Presque du 5/5: du très bon et un petit creux dans cette grande série: le tout se révèle très agréable à lire.
Pour tout dire j'ai adoré les tomes 1 à 5 avec un gros coup de coeur pour "le vengeur" (tome 4), qui se révèle à la fois d'une grande force et d'une grande finesse en traitant les thèmes de l'amour, de la famille, de la religion et de la politique durant la seconde guerre mondiale.
Je trouve réellement qu'il y a un creux sur les tomes 6 et 7, même s'ils restent agréables à lire.
Le tout repart au tome 8, qui traite agréablement bien des évolutions du traitement de la démence, jusqu'au tome 11, épilogue qui conclut et complète cette série.
C'est le mode de construction anté chronologique qui donne force à la série: lors de la parution j'attendais vraiment de savoir qui avait le bouquin dans les mains, quelle était l'histoire du livre et qui se la passaient de main en main... Je trouve que Giroud se sert très bien du prétexte du livre, pour aborder des éléments marquants de l'histoire, et des interrogations actuelles ( la folie, la religion), tout en laissant part aux émotions...
En ce qui concerne les dessins, je trouve que l'idée de faire participer des dessinateurs différents est très bonne... même si je n'apprécie pas tout (comme le côté cireux du troisième tome)...
Bref une série à lire, à relire, dans l'ordre chronologique, ou anté (c'est quoi le mot déjà???)... En lisant les tomes à la suite ou en one-shot...
"J'écris à l'adulte que je serai plus tard pour qu'il ne devienne pas celui que je redoute" Cette seule phrase figurant sur le 4e de couverture a suffit à me convaincre d'acheter cet album.
Cette idée est dès le départ assez lumineuse, mais son traitement l'est plus encore. A chaque chapitre on remonte le temps de quelques années, après avoir découvert une nouvelle page de cette lettre. Tout s'enchaine, et en quelques épisodes de vie, on voit comme le héros (l'auteur ???) a changé, à quel point il est loin d'être celui qu'il rêvait d'être, gardant pourtant les mêmes doutes. Le ton employé par l'auteur donne une certaine justesse à ce récit.
La bichromie m'a laissé un peu de marbre par contre, je crois que j'aurais préféré que ça reste en noir et blanc finalement. Le dessin de Pomès (crayon ? fusain ?) se suffit à lui même.
Un album original et assez troublant finalement.
Je me souviens avoir lu, relu et re-relu un nombre incalculable de fois mes quelques albums de Jhen quand j'étais un piti garçon, fan de chateaux forts et de chevaliers en armure.
Aujourd'hui, après les avoir parcouru à nouveau, j'en retire autant de plaisir mais pour des raisons différentes.
D'abord parce que j'apprécie le sérieux de la documentation de l'auteur à sa juste valeur. Je ne suis pas médiéviste mais il me semble qu'évènements, costumes et décors sont méticuleusement reconstitués et - pour ce que j'en sais - très fidèles à la réalité historique.
Ensuite parce que le ton assez sombre de la BD (en ce sens très différent d'Alix) sonne souvent juste. Les personnages sont durs et souvent cyniques (il y a bien sûr l'effrayant et charismatique Gilles de Rais, mais Jhen lui même peut être parfois assez tranchant), les combats sont sanglants à souhait et le contexte de cette France qui sort péniblement de la Guerre de cent ans n'est pas sans évoquer l'atmosphère des compagnons du crépuscule de Bourgeon.
Ce qui m'a un peu déçu, c'est le héros lui même qui souffre du même défaut qu'Alix: il manque souvent d'épaisseur et sert surtout de prétexte à emmener le lecteur dans tel endroit, ou dans le cadre de tel évènement historique. En gros, il manque un peu d'âme.
Cette BD ne satisfera certainement pas un très large public mais les amateurs du bas Moyen Age y trouveront probablement leur compte.
Très bon one shot signé par le duo qu'on ne présente plus, Rosinski et Van Hamme.
