Enemigo

Note: 3/5
(3/5 pour 3 avis)

Une oeuvre de jeunesse de Taniguchi, sur une histoire de sauvetage dans un pays latino-américain.


Akita Shoten Amérique du sud Hôbunsha Sakka, l'autre manga Seinen Taniguchi

Après avoir connu la dictature et la guerre civile, le Nacencio, État d’Amérique latine, s’engage sur la voie de la modernisation. Afin de transformer la jungle du sud du pays en terres arables, les autorités font appel à la société japonaise de bâtiment Seshimo. Lorsque Yûji Seshimo, son jeune et brillant président, se rend sur place, il est kidnappé par des mercenaires qui demandent l’arrêt immédiat des travaux… Manoeuvre du lobby du blé américain afin de contrer un concurrent potentiel ? Baroud d’honneur des derniers partisans de la dictature ? Opération commando des forces révolutionnaires ? Complot des membres du conseil d’administration de Seshimo hostiles au trop jeune patron ? C’est à Ken’ichi, le frère de Yûj, qu’il revient de démêler l’écheveau. Accompagné de Gloria, la secrétaire de son frère, cet ancien du Vietnam, aujourd’hui détective privé aux Etats-Unis, s’enfonce dans la jungle du Nacencio où l’attendent trahisons, courses-poursuites, guet-apens et autres réjouissances !

Scénario
Dessin
Editeur / Collection
Genre / Public / Type
Date de parution 27 Juin 2012
Statut histoire One shot 1 tome paru

Couverture de la série Enemigo © Casterman 2012
Les notes
Note: 3/5
(3/5 pour 3 avis)
Cliquez pour afficher les avis.

30/06/2012 | Spooky
Modifier


Par Erik
Note: 3/5
L'avatar du posteur Erik

J’ai toujours aimé les œuvres de Jiro Taniguchi. Cela m’a fait un peu de la peine qu’il parte aussi jeune car il avait encore tant à offrir. Enemigo fait partie des dernières productions qui sont en réalité des nouvelles écrites dans les années 80. C’est tout ce qui sort actuellement sur lui à savoir des fonds de tiroir et non des œuvres nouvelles. A l’époque, on sentait que Jiro était le plus occidental des mangakas avec une forte inffluence américaine. Son héros est sans peur ni reproche. Il est capable de se battre contre 15 guérilléros les plus avertis dans la jungle sud-américaine. Il faut dire qu’il est détective privé à New-York et que cela peut aider. C’est ce côté un peu trop héroïque qui ne rend pas forcément hommage au personnage. La scène dans les ruines du temple maya est d'ailleurs assez pathétique. Les productions qui viendront après se concentreront plus sur la psychologie du personnage et c’est beaucoup plus intéressant. Là, on a l’impression de voir une série de TV américaine dans la veine d’Hollywood by night. Pour autant, l’efficacité sera de mise aussi bien dans le scénario qu’au niveau du dessin toujours excellent. J’ai bien aimé le adios enimigos.

27/03/2017 (modifier)
Par Gaston
Note: 3/5
L'avatar du posteur Gaston

Une œuvre de jeunesse de Taniguchi un peu intéressante, mais surtout parce que cette histoire est vraiment différente de ce qu'il va faire plus tard. Le récit est inspiré des films d'actions américains. Le héros est un détective privé qui n'a pas peur du danger et il affronte des méchants vraiment méchants ! Bien sur, les scènes d'actions sont un n'importe quoi, mais dans le genre j'ai vu pire. Ce n'est certainement pas l'histoire du siècle, mais cela se laisse lire, notamment parce que la narration est fluide, et si on veut lire une histoire divertissante, cela peut faire l'affaire. Il faut juste ne pas croire qu'on va lire une œuvre d'une même profondeur que Quartier lointain.

11/02/2013 (modifier)
Par Spooky
Note: 3/5
L'avatar du posteur Spooky

Comme le fait remarquer quelqu'un dans les bonus de l'album, la publication dans l'espace européen des oeuvres de Taniguchi se fait de façon anti-chronologiques. Nous, Européens, l'avons découvert alors qu'il avait trouvé sa voie scénaristique et graphique ; du coup les auteurs s'intéressent à ses oeuvres de jeunesse. C'est le cas de cet "Enemigo", qui raconte les aventures d'un détective privé à l'américaine, mais japonais, qui part dans la jungle latino-américaine au secours de son frère, PDG d'un important groupe industriel. D'entrée de jeu on est frappé par le graphisme, qui même s'il ne diffère pas radicalement du canon taniguchien, se montre encore hésitant. Le style est là, mais pas encore la maîtrise. De même, sur le plan narratif, et malgré le fait que le scénario soit crédité pour un "collectif scénaristique", on sent un côté manichéen et/ou naïf. Le héros est directement inspiré par les films d'action hollywoodiens de l'époque (1984-85) : une sorte d'ancien soldat d'élite, qui tombe les nanas et adoucit les molosses. A côté de ça, quelques incohérences pas trop gênantes, mais inhabituelles dans un récit illustré par Taniguchi. Tiens par exemple, je crois que c'est la première fois que je vois une fille à poil chez cet auteur... Cependant l'histoire, même si elle est très légère, ne manque pas d'agrément, et même s'il s'agit d'une oeuvre mineure -et de jeunesse- chez Taniguchi, elle saura sans doute contenter un certain nombre de lecteurs.

30/06/2012 (modifier)