Les derniers avis (9564 avis)

Par Pierig
Note: 4/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Tranquille courage
Tranquille courage

Un très bon diptyque que voici ! L’histoire vraie de ce paysan normand qui cache un pilote américain est toute simple mais terriblement prenante. Comme cela a été mentionné ci-avant, le récit est centré sur les personnages, leurs peurs, leur courage et leur détermination. Du coup, le petit manque de rigueur dans les détails historiques relevé plus bas m’est totalement passé inaperçu. Cette bd n’a sans doute pas la rigueur d’un Airborne 44 mais son récit me parait nettement moins forcé et artificiel. Au contraire, il se révèle d’une grande fluidité narrative. Pourtant, il ne fait pas état de grands faits de résistance. Juste un paysan qui essaie de vivre le plus normalement possible avec un ricain sous son toit. Cette résistance passive reste néanmoins héroïque. A noter que l’histoire s’ouvre avec un cahier documentaire fort intéressant et se referme avec la rencontre de Weston Lennox 63 ans après. Côté dessin, j’apprécie énormément le trait de Tefenkgi, à la fois souple et moderne. A souligner également le gros travail fait sur les couleurs qui s’accordent bien avec le dessin. Une bd chaudement conseillée . . .

05/04/2012 (modifier)
Par Chalybs
Note: 4/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Aurore (Fernandez)
Aurore (Fernandez)

Petit aparté pour commencer concernant la qualité de l'ouvrage. La couverture est de toute beauté. Le cadre rouge que vous voyez est mat, alors, que la forêt centrale est brillante. A première vue, j'ai cru qu'il y avait vraiment du relief ! Cette couverture donne une vraie impression de profondeur et on a envie de plonger par cette porte ouverte sur un autre monde. L'intérieur est tout aussi agréable avec des pages au papier épais sentant bon la qualité et au grain agréable sous les doigts. En gros, ça n'a pas l'apparence de Soleil, ça n'a pas l'odeur de Soleil, ça n'a pas la qualité de Soleil et pourtant, c'est bien sorti de chez Soleil Productions. Je l'ai lu 2 fois pour être sûr de ce que j'allais écrire car malgré ma note élevée, j'ai longtemps hésité car je n'étais pas sûr de ce que j'avais compris et du message qui voulait potentiellement être transmis. Alors, la première fois que j'ai lu cet album, j'ai immédiatement été charmé, conquis par le dessin d'Enrique Fernandez. Son trait est magnifique, graphique, hyper personnel, enchanteur, que du bonheur. Sa créativité et son univers sont réellement merveilleux et collent parfaitement au conte que nous avons entre les mains, à cette ambiance magique, poétique, légèrement onirique, quelque peu mystique qui baigne chaque page. Mais sûrement cela ne serait rien sans des couleurs fabuleuses, toutes en contraste, en luminosité, en nuance. Ces couleurs posent les ambiances de manière magnifique. Chaque lieu prend vie et possède sa propre aura. C'est simplement superbe. L'ensemble joue pleinement aussi sur l'humeur, sur les sensations transmises. Le dessin a son rôle propre dans la compréhension de l'histoire. Vokko, notamment personnage intriguant, sorte de méchant loup d'apparence, est finalement plutôt sage dans son comportement