (sauf sur la longueur) avec « Lincoln », je me donc suis laissée convaincre sans trop de difficulté, et bien m’en a pris !
Cette histoire, malgré ses 80 pages, se dévore littéralement. Ce qui ma faisait hésiter au départ (des tronches un peu spéciales et une histoire peut-être déprimante et larmoyante) a très vite été balayé d’une part par l’esthétisme du dessin lui-même (ces tronches spéciales sont en fait des vraies gueules expressives et attachantes) mais également par la personnalité du père : un vieux grincheux, chieur de première, bourru mais tellement sympathique (ça va bien que c’est pas moi qui faisais le voyage avec lui hein…).
Le thème de la « rencontre » entre un fils et son père alors que ce dernier sent sa dernière heure arriver n’est pas nouveau mais ici point de mièvrerie et de larmoiements : le père est exécrable, insupportable et achète la présence à ses côtés de son fils qui n’a rien de mieux à faire de sa vie de chômeur et qui a surtout besoin de fric. La cohabitation est plus que tendue du début à la fin. Bien sûr, tout ça n’est pas vain et change profondément les choses mais c’est très bien amené et pas du tout artificiel.
Ce trio d’auteurs (scénariste, dessinateur, coloriste) a vraiment fait du très bon boulot, rien à dire. Ce tour du monde est un beau voyage que j’ai eu grand plaisir à suivre.
Lecture et achat vivement recommandés.
Je me suis récemment replongé dans l’une de mes séries cultes, qui mérite incontestablement la note maximale (que j’attribue du reste avec parcimonie, d’un point de vue général).
Le meilleur triptyque qu’il m’ait été donné de lire à ce jour ! C’est bien simple : il est parfait !!! Pas un tome en-dessous du niveau des autres ! Le premier opus, même s’il se concentre surtout sur l’installation des personnages (à savoir la jolie Mariotte, Anicet le couard et leur ténébreux maître sans visage) se révèle déjà véritablement prenant. Le deuxième, quant à lui, confirme le côté onirique de la série qui tranche magistralement avec le réalisme des célèbres Passagers du vent du même auteur. Mais si je devais choisir mon tome préféré, ce serait sans doute le troisième : la bd la plus dense que je connaisse !
Le soin porté par Bourgeon à son œuvre est incroyable ! D’un point de vue graphique, tout d’abord, la majesté de son trait, couplée à son sens du détail, sont du plus bel effet. Du point de vue du texte, par ailleurs, son travail sur la langue est magnifique et permet une immersion irréprochable dans le récit.
Par contre, ‘Les compagnons du crépuscule’, c’est sans doute le genre de lecture à éviter après une journée crevante, lorsque l’on cherche davantage à se relaxer qu’à se concentrer. En somme, je dirais qu’il s’agit là d’une lecture exigeante pour lecteurs exigeants. ;) Mais si vous êtes bien disposés et que quelques tournures de phrase et expressions de vieux français ne vous rebutent pas outre mesure, laissez-vous tenter : vous ne le regretterez pas !
TOUT, dans cette BD, est réussi.
L’introduction est à tomber tellement elle prend le lecteur et le retourne. En quelques pages, Olivier Peru donne le ton (impeccable tout du long) de sa dernière BD.
Une fois passée l’intro, l’histoire décolle et on suit notre personnage principal dans une quête qui ne laissera personne insensible. Car ce personnage n’est ni tout bon ni tout mauvais, juste un homme qui cherche à s’en sortir, qui peut se tromper, bref qui nous ressemble…
On ne reprend son souffle qu’à la fin, et encore après quelques minutes car justement, la fin, elle nous le coupe, le souffle ! Si bien qu’on se prend, un court instant, à les détester, scénariste et dessinateur, de nous faire ça , nous laisser tout seul, face à cette dernière case, avec l’idée que le tome 2 n’arrivera que dans un an...
