Le duo Magnin-Rodolphe fonctionne décidément trés bien. Cette mini série dispose en effet d'un scénario trés interessant et d'un graphisme lumineux qui lui sied comme un gant. Le côté fantastique offre qui plus est, une intérêt supplémentaire à l'ensemble. Il évoque en effet, les grandes légendes maritimes comme celles du hollandais volant, ce qui donne à l'histoire une dimension magique et envoûtante trés, trés prenante.
Je ne vais pas en dire plus. Je préciserai seulement ce qui semble évident à la lecture de ces quelques lignes. Mary la noire, est une série qui vaut largement le détour.
Préjugé n°1 : Ki-oon est un nom qui sonne coréen, donc forcément les titres de cet éditeur vont encore être du manwha tout pourri.
Préjugé n°2 : la couverture fait un peu tape à l'oeil et la mise en couleurs n'est pas géniale.
Voilà, comme quoi c'est super facile de passer complètement à côté d'un bon titre ! Déjà il s'agit bel et bien d'un manga. Ensuite le dessin de l'auteur est assez superbe à sa façon, très lisse et net, et rappelle beaucoup la nouvelle génération d'animés tels que Monster, Planètes, ou "Read or Die". La petite Chihiro et sa mère surtout, ont de vrais visages d'ange, elles sont tout simplement adorables ! Certaines scènes sont d'ailleurs assez émouvantes.
Et pourtant, le sujet ne l'est pas, adorable. Ce jeu où tous les coups sont permis ne peut évidemment que mener au pire, ressemblant en cela à Battle Royale (le film, je n'ai pas lu le manga). Mais il comporte un background qui paraît nettement plus développé, pas forcément en terme de nombre de pages, mais en terme de ressenti du scénario : le fond est bien pensé et se laisse dévoiler à travers une histoire qui n'a a priori pas grand chose à voir avec lui. La deuxième référence évidente est "Fight Club" -- rien que ça ! -- avec lequel il présente quelques points communs...
La petite histoire de fin, d'ailleurs, "Rêves éveillés", très courte et pourtant découpée en 11 parties, s'en rapproche encore plus (allez, on va encore citer "Identity" comme référence). La variété graphique est impressionnante et... magnifique, tout simplement, et vraiment pas gâchée par la mise en scène, très intelligente. Pour le coup j'ai vraiment adoré !
Faire une telle histoire en un seul volume, la développer aussi bien, tenir autant le lecteur en haleine, proposer un graphisme si séduisant, et en plus se payer le luxe d'ajouter une petite histoire d'une telle qualité, je suis épaté ! Pour le coup je mettrais presque un 5/5.
Petit bémol tout de même, la fin est un peu décevante. Un peu facile peut-être, et certainement caricaturale. Mais ça n'enlève rien à la qualité de ce qui précède.
Au fait... Ki-oon est un tout petit éditeur : ils sont deux personnes pour tout faire, et la qualité de l'album est malgré cela excellente. En plus la deuxième histoire (une vingtaine de pages) est entièrement en couleurs. Par rapport à certaines autres maisons d'édition qui ont pourtant plus de moyens et qui font nettement moins bien, ça laisse rêveur.
Les débuts de Daredevil "réécrits" par Frank Miller et John Romita jr, c'est une BD à lire pour tout ceux qui apprécient un minimum DD.
On assiste ici à ses choix, imposés par les circonstances et sa nature propre, qui feront de lui un héros vengeur un peu particulier car il ne dispose ni de supers pouvoirs hallucinants ni d'une grande fortune, et de plus son handicap (bien que compensé) en fait un être vulnérable. De ce fait Daredevil ne sauvera jamais l'univers, mais sera le héros des laissés pour compte.
Cette histoire est donc sa "naissance", en fait le début de sa carrière de justicier masqué, et il était temps que cela arrive, car ses origines de "l'époque" bonjour la niaiserie. Pour ma part j'ai eu cette BD en 1994 éditée par Semic dans sa collection TOP BD et déjà je trouvais qu'il n'était pas trop tôt que ce personnage ait enfin un récit de ses débuts digne de lui!
