Les derniers avis (9564 avis)

Par kuwanan
Note: 4/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série L'Etoffe des Légendes
L'Etoffe des Légendes

Bonjour à tous, J'ai découvert cette BD un peu au hasard dans le rayon en étant attiré par le format atypique. En la feuilletant j'ai vraiment accroché avec l'univers visuel. Les dessins sont superbes et s'immerger dans l'univers sombre de cette BD est un vrai plaisir. Le scénario quant à lui fonctionne bien même s'il n'est pas révolutionnaire. Je suis impatient de connaître la suite. Bref j'ai adoré.

19/12/2011 (modifier)
Par fab11
Note: 4/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Durango
Durango

Après avoir découvert Durango quand j'étais au lycée, je suis devenu à l'époque l' un de ses plus grands fans et je suis étonné de voir que mon plaisir est toujours le même lors de mes relectures de cette série culte. Il faut tout de même avouer que le scénario est souvent répétitif sur l'ensemble des quinze tomes. Ce cow-boy solitaire parvient tout le temps à déjouer les manigances de riches propriétaires terriens qui veulent s'approprier par la force bien sûr les terres des pauvres petits éleveurs ou parfois de mineurs. Malgré cela Durango reste une très bonne série, digne des plus grands "westerns spaghetti", en effet on retrouve au long des épisodes la plupart des clichés aperçus dans ce genre de films : les duels bien sûr, les attaques meurtrières de banques, les ranchs dévastés par des hommes de main, la "révolution mexicaine" (les trois épisodes couvrant cette période sont tout simplement magnifiques), le héros arrivant dans une gare isolée et j'en passe. Swolfs se permet même dans le tome 9 de faire apparaître un homme ressemblant étrangement à Lucky Luke. Je suis quand même moins emballé par les 2 derniers épisodes dessinés par Thierry Girod, même si les dessins restent de bonne qualité. En bref je suis toujours ravi de lire les aventures du cavalier solitaire gaucher utilisant un Mauser M98, car si cette série a maintenant 30 ans elle n'a pas pris une ride.

18/12/2011 (modifier)
Par Spooky
Note: 3/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série The Beats
The Beats

Comme l'indiquent en préface les deux scénaristes, la "beat generation" a déjà fait l'objet de nombreux articles, ouvrages, et autres films. Leur intention n'est donc pas de présenter la Bible ultime de ce mouvement, mais bel et bien de proposer leur vision de ses principales figures, au travers de notices biographiques plus ou moins approfondies. Au premier rang de ces figures, se trouvent des gens comme Jack Kerouac, William S. Burroughs, ou encore Allen Ginsberg. Ecrivains et poètes qui ont, sinon fondé, théorisé et installé la culture beatnik. Les différentes "branches" sont ensuite explorées, comme la renaissance de la poésie à San Francisco dans les années 1960, ou bien les "nanas beats", qui posent un regard plus contrasté sur le portrait un chouia laudatif fait à leurs compagnons. C'est très instructif, surtout concernant les auteurs majeurs cités, mais cela permet d'approcher aussi les différentes formes qu'a pu prendre la culture beatnik, avec la poésie, la musique, la peinture, une culture qui prônait le sexe libre, la prise de drogues sans restriction, et bien d'autres excès. C'est Ed Piskor qui illustre une bonne moitié de ces chroniques, dans un style semi-réaliste underground assez agréable. Seul hic, sa propension à représenter les personnages secondaires, quels qu'ils soient, avec la même tête. Un peu gênant lorsque ces personnages secondaires sont les principaux des récits suivants ou précédents... D'autres dessinateurs aux styles variés dessinent les autres anecdotes, plus courtes. Un ouvrage qui, s'il n'est pas complet -et ce n'est pas sa prétention, du tout-, n'en reste pas moins fort intéressant pour saisir un peu la quintessence d'un courant artistique majeur du siècle dernier.