Un grand bravo à Sophian Cholet pour qui c’est la première bd (il me semble ?) et qui montre un grand talent (j’ai adoré la gamme vestimentaire, c’est normal, je suis une fille !).
A la question est-ce ici la meilleure BD d’Olivier Peru ? Pour moi, c’est oui ! !
Une BD sur la politique ? Cela a de quoi étonner, et le pari est incontestablement réussi.
Même si je ne peux pas en témoigner directement, j’ai également perçu une satire de l’univers professionnel d’un ministère. Mais quel est ce fou de Ministre Taillard de Vorms ? Ce mec est dépeint avec une habileté qui finit par le rendre insaisissable. Quel régal de découvrir tout ce petit monde qui s’agite autour de lui pour tenter de répondre à ses désirs en matière de politique étrangère ! Ses discours, ses dîners, ses voyages, ses exigences, tout est passé au crible avec un dynamisme omniprésent. Je ne me suis pas ennuyé une seule seconde à la lecture de cet album. Les autres personnages sont également bien travaillés ; le lecteur ressent rapidement le caractère de chacun, ses points forts et ses points faibles. Pour arriver à faire ressortir tant d’éléments en un album, je dois reconnaître que tout est intelligemment et minutieusement préparé ; du moins cela reste mon impression.
L’aspect graphique, bien que par moment très simpliste, démontre de grandes qualités : il est très expressif et nerveux. J’ai particulièrement apprécié les petits plus qui étayent l’état d’esprit de l’un ou l’autre personnage, ou les comparaisons avec Star Wars…
Au final, j’ai découvert une œuvre aboutie, qui m’a régalé par son intelligence dans l’exploitation de ses personnages. Plus qu’une réussite, il s’agit selon moi d’une des meilleures productions de cette mi-année 2010. Je conseille vivement l’achat et la lecture, l’album est relativement épais pour un prix raisonnable. Vivement la suite !
Le deuxième tome de novembre 2011 demeure toujours excellent même si le charme de la surprise n'y est plus. De plus, j'ai trouvé qu'il y avait moins de références, de clins d'oeil que dans le premier tome. Néanmoins, le rythme reste ultra-rapide, les dialogues sont encore aussi savoureux et perspicaces. Je reste fan, assurément!
L’univers mis en place par Bill Willingham dans la série mère Fables est tellement riche que ce spin-off ne fait pas simple pièce rapportée sans intérêt, mais est un vrai gem qui nous fait découvrir la vie passée de nombreux personnages clés. On y suit les événements qui ont forgé la personnalité du méchant loup, de la sorcière, du prince charmant etc… avec beaucoup d’intérêt… un intérêt qui reste constant de la première à la dernière page, ce qui est rare dans ce genre de recueil !
Les différents dessinateurs ont fait du bon boulot, leurs styles sont variés et les différentes histoires sont un délice pour les yeux…
« 1001 nuits de Neige » est une pépite que tous les fans de Fables se doivent de lire ! Quant aux autres, voici une occasion rêvée de découvrir l’univers mis en place par Bill Willingham (même si je suis personnellement content d’avoir commencé par la série mère).
Ça faisait longtemps que je n'avais pas ri comme ça. Les gags sont franchement très drôles et très peu n'ont pas marché avec moi. C'est souvent simple et dans plusieurs gags le jeune auteur a la même expression sur deux ou trois cases, mais mon dieu que s'est amusant ! Je me suis tout de suite attaché à lui et à ses problèmes personnels et professionnels. Le dessin de Pascal Girard est comme le scénario : simple (il y a pas de décors) et efficace.
Ce n'est pas une série qui va rester dans les mémoires, mais ça fait passer un bon moment de détente.