Cerise sur le gâteau: Elektra est omniprésente dans cette BD et de plus sous son meilleur jour.
Bien que le scénario soit très simple, il fonctionne et reste linéaire sans s'embarrasser de pistes inutiles.
C'est du Miller...
Au dessin Romita jr assure un max!
Il faut dire que le bonhomme est infatiguable et peut à peu prés tout dessiner.
L'homme sans peur est un bon point de départ pour qui voudrait commencer à s'intéresser à DD.
Incroyable le talent de Battaglia. Il réussit, avec ce double album, à nous faire sentir l'atmosphère, le fog londonien des premières heures du 20ème siècle. Curieusement, j'ai pensé à From Hell autre oeuvre-phare sur cette même unité de temps et de lieu, cette époque victorienne et post-victorienne où les policiers étaient des artisans, des intuitifs plutôt que des scientifiques. Quant à l'histoire en elle-même, elle est tout à fait crédible, servie par le trait élégant et poisseux de Battaglia.
La narration de cet album est très intéressante. Elle nous place vraiment dans l'action et offre quelques moments d'humour pour apaiser la tension.
Bref dans la veine des témoignages d'occidentaux sur les guerres vues de chez nous par la lunette médiatique, Clichés Beyrouth 1990 - ils auraient pu trouver mieux pour le titre - est un beau représentant tout comme le Photographe, de Guibert et Lefèvre même si ici on ne trouve de photo qu'au début de chaque chapitre. De même on y apprend plein de choses sur une culture et des traditions différentes des nôtres.
La fin est très touchante, snif :((
Un dessin pas très beau mais on s'en fout ici.
A lire, carrément indispensable dans la collection Tohu Bohu.
Trop génial, en plus on a le droit à la plus belle couverture de l'année. Le format bunko (environ 300 pages mais ça se lit facile) de Glénat est vraiment bien, pas beaucoup de fautes d'orthographe en plus et le dos ressemble beaucoup à ceux d'Asuka.
Quant à l'histoire, c'est une école qui disparait de la ville et se retrouve on ne sait où pour l'instant même si plusieurs hypothèses sont avancées. Le narrateur qui est un des enfants de l'école semble parler à posteriori de son aventure. Dans l'esprit, ça ressemble un peu à Dragon Head avec cette histoire post-apocalypse dont on ne connait pas la source.
Et pour parler du dessin, il n'est pas trop mal mais Patate a raison, le mouvement est trop mal rendu, surtout quand les gens courent on pense à scoubidou.
C'est vraiment prenant, et cette série a été primée dans les années 70's ce qui est mérité à mon avis, même si je n'ai lu qu'un tome.
Bref n'écoutez pas Patate, c'est à suivre ;)
Tome 2
Le 5 avril 2005.
Je sais pas, je trouve toujours ça aussi passionant malgré peutêtre certaines lourdeurs narratives. C'est pourquoi j'ai un peu de mal à comprendre les commentaires de ThePatrick. C'est très fort et on est plusieurs fois "terrassé" le terme est sûrement un peu fort, par la tension qui se dégage de ce bouquin. Le principal gamin est quand même un vrai champion, il sait tout faire, ça c'est un peu lourd parfois. Enfin on ne comprend toujours pas pourquoi tous les adultes ont pété un câble, le massacre du début est en cela assez poilant paradoxalement :) A moins que ce ne soit pour montrer la réaction d'enfants seulement face à de tels événements. Côté dessin, j'ai été un peu moins agacé par la représentation du mouvement, peut-être qu'on finit par s'y faire finalement ou alors ils courent moins.
Bref du bon, et je suis toujours :)
Un mot sur la série finie
Le 23/11/2005.
Après plein et plein de péripéties, certaines assez longuettes en nombre de pages, et des enfants qui donnent l'impression de tout connaître sur le monde, il faut faire abstraction des raisonnements simplistes mais je rappelle qu'on est dans un livre fantastique et de surcroit écrit il y a plus de 30 ans.