et sert de tuteur à Aurore. Le dessin et la couleur sont généralement assez neutres pour le représenter. En revanche, lors de l'une de ses interventions contre l'homme oiseau, sa représentation est terrifiante et pourtant tellement simple ! Une maitrise et une utilisation parfaite de l'outil graphique. Le scénario en revanche est la partie qui m'a laissé le plus dubitatif. Tout d'abord, cette péronnelle m'a paru assez agaçante avec ses airs de "je n'en ai rien à faire de ce qui m'arrive, de ce qui arrive aux autres et puis de toute façon je ne comprends rien, je ne sais rien et je ne sais rien faire". De plus, arrivant à la dernière page, je me suis posé des questions et je n'arrivais pas à trouver de réponse appropriée. Posant quelques questions sur les forums, je me suis rendu compte que, de toute évidence, cela n'était pas si évident même aux autres lecteurs puisque les réponses restaient somme toute évasives. Alors, j'ai pris mon temps, j'ai laissé un peu d'eau couler sous les ponts pour essayer de reprendre cette lecture avec une vision neuve et objective. La deuxième fois que j'ai lu cet album, j'ai immédiatement été charmé, conquis par le dessin d'Enrique Fernandez. Son trait est magnifique, graphique, hyper personnel, enchanteur, que du bonheur...Je me répète ? Sûrement parce que j'ai eu strictement le même bonheur que lors de ma première lecture à redécouvrir visuellement cet album. Je me demande même si je ne l'aurais pas encore apprécié plus. Si c'est possible. Et coté scénario, j'ai pris cet album de manière plus détachée, sachant que le contenu était avant tout très poétique. J'ai essayé de vivre cet album comme un rêve, découvrant ce monde entre les mondes comme Aurore le fait. C'est à dire, arrivant de nulle part, ayant oublié son passé, ayant oublié qui je suis et d'où je viens, ne sachant comme un nouveau-né rien des sentiments et des êtres qui m'entourent. Partant de ce constat, il devient plus évident qu'Aurore agit assez logiquement. Contrainte à écrire une chanson pour des personnes qu'elle ne connait pas et pour qui elle n'éprouve rien, on se buterait pour moins. Son initiation va donc lui permettre par un voyage rapide lui faire rencontrer les êtres fabuleux qui peuplent l'entre deux monde. Ces êtres que les humains devraient vénérer mais qu'ils ont oubliés voire pire, salis. Alors, oui, c'est rapide, mais pas illogique et cela permet de donner du rythme à cette promenade forcée. La découverte et la leçon de morale passent vraiment bien, d'autant plus qu'elles restent légère et réaliste. Une petite leçon d'écologie et de religion qui fait plutôt du bien par les temps qui courent. Sans croyance, sans racine, l'homme perd ses repères, n'a plus la notion de sacrifice, n'a plus la notion de courage et d'abnégation et mène son peuple à sa perte. Mais surtout, la fin est superbe, grandiose, de toute beauté, surprenante. Je ne sais comment décrire cette fin sans l'expliquer complètement. On y trouvera la morale, ou pas, que l'on veut, personnellement, j'ai complètement occulté cet aspect pour n'en garder que la magie du conte poétique qui nous est offert. Splendide. Le mieux sûrement est encore que vous la découvriez par vous même !