Une histoire brutale, cynique et pleine d'ironie. Voilà quelque chose qui m'a agréablement surpris de la part de VH qui a su dans cet opus se démarquer de son univers habituel économico-géopolitico-sulitzérien. Le récit, à la première personne, est sobre et bien rythmé, et les rebondissements sont nombreux. J'irai peut être même jusqu'à dire qu'il y aurait là matière à un bon scénar' de film (- Oulà, Gévaudan, comme vous y allez! - Si, si, j'insiste).
Les dessins sont de très bonne facture et les fresques que l'on retrouve entre chaque grande partie sont tout bêtement à tomber par terre tellement que c'est beau.
Alors, pourquoi pas un 5/5 espèce de gros radin, allez vous me demander? Ben disons que ça révolutionne pas le genre non plus, et je ne pense pas que cette BD fera oeuvre de référence en la matière quand même.
Si vous avez aimé Western, allez lire On a tué Wild Bill, ça devrait vous plaire également..
La collection "Mirages" de Delcourt nous offre coup sur coup trois chefs- d'oeuvre, après "trois éclats blancs" et "la malle Sanderson", voici donc "elle ne pleure pas, elle chante", adapté d'un roman d'Amélie Sarn par un Corbeyran inattendu.
Parfaitement mis en image par Thierry Murat, cette BD est un concentré de sensibilité, de non-dit, de haine, et d'amour. Les décors d'ailleurs minimalistes (dans le style d'Emmanuel Guibert) rendent le récit encore plus poignant en concentrant l'histoire sur Laura et son père. Un découpage parfaitement maîtrisé illustre le drame de Laura, victime d'inceste pendant son enfance.
Un récit dur, très dur même, et on ne peut que saluer les auteurs d'avoir traiter ce sujet encore tabou sous forme de bande dessinée. Comme quoi, même en BD, les mauvais sentiments font de bons albums ! A découvrir d'urgence !
Cette BD est véritablement fantastique notamment grâce au ton légèrement décalé et au mode de narration : à chaque case, son commentaire, empreint d'autodérision. Personnages moroses et risibles, réalité morne d'un étudiant peu expansif ; mode d'alimentation douteux,...
Ca ne paraît pas très excitant dit comme ça, mais c'est extrêmement drôle et piquant. Ca donne envie de devenir ami avec l'auteur...
Est-ce parce que je n'avais jamais entendu parler de la série MP3 que je me suis plutôt poilé en lisant cette BD? Possible. A partir du moment où je n'avais aucune idée préconçue (pour cause), je me suis plutôt poilé en suivant le début des aventures de nos héros super stéréotypés: le bon gros barbare bien bourin, la magicienne qui fait des sorts en dépit du bon sens, le voleur un peu couard, le nain pas plus haut que les phasques qui pullulent dans les oubliettes humides, le ranger autocrate mais pas très vaillant, tout ici est exagéré et caricaturé à grands traits certes, mais reste vraiment marrant dans le genre. Je ne suis pas très client du dessin très cartoonesque mais vu le genre, on peut dire que ça cadre sans problème.
C’est vraiment une excellente Bd, que ce soit au niveau des textes (du vieux français) et des dessins (le tome 3 est un pur bonheur en termes de fidélité architecturale) D’autre part cette ambiance moyenâgeuse est digne d’un livre d’histoire.
Au niveau du scénario, le tome 1&3 m’ont beaucoup plus, le tome 2 m’a paru un peu confus à la première lecture et surtout j’ai eu du mal a raccrocher les wagons avec le tome 3.
Mais bon, achat chaudement recommandé.
C'est avant tout le dessin de Faure qui m'a fait redécouvrir cette BD, plus toute jeune. Son trait, particulier et réaliste, se prête avec bonheur à cette fresque épique, riche en personnages originaux, en paysages grandioses et en scènes d'action trépidantes.
Le scénario n'est pas franchement des plus originaux, on retrouve des thèmes très classiques, à savoir la vengeance, la perte de l'innocence et l'amour.. mais bon, moi, ce sont des trucs qui sont toujours efficaces.
