FA-BU-LEUX ! C'est certainement une de mes meilleures lectures de voyages dans le temps, à ce rythme là les auteurs peuvent bien publier cent tomes, je suis preneuse ! Non seulement l’histoire est captivante mais elle est aussi complète à tous les niveaux, c’est avant tout de la science fiction évidemment mais on est aussi bien servi en aventure, humour, originalité, histoire ainsi qu’en drame et légèreté, que demander de plus ? Les personnages sont hyper intéressants et attachants surtout Bloch le principal une tuerie à lui tout seul. Je ne trouve à cette série aucun défaut c’en est presque agaçant.
Le dessin est tout aussi parfait, au début j’aurais aimé moins de pages et plus de décors mais au final non c’est très bien comme ça. J’aime tout, le trait, les couleurs agréables et chaudes, les expressions des personnages, encore rien à redire.
C’est rare mais même si la série n’est pas finie je lui accorde d’emblée le 5/5 ET le coup de coeur.
Vivement la suite.
« Le combat ordinaire « peut faire office de récit charnière dans l’œuvre de Larcenet, entre ses albums « déconne » de chez Fluide Glacial, et les chefs d’œuvres noirs plus récents que sont Blast et Le Rapport de Brodeck. Certes, des albums comme Presque chez Les Rêveurs montraient déjà cette facette de la personnalité de Larcenet, mais de manière sans doute plus confidentielle.
Ici, le dessin reste du Larcenet première manière, c’est plutôt l’histoire, son déroulé et les textes, qui font basculer ces albums vers plus de dureté, d’introspection. Je ne sais pas ce que Larcenet a mis d’autobiographique dans ces quatre albums, mais je pense que Marco n’est pas loin d’être son porte-parole – comme chacun peut s’y reconnaître d’ailleurs.
Les quatre albums se lisent facilement et rapidement, et Larcenet arrive à captiver le lecteur avec rien, si ce n’est le quotidien. Mais un quotidien bien ancré dans une réalité, que ce soit par des allusions à la politique et aux soirées d’élection, à l’économie avec la désindustrialisation qui touche les chantiers navals.
C’est surtout un chouette portrait d’un homme et de ceux qui gravitent autour de lui (ses parents, son frère et sa copine), d’un homme tourmenté, qui ne cesse jamais son analyse, même si le dernier album, qui se déroule plusieurs années après les trois précédents, nous le montre ayant franchi un palier, ayant trouvé des réponses à certaines de ses questions (ou tout simplement arrêtant de se les poser) : un homme épanoui.
Ni franche déconne, ni noirceur asphyxiante, « Le combat ordinaire » est donc bien un passage important dans l’œuvre de l’auteur. C’est en tout cas une série dont je recommande vraiment la lecture.
J'ai lu la réédition paru chez Futuropolis et je dois dire que je préfère la nouvelle couverture à l'ancienne qui est un peu moche.
Le sujet est donc le racisme à l'époque où le KKK était à son apogée et ce qui est génial c'est que le personnage principal est lui-même un membre du KKK et qu'on suit donc la vie de cette organisation, notamment les luttes internes entre des membres plus pragmatiques et d'autres encore plus fanatiques ! Il n'y a point de manichéisme et si le 'héros' est moins cruel que d'autres, il reste tout de même une belle ordure à sa façon. Il y a beaucoup de violence (sans que cela tombe dans le ridicule) et les auteurs ne font pas dans la dentelle. Ils montrent la bêtise et la violence du racisme.
J'ai tellement été enthousiaste dans ma lecture que j'ai relus cet album le jour même où je l'ai lu pour la première fois, chose rare de ma part et je passe ma note au maximum. C'est vraiment du grand art. J'adore surtout le personnage de Thomas sont la psychologie est bien maîtrisée. Tout est tellement bien maîtrisé dans ce scénario que j'ai l'impression que tout ce qui se passe dans cet album aurait pu se passer dans la réalité
Une oeuvre marquante.
Derrière une couverture quelconque se cache l’album qui m’aura le plus marqué depuis le début de cette année 2017. Un pur chef d’œuvre, un bijou d’écriture qui parvient à combiner une intrigue policière, une critique de notre société, une approche de type roman graphique, une histoire d’amour et beaucoup d’humour dans un récit totalement cohérent de seulement 60 pages ! Oui, seulement 60 pages et je regrette amèrement que les auteurs n’aient eu l’occasion d’étirer cette aventure sur quatre ou cinq tomes tant la richesse de l’univers invitait à l’emprunt de quelques chemins de traverse qui auraient pu allonger la promenade sans jamais me lasser.
Mais soit, Le Guide Mondial des Records est donc un one-shot. Mais quel one-shot !