04/04/2012 (modifier)
Par Perfetti
Note: 4/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Les Délices d'Aphrodite
Les Délices d'Aphrodite

La déesse Aphrodite revient sur Terre de nos jours pour une remise à niveau en compagnie de Cupidon relooké en toucan érotomane. On suit donc, sous forme de strips (parfois même de strip-tease) ses mésaventures entre l'appart qu'elle partage avec ses trois collocs et son job de vendeuse dans un sex-shop. Hilarante et joliment dessinée, cette BD n'est toutefois pas à mettre entre toutes les mains, tant de nombreux gags sont osés, mais sans jamais tomber dans la facilité du vulgaire ou de l'obscène. En deux mots: chaudement recommandé!

04/04/2012 (modifier)
Par McClure
Note: 5/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Le Sommet des dieux
Le Sommet des dieux

Le Sommet des Dieux, j'en attendais beaucoup étant féru de montagne et connaissant la renommée de l'ouvrage, j'en attendais bien moins n'étant pas du tout friand de mangas. Ben c'est la baffe. Cette œuvre rentre direct dans mon Top5 perso. Graphiquement c'est superbe, l'auteur est un véritable artiste qui nous immerge dans cet environnement incroyable des montagnes nippones aux grands des Alpes jusqu'au toit du monde, tout est magnifié. Les personnages sont bien rendus, reconnaissables, les villes et décors sont eux aussi fouillés, on est bien loin des trucs moches et sans forme que pour le moment je n'arrivais pas à apprécier. Les montagnes sont incroyables, c'est une grande réussite que de composer des paysages pareils en teintes de gris et de rendre honneur à la majesté des lieux. Visuellement, je rejoins certains sur les bulles, polices et contours qui sont parfois un frein à la lecture (faire rentrer des mots à la verticale en 1 syllabe, bulles gigantesques pour un mot de 5 lettres.....). Mais globalement cela n'a pas pu me sortir de mon plaisir de lecture. Enfin, j'ai toujours cette réserve sur les onomatopées sensées nous faire comprendre, idiots que nous sommes, les situations (Habu a froid, allez hop, des glagla par ci par là, Habu mange, de scrontch et autres slurps). L'histoire, si elle n'est pas exempte de scories (sentimentalisme, redondances) est formidable. Elle nous happe lentement, doucement, puis on n'a de cesse que d'aller au bout de cette ascension, bout du voyage initiatique de Kukamachi, bout de l'irraisonnable obsession de Habu joji (que connaissent nombre de grimpeurs, marins....). J'ai aimé cette très belle illustration de ce sport et de ces hommes qui le pratiquent, loin du star système, se mettant quotidiennement en danger. J'ai grandement apprécié cette introduction par l'enquête qui devient vite secondaire devant l'importance du charismatique grimpeur, lequel devient au fil des pages, de ses relations aux autres, notamment à Hase, le pilier de ce bouquin. L'enquête sur l'appareil permet de modifier plusieurs fois les axes et les points de vue afin de casser le rythme de ce récit qui peut parfois se montrer très lent. Il faut passer cet écueil comme d'autres œuvres méritent d'être lues au delà d'un graphique disgracieux. C'est grandement bien fait, je viens de le lire, je vais l'acheter c'est sûr car quel pied à cette lecture. Il est compréhensible que cela ne plaise pas à tous de la même manière que ça m'a parlé, mais je conseille malgré tout la lecture, il est vraiment de ces classiques qu'il faut avoir lu.

03/04/2012 (modifier)
Par PAco
Note: 3/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Agito Cosmos
Agito Cosmos

Voici une autre très bonne découverte de ce printemps en BD jeunesse ! "Agito Cosmos" remet l'aventure au centre de façon originale. Une intrigue (pour l'instant) bien construite, avec un Fabien Mense qui pose d'emblée ses marques avec un trait très personnel. Alors après, on aime ou on n'aime pas, mais c'est stylé ! Pas de pot, j'ai un peu de mal avec ce style qui tire entre plusieurs influences que je caricaturerais entre "Il était une fois l'homme", Dragonball et "Les Cités d'Or", pour les personnages... On est entre le dessin animé et le manga, et autant j'ai pu aimer ces dessins animés, autant je trouve que ça fait un peu daté pour une BD actuelle. Mais bon, en laissant de côté cet arrière goût très personnel, le tout est de très bonne facture et impose une narration très rythmée et pleine d'imagination. Ce premier tome nous pose les bases d'un univers solide et original où évolue une société bien pensée. On suit tour à tour les traces d'une mission d'exploration sous-marine, le rituel de passage à l'âge adulte d'un ado et enfin l'enquête d'un dénommé Duncan Dimanche... Trois histoires qui restent pour l'instant à distance mais qui commencent à converger petit à petit et à forger ce qui fait le(s) secret(s) qui semblent jalonner et construire cette série... Tout cela est plus que prometteur, et c'est avec un brin d'amertume qu'on arrive aux dernières pages de ce premier album et qu'il nous faudra encore attendre pour lire la suite de ces aventures. Un bon 3.5/5 plus un coup de coeur, en attendant de voir comment va évoluer cette série très prometteuse avec ce premier opus !

03/04/2012 (modifier)
Par gruizzli
Note: 5/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Freaks' Squeele
Freaks' Squeele

