Un 4/5 pour les 2 premiers tomes qui sont sont une merveille au niveau mise en scène. L'histoire elle-même n'est ni banale ni géniale, elle est bien construite et riche en rebondissement, certains passages sont très bons, c'est plutôt au niveau de l'histoire globale que c'est un peu banal. Mais il y a tellement de choses à lire que c'est assez peu important.
La mise en scène, le découpage, sont variés, ce qui indique le rythme de lecture, très imaginatif.
Le dessin est classe, mis en valeur par la couleur (très important, car le dessin est dans le style comics mais la couleur est plutôt sombre, brune, verte, rien de flashy), bref, très agréable à lire.
Le tome 3 reprend les personnages et leur colle une nouvelle aventure, bon, c'est sympa, le dessinateur a changé, le dessin est plus "rond", moins torturé, c'est dommage. Ca vaut un 3/5.
Le tome 4 casse tout, encore un changement de dessinateur, l'histoire n'est pas passionnante du tout, ça sent le manque d'inspiration.
Ca vaut 2/5...
J'ose pas imaginer ce que vaudra le tome 5...
Mais achetez sans hésitation les 2 premiers !
J'ai eu un peu de mal à passer outre les dessins pas vraiment à mon goût, surtout que le premier tome n'est pas franchement extraordinaire, même s'il pose bien les bases de l'intrigue. On y découvre des personnages assez déjantés mais le mystère peine à intéresser vraiment.
On comprend cependant qu'un des héros de ce récit fantastique reste la ville de Londres avec ses monstrueuses architectures victoriennes, ses mystères, ses ombres et ses peurs...
Bien heureusement, le tome 2 parvient à nous captiver en jouant sur le thème de la réincarnation et du mal à travers les âges. D'intéressante, cette série devient captivante au cours d'un troisième tome très réussi où une pluie diluvienne rajoute un côté fin du monde à cette histoire on ne peut plus fantastique. Le quatrième tome persiste dans cette voie et renforce encore plus le mystère qui s'épaissit à mesure que notre intérêt grandit, vrai gage de qualité s'il en est. Au final cette série est vraiment particulière mais diablement originale: on ne sait pas trop où on va mais c'est avec grand plaisir que l'on se laisse porter ainsi.
Nouvelle BD du toujours très prolifique Morvan (ils doivent se tirer la bourre avec Chauvel), une nouvelle fois chez Dargaud (comme Al'Togo et "Reality Show") qui a dû lui offrir des conditions très avantageuses :), "Fléau.world" est assez largement inspiré de Horde, une des premières BD de JDM.
Le thème est porteur et JDM l'exploite parfaitement; ce premier opus, non content de présenter parfaitement les différents protagonistes (j'aime particulièrement les portaits en pages de garde), arrive à développer l'intrigue sans se contenter de la poser comme c'est souvent de mise. J'ai trouvé le résultat emballant quoiqu'assez dans l'air du temps mais est-ce vraiment un défaut?
Le dessin est également réussi même si le style un peu caricatural/humoristique peut parfois étonner. J'ai particulièrement aimé la mise en couleurs, sans être persuadé qu'il en sera de même pour tous les lecteurs.
Un très bon premier tome qui, après "Reality Show" me fait oublier la déception Al'Togo
Plus encore que Frères du Japon cet ouvrage me paraît difficile d'accès. Il reflète toujours autant certains thèmes de l'auteur, le manque d'espoir, la déséspérance face à une société, une vie, un monde où l'on ne sait quoi être et l'errance (et les conneries) qui s'ensuit.
Les histoires sont variables en qualité, certaines très absconses, d'autres plus explicites, toutes étranges et propices à interprétation. Comme par exemple "Revolver", où trois jeunes se voient offrir une arme avec trois balles. Que vont-ils en faire ? Cette arme et ces trois balles, telles la lampe et les trois voeux des contes, vont-elles changer leur vie minable ? Comment vont-ils s'en servir ? Que vont-ils devenir ?
Plus encore que dans Amer Béton ou Frères du Japon, la vision de la vie présentée ici est désabusée, morne, sans espoir, cynique, terne. Malgré cela, ou peut-être à cause de cela, j'ai rapidement eu envie de relire cet ouvrage. Car Matsumoto crée admirablement ses ambiances et sait poser des questions d'une façon pertinente et intrigante.
Bref, un indispensable pour qui a apprécié les autres oeuvres de l'auteur, et sinon commencez plutôt par Ping Pong ou Amer Béton.
