Les derniers avis (31889 avis)

Par Erik
Note: 4/5
Couverture de la série Ys
Ys

Ys, c’est l’histoire d’une ville bretonne qui a été jadis engloutie par la mer dans les légendes celtiques. On a jamais su si elle avait réellement existé. Il faut dire que les mythes liés à l’engloutissement de brillantes civilisations ont eu la cote par le passé si on se réfère à l’Atlantide ou encore à Mû. J’ai bien aimé ce récit rythmé même s’il a pris une tournure pour le moins inattendue où le père veuf laisse le flambeau à sa fille. L’originalité est d’avoir introduit la religion chrétienne qui combat l’ensemble des divinités celtiques à une époque barbare où les vikings font des ravages. Il est vrai que ce n’est pas la première fois qu’une telle thématique s’impose dans les mythes arthuriens mais c’est plutôt bien pensé avec une construction logique. A la fin, je n’ai pas vraiment tout à fait compris l’histoire de cette clé mystérieuse, ni l’identité de l’homme faussement amoureux qui conduit tout ce monde à sa perte à moins que cela ne soit le diable lui-même. Comme dit, j’ai beaucoup aimé. Je retiens surtout une véritable légende bretonne avec une réelle patte de modernité qui fait du bien car cela dépoussière un peu. Vivement la nouvelle bd loin de ses vieux schnocks !

21/01/2019 (modifier)
Par Erik
Note: 4/5
Couverture de la série Primo Levi
Primo Levi

Primo Levi a été rendu célèbre par son livre Si c'est un homme dans lequel il relate son emprisonnement au cours de l'année 1944 dans le camp de concentration et d'extermination d'Auschwitz. Son œuvre est communément interprétée comme une puissante affirmation de la vie face à des puissances violentes et guerrières organisées. La célèbre chanteuse populaire Mylène Farmer lui a rendu hommage dans sa chanson Souviens-toi . Souviens-toi que l'on peut tout donner. Souviens-toi que l'on peut tout briser. Et si c'est un Homme... Si c'est un Homme. Lui parler d'amour à volonté. D'amour à volonté. Les paroles résonnent encore à la lecture de cet ouvrage. Le passage à Auschwitz a été plutôt éprouvant. La difficulté était de faire comprendre l'horreur des camps à des enfants dans une classe d'école qui n'ont jamais connu la guerre et qui sont dans le confort. Ce témoignage demeure intemporel car comme il le dit à la fin, la guerre est éternelle et cela recommencera un jour ou l'autre. Cela commence par la construction d'un mur ou d'une révolution et qui sait où cela nous mènera... Je pense que nous avons là depuis Maus, une des meilleures bande dessinée sur le sujet grâce pas au seulement au message porté mais à sa grande subtilité et sa délicatesse. Comme dit, les survivants de l'horreur sont de moins en moins nombreux. Il ne restera bientôt plus de rescapés pour porter le poids de l'histoire. Cela risque de disparaître progressivement au point de tout oublier ou de remettre en cause.

20/01/2019 (modifier)
Par pol
Note: 4/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Dans la combi de Thomas Pesquet
Dans la combi de Thomas Pesquet

A l'époque où Thomas Pesquet était dans l'espace j'avais plus ou moins suivi les récits autour de son périple spatial, avec principalement un oeil attentif aux photos qu'il postait régulièrement sur les réseaux sociaux. Ces clichés m'avaient plutôt enchanté, les prises de vue avaient un coté magique. Du coup je me suis lancé dans la lecture de cette BD avec enthousiasme et plein d'attentes. Et je n'ai pas été déçu, oh que non. Clairement elle n'offre pas du tout des visuels à couper le souffle comme les photos de l'époque. Cet album est un vrai documentaire sur le métier d'astronaute. Et c'est particulièrement bien fait. Marion Montaigne nous raconte comment Thomas Pesquet est devenu astronaute, pourquoi il voulait faire ça depuis tout petit, et les nombreux sacrifices consentis pour y arriver. On suit son parcours des premiers entretiens pour décrocher le job jusqu'au retour de cette mission dans l'espace. Tout est détaillé, son quotidien, sa formation, l'attente de la mission, les travaux dans l'espace. Et tout est passionnant. Vraiment. C'est dynamique, ludique, il y a un très bel équilibre entre les parties plus technico-scientifiques et d'autres plus légères. Car en plus d'être instructif, le petit plus qui rend cet album encore plus génial, c'est que c'est drôle. Beaucoup, souvent. Et oui il y a pas mal de second degré, de comparaisons amusantes, de scènes tournées en dérision. C'est plus que malin. On y découvre un mec avec un QI de 150, qui ne connait pas l'échec, qui est beau, musclé et intelligent... Et pourtant il y a plein d'autodérision, de passages amusants qui ne le mettent pas forcément en valeur, au contraire. Bref, on ne voit pas passer les pages, cet album est une réussite de la première à la dernière page. Un documentaire intelligent et drôle comme j'aimerais en lire plus souvent.