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La Vibration du Monde
Original ce conte qui sort plus ou moins de nulle part... En effet Thierry Boulanger nous propose de [SPOILER] nous retrouver dans l'esprit d'un loup, un loup qui semble méditer sur sa place dans le monde, mais aussi sur celle de l'Homme, l'Homme qui lui a "piqué" sa place de dominant...[/SPOILER] C'est plutôt bien mené, et le récitatif va logiquement à sa conclusion. Par contre si ce genre de narration n'est pas votre tasse de thé, passez votre chemin. Le dessin de Thierry Boulanger est indéniablement bon, d'un réalisme assez bluffant par moments. Cet auteur, si les petits cochons ne le mangent pas, pourra faire une grande et belle carrière, car son trait est d'une grande élégance, d'un réalisme rare. Ses loups ont parfois l'air d'ours, mais c'est vraiment pour chercher la petite bête sur le dos de la grosse... Belle surprise.
Les Dragz
Et bien contrairement à la plupart des avis de ce site, j'ai adoré cette série, si bien qu'elle est devenue ma série préférée, que je lis et relis avec délice. Le dessin est original et les scénarios ne ressemblent à rien de ce que l'on connaît. Une vraie oeuvre artistique, que l'on peut adorer ou détester. Le dessin est très "cartoon", mais les chutes des histoires sont sonvent trash et surprenantes. Cette série m'évoque plein de souvenirs et de sensations. Une série culte !
Daredevil Noir
DareDevil noir est une excellente surprise. Le scénario est assez classique, assez proche de la claque Sin City, en beaucoup moins gore, tout de même. Mais au-delà de ça, la narration est excellente et les répliques sont toutes bien senties. Mais surtout, ce qui est excellent dans ce DareDevil, c'est l'univers graphique. Le dessin est remarquable, et certaines planches sont de véritables oeuvres d'art. Une bande-dessinée qui vaut le détour, et nous fait passer une très bonne lecture !
Batman - Arkham Asylum (L'asile d'Arkham)
Batman : L'asile d'Arkham est avant tout quelque chose ressemblant à une folle expérimentation, mélangeant peintures, dessins en noir et blanc, photos, et autres assemblages en tout genre. On est, dès le début, totalement charmé par un style sombre et violent, sans pour autant tomber dans la gratuité. Au départ, je restais sceptique par rapport à la lisibilité de l'oeuvre, mais McKean a réussi le tour de force d'inclure dans cet ouvrage une simplicité de lecture incroyable, tout en y instaurant une image d'une grande complexité. On retrouve donc un Batman tourmenté, qui redoute de tomber dans la folie dans laquelle le Joker tente de l'amener. En parallèle, nous suivons l'histoire du créateur de l'asile, via son journal intime. Les deux histoires se complètent à la perfection, et nous rencontrons donc un Batman plus tourmenté que jamais. Et comme toujours, le Joker est savoureux... Seul bémol : on y voit beaucoup de vilains que Batman a envoyé en prison, et pour quelqu'un n'ayant pas suivi les aventures de Batman, il est dur de tous les reconnaître, d'autant plus qu'ils ne sont pas tous nommés dans l'aventures. De plus, quelqu'un n'appréciant pas le style graphique qui diffère énormément du comic de base ferait mieux de le feuilleter avant l'achat. Je noterai également le prix, qui est tout simplement remarquable pour une édition de cette qualité. En conclusion, ce Batman est un ovni graphique, et fait preuve d'un scénario remarquable, original, et avec la folie nécessaire à tout bon Batman. Je met 4/5, mais c'est un 4 vraiment à la limite du 5. Un incontournable pour tout fan de Batman, et aussi pour quelqu'un recherchant une certaine originalité graphique dans une bande-dessinée !