Voila un avis qui va être dur à écrire sans tomber dans l’excès. Car de l’excès, j'en ai à revendre après ma lecture passionnée du tome 5. En effet, voila une série qui aura réussi à m'emballer au-delà de mes espérances. Je m'attendais à quelque chose de "pas mal", et j'ai eu de l'excellent. Une série qui n'aura pas réussi à me faire décoller des 5 tomes durant plus de deux semaines, et qui va maintenant me faire ronger mon frein un long moment .... Pour tenter de rester objectif, je dirais que Freaks Squeele possède encore une fois tout ce que j'adore dans une BD : -des personnages hauts en couleurs et pleins de ressources, de passé tortueux et caractères bien trempés, -des situations qui s'enchainent sans temps mort et qui nous maintiennent en suspens constant, -de l'humour juste parfait distillé à bonne dose, ni trop peu ni trop, -et enfin une histoire quasiment parfaite. Pourquoi "quasiment" ? Parce que j'attends de voir la fin avant de juger de tout. Mais je ne l'appréhende pas. Freaks Squeele, c'est aussi un dessin que j'adore, mélange de plusieurs cultures, tout comme l'ensemble de l’œuvre qui est finalement d'inspiration très éclectique, avec des clins d’œils constants, des références multiples tellement bien camouflées que j'en suis parfois soufflé. C'est aussi (enfin) et surtout une BD que j'attendais, sur ces écoles de super-héros aux talents multiples et extravagants, mais qui est enfin parfaitement maitrisée. On est happé à chaque tome dans l'histoire qui s'étoffe encore plus, démontrant un talent incroyable. L'histoire avance rapidement (le nombre de pages explique peut-être beaucoup : 130/tomes, ça aide) et on sent qu'elle est maîtrisée. Bref, c'est dur de parler de Freaks Squeele sans tomber dans une litanie de louanges, de compliments, d'éloge, de glorification, d'apologie, de chants à sa gloire, de poèmes épiques ... (j'en rajoute un chouïa), mais je peux dire en tout cas que c'est franchement une des BD qui m'a le plus plu depuis que j'ai attaqué le monde riche de cet art. Une réussite totale, un pur divertissement de grande qualité. En guise de conclusion, je dirais ceci : OUI, Freaks Squeele mérite 5/5 NON, Freaks Squeele ne mérite pas moins que 5/5 Coup de cœur énorme pour moi, en attendant avec une impatience non maîtrisée le tome suivant.

03/04/2012 (modifier)
Par js
Note: 3/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série La Digue
La Digue

(3.5/5) Je ne connaissais absolument pas cette BD et suis tombé par hasard dessus à la médiathèque. La couverture n'est pas forcément aguichante mais le nom des auteurs l'est beaucoup plus (bon ok ... Le titre aussi est marrant ... Merci Mr Perret). J'ai donc commencé la lecture sans attente particulière et j'avoue m'être laissé très facilement immerger dans ce récit de science-fiction vraiment loufoque. Les auteurs s'en sortent bien ici car il arrive trop souvent que des auteurs voulant faire des mondes utopiques incongrus se vautrent royalement à cause d'un humour complétement absent et morne. Ici, l'humour est bien présent et dès les premières planches j'avais le sourire aux lèvres. Pour être franc, je crois l'avoir gardé jusqu'à la fin de la lecture ! L'histoire perd un peu de son rythme à partir de la moitié du récit mais le tout reste très prenant et très drôle. Le dessin N&B d'Alfred va très bien avec cette histoire. Les personnages ont de sales gueules mais c'est pas mal. Quant aux décors, je les trouve vraiment bien réussis et les planches sont très esthétiques par moments. La digue : une BD dépaysante et vraiment marrante, une histoire de fous dans un décor original bien mis en planche.

01/04/2012 (modifier)
Par Adèle
Note: 5/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Naruto
Naruto

Ah, Naruto... Que dire de ce manga sinon qu'il est presque mythique... Bon j'exagère peut-être, mais ça fait quand même pas mal d'années que j'ai fondu pour ce manga, même si j'ai commencé par le dessin animé. J'ai grandi avec, donc forcément c'est presque naturel pour moi de lire un tome ^^. Les personnages ont tous leur charisme, on regrettera juste le sous-développement de certains qui sont exilés au profit de Sasuke et compagnie. L'auteur prend son temps sur chaque arc, et tous ont une connection logique sur le reste du scénario (que serait devenu Sasuke sans Orochimaru lors de l'examen chunin ?) . Les dessins sont clairs, pas trop surchargés et offrent une grande lisibilité. Ils ne sont pas archi-brouillonnés mais soigneusement refaits pour donner un trait fin et franc, ce qui donne un sentiment de froideur qui colle très bien à l'ambiance. Les ost du dessin animé sont juste pour la plupart bluffantes (l'Orochimaru Theme quoi *_* !) et les combats ont le mérite d'être intelligents et prenants, sauf peut-être Naruto vs Kiba , ou Naruto vs Ebisu, mais le côté décalé est voulu, c'est le début de la série ( :. Les chapitres récents me plaisent moins donc je me rabat sur les épisodes de l'animé ou les tomes du manga et ça me fait espérer une suite digne de ce nom (mine de rien, il y a pas mal de fins possibles !). J'aimerais juste que Naruto own Sasuke au lieu de vouloir le ramener (je peux plus le voir en dessin lol XD). La flemme de tout raconter donc je vais conclure avec un "dattebayo!".