Je me suis fait offrir cette bd pour mon anniversaire récemment...
Et je dois dire que j'ai été agréablement surpris, même si je pensais qu'elle serait de qualité, je l'ai trouvée assez excellente...
Que ce soit au niveau du scénario, de l'originalité ou des dessins sompteux et bien mis en couleurs.
Le mythe d'Attila le Hun revisité et transposé dans une époque futuriste, un univers qui me rapelle "l'empire" de Warhammer 40.000, à la mode de l'empire romain et qui rejette toute évolution technologique dès lors que l'orbis est à son apogée.
Du très bon space opera et un scénario original, bien trouvé et qui nous emmène loin et nous fait rêver.
Raaaaah cet Attila, il en aura fait couler de l'encre, lui qui cuisait ses steaks sur la selle de son cheval (c'était l'anecdote débile du jour par Gaendoul ^^)
A noter que l'intégrale des tomes est disponibles aux éditions Soleil (ben oui, normal quoi), bref, 3-en-1...
"La fin du 3ème tome m'a rappelé la fin de la planète des singe".
Oui c'est vrai que c'est à peu près le même type de réaction... :)
Assez bluffante pour une fin, je dois avouer. :)
Je l'ai adorée, "Elle".
Les mots et les images sont combinés de façon douce et harmonieuse sur un sujet effroyable et boulversant (39-45).
Il y a beaucoup de séquences visuelles qui rendent la lecture fluide mais peut-être un peu trop rapide.
Je trouve le trait et la mise en couleur très beaux. Le dessin se rapproche du style BD japonaise, mais la technique narrative est plutôt "européenne".
L'alchimie est vraiment réussie.
L'intrigue est présente et je me pose bcp de questions à l'issue de ce T1 (j'ai quand même ma petite idée sur l'histoire de Michèle...)
Vivement le T2!!!
Burns... Certainement une des plus belles découvertes que j'ai pu faire en matière de BD ces derniers mois, lorsque Cornélius a traduit Big Baby. El borbah ce sont des dialogues qui font mouche (mais j'aimerai quand même bien voir la VO, ce doit être encore plus vrai), un héros hors du commun et des histoires qui font frémir.
Sans oublier un dessin qui se pose là et qui fait plus que soutenir ces histoires. Au petit musée des horreurs Charles Burns est un véritable artiste : ses noirs et blancs, ses dégradés de gris et ses ombres superbes portent admirablement bien ces histoires. Avec trois fois rien, Burns fait basculer un quotidien banal dans un conte noir où l'absurde le dispute à l'horreur. Mais c'est fait avec élégance, tact et une réelle économie de moyens. Sans fard, sans maquillage ni poudre aux yeux, sans rien d'autre que son énorme talent, Burns est vraiment un grand...
Mike Mignola a vraiment eu le nez creux lorsqu'il a décidé de créer son petit diablotin à lui, son petit démon personnel, ce Hellboy à nul autre pareil...
Et si les histoires sont d'une qualité irrégulière, l'ensemble des 6 volumes traduits par Delcourt offre une vision homogène des aventures de cet enquêteur paranormal. D'une manière générale on ne peut certes pas crier au génie sur les scénarii développés par Mignola : c'est souvent très basique et maintes fois vu et revu : les méchants démons contre les gentils démons, les méchantes sorcières contre les gentilles sorcières, c'est un combat que nous ressortent chaque mois des dizaines d'auteurs de romans, de BD ou des scénaristes. Mais Mignola ne commet pas de faute de goût, à défaut de se montrer original ou de renouveler le genre, il se montre efficace et convaincant, à l'image de son héros superbement mis en image. Car c'est là le point le plus louable de Hellboy : son dessin superbe. Les couleurs sont franches, les ombres bien senties, les alternances bien choisies. Mignola se régale et nous régale avec des planches réellement superbes, complètement dans l'esprit comics tout en offrant une vision en marge qui va s'inspirer des créations plus littéraires et qui lorgnent du côté du fantastique.
Alors après oui c'est un peu toujours pareil et on aime ou on n'aime pas, en tous les cas je trouve ça superbe ;)
Une sacrée belle découverte que la lecture de ce premier tome des carnets de Sfar !
Je me suis fait violence pour le lire, quelques jours après la sortie du tome 4, je lis le tome 1 : on ne peut pas dire que j'ai sauté sur le concept.