Nous ne serons jamais des héros
Les auteurs étant en dédicace prochainement à ma librairie favorite, je me suis laissée tenter par cette BD uniquement sur son graphisme à l’excellente colorisation (en tous les cas, c’est ce qui m’a sauté aux yeux quand je l’ai feuilletée pendant que mon libraire déballait tous ses arguments pour me la vendre). Autres arguments de poids : un one shot bien founi (80 pages), un scénariste plutôt convainquant (sauf sur la longueur) avec « Lincoln », je me donc suis laissée convaincre sans trop de difficulté, et bien m’en a pris ! Cette histoire, malgré ses 80 pages, se dévore littéralement. Ce qui ma faisait hésiter au départ (des tronches un peu spéciales et une histoire peut-être déprimante et larmoyante) a très vite été balayé d’une part par l’esthétisme du dessin lui-même (ces tronches spéciales sont en fait des vraies gueules expressives et attachantes) mais également par la personnalité du père : un vieux grincheux, chieur de première, bourru mais tellement sympathique (ça va bien que c’est pas moi qui faisais le voyage avec lui hein…). Le thème de la « rencontre » entre un fils et son père alors que ce dernier sent sa dernière heure arriver n’est pas nouveau mais ici point de mièvrerie et de larmoiements : le père est exécrable, insupportable et achète la présence à ses côtés de son fils qui n’a rien de mieux à faire de sa vie de chômeur et qui a surtout besoin de fric. La cohabitation est plus que tendue du début à la fin. Bien sûr, tout ça n’est pas vain et change profondément les choses mais c’est très bien amené et pas du tout artificiel. Ce trio d’auteurs (scénariste, dessinateur, coloriste) a vraiment fait du très bon boulot, rien à dire. Ce tour du monde est un beau voyage que j’ai eu grand plaisir à suivre. Lecture et achat vivement recommandés.
Les Compagnons du Crépuscule
Je me suis récemment replongé dans l’une de mes séries cultes, qui mérite incontestablement la note maximale (que j’attribue du reste avec parcimonie, d’un point de vue général). Le meilleur triptyque qu’il m’ait été donné de lire à ce jour ! C’est bien simple : il est parfait !!! Pas un tome en-dessous du niveau des autres ! Le premier opus, même s’il se concentre surtout sur l’installation des personnages (à savoir la jolie Mariotte, Anicet le couard et leur ténébreux maître sans visage) se révèle déjà véritablement prenant. Le deuxième, quant à lui, confirme le côté onirique de la série qui tranche magistralement avec le réalisme des célèbres Passagers du vent du même auteur. Mais si je devais choisir mon tome préféré, ce serait sans doute le troisième : la bd la plus dense que je connaisse ! Le soin porté par Bourgeon à son œuvre est incroyable ! D’un point de vue graphique, tout d’abord, la majesté de son trait, couplée à son sens du détail, sont du plus bel effet. Du point de vue du texte, par ailleurs, son travail sur la langue est magnifique et permet une immersion irréprochable dans le récit. Par contre, ‘Les compagnons du crépuscule’, c’est sans doute le genre de lecture à éviter après une journée crevante, lorsque l’on cherche davantage à se relaxer qu’à se concentrer. En somme, je dirais qu’il s’agit là d’une lecture exigeante pour lecteurs exigeants. ;) Mais si vous êtes bien disposés et que quelques tournures de phrase et expressions de vieux français ne vous rebutent pas outre mesure, laissez-vous tenter : vous ne le regretterez pas !
Zombies (Soleil)
TOUT, dans cette BD, est réussi. L’introduction est à tomber tellement elle prend le lecteur et le retourne. En quelques pages, Olivier Peru donne le ton (impeccable tout du long) de sa dernière BD. Une fois passée l’intro, l’histoire décolle et on suit notre personnage principal dans une quête qui ne laissera personne insensible. Car ce personnage n’est ni tout bon ni tout mauvais, juste un homme qui cherche à s’en sortir, qui peut se tromper, bref qui nous ressemble… On ne reprend son souffle qu’à la fin, et encore après quelques minutes car justement, la fin, elle nous le coupe, le souffle ! Si bien qu’on se prend, un court instant, à les détester, scénariste et dessinateur, de nous faire ça , nous laisser tout seul, face à cette dernière case, avec l’idée que le tome 2 n’arrivera que dans un an... Un grand bravo à Sophian Cholet pour qui c’est la première bd (il me semble ?) et qui montre un grand talent (j’ai adoré la gamme vestimentaire, c’est normal, je suis une fille !). A la question est-ce ici la meilleure BD d’Olivier Peru ? Pour moi, c’est oui ! !