L’histoire est on ne peut plus originale puisqu’il nous est donné de suivre les tribulations d’un employé du fameux guide, amené à rencontrer des prétendants à l’intronisation suprême. Et voilà déjà une première source de bonne humeur avec quelques records absurdes bien dans l’esprit du Barral que l’on connait au travers de séries comme « Baker Street » ou « Philip et Francis (Les aventures de) ». Sauf qu’ici, lorsqu’on lit « J’arrête un ventilateur avec la langue », on se demande dans quelle mesure il n’y a pas un con qui a réellement essayé !
Paul, l’employé en question, est un anti-héros dans toute sa splendeur. Un personnage charmant de simplicité. Avec lui, nous nous interrogeons sur les motivations de ces chercheurs de records et l’analyse sociologique peut commencer. Rien de lourd mais du ô combien pertinent !
Et bien sûr, tout va s’envenimer lorsqu’un meurtre sera commis au nom du Guide Mondial des Records. L’enquête policière est sobre, rapidement menée mais bien ficelée. Elle permet de créer un suspense bienvenu. Là n’est pas le plus important. Cette enquête est presque secondaire mais c’est une pierre de plus à l’édifice, un moteur auxiliaire à la lecture. Si elle n’avait été là, elle aurait manqué. Mais à elle seule, elle n’aurait rien fait bouger.
L’histoire d’amour est à l’image de Paul : simple et dépourvue de fanfaronnades. Une rencontre comme il en fait tous les jours grâce à son travail, une volonté d’aider… le dialogue s’installe et l’amour naît. C’est simple, proche des gens, touchant.
Que d’éléments, mon dieu, que d’éléments… De petites briques qui s’imbriquent (sinon ce n’eut été des briques) pour créer ce récit qui n’a l’air de rien mais que j’ai dévoré avec plaisir, avec une délectation d’épicurien gourmand.
Pour la note, après quelques hésitations, j’ai accordé le 5/5. Culte, l’album ne l’est pas encore. Il ne le deviendra, éventuellement, que si un large public répond avec le même enthousiasme que moi. Aussi, je vous implore à genoux de jeter plus qu’un œil à cet album. Prenez-le pour ce qu’il est : pas une œuvre novatrice ou révolutionnaire mais une bulle d’oxygène dans un univers aseptisé. Un chef-d’œuvre de simplicité.
J'ai reçu un jour d'une amie de ma mère un tas d'anciennes BD que plus personne ne lisait... et au milieu de ce tas, 2 albums de Chevalier Ardent : La Corne De Brume et Le Trésor Du Mage.
J'ai bien du laisser passer plusieurs mois sans y toucher, puis un jour où je n'avais rien à faire et surtout plus rien à lire, j'ai ouvert La Corne De Brume... et j'ai tout de suite accroché !
Les scénarios sont excellents avec certains assez "adultes" et le dessin, magnifique, avec des personnages charismatiques, des décors grandioses avec de belles couleurs (pas comme ces bouillies de colorisations informatiques made in Éditions Soleil) ne me parait pas du tout vieillot pour l'âge de cette série. J'ai eu avec cette BD un véritable coup de cœur.
J'ai eu la chance ensuite de trouver petit à petit les autres tomes dans une boutique d'occasions et je rentrais direct chez moi pour savourer chaque épisode (mes préférés étant La Loi De La Steppe, La Dame Des Sables et Les Cavaliers De L'apocalypse)
Je classe cette série numéro 1 de ma BD thèque!
L’appel constitue mon gros coup de cœur du moment. Cela m’a beaucoup touché car il est vrai que cela reprend un thème d’actualité qui fait froid dans le dos. On sait que nos jeunes veulent combattre les valeurs de notre société contre un tyran sanguinaire en Syrie que nous soutenons indirectement par notre inaction. Cela s’appelle faire le djihad.
Dans la plupart des cas, les parents tombent de haut lorsqu’ils apprennent que leurs chérubins ont rejoint le rang de l’Etat islamique. C’est souvent trop tard pour faire marche arrière. Ils partent en indiquant qu’ils vont faire du tourisme en Turquie et puis ils sont sur le théâtre des opérations avec une kalachnikov à la main si ce n’est pas un sabre pour couper les têtes des pauvres otages.
Cela fait peur car les parents ne voient rien venir. L’appel est tout l’histoire d’une mère célibataire qui essaie de comprendre le parcours de son fils et de le faire renoncer à distance. Il y a tout d’abord les fréquentations mais également les accidents de vie comme l’absence d’un père ou les bavures policières liées à la brutalité de ce corps plutôt raciste. J’apprécie tout particulièrement cette exploration pour aller au fond des choses et comprendre pourquoi on se détourne de la société actuelle et de ses valeurs. Il y a bien des exploiteurs de faille qui arrivent à laver le cerveau à des êtres fragiles en devenir. Cette maman qui va perdre son fils est totalement impuissante et anéantie. C’est une immersion assez terrible.
