Jusqu'ici tout va bien (Pitz)

Note: 4/5
(4/5 pour 2 avis)

Une famille américaine dans les années 60 qui déménage dans une petite ville...


1961 - 1989 : Jusqu'à la fin de la Guerre Froide Ecole Supérieure des Arts Saint-Luc, Bruxelles [USA] - Nord Est

1968, dans une petite ville de l'État de New York. Un père sans repères, une mère sans remède. Deux grands frères, l'un brutal, l'autre avalé par la guerre du Vietnam. Pas assez d'argent à la maison, des petits boulots pour se maintenir à flot. Trop de bagarres au collège. Une bibliothèque ouverte le samedi pour s'évader. Une collection d'oiseaux éparpillée à tous les vents. Des talents inexploités. Et une envie furieuse d'en découdre avec la vie. Dans ce contexte sinistre mais pas dénué d'espoir, Doug s'efforce de ne plus être ce que tout le monde semble penser qu'il est, un « voyou maigrichon ». Grâce à Lil, alliée inattendue, il va trouver la force d'affronter le passage de l'adolescence et l'envie de rêver à des horizons plus radieux. (texte éditeur)

Scénario
Oeuvre originale
Dessin
Editeur
Genre / Public / Type
Date de parution 14 Février 2024
Statut histoire One shot 1 tome paru

Couverture de la série Jusqu'ici tout va bien (Pitz) © Rue de Sèvres 2024
Les notes
Note: 4/5
(4/5 pour 2 avis)
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02/03/2024 | Canarde
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Par Cacal69
Note: 4/5
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Une BD qui me faisait de l'œil depuis sa sortie et l'avis de Canarde a fini de me convaincre. Le titre me rappelle un film , "Les 7 mercenaires" dans lequel Steve McQueen raconte cette histoire : C'est comme ce type qui s'est jeté d'un immeuble de dix étages. A chaque étage, les gens l'entendaient dire : "Jusqu'ici, ça va, jusqu'ici ça va". Un titre loin d'être anodin. L'adaptation du roman de Gary D. Schmidt. Nous sommes aux États-Unis à la fin des années 60, une famille un peu paumée va quitter New-York pour la petite bourgade de Marysville, le père y a trouvé du travail. Douglas Swieteck, un jeune adolescent, est le plus jeune d'une fratrie de 3 garçons. Un garçon rebelle qui va devoir s'acclimater à son nouvel environnement, loin de l'agitation de la Grosse Pomme. Un récit intimiste avec sa narration singulière puisqu'elle utilise des encarts noirs pour les pensées de Douglas et ce même s'il est en pleine conversation, on prend ainsi en pleine poire ses réflexions. Un personnage auquel je me suis attaché. Un récit réaliste, dur où l'art, avec les œuvres de Jean-Jacques Audubon, sera sa porte de sortie pour devenir une bonne personne. Et ce ne sera pas facile, surtout que le climat familial n'est pas des plus sain avec un père violent et menteur. Un récit captivant qui prend le temps de se développer, sur fond de baseall avec Joe Pépitone des Yankees comme file rouge. Une ribambelle de personnages, ils sont tous très bien campés et donnent de la profondeur à l'histoire, ils ont tous su me toucher, chacun à sa manière. Un très joli noir et blanc, au trait fin, précis et expressif ou juste quelques planches sont en couleur pour les rares moments de bonheur. Nicolas Pitz utilise aussi la technique du fond noir où il dessine en blanc pour les parties se déroulant de nuit. Un ensemble qui retranscrit parfaitement l'ambiance pesante du récit. Du très beau travail. Vraiment, une très chouette lecture.

15/03/2024 (modifier)
Par Canarde
Note: 4/5 Coups de coeur expiré
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Ça se passe dans une petite ville des États-Unis dans les années 60, chez une famille immigrée sans le sou. Je ne vous en dis pas plus parce que vous allez projeter des a priori qui n'y sont pas. On peut dire que le titre est plutôt ironique (comme la dernière phrase du film La haine) Ce serait plutôt "jusqu'ici tout va mal", on s'identifie au héros, à ses motivations de jeune écorché, on le comprend de mieux en mieux, petit à petit au cours des étapes de l'aventure. L'histoire de village s'insère dans la grande histoire avec la guerre du Vietnam ; de précieuses gravures anciennes qui sont conservées à la bibliothèque jouent un rôle inattendu ; la toile de fond du baseball vient fixer le titre et l'illustration de chaque chapitre ; tous les personnages sont parfaitement habités (les membres de la famille bien-sûr, mais aussi le bibliothécaire, certains professeurs, le patron de l'usine, l'épicier et sa fille, l'écrivaine...) J'ai eu tellement de plaisir à lire cette histoire que je vous la recommande chaudement. On est dedans, on n'a pas vraiment envie d'en sortir même si ce destin n'est pas toujours drôle. C'est un scénario à l'ancienne, bien construit, bien dialogué, avec une belle adaptation graphique, où la couleur vient donner à la fois une contemporanéité bienvenue et aussi un émerveillement qui éclaire la vie du jeune héros. J'ai pris ce livre au hasard, intriguée par cette première page qui évoque presque un manga de bagarre, mais avec ce regard en dessous, et ces oiseaux rouges répandus sur la page comme les anges d'un triptyque médiéval...J'ai ouvert et ...ça m'a plu.

02/03/2024 (modifier)