Bref Umezu réussit à livrer non pas un chef d'oeuvre de l'horreur comme on a pu le laisser entendre mais une histoire d'enfants superhéros qui sont notre avenir eh oui, et c'est bien aux enfants de prendre conscience que le futur est entre leurs mains. C'est donc à eux de se démerder pour ne pas faire de la planète un enfer.
Le dessin est toujours aussi statique et dans ce dernier tome les enfants courrent beaucoup avec cette énervante représentation du mouvement.
Ce que j'adore dans "Planètes", c'est que cette histoire paraît crédible. Tout est super bien pensé, les objets par exemple correspondent tout à fait à la représentation que je me fais d'un futur relativement proche.
Pour ne rien gâter, l'histoire est prenante et le héros malgré une soif d'exploration qui le dévore, ce qui peut le faire passer pour un naïf trop ambitieux, est rempli de bons sentiments.
En plus, les situations et aventures vécues par les personnages sont intéressantes, l'univers de la BD, notre galaxie justement est représentée avec beaucoup de poésie, quand j'ai lu ce Manga j'avais l'impression d'entendre le silence spatial. Bref, ça m'a fait voyager...
Au niveau des dessins, le style des personnages il faut aimer. Pour ma part : bof bof, le style trop exagéré dans les expressions ce n'est pas mon truc. Par contre, tout ce qui est environnements spatiaux, vaisseaux etc. c'est du tout bon, c'est super détaillé, et ça parait très réel.
Vivement la suite!
Au sujet de la série animée, j'espère fortement qu'elle sera diffusée ou vendue en France car ce que j'ai pu apercevoir est très prometteur.
"20th Century Boys" est "la série Manga" du moment. L'histoire est très maîtrisée pour l'instant et sur une telle longueur avec un sujet qui peut paraître bateau au départ, il faut reconnaître que c'est un tour de force.
Partir sur une théorie de complot à priori irréaliste et en faire une histoire capable de captiver une grande partie des lecteurs de BD est un autre tour de force. Allergiques au Manga n'hésitez pas, cette série dépasse largement ce cadre réducteur et, de plus, c'est une histoire originale et d'une grande simplicité. Ici, on ne se casse pas la tête pour saisir ou interprêter des sous intrigues inutiles.
Non, l'histoire se déroule tranquillement au fil des volumes, passant d'une époque à l'autre sans devenir confuse un seul instant, et de plus, ce n'est pas frustrant car les différents moments sont tous autant intéressants.
De plus, Urasawa est un type qui sait dessiner, c'est encore un plus non négligeable.
Si je fais une (inévitable ?) comparaison avec "Monster" du même Urasawa, je dirais qu'il n'y a pas une seconde d'hésitation car même si Monster" est une BD qui a des qualités, on n'évite pas les temps morts et les tomes de remplissage. J'ai lu 10 volumes de "20th Century Boys" et l'histoire n'a jamais été freinée ou longuette.
Bref du tout bon, une BD qui est bien placée pour obtenir la note maxi, si toutefois l'intrigue n'est pas rallongée plus que de mesure à des fins commerciales. J'en reparlerai une fois la lecture intégrale terminée.
Mitsuru Adachi est un auteur encore peu connu en France mais cela devrait changer bientôt... En effet, tous ses titres les plus connus sont en passe d'être traduits en français. Et Katsu débute la vague, après avoir eu le terrain préparé par son petit frère Niji-iro Tohgarashi.
Au Japon, Adachi est plus que célèbre. Il fait partie de ces rares auteurs que tout le monde connait, y compris les gens qui ne lisent pas de mangas. Et il a dépassé le stade des 100 000 000 d'exemplaires vendus il y a près de 20 ans maintenant !
Quelle est la raison d'un tel succès ? On peut essayer de le comprendre avec "Katsu", son dernier manga en date, en cours de publication au Japon (17 volumes parus à ce jour).
