Avec le temps qui passe, je deviens de plus en plus difficile en matière de BD... Ce n'est pas que la prod se dégrade, mais plutôt que je suis plus regardant... Il n'est pas rare qu'au bout d'un moment des séries dont j'aimais les débuts commencent à m'ennuyer gravement... Lanfeust en étant le meilleur exemple (même si là ça se dégrade objectivement)...
Sillage est une série qui me fait l'exact effet inverse. J'ai découvert dans le premier volume une aventure sympatoche et sans prétentions : jolie pépée pas nunuche, S.F., jungle, et tout et tout... Et pis au fil des albums, les auteurs finissent par en afficher, des prétentions, mais ils ont le mérite de le faire avec talent, eux ! Sillage est une mécanique vraiment bien rodée, tout y est parfaitement dosé et affiné, depuis le moindre personnage secondaire au système global d'une planète n'apparaissant pourtant que sur un seul tome.
Morvan a pondu un univers crédible et passionant, lui permettant d'aborder avec suffisamment de recul des thèmes sociaux parfois très durs... Et c'est vraiment agréable de trouver un auteur considérant que les lecteurs de BD "grand public" sont aussi capables de réflexion sur ce qui les entoure... En parallèle, les personnages qu'on a sous les yeux sont bel et bien vivants, ce ne sont pas ces archétypes figés au point de ne jamais changer de fringues. Sur Sillage, on évolue, on vieillit au fil de la série : vous pouvez être sûr que chaque personnage finira toujours par être different lors de son apparition. Que dire aussi de Navïs si ce n'est qu'elle est un des personnages les plus attachants qu'il m'ait été donné de découvrir depuis Gally...
Côté dessin, rien à dire, ça ronronne... Buchet a un trait carrément dynamique, fluide et agréable : il s'acquitte avec la même aisance de l'action et des moments de calme... Pas grand-chose à ajouter si ce n'est qu'il assure grave... A noter juste que je trouve les critiques faites à Morvan sur le surchargement des planches totalement injustifiées : il sait se servir des capacités de son collègue et construit des pages à la fois claires et efficaces...
Franchement, de A à Z, je n'ai rien à reprocher à cette bd... Même le temps entre deux albums est irréprochablement court... Que demande le peuple?
Merci Gibrat pour ce superbe dessin avec une lumière extraordinaire (valable également pour "le vol du corbeau"),
Le scénario également est magnifique : une parenthèse dans la vie d'un homme, un passage de sa vie marqué de petits riens, d'une belle histoire d'amour, n'ayant heureusement, absolument rien de mièvre.
Les deux tomes sont justes bien mesurés : ni trop ni trop peu, juste assez pour que l'on ne reste pas sur sa faim, mais pour qu'il y ai quand même ce petit goût de "reviens-y", avec l'envie d'enchaîner illico-presto avec les autres bds de Gibrat.
Un grand bravo!
Taniguchi continue avec un de ses thèmes de prédilection, à savoir le rôle des enfants et des parents dans la famille, et la psychologie y attenant... Et ben ce n'est pas loupé, loin de là !
C'est frais, romantique, ça se lit tout seul, bref, c'est une belle bouffée de fraîcheur !
Culte, vraiment...
Ca y est, cette magnifique série est finie !
J'ai attendu le dernier tome pour mettre mon avis, et c'est sans hésiter que je dis : CULTE!
J'ai trouvé le concept original, les dessins superbes (aaaaargl... Kerka/Flavia...;)) et le scénar souvent surprenant, particulièrement dans le dernier tome (salauds de Romains !).
Cette transposition de la lutte entre les Romains et les Huns vers la SF est parfaitement réussie, à tout point de vue.
Quel plaisir que de découvrir cette BD. C'est un vrai bonheur à lire. Les dessins sont magnifiques et retranscrivent à merveille l'atmosphère qui se dégage de cette histoire. L'atmosphère est le deuxième point fort, on se balade avec les héros dans la forêt, près de la rivière, dans le château de Crapaud, on suit avec ravissement les péripéties des personnages. Bref, c'est que du bonheur.
J'ai lu plus bas que ce qui rebutait c'était la lenteur et le manque d'action. Pour moi c'est ce qui ajoute du charme à cette série, on prend son temps. Qu'est-ce que ça fait du bien de temps à autre.
Bref, une superbe série destinée à la jeunesse mais qui plaira à tous ceux qui veulent une belle histoire, l'âge n'est pas un obstacle (j'ai 26 ans et ça ne m'a pas empêché de passer un très bon moment).