Et quel bonheur ! Vous en voulez de la BD écrite avec le coeur, les tripes, vous en voulez une oeuvre pleine de tendresse et d'amour?
Loin de tout nombrilisme pour auteurs pédants, ce premier tome est une fontaine de jouvence, la porte d'entrée vers le monde d'un homme amoureux de la vie, de sa famille, de son métier, de ses amis. C'est un bel hymne à la vie qui revigore et qui explose. Comme un feu d'artifice ça part dans tous les sens, autant au niveau des dessins que du texte. C'est le fouillis, le bordel, le caca même parfois.
Mais à qui voudra bien ôter ses oeillières, Sfar promet un beau voyage vers les contrées de son imaginaire, vers les limbes de son monde et de sa vie. Constater qu'il y a encore de grands enfants qui savent toujours rêver et nous faire rêver, c'est une sacrée bonne nouvelle et il faut se ruer sur ces carnets !
Ukulélé
Lu après Parapluie, Ukulélé m'a moins emballé que les deux premiers carnets de Jojo. 430 pages de carnets, ça va bien mais forcément c'est très inégal et sur certaines pages j'ai vraiment décroché. Sur une telle longueur et un tel volume il est forcé que l'auteur en arrive à se répéter, l'exercice même du genre donnant matière à un telle dérive. Néanmoins certaines pages restent délicieuses et rattrapent vraiment le reste... L'état d'esprit de Sfar pendant ces carnets est très présent, on sent bien quelles sont ses préoccupations et pour tout amateur de son oeuvre, la lecture de Ukulélé demeure un très bon moment.
Parapluie
Suite des carnets de Sfar avec la même recette légèrement augmentée de quelques pages en sus. L'émotion est toujours au rendez-vous, notamment lorsque Sfar nous parle de sa fille et de sa femme et surtout lorsqu'il les dessine avec un amour infini qui transparaît derrière tous les traits de son dessin.
Un peu moins de musique que dans "Harmonica", un peu plus de tout le reste : l'amitié, la création, la religion, et la pluie... La foutue pluie parisienne.
En lisant ces carnets, on comprend davantage des oeuvres telles que "Le chat du rabbin" ou "Pascin". Et on comprend peut-être un peu plus pourquoi parfois Sfar peut apparaître arrogant, hautain. Les grandes discussions qui ont opposé le mouvement que les journalistes ont appelé "nouvelle BD" et la traditionnelle BD franco belge, les idées de Sfar sur le dessin, sur l'art en général. On comprend un peu plus ce qui l'anime et si ces carnets ne sont pas une tentative de dire "Désolé mais je suis comme ça", c'est à coup sûr une façon de dire "Que ça vous plaise ou non, je suis comme ça". Et Sfar n'apparaît pas aussi sûr ni fier de lui. Il apparaît comme un homme simple, avec ses doutes et ses questions.
Tiens, j'en suis le premier étonné mais c'est plutot sympa comme premier tome!
Après les premières pages, j'avais le vilain pressentiment d'être tombé sur un xième space-opéra bien lourdingue.
Hé bien non.
La narration est très réussie, moins pesante que dans "L'étoile du désert", la voix off (ou le narrateur, ou appellez ça come vous voulez) est très bien utilisée. Au pire peut on lui reprocher de parfois caricaturer le personnage principal. De plus, l'ambiance - le décors surtout - à mi chemin entre le "point central" de Valerian et le bled perdu dans lequel commence "la mine de l'allemand perdu" est plutôt réussie.
NB : Les dessins sont vraiment très bons. Si le look des personnages est passe-partout, les décors n'augurent que du bien quant à l'évolution du dessinateur.
Je lirai la suite.
.........................
Et bien ca reste tres bien! Un bon mélange de space opera - western sans prétention mais de très bonne facture. A lire.
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Sam & Twitch
Un 4/5 pour les 2 premiers tomes qui sont sont une merveille au niveau mise en scène. L'histoire elle-même n'est ni banale ni géniale, elle est bien construite et riche en rebondissement, certains passages sont très bons, c'est plutôt au niveau de l'histoire globale que c'est un peu banal. Mais il y a tellement de choses à lire que c'est assez peu important. La mise en scène, le découpage, sont variés, ce qui indique le rythme de lecture, très imaginatif. Le dessin est classe, mis en valeur par la couleur (très important, car le dessin est dans le style comics mais la couleur est plutôt sombre, brune, verte, rien de flashy), bref, très agréable à lire. Le tome 3 reprend les personnages et leur colle une nouvelle aventure, bon, c'est sympa, le dessinateur a changé, le dessin est plus "rond", moins torturé, c'est dommage. Ca vaut un 3/5. Le tome 4 casse tout, encore un changement de dessinateur, l'histoire n'est pas passionnante du tout, ça sent le manque d'inspiration. Ca vaut 2/5... J'ose pas imaginer ce que vaudra le tome 5... Mais achetez sans hésitation les 2 premiers !