L'histoire ? Elle est archi-classique : un peu de sport, un peu de romance, du quotidien, et beaucoup d'humour.
Le dessin ? Très maîtrisé et vivant, mais pas particulièrement esthétique (je dis ça mais moi j'adore !).
Bref, pour le moment, rien que du très banal... Mais pourtant les mangas d'Adachi ne ressemblent à aucun autre (à défaut de se ressembler entre eux ^_^) : le ton est résolument décalé, différent, la narration originale et exemplaire, jouant du rythme avec une maestria incroyable. Et surtout, l'auteur ne se prend absolument pas au sérieux, se moque gentiment du genre en en détournant les poncifs, arrive à rendre ses personnages vivants et attachants par petites touches.
En résumé, c'est léger, extrêmement léger, mais intelligent, très drôle (en tout cas moi je me bidonne ^__^)... La garantie d'un excellent moment de lecture !
Un mot sur l'adaptation française : on peut regretter que Pika ait choisi d'utiliser un papier d'aussi piètre qualité pour ce manga, rêche et désagréable au toucher, jaunâtre... Quant à la traduction française, elle passe malheureusement parfois à côté de certains jeux de mots, rendant certaines situations incompréhensibles : dans les deux premiers chapitres, j'ai relevé au moins 3 contresens. Dommage :o/
Voici un one shot devant lequel il est difficile de rester de marbre. Corbeyran met en avant avec talent la dualité des sentiments éprouvés par cette jeune fille envers son père. Comment ne pas donner raison à celle qui, maintenant, veut s’affranchir de son lourd passé ? La force et la complexité des sentiments, faits d’amour et de peurs, se dévoilent au fil de ce récit intimiste. Le final, un peu inattendu, conclut de belle manière ce récit poignant. Curieusement, le trait gras et les couleurs vives de Murat ne me choquent pas. Bien au contraire, je les trouve bien à propos en servant l’histoire juste comme il faut.
A découvrir!
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Mary la Noire
Le duo Magnin-Rodolphe fonctionne décidément trés bien. Cette mini série dispose en effet d'un scénario trés interessant et d'un graphisme lumineux qui lui sied comme un gant. Le côté fantastique offre qui plus est, une intérêt supplémentaire à l'ensemble. Il évoque en effet, les grandes légendes maritimes comme celles du hollandais volant, ce qui donne à l'histoire une dimension magique et envoûtante trés, trés prenante. Je ne vais pas en dire plus. Je préciserai seulement ce qui semble évident à la lecture de ces quelques lignes. Mary la noire, est une série qui vaut largement le détour.
Duds Hunt
Préjugé n°1 : Ki-oon est un nom qui sonne coréen, donc forcément les titres de cet éditeur vont encore être du manwha tout pourri. Préjugé n°2 : la couverture fait un peu tape à l'oeil et la mise en couleurs n'est pas géniale. Voilà, comme quoi c'est super facile de passer complètement à côté d'un bon titre ! Déjà il s'agit bel et bien d'un manga. Ensuite le dessin de l'auteur est assez superbe à sa façon, très lisse et net, et rappelle beaucoup la nouvelle génération d'animés tels que Monster, Planètes, ou "Read or Die". La petite Chihiro et sa mère surtout, ont de vrais visages d'ange, elles sont tout simplement adorables ! Certaines scènes sont d'ailleurs assez émouvantes. Et pourtant, le sujet ne l'est pas, adorable. Ce jeu où tous les coups sont permis ne peut évidemment que mener au pire, ressemblant en cela à Battle Royale (le film, je n'ai pas lu le manga). Mais il comporte un background qui paraît nettement plus développé, pas forcément en terme de nombre de pages, mais en terme de ressenti du scénario : le fond est bien pensé et se laisse dévoiler à travers une histoire qui n'a a priori pas grand chose à voir avec lui. La deuxième référence évidente est "Fight Club" -- rien que ça ! -- avec lequel il présente quelques points communs... La petite histoire de fin, d'ailleurs, "Rêves éveillés", très courte et pourtant découpée en 11 parties, s'en rapproche encore plus (allez, on va encore citer "Identity" comme référence). La variété graphique est impressionnante et... magnifique, tout simplement, et vraiment pas gâchée par la mise en scène, très intelligente. Pour le coup j'ai vraiment adoré ! Faire une telle histoire en un seul volume, la développer aussi bien, tenir autant le lecteur en haleine, proposer un graphisme si séduisant, et en plus se payer le luxe d'ajouter une petite histoire d'une telle qualité, je suis épaté ! Pour le coup je mettrais presque un 5/5. Petit bémol tout de même, la fin est un peu décevante. Un peu facile peut-être, et certainement caricaturale. Mais ça n'enlève rien à la qualité de ce qui précède. Au fait... Ki-oon est un tout petit éditeur : ils sont deux personnes pour tout faire, et la qualité de l'album est malgré cela excellente. En plus la deuxième histoire (une vingtaine de pages) est entièrement en couleurs. Par rapport à certaines autres maisons d'édition qui ont pourtant plus de moyens et qui font nettement moins bien, ça laisse rêveur.