20/01/2019 (modifier)
Par sloane
Note: 4/5
Couverture de la série La Croisade des Innocents
La Croisade des Innocents

Ma foi tout cela est fort bien fait. Tout d'abord le thème qui personnellement me plait bien car un peu méconnu et fort peu abordé par la littérature, le ciné ou autre support. Car enfin ce que je trouve fascinant dans cette histoire de croisade qu'elle soit d'adultes ou d'enfants c'est le fait que des gens par milliers se jettent sur les routes pour aller délivrer le tombeau du christ. Les mystères de la foi!! Ce qui est fort bien vu dans ce récit se sont les vas et vient entre les moments de pure noirceur et d'autres plus légers, il fallait oser mettre des notes humoristiques car oui il y en a dans ce récit qui voit des enfants, sans poil, qui se mettent en marche pour une idée sans avoir bien prévu tous les aléas qu'ils vont rencontrer sur le chemin. A ce titre le final est à lui seul une petite merveille de noirceur. Pour écrire ce récit C.Cruchaudet s'est en fait appuyer sur les deux croisades d'enfants les plus connues , dont aucune d'ailleurs n'arriva à destination. L'une se délitera dans le sud de l'Italie et l'autre ma foi connaitra le sort expliqué ici. Je ne connaissais pas l'auteur mais son trait un peu enfantin, sans être naïf me plait beaucoup, ici il met une distance entre le propos et ce qui est donné à voir dans des tons un peu sombres. Sans doute une œuvre qu'il faut posséder et qui nous interroge sur la foi, la crédulité, la petite note finale de cynisme n'est pas mal venue.

20/01/2019 (modifier)
Par Erik
Note: 4/5
Couverture de la série Rouge Himba, carnet d'amitié avec les éleveurs nomades de Namibie
Rouge Himba, carnet d'amitié avec les éleveurs nomades de Namibie

Après Kilum - Rencontre avec les Himbas, c'est le second ouvrage que je lis sur cette peuplade africaine d'origine bantoue et qui s'est installée au nord de la Namibie à la frontière de l'Angola. L'auteure Solenn Bardet qui a déjà réalisée un documentaire sous forme d'un film s'est associée au dessinateur Simon Hureau pour faire partager son savoir lié à de nombreuses années d'expérience avec ce peuple qui l'a adopté alors qu'elle n'avait que 18 ans lorsqu'elle a débarqué de nulle part. C'est un carnet de voyage très très complet pour s'immerger dans la culture himba. Je dirai même qu'un étudiant en sociologie qui ferait sa thèse sur le sujet devrait prioritairement lire cet ouvrage. Tout est étudié avec le plus grand détail et surtout le plus grand soin. Certes, il y a eu des passages où j'ai parfois eu envie de décrocher. Cela aura pu être certainement plus court. Cependant, cela demeure une véritable merveille et richesse d'informations. Quant au dessin, il est splendide car il est précis avec une observation très poussée. Les chutes d'Epupa sont d'une réelle beauté et d'un réalisme saisissant. Il y aura une critique du tourisme. Certains se comportent très mal avec les locaux en ne disant pas bonjour ou en marchandant les bibelots à la baisse. Il faut dire que certains touristes ont dû être échaudés car dans certains pays, on vous saute littéralement dessus pour vous vendre hors de prix des babioles. Cependant, la critique sévère d'une des protagonistes est tout de même justifiée même si on peut comprendre certaines réticences de la part du touriste lambda. Cela va même aller plus loin car c'est notre civilisation dans son entier qui est l'objet de critiques. En effet, on paye l'eau et tout ce qui nous entoure. Rien n'est vraiment gratuit et cela nous oblige à travailler pour pouvoir survivre dans cette société fortement inégalitaire. Notre marge de liberté est infime et on court après le temps. J'ai bien aimé le carnet à la fin ainsi que l'interview de cet himba qui est venu visiter Paris. Encore une fois, ce système de pensée n'est pas dénué d'intérêt. Au final, c'est un portrait assez fidèle sur ce peuple. Ils méritent qu'on les laisse tranquille. J'espère sincèrement que ce barrage ne se construira pas à l'avenir. Il est vrai que sous des arguments liés au développement économique et à la technologie, on détruit un mode de vie tout à fait respectable.