Gothic
J'ai eu un peu de mal à passer outre les dessins pas vraiment à mon goût, surtout que le premier tome n'est pas franchement extraordinaire, même s'il pose bien les bases de l'intrigue. On y découvre des personnages assez déjantés mais le mystère peine à intéresser vraiment. On comprend cependant qu'un des héros de ce récit fantastique reste la ville de Londres avec ses monstrueuses architectures victoriennes, ses mystères, ses ombres et ses peurs... Bien heureusement, le tome 2 parvient à nous captiver en jouant sur le thème de la réincarnation et du mal à travers les âges. D'intéressante, cette série devient captivante au cours d'un troisième tome très réussi où une pluie diluvienne rajoute un côté fin du monde à cette histoire on ne peut plus fantastique. Le quatrième tome persiste dans cette voie et renforce encore plus le mystère qui s'épaissit à mesure que notre intérêt grandit, vrai gage de qualité s'il en est. Au final cette série est vraiment particulière mais diablement originale: on ne sait pas trop où on va mais c'est avec grand plaisir que l'on se laisse porter ainsi.
Fléau.world
Nouvelle BD du toujours très prolifique Morvan (ils doivent se tirer la bourre avec Chauvel), une nouvelle fois chez Dargaud (comme Al'Togo et "Reality Show") qui a dû lui offrir des conditions très avantageuses :), "Fléau.world" est assez largement inspiré de Horde, une des premières BD de JDM. Le thème est porteur et JDM l'exploite parfaitement; ce premier opus, non content de présenter parfaitement les différents protagonistes (j'aime particulièrement les portaits en pages de garde), arrive à développer l'intrigue sans se contenter de la poser comme c'est souvent de mise. J'ai trouvé le résultat emballant quoiqu'assez dans l'air du temps mais est-ce vraiment un défaut? Le dessin est également réussi même si le style un peu caricatural/humoristique peut parfois étonner. J'ai particulièrement aimé la mise en couleurs, sans être persuadé qu'il en sera de même pour tous les lecteurs. Un très bon premier tome qui, après "Reality Show" me fait oublier la déception Al'Togo
Printemps bleu
Plus encore que Frères du Japon cet ouvrage me paraît difficile d'accès. Il reflète toujours autant certains thèmes de l'auteur, le manque d'espoir, la déséspérance face à une société, une vie, un monde où l'on ne sait quoi être et l'errance (et les conneries) qui s'ensuit. Les histoires sont variables en qualité, certaines très absconses, d'autres plus explicites, toutes étranges et propices à interprétation. Comme par exemple "Revolver", où trois jeunes se voient offrir une arme avec trois balles. Que vont-ils en faire ? Cette arme et ces trois balles, telles la lampe et les trois voeux des contes, vont-elles changer leur vie minable ? Comment vont-ils s'en servir ? Que vont-ils devenir ? Plus encore que dans Amer Béton ou Frères du Japon, la vision de la vie présentée ici est désabusée, morne, sans espoir, cynique, terne. Malgré cela, ou peut-être à cause de cela, j'ai rapidement eu envie de relire cet ouvrage. Car Matsumoto crée admirablement ses ambiances et sait poser des questions d'une façon pertinente et intrigante. Bref, un indispensable pour qui a apprécié les autres oeuvres de l'auteur, et sinon commencez plutôt par Ping Pong ou Amer Béton.
