Les derniers avis (31886 avis)

Par Don Lope
Note: 4/5
Couverture de la série Aquablue
Aquablue

"Aquablue" est une des ces séries mythiques que je n'avais jamais lues. Voilà, ce manque est comblé. Pour tout dire, je suis agréablement surpris, la série n'a finalement pas tant vieillie que ça. Bon les couleurs ont certes un petit côté rétro (je n'ai pas vu ce que donnent les rééditions recolorisées mais c'est plutôt une bonne idée) mais rien de vraiment insupportable. Le dessin de Vatine est vraiment efficace, j'aime assez la patte de ce gars. Paradoxalement, le changement de dessinateur sur le cinquième et dernier tome du premier cycle (Tota) qui a du énerver plus d'un lecteur ne m'a pas gêné outre mesure; il a eu le mérite de ne pas singer Vatine et d'imposer son style. Le scénar de Cailleteau, s'il n'est pas brillantissime, est quand même sacrément bien foutu. L'univers est formidablement posé et il déroule les fils de l'intrigue en 5 tomes bien torché, sous fond de discours écolo plutôt avant-gardiste pour l'époque. Bref le premier cycle est un immanquable. Les deux autres cycles qui déchainent les passions (c'est vrai qu'il n'y a pas grand rapport avec la planète Aquablue) ne sont pas des bouses infames loin de là. On est dans des thrillers plus conventionnels mais ça se lit plutôt bien, le côté humaniste du troisième cycle ne fait pas trop dans le larmoyant pesant; bref, sans être des immanquables, les deux cycles suivants ne gachent en rien le premier cycle. Les trois étant de plus totalement indépendants, rien ne vous empèche de vous arrêter avant.

27/07/2004 (modifier)
Par ArzaK
Note: 4/5
Couverture de la série Ada
Ada

C’est la première bd d’Altan que je lis, et j’ai été littéralement soufflé par l’originalité du ton ! L’humour d’Ada dans la jungle est acide, très acide, véritablement politiquement incorrect. Le ton est sans cesse décalé. Les personnages sont tous ignobles et peu ragoûtants, même l’héroïne Ada est tournée en dérision dans la manière outrancière dont elle se pare de toutes les vertus. La manière dont elle traite Carmen, sa domestique espagnole est proprement ignoble. La moitié des personnages sont racistes… Et je ne parle pas du portrait d’Hitler , complètement anti-historique… Difficile de décrire une bd d’Altan à ceux qui n’en ont jamais lu, car c’est un auteur profondément original. Son dessin, tout d’abord, est extrêmement particulier, je ne vois aucune référence ou similitude évidente à citer. Y’a peut-être quelque chose de Tardi dans sa manière de mettre en scène les personnages de manière frontale, mais cela s’arrête là. A ses particularités graphique, il faut ajouter l’inventivité narrative qui consiste à commenter les cases par-dessous avec des phrases humoristiques plutôt lapidaires. La dérision est permanente, l’auteur se moque lui-même des clichés qu’il utilise, remet constamment en doute les motivations de personnages et les codes moraux et sociaux. Chez Altan, il n’y a pas de premier degré, on passe directement du deuxième au 26e degré…J’imagine que beaucoup de lecteurs risquent de trouver cela très déroutant, limite indigeste, moi j’ai trouvé ça totalement irrésistible. J'aurais bien donné 5 étoiles à cet album s'il n'y avait pas quelques longueurs... J'espère trouver prochainement le tome 2, malheureusement épuisé..

27/07/2004 (modifier)
Par Spooky
Note: 4/5
Couverture de la série Viva pâtàmâch !
Viva pâtàmâch !

Dès les premières pages, j'ai trouvé l'histoire sympa. Un monde qui ne vivrait, penserait, ne mangerait qu'au travers du chewing-gum, c'est une idée originale pour représenter une société totalitaire, où le maître à penser, le chef de l'Etat est aussi l'industriel le plus puissant (le seul ?). J'ai pensé à quelques albums de Spirou et Fantasio, période Franquin. Le scénario ménage quelques surprises, et le dessin caricatural et caricaturiste de Killoffer rend l'ensemble très agréable à lire.

27/07/2004 (modifier)
Par Spooky
Note: 4/5
Couverture de la série L'Oeil de la Forêt
L'Oeil de la Forêt

Tirabosco est un auteur à suivre. Son dernier album le prouve avec bonheur. Une histoire de secret familial, d'esprits des bois, d'amours contrariées... Une simplicité du sujet qui n'est pas désagréable, servie par le dessin tout en pastels de l'auteur, un vrai régal pour les yeux. Curieusement, j'aurais plutôt vu cette histoire dans un format plus réduit. Mais ne boudons pas notre plaisir et lisons ce bel album, dont chaque case est un petit tableau. :)

27/07/2004 (modifier)
Par Don Lope
Note: 4/5
Couverture de la série Koma
Koma

Cette série qui faillit s'appeler "Addidas mais pas comme les chaussures" est une belle réussite, comme tout ce que j'ai pu lire de Peeters jusqu'à présent (même s'il n'est qu'au dessin ici). Ce qui est surprenant c'est que je suis loin d'être fan de tout ce que j'ai pu lire de Wazem par contre. Le dessin de Peeters est toujours aussi touchant, à l'identique d'une histoire mêlant allégrement cheminées, maladie inconnue et gros gorilles. J'aime cet enchevêtrement de situations, ces touches de poésie, la finesse qui se dégage de cette série. Dommage que ça se lise si rapidement, je suis d'accord avec ThePat, un autre format aurait été nettement plus adéquat.

