C’est une histoire magnifique par un auteur de BD dont le talent n’est plus à prouver. Le trait y est encore plus minimaliste que dans ses productions passées, et sous une apparence faussement maladroite, les expressions et les attitudes des personnages sont hyper bien rendues. Et c’est peut-être cela le vrai talent : avec une économie de moyens, réussir à produire une histoire forte, à la poésie touchante et drôle, doublée d’une peinture acerbe des mœurs d’un village de province. Emile est extrêmement attachant par son humilité et sa candeur devant les découvertes qu’il fait sur lui-même.
Rabaté, fin observateur, vient briser tous les clichés qu’on peut avoir sur la vieillesse sans l’idéaliser, et ne fait que la rendre beaucoup moins glauque voire joyeuse. Il montre que l’aventure est toujours à portée de main, même à un âge de la vie où l’on serait plus enclin à se résigner à attendre la mort, et que la déchéance est d’abord dans les têtes. Cette BD est un vrai petit bijou à découvrir absolument pour apprécier la vie et ses vraies valeurs, telle une invitation à profiter de tous les petits bonheurs du présent en se moquant du regard des autres. En somme, une fable libératrice et optimiste sur notre condition d’humains pathétiques pris dans les fers d’une société figée dans les préjugés et la bêtise.
Une série culte datant des années 80 et adaptée des romans de Paul-Jacques Bonzon. Sous le trait, très dans l'air du temps de Nicolas Wintz, les deux scénaristes nous entraînent dans l'univers du célèbre auteur, mais un univers modifié où l'humour est omniprésent, bien plus que dans les romans originaux, dont d'ailleurs seul le troisième titre de la série est tiré. Il s'en suit donc un impression de décalage qui n'est pas pour déplaire.
Noob est un univers nouveau, rafraichissant et vraiment original (précurseurs dans le milieu des mmorpg en France avec leur série live). Des personnages haut en couleur, des anecdotes qui parlent à tous les joueurs de jeux vidéo en ligne. J'ai adoré, et l'évolution au fil des tomes me donne raison. De plus, j'adore leur approche crossmédia !!!
Excellente initiative de rajouter dans le site cette BD pour enfants, souvent classée comme album sous prétexte qu'elle ne contient pas de dialogues (ou presque). Elle est d'ailleurs citée pour cette raison dans le fameux L'Art Invisible de Scott McCloud.
On pense au poème de Prévert en suivant les aventures nocturnes de ce petit garçon, emmené par le bonhomme de neige qu'il a lui-même fabriqué et qui s'éveille à la nuit tombée.
Le dessin est superbe, de la main d'un peintre ou d'un illustrateur plutôt que d'un dessinateur formé à la BD. On sourit aux scènes cocasses que vivent les deux compères, pleines de trouvailles. Le dessin est si parlant que les dialogues sont inutiles. Le mutisme du Bonhomme de neige, dont la bouche n'en est pas une, rend de toute façon naturel ce choix du silence.
Mes enfants se sont initiés à la bande dessinée avec ces albums qu'on peut lire sans savoir lire. Je pense notamment aux albums de la collection Pucerons de Dupuis, particulièrement au très bon Petit poilu.
De Raymond Briggs enfin, je ne peux que recommander l'excellent Sacré Père Noël, suivi du presque aussi bon Les Vacances du sacré Père Noël.
La vie, la mort, les remords, les regrets, la vengeance...
Tels sont les thèmes abordés dans cette oeuvre majestueuse qui trouve un souffle épique dans les pinceaux de l'artiste Tenuta qui considère chaque case comme une peinture unique d'un vaste tableau éclaté en guise de mosaïque.
L'histoire n'est guère complexe mais n'est pas simpliste pour autant et revêt de multiples couches de lecture selon la sensibilité de chacun.
Le pari est simple mais très honnête : proposer un véritable melting-pot européen sur les légendes asiatiques tout en conservant une identité unique. Cette légende rassemble les atouts des chambaras japonais sans en ressembler toutefois à un seul spécifiquement.
On pense une fois de plus à la légende du sabreur manchot en ronin solitaire magnifié par l'insurmontable "The Blade" de Tsui Hark mais aussi et surtout par son utilisation de la faune et de la flore à Princesse Mononoke.
