Franchement, j'ai bien aimé cette BD... Et pas uniquement parce que ça se passe dans ma région et que je connais l'auteur !
A mi-chemin entre road-movie et polar, "Blues 46" est une BD assez atypique (du moins par rapport à ce que je connais de ce type de BD), mais qui reste très agréable à lire (encore plus si on connait un tant soit peu la région).
Les personnages sont assez sympas, surtout les méchants : de vrais cons comme on les aime mais qui, de temps en temps, nous sortent des super phrases ("Ma devise : penser en stratège, agir en barbare." dixit Le Piqueux) et des personnages atypiques (un ancien taxidermiste en retraite, un lord Anglais et sa fille, un chouette furet, etc.
A mon avis, cette BD est une des meilleures de Stalner, même si on peut être un peu rebuté par l'aspect des couleurs (eh oui, pas d'effets spéciaux à l'ordinateur, du "tout-à-la-main"), le dessin et le scénario sont excellents.
Ayako est une jeune fille à la destinée tragique. Victime de la vie, condamnée pour un seul crime, celui de vivre heureuse comme toute enfant de quatre ans...
Cette BD d'exception nous conte la vie de la riche famille Tengé, dans un Japon qui sort de la guerre et subit une occupation qui l'oblige à changer fondamentalement son mode de fonctionnement économique.
C'est l'heure du grand "partage" et la fin des grands propriétaires terriens qui, pour la première fois de leur histoire, se voient bien obligés de renoncer à leurs avantages et passe-droits. Les parcelles de terres sont réquisitionnées par le nouveau gouvernement japonais et les licenciements de personnels se multiplient. Pas que ça gène plus que ça ces "Seigneurs" de remercier leurs innombrables serviteurs, mais ça porte un coup assez violent à leur prestige. Du coup, un nom comme celui des Tengé perd beaucoup de son poids et les richesses s'amenuisent.
Voilà pour le contexte historique qui est aussi le point de départ de l'histoire.
Dans cette famille où tous les membres ont quelque chose à se reprocher : lâcheté, trahison, meurtres, inceste, j'en passe et des meilleures... Et même ceux qui ne font rien de mal ferment les yeux. Car surtout, il fallait absolument préserver la propreté du nom Tengé. Dans cette ambiance saine et agréable vivait Ayako et des circonstances font qu'elle a subit une punition ignoble juste parce qu'elle était là.
Le récit qui s'étale sur 20 ans de vie de cette famille montre leur grandeur et leur inévitable déchéance.
Un drame humain d'une force considérable même si la narration peut parfois paraître vieillotte et les dessins naïfs. Mais ça rajoute une patine poétique à cette oeuvre bouleversante. Un "vrai" Manga adulte incontournable, qui manque peut-être un peu d'accessibilité.
Quelle bonne idée de rééditer Olivier Varèse sous la forme d’une intégrale regroupant les 4 albums de cette mini-série.
Quel bonheur de découvrir les premiers pas de Marini dans la bd, et de voir son trait évoluer et s’affiner au fil des albums .
C’est drôle, un peu gentillet parfois, mais c’est surtout très frais et on passe un bon moment de détente sans trop se prendre la tête.
Ce n’est pas indispensable dans votre BDthèque, mais ça ne vaut pas le coup de s’en priver, surtout si on apprécie le travail du talentueux Marini…
Un album fort, sans concession. Une descente aux enfers aussi...
Une dénonciation de la connerie de la guerre, ou plutôt de la guéguerre. Le danger des armes et des hommes qui "obéissent", sans réfléchir. Un système absurde, censé faire des "hommes" durs, virils sans se soucier du ressenti de ceux-ci... l'armée quoi...
Voici le témoignage de Manu Larcenet, de ce qu'il a vécu pendant cette courte période (heureusement courte et heureusement disparue !!), de la crétinerie de certains militaires (désolée, je suis une réelle anti-militariste...), des traumatismes psychologiques que cette expérience à laisser.
Un album sombre, une illustration superbe, et effectivement une bd rare, à lire absolument.