27/07/2004 (modifier)
Par Ro
Note: 4/5
Couverture de la série Amours fragiles
Amours fragiles

Tome 1 : Un dessin bon, tout simple, sans recherche de détails superflus. Le trait m'a fait penser au style de Davodeau sans que je sois suffisamment technique pour dire si c'est vraiment le même genre ou non. Quoiqu'il en soit, je le trouve très agréable à lire, très sympa, avec un unique petit défaut sur les nez des personnages que je trouve un peu ratés mais c'est franchement secondaire. Concernant l'histoire, elle est tout pareil : vraiment sympa et agréable à lire. On se place dans l'Allemagne des années 30 mais du point de vue d'un jeune d'une famille très bien intégrée dans le milieu petit bourgeois allemand. Il n'y a presque aucun manichéisme dans le récit, ce qui est très frais et nouveau (à ma connaissance) pour une BD qui prend pour décor cette époque là. Le père du héros en est le parfait exemple : il soutient ouvertement les nazis car il est persuadé qu'eux-seuls sauront redresser l'Allemagne, mais d'un autre côté il ne voit pas de raison de s'acharner sur des juifs qu'il apprécie et en même temps il n'ose pas agir contre cela. Un tel réalisme m'a fait me demander si les auteurs n'étaient pas eux-mêmes allemands tant on plonge dans ce monde quotidien de l'allemagne des années 30 en s'y croyant. Quant au reste de l'histoire, il est tout aussi équilibré, juste et touchant. L'amour timide du héros est beau tout en étant réaliste, difficile tout en n'étant pas dramatique (du moins par encore dans le tome 1). Quant au héros lui-même, on y croirait, on s'y attache ainsi qu'à ses relations avec ses amis et ses connaissances. Une BD tout en finesse et en simplicité, agréable, intelligente. Tome 2 : Le tome 2 est nettement décevant comparé au premier, aussi bien au niveau du dessin et des couleurs que du scénario. Déjà, même s'il reprend le même héros, il le place ailleurs et plusieurs années plus tard dans un contexte qui est bien différent de celui du tome 1. C'en est presque une autre BD de ce point de vue là, pas une suite directe. Ensuite, le dessin n'a plus du tout le même charme et la même réussite à mes yeux. Et quant à l'histoire, elle n'a rien de captivant, parfois même ennuyeuse. Et au final, elle ne mène à rien, tant et si bien qu'on en oublie l'ensemble assez rapidement. L'impression de lire du vent, même si ce vent n'est pas désagréable à lire et pas inintéressant par moments. Bref, le tome 2 est juste pas mal. En attendant une éventuelle bonne surprise pour le tome 3, préférez-y le tome 1 qui se suffit à lui-même.

25/07/2004 (modifier)
Par nemrod
Note: 4/5
Couverture de la série Candélabres
Candélabres

Achetée à la suite de vos remarques et avis... cette Bd m'a plu ! Difficile par nature, je vous remercie, ici, tous, de m'avoir fait acquérir cette oeuvre. Simple, sobre... le dessin n'en reste pas moins très efficace ! Le storyboard, quant à lui est vraiment ficelé comme un film américain... non pas dans la sur-dose d'effets spéciaux mais dans l'équilibre quasi parfait entre calme (découverte des persos) et rebondissements... Bref... cette série à la côte... En tout cas elle est côtée au triple chez moi :)

24/07/2004 (modifier)
Par Régis
Note: 4/5
Couverture de la série Où le regard ne porte pas...
Où le regard ne porte pas...

Ce premier opus est vraiment beau, autant intérieurement qu'extérieurement d'ailleurs. Les dessins sont très réussis, mais ce sont surtout les couleurs qui me laissent sans voix. C'est plutôt pas trop rapide, mais c'est tellement en accord avec le climat écrasant qui est décrit. En plus l'album mèle habilement la simplicité et la douceur des ces enfants avec la dureté de ces êtres. C'est agréable à lire, prenant et beau, que demander de plus? La suite peut-être...

24/07/2004 (modifier)
Par elveen
Note: 4/5
Couverture de la série l'Etoile du Désert
l'Etoile du Désert

Le dessin de Marini est très beau et très maîtrisé, c’est très agréable à lire, avec des tons très bien choisis, participant à l’ambiance et "donnant le ton" des événements. Les regards et expressions des personnages sont très bien réalisés, comme les décors, les cadrages et la mise en page. L’histoire est bien construite, il y a du suspens, on suit le héros avec intérêt. La fin est un peu commune, mais ça reste un bon scénario. Je conseille ce diptyque sans hésitation.

23/07/2004 (modifier)
Par elveen
Note: 4/5
Couverture de la série La Bête
La Bête

Arf ! :) Très bel album ! Les dessins sont magnifiques. Le noir et blanc est vraiment maîtrisé, et j’ai envie de dire que c’est un vrai noir et blanc dans le sens où l’auteur s’en sert vraiment. Il faut dire que cette histoire se déroulant pour une grande part la nuit et/ou dans la neige aide à une utilisation optimale des contrastes. Et puis c’est très réussi: les expressions des personnages, les décors, la mise en page... Chapeau ! Quant au scénario, on est de suite pris dans l’histoire, on suit l’enquête avec intérêt et curiosité, dès le prologue. L’auteur nous fait entrer dans cet espèce de huis clos avec une facilité déconcertante. Et puis on est surpris par le dénouement. Un bon scénario donc, même s’il laisse un petit sentiment bizarre de frustration (parce que ça finit trop vite ?). Un album qui donne envie de mieux connaître l’œuvre de son auteur.

23/07/2004 (modifier)