Aah, Lanfeust des Etoiles...
Eh oui, je suis un lecteur tardif de Lanfeust : j'ai commencé par les Etoiles...
Je ne vais pas épiloguer, en parlant du scénario (génial, comme se doit), du dessin (en constant progrès), des couleurs (appuyées par des effets spéciaux, magnifiques), je vous conseille juste l'achat de la série dès que possible. Si, si allez-y, c'est une valeur on ne peut plus sûre. Et pour ceux qui critiquaient le fait que Lanfeust dispose du pouvoir absolu et que ça lui facilitait la tâche... Dans les premiers tomes, il était la moitié du temps bloqué par la crypte tonique, et maintenant, il l'a perdu. Franchement, je suis curieux de savoir comment il va le regagner... J'attends la suite avec impatience.
Cette série ne manquent vraiment pas de charme. Avec ce récit, Guibert et Sfar nous prouvent, une fois de plus, qu'ils ont beaucoup de talent.
Dès les premières pages, on est attendri par Gamaliel, cet enfant qui sera le fil conducteur de la série. Par la suite, on va découvrir une galerie de personnages haut en couleurs. On peut remarquer que l'auteur s'est donné beaucoup de mal pour créer une vraie densité autour d'eux et on ne s'en plaindra pas. J'ai beaucoup aimé Josué mais ceux qui m'ont semblé les plus intéressant, ce sont les deux centurions : Cotus et Camulos. Ces deux-là m'ont fait mourir de rire avec leur circoncision, aarf ! Tordant !
Sinon en résumé, l'histoire se passe en Judée, au début de notre ère et on suit les mésaventures d'un gamin qui met tout en oeuvre pour retrouver son père, injustement emprisonné. C'est très bien écrit, le ton est très fluide et je serais curieux de savoir où va nous conduire cette histoire. Sfar nous propose une vision originale de cette époque. On participe à cette aventure un peu au jour le jour, au rythme de nos héros. Cela donne beaucoup de réalisme au récit.
J'aime beaucoup le coup de crayon de Guibert ("Le Photographe"). Son trait est aéré et les visages qu'il dessine sont très doux et expressifs.
D'ailleurs, j'ai remarqué une certaine évolution à partir du tome 3, son graphisme a prit de l'assurance et son trait s'est affiné. A noter : Les couleurs de Walter sont très réussies.
Les Olives Noires est une série à suivre sans hésitation. Vous serez séduit par l'humour qui s'en dégage ainsi que par son ton si particulier.
C'est du très beau travail.
A conseiller !
Promethea est une BD particulière. C'est l'histoire d'un personnage mythique incarné selon les époques, par diverses personnes. Ici on suit le parcours de Sophie Bangs et de la Promethea qui partage son être, car selon la personne en laquelle Promethea s'incarne elle est différente.
Ce n'est pas un prétexte pour donner des pouvoirs magiques à son héroïne que l'auteur se sert de ce postulat, en fait cette BD est une interprétation sur l'occulte et le mysticisme.
Ceci dit l'héroïne au fil de l'histoire passe d'une réalité à l'autre, le monde dit "réel" et le monde de l'imaginaire nommé Immateria. Le monde réel celui que tout le monde connaît est l'aspect matériel de cette réalité, Immateria est un monde différent, les codes et lois du monde réel sont ici abstraits et ne signifient rien, bien sûr ce lieu est dépeint de façon très onirique.
De ce fait même si Sophie a en elle les pouvoirs de Promethea et sa mémoire elle n'est pas pour autant dépossédée de la sienne et du coup elle a beaucoup de mal à vivre et comprendre ces changements de réalité.
Le premier volume de cette série est une présentation, après une courte intro où l'on voit l'existence de Promethea au travers d'un ancien culte à Alexandrie en 414 après JC, on se retrouve de nos jours avec Sophie Bangs une jeune fille ordinaire qui vit dans une réalité légèrement différente de la notre. Ensuite c'est la rencontre avec le mythe et on entre rapidement dans l'action.
La deuxième partie montre la relation que Sophie et Promethea entretiennent et les interactions avec des personnages secondaires mais néanmoins importants.