DareDevil - L'Homme sans peur (Miller/Romita Jr)
Les débuts de Daredevil "réécrits" par Frank Miller et John Romita jr, c'est une BD à lire pour tout ceux qui apprécient un minimum DD. On assiste ici à ses choix, imposés par les circonstances et sa nature propre, qui feront de lui un héros vengeur un peu particulier car il ne dispose ni de supers pouvoirs hallucinants ni d'une grande fortune, et de plus son handicap (bien que compensé) en fait un être vulnérable. De ce fait Daredevil ne sauvera jamais l'univers, mais sera le héros des laissés pour compte. Cette histoire est donc sa "naissance", en fait le début de sa carrière de justicier masqué, et il était temps que cela arrive, car ses origines de "l'époque" bonjour la niaiserie. Pour ma part j'ai eu cette BD en 1994 éditée par Semic dans sa collection TOP BD et déjà je trouvais qu'il n'était pas trop tôt que ce personnage ait enfin un récit de ses débuts digne de lui! Cerise sur le gâteau: Elektra est omniprésente dans cette BD et de plus sous son meilleur jour. Bien que le scénario soit très simple, il fonctionne et reste linéaire sans s'embarrasser de pistes inutiles. C'est du Miller... Au dessin Romita jr assure un max! Il faut dire que le bonhomme est infatiguable et peut à peu prés tout dessiner. L'homme sans peur est un bon point de départ pour qui voudrait commencer à s'intéresser à DD.
Les Enquêtes de l'inspecteur Coke
Incroyable le talent de Battaglia. Il réussit, avec ce double album, à nous faire sentir l'atmosphère, le fog londonien des premières heures du 20ème siècle. Curieusement, j'ai pensé à From Hell autre oeuvre-phare sur cette même unité de temps et de lieu, cette époque victorienne et post-victorienne où les policiers étaient des artisans, des intuitifs plutôt que des scientifiques. Quant à l'histoire en elle-même, elle est tout à fait crédible, servie par le trait élégant et poisseux de Battaglia.
Clichés Beyrouth 1990
La narration de cet album est très intéressante. Elle nous place vraiment dans l'action et offre quelques moments d'humour pour apaiser la tension. Bref dans la veine des témoignages d'occidentaux sur les guerres vues de chez nous par la lunette médiatique, Clichés Beyrouth 1990 - ils auraient pu trouver mieux pour le titre - est un beau représentant tout comme le Photographe, de Guibert et Lefèvre même si ici on ne trouve de photo qu'au début de chaque chapitre. De même on y apprend plein de choses sur une culture et des traditions différentes des nôtres. La fin est très touchante, snif :(( Un dessin pas très beau mais on s'en fout ici. A lire, carrément indispensable dans la collection Tohu Bohu.