20/01/2019 (modifier)
Par Blue Boy
Note: 4/5
Couverture de la série La Délicatesse
La Délicatesse

Cette adaptation du roman de David Foenkinos est une belle réussite. Il faut dire que nombre d’éléments étaient réunis. Des personnages touchants, denses et atypiques, des situations inattendues et parfois cocasses…Le joli trait de Cyril Bonin – pour le coup très délicat – vient encore ajouter au charme de l’histoire. Certes, d’aucuns argueront qu’il ne s’agit que d’une gentillette bluette à l’eau de rose et que le fond est un peu léger. Mais « La Délicatesse » s’inscrit aussi dans un style littéraire qui n’a pas prétention à faire dans l’esbroufe ou ne cherche pas à évoquer des sujets de société brûlants. On est ici dans la comédie romantique et pourtant, on doit bien le reconnaître, il est difficile de résister au charme de celle-ci. Jusqu’à la fin, le lecteur reste captivé par la relation très particulière qui se noue entre Nathalie, la jolie « executive woman » admirée et respectée dans son milieu professionnel, et Markus, l’employé subalterne, gauche et insignifiant. Ce qui fait aussi partie des points forts de cette BD, c’est aussi la qualité de l’écriture même quand on sait qu’à la base c’est un roman, mais cela n’est pas si courant dans le neuvième art pour ne pas le souligner. De même, on jubile avec ce récit qui joue sur les différences culturelles entre la France et la Suède, source de malentendus amusants (Nathalie la française travaille dans une boîte suédoise implantée à Paris où elle rencontre Markus, créature lunaire qui a quitté volontairement sa Suède natale). Mais l’intérêt réside surtout dans l’évolution des personnages au fil de l’histoire, notamment Markus dont on va assister à la transformation physique dès lors que l’amour qu’il porte à Nathalie deviendra réciproque… L’Amour majuscule, pas le factice, celui qui donne des ailes et transforme les grenouilles en princes, encore plus beau, encore plus émouvant, lorsqu’il est comme ici décrit avec subtilité.

19/01/2019 (modifier)
Par PAco
Note: 4/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Ira Dei
Ira Dei

