Les derniers avis (7397 avis)

Par ganhima
Note: 5/5
Couverture de la série Le Journal de mon père
Le Journal de mon père

Je commencerai par le petit bémol, pour évacuer vite fait le seul défaut de cette œuvre superbe. Effectivement, comme l'ont indiqué les posteurs précédents, la lecture est rendue difficile par moments, à cause du problème d'adaptation en version française, certaines cases doivent être relues plusieurs fois, c'est un peu comme les jeux débiles où il faut remettre les bulles dans le bon ordre. Ce n'est pas vraiment très gênant ou handicapant, juste un peu frustrant, et cela brise parfois le rythme du récit. A part ce problème, qui reste mineur en regard de l'immense qualité de l'ensemble, je n'ai rien à reprocher à cette magnifique série. Je n'ai jamais été déçue par tout ce que j'ai lu de Taniguchi et encore une fois, la magie opère très bien. "Le journal de mon père" est peut être une de ses œuvres les plus personnelles, les plus bouleversantes, et celle que je préfère, celle qui me touche le plus. C'est en lisant la postface que l'on se rend compte de tout ce qu'il révèle de lui, et que l'on prend vraiment conscience du plaisir que l'on a eu à lire ces trois tomes. Je les ai dévorés d'un coup, très rapidement (trop ?). L'histoire est plus qu'agréable ou apaisante. J'y ai trouvé autre chose. Un mélange d'émotions, de paix, de sérénité, quelque chose de très purifiant. J'aime énormément les cases sans textes, juste quelques instantanés d'une vie ordinaire, heureuse ou non. Le découpage en chapitre suit celui des souvenirs de Yochan, des récits de son oncle et de sa famille par laquelle il apprend ce qu'il n'a jamais voulu vraiment comprendre, qui était cet homme silencieux et austère qu'il appelait papa. Tous les personnages sont formidables d'authenticité, de réalisme et de profondeur. Les illustrations, tout en légèreté, expriment très bien un esthétisme permanent et un sens du beau peu commun dans sa simplicité. Je me sens toujours très concernée par les histoires de Taniguchi, et celle là ne fait pas exception, et confirme l'immense respect que j'ai pour son auteur.

06/05/2003 (modifier)
Couverture de la série Le Mur de Pan
Le Mur de Pan

Il est évident que tout le monde n'aimera pas cette bande dessinée au dessin petit et chargé, mais il est obligatoire d'essayer de s'y plonger. L'univers est incroyable, ça ressemble à un conte, à un rêve, à quelquechose que vous n'avez jamais vu et que vous ne verrez sans doute plus. C'est loin de tout ce que l'on trouve et du commercial, tellement loin d'ailleurs que Mouchel se retire de la BD suite au peu de succès de son ( chef d' ) oeuvre ! En clair c'est impossible de résumer cette oeuvre, mais c'est tout simplement beau. Delcourt va en faire une intégrale, ne laissez pas passer votre chance une 2° fois, vous le regretteriez.

05/05/2003 (modifier)
Par ArzaK
Note: 5/5
Couverture de la série Submerman
Submerman

Gros coup de coeur pour cette série totalement épuisée depuis des lustres. Décidément Jacques Lob, trop tôt diparu, était un génie. Quel humour, quelle légereté, quelle imagination! C'est d'une très grande originalité et d'une très grande poésie. Ce peuple des mers est très attachant, on découvre leur vie merveilleuse et leurs moeurs pour le moins particulières avec une réelle fascination. Je n'ai pu lire qu'un seul tome :(( le tout premier, le n°0, intitulé "Les mémoires de Submerman". De grâce si vous voyez les deux autres tomes faits par Lob et Pichard dans une bouquinerie (attention, pas la reprise de Legall qui est récente), prévenez-moi! (Arzakmoebius@hotmail.com), peu importe où vous habitez, je prendrai tous les frais en charge (postaux y compris) , il me les faut! (P.S. : ne le lisez pas où vous le garderez pour vous!:) )

05/05/2003 (modifier)
Par Joco
Note: 5/5
Couverture de la série Sillage
Sillage

Je "suis" Sillage depuis le premier tome. C'est tout simplement ce que j'ai lu de mieux jusqu'à ce jour. J'adore Navis et son univers qui nous dépayse à chaque tome, tout en gardant le même fond. Chaque histoire se tient et apporte quelque chose de nouveau dans l'évolution de l'héroïne qui a encore beaucoup de chose à (nous) apprendre. La cohérence de l'univers créé par Morvan force le respect. Le dessin de Buchet colle parfaitement à l'ambiance de Sillage avec son design particulier tout en rondeur. Vivement le numéro 6 pour août 2003.