Je dois avouer que je suis quelque peu étonné des avis plutôt négatifs à l’encontre de cette bande dessinée. Car à la lecture des deux tomes, j'ai trouvé que c’était une véritable réussite. En effet, à travers la narration de deux histoires se déroulant en parallèle à deux époques différentes (une histoire se déroulant au Moyen-Age à la période de l’Inquisition et une seconde dans le futur), on est plongé dans une intrigue étonnante mélangeant à la fois des aspects politiques et religieux. Le suspense est présent tout au long de l’histoire. Les personnages sont intrigants et complexes. Bref, un scénario fouillé et qui, malgré qu’il soit quelque peu compliqué, se tient très bien. Outre cet aspect, le graphisme est somptueux. Sala excelle à nouveau dans son art. Tant les décors spatiaux que moyenâgeux sont grandioses. En somme, cette BD ravira tous les amateurs d’histoires étranges et fantastiques.
Bon, commençons par les points forts de cette série :
- un scénario en béton,
- une psychologie des personnages très affinée,
- une bonne dose d'action et de suspense.
Assurément une des toutes meilleures bds de super héros qu'il m'ait été donnée de lire.
Mais bon :
- Pourquoi s'évertuer à raconter l'histoire de super héros, la ou de simples humains feraient très bien l'affaire ?
- Alan Moore choisit quand il veut un dessinateur et un coloriste digne de ce nom.
- le tout a quand même (mal) vieilli.
Malgré tout, ça vaut quand même un bon 4/5 et ce serait dommage de passer à côté.
Voilà une belle série, plus particulièrement appréciée par les amateurs d'Histoire. Une intrigue politico-amoureuse sur fonds de Guerre des Gaules, mise en scène de personnages historiques (Jules César, Crassus, Arioviste...) ; l'héroïne principale elle-même porte le nom d'une guerrière légendaire celte de Grande-Bretagne qui aurait vraiment (selon la tradition) lutté contre l'invasion romaine... Dessins assez clairs et bien détaillés, bonne connaissance générale des moeurs, des habits, des armes, des visions politiques de l'époque (enfin, pour ce qu'on en sait !). L'histoire effectivement peut sembler longuette et parfois redondante, mais l'ensemble est de très bonne facture, agréable à lire tout en ayant l'impression d'apprendre des choses sans didactisme. Une très bonne impression, une bonne série à déguster tranquillement en prenant son temps.
Au début je n'étais pas chaud du tout pour lire "Parasite". J'ai trouvé le premier tome léger léger mais il y avait quand même quelque chose qui m'attirait alors j'ai continué et je ne le regrette pas du tout.
L'histoire peut sembler déja vue : un organisme extra-terrestre décide de s'établir sur terre.
Ce n'est pas d'une invasion massive qu'il s'agit ici, non c'est juste que les aliens s'installent confortablement dans le corps des êtres vivants sur terre (de préférence les humains) et se nourissent tranquillement d'autres humains. Alors, c'est sûr, le sujet n'est pas nouveau (en particulier au cinéma).
Pour ma part, les créatures en action m'ont beaucoup fait penser à The Thing.
Ce qui est intéressant ici est que le message de l'alien n'est pas destructeur mais écolo, ça change.
Le héros de l'histoire, lui même hôte d'un alien, est bien "seul" pour pouvoir lutter efficacement contre les parasites. Ceux-ci sont prudents, d'une intelligence différente, et organisés.
La paranoïa grandissante du héros est extrêmement bien suggérée par l'auteur et, du coup, l'histoire devient crédible. On sent bien son stress et son désarroi grandir au fil des tomes.
Les dessins sont très bons même si ça peut paraître simpliste comparé à la production manga mainstream. Mais bon, là, le type travaille tout seul contrairement aux "grands" Mangakas qui ont tout un staff de sbires.
J'ai lu la série en entier et j'ai beaucoup aimé, les effets de style et les rebondissements sont nombreux, la tension grandit au fil des volumes et le scénario est plutôt bien ficelé.
J'ai bien une petite réserve en ce qui concerne le dernier volume, bien inférieur aux deux précédents, mais c'est personnel car les longues explications moralisatrices me fatiguent...
Une bonne série originale et sans détours ; quand le manga vise la simplicité, ce n'est pas mal non plus.
Ahhh Peter Pan... Il est des Bd dont on ne fera jamais le tour, car leur univers est si riche, et les personnages si complexes, que c'est une vraie mine d'or !
Loisel nous propose sa vision des choses sur la fabuleuse histoire de Peter Pan. Et quelle vision !
Le moins qu'on puisse dire de cette histoire, c'est qu'elle est fouillée ! Rien n'est laissé au hasard, ni à la facilité. Cette série est superbe du début à la fin.
Tout n'est pas rose dans ce monde, dans ce pays imaginaire que nous offre Loisel, loin de là, la cruauté est très présente. C'est une vision dure, qui casse l'image joyeuse qu'on se fait de Peter Pan. C'est très remuant et très touchant de lire cette bd, en particulier le dernier tome. Ceci parce que cette série regorge (en plus de l'ambiance globale), de scènes phares dures (la scène du croco dans le tome 6 pour exemple, etc...)
Et en plus de nous émerveiller par la poésie et la dureté du propos, Loisel nous explique certaines choses telles que l'origine du nom "peter pan", comment Crochet a perdu sa main, comment le croco a avalé ce réveil, et j'en passe...
De tome en tome, le dessin se fait bien plus clair, bien plus précis, bref : c'est beau. Loisel a un coup de crayon très particulier (je comprends parfaitement qu'on n'aime pas ceci dit), mais je suis sous le charme ! Je trouve que ses dessins ont un je ne sais quoi d'envoûtant, un zeste de magie...
Peter Pan est une série phare dans la bd, et à juste titre ! C'est une excellente série belle et touchante comme on en voit peu.
J'ai lu cette série il y a des années mais son atmosphère si particulière me poursuit encore comme une image rémanente.
Je comprends qu'on puisse ne pas aimer les dessins (petites vignettes, tons sépia, etc...) Mais il ne faut surtout pas s'y arrêter, ce serait trop dommage !
Il faut entrer dans cette histoire à nulle autre pareille, comme on entre dans un rêve. Cette BD est un ovni, un merveilleux ovni ... On navigue entre poésie et onirisme, et dès les 1ères vignettes on est intrigué par l'aspect des personnages notamment les bacherons. Mavel coeur-d'élue et le chevalier Brisette sont attachants quoique fort mystérieux, le dessin est d'une grande sensualité, notamment celui des corps féminins.
J'en conseille l'achat et j'y joins tous mes voeux de réussite dans cette entreprise, car le titre n'ayant pas du tout marché, ce sont les boutiques d'occasion qu'il vous faudra démarcher, mais votre quête sera bien récompensée ! A lire et relire le soir, avant de s'endormir, pour faire de beaux rêves...
MàJ : la série vient d'être rééditée, ô joie ! :)
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Blues 46
Franchement, j'ai bien aimé cette BD... Et pas uniquement parce que ça se passe dans ma région et que je connais l'auteur ! A mi-chemin entre road-movie et polar, "Blues 46" est une BD assez atypique (du moins par rapport à ce que je connais de ce type de BD), mais qui reste très agréable à lire (encore plus si on connait un tant soit peu la région). Les personnages sont assez sympas, surtout les méchants : de vrais cons comme on les aime mais qui, de temps en temps, nous sortent des super phrases ("Ma devise : penser en stratège, agir en barbare." dixit Le Piqueux) et des personnages atypiques (un ancien taxidermiste en retraite, un lord Anglais et sa fille, un chouette furet, etc. A mon avis, cette BD est une des meilleures de Stalner, même si on peut être un peu rebuté par l'aspect des couleurs (eh oui, pas d'effets spéciaux à l'ordinateur, du "tout-à-la-main"), le dessin et le scénario sont excellents.
Ayako
Ayako est une jeune fille à la destinée tragique. Victime de la vie, condamnée pour un seul crime, celui de vivre heureuse comme toute enfant de quatre ans... Cette BD d'exception nous conte la vie de la riche famille Tengé, dans un Japon qui sort de la guerre et subit une occupation qui l'oblige à changer fondamentalement son mode de fonctionnement économique. C'est l'heure du grand "partage" et la fin des grands propriétaires terriens qui, pour la première fois de leur histoire, se voient bien obligés de renoncer à leurs avantages et passe-droits. Les parcelles de terres sont réquisitionnées par le nouveau gouvernement japonais et les licenciements de personnels se multiplient. Pas que ça gène plus que ça ces "Seigneurs" de remercier leurs innombrables serviteurs, mais ça porte un coup assez violent à leur prestige. Du coup, un nom comme celui des Tengé perd beaucoup de son poids et les richesses s'amenuisent. Voilà pour le contexte historique qui est aussi le point de départ de l'histoire. Dans cette famille où tous les membres ont quelque chose à se reprocher : lâcheté, trahison, meurtres, inceste, j'en passe et des meilleures... Et même ceux qui ne font rien de mal ferment les yeux. Car surtout, il fallait absolument préserver la propreté du nom Tengé. Dans cette ambiance saine et agréable vivait Ayako et des circonstances font qu'elle a subit une punition ignoble juste parce qu'elle était là. Le récit qui s'étale sur 20 ans de vie de cette famille montre leur grandeur et leur inévitable déchéance. Un drame humain d'une force considérable même si la narration peut parfois paraître vieillotte et les dessins naïfs. Mais ça rajoute une patine poétique à cette oeuvre bouleversante. Un "vrai" Manga adulte incontournable, qui manque peut-être un peu d'accessibilité.
Kokonino World (Olivier Varèse)
Quelle bonne idée de rééditer Olivier Varèse sous la forme d’une intégrale regroupant les 4 albums de cette mini-série. Quel bonheur de découvrir les premiers pas de Marini dans la bd, et de voir son trait évoluer et s’affiner au fil des albums . C’est drôle, un peu gentillet parfois, mais c’est surtout très frais et on passe un bon moment de détente sans trop se prendre la tête. Ce n’est pas indispensable dans votre BDthèque, mais ça ne vaut pas le coup de s’en priver, surtout si on apprécie le travail du talentueux Marini…
Presque
Un album fort, sans concession. Une descente aux enfers aussi... Une dénonciation de la connerie de la guerre, ou plutôt de la guéguerre. Le danger des armes et des hommes qui "obéissent", sans réfléchir. Un système absurde, censé faire des "hommes" durs, virils sans se soucier du ressenti de ceux-ci... l'armée quoi... Voici le témoignage de Manu Larcenet, de ce qu'il a vécu pendant cette courte période (heureusement courte et heureusement disparue !!), de la crétinerie de certains militaires (désolée, je suis une réelle anti-militariste...), des traumatismes psychologiques que cette expérience à laisser. Un album sombre, une illustration superbe, et effectivement une bd rare, à lire absolument.
Nicolas Eymerich Inquisiteur
Je dois avouer que je suis quelque peu étonné des avis plutôt négatifs à l’encontre de cette bande dessinée. Car à la lecture des deux tomes, j'ai trouvé que c’était une véritable réussite. En effet, à travers la narration de deux histoires se déroulant en parallèle à deux époques différentes (une histoire se déroulant au Moyen-Age à la période de l’Inquisition et une seconde dans le futur), on est plongé dans une intrigue étonnante mélangeant à la fois des aspects politiques et religieux. Le suspense est présent tout au long de l’histoire. Les personnages sont intrigants et complexes. Bref, un scénario fouillé et qui, malgré qu’il soit quelque peu compliqué, se tient très bien. Outre cet aspect, le graphisme est somptueux. Sala excelle à nouveau dans son art. Tant les décors spatiaux que moyenâgeux sont grandioses. En somme, cette BD ravira tous les amateurs d’histoires étranges et fantastiques.
Watchmen
Bon, commençons par les points forts de cette série : - un scénario en béton, - une psychologie des personnages très affinée, - une bonne dose d'action et de suspense. Assurément une des toutes meilleures bds de super héros qu'il m'ait été donnée de lire. Mais bon : - Pourquoi s'évertuer à raconter l'histoire de super héros, la ou de simples humains feraient très bien l'affaire ? - Alan Moore choisit quand il veut un dessinateur et un coloriste digne de ce nom. - le tout a quand même (mal) vieilli. Malgré tout, ça vaut quand même un bon 4/5 et ce serait dommage de passer à côté.
Vae Victis
Voilà une belle série, plus particulièrement appréciée par les amateurs d'Histoire. Une intrigue politico-amoureuse sur fonds de Guerre des Gaules, mise en scène de personnages historiques (Jules César, Crassus, Arioviste...) ; l'héroïne principale elle-même porte le nom d'une guerrière légendaire celte de Grande-Bretagne qui aurait vraiment (selon la tradition) lutté contre l'invasion romaine... Dessins assez clairs et bien détaillés, bonne connaissance générale des moeurs, des habits, des armes, des visions politiques de l'époque (enfin, pour ce qu'on en sait !). L'histoire effectivement peut sembler longuette et parfois redondante, mais l'ensemble est de très bonne facture, agréable à lire tout en ayant l'impression d'apprendre des choses sans didactisme. Une très bonne impression, une bonne série à déguster tranquillement en prenant son temps.