Les actions sont vues d'Immateria par les autres Promethea qui s'interrogent sur les capacités de Sophie.
Le deuxième volume rentre dans le vif du sujet c'est le parcours initiatique de l'héroïne avec les Promethea dans Immateria et là ça devient vraiment une Kabbale, la narration à différentes couches sert l'histoire de façon impeccable.
Le troisième volume est plus surprenant encore surtout en tenant compte des précédents...
Les dessins dans cette BD sont très corrects au niveau de la forme et c'est fouillé il y a de nombreux détails assez plaisants dans les cases, j'ai bien aimé les pensées du singe pleureur par exemple, que l'on aperçoit sur des affiches publicitaires. Mais l'important c'est le découpage et la mise en forme des cases qui est inventive et surprenante à souhait. Ca renforce l'esprit décalé et magique du récit.
A noter à la fin du volume deux une petite histoire fort sympathique: La petite Margie au monde des brumes magiques, les auteurs sont Steve Moore et Eric Shanower, indépendante du récit cette histoire gentille porte un peu de fraîcheur après la fin brutale de ce volume.
Je pense que (même si ça fait cliché) cette BD est vraiment particulière pas par son thème mais surtout pour sa mise en forme. Et je ne crois pas qu'on puisse avoir un avis partagé dessus, on aime ou pas, point!
En plus le sujet est assez casse gueule et c'est parfois complexe.
Moi j'aime, de plus c'est une alternative aux autres oeuvres d'Alan Moore. Un seul regret: Je trouve la couverture du premier tome remarquablement laide.
Ah enfin un bon manga.
Les dessins sont très soignés, le scénar est bon et varié, il y a même une atmosphère politique qui est présente (entre le haut et le bas de Zalem, lutte des classes, etc. )
Les éditions Glénat nous ont gratifié d’une édition de luxe abordable et avec des petits bonus rigolos (dont une histoire complète si j'ai bien compris).
Moi je dis « ouiiiii » sans mettre 5/5, faut que ça reste exceptionnel quand même.
Je n'ai lu que la pré parution mais quand le deux sortira, je ferai un tir groupé.
Bon alors moi je l'ai trouvé très beau, le trait est assez manga et les couleurs très comics nouvelle génération, ce qui donne un style peu ordinaire dans le très bon sens du terme.
Le scénario est suffisamment intriguant pour que la bd se laisse lire sans longueur et la fin donne envie de lire la suite. Faut pas oublier qu'il n'y a qu'un tome, l'histoire est présentée mais pas entièrement dévoilée.
L'ambiance est très sympa, un peu celle de Gunm en serein sport-violent alien-cyborg etc.
Donc un bilan positif, même si on retient quand même plus les dessins que le scénario.
Deuxième lecture de cette sous-collection confiée à Giroud et un vrai bon moment de lecture. Ce secret familial est traité tout en finesse, avec ce qu'il faut de non-dit et d'explications pour, à la fois, intéresser et intriguer. "L'écharde" est assez sympa à lire mais, dans le genre thriller historique, le premier tome accroche moins le lecteur que celui-ci, parfait mélange d'histoire et d'analyse sociale sous forme d'un roman graphique très fin, profitant de plus du trait tout en pudeur de Duvivier. Bref, à peine deux tome parus dans la collection Giroud et déjà une très belle réussite pour cette première moitié de dyptique.
Dans la veine des mangas de samourais, Satsuma est le nouveau titre d'Akata/Delcourt en cette fin 2004. Peut-être cherche-t-on à surfer sur la vague vu que ce genre semble plutôt apprécié ?
Satsuma est en fait une région du Japon qui va se révolter car les samourais sont très pauvres et ne peuvent plus vivre. Ils sont obligés de travailler, certains métiers leur sont réservés, mais la vie n'est pas simple. Les hommes sont même carrément cruels comme lorsqu'ils procèdent à l'exécution des prisonniers façon mouton dans Rambo 3 (mais si ils sont à cheval et ils doivent porter un mouton et tout, j'en ai de ces références :)) pour lui piquer son foie. Les 20 ou 30 premières pages sans textes sont là pour nous dévoiler cette "tradition", et en meme temps apprécier la dynamique du dessin même si tout n'est pas toujours très lisible.