Le ras-le-bol sociétal ne doit jamais conduire à soutenir des gens qui nous détestent et qui détestent ce qu’on possède à savoir notre société de consommation ainsi que la démocratie. Au fond, ils envient nos libertés. Cette lecture peut permettre une déracalisation assez louable dans son principe afin de trouver une autre solution à la violence. Nul ne devrait donner sa vie pour une religion quel qu’elle soit.
"La terre des fils" est un récit post-apocalyptique qui débute comme un huis-clos entre un père tyrannique et ses deux fils perdus dans les ruines du monde. Il se poursuit dans une quête existentielle où deux êtres perdus recherchent en vain quelqu'un qui saurait encore lire dans un univers violent et fanatique. Le monde a-t-il un sens quand il est détruit à ce point ? Telle est la question que nous pose Gipi dont la force expressive du dessin fait merveille tout au long de 288 pages de maestria graphique et narrative.
Je ne me souviens pas avoir lu une Bande Dessinée aussi remarquable depuis bien longtemps, et je comprends pourquoi cette histoire a fait l'objet de critiques aussi positives.
De quoi s'agit-il?
A l'époque de la Dictature du général Salazar au Portugal, le "Doutor Pereira" comme on l'appelle, écrit des articles dans la rubrique culturelle du plus grand journal de Lisbonne.
Bien sur , il est conscient que la censure veille sur ses écrits, et que le pouvoir en place commet des actes bien peu catholiques. Mais il s'en accommode. Sa femme est morte, il n'a pas d'enfant et plus rien ne semble avoir d'importance.
Pourtant il croise un jour le chemin d'un jeune Italien, soutien des troupes républicaines, qui luttent contre Franco dans l'Espagne voisine. Ayant besoin d'argent, il lui propose d'écrire sur des écrivains de son temps. Mais ces écrits très engagés s'avèrent impubliables.
Pereira a bien mauvaise conscience, il aimerait l'aider mais n'ose pas franchir le pas, et rompre avec son petit confort.
Alors qu'il se trouve en soin sur la cote Portugaise, bien loin de Lisbonne, il rencontre alors un médecin qui l'aide à résoudre le conflit entre ses sentiments ambivalents et à enfin prendre une décision de rupture.
Adaptation du livre d'un écrivain Italien que je ne connaissais pas, cette histoire nous décrit un peu le dilemme qui a du se poser à bien des gens pendant l'occupation allemande en France par exemple. Doit-on se soumettre et se compromettre ou doit-on lutter en coulisse ? Si on nous posait cette question aujourd'hui, tout le monde serait résistant bien entendu. Oui mais à l'époque, en aurait -il été de même ?
Cette histoire ravira les amateurs d'histoires contemporaines.
Je ne connaissais pas non plus ce dessinateur dont le trait se rapproche parfois de l'italien Fiore, avec des couleurs pastel qui changent au gré des ambiances. On y voit aussi Pereira converser avec le portrait de son épouse décédée, et avec des petits bonhommes qui représentent ses sentiments contradictoires. Une manière efficace de représenter les contradictions de ce héros qui s'ignore.
Je vous laisse le soin de lire cette histoire pour en connaitre la suite. Vous ne le regretterez pas.
Sans aucun doute la meilleure BD traitant de la seconde guerre mondiale que j'ai pu lire.
Des dessins très bien faits qui donnent une impression de réalisme impressionnante.
Il y a des bandes dessinées sur lesquelles on tombe au petit bonheur la chance et où on perçoit d’instinct qu’elles vont nous conquérir sans difficulté, simplement en lisant le pitch, en feuilletant et zieutant quelques secondes sur les planches. On se dit « ça sent bon », puis ensuite, après lecture, on est tout simplement ravi de constater qu’on ne s'est pas trompé et qu’en plus, c’est largement mieux que ce qu’on présupposait.
C’est l’effet que provoque cette nouveauté du clan Sierra qui débarque un peu dans l’anonymat sur la pointe des pieds, petit éditeur, sans gros moyens, mais dont l’entrée fracassante sera sûrement remarquée des amateurs de fantasy.
Alors qu’il est de retour d’un fructueux raid, le jarl Harek et ses vikings ont le malheur de découvrir que leur village Lagarvik a été attaqué par cinq Draugar, des créatures immortelles issues du Helheim que personne ne s’imaginait réelles. Certains ont échappé au massacre, aussi Harek apprend que ses propres enfants et neveux ont été enlevés pour d’obscurs desseins. Selon la Völva, sa lignée serait maudite, de sombres forces se mettraient en marche, le compte à rebours est lancé. Parce que ce bain de sang ne saurait resté impuni et parce qu’il y a encore un espoir de sauver les siens et de déjouer le Wyrd (son destin), Harek rassemblent ses meilleurs guerriers.