01/04/2012 (modifier)
Par Chalybs
Note: 4/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Sept Dragons
Sept Dragons

Premier album de la série 7 que j'ouvre. Alors première surprise, pour une série initialement prévue en 7 tomes comportant des albums avec chacun 7 personnages, on en est déjà au tome 12..(“7 récits, 7 missions à haut risque, 7 équipes de 7 hommes décidés à réussir !” 7 scénaristes et 7 dessinateurs ont relevé le défi lancé par David Chauvel.) Jusqu'à présent j'avoue n'avoir jamais été vraiment attiré par le concept ni par les histoires. Allez savoir pourquoi... Et puis, là, un truc sur des dragons et une couverture dominée par ces yeux malveillants ont finalement eu raison de ma résistance injustifiée. Alors, moi j'aime bien les dragons. Petit, j'adorais regarder les albums d'illustration concernant ces mignonnes bêbêtes. Du coup, je suis plutôt difficile avec les histoires les mettant en scène. Je vous l'avoue tout de go, et vous l'aurez vu dans ma note, j'ai vraiment aimé cette histoire et j'ai vraiment aimé les dessins et la mise à l'honneur qu'il est fait de ces animaux légendaires. 7 hommes aux talents aussi variés qu'extraordinaire s'unissent dans l'adversité afin de lutter contre les dragons. Contre 7 dragons pour rester dans le sujet de la série. Dragons asiatique, dragon hydre, dragon des mers, dragon de pierre, dragon de feu...et Dragon père des dragons ; Et surement un autre, puisque cela ne fait que 6. Le dessinateur réussit à restituer chaque être légendaire avec sa personnalité et ses caractéristiques propres. Il réussit à leur donner vie et mouvement et le dessin les met agréablement en valeur, pour moi qui aime les regarder. Mais si j'ai regardé les dragons, j'ai aussi jeté un oeil au reste et en fait, tout est du même acabit. Les personnages sont bien typés, bien dessinés, bien différenciés. Ils ont chacun une vraie histoire et une vraie utilité. Les décors sont soignés, et nous voyageons pourtant dans de nombreuses contrées différentes. Que ce soit la terre, la glace ou encore la mer, chaque environnement est rendu avec élégance et pertinence. le trait de Sylvain Guinebaud est élégant, précis et racé. Et évidemment, le trait ne serait rien sans une mise en couleur ad hoc. Variées, nuancées, elles apportent une vraie contribution à la réussite de cet album. L'histoire tourne principalement autour de 2 frères, héritier du trône. L'un est sage et roi, l'autre est fougueux et irréfléchi. Un peu caricatural, trouvez vous ? C'est là où l'histoire devient intelligente. Les relations humaines entre ces frères, avec leur père, sont d'une belle complexité. Plus nous progressons dans cette histoire et plus découvrons les dessous d'une histoire fort intéressante. Le développement de cette histoire se fait par le biais des personnages secondaires, des 5 autres compagnons, dont le passé et la raison d'être sont habilement distillés à chaque moment clef de l'histoire. Et puis, nous arrivons à la fin de cette histoire et après un développement déjà extrêmement dense et bien mené, les auteurs nous livre leur plus belle surprise et une fin de fière allure. Alors, certes, une fois encore, certains pourront prétendre que tout cela est du déjà vu, et que nous n'avons ici qu'une nouvelle version de toutes ces mythologies. Je ne suis pas d'accord, ou même si je l'étais, la qualité du scénario, de la psychologie des personnages, de la trame et de la conclusion, la qualité du dessin et de la couleur, justifient largement à mes yeux de se pencher sur ce nouvel opus de "Sept".