04/05/2003 (modifier)
Par brunelle
Note: 5/5
Couverture de la série Le combat ordinaire
Le combat ordinaire

Je croyais ne mettre que 4 étoiles au "combat ordinaire". Mais en fait, non. Je le lis, puis le relis, puis le re-re-re-relis et ainsi de suite, et je l'achète, et voilà que je le relis encore plus. Y'a pas à dire, c'est génial. Le dessin c'est du très bon. Original's, j'adore tout, des persos aux paysages naturels, aux pages d'introspection, ce mec a un style hallucinant, expressif, efficace, sensible, ça arrache la pelouse et ça déchire la grand-mère. L'histoire, mine de rien, m'est rentrée dans la tête... J'aime pas trop quand les auteurs affichent et publient leur tranche de vie comme d'autres exhibent des cicatrices.... Là Larcenet* évite tous les clichés pénibles du grattage de nombril, c'est une des meilleurs autobiographie déguisée que j'aie jamais lue. Et puis c'est super marrant, le "Geooorges" est déjà passé dans le langage courant. La fin... C'est bien simple, elle me bouleversifie, elle me retournationne, c'est touchant, c'est …Argh ! "Tout... Tout est mieux avec toi que sans." p***** ! Le jour où un mec me sort ça je l'épouse dans la demi-heure suivante !

04/05/2003 (modifier)
Par Fubuki
Note: 5/5
Couverture de la série From Hell
From Hell

Le plus difficile avec "From Hell" c'est trouver la force pour l'acheter, car ce n'est pas tous les jours où on a quarantes euros à dépenser dans un véritabe pavé. Une fois l'Effort j'ai été plus qu'agréablement surpris. Je découvre alors la virtuosité de Moore au scénario et les dessins archi-noirs de Campbell. Pour lire "From Hell" il faut du temps, il faut se prêter au jeu, rentrer dans Londres de 1888, rentrer dans les personnages torturés. Si le lecteur ne fait pas la démarche il est vrai qu'il aura du mal à apprécier cette série à sa juste valeur. C'est exactement un des points que j'ai adoré dans "From Hell", c'est ce que met en place Moore dans les premières pages (passage un tantinet long). Il prend son temps pour poser correctement le cadre et les sujets de son autopsie. Moore nous décrit parfaitement Londres d'antan, et surtout la partie la plus pauvre de celui-ci : Whitechapel. Nous commencons pas un prologue qui met en situation Abberline et M. Lee, je dois avouer qu'au tout début je me suis sentis perdu, même après les deux chapitres suivants, car ils traîtent tous d'un personnage différent. Tout s'entremèlent pour ne former plus qu'un. L'oeuvre se structure comme l'enquête mené par Abberline, on part d'un grand tableau découpé en multiples morcaux pour en arriver ensuite à un tableau final où tout est réuni. Moore nous livre dans cet oeuvre une thèse sur Jack l'éventreur qui est un des plus grands mystères pour l'histoire, tout comme par exemple l'homme au masque de fer. Un secret d'Etat qui n'a jamais été révélé. Le scénariste dissèque le personnage du Docteur Gull (alias Jack l'éventreur), un être totalement fou qui poursuit une chimère. Ce que j'ai notamment apprécié c'est le chapitre sur l'enfance de celui-ci. A force des pages le personnage de Jack l'éventreur nous devient de plus en plus clair et l'on finit même par anticiper ss réactions ! Mais ce qui est surtout formidable dans ce chef d'oeuvre et c'est justement ce qui fait qu'il en est un, c'est la façon dont Moore décrit notre monde, ainsi que l'Homme. Tous les maux qui accablent la race humaine sont réunis dans "From Hell". L'Homme est un loup pour l'Homme. Il nous montre sous un jour plus que négatif ce que nous sommes. Le système est totalement sclérosé par un gouvernement corrompu qui à tous les pouvoirs. Une organisation de la société qui engendre une division : les pauvres et les riches. L'humain est abaissé à l'état de bête qui ne suit que ses instincts primaires, à savoir le sexe et la violence. L'homme devient qu'un rapace aux yeux de Moore, qui n'a pour seul désir que de s'engraisser sur le malheur des autres, près à tout pour gagner toujours plus d'argent, quitte à mentir : la puissance de la presse est déjà présente. Et ce qui nous attend n'est pas mieux Demain, c'est aujourd'hui en pire ! Après la lecture de "From Hell" je me suis dit que l'homme est en fait la pire bête qui existe sur terre, celle qui se dit intelligence, celle qui a le plus de pouvoir mais c'est aussi la plus vile, la plus dangereuse. Personnelement, j'ai vu en Jack l'éventreur un exemple de ce que peut devenir l'Homme, de la folie humaine, poussé par une chimère de pacotille ! "From Hell" est une BD qui fait réfléchir, une BD qui vous glace le sang même...bref, une BD à lire absolument ! Les dessins de Campbell ne sont pas géniaux, il faut l'avouer. Un coup de plume parfois hésitant et peu précis qui déforme les personnages. A la limite les décors, ça nous est égal, mais quand c'est les personnages que l'on n'arrivent même plus à reconnaître une case sur deux c'est assez gênant, vous en conviendrez ! C'est surtout au début où l'on a du mal, mais après une centaine de pages on ne fait même plus attention à cela et on dévore cet album. Mais quand j'y réfléchis bien : que serait "From Hell", avec d'autres dessins ? Et bien ça ne serait pas "From Hell". Je finis même par dire que les illustrations sont assez intelligentes car elles retracent parfaitement ce côté sombre, voir même mystique du scénario. Toute la noirceur mis en relief par Moore est dessiné dans le coup de plume de Moore. Les cases sont très travaillées et on peut voir de multiples traits à l'encre de chine. Ainsi on peut y voir le désir de noircir toujours plus la planche et retranscrit l'atmosphère. Les scènes de meurtres sont parfaitement mise en image : terrifiques (elles peuvent atteindre quelques fois une dizaine de pages). On pourra saluer au passage le travail de documentation de Moore et de Campbell."From Hell", ne s'est pas fait en un jour : presque dix ans.c'est dire à quel point Moore à chercher à être le plus juste possible et faire en sorte que sa thèse tienne debout. Ce chef d'oeuvre de la BD est un incontournable pour moi. Au départ je désirais mettre 4/5 à cause des dessins. Mais je me suis apercus que tout d'abord ils étaient pas si mauvais que ça et ensuite qu'un scénario n'a pas forcément besoin de superbes dessins. Au final ça donne une BD Culte, et me donne envie de lire assez rapidement les autres productions de Moore...