Toujours aussi fan du travail de notre duo d'auteurs que j'avais découvert avec Le Roy des Ribauds, c'est de nouveau une très bonne surprise que cette nouvelle série qui commence. Nous voilà partis pour une nouvelle saga qui prend pied en plein XIe siècle, période charnière de notre histoire que j'affectionne beaucoup. Tancrède (notre héros) et sa bande de mercenaires normands débarquent en Sicile pour rejoindre Harald, chef de la puissante garde Varangienne pour reprendre la ville de Taormine aux mains des musulmans. Voilà pour la version officielle... Car notre Tancrède a un lourd passé et le combat qu'il dit mener dissimule un toute autre objectif beaucoup plus personnel. C'est par touche de flashback réguliers que nous apprenons petit à petit au fil de l'album l'histoire de cet homme et que le voile se lève avec parcimonie sur ses réelles motivations. Et entre tout ça : ACTION ! Car pas le temps de s'ennuyer avec ce tome introductif ! Nos sbires ne vont pas y aller de main morte pour faire leur place au sein de cette troupe qui commençait à s'encrouter face à la résistance passive de la cité de Taormine. Les scènes de batailles sont assez époustouflantes et le rythme soutenu de bout en bout de l'album ne faiblit pas un instant soutenu par le dessin toujours plus affirmé et maitrisé de Ronan Toulhoat. J'ai aussi beaucoup apprécié la colorisation très lumineuse de cette nouvelle série. Le Roy des Ribauds avait beaucoup joué sur une ambiance très sombre propre au récit ; là, c'est la chaleur et l'éclat du soleil méditerranéen qui transpire des pages. Bref, un album au souffle épique comme je les aime et qui devrait nous réserver encore bien des surprises au vu de ce que les auteurs annoncent pour cette saga. *** tome 2 *** Tout aussi haut en couleur et en péripéties, le deuxième volet de ce premier cycle se conclue en toute beauté, même si Robert, notre personnage principal, paye au prix fort le fruit de ses tergiversations. Organisé autour de la bataille de Troina en Sicile, menée par le Strategos Maniakes, Robert et son ami viking Harald vont avoir fort à faire pour s'en sortir à moindre frais (c'est à dire vivant...). Car entre les embuscades maures, les batailles rangées et les traitrises de ses alliés du moment, dormir sur ses deux oreilles est un luxe qui peut se révéler fatal... Si l'aventure est loin d'être finie pour Robert, Brugeas et Toulhoat maitrisent à merveille leur narration avec un sens du rythme et de l'épique digne des classiques de capes et d'épées. Les amateurs d'Histoire et d'aventure ne pourront qu'y trouver leur compte !

15/05/2018 (MAJ le 19/01/2019) (modifier)
Par PAco
Note: 4/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Hel'Blar
Hel'Blar

Ouhhh la trèèèès bonne surprise que voilà !!! C'est intrigué par l'avis du Grand A que j'avais noté cet album dans un petit coin de ma tête, et "Oh joie !" que je suis tombé récemment lors d'un festival sur cette BD !!! J'ai pas hésité longtemps et je suis loin de le regretter ! Sandawe nous réserve parfois de très grosses surprises, reste plus qu'à attendre le début de l'an prochain pour lire le deuxième volet de cette magnifique série. Alex et Sergio A. Sierra, deux frères espagnols, nous sortent en effet le grand jeu pour tout amateur de fantasy et de mythologie nordique. C'est dans le meilleur du genre qu'ils sont allés piocher, jouant sans ambages avec les références des grands classiques, mais en sachant subtilement et savamment doser chaque ingrédient pour nous proposer un récit haut en couleurs qui vous tient en haleine du début à la fin. Et tout est bon dans le Hel'Blar ! Qu'il s'agisse des personnages, des décors, des créatures et des ambiances imbriquées dans une narration au cordeau, on n'a pas le temps de souffler ! Quant au dessin de Alex A. Sierra, il n'a rien à envier aux plus grands ! Son sens de la composition permet à son style semi réaliste de nous immerger complètement dans le récit qu'on nous sert tout en nous régalant de planches sublimes ! Amis de la fantasy, cet album est fait pour vous et j'attends pour ma part le deuxième opus avec impatience !!! *** tome 2 *** Après un premier tome des plus réussi et prometteur, j'attendais le second volet de ce diptyque avec impatience. Mais ça valait la peine, car c'est une franche réussite. Toujours aussi dynamique, le récit concocté par nos deux frères enfonce le clou pour nous scotcher jusqu'au bout de l'histoire à un rythme d'enfer ! La magie nordique et ses forces obscures prennent leur essor d'une façon magistrale et impressionnante tant dans le récit que visuellement. La traque lancée par notre petite troupe pour récupérer ses enfants va connaître véritablement le goût et le prix du sang... En tout cas, pour une première série nos deux auteurs réalisent un petit coup de maître tant par la maîtrise d'un récit à la narration explosive que par un dessin et une composition qui n'ont rien à envier aux vieux briscard de la BD. Voilà deux auteurs qu'il va faloir suivre avec attention !!!