Je viens juste de découvrir cette BD que je trouve fantastique. Même si les dessins sont plus ou moins conventionnels, le thème et les personnages développés donnent à cette série une profondeur sociale rarement aperçue dans l’art de la BD. En effet Sillage fait le tour de la nature humaine et des problèmes de société et n’apporte aucune réponse « toute faite ». L’univers est celui de Star Wars avec un peu plus de fantaisie et beaucoup plus de fond.
Bonne lecture et vivement le prochain.
Revax
Et dire que j'était passé à côté lors de la parution !
Le scénario est en béton, les dessins superbe, l'ambiance envoutante et les personnages à couper le souffle.
Aux premières pages, j'ai craint que le scénario ne se vautre dans le sexe et la violence, pour se terminer en règlement de compte comme à OK corral ou dans un mauvais épisode du Justicier, mais point du tout. Quel suspense, et quel contrepied pour finir.
Vraiment un grand bravo aux auteurs.
Le tome 3, "le dernier chant des Malaterre", atteint des sommets en matière de BD, aussi bien sur la forme que sur le fond. Tout est travaillé, ciselé, les personnages, l'histoire, la part entre ce qui est clairement expliqué et ce qui est laissé à la rélexion du lecteur. C'est peut-être l'oeuvre la plus riche qu'il m'ait été donnée de lire en BD. Je redécouvre des détails à chaque nouvelle lecture, et j'ai dû la relire une vingtaine de fois sans senitr le début du commencement d'une lassitude.
J'adore le personnage du chevalier, l'histoire des trois soeurs, la relation touchante de Mariotte et de son joli moine défroqué. J'adore les allusions très discrètes au fantastique. J'adore la fin. En fait je n'ai rien à en redire. Cette BD est parfaite.
Comme il a été dit plus bas, les deux premiers tomes sont plus quelconques. Le premier est très sympa, le deuxième franchement bizarre et pas génial. Mais le troisième, le troisième ! Indispensable.
« Je suis un enfant trouvé… »
Par cette phrase, le livre d’Hector Malot débute. Yann Dégruel l’a tout simplement reprise pour commencer la série "Sans Famille". Il adapte au format du neuvième art un classique de la littérature française. Contrairement au dessin animé qui l’a déçu, l’auteur souhaite être le plus fidèle possible au livre. Ainsi on ne s’étonne pas de trouver, et on lit même avec plaisir, des phrases d’Hector Malot. Cela permet de ressentir toute la profondeur et l’émotion du livre associé à un dessin remarquablement beau. Ce premier tome d’une série de six se lit avec plaisir tant l’histoire est émouvante et très bien contée. Rémi apprend dans cet album qu’il a été recueilli par les Barberin, il a alors huit ans et sa vie va en être bouleversée...
Le dessin de Yann Dégruel n’est pas banal. Les formes ne sont pas réellement délimitées, le dessin est peu encré et les traces de crayonnés sont visibles; celles-ci donnent un charme au dessin. Le visage de Rémi est angélique, et ses yeux sont si expressifs que les cases du visage du petit garçon en gros plan sont sublimes. Le dessinateur joue beaucoup sur le regard, ainsi les cases ne montrant que cela sont assez nombreuses et valent mieux que trop de paroles. Il a également pris soin de ne pas tomber dans le mélodrame, en ajoutant à son récit des touches d’humour. Celles-ci sont données par la troupe du Signor Vitalis, et plus particulièrement par l’attitude de M. Joli Cœur, le singe.
Les couleurs, pastelles aux teintes le plus souvent brunes, créent une atmosphère particulière difficile à décrire. On s’y sent bien comme dans la famille que n’a pas Rémi. L’auteur a peut-être voulu nous faire partager une atmosphère familiale dont a été privé le jeune héros. Le marron est une couleur neutre, ainsi, elle convient aussi bien, aux scènes de colères, que de tristesse. Vers la fin de l’album, les couleurs sont plus vives et à teinte dominante verte. Elles correspondent au changement de vie de Rémi, peut-être un signe d’espoir pour le futur…
Yann Dégruel s’est parfaitement imprégné du livre. Ce premier tome, qui correspond aux cinq premiers chapitres du livre, est si agréable que cet album pour la jeunesse plaira à coup sûr aux grands enfants que nous sommes restés…
Mise en page très intéressante avec des jeux de couleurs différents par planche, d'où creation d'ambiances multiples. Graphisme limpide et harmonieux.
Héroïne caractérielle, boudeuse, jolie... Humaine, quoi!
Scénario intéressant; pour une fois que ce sont les humains qui ont été découverts par les autres races...