03/05/2003 (modifier)
Par Ante
Note: 5/5
Couverture de la série XIII
XIII

Je viens de terminer pour la Xième fois la lecture de tout les albums. Je suis d'accord avec la plupart des gens qui disent que les deux derniers albums sont beaucoup plus faibles que le reste de la serie. Mais celui qui m'a le plus déçu est Secret Defense. Je ne comprend pas le choix du scénariste de s'attarder sur le personnage d'Irina, qui n'est vraiment pas charismatique! En plus, l'histoire de sa multinationale....excusez moi. De plus, le coup de Seamus O'neil, non je n'y crois plus, Mc Lane etait parfait et l'est tjrs d'ailleur! Mais la petit note d'espoir vient de la fin du dernier tome (lachez les chiens): Il y a moyen de recupérer un peu le coup. Mais ne tirez pas cette BD en longueur, surtout avec des personnages moins charismatiques. SVP! En fait j'ai vraiment adoré jusqu'aux trois montres d'argent, le jugement etait marrant, mais deja plus faible, et les deux derniers carrement faiblards.A vous M. Van hamme et M Vance de redresser la serie, ou de la ranger definitivement...

03/05/2003 (modifier)
Par huracan
Note: 5/5
Couverture de la série Donjon Crépuscule
Donjon Crépuscule

La première série des Donjons que je lis et c'est sans hésiter que je vais me jeter sur toute les autres:). Arf, les dessins sont superbes et quel humour (Gilberto... trop fort...;)), si c'est vrai que c'est la partie la plus noir du Donjon, qu'est ce que ça doit être pour les autres! C'est culte en tout point, j'adore le dessin de Sfar, les couleurs sont nikels et le scénar est trop fort... j'aime!

03/05/2003 (modifier)
Par Zeitgeist
Note: 5/5
Couverture de la série DareDevil - Guerre et amour
DareDevil - Guerre et amour