Quai d'Orsay
Une BD sur la politique ? Cela a de quoi étonner, et le pari est incontestablement réussi. Même si je ne peux pas en témoigner directement, j’ai également perçu une satire de l’univers professionnel d’un ministère. Mais quel est ce fou de Ministre Taillard de Vorms ? Ce mec est dépeint avec une habileté qui finit par le rendre insaisissable. Quel régal de découvrir tout ce petit monde qui s’agite autour de lui pour tenter de répondre à ses désirs en matière de politique étrangère ! Ses discours, ses dîners, ses voyages, ses exigences, tout est passé au crible avec un dynamisme omniprésent. Je ne me suis pas ennuyé une seule seconde à la lecture de cet album. Les autres personnages sont également bien travaillés ; le lecteur ressent rapidement le caractère de chacun, ses points forts et ses points faibles. Pour arriver à faire ressortir tant d’éléments en un album, je dois reconnaître que tout est intelligemment et minutieusement préparé ; du moins cela reste mon impression. L’aspect graphique, bien que par moment très simpliste, démontre de grandes qualités : il est très expressif et nerveux. J’ai particulièrement apprécié les petits plus qui étayent l’état d’esprit de l’un ou l’autre personnage, ou les comparaisons avec Star Wars… Au final, j’ai découvert une œuvre aboutie, qui m’a régalé par son intelligence dans l’exploitation de ses personnages. Plus qu’une réussite, il s’agit selon moi d’une des meilleures productions de cette mi-année 2010. Je conseille vivement l’achat et la lecture, l’album est relativement épais pour un prix raisonnable. Vivement la suite ! Le deuxième tome de novembre 2011 demeure toujours excellent même si le charme de la surprise n'y est plus. De plus, j'ai trouvé qu'il y avait moins de références, de clins d'oeil que dans le premier tome. Néanmoins, le rythme reste ultra-rapide, les dialogues sont encore aussi savoureux et perspicaces. Je reste fan, assurément!
Fables - 1001 Nuits de Neige
L’univers mis en place par Bill Willingham dans la série mère Fables est tellement riche que ce spin-off ne fait pas simple pièce rapportée sans intérêt, mais est un vrai gem qui nous fait découvrir la vie passée de nombreux personnages clés. On y suit les événements qui ont forgé la personnalité du méchant loup, de la sorcière, du prince charmant etc… avec beaucoup d’intérêt… un intérêt qui reste constant de la première à la dernière page, ce qui est rare dans ce genre de recueil ! Les différents dessinateurs ont fait du bon boulot, leurs styles sont variés et les différentes histoires sont un délice pour les yeux… « 1001 nuits de Neige » est une pépite que tous les fans de Fables se doivent de lire ! Quant aux autres, voici une occasion rêvée de découvrir l’univers mis en place par Bill Willingham (même si je suis personnellement content d’avoir commencé par la série mère).
Jeunauteur
Ça faisait longtemps que je n'avais pas ri comme ça. Les gags sont franchement très drôles et très peu n'ont pas marché avec moi. C'est souvent simple et dans plusieurs gags le jeune auteur a la même expression sur deux ou trois cases, mais mon dieu que s'est amusant ! Je me suis tout de suite attaché à lui et à ses problèmes personnels et professionnels. Le dessin de Pascal Girard est comme le scénario : simple (il y a pas de décors) et efficace. Ce n'est pas une série qui va rester dans les mémoires, mais ça fait passer un bon moment de détente.