L'intérêt de cette BD, c'est aussi (et surtout) d'aborder une période historique extraordinairement mouvementée et de croiser ça et là des personnages clés de cette époque (Bonaparte, Murat, Beethoven, etc..).
Les planches sont parfois en peu confuses et les fils souvent cousus de fil blanc, mais c'est quand même de la bien bonne BD d'aventure historique et je n'ai pas boudé mon plaisir..
Beaucoup de bonnes choses dans cette BD qui font que j'ai passé un très bon moment à la lire.
D'abord, un univers riche et original, qui nous emmène dans un monde de fantasy à l'orientale, où les 'occidentaux' passent pour de gros barbares incultes, où les décors et costumes sont splendides et finement travaillés, où la société dépeinte semble cohérente et crédible, et qui nous dépayse convenablement sans sombrer dans le n'importe quoi.
Ensuite, un scénario fin et innovant, où la religion et la façon dont on l'aborde sont traitées avec intelligence et nuance, sans verser dans l'outrance et où les auteurs manient avec talent suspense et action pour nous tenir en haleine et attendre la suite avec impatience.
Un dessin et des couleurs, enfin, pleins de finesse et d'élégance qui traite avec le même soin les personnages et les paysages dans lesquels ils évoluent, pile dans le style que j'aime (ça m'a fait beaucoup penser au design à la Blanchard et à Tao Bang).
Donc, un succès indéniable qui me fait trépigner en attendant la suite.
Espérons qu'elle soit à la hauteur, ça me ferait vraiment mal d'être déçu après un tel démarrage..
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Le Décalogue
Presque du 5/5: du très bon et un petit creux dans cette grande série: le tout se révèle très agréable à lire. Pour tout dire j'ai adoré les tomes 1 à 5 avec un gros coup de coeur pour "le vengeur" (tome 4), qui se révèle à la fois d'une grande force et d'une grande finesse en traitant les thèmes de l'amour, de la famille, de la religion et de la politique durant la seconde guerre mondiale. Je trouve réellement qu'il y a un creux sur les tomes 6 et 7, même s'ils restent agréables à lire. Le tout repart au tome 8, qui traite agréablement bien des évolutions du traitement de la démence, jusqu'au tome 11, épilogue qui conclut et complète cette série. C'est le mode de construction anté chronologique qui donne force à la série: lors de la parution j'attendais vraiment de savoir qui avait le bouquin dans les mains, quelle était l'histoire du livre et qui se la passaient de main en main... Je trouve que Giroud se sert très bien du prétexte du livre, pour aborder des éléments marquants de l'histoire, et des interrogations actuelles ( la folie, la religion), tout en laissant part aux émotions... En ce qui concerne les dessins, je trouve que l'idée de faire participer des dessinateurs différents est très bonne... même si je n'apprécie pas tout (comme le côté cireux du troisième tome)... Bref une série à lire, à relire, dans l'ordre chronologique, ou anté (c'est quoi le mot déjà???)... En lisant les tomes à la suite ou en one-shot...
A la lettre près
"J'écris à l'adulte que je serai plus tard pour qu'il ne devienne pas celui que je redoute" Cette seule phrase figurant sur le 4e de couverture a suffit à me convaincre d'acheter cet album. Cette idée est dès le départ assez lumineuse, mais son traitement l'est plus encore. A chaque chapitre on remonte le temps de quelques années, après avoir découvert une nouvelle page de cette lettre. Tout s'enchaine, et en quelques épisodes de vie, on voit comme le héros (l'auteur ???) a changé, à quel point il est loin d'être celui qu'il rêvait d'être, gardant pourtant les mêmes doutes. Le ton employé par l'auteur donne une certaine justesse à ce récit. La bichromie m'a laissé un peu de marbre par contre, je crois que j'aurais préféré que ça reste en noir et blanc finalement. Le dessin de Pomès (crayon ? fusain ?) se suffit à lui même. