Sans doute un des meilleurs Comès. Sa narration, forme de "bédécriture", atteint ici des sommets tant l'ambiance, les non-dits et les regards sont lourd de signification. Le point fort de l'album, c'est la forte psychologie qui s'en dégage. Une jeune femme, une étrangère de passage, représente la chance pour Yves de se débarrasser de son passé, de passer un cap où il sera affranchi et deviendra une personne plus accomplie. Car Yves a du talent mais n'ose pas complètement s'épanouir. Y arrivera-t-il?
C'est tout ce duel qui est rendu comme rarement en bd, la lutte interne d'un personnage pour sa salvation. Et la comparaison avec le psychose d'Hitchcock n'est que superficielle et pour la forme seulement. A mon avis, le suspense pur n'est pas un des critères les plus fondamentaux pour faire une bonne histoire, c'est plutôt le vécu et son intensité qui compte. Et ici, il est terrible.
Tordu de rire à la première comme à la dixième lecture. Comme toute l’œuvre de Goossens, il faut pénétrer son univers avant d'en saisir toute la richesse humoristique. La barrière du dessin "réaliste" est au départ difficile à franchir, mais elle apporte un vrai plus à l'humour. Pour les connaisseurs, notez la présence d'un certains "Louis" (le petit caporal capricieux), ce qui laisse penser que ce "Voyage" est un roman écrit par Louis Machin , héros de la série Georges et Louis.
Cette BD est immanquable, pour ma part c'est une farce digne de Molière. Les dessins sont géniaux et le scénario ne s'essouffle pas malgré les 6 tomes, ce qui est rare maintenant (je trouve). Parfait cadeau aussi bien pour les amateurs de BD que pour les néophytes.
Culte !!!
C'est exactement le mot...
Des graphismes géniaux, magiques,
des lignes épurées,
des couleurs extraordinaires,
un scénario plein d'humour.
Bref, vraiment tout pour (me) plaire... Il y a trop de choses à dire.
Je le conseille vivement à... beaucoup de monde.
Pierre for ever
PS : merci encore aux concepteurs de ce site génial
Une aventure pas très connue et pourtant très forte du Batman.
Très forte et très puissante pour deux raisons.
Le dessin, d'abord. Les peintures de Scott Hampton dans cet album sont magnifiques. Flirtant avec Hopper, il réussit à transfigurer l'univers sombre et nocturne du Dark Knight de manière subtile et magistrale.
Le sujet, ensuite : les sévices sur enfants.
Le scénario d'Archie Goodwin aborde le problème sans fard, mais sans voyeurisme et manichéisme. Le parti-pris face à cette violence innommable est réaliste, et c'est un constat terriblement désespérant qui attend le protecteur de Gotham (et le lecteur).
"Cris dans la nuit" prouve que Batman reste le sujet phare lorsqu'on veut aborder les Super-héros sur un mode plus noir qu'à l'accoutumée.
(PS : malheureusement non réédité, je pense que cet album est aujourd’hui difficile à trouver)
Ah ! Le Vent dans les Saules ! Cette série est vraiment du concentré de bonheur.
Adapté de l’œuvre de Kenneth Grahame, Plessix nous fait découvrir un univers bucolique et poétique où les animaux côtoient les humains dans une parfaite harmonie.
Faire la connaissance de Rat, Taupe et Crapaud est un réel plaisir sans oublier Blaireau, qui est intrigant à souhaits. De plus, en découvrant le milieu de vie de nos héros, on a parfois l'impression que les senteurs des fleurs sauvages titillent nos narines tellement l'atmosphère du récit reflète parfaitement le charme de nos campagnes.
J'ai particulièrement bien aimé le chapitre 5 où Taupe et Rat sont perdus dans la neige. Ce passage est, je pense, l'exemple le plus représentatif.
On vit donc au rythme des saisons et au fil des pages, on apprend à mieux connaître les protagonistes du récit qui ne manquent pas de caractère.
Le dessin de Michel Plessix est d'une finesse sans égal. Son trait subtil et apaisant donne beaucoup de réalisme à l'histoire.
Indiscutablement, Le Vent dans les Saules est une série à posséder et à lire... au coin du feu !
Alan Moore fait partie, selon moi, de ces rares auteurs à percevoir l’immense richesse de possibilités qu’offre le support de la BD. En effet, là où trop d’auteurs semblent considérer cet art comme un « gentil échauffement » avant la littérature ou le cinéma, ce scénariste britannique exploite littéralement tout ce que la bande dessinée peut permettre.
Tel un joueur d’échecs entré dans un match et conscient de toutes choses, ce génial auteur maîtrise et gère l’alliage texte-illustration comme s’il en était l’inventeur. Watchmen en particulier semble être l’œuvre d’un divin créateur qui se serait fixé, des décennies durant, la mission de présenter tout ce que la BD peut être !
La narration, les dialogues, les personnages, les décors,… Tout est en osmose, et ce n’est pas tout…
En plus de sa rigueur et de son intelligence presque insoutenable, Watchmen jouit aussi et surtout d’un scénario des plus gigantesques, des plus profonds et des plus aboutis qu’il m’ait été donné de lire ou de voir. La construction de celui-ci est d’une maîtrise quasi-insolente.
Du début glauque et mystérieux à la fin titanesque, l’auteur maintient le lecteur dans un état de contemplation et de béatitude grandissant.
L’univers imaginé ici par Alan Moore sidère par son envergure d’une part, et d’autre part par sa paradoxale crédibilité. En effet, le travail de dément qu’il a dû faire sur chaque personnalité, sur chaque existence de chacun des personnages, sur chaque lieu, sur chaque fait (, …) rend ce récit d’un réalisme et d’une profondeur inouïs.
Rien n’est superficiel dans Watchmen !
On sort de cette œuvre comme on sortirait d’un rêve achevé et particulièrement prenant, comme on quitterait une autre planète devenue familière.
Enfin, dernière remarque sur l’écriture, c’est cette objectivité fascinante dont Moore fait usage. Il décrit moult personnages, moult idées politiques, moult conceptions du monde, de la vie, de la science (, …) et ne prend jamais position. Il dépeint son univers de diverses manières et de divers points de vue, ce qui le rend encore plus crédible et abouti.
Watchmen jouit également, bien sûr, des qualités graphiques de Dave Gibbons dont le talent est loin d’être négligeable, tant sur les plans que sur les expressions.
Le découpage (mise en scène), enfin, est sans nul doute ce qui parfait l’œuvre au plus haut point. Il joue sur des parallèles stupéfiants entre les faits, les dialogues, les images, …
Bref : La divine harmonie entre le texte et l’image, la démesure incroyable du scénario, l’esthétique rigueur du graphisme, …
Watchmen ! Peut-être l’aboutissement de millénaires d’arts visuels et littéraires…
Pour tous les fans de la fantasy...
C'est extra, les dessins sont géniaux, les dialogues sont pleins d'humour et de fantaisie, les personnages sont des plus attachants, on se presse à lire une planche pour en commencer une nouvelle, c'est vraiment excellent !!!!
A lire absolument !
Plus qu’une bédé, « Le complot » est un formidable travail de recherches sur « les protocoles des sages de Sion » de la part de Will Eisner.
Fruit d’une machination démoniaque de l’aristocratie Russe afin d’empêcher le tsar Nicolas II de s’ouvrir à l’occident, Will Eisner à partir de documents authentiques s’acharne à démonter les arguments des défenseurs de cet ouvrage hautement antisémite.
« Les protocoles des sages de Sion » est un recueil recopiant d’une autre façon un ouvrage de fiction « Dialogue aux enfers entre Machiavel et Montesquieu » rédigé au 19ième siècle par un auteur français afin de critiquer l’empereur Napoléon III. A cette époque, la parution des « Protocoles des sages de Sion » avait pour objectif de manipuler la peur de la population contre le « péril juif ». Aujourd’hui encore et malgré de nombreuses comparutions dans des tribunaux qui ont catégoriquement classé ce recueil en propos mensongers, « les protocoles des sages de Sion » continuent d’être publiés dans de nombreux pays et d’être une référence pour les antisémites.
Il est inutile de s’attarder sur le dessin très lisible et très envoûtant de Will Eisner qui nous fait regretter plus que jamais la disparition de ce monument de la bédé, regardons un peu plus la façon dont l’auteur nous raconte la genèse de cet ouvrage. Tout au long de la bédé, Will Eisner a mis en scène les personnages clefs. Cette façon de narrer permet aux lecteurs de bien comprendre les mécanismes qui ont abouti aux « protocoles des sages de Sion » et d’éviter de l’égarer dans des considérations politiques extrêmement complexes de cette époque d’avant guerres mondiales. A l’image de la séquence où Will Eisner expose le comparatif des pages entre «les protocoles des sages de Sion » et le « Dialogue aux enfers entre Machiavel et Montesquieu », l’auteur se montre très minutieux et très pointu dans ses arguments. C’est cela qui pourrait rendre assez pénible la lecture de cette bédé pour certains bédéphiles.
Pour ma part, c’est exactement le genre d’ouvrage qui me fait regretter que l’éducation nationale en premier lieu n’ait pas eu l’excellente idée de le proposer aux élèves. En fait, ce qui me fait peur dans cette histoire, c’est que je n’ai jamais eu connaissance de ce genre d’exemple de détournement de la presse à des fins diaboliques avant d’avoir lu cette bédé ! Tout cela me fait froid dans le dos, très froid !
LECTURE INDISPENSABLE !
Les Feux d'Askell,
Petites lumières des phares éclairant chacun des nombreux ports composant l'archipel.
Arleston et Mourier nous offrent grâce à cette bd une ambiance se rapprochant grandement de celle de La Quête de l'Oiseau du Temps.
Un guerrier, une guerrière, un voleur, un poète sont entraînés dans de nombreuses aventures...
Mêlant habileté scénaristique et humour la série s'éloigne de Lanfeust De Troy par son côté plus adulte et moins commercial, tout en gardant ses bons côtés.
Les dessins sont flous mais brillants conférant à la série un véritable caractère propre qui nous plonge dans le rêve que seul une bd peut procurer...
Oubliez que la série est inachevée, elle ne le sera sans doute pas toujours et les trois premiers tomes vous suffiront pour vous emporter.
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Eva
Sans doute un des meilleurs Comès. Sa narration, forme de "bédécriture", atteint ici des sommets tant l'ambiance, les non-dits et les regards sont lourd de signification. Le point fort de l'album, c'est la forte psychologie qui s'en dégage. Une jeune femme, une étrangère de passage, représente la chance pour Yves de se débarrasser de son passé, de passer un cap où il sera affranchi et deviendra une personne plus accomplie. Car Yves a du talent mais n'ose pas complètement s'épanouir. Y arrivera-t-il? C'est tout ce duel qui est rendu comme rarement en bd, la lutte interne d'un personnage pour sa salvation. Et la comparaison avec le psychose d'Hitchcock n'est que superficielle et pour la forme seulement. A mon avis, le suspense pur n'est pas un des critères les plus fondamentaux pour faire une bonne histoire, c'est plutôt le vécu et son intensité qui compte. Et ici, il est terrible.
Voyage au bout de la Lune
Tordu de rire à la première comme à la dixième lecture. Comme toute l’œuvre de Goossens, il faut pénétrer son univers avant d'en saisir toute la richesse humoristique. La barrière du dessin "réaliste" est au départ difficile à franchir, mais elle apporte un vrai plus à l'humour. Pour les connaisseurs, notez la présence d'un certains "Louis" (le petit caporal capricieux), ce qui laisse penser que ce "Voyage" est un roman écrit par Louis Machin , héros de la série Georges et Louis.
De Cape et de Crocs
Cette BD est immanquable, pour ma part c'est une farce digne de Molière. Les dessins sont géniaux et le scénario ne s'essouffle pas malgré les 6 tomes, ce qui est rare maintenant (je trouve). Parfait cadeau aussi bien pour les amateurs de BD que pour les néophytes.
Garulfo
Culte !!! C'est exactement le mot... Des graphismes géniaux, magiques, des lignes épurées, des couleurs extraordinaires, un scénario plein d'humour. Bref, vraiment tout pour (me) plaire... Il y a trop de choses à dire. Je le conseille vivement à... beaucoup de monde. Pierre for ever PS : merci encore aux concepteurs de ce site génial
Batman - Des cris dans la nuit
Une aventure pas très connue et pourtant très forte du Batman. Très forte et très puissante pour deux raisons. Le dessin, d'abord. Les peintures de Scott Hampton dans cet album sont magnifiques. Flirtant avec Hopper, il réussit à transfigurer l'univers sombre et nocturne du Dark Knight de manière subtile et magistrale. Le sujet, ensuite : les sévices sur enfants. Le scénario d'Archie Goodwin aborde le problème sans fard, mais sans voyeurisme et manichéisme. Le parti-pris face à cette violence innommable est réaliste, et c'est un constat terriblement désespérant qui attend le protecteur de Gotham (et le lecteur). "Cris dans la nuit" prouve que Batman reste le sujet phare lorsqu'on veut aborder les Super-héros sur un mode plus noir qu'à l'accoutumée. (PS : malheureusement non réédité, je pense que cet album est aujourd’hui difficile à trouver)
Le Vent dans les Saules
Ah ! Le Vent dans les Saules ! Cette série est vraiment du concentré de bonheur. Adapté de l’œuvre de Kenneth Grahame, Plessix nous fait découvrir un univers bucolique et poétique où les animaux côtoient les humains dans une parfaite harmonie. Faire la connaissance de Rat, Taupe et Crapaud est un réel plaisir sans oublier Blaireau, qui est intrigant à souhaits. De plus, en découvrant le milieu de vie de nos héros, on a parfois l'impression que les senteurs des fleurs sauvages titillent nos narines tellement l'atmosphère du récit reflète parfaitement le charme de nos campagnes. J'ai particulièrement bien aimé le chapitre 5 où Taupe et Rat sont perdus dans la neige. Ce passage est, je pense, l'exemple le plus représentatif. On vit donc au rythme des saisons et au fil des pages, on apprend à mieux connaître les protagonistes du récit qui ne manquent pas de caractère. Le dessin de Michel Plessix est d'une finesse sans égal. Son trait subtil et apaisant donne beaucoup de réalisme à l'histoire. Indiscutablement, Le Vent dans les Saules est une série à posséder et à lire... au coin du feu !
Watchmen
Alan Moore fait partie, selon moi, de ces rares auteurs à percevoir l’immense richesse de possibilités qu’offre le support de la BD. En effet, là où trop d’auteurs semblent considérer cet art comme un « gentil échauffement » avant la littérature ou le cinéma, ce scénariste britannique exploite littéralement tout ce que la bande dessinée peut permettre. Tel un joueur d’échecs entré dans un match et conscient de toutes choses, ce génial auteur maîtrise et gère l’alliage texte-illustration comme s’il en était l’inventeur. Watchmen en particulier semble être l’œuvre d’un divin créateur qui se serait fixé, des décennies durant, la mission de présenter tout ce que la BD peut être ! La narration, les dialogues, les personnages, les décors,… Tout est en osmose, et ce n’est pas tout… En plus de sa rigueur et de son intelligence presque insoutenable, Watchmen jouit aussi et surtout d’un scénario des plus gigantesques, des plus profonds et des plus aboutis qu’il m’ait été donné de lire ou de voir. La construction de celui-ci est d’une maîtrise quasi-insolente. Du début glauque et mystérieux à la fin titanesque, l’auteur maintient le lecteur dans un état de contemplation et de béatitude grandissant. L’univers imaginé ici par Alan Moore sidère par son envergure d’une part, et d’autre part par sa paradoxale crédibilité. En effet, le travail de dément qu’il a dû faire sur chaque personnalité, sur chaque existence de chacun des personnages, sur chaque lieu, sur chaque fait (, …) rend ce récit d’un réalisme et d’une profondeur inouïs. Rien n’est superficiel dans Watchmen ! On sort de cette œuvre comme on sortirait d’un rêve achevé et particulièrement prenant, comme on quitterait une autre planète devenue familière. Enfin, dernière remarque sur l’écriture, c’est cette objectivité fascinante dont Moore fait usage. Il décrit moult personnages, moult idées politiques, moult conceptions du monde, de la vie, de la science (, …) et ne prend jamais position. Il dépeint son univers de diverses manières et de divers points de vue, ce qui le rend encore plus crédible et abouti. Watchmen jouit également, bien sûr, des qualités graphiques de Dave Gibbons dont le talent est loin d’être négligeable, tant sur les plans que sur les expressions. Le découpage (mise en scène), enfin, est sans nul doute ce qui parfait l’œuvre au plus haut point. Il joue sur des parallèles stupéfiants entre les faits, les dialogues, les images, … Bref : La divine harmonie entre le texte et l’image, la démesure incroyable du scénario, l’esthétique rigueur du graphisme, … Watchmen ! Peut-être l’aboutissement de millénaires d’arts visuels et littéraires…
Lanfeust des Etoiles
Pour tous les fans de la fantasy... C'est extra, les dessins sont géniaux, les dialogues sont pleins d'humour et de fantaisie, les personnages sont des plus attachants, on se presse à lire une planche pour en commencer une nouvelle, c'est vraiment excellent !!!! A lire absolument !