Le Fléau des Dieux
Je me suis fait offrir cette bd pour mon anniversaire récemment... Et je dois dire que j'ai été agréablement surpris, même si je pensais qu'elle serait de qualité, je l'ai trouvée assez excellente... Que ce soit au niveau du scénario, de l'originalité ou des dessins sompteux et bien mis en couleurs. Le mythe d'Attila le Hun revisité et transposé dans une époque futuriste, un univers qui me rapelle "l'empire" de Warhammer 40.000, à la mode de l'empire romain et qui rejette toute évolution technologique dès lors que l'orbis est à son apogée. Du très bon space opera et un scénario original, bien trouvé et qui nous emmène loin et nous fait rêver. Raaaaah cet Attila, il en aura fait couler de l'encre, lui qui cuisait ses steaks sur la selle de son cheval (c'était l'anecdote débile du jour par Gaendoul ^^) A noter que l'intégrale des tomes est disponibles aux éditions Soleil (ben oui, normal quoi), bref, 3-en-1... "La fin du 3ème tome m'a rappelé la fin de la planète des singe". Oui c'est vrai que c'est à peu près le même type de réaction... :) Assez bluffante pour une fin, je dois avouer. :)
Elle
Je l'ai adorée, "Elle". Les mots et les images sont combinés de façon douce et harmonieuse sur un sujet effroyable et boulversant (39-45). Il y a beaucoup de séquences visuelles qui rendent la lecture fluide mais peut-être un peu trop rapide. Je trouve le trait et la mise en couleur très beaux. Le dessin se rapproche du style BD japonaise, mais la technique narrative est plutôt "européenne". L'alchimie est vraiment réussie. L'intrigue est présente et je me pose bcp de questions à l'issue de ce T1 (j'ai quand même ma petite idée sur l'histoire de Michèle...) Vivement le T2!!!
El Borbah (Defective stories)
Burns... Certainement une des plus belles découvertes que j'ai pu faire en matière de BD ces derniers mois, lorsque Cornélius a traduit Big Baby. El borbah ce sont des dialogues qui font mouche (mais j'aimerai quand même bien voir la VO, ce doit être encore plus vrai), un héros hors du commun et des histoires qui font frémir. Sans oublier un dessin qui se pose là et qui fait plus que soutenir ces histoires. Au petit musée des horreurs Charles Burns est un véritable artiste : ses noirs et blancs, ses dégradés de gris et ses ombres superbes portent admirablement bien ces histoires. Avec trois fois rien, Burns fait basculer un quotidien banal dans un conte noir où l'absurde le dispute à l'horreur. Mais c'est fait avec élégance, tact et une réelle économie de moyens. Sans fard, sans maquillage ni poudre aux yeux, sans rien d'autre que son énorme talent, Burns est vraiment un grand...
Hellboy
Mike Mignola a vraiment eu le nez creux lorsqu'il a décidé de créer son petit diablotin à lui, son petit démon personnel, ce Hellboy à nul autre pareil... Et si les histoires sont d'une qualité irrégulière, l'ensemble des 6 volumes traduits par Delcourt offre une vision homogène des aventures de cet enquêteur paranormal. D'une manière générale on ne peut certes pas crier au génie sur les scénarii développés par Mignola : c'est souvent très basique et maintes fois vu et revu : les méchants démons contre les gentils démons, les méchantes sorcières contre les gentilles sorcières, c'est un combat que nous ressortent chaque mois des dizaines d'auteurs de romans, de BD ou des scénaristes. Mais Mignola ne commet pas de faute de goût, à défaut de se montrer original ou de renouveler le genre, il se montre efficace et convaincant, à l'image de son héros superbement mis en image. Car c'est là le point le plus louable de Hellboy : son dessin superbe. Les couleurs sont franches, les ombres bien senties, les alternances bien choisies. Mignola se régale et nous régale avec des planches réellement superbes, complètement dans l'esprit comics tout en offrant une vision en marge qui va s'inspirer des créations plus littéraires et qui lorgnent du côté du fantastique. Alors après oui c'est un peu toujours pareil et on aime ou on n'aime pas, en tous les cas je trouve ça superbe ;)
Carnets de Joann Sfar
Mayam
Tiens, j'en suis le premier étonné mais c'est plutot sympa comme premier tome! Après les premières pages, j'avais le vilain pressentiment d'être tombé sur un xième space-opéra bien lourdingue. Hé bien non. La narration est très réussie, moins pesante que dans "L'étoile du désert", la voix off (ou le narrateur, ou appellez ça come vous voulez) est très bien utilisée. Au pire peut on lui reprocher de parfois caricaturer le personnage principal. De plus, l'ambiance - le décors surtout - à mi chemin entre le "point central" de Valerian et le bled perdu dans lequel commence "la mine de l'allemand perdu" est plutôt réussie. NB : Les dessins sont vraiment très bons. Si le look des personnages est passe-partout, les décors n'augurent que du bien quant à l'évolution du dessinateur. Je lirai la suite. ......................... Et bien ca reste tres bien! Un bon mélange de space opera - western sans prétention mais de très bonne facture. A lire.