Le scénario n’est pas totalement original, « encore des vikings » répliqueront certains rabats-joie. Certes, mais c’est sans complexe et avec honnêteté que les auteurs affichent leurs références éparses principalement issues de la culture populaire : Aucune suffisance à admettre les inspirations cinématographiques comme Le 13ème Guerrier dans la composition du groupe, des jeux vidéo comme The Elder Scrolls Skyrim pour les Draugar vampires (Harek serait-il le Dovahkiin ? ^^ ), des romans comme les Marcheurs Blancs du Trône de Fer voir aussi des Unis (mi-homme mi-loup) de David Gemmell, du comics comme Northlanders, et même de la musique thrash metal nordique ainsi que de l’instrumental comme le compositeur de Conan le Barbare, Basil Poledouris, snobé aux Oscars. Cependant, pas de redite ni de patchwork répulsif et sans saveurs ici, les auteurs viennent jouer avec leurs propres billes et le background est encore trop brumeux pour qu’on puisse se livrer au petit jeu des pronostics.
C’est cela qui est bon dans Hel’Blar, qu’est-ce que ça fait du bien de lire des auteurs qui savent de quoi ils parlent et qui comprennent les attentes des lecteurs fantasy d’aujourd’hui. Ici on cause entre passionnés, parce qu’il y en a marre des scénaristes qui rabâchent les mêmes vieilles histoires rances ersatz du Seigneur des Anneaux et qui ne sont publiés que parce qu’ils ont un nom et leur rond de serviette chez un éditeur. C’est tout à l’honneur des frères Sierra, ces Karls (hommes libres), d’avoir refusé certaines propositions pour écrire l’histoire qu’ils rêvaient.
Mais une chouette histoire et de bons dialogues ne suffisent pas. Il fallait des graphismes à la hauteur et pour cela, Alex Sierra a réalisé un travail à faire pleurer les Ases. En toute franchise je n’ai pas été autant sur le cul depuis Siegfried d’Alex Alice. D’ailleurs si vous appréciez celui-ci, les graphismes d’Alex Sierra sont du même tonneau avec un style semi-réaliste d’une grande finesse, l’encrage permet de suggérer toute une palette d’émotions des personnages lorsqu’ils sont en arrière plan, cela joue admirablement bien sur les ombres, et comme si cela ne suffisait pas les couleurs déploient un faste, du flamboyant selon l’ambiance du moment. Saluons également le travail de recherche car il n’y a pas un visage qui ressemble à un autre, il est aisé de distinguer les 13 vikings dotés chacun d’un certain charisme, le passage fantasmagorique avec les Nornes (équivalent des Moires grecques) est renversant. On est vraiment trop gâté sur certaines compositions où il parvient à mettre du rythme dans les scènes d’action tout en les ponctuant de dessins en pleine page franchement jouissifs. Je ne me suis toujours pas remis du passage de Leif invoquant tour à tour le « cyclone » des corbeaux d’Odin ni du grand « flash » de la foudre de Thor (« VOUS NE PASSEREZ PAS ! »), et encore moins des passages inspirés des mangas de baston (ou des comics de super héros au choix) comme DBZ où ça se met méchamment sur la tronche.
J’ai rarement été aussi enthousiaste sur une nouveauté, et pourtant je ne suis pas édinaute (édition basée sur le crowdfunding), fâcheusement arrivé après la bataille. Mais qu’Heimdall le père des hommes m’en soit témoin, pour la suite j’en serai.
Skål !
En France, les livres sont au même prix partout. C'est la loi !
Avec BDfugue, vous payez donc le même prix qu'avec les géants de la vente en ligne mais pour un meilleur service :
des promotions et des goodies en permanence
des réceptions en super état grâce à des cartons super robustes
une équipe joignable en cas de besoin
2. C'est plus avantageux pour nous
Si BDthèque est gratuit, il a un coût.
Pour financer le service et le faire évoluer, nous dépendons notamment des achats que vous effectuez depuis le site. En effet, à chaque fois que vous commencez vos achats depuis BDthèque, nous touchons une commission. Or, BDfugue est plus généreux que les géants de la vente en ligne !
3. C'est plus avantageux pour votre communauté
En choisissant BDfugue plutôt que de grandes plateformes de vente en ligne, vous faites la promotion du commerce local, spécialisé, éthique et indépendant.
Meilleur pour les emplois, meilleur pour les impôts, la librairie indépendante promeut l'émergence des nouvelles séries et donc nos futurs coups de cœur.
Chaque commande effectuée génère aussi un don à l'association Enfance & Partage qui défend et protège les enfants maltraités. Plus d'informations sur bdfugue.com
Pourquoi Cultura ?
Indépendante depuis sa création en 1998, Cultura se donne pour mission de faire vivre et aimer la culture.