27/07/2017 (MAJ le 19/01/2019) (modifier)
Par Ro
Note: 4/5
Couverture de la série Champignac
Champignac

L'album Enigma met en scène un comte de Champignac à priori dans la trentaine ou quarantaine, en pleine Seconde Guerre Mondiale. On le retrouve souriant et débonnaire, avec son petit côté fantasque et sa passion pour la science et les champignons. Derrière sa moustache ici encore brune, on retrouve bien le personnage des aventures de Spirou, juste en un peu plus jeune. Il devra ici quitter son château annexé par les soldats nazis et rejoindre l'Angleterre et plus précisément le site de Bletchley Park où se déroulent en secret les tentatives anglaises de décryptage des communications de l'armée Allemande. Il côtoiera alors une part de la Grande Histoire, auprès du fameux Alan Turing notamment. Et il y fera aussi la rencontre d'une jolie écossaise, à l'esprit aussi vif et curieux que le sien, dont il tombera vite sous le charme. Ceux qui connaissent un peu le parcours du décryptage du Code Enigma et la vie d'Alan Turing ne seront pas dépaysés. Le scénario comporte bien des points communs avec celui du film The Imitation Game, avec Benedict Cumberbatch, ou encore avec le roman de Neal Stephenson, Cryptonomicon. J'ai néanmoins pris plaisir à l'explication bien plus didactique et claire du fonctionnement du décryptage et de la machine Enigma en particulier que celle du-dit Cryptonomicon où à l'époque de ma lecture je n'avais pas compris grand chose. L'explication avec des dessins permet de bien mieux comprendre. Cette partie didactique très présente lors de la première moitié de l'album et qui peut surprendre laisse cependant heureusement vite la place à un récit plus léger, mêlant aventure, humour et une part de romance. Et le fameux Alan Turing n'est ici qu'un personnage secondaire car c'est bien le souriant et aimable Champignac que l'on suit avant tout, et ce avec plaisir. D'autant plus que le dessin est proprement superbe. Les planches sont travaillées, belles, élégantes et dynamiques à la fois. Et la couleur est suffisamment sobre pour nous rappeler qu'il s'agit d'un récit s'inscrivant en partie dans la réalité historique, et joyeuse pour ne pas oublier que c'est une histoire légère et propre à amener le sourire. Je ne regrette que quelques clins d'oeil un peu trop lourdement appuyés, notamment celui à Ian Fleming. Mais j'imagine que c'est un choix réalisé dans l'optique d'un lectorat grand public pas forcément au courant du nom de l'auteur de James Bond. J'ai beaucoup aimé cet album. Champignac est annoncé pour le moment comme un one-shot mais si une suite pouvait être de cette qualité, j'apprécierais volontiers que cela devienne une série.

19/01/2019 (modifier)
Couverture de la série Dieu en personne
Dieu en personne

Bon, ce n’est certes pas le bouquin de MAM le plus réussi et qui m’a le plus plu et/ou surpris. Mais c’est quand même pas mal, et en tout cas intéressant. Les habitués de l’auteur y retrouveront quelques constantes. Graphiques, visuelles d’abord, puisque MAM use encore d’un Noir et Blanc (et de nuances de gris), d’un trait tranché et froid dans son rendu, décors et personnages étant à la fois statiques et quasi impersonnels. Comme d’autres de ses œuvres – mais là par rapport à d’autres critères, puisqu’il n’y a, fait exceptionnel, aucune expérimentation esthétique ou narrative –, c’est un album dont la lecture est relativement exigeante. En effet, le texte est abondant, et fourmille de saillies, de réflexions plus ou moins philosophiques (autour de Dieu, de son existence, de la façon de l’appréhender – dans tous les sens du terme, puisqu’il a droit à un procès). Au milieu de tout ça, de façon assez discrète je trouve, mais le plus souvent bien vue, MAM glisse quelques traits d’humour. Un humour noir ou absurde bien entendu, qui pimente certains dialogues. MAM passe donc en revue la notion de Dieu – et son incarnation, essentiellement chrétienne ici, même si la plupart des réflexions peuvent être valables pour d’autres religions, surtout monothéistes. Un petit exercice de style plutôt ludique, qui se laisse lire avec plaisir.

18/01/2019 (modifier)