Outre le fait d'utiliser des dominantes blanche et rouge pour symboliser par évidence la vie et la mort, Tenuta découpe son histoire de façon fort intelligente avec des combats sanglants et rapides (Je n'avais vu découpage aussi fluide et réussi y compris dans Okko) à une narration ponctuée de scènes d'action d'anthologie (la traque par les loups des premières pages pourrait servir de storyboard) à des flashbacks plus tempérés se greffant au fur et à mesure à l'histoire principale.
Cette quête de mémoire par un ronin mutilé et amnésique ne s'accompagne d'aucune scène inutile. On ressent le désespoir de chacun des personnages qui, au delà de gloire et de pouvoir, a faim de rédemption et d'attention.
J'ai également beaucoup apprécié comme les éléments fantastiques à peine effleurés et sans explication se greffent sans encombres à l'ambiance principale. Qu'il s'agisse de l'évolution physique de l'impératrice ou de son bras droit invulnérable , le lecteur ne sera pas pris par la main pour en deviner leurs origines et ne se sentira jamais pour autant perdu.
La force d'un tel récit ne serait rien sans la maitrise évidente d'un auteur sorti de nulle part et maitrisant les estampes japonaises et leur animation. Car les êtres comme les animaux bougent et se mouvent comme des ombres sans être écrasés par des décors omniprésents.
Le plaisir fut tel que les 4 tomes ont été lus à la suite, peut être trop rapidement et sans temps morts mais avec le sentiment équivoque d'y retourner vite et prochainement. Une claque ébouriffante sur un terrain parallèle et dissociable d'Okko. La récente parution du magnifique coffret ou de l'intégrale devraient achever de vous convaincre de l'utilité publique d'une telle œuvre dans votre bibliothèque.
Je regrette juste de ne pas avoir pris le temps de l'avoir lue plus tôt mais pour des raisons personnelles les Nuées Écarlates sont arrivées à point nommé dans mon évolution pour autant de réflexion comme de distraction...
C'est une série magnifique qui serait culte, si les tomes 9 et 10 avaient apporté quelque chose à l'histoire .
L'Histoire : dans les premiers tomes on voit bien l'horeur dans les rues, la peur, les zombies .
Au fur et à mesure ils apprennent à survivre (trouver de la nourriture, essence, eau, médicaments, armes, munitions,..).
Une bonne histoire qui varie les situations des personnages (sauf des tomes 9 et 10), des rebondissements et des retournements de situations.
Le dessin : je ne vois pas ce que certains lui reprochent, je ne le trouve pas incroyable, mais pas moche non plus. On est dans du horror-comics, pas dans une BD historique, on ne cherche pas à être réaliste.
Tome 1 à 4: 5/5
Tome 5 à 8 : 4/5
Tome 9 et 10 : 3/5
Tome 10 à 12 : 4/5
Tome 13 : 3,5/5
Je viens d'achever la lecture de ce 3ème tome de Siegfried. Cette série est une des meilleures jamais lues, c'est une leçon de bande dessinée que nous donne là Alex Alice, un chef-d'oeuvre du 9ème art.
Je regrette que cet ouvrage ne soit même pas sélectionné à Angoulême à la place de ces "Bds pour Bobos" que l'on peut voir chaque année. C'est plus que regrettable car on ne peut nier tant de qualités dans une BD. Tout d'abord un scénario millimétré, d'une régularité incroyable, une mise en scène et un découpage parfait. Je n'ai jamais vu d'aussi belles scènes en bande dessiné, on croirait voir un film, je pense notamment à la scène où Crane décolle entre les géants. Dessins et couleurs sont sublimes. Des doubles pages explosives. C'est absolument TOUT ce que j'attends d'une BD.
Tout simplement une des meilleures série jeune public lue en cette fin d'année !
Un univers assez onirique et farfelu peuplé de personnages originaux et truculents ; des trouvailles et un travail de vocabulaire sympas ; un graphisme tout en rondeur, clair et coloré. Bref, le duo Florian et Katherine Ferrier nous gâte !
Ajoutez à cela des personnages au caractère tranché, une dose d'aventure et de mystère, et ces deux premiers tomes font merveilleusement leur effet pour le plus grand bonheur de nos jeunes lecteurs - et le mien aussi !-.
Car si certaines productions jeunesse de qualité me laissent parfois de marbre à cause du décalage entre le public ciblé et le lecteur adulte que je suis, j'ai été ici plus que séduit par cette série pleine de fraicheur et d'originalité.
J'ai découvert l'œuvre d'Etienne Davodeau assez tardivement. J'ai une nette préférence sur ses chroniques sociales, je l'avoue, comme Un homme est mort ou encore Rural ! Et là avec ce livre, je pense que Davodeau signe un véritable chef d'œuvre. Toujours ancré dans le milieu rural, l'auteur nous offre un regard croisé sur le travail de dessinateur et sur celui de vigneron. C'est intelligent, drôle, percutant mais surtout d'une sincérité débordante. Les portraits de" candide" au festival de Saint-Malo ou encore dans "les caves" sont justes et touchants.
Même si ce pavé est quelque peu déséquilibré en faveur du monde viticole, je ne peux que m'en réjouir car j'ai appris pas mal de choses en le lisant. D'ailleurs, j'ai lu cette bande dessinée d'une traite tellement le récit d'Etienne Davodeau est passionnant.
En plus, phénomène assez rare, la lecture des "ignorants" donne envie de se replonger dans d'autres bd.
Bref, une lecture que je recommande fortement.
Eckhart Tolle, dont les livres sur la sagesse et la philosophie pour un meilleur art de vivre sont bien connus, associe ses textes avec le dessinateur Patrick McDonnell, créateur de "Mutts", pour nous livrer un petit joyau.
Les textes en vis-à vis des planches, strips, ou parfois simples dessins se marient à merveille, et les paroles de Tolle coulent comme de l'eau de source. Sa vision intérieure du monde est non seulement remplie de sagesse proche du zen, par exemple, mais plein de petites phrases simples en apparence mais dont l'éloquence et la fraîcheur surgissent presque à chaque sentence, et de plus, il y a beaucoup d'humour, parfois assez mordant.
Le dessinateur rajoute sa touche avec des personnages vifs, enlevés, dynamiques,drôles, et cela montre que profondeur et BD sont largement possibles.
De la poésie en ressort, c'est une véritable ode aux liens unissant les animaux et les hommes, et l'idée qu'aimer la vie n'est pas mièvre mais fort. Une perle rare et, qui plus est, un cadeau idéal en période de fête.
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Les Petits Ruisseaux
C’est une histoire magnifique par un auteur de BD dont le talent n’est plus à prouver. Le trait y est encore plus minimaliste que dans ses productions passées, et sous une apparence faussement maladroite, les expressions et les attitudes des personnages sont hyper bien rendues. Et c’est peut-être cela le vrai talent : avec une économie de moyens, réussir à produire une histoire forte, à la poésie touchante et drôle, doublée d’une peinture acerbe des mœurs d’un village de province. Emile est extrêmement attachant par son humilité et sa candeur devant les découvertes qu’il fait sur lui-même. Rabaté, fin observateur, vient briser tous les clichés qu’on peut avoir sur la vieillesse sans l’idéaliser, et ne fait que la rendre beaucoup moins glauque voire joyeuse. Il montre que l’aventure est toujours à portée de main, même à un âge de la vie où l’on serait plus enclin à se résigner à attendre la mort, et que la déchéance est d’abord dans les têtes. Cette BD est un vrai petit bijou à découvrir absolument pour apprécier la vie et ses vraies valeurs, telle une invitation à profiter de tous les petits bonheurs du présent en se moquant du regard des autres. En somme, une fable libératrice et optimiste sur notre condition d’humains pathétiques pris dans les fers d’une société figée dans les préjugés et la bêtise.
Les Six Compagnons
Une série culte datant des années 80 et adaptée des romans de Paul-Jacques Bonzon. Sous le trait, très dans l'air du temps de Nicolas Wintz, les deux scénaristes nous entraînent dans l'univers du célèbre auteur, mais un univers modifié où l'humour est omniprésent, bien plus que dans les romans originaux, dont d'ailleurs seul le troisième titre de la série est tiré. Il s'en suit donc un impression de décalage qui n'est pas pour déplaire.
Noob
Noob est un univers nouveau, rafraichissant et vraiment original (précurseurs dans le milieu des mmorpg en France avec leur série live). Des personnages haut en couleur, des anecdotes qui parlent à tous les joueurs de jeux vidéo en ligne. J'ai adoré, et l'évolution au fil des tomes me donne raison. De plus, j'adore leur approche crossmédia !!!
Le Bonhomme de neige
Excellente initiative de rajouter dans le site cette BD pour enfants, souvent classée comme album sous prétexte qu'elle ne contient pas de dialogues (ou presque). Elle est d'ailleurs citée pour cette raison dans le fameux L'Art Invisible de Scott McCloud. On pense au poème de Prévert en suivant les aventures nocturnes de ce petit garçon, emmené par le bonhomme de neige qu'il a lui-même fabriqué et qui s'éveille à la nuit tombée. Le dessin est superbe, de la main d'un peintre ou d'un illustrateur plutôt que d'un dessinateur formé à la BD. On sourit aux scènes cocasses que vivent les deux compères, pleines de trouvailles. Le dessin est si parlant que les dialogues sont inutiles. Le mutisme du Bonhomme de neige, dont la bouche n'en est pas une, rend de toute façon naturel ce choix du silence. Mes enfants se sont initiés à la bande dessinée avec ces albums qu'on peut lire sans savoir lire. Je pense notamment aux albums de la collection Pucerons de Dupuis, particulièrement au très bon Petit poilu. De Raymond Briggs enfin, je ne peux que recommander l'excellent Sacré Père Noël, suivi du presque aussi bon Les Vacances du sacré Père Noël.
La Légende des nuées écarlates
La vie, la mort, les remords, les regrets, la vengeance... Tels sont les thèmes abordés dans cette oeuvre majestueuse qui trouve un souffle épique dans les pinceaux de l'artiste Tenuta qui considère chaque case comme une peinture unique d'un vaste tableau éclaté en guise de mosaïque. L'histoire n'est guère complexe mais n'est pas simpliste pour autant et revêt de multiples couches de lecture selon la sensibilité de chacun. Le pari est simple mais très honnête : proposer un véritable melting-pot européen sur les légendes asiatiques tout en conservant une identité unique. Cette légende rassemble les atouts des chambaras japonais sans en ressembler toutefois à un seul spécifiquement. On pense une fois de plus à la légende du sabreur manchot en ronin solitaire magnifié par l'insurmontable "The Blade" de Tsui Hark mais aussi et surtout par son utilisation de la faune et de la flore à Princesse Mononoke. Outre le fait d'utiliser des dominantes blanche et rouge pour symboliser par évidence la vie et la mort, Tenuta découpe son histoire de façon fort intelligente avec des combats sanglants et rapides (Je n'avais vu découpage aussi fluide et réussi y compris dans Okko) à une narration ponctuée de scènes d'action d'anthologie (la traque par les loups des premières pages pourrait servir de storyboard) à des flashbacks plus tempérés se greffant au fur et à mesure à l'histoire principale. Cette quête de mémoire par un ronin mutilé et amnésique ne s'accompagne d'aucune scène inutile. On ressent le désespoir de chacun des personnages qui, au delà de gloire et de pouvoir, a faim de rédemption et d'attention. J'ai également beaucoup apprécié comme les éléments fantastiques à peine effleurés et sans explication se greffent sans encombres à l'ambiance principale. Qu'il s'agisse de l'évolution physique de l'impératrice ou de son bras droit invulnérable , le lecteur ne sera pas pris par la main pour en deviner leurs origines et ne se sentira jamais pour autant perdu. La force d'un tel récit ne serait rien sans la maitrise évidente d'un auteur sorti de nulle part et maitrisant les estampes japonaises et leur animation. Car les êtres comme les animaux bougent et se mouvent comme des ombres sans être écrasés par des décors omniprésents. Le plaisir fut tel que les 4 tomes ont été lus à la suite, peut être trop rapidement et sans temps morts mais avec le sentiment équivoque d'y retourner vite et prochainement. Une claque ébouriffante sur un terrain parallèle et dissociable d'Okko. La récente parution du magnifique coffret ou de l'intégrale devraient achever de vous convaincre de l'utilité publique d'une telle œuvre dans votre bibliothèque. Je regrette juste de ne pas avoir pris le temps de l'avoir lue plus tôt mais pour des raisons personnelles les Nuées Écarlates sont arrivées à point nommé dans mon évolution pour autant de réflexion comme de distraction...
Walking Dead
C'est une série magnifique qui serait culte, si les tomes 9 et 10 avaient apporté quelque chose à l'histoire . L'Histoire : dans les premiers tomes on voit bien l'horeur dans les rues, la peur, les zombies . Au fur et à mesure ils apprennent à survivre (trouver de la nourriture, essence, eau, médicaments, armes, munitions,..). Une bonne histoire qui varie les situations des personnages (sauf des tomes 9 et 10), des rebondissements et des retournements de situations. Le dessin : je ne vois pas ce que certains lui reprochent, je ne le trouve pas incroyable, mais pas moche non plus. On est dans du horror-comics, pas dans une BD historique, on ne cherche pas à être réaliste. Tome 1 à 4: 5/5 Tome 5 à 8 : 4/5 Tome 9 et 10 : 3/5 Tome 10 à 12 : 4/5 Tome 13 : 3,5/5
Siegfried
Je viens d'achever la lecture de ce 3ème tome de Siegfried. Cette série est une des meilleures jamais lues, c'est une leçon de bande dessinée que nous donne là Alex Alice, un chef-d'oeuvre du 9ème art. Je regrette que cet ouvrage ne soit même pas sélectionné à Angoulême à la place de ces "Bds pour Bobos" que l'on peut voir chaque année. C'est plus que regrettable car on ne peut nier tant de qualités dans une BD. Tout d'abord un scénario millimétré, d'une régularité incroyable, une mise en scène et un découpage parfait. Je n'ai jamais vu d'aussi belles scènes en bande dessiné, on croirait voir un film, je pense notamment à la scène où Crane décolle entre les géants. Dessins et couleurs sont sublimes. Des doubles pages explosives. C'est absolument TOUT ce que j'attends d'une BD.
Hôtel étrange
Tout simplement une des meilleures série jeune public lue en cette fin d'année ! Un univers assez onirique et farfelu peuplé de personnages originaux et truculents ; des trouvailles et un travail de vocabulaire sympas ; un graphisme tout en rondeur, clair et coloré. Bref, le duo Florian et Katherine Ferrier nous gâte ! Ajoutez à cela des personnages au caractère tranché, une dose d'aventure et de mystère, et ces deux premiers tomes font merveilleusement leur effet pour le plus grand bonheur de nos jeunes lecteurs - et le mien aussi !-. Car si certaines productions jeunesse de qualité me laissent parfois de marbre à cause du décalage entre le public ciblé et le lecteur adulte que je suis, j'ai été ici plus que séduit par cette série pleine de fraicheur et d'originalité.
Les Ignorants
J'ai découvert l'œuvre d'Etienne Davodeau assez tardivement. J'ai une nette préférence sur ses chroniques sociales, je l'avoue, comme Un homme est mort ou encore Rural ! Et là avec ce livre, je pense que Davodeau signe un véritable chef d'œuvre. Toujours ancré dans le milieu rural, l'auteur nous offre un regard croisé sur le travail de dessinateur et sur celui de vigneron. C'est intelligent, drôle, percutant mais surtout d'une sincérité débordante. Les portraits de" candide" au festival de Saint-Malo ou encore dans "les caves" sont justes et touchants. Même si ce pavé est quelque peu déséquilibré en faveur du monde viticole, je ne peux que m'en réjouir car j'ai appris pas mal de choses en le lisant. D'ailleurs, j'ai lu cette bande dessinée d'une traite tellement le récit d'Etienne Davodeau est passionnant. En plus, phénomène assez rare, la lecture des "ignorants" donne envie de se replonger dans d'autres bd. Bref, une lecture que je recommande fortement.
Gardiens de l'être
Eckhart Tolle, dont les livres sur la sagesse et la philosophie pour un meilleur art de vivre sont bien connus, associe ses textes avec le dessinateur Patrick McDonnell, créateur de "Mutts", pour nous livrer un petit joyau. Les textes en vis-à vis des planches, strips, ou parfois simples dessins se marient à merveille, et les paroles de Tolle coulent comme de l'eau de source. Sa vision intérieure du monde est non seulement remplie de sagesse proche du zen, par exemple, mais plein de petites phrases simples en apparence mais dont l'éloquence et la fraîcheur surgissent presque à chaque sentence, et de plus, il y a beaucoup d'humour, parfois assez mordant. Le dessinateur rajoute sa touche avec des personnages vifs, enlevés, dynamiques,drôles, et cela montre que profondeur et BD sont largement possibles. De la poésie en ressort, c'est une véritable ode aux liens unissant les animaux et les hommes, et l'idée qu'aimer la vie n'est pas mièvre mais fort. Une perle rare et, qui plus est, un cadeau idéal en période de fête.