La création de Cultura repose sur une vision de la culture, accessible et contributive. Nous avons ainsi considéré depuis toujours notre responsabilité sociétale, et par conviction, développé les pratiques durables et sociales. C’est maintenant au sein de notre stratégie de création de valeur et en accord avec les Objectifs de Développement Durable que nous déployons nos actions. Nous traitons avec lucidité l’impact de nos activités, avec une vision de long terme. Mais agir en responsabilité implique d’aller bien plus loin, en contribuant positivement à trois grands enjeux de développement durable.
Nos enjeux environnementaux
Nous sommes résolument engagés dans la réduction de notre empreinte carbone, pour prendre notre part dans la lutte contre le réchauffement climatique et la préservation de la planète.
Nos enjeux culturels et sociétaux
La mission de Cultura est de faire vivre et aimer la culture. Pour cela, nous souhaitons stimuler la diversité des pratiques culturelles, sources d’éveil et d’émancipation.
Nos enjeux sociaux
Nous accordons une attention particulière au bien-être de nos collaborateurs à la diversité, l’inclusion et l’égalité des chances, mais aussi à leur épanouissement, en encourageant l’expression des talents artistiques.
Votre vote
Chronosquad
FA-BU-LEUX ! C'est certainement une de mes meilleures lectures de voyages dans le temps, à ce rythme là les auteurs peuvent bien publier cent tomes, je suis preneuse ! Non seulement l’histoire est captivante mais elle est aussi complète à tous les niveaux, c’est avant tout de la science fiction évidemment mais on est aussi bien servi en aventure, humour, originalité, histoire ainsi qu’en drame et légèreté, que demander de plus ? Les personnages sont hyper intéressants et attachants surtout Bloch le principal une tuerie à lui tout seul. Je ne trouve à cette série aucun défaut c’en est presque agaçant. Le dessin est tout aussi parfait, au début j’aurais aimé moins de pages et plus de décors mais au final non c’est très bien comme ça. J’aime tout, le trait, les couleurs agréables et chaudes, les expressions des personnages, encore rien à redire. C’est rare mais même si la série n’est pas finie je lui accorde d’emblée le 5/5 ET le coup de coeur. Vivement la suite.
Le Combat ordinaire
« Le combat ordinaire « peut faire office de récit charnière dans l’œuvre de Larcenet, entre ses albums « déconne » de chez Fluide Glacial, et les chefs d’œuvres noirs plus récents que sont Blast et Le Rapport de Brodeck. Certes, des albums comme Presque chez Les Rêveurs montraient déjà cette facette de la personnalité de Larcenet, mais de manière sans doute plus confidentielle. Ici, le dessin reste du Larcenet première manière, c’est plutôt l’histoire, son déroulé et les textes, qui font basculer ces albums vers plus de dureté, d’introspection. Je ne sais pas ce que Larcenet a mis d’autobiographique dans ces quatre albums, mais je pense que Marco n’est pas loin d’être son porte-parole – comme chacun peut s’y reconnaître d’ailleurs. Les quatre albums se lisent facilement et rapidement, et Larcenet arrive à captiver le lecteur avec rien, si ce n’est le quotidien. Mais un quotidien bien ancré dans une réalité, que ce soit par des allusions à la politique et aux soirées d’élection, à l’économie avec la désindustrialisation qui touche les chantiers navals. C’est surtout un chouette portrait d’un homme et de ceux qui gravitent autour de lui (ses parents, son frère et sa copine), d’un homme tourmenté, qui ne cesse jamais son analyse, même si le dernier album, qui se déroule plusieurs années après les trois précédents, nous le montre ayant franchi un palier, ayant trouvé des réponses à certaines de ses questions (ou tout simplement arrêtant de se les poser) : un homme épanoui. Ni franche déconne, ni noirceur asphyxiante, « Le combat ordinaire » est donc bien un passage important dans l’œuvre de l’auteur. C’est en tout cas une série dont je recommande vraiment la lecture.
Kuklos
J'ai lu la réédition paru chez Futuropolis et je dois dire que je préfère la nouvelle couverture à l'ancienne qui est un peu moche. Le sujet est donc le racisme à l'époque où le KKK était à son apogée et ce qui est génial c'est que le personnage principal est lui-même un membre du KKK et qu'on suit donc la vie de cette organisation, notamment les luttes internes entre des membres plus pragmatiques et d'autres encore plus fanatiques ! Il n'y a point de manichéisme et si le 'héros' est moins cruel que d'autres, il reste tout de même une belle ordure à sa façon. Il y a beaucoup de violence (sans que cela tombe dans le ridicule) et les auteurs ne font pas dans la dentelle. Ils montrent la bêtise et la violence du racisme. J'ai tellement été enthousiaste dans ma lecture que j'ai relus cet album le jour même où je l'ai lu pour la première fois, chose rare de ma part et je passe ma note au maximum. C'est vraiment du grand art. J'adore surtout le personnage de Thomas sont la psychologie est bien maîtrisée. Tout est tellement bien maîtrisé dans ce scénario que j'ai l'impression que tout ce qui se passe dans cet album aurait pu se passer dans la réalité Une oeuvre marquante.
Le Guide Mondial des Records
Derrière une couverture quelconque se cache l’album qui m’aura le plus marqué depuis le début de cette année 2017. Un pur chef d’œuvre, un bijou d’écriture qui parvient à combiner une intrigue policière, une critique de notre société, une approche de type roman graphique, une histoire d’amour et beaucoup d’humour dans un récit totalement cohérent de seulement 60 pages ! Oui, seulement 60 pages et je regrette amèrement que les auteurs n’aient eu l’occasion d’étirer cette aventure sur quatre ou cinq tomes tant la richesse de l’univers invitait à l’emprunt de quelques chemins de traverse qui auraient pu allonger la promenade sans jamais me lasser. Mais soit, Le Guide Mondial des Records est donc un one-shot. Mais quel one-shot ! L’histoire est on ne peut plus originale puisqu’il nous est donné de suivre les tribulations d’un employé du fameux guide, amené à rencontrer des prétendants à l’intronisation suprême. Et voilà déjà une première source de bonne humeur avec quelques records absurdes bien dans l’esprit du Barral que l’on connait au travers de séries comme « Baker Street » ou « Philip et Francis (Les aventures de) ». Sauf qu’ici, lorsqu’on lit « J’arrête un ventilateur avec la langue », on se demande dans quelle mesure il n’y a pas un con qui a réellement essayé ! Paul, l’employé en question, est un anti-héros dans toute sa splendeur. Un personnage charmant de simplicité. Avec lui, nous nous interrogeons sur les motivations de ces chercheurs de records et l’analyse sociologique peut commencer. Rien de lourd mais du ô combien pertinent ! Et bien sûr, tout va s’envenimer lorsqu’un meurtre sera commis au nom du Guide Mondial des Records. L’enquête policière est sobre, rapidement menée mais bien ficelée. Elle permet de créer un suspense bienvenu. Là n’est pas le plus important. Cette enquête est presque secondaire mais c’est une pierre de plus à l’édifice, un moteur auxiliaire à la lecture. Si elle n’avait été là, elle aurait manqué. Mais à elle seule, elle n’aurait rien fait bouger. L’histoire d’amour est à l’image de Paul : simple et dépourvue de fanfaronnades. Une rencontre comme il en fait tous les jours grâce à son travail, une volonté d’aider… le dialogue s’installe et l’amour naît. C’est simple, proche des gens, touchant. Que d’éléments, mon dieu, que d’éléments… De petites briques qui s’imbriquent (sinon ce n’eut été des briques) pour créer ce récit qui n’a l’air de rien mais que j’ai dévoré avec plaisir, avec une délectation d’épicurien gourmand. Pour la note, après quelques hésitations, j’ai accordé le 5/5. Culte, l’album ne l’est pas encore. Il ne le deviendra, éventuellement, que si un large public répond avec le même enthousiasme que moi. Aussi, je vous implore à genoux de jeter plus qu’un œil à cet album. Prenez-le pour ce qu’il est : pas une œuvre novatrice ou révolutionnaire mais une bulle d’oxygène dans un univers aseptisé. Un chef-d’œuvre de simplicité.
Chevalier Ardent
J'ai reçu un jour d'une amie de ma mère un tas d'anciennes BD que plus personne ne lisait... et au milieu de ce tas, 2 albums de Chevalier Ardent : La Corne De Brume et Le Trésor Du Mage. J'ai bien du laisser passer plusieurs mois sans y toucher, puis un jour où je n'avais rien à faire et surtout plus rien à lire, j'ai ouvert La Corne De Brume... et j'ai tout de suite accroché ! Les scénarios sont excellents avec certains assez "adultes" et le dessin, magnifique, avec des personnages charismatiques, des décors grandioses avec de belles couleurs (pas comme ces bouillies de colorisations informatiques made in Éditions Soleil) ne me parait pas du tout vieillot pour l'âge de cette série. J'ai eu avec cette BD un véritable coup de cœur. J'ai eu la chance ensuite de trouver petit à petit les autres tomes dans une boutique d'occasions et je rentrais direct chez moi pour savourer chaque épisode (mes préférés étant La Loi De La Steppe, La Dame Des Sables et Les Cavaliers De L'apocalypse) Je classe cette série numéro 1 de ma BD thèque!