18/12/2011 (modifier)
Par Gaston
Note: 4/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Vieilles Canailles
Vieilles Canailles

La conclusion de Spaghetti Brothers est vraiment excellente. Trillo est un grand scénariste malheureusement assez méconnu au point que j'ai de la difficulté à trouver ses albums. Il maitrise parfaitement son sujet ici et passe de plusieurs époques sans aucun problème. Le dessin de Mandrafina est superbe en noir et blanc. Au début, je trouvais ça juste pas mal avec Amerigo qui raconte ses souvenirs, puis quand on voit de plus en plus tous les membres de la famille, j'ai totalement accroché. L'évolution des personnages est intéressante et ils sont toujours aussi délicieux dans leurs comportements souvent immoraux. J'adore l'humour noir dont fait preuve Trillo ! Bref, si vous avez aimé Spaghetti Brothers, je ne vois pas comment vous ne pouvez pas aimer "Vieilles Canailles".

16/12/2011 (modifier)
Par PAco
Note: 4/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Dorian Gray
Dorian Gray

S'attaquer à l'adaptation BD de monstres de la littérature ne relève pas seulement du défi. Sa réussite tient à mon sens autant au talent, qu'au grain de folie que saura y insuffler l'auteur pour sortir du bourbier que peut facilement devenir ce genre de monument éculé et adulé. Or, ici Corominas nous sort le grand jeu. Il réussit haut la main son examen de passage devant les piètres critiques que nous sommes et ne pourrait se prévaloir d'un place d'honneur au Salon des Refusés. Son dessin est tout simplement magnifique et assez original ; sa colorisation contrastée est sublime et renforce à merveille les ambiances si marquées du Londres de cette fin XIXe. J'ai de plus adoré les illustrations qu'il fait du livre ésotérique de Lord Henry... C'est ici que ce petit grain de folie dont je parlais prend toute sa saveur... Tout est ici exacerbé pour servir à merveille cette histoire Fantastique qui nous embarque sur les sentiers tortueux de l'art, de la beauté et des plaisirs... Le plaisir est en tout cas pour nous, et c'est donc un pari plus que gagné que nous propose ici Corominas avec une BD dont je ne peux que chaudement recommander la lecture !

15/12/2011 (modifier)
Par McClure
Note: 4/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Quelques Jours Ensemble
Quelques Jours Ensemble

Je ne vais pas refaire le pitch ni le tour complet de ce qui a déjà été dit. La simplicité paie toujours quand elle accompagne en douceur une histoire belle et douce comme celle-ci. Par certains côtés, ce one shot m'a fait penser à Rain Man, le beau gosse Self Made Man qui se doit de s'occuper d'un proche indésirable et qui va en apprendre plus sur lui même. Une histoire simple, faite de personnages "humains" et réels. Les auteurs tombent un poil dans le pathos en final mais sans s'y engouffrer réellement, ils arrivent à tenir sur le fil du simple et sensible, et cet exercice est toujours délicat. De la jolie BD tant dans sa trame que dans son dessin qui accompagne merveilleusement cette triste histoire familiale, vraiment à recommander.

14/12/2011 (modifier)
Par Tomeke
Note: 4/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Habibi
Habibi