Parasite
Au début je n'étais pas chaud du tout pour lire "Parasite". J'ai trouvé le premier tome léger léger mais il y avait quand même quelque chose qui m'attirait alors j'ai continué et je ne le regrette pas du tout. L'histoire peut sembler déja vue : un organisme extra-terrestre décide de s'établir sur terre. Ce n'est pas d'une invasion massive qu'il s'agit ici, non c'est juste que les aliens s'installent confortablement dans le corps des êtres vivants sur terre (de préférence les humains) et se nourissent tranquillement d'autres humains. Alors, c'est sûr, le sujet n'est pas nouveau (en particulier au cinéma). Pour ma part, les créatures en action m'ont beaucoup fait penser à The Thing. Ce qui est intéressant ici est que le message de l'alien n'est pas destructeur mais écolo, ça change. Le héros de l'histoire, lui même hôte d'un alien, est bien "seul" pour pouvoir lutter efficacement contre les parasites. Ceux-ci sont prudents, d'une intelligence différente, et organisés. La paranoïa grandissante du héros est extrêmement bien suggérée par l'auteur et, du coup, l'histoire devient crédible. On sent bien son stress et son désarroi grandir au fil des tomes. Les dessins sont très bons même si ça peut paraître simpliste comparé à la production manga mainstream. Mais bon, là, le type travaille tout seul contrairement aux "grands" Mangakas qui ont tout un staff de sbires. J'ai lu la série en entier et j'ai beaucoup aimé, les effets de style et les rebondissements sont nombreux, la tension grandit au fil des volumes et le scénario est plutôt bien ficelé. J'ai bien une petite réserve en ce qui concerne le dernier volume, bien inférieur aux deux précédents, mais c'est personnel car les longues explications moralisatrices me fatiguent... Une bonne série originale et sans détours ; quand le manga vise la simplicité, ce n'est pas mal non plus.
Peter Pan
Ahhh Peter Pan... Il est des Bd dont on ne fera jamais le tour, car leur univers est si riche, et les personnages si complexes, que c'est une vraie mine d'or ! Loisel nous propose sa vision des choses sur la fabuleuse histoire de Peter Pan. Et quelle vision ! Le moins qu'on puisse dire de cette histoire, c'est qu'elle est fouillée ! Rien n'est laissé au hasard, ni à la facilité. Cette série est superbe du début à la fin. Tout n'est pas rose dans ce monde, dans ce pays imaginaire que nous offre Loisel, loin de là, la cruauté est très présente. C'est une vision dure, qui casse l'image joyeuse qu'on se fait de Peter Pan. C'est très remuant et très touchant de lire cette bd, en particulier le dernier tome. Ceci parce que cette série regorge (en plus de l'ambiance globale), de scènes phares dures (la scène du croco dans le tome 6 pour exemple, etc...) Et en plus de nous émerveiller par la poésie et la dureté du propos, Loisel nous explique certaines choses telles que l'origine du nom "peter pan", comment Crochet a perdu sa main, comment le croco a avalé ce réveil, et j'en passe... De tome en tome, le dessin se fait bien plus clair, bien plus précis, bref : c'est beau. Loisel a un coup de crayon très particulier (je comprends parfaitement qu'on n'aime pas ceci dit), mais je suis sous le charme ! Je trouve que ses dessins ont un je ne sais quoi d'envoûtant, un zeste de magie... Peter Pan est une série phare dans la bd, et à juste titre ! C'est une excellente série belle et touchante comme on en voit peu.
Le Mur de Pan
J'ai lu cette série il y a des années mais son atmosphère si particulière me poursuit encore comme une image rémanente. Je comprends qu'on puisse ne pas aimer les dessins (petites vignettes, tons sépia, etc...) Mais il ne faut surtout pas s'y arrêter, ce serait trop dommage ! Il faut entrer dans cette histoire à nulle autre pareille, comme on entre dans un rêve. Cette BD est un ovni, un merveilleux ovni ... On navigue entre poésie et onirisme, et dès les 1ères vignettes on est intrigué par l'aspect des personnages notamment les bacherons. Mavel coeur-d'élue et le chevalier Brisette sont attachants quoique fort mystérieux, le dessin est d'une grande sensualité, notamment celui des corps féminins. J'en conseille l'achat et j'y joins tous mes voeux de réussite dans cette entreprise, car le titre n'ayant pas du tout marché, ce sont les boutiques d'occasion qu'il vous faudra démarcher, mais votre quête sera bien récompensée ! A lire et relire le soir, avant de s'endormir, pour faire de beaux rêves... MàJ : la série vient d'être rééditée, ô joie ! :)