L'Appel
L’appel constitue mon gros coup de cœur du moment. Cela m’a beaucoup touché car il est vrai que cela reprend un thème d’actualité qui fait froid dans le dos. On sait que nos jeunes veulent combattre les valeurs de notre société contre un tyran sanguinaire en Syrie que nous soutenons indirectement par notre inaction. Cela s’appelle faire le djihad. Dans la plupart des cas, les parents tombent de haut lorsqu’ils apprennent que leurs chérubins ont rejoint le rang de l’Etat islamique. C’est souvent trop tard pour faire marche arrière. Ils partent en indiquant qu’ils vont faire du tourisme en Turquie et puis ils sont sur le théâtre des opérations avec une kalachnikov à la main si ce n’est pas un sabre pour couper les têtes des pauvres otages. Cela fait peur car les parents ne voient rien venir. L’appel est tout l’histoire d’une mère célibataire qui essaie de comprendre le parcours de son fils et de le faire renoncer à distance. Il y a tout d’abord les fréquentations mais également les accidents de vie comme l’absence d’un père ou les bavures policières liées à la brutalité de ce corps plutôt raciste. J’apprécie tout particulièrement cette exploration pour aller au fond des choses et comprendre pourquoi on se détourne de la société actuelle et de ses valeurs. Il y a bien des exploiteurs de faille qui arrivent à laver le cerveau à des êtres fragiles en devenir. Cette maman qui va perdre son fils est totalement impuissante et anéantie. C’est une immersion assez terrible. Le ras-le-bol sociétal ne doit jamais conduire à soutenir des gens qui nous détestent et qui détestent ce qu’on possède à savoir notre société de consommation ainsi que la démocratie. Au fond, ils envient nos libertés. Cette lecture peut permettre une déracalisation assez louable dans son principe afin de trouver une autre solution à la violence. Nul ne devrait donner sa vie pour une religion quel qu’elle soit.
La Terre des fils
"La terre des fils" est un récit post-apocalyptique qui débute comme un huis-clos entre un père tyrannique et ses deux fils perdus dans les ruines du monde. Il se poursuit dans une quête existentielle où deux êtres perdus recherchent en vain quelqu'un qui saurait encore lire dans un univers violent et fanatique. Le monde a-t-il un sens quand il est détruit à ce point ? Telle est la question que nous pose Gipi dont la force expressive du dessin fait merveille tout au long de 288 pages de maestria graphique et narrative.
Pereira prétend
Je ne me souviens pas avoir lu une Bande Dessinée aussi remarquable depuis bien longtemps, et je comprends pourquoi cette histoire a fait l'objet de critiques aussi positives. De quoi s'agit-il? A l'époque de la Dictature du général Salazar au Portugal, le "Doutor Pereira" comme on l'appelle, écrit des articles dans la rubrique culturelle du plus grand journal de Lisbonne. Bien sur , il est conscient que la censure veille sur ses écrits, et que le pouvoir en place commet des actes bien peu catholiques. Mais il s'en accommode. Sa femme est morte, il n'a pas d'enfant et plus rien ne semble avoir d'importance. Pourtant il croise un jour le chemin d'un jeune Italien, soutien des troupes républicaines, qui luttent contre Franco dans l'Espagne voisine. Ayant besoin d'argent, il lui propose d'écrire sur des écrivains de son temps. Mais ces écrits très engagés s'avèrent impubliables. Pereira a bien mauvaise conscience, il aimerait l'aider mais n'ose pas franchir le pas, et rompre avec son petit confort. Alors qu'il se trouve en soin sur la cote Portugaise, bien loin de Lisbonne, il rencontre alors un médecin qui l'aide à résoudre le conflit entre ses sentiments ambivalents et à enfin prendre une décision de rupture. Adaptation du livre d'un écrivain Italien que je ne connaissais pas, cette histoire nous décrit un peu le dilemme qui a du se poser à bien des gens pendant l'occupation allemande en France par exemple. Doit-on se soumettre et se compromettre ou doit-on lutter en coulisse ? Si on nous posait cette question aujourd'hui, tout le monde serait résistant bien entendu. Oui mais à l'époque, en aurait -il été de même ? Cette histoire ravira les amateurs d'histoires contemporaines. Je ne connaissais pas non plus ce dessinateur dont le trait se rapproche parfois de l'italien Fiore, avec des couleurs pastel qui changent au gré des ambiances. On y voit aussi Pereira converser avec le portrait de son épouse décédée, et avec des petits bonhommes qui représentent ses sentiments contradictoires. Une manière efficace de représenter les contradictions de ce héros qui s'ignore. Je vous laisse le soin de lire cette histoire pour en connaitre la suite. Vous ne le regretterez pas.
L'Armée de l'ombre
Sans aucun doute la meilleure BD traitant de la seconde guerre mondiale que j'ai pu lire. Des dessins très bien faits qui donnent une impression de réalisme impressionnante.