Habibi… Difficile d’écrire un avis sur cet album de 650 planches. Il y aurait tellement à dire, tant cet album aborde une quantité phénoménale de thèmes, sans que cela ne soit par ailleurs pesant ou lassant. Là réside véritablement, selon moi, la force de l’auteur : présenter une histoire aussi complète, aussi universellement humaine, dans tout ce qu’elle peut avoir d’heureux et de douloureux, présenter une histoire qui puise dans les origines de l’Homme et de ses croyances, avec autant d’habilité, de recherche et d’intelligence. Par l’utilisation de la symbolique, de la transposition des contes et légendes orientales sur sa trame principale, l’auteur livre un récit profond qui a l’avantage certain de nous dépayser vers l’Orient. Tantôt empreint de tendresse et tantôt de cruauté, l’album est émotionnellement fort. Le rythme est bon, certes lent, mais bercé de poésie. Si vous aviez apprécié Blankets - Manteau de neige, cet album ne devrait pas vous décevoir. L’auteur continue à nous épater et nous transporte vers les mille et une nuits. De ce fait, je me suis senti plus proche de la précédente œuvre de l’auteur que de cet Habibi. L’aspect graphique est, lui aussi, hallucinant. Le travail abattu par l’auteur est incroyable et la qualité graphique s’en ressent. La mise en page et le trait étayent à merveille tout la symbolique de l’album ; du grand Art les amis, je vous le dis ! En conclusion, l’auteur a relevé un défi énorme en nous proposant ce nouveau one-shot qui garde indéniablement la qualité de son prédécesseur. Son cocktail, certes simple, est délicieux et magique : de la symbolique, de la poésie et de l’onirisme… un délice !

13/12/2011 (modifier)
Couverture de la série RG
RG

Une série que je guettais depuis longtemps, me jurant de l’acheter si l’occasion se présentait. Pensez : un récit policier réaliste qui nous entraine dans le quotidien des R.G. (comprenez Renseignements Généraux et non Tintin et Milou), c’est le genre de truc qui me plait, d’habitude. Cependant, je me méfiais quand même un peu de l’objet car le scénariste, Pierre Dragon, s’il sait de quoi il cause, n’est pas un pro de la bd. Le risque de me retrouver devant une histoire intéressante mais mal racontée était donc réel ! Et pourtant… Et pourtant, j’ai été scié par la qualité, justement, de cette narration ! En peu de mots bien choisis, en courtes séquences bien représentatives, en quelques traits d’humour viril (primaire, diront certains), l’auteur nous fait rentrer dans son quotidien. Et, dans mon cas, impossible d’en sortir avant la dernière page. Le propos est très bien soutenu par un dessin vif et pourtant travaillé, brut et pourtant élégant, simple et pourtant expressif. Le genre de dessin dont vous ne pouvez isoler une case en vous disant « que c’est beau » mais qui illustre à merveille le propos. Les histoires en elles-mêmes n’ont rien d’explosif. Il s’agit bel et bien du quotidien d’une équipe des Renseignements Généraux, un quotidien principalement occupé par d’interminables planques, par de discrètes filatures, par des coups de bluff qui font monter l’adrénaline chez leurs auteurs sans que rien ne transpire. Et c’est là que la narration devient essentielle, car la tension devient palpable, les frustrations aussi… et l’on comprend parfaitement ces moments de relâchement faits de blagues à deux balles, courts moments rapidement interrompus par la réalité du quotidien. Enfin, il y a ces personnages, souvent attachants par leur humanité, réalistes voire résignés quant à leur importance et l’efficacité de leurs actions. Excellent, pour les amateurs du genre. Vraiment, vraiment, très très bien. Je regrette même qu’il n’existe que deux tomes tant j’aurais aimé continuer à suivre ces personnages !

12/12/2011 (modifier)
Par Pasukare
Note: 4/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Le Photographe
Le Photographe