Le complot
Plus qu’une bédé, « Le complot » est un formidable travail de recherches sur « les protocoles des sages de Sion » de la part de Will Eisner. Fruit d’une machination démoniaque de l’aristocratie Russe afin d’empêcher le tsar Nicolas II de s’ouvrir à l’occident, Will Eisner à partir de documents authentiques s’acharne à démonter les arguments des défenseurs de cet ouvrage hautement antisémite. « Les protocoles des sages de Sion » est un recueil recopiant d’une autre façon un ouvrage de fiction « Dialogue aux enfers entre Machiavel et Montesquieu » rédigé au 19ième siècle par un auteur français afin de critiquer l’empereur Napoléon III. A cette époque, la parution des « Protocoles des sages de Sion » avait pour objectif de manipuler la peur de la population contre le « péril juif ». Aujourd’hui encore et malgré de nombreuses comparutions dans des tribunaux qui ont catégoriquement classé ce recueil en propos mensongers, « les protocoles des sages de Sion » continuent d’être publiés dans de nombreux pays et d’être une référence pour les antisémites. Il est inutile de s’attarder sur le dessin très lisible et très envoûtant de Will Eisner qui nous fait regretter plus que jamais la disparition de ce monument de la bédé, regardons un peu plus la façon dont l’auteur nous raconte la genèse de cet ouvrage. Tout au long de la bédé, Will Eisner a mis en scène les personnages clefs. Cette façon de narrer permet aux lecteurs de bien comprendre les mécanismes qui ont abouti aux « protocoles des sages de Sion » et d’éviter de l’égarer dans des considérations politiques extrêmement complexes de cette époque d’avant guerres mondiales. A l’image de la séquence où Will Eisner expose le comparatif des pages entre «les protocoles des sages de Sion » et le « Dialogue aux enfers entre Machiavel et Montesquieu », l’auteur se montre très minutieux et très pointu dans ses arguments. C’est cela qui pourrait rendre assez pénible la lecture de cette bédé pour certains bédéphiles. Pour ma part, c’est exactement le genre d’ouvrage qui me fait regretter que l’éducation nationale en premier lieu n’ait pas eu l’excellente idée de le proposer aux élèves. En fait, ce qui me fait peur dans cette histoire, c’est que je n’ai jamais eu connaissance de ce genre d’exemple de détournement de la presse à des fins diaboliques avant d’avoir lu cette bédé ! Tout cela me fait froid dans le dos, très froid ! LECTURE INDISPENSABLE !
Les Feux d'Askell
Les Feux d'Askell, Petites lumières des phares éclairant chacun des nombreux ports composant l'archipel. Arleston et Mourier nous offrent grâce à cette bd une ambiance se rapprochant grandement de celle de La Quête de l'Oiseau du Temps. Un guerrier, une guerrière, un voleur, un poète sont entraînés dans de nombreuses aventures... Mêlant habileté scénaristique et humour la série s'éloigne de Lanfeust De Troy par son côté plus adulte et moins commercial, tout en gardant ses bons côtés. Les dessins sont flous mais brillants conférant à la série un véritable caractère propre qui nous plonge dans le rêve que seul une bd peut procurer... Oubliez que la série est inachevée, elle ne le sera sans doute pas toujours et les trois premiers tomes vous suffiront pour vous emporter.