Hel'Blar
Il y a des bandes dessinées sur lesquelles on tombe au petit bonheur la chance et où on perçoit d’instinct qu’elles vont nous conquérir sans difficulté, simplement en lisant le pitch, en feuilletant et zieutant quelques secondes sur les planches. On se dit « ça sent bon », puis ensuite, après lecture, on est tout simplement ravi de constater qu’on ne s'est pas trompé et qu’en plus, c’est largement mieux que ce qu’on présupposait. C’est l’effet que provoque cette nouveauté du clan Sierra qui débarque un peu dans l’anonymat sur la pointe des pieds, petit éditeur, sans gros moyens, mais dont l’entrée fracassante sera sûrement remarquée des amateurs de fantasy. Alors qu’il est de retour d’un fructueux raid, le jarl Harek et ses vikings ont le malheur de découvrir que leur village Lagarvik a été attaqué par cinq Draugar, des créatures immortelles issues du Helheim que personne ne s’imaginait réelles. Certains ont échappé au massacre, aussi Harek apprend que ses propres enfants et neveux ont été enlevés pour d’obscurs desseins. Selon la Völva, sa lignée serait maudite, de sombres forces se mettraient en marche, le compte à rebours est lancé. Parce que ce bain de sang ne saurait resté impuni et parce qu’il y a encore un espoir de sauver les siens et de déjouer le Wyrd (son destin), Harek rassemblent ses meilleurs guerriers. Le scénario n’est pas totalement original, « encore des vikings » répliqueront certains rabats-joie. Certes, mais c’est sans complexe et avec honnêteté que les auteurs affichent leurs références éparses principalement issues de la culture populaire : Aucune suffisance à admettre les inspirations cinématographiques comme Le 13ème Guerrier dans la composition du groupe, des jeux vidéo comme The Elder Scrolls Skyrim pour les Draugar vampires (Harek serait-il le Dovahkiin ? ^^ ), des romans comme les Marcheurs Blancs du Trône de Fer voir aussi des Unis (mi-homme mi-loup) de David Gemmell, du comics comme Northlanders, et même de la musique thrash metal nordique ainsi que de l’instrumental comme le compositeur de Conan le Barbare, Basil Poledouris, snobé aux Oscars. Cependant, pas de redite ni de patchwork répulsif et sans saveurs ici, les auteurs viennent jouer avec leurs propres billes et le background est encore trop brumeux pour qu’on puisse se livrer au petit jeu des pronostics. C’est cela qui est bon dans Hel’Blar, qu’est-ce que ça fait du bien de lire des auteurs qui savent de quoi ils parlent et qui comprennent les attentes des lecteurs fantasy d’aujourd’hui. Ici on cause entre passionnés, parce qu’il y en a marre des scénaristes qui rabâchent les mêmes vieilles histoires rances ersatz du Seigneur des Anneaux et qui ne sont publiés que parce qu’ils ont un nom et leur rond de serviette chez un éditeur. C’est tout à l’honneur des frères Sierra, ces Karls (hommes libres), d’avoir refusé certaines propositions pour écrire l’histoire qu’ils rêvaient. Mais une chouette histoire et de bons dialogues ne suffisent pas. Il fallait des graphismes à la hauteur et pour cela, Alex Sierra a réalisé un travail à faire pleurer les Ases. En toute franchise je n’ai pas été autant sur le cul depuis Siegfried d’Alex Alice. D’ailleurs si vous appréciez celui-ci, les graphismes d’Alex Sierra sont du même tonneau avec un style semi-réaliste d’une grande finesse, l’encrage permet de suggérer toute une palette d’émotions des personnages lorsqu’ils sont en arrière plan, cela joue admirablement bien sur les ombres, et comme si cela ne suffisait pas les couleurs déploient un faste, du flamboyant selon l’ambiance du moment. Saluons également le travail de recherche car il n’y a pas un visage qui ressemble à un autre, il est aisé de distinguer les 13 vikings dotés chacun d’un certain charisme, le passage fantasmagorique avec les Nornes (équivalent des Moires grecques) est renversant. On est vraiment trop gâté sur certaines compositions où il parvient à mettre du rythme dans les scènes d’action tout en les ponctuant de dessins en pleine page franchement jouissifs. Je ne me suis toujours pas remis du passage de Leif invoquant tour à tour le « cyclone » des corbeaux d’Odin ni du grand « flash » de la foudre de Thor (« VOUS NE PASSEREZ PAS ! »), et encore moins des passages inspirés des mangas de baston (ou des comics de super héros au choix) comme DBZ où ça se met méchamment sur la tronche. J’ai rarement été aussi enthousiaste sur une nouveauté, et pourtant je ne suis pas édinaute (édition basée sur le crowdfunding), fâcheusement arrivé après la bataille. Mais qu’Heimdall le père des hommes m’en soit témoin, pour la suite j’en serai. Skål !