Un passage m'a fait marrer sur "les mangeurs de patate", ce sont les samourais très pauvres qui doivent se nourrir de patates (mais pas les patates telles qu'on connait chez nous il semblerait), ça m'a fait pensé à notre patate bdthéquienne :)
Très bonne adaptation d'Akata, mis à part ces fameuses polices peu lisibles quand les personnages crient, pour un prix raisonnable. De plus on trouve en fin de volume une note de l'auteur pour les lecteurs français, une biographie et quelques pages sur les événements décrits dans l'histoire.
Bref à l'instar d'un titre comme Lone Wolf and Cub, je dirais même un hit, qui date à peu près de la même époque, Satsuma se révèle être un titre très intéressant sur des événements historiques du Japon qu'on commence à bien connaître grâce à différents mangas. On n'est qu'au premier tome en France, mais on sent déjà que les 4 suivants seront à la hauteur.
A la différence de Piehr, je dirais que Noise pourrait être une bonne introduction à Blame! (somme toute logique, puisque ça se passe chronologiquement avant): on est en effet encore en contact avec une réalité qui nous est familière (le travail, les collègues), l’architecture broie l’individu de façon encore toute relative (la démesure architecturale n’a encore rien à voir avec Blame!, enfin, je trouve)... les dialogues sont beaucoup plus importants dans Noise, et c’est peu de chose de le dire.
Et puis, on apprend quelques trucs sur les sauvegardes et les silicates, ça aide pas mal, quand on sait le peu d’informations distillées dans Blame!
Décidément, la vision du futur qui y est proposée est totalement cauchemardesque, à se demander si l’auteur parvient à dormir!
Quant au dessin, il est somptueux...
Un très bon one shot!
Un très très bon roman graphique.
Des peintures de toute beauté.
Un peu difficile au début de rentrer dans l'histoire, les dessins ne sont pas habituels et puis ça roule, on est pris par cette tranche de vie.
Le cruel dilemme d'un curé tiraillé entre le secret de la confession et la conscience de l'homme caché sous la soutane!!!
Une belle peinture (puisqu'il s'agit de ça) de la société campagnarde du milieu du siècle dernier.
Vraiment très chouette et je ne regrette pas de m'être laissé tenter par cette BD!!!
Une très très bonne série.
Mélangeant habilement espionnage et ésotérisme, le tout sur fond de première guerre mondiale, du grand art...
Affaires de familles flirtent avec affaires d'état. Des personnages aux sentiments très humains mais à l'instinct souvent bestial...
Des dessins somptueux de Stalner (mais comment fait-il pour garder une telle qualité avec sa production de 2 ou 3 albums par an?!? Il doit sous traiter en Chine ou à Taiwan!!!)
En France, les livres sont au même prix partout. C'est la loi !
Avec BDfugue, vous payez donc le même prix qu'avec les géants de la vente en ligne mais pour un meilleur service :
des promotions et des goodies en permanence
des réceptions en super état grâce à des cartons super robustes
une équipe joignable en cas de besoin
2. C'est plus avantageux pour nous
Si BDthèque est gratuit, il a un coût.
Pour financer le service et le faire évoluer, nous dépendons notamment des achats que vous effectuez depuis le site. En effet, à chaque fois que vous commencez vos achats depuis BDthèque, nous touchons une commission. Or, BDfugue est plus généreux que les géants de la vente en ligne !
3. C'est plus avantageux pour votre communauté
En choisissant BDfugue plutôt que de grandes plateformes de vente en ligne, vous faites la promotion du commerce local, spécialisé, éthique et indépendant.
Meilleur pour les emplois, meilleur pour les impôts, la librairie indépendante promeut l'émergence des nouvelles séries et donc nos futurs coups de cœur.
Chaque commande effectuée génère aussi un don à l'association Enfance & Partage qui défend et protège les enfants maltraités. Plus d'informations sur bdfugue.com
Pourquoi Cultura ?
Indépendante depuis sa création en 1998, Cultura se donne pour mission de faire vivre et aimer la culture.