Voici un pavé qu'il est bien difficile de lâcher une fois entamé ! Et pourtant je suis loin d'être une adepte de la BD reportage sur sujet d'actualité. Jusqu'à présent, malgré sa bonne réputation, je ne m'étais jamais laissée tenter par l'emprunt et encore moins l'achat, et c'est en lisant Les Ignorants que l'envie est venue. En effet, dans cette BD, Davodeau fait lire "Le photographe" à son ami Richard (qui pour une fois ne s'endort pas dessus comme pour ses autres découvertes BD, bien au contraire) puis lui présente d'une part Emmanuel Guibert - qui raconte comment la rencontre avec le photographe et toute l'aventure elle-même l'a marqué à jamais - puis les deux médecins reconvertis en producteurs de vin dans le vignoble bordelais. J'ai entamé ma lecture sans grande conviction malgré tout : ce mélange pas super esthétique de photos souvent trop petites et de dessins d'un style qui n'est pas pour m'enthousiasmer outre mesure n'était vraiment pas très attirant pour quelqu'un comme moi qui donne beaucoup d'importance à la beauté du dessin en bande dessinée (ce qui m'amène souvent à la déception côté scénario soi dit en passant…). Et puis tout doucement, au fil des pages et de la narration du photographe mes yeux sont restés accrochés, mes mains tournaient les pages les unes après les autres sans trouver d'occasions de faire des pauses : cette aventure de plusieurs mois d'un photographe au milieu d'une mission de Médecins Sans Frontières en Afghanistan est extraordinaire et passionnante ! Ces humanitaires font face à des difficultés monumentales et prennent des risques considérables pour aller soigner et porter secours dans des coins complètement reculés, risques qu'ils reprennent sans hésiter quelques mois plus tard tellement ils sont attachés aux populations locales qu'ils croisent et aident. Les Afghans – hommes, femmes, enfants, vieillards - qui pour moi jusqu'à présent n'étaient que des individus déshumanisés et interchangeable vus par l'œil rectangulaire de la télévision, prennent vie et montrent un visage "humain" (pas toujours très reluisant d'aileurs) et j'ai compris ce qui pouvait motiver ces hommes et femmes exceptionnels à faire ce métier pour le moins inconfortable, erreintant et risqué. Ma petite vie occidentale pépère me semble bien fade à côté… ce n'est pas pour autant que je me sens capable d'en faire autant ; moi aussi, comme Didier (le photographe), j'ai envie de leur dire mon admiration à chaque page ! Empruntez-le, achetez-le, offrez-le sans risque, c'est un témoignage exceptionnel ! Et comme le suggère Monsieur Davodeau dans ses "Ingnorants", je vais peut-être m'intéresser à La Guerre d'Alan d'ici peu.

12/12/2011 (modifier)
Par Heimdall
Note: 5/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série La Nuit
La Nuit

Il arrive un moment ou des choses comme le bon sens, la droiture d'esprit, la bien séance, n'ont plus cours dans l'art. Ce genre de moment où on ne peut vraiment critiquer une œuvre car son audace est justifiée par la folie de son auteur, la folie de la perte, du malheur... Comment critiquer une œuvre pareil quand on sait qu'elle a servi d'exutoire à la douleur la plus intense que peut ressentir un homme dans son existence ? Comment critiquer ses dialogues primaires, incompréhensibles, et lourdingues ? Car ces adjectifs sont justement justifiés par une douleur sans fin, une espèce d'écriture automatique qui fait ressurgir les pulsions les plus malsaines de l'homme. Les tensions les plus grandes. Dire que l'on a aimé cette BD est un mensonge, dire qu'on l'a détesté l'est tout autant. Non, on ne peut pas juger cette BD sur une échelle de goût tel qu'on peut le faire avec les autres. Elle est dans son exubérance et son exagération, l'archétype même de la souffrance symbolisée dans sa plus belle expression. Je ris envoyant certaines personnes tentant de donner du sens à une œuvre pareil. Bien sûr qu'elle a du sens, mais pas ce genre de sens terre à terre que certains lui trouve. Ne posez pas cette BD après lecture en vous disant que vous n'avez rien compris (tel que moi-même j'ai fait à ma première lecture...), relisez-là, essayez d'en comprendre l'essence et de faire correspondre le sentiment qui sort de cette œuvre à un sentiment que vous avez déjà ressentis (sauf si vous vivez dans un monde de bisounours et que rien ne vous a jamais fait souffrir...). Redonnez une chance à cette BD et surtout ne la jugez pas. Ne la jugez pas, car cela reviendrait à juger la souffrance elle-même. Je considère cette BD comme culte pour toutes les raisons évoquées précédemment. A vous maintenant d'essayer de comprendre la signification de cette BD, d'échouez, et de vous émouvoir.

11/12/2011 (modifier)