Le Caïd est désespéré : sa femme et amour de sa vie, Vanessa a sombré dans une espèce d'autisme et refuse de lui parler... Il fait venir de Paris un certain Paul Lunda, éminent psychanalyste et sa femme Cheryl qui a comme particularité d'être atteinte de cécité... Pour être sûr que Lunda mette le plus de diligence et d'assiduité possible pour soigner Vanessa, Wilson Fisk fait enlever Cheryl par Victor un junkie complètement disjoncté de la réalité et mythomane à ses heures. C'est là que Daredevil, alors en pleine croisade contre le caïd, vient mettre son grain de sel sous les bons auspices du sieur Turk... La passion selon Frank Miller : Grandeur et décadence de ceux qui en sont victimes, car comme disait Pier Paolo Pasolini la passion n'obtient jamais de pardon... La passion pour laquelle tout être humain est capable des pires atrocités comme des gestes d'un altruisme insoupçonné (très bien évoqué par FM avec le parallèle Victor/Wilson)... Passion pour une femme (Le Caïd, Paul Lunda), pour la drogue (Victor), pour la justice aussi (DD). Même si le protagoniste absolu de ce récit reste le Caïd... Rarement on l'aura vu sous sa carapace de rhinocéros si vulnérable si désespéré, si malheureux aussi et luttant pour conserver toute sa lucidité malgré toute sa tristesse...Et on ne peut qu'éprouver de la sympathie et de la compassion et à l'instar de Daredevil à la fin, prier pour cet homme en dépit de tous les crimes qu'il a pu commettre par le passé... Cette histoire chargée d'émotion est évidemment sublimé par Sienkiewicz qui quand il donne toute la mesure de sa "zampata del genio" montre combien des gens comme Dave McKean, J.J Muth, Scott Hempel, Kent Williams, George Pratt, David Mack et Ashley Woods devraient lui ériger un monument. Chaque planche est un tableau (il faut voir sa représentation du Caïd, époustouflante et encore meilleure que celle de Miller si c'est possible, avec ce gilet-tapisserie) impressionniste au pinceau ou par le biais de simples crayonnées, le tout souligné par une mise en couleur somptueuse avec des tons pastels qui restent littéralement gravés dans vos pupilles... Vraiment Sienkiewicz est sans doute le seul de son école qui arrive à faire des planches d'une beauté trouble (c'est pour cela que parfois je regarde le monde sans mes lunettes) à vous donner les frissons. Il n'utilise pas son trait pour n'illustrer que le sordide, mais arrive à saisir mieux que personne toute la beauté d'un couché de soleil sans tomber dans les clichés... Alors pour tout cela, pour être capables de nous faire rire, pleurer et rêver à partir de deux simples dimensions, pour nous faire parvenir dans une autre dimension à l'atmosphère qui nous permet de voir l'autre côté de la réalité (celle du rêve) qui d'habitude est voilée et opaque, merci Messieurs Miller et Sienkiewicz ...

03/05/2003 (modifier)
Par Zeitgeist
Note: 5/5
Couverture de la série Elektra - Le Retour
Elektra - Le Retour

Sous un belvédère Deux amoureux enlacés Fleurs de cerisiers... Quand l'amour devient obsession peut-on encore dormir ? Quand on sait que l'être aimé ne reviendra plus, peut-on encore vivre ? Quand on sait qu'on ne pourra plus lui parler, la toucher, comment peut-on encore avancer ? Bref quand on perd un être cher, comment peut-on faire pour oublier ? C'est un peu la question que se pose Frank Miller au sujet de Matthew Murdock... L'avocat du diable n'aura jamais paru si fragile, si déboussolé, si hanté par des rêves sanglants depuis la mort de sa chère Elektra... Et il a beau essayer de la gommer de son esprit, par toutes sortes d'activités physiques (et quand je dis toute sorte), mais il n'y arrive pas, et entre dans une espèce de délire profond (avec Bullseye et la Main comme guests) à la recherche d'une improbable réponse à ses doutes... qui pourtant viendra : "Ce n'est pas elle qui me hantait... C'est moi qui la hantait. La relâcher, lâcher prise... Le feu même de l'autre côté de la rue est violent. Mais elle est froide dans un endroit froid." Miller a bien raison : la passion brûle mais la mort est froide... Le propos fait corps avec le dessin et la couleur... Lynn Varley nous propose toute une gamme de nuances froides, ternes, grises... Miller place l'action dans des décors froids, aseptisés, frugaux, sobres comme une église, un cimetière, une morgue, une salle de bain, il multiplie les cadrages les plus déséquilibrés, les plus fous, pour nous faire sentir toute la solitude, tout le malaise, toute la claustrophobie qui semblent s'être emparés de Matthew Murdock. Une tête brûlée, un casse-cou qui n'aura peut-être jamais été aussi humain, tellement d'ailleurs qu'il renonce à endosser le costume de super héros... Oui le masque est tombé, reste l'homme nu... Mais c'est peut-être là dans sa vulnérabilité que l'on mesure toute la grandeur d'âme de Mister M.M.

03/05/2003 (modifier)