La création de Cultura repose sur une vision de la culture, accessible et contributive. Nous avons ainsi considéré depuis toujours notre responsabilité sociétale, et par conviction, développé les pratiques durables et sociales. C’est maintenant au sein de notre stratégie de création de valeur et en accord avec les Objectifs de Développement Durable que nous déployons nos actions. Nous traitons avec lucidité l’impact de nos activités, avec une vision de long terme. Mais agir en responsabilité implique d’aller bien plus loin, en contribuant positivement à trois grands enjeux de développement durable.
Nos enjeux environnementaux
Nous sommes résolument engagés dans la réduction de notre empreinte carbone, pour prendre notre part dans la lutte contre le réchauffement climatique et la préservation de la planète.
Nos enjeux culturels et sociétaux
La mission de Cultura est de faire vivre et aimer la culture. Pour cela, nous souhaitons stimuler la diversité des pratiques culturelles, sources d’éveil et d’émancipation.
Nos enjeux sociaux
Nous accordons une attention particulière au bien-être de nos collaborateurs à la diversité, l’inclusion et l’égalité des chances, mais aussi à leur épanouissement, en encourageant l’expression des talents artistiques.
Votre vote
Lanfeust des Etoiles
Aah, Lanfeust des Etoiles... Eh oui, je suis un lecteur tardif de Lanfeust : j'ai commencé par les Etoiles... Je ne vais pas épiloguer, en parlant du scénario (génial, comme se doit), du dessin (en constant progrès), des couleurs (appuyées par des effets spéciaux, magnifiques), je vous conseille juste l'achat de la série dès que possible. Si, si allez-y, c'est une valeur on ne peut plus sûre. Et pour ceux qui critiquaient le fait que Lanfeust dispose du pouvoir absolu et que ça lui facilitait la tâche... Dans les premiers tomes, il était la moitié du temps bloqué par la crypte tonique, et maintenant, il l'a perdu. Franchement, je suis curieux de savoir comment il va le regagner... J'attends la suite avec impatience.
Les Olives noires
Cette série ne manquent vraiment pas de charme. Avec ce récit, Guibert et Sfar nous prouvent, une fois de plus, qu'ils ont beaucoup de talent. Dès les premières pages, on est attendri par Gamaliel, cet enfant qui sera le fil conducteur de la série. Par la suite, on va découvrir une galerie de personnages haut en couleurs. On peut remarquer que l'auteur s'est donné beaucoup de mal pour créer une vraie densité autour d'eux et on ne s'en plaindra pas. J'ai beaucoup aimé Josué mais ceux qui m'ont semblé les plus intéressant, ce sont les deux centurions : Cotus et Camulos. Ces deux-là m'ont fait mourir de rire avec leur circoncision, aarf ! Tordant ! Sinon en résumé, l'histoire se passe en Judée, au début de notre ère et on suit les mésaventures d'un gamin qui met tout en oeuvre pour retrouver son père, injustement emprisonné. C'est très bien écrit, le ton est très fluide et je serais curieux de savoir où va nous conduire cette histoire. Sfar nous propose une vision originale de cette époque. On participe à cette aventure un peu au jour le jour, au rythme de nos héros. Cela donne beaucoup de réalisme au récit. J'aime beaucoup le coup de crayon de Guibert ("Le Photographe"). Son trait est aéré et les visages qu'il dessine sont très doux et expressifs. D'ailleurs, j'ai remarqué une certaine évolution à partir du tome 3, son graphisme a prit de l'assurance et son trait s'est affiné. A noter : Les couleurs de Walter sont très réussies. Les Olives Noires est une série à suivre sans hésitation. Vous serez séduit par l'humour qui s'en dégage ainsi que par son ton si particulier. C'est du très beau travail. A conseiller !
Promethea
Promethea est une BD particulière. C'est l'histoire d'un personnage mythique incarné selon les époques, par diverses personnes. Ici on suit le parcours de Sophie Bangs et de la Promethea qui partage son être, car selon la personne en laquelle Promethea s'incarne elle est différente. Ce n'est pas un prétexte pour donner des pouvoirs magiques à son héroïne que l'auteur se sert de ce postulat, en fait cette BD est une interprétation sur l'occulte et le mysticisme. Ceci dit l'héroïne au fil de l'histoire passe d'une réalité à l'autre, le monde dit "réel" et le monde de l'imaginaire nommé Immateria. Le monde réel celui que tout le monde connaît est l'aspect matériel de cette réalité, Immateria est un monde différent, les codes et lois du monde réel sont ici abstraits et ne signifient rien, bien sûr ce lieu est dépeint de façon très onirique. De ce fait même si Sophie a en elle les pouvoirs de Promethea et sa mémoire elle n'est pas pour autant dépossédée de la sienne et du coup elle a beaucoup de mal à vivre et comprendre ces changements de réalité. Le premier volume de cette série est une présentation, après une courte intro où l'on voit l'existence de Promethea au travers d'un ancien culte à Alexandrie en 414 après JC, on se retrouve de nos jours avec Sophie Bangs une jeune fille ordinaire qui vit dans une réalité légèrement différente de la notre. Ensuite c'est la rencontre avec le mythe et on entre rapidement dans l'action. La deuxième partie montre la relation que Sophie et Promethea entretiennent et les interactions avec des personnages secondaires mais néanmoins importants. Les actions sont vues d'Immateria par les autres Promethea qui s'interrogent sur les capacités de Sophie. Le deuxième volume rentre dans le vif du sujet c'est le parcours initiatique de l'héroïne avec les Promethea dans Immateria et là ça devient vraiment une Kabbale, la narration à différentes couches sert l'histoire de façon impeccable. Le troisième volume est plus surprenant encore surtout en tenant compte des précédents... Les dessins dans cette BD sont très corrects au niveau de la forme et c'est fouillé il y a de nombreux détails assez plaisants dans les cases, j'ai bien aimé les pensées du singe pleureur par exemple, que l'on aperçoit sur des affiches publicitaires. Mais l'important c'est le découpage et la mise en forme des cases qui est inventive et surprenante à souhait. Ca renforce l'esprit décalé et magique du récit. A noter à la fin du volume deux une petite histoire fort sympathique: La petite Margie au monde des brumes magiques, les auteurs sont Steve Moore et Eric Shanower, indépendante du récit cette histoire gentille porte un peu de fraîcheur après la fin brutale de ce volume. Je pense que (même si ça fait cliché) cette BD est vraiment particulière pas par son thème mais surtout pour sa mise en forme. Et je ne crois pas qu'on puisse avoir un avis partagé dessus, on aime ou pas, point! En plus le sujet est assez casse gueule et c'est parfois complexe. Moi j'aime, de plus c'est une alternative aux autres oeuvres d'Alan Moore. Un seul regret: Je trouve la couverture du premier tome remarquablement laide.
Gunnm
Ah enfin un bon manga. Les dessins sont très soignés, le scénar est bon et varié, il y a même une atmosphère politique qui est présente (entre le haut et le bas de Zalem, lutte des classes, etc. ) Les éditions Glénat nous ont gratifié d’une édition de luxe abordable et avec des petits bonus rigolos (dont une histoire complète si j'ai bien compris). Moi je dis « ouiiiii » sans mettre 5/5, faut que ça reste exceptionnel quand même.
Eternal Midnight
Je n'ai lu que la pré parution mais quand le deux sortira, je ferai un tir groupé. Bon alors moi je l'ai trouvé très beau, le trait est assez manga et les couleurs très comics nouvelle génération, ce qui donne un style peu ordinaire dans le très bon sens du terme. Le scénario est suffisamment intriguant pour que la bd se laisse lire sans longueur et la fin donne envie de lire la suite. Faut pas oublier qu'il n'y a qu'un tome, l'histoire est présentée mais pas entièrement dévoilée. L'ambiance est très sympa, un peu celle de Gunm en serein sport-violent alien-cyborg etc. Donc un bilan positif, même si on retient quand même plus les dessins que le scénario.
Secrets - L'écharde
Deuxième lecture de cette sous-collection confiée à Giroud et un vrai bon moment de lecture. Ce secret familial est traité tout en finesse, avec ce qu'il faut de non-dit et d'explications pour, à la fois, intéresser et intriguer. "L'écharde" est assez sympa à lire mais, dans le genre thriller historique, le premier tome accroche moins le lecteur que celui-ci, parfait mélange d'histoire et d'analyse sociale sous forme d'un roman graphique très fin, profitant de plus du trait tout en pudeur de Duvivier. Bref, à peine deux tome parus dans la collection Giroud et déjà une très belle réussite pour cette première moitié de dyptique.
Satsuma - L'Honneur de ses Samouraïs
Dans la veine des mangas de samourais, Satsuma est le nouveau titre d'Akata/Delcourt en cette fin 2004. Peut-être cherche-t-on à surfer sur la vague vu que ce genre semble plutôt apprécié ? Satsuma est en fait une région du Japon qui va se révolter car les samourais sont très pauvres et ne peuvent plus vivre. Ils sont obligés de travailler, certains métiers leur sont réservés, mais la vie n'est pas simple. Les hommes sont même carrément cruels comme lorsqu'ils procèdent à l'exécution des prisonniers façon mouton dans Rambo 3 (mais si ils sont à cheval et ils doivent porter un mouton et tout, j'en ai de ces références :)) pour lui piquer son foie. Les 20 ou 30 premières pages sans textes sont là pour nous dévoiler cette "tradition", et en meme temps apprécier la dynamique du dessin même si tout n'est pas toujours très lisible. Un passage m'a fait marrer sur "les mangeurs de patate", ce sont les samourais très pauvres qui doivent se nourrir de patates (mais pas les patates telles qu'on connait chez nous il semblerait), ça m'a fait pensé à notre patate bdthéquienne :) Très bonne adaptation d'Akata, mis à part ces fameuses polices peu lisibles quand les personnages crient, pour un prix raisonnable. De plus on trouve en fin de volume une note de l'auteur pour les lecteurs français, une biographie et quelques pages sur les événements décrits dans l'histoire. Bref à l'instar d'un titre comme Lone Wolf and Cub, je dirais même un hit, qui date à peu près de la même époque, Satsuma se révèle être un titre très intéressant sur des événements historiques du Japon qu'on commence à bien connaître grâce à différents mangas. On n'est qu'au premier tome en France, mais on sent déjà que les 4 suivants seront à la hauteur.
Noise
A la différence de Piehr, je dirais que Noise pourrait être une bonne introduction à Blame! (somme toute logique, puisque ça se passe chronologiquement avant): on est en effet encore en contact avec une réalité qui nous est familière (le travail, les collègues), l’architecture broie l’individu de façon encore toute relative (la démesure architecturale n’a encore rien à voir avec Blame!, enfin, je trouve)... les dialogues sont beaucoup plus importants dans Noise, et c’est peu de chose de le dire. Et puis, on apprend quelques trucs sur les sauvegardes et les silicates, ça aide pas mal, quand on sait le peu d’informations distillées dans Blame! Décidément, la vision du futur qui y est proposée est totalement cauchemardesque, à se demander si l’auteur parvient à dormir! Quant au dessin, il est somptueux... Un très bon one shot!
Le Curé
Un très très bon roman graphique. Des peintures de toute beauté. Un peu difficile au début de rentrer dans l'histoire, les dessins ne sont pas habituels et puis ça roule, on est pris par cette tranche de vie. Le cruel dilemme d'un curé tiraillé entre le secret de la confession et la conscience de l'homme caché sous la soutane!!! Une belle peinture (puisqu'il s'agit de ça) de la société campagnarde du milieu du siècle dernier. Vraiment très chouette et je ne regrette pas de m'être laissé tenter par cette BD!!!
La Croix de Cazenac
Une très très bonne série. Mélangeant habilement espionnage et ésotérisme, le tout sur fond de première guerre mondiale, du grand art... Affaires de familles flirtent avec affaires d'état. Des personnages aux sentiments très humains mais à l'instinct souvent bestial... Des dessins somptueux de Stalner (mais comment fait-il pour garder une telle qualité avec sa production de 2 ou 3 albums par an?!? Il doit sous traiter en Chine ou à Taiwan!!!)