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Sillage
Avec le temps qui passe, je deviens de plus en plus difficile en matière de BD... Ce n'est pas que la prod se dégrade, mais plutôt que je suis plus regardant... Il n'est pas rare qu'au bout d'un moment des séries dont j'aimais les débuts commencent à m'ennuyer gravement... Lanfeust en étant le meilleur exemple (même si là ça se dégrade objectivement)... Sillage est une série qui me fait l'exact effet inverse. J'ai découvert dans le premier volume une aventure sympatoche et sans prétentions : jolie pépée pas nunuche, S.F., jungle, et tout et tout... Et pis au fil des albums, les auteurs finissent par en afficher, des prétentions, mais ils ont le mérite de le faire avec talent, eux ! Sillage est une mécanique vraiment bien rodée, tout y est parfaitement dosé et affiné, depuis le moindre personnage secondaire au système global d'une planète n'apparaissant pourtant que sur un seul tome. Morvan a pondu un univers crédible et passionant, lui permettant d'aborder avec suffisamment de recul des thèmes sociaux parfois très durs... Et c'est vraiment agréable de trouver un auteur considérant que les lecteurs de BD "grand public" sont aussi capables de réflexion sur ce qui les entoure... En parallèle, les personnages qu'on a sous les yeux sont bel et bien vivants, ce ne sont pas ces archétypes figés au point de ne jamais changer de fringues. Sur Sillage, on évolue, on vieillit au fil de la série : vous pouvez être sûr que chaque personnage finira toujours par être different lors de son apparition. Que dire aussi de Navïs si ce n'est qu'elle est un des personnages les plus attachants qu'il m'ait été donné de découvrir depuis Gally... Côté dessin, rien à dire, ça ronronne... Buchet a un trait carrément dynamique, fluide et agréable : il s'acquitte avec la même aisance de l'action et des moments de calme... Pas grand-chose à ajouter si ce n'est qu'il assure grave... A noter juste que je trouve les critiques faites à Morvan sur le surchargement des planches totalement injustifiées : il sait se servir des capacités de son collègue et construit des pages à la fois claires et efficaces... Franchement, de A à Z, je n'ai rien à reprocher à cette bd... Même le temps entre deux albums est irréprochablement court... Que demande le peuple?
Le Sursis
Merci Gibrat pour ce superbe dessin avec une lumière extraordinaire (valable également pour "le vol du corbeau"), Le scénario également est magnifique : une parenthèse dans la vie d'un homme, un passage de sa vie marqué de petits riens, d'une belle histoire d'amour, n'ayant heureusement, absolument rien de mièvre. Les deux tomes sont justes bien mesurés : ni trop ni trop peu, juste assez pour que l'on ne reste pas sur sa faim, mais pour qu'il y ai quand même ce petit goût de "reviens-y", avec l'envie d'enchaîner illico-presto avec les autres bds de Gibrat. Un grand bravo!
Quartier lointain
Taniguchi continue avec un de ses thèmes de prédilection, à savoir le rôle des enfants et des parents dans la famille, et la psychologie y attenant... Et ben ce n'est pas loupé, loin de là ! C'est frais, romantique, ça se lit tout seul, bref, c'est une belle bouffée de fraîcheur ! Culte, vraiment...
Le Fléau des Dieux
Ca y est, cette magnifique série est finie ! J'ai attendu le dernier tome pour mettre mon avis, et c'est sans hésiter que je dis : CULTE! J'ai trouvé le concept original, les dessins superbes (aaaaargl... Kerka/Flavia...;)) et le scénar souvent surprenant, particulièrement dans le dernier tome (salauds de Romains !). Cette transposition de la lutte entre les Romains et les Huns vers la SF est parfaitement réussie, à tout point de vue.
Le Vent dans les Saules
Quel plaisir que de découvrir cette BD. C'est un vrai bonheur à lire. Les dessins sont magnifiques et retranscrivent à merveille l'atmosphère qui se dégage de cette histoire. L'atmosphère est le deuxième point fort, on se balade avec les héros dans la forêt, près de la rivière, dans le château de Crapaud, on suit avec ravissement les péripéties des personnages. Bref, c'est que du bonheur. J'ai lu plus bas que ce qui rebutait c'était la lenteur et le manque d'action. Pour moi c'est ce qui ajoute du charme à cette série, on prend son temps. Qu'est-ce que ça fait du bien de temps à autre. Bref, une superbe série destinée à la jeunesse mais qui plaira à tous ceux qui veulent une belle histoire, l'âge n'est pas un obstacle (j'ai 26 ans et ça ne m'a pas empêché de passer un très bon moment).
Sillage
Je viens juste de découvrir cette BD que je trouve fantastique. Même si les dessins sont plus ou moins conventionnels, le thème et les personnages développés donnent à cette série une profondeur sociale rarement aperçue dans l’art de la BD. En effet Sillage fait le tour de la nature humaine et des problèmes de société et n’apporte aucune réponse « toute faite ». L’univers est celui de Star Wars avec un peu plus de fantaisie et beaucoup plus de fond. Bonne lecture et vivement le prochain. Revax
l'Etoile du Désert
Et dire que j'était passé à côté lors de la parution ! Le scénario est en béton, les dessins superbe, l'ambiance envoutante et les personnages à couper le souffle. Aux premières pages, j'ai craint que le scénario ne se vautre dans le sexe et la violence, pour se terminer en règlement de compte comme à OK corral ou dans un mauvais épisode du Justicier, mais point du tout. Quel suspense, et quel contrepied pour finir. Vraiment un grand bravo aux auteurs.
Les Compagnons du Crépuscule
Le tome 3, "le dernier chant des Malaterre", atteint des sommets en matière de BD, aussi bien sur la forme que sur le fond. Tout est travaillé, ciselé, les personnages, l'histoire, la part entre ce qui est clairement expliqué et ce qui est laissé à la rélexion du lecteur. C'est peut-être l'oeuvre la plus riche qu'il m'ait été donnée de lire en BD. Je redécouvre des détails à chaque nouvelle lecture, et j'ai dû la relire une vingtaine de fois sans senitr le début du commencement d'une lassitude. J'adore le personnage du chevalier, l'histoire des trois soeurs, la relation touchante de Mariotte et de son joli moine défroqué. J'adore les allusions très discrètes au fantastique. J'adore la fin. En fait je n'ai rien à en redire. Cette BD est parfaite. Comme il a été dit plus bas, les deux premiers tomes sont plus quelconques. Le premier est très sympa, le deuxième franchement bizarre et pas génial. Mais le troisième, le troisième ! Indispensable.
Sans Famille
« Je suis un enfant trouvé… » Par cette phrase, le livre d’Hector Malot débute. Yann Dégruel l’a tout simplement reprise pour commencer la série "Sans Famille". Il adapte au format du neuvième art un classique de la littérature française. Contrairement au dessin animé qui l’a déçu, l’auteur souhaite être le plus fidèle possible au livre. Ainsi on ne s’étonne pas de trouver, et on lit même avec plaisir, des phrases d’Hector Malot. Cela permet de ressentir toute la profondeur et l’émotion du livre associé à un dessin remarquablement beau. Ce premier tome d’une série de six se lit avec plaisir tant l’histoire est émouvante et très bien contée. Rémi apprend dans cet album qu’il a été recueilli par les Barberin, il a alors huit ans et sa vie va en être bouleversée... Le dessin de Yann Dégruel n’est pas banal. Les formes ne sont pas réellement délimitées, le dessin est peu encré et les traces de crayonnés sont visibles; celles-ci donnent un charme au dessin. Le visage de Rémi est angélique, et ses yeux sont si expressifs que les cases du visage du petit garçon en gros plan sont sublimes. Le dessinateur joue beaucoup sur le regard, ainsi les cases ne montrant que cela sont assez nombreuses et valent mieux que trop de paroles. Il a également pris soin de ne pas tomber dans le mélodrame, en ajoutant à son récit des touches d’humour. Celles-ci sont données par la troupe du Signor Vitalis, et plus particulièrement par l’attitude de M. Joli Cœur, le singe. Les couleurs, pastelles aux teintes le plus souvent brunes, créent une atmosphère particulière difficile à décrire. On s’y sent bien comme dans la famille que n’a pas Rémi. L’auteur a peut-être voulu nous faire partager une atmosphère familiale dont a été privé le jeune héros. Le marron est une couleur neutre, ainsi, elle convient aussi bien, aux scènes de colères, que de tristesse. Vers la fin de l’album, les couleurs sont plus vives et à teinte dominante verte. Elles correspondent au changement de vie de Rémi, peut-être un signe d’espoir pour le futur… Yann Dégruel s’est parfaitement imprégné du livre. Ce premier tome, qui correspond aux cinq premiers chapitres du livre, est si agréable que cet album pour la jeunesse plaira à coup sûr aux grands enfants que nous sommes restés…
Sillage
Mise en page très intéressante avec des jeux de couleurs différents par planche, d'où creation d'ambiances multiples. Graphisme limpide et harmonieux. Héroïne caractérielle, boudeuse, jolie... Humaine, quoi! Scénario intéressant; pour une fois que ce sont les humains qui ont été découverts par les autres races...