L'Ecole emportée
Trop génial, en plus on a le droit à la plus belle couverture de l'année. Le format bunko (environ 300 pages mais ça se lit facile) de Glénat est vraiment bien, pas beaucoup de fautes d'orthographe en plus et le dos ressemble beaucoup à ceux d'Asuka. Quant à l'histoire, c'est une école qui disparait de la ville et se retrouve on ne sait où pour l'instant même si plusieurs hypothèses sont avancées. Le narrateur qui est un des enfants de l'école semble parler à posteriori de son aventure. Dans l'esprit, ça ressemble un peu à Dragon Head avec cette histoire post-apocalypse dont on ne connait pas la source. Et pour parler du dessin, il n'est pas trop mal mais Patate a raison, le mouvement est trop mal rendu, surtout quand les gens courent on pense à scoubidou. C'est vraiment prenant, et cette série a été primée dans les années 70's ce qui est mérité à mon avis, même si je n'ai lu qu'un tome. Bref n'écoutez pas Patate, c'est à suivre ;) Tome 2 Le 5 avril 2005. Je sais pas, je trouve toujours ça aussi passionant malgré peutêtre certaines lourdeurs narratives. C'est pourquoi j'ai un peu de mal à comprendre les commentaires de ThePatrick. C'est très fort et on est plusieurs fois "terrassé" le terme est sûrement un peu fort, par la tension qui se dégage de ce bouquin. Le principal gamin est quand même un vrai champion, il sait tout faire, ça c'est un peu lourd parfois. Enfin on ne comprend toujours pas pourquoi tous les adultes ont pété un câble, le massacre du début est en cela assez poilant paradoxalement :) A moins que ce ne soit pour montrer la réaction d'enfants seulement face à de tels événements. Côté dessin, j'ai été un peu moins agacé par la représentation du mouvement, peut-être qu'on finit par s'y faire finalement ou alors ils courent moins. Bref du bon, et je suis toujours :) Un mot sur la série finie Le 23/11/2005. Après plein et plein de péripéties, certaines assez longuettes en nombre de pages, et des enfants qui donnent l'impression de tout connaître sur le monde, il faut faire abstraction des raisonnements simplistes mais je rappelle qu'on est dans un livre fantastique et de surcroit écrit il y a plus de 30 ans. Bref Umezu réussit à livrer non pas un chef d'oeuvre de l'horreur comme on a pu le laisser entendre mais une histoire d'enfants superhéros qui sont notre avenir eh oui, et c'est bien aux enfants de prendre conscience que le futur est entre leurs mains. C'est donc à eux de se démerder pour ne pas faire de la planète un enfer. Le dessin est toujours aussi statique et dans ce dernier tome les enfants courrent beaucoup avec cette énervante représentation du mouvement.
Planètes
Ce que j'adore dans "Planètes", c'est que cette histoire paraît crédible. Tout est super bien pensé, les objets par exemple correspondent tout à fait à la représentation que je me fais d'un futur relativement proche. Pour ne rien gâter, l'histoire est prenante et le héros malgré une soif d'exploration qui le dévore, ce qui peut le faire passer pour un naïf trop ambitieux, est rempli de bons sentiments. En plus, les situations et aventures vécues par les personnages sont intéressantes, l'univers de la BD, notre galaxie justement est représentée avec beaucoup de poésie, quand j'ai lu ce Manga j'avais l'impression d'entendre le silence spatial. Bref, ça m'a fait voyager... Au niveau des dessins, le style des personnages il faut aimer. Pour ma part : bof bof, le style trop exagéré dans les expressions ce n'est pas mon truc. Par contre, tout ce qui est environnements spatiaux, vaisseaux etc. c'est du tout bon, c'est super détaillé, et ça parait très réel. Vivement la suite! Au sujet de la série animée, j'espère fortement qu'elle sera diffusée ou vendue en France car ce que j'ai pu apercevoir est très prometteur.
20th Century Boys
"20th Century Boys" est "la série Manga" du moment. L'histoire est très maîtrisée pour l'instant et sur une telle longueur avec un sujet qui peut paraître bateau au départ, il faut reconnaître que c'est un tour de force. Partir sur une théorie de complot à priori irréaliste et en faire une histoire capable de captiver une grande partie des lecteurs de BD est un autre tour de force. Allergiques au Manga n'hésitez pas, cette série dépasse largement ce cadre réducteur et, de plus, c'est une histoire originale et d'une grande simplicité. Ici, on ne se casse pas la tête pour saisir ou interprêter des sous intrigues inutiles. Non, l'histoire se déroule tranquillement au fil des volumes, passant d'une époque à l'autre sans devenir confuse un seul instant, et de plus, ce n'est pas frustrant car les différents moments sont tous autant intéressants. De plus, Urasawa est un type qui sait dessiner, c'est encore un plus non négligeable. Si je fais une (inévitable ?) comparaison avec "Monster" du même Urasawa, je dirais qu'il n'y a pas une seconde d'hésitation car même si Monster" est une BD qui a des qualités, on n'évite pas les temps morts et les tomes de remplissage. J'ai lu 10 volumes de "20th Century Boys" et l'histoire n'a jamais été freinée ou longuette. Bref du tout bon, une BD qui est bien placée pour obtenir la note maxi, si toutefois l'intrigue n'est pas rallongée plus que de mesure à des fins commerciales. J'en reparlerai une fois la lecture intégrale terminée.
Katsu !
Mitsuru Adachi est un auteur encore peu connu en France mais cela devrait changer bientôt... En effet, tous ses titres les plus connus sont en passe d'être traduits en français. Et Katsu débute la vague, après avoir eu le terrain préparé par son petit frère Niji-iro Tohgarashi. Au Japon, Adachi est plus que célèbre. Il fait partie de ces rares auteurs que tout le monde connait, y compris les gens qui ne lisent pas de mangas. Et il a dépassé le stade des 100 000 000 d'exemplaires vendus il y a près de 20 ans maintenant ! Quelle est la raison d'un tel succès ? On peut essayer de le comprendre avec "Katsu", son dernier manga en date, en cours de publication au Japon (17 volumes parus à ce jour). L'histoire ? Elle est archi-classique : un peu de sport, un peu de romance, du quotidien, et beaucoup d'humour. Le dessin ? Très maîtrisé et vivant, mais pas particulièrement esthétique (je dis ça mais moi j'adore !). Bref, pour le moment, rien que du très banal... Mais pourtant les mangas d'Adachi ne ressemblent à aucun autre (à défaut de se ressembler entre eux ^_^) : le ton est résolument décalé, différent, la narration originale et exemplaire, jouant du rythme avec une maestria incroyable. Et surtout, l'auteur ne se prend absolument pas au sérieux, se moque gentiment du genre en en détournant les poncifs, arrive à rendre ses personnages vivants et attachants par petites touches. En résumé, c'est léger, extrêmement léger, mais intelligent, très drôle (en tout cas moi je me bidonne ^__^)... La garantie d'un excellent moment de lecture ! Un mot sur l'adaptation française : on peut regretter que Pika ait choisi d'utiliser un papier d'aussi piètre qualité pour ce manga, rêche et désagréable au toucher, jaunâtre... Quant à la traduction française, elle passe malheureusement parfois à côté de certains jeux de mots, rendant certaines situations incompréhensibles : dans les deux premiers chapitres, j'ai relevé au moins 3 contresens. Dommage :o/
Elle ne pleure pas, elle chante
Voici un one shot devant lequel il est difficile de rester de marbre. Corbeyran met en avant avec talent la dualité des sentiments éprouvés par cette jeune fille envers son père. Comment ne pas donner raison à celle qui, maintenant, veut s’affranchir de son lourd passé ? La force et la complexité des sentiments, faits d’amour et de peurs, se dévoilent au fil de ce récit intimiste. Le final, un peu inattendu, conclut de belle manière ce récit poignant. Curieusement, le trait gras et les couleurs vives de Murat ne me choquent pas. Bien au contraire, je les trouve bien à propos en servant l’histoire juste comme il faut. A découvrir!