30/03/2012 (modifier)
Par Badidon
Note: 5/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Requiem - Chevalier Vampire
Requiem - Chevalier Vampire

1er avis sur ce site, je n'avais pas envie de parler d'un truc passe partout, médiocre à souhait. Je vais donc vers la série en cours (mais bien avancée) qui me plait le plus : Requiem Chevalier vampire. J'ai lu que la série serait gothique-trash-fantasy-gore-... mais perso je ne sais pas cataloguer la majorité de ce que je lis. D'ailleurs je ne suis pas particulièrement fan des histoires de vampire car trop vues et revues, et encore moins du style gothique (je ne parle pas des églises). Pourtant tout me plait. Le style gothique est assez chargé en détail permet au dessinateur de se lâcher en restant fidèle à lui même. Les vampires et autres bestioles infernales de cette BD sont aussi un terrain propice aux dessins de Ledroit mais surtout au scénario qui peut se permettre beaucoup de délires. Moi ça me fait penser aux films de Tarantino, Rodriguez et autres barjos qui ne se reposent pas sur leurs lauriers et sont continuellement en train de se tester, bref des artistes et pas des VRP. On est donc loin d'Hollywood/Bollywood pour le cinéma, de EMI/Universal pour la musique et de Soleil/Moulinsart pour la BD. L'oeuvre n'est donc pas forcément très accessible car elle n'a pas été calculée, pré-machée, et ch*** pour le grand public. Elle est juste ... elle même. D'ailleurs, assez étonné de la liberté que s'offrent le dessinateur et l'auteur, je suis allé voir à droite à gauche ce qui se disait des éditions Nickel. Et là on comprend mieux puisqu'il retourne d'une boite créée par Mills et Ledroit pour cette série ! Alors certes, "s'auto-gérer" ne s'apprend pas du jour au lendemain et cela peut, par exemple, expliquer que le dessin puisse paraître trop chargé ou que l'architecture des pages soit brouillonne par endroit : En effet, Olivier Ledroit dessine sur des planches de 2x4m (c'est une "image", bien que des fois, on peut se demander) et après, il faut faire rentrer des km de dessins très variés sur des cm de pages de taille standard. Et vu que le dessinateur est doué et ne ménage pas ses efforts, ne pas toute œuvre qu’ils ne parviennetpas à incorporer dans l’édition finale serait un vrai crève cœur. Autre petit bémol, la série était prévue en 6 ou 9 tomes je crois puis maintenant l'objectif serait 12 (?). Il y a peut être une logique commerciale liée au succès mais si la qualité suit… Alors forcément niveau scénario, on passe de tomes où on a l'impression de tout connaitre sauf le final à des tomes de "ré-introduction" qui donnent l'impression de reculer et que tout « part en couille » pour citer certains ici. Sauf que c'est aussi l'occasion d'agrandir et enrichir cet univers. Oui, ya des bestioles qui ne sont créées que pour crever ultérieurement mais c'est autant de nouvelles opportunités pour Ledroit de s'exprimer et puis les choses nouvelles trouvent toutes un impact plus ou moins direct sur la trame de fond qui, elle, continue droit devant. Franchement, je trouve que c'est juste un ovni. Un truc qui sort des sentiers battus, un truc qui sent la liberté, un truc unique tout simplement. Après on aime ou pas, ça ne peut être qu'une question de goût pour moi (goûtez à plusieurs reprises pour être sûr). Mais alors que l'on ne doit pas être loin du summum de la société de consommation, je me demande si je reverrai un jour, un travail aussi entier, accompli, sur une BD tout en restant léger. J'entends par là que le but 1er reste le plaisir et ça se sent ! Comme quoi on peut faire un truc chiadé sans tomber dans l'élitisme pseudo intellectuel. Un grand merci aux auteurs qui, je l'espère, sauront clore la chose afin de ne pas me faire regretter ces 5 étoiles.

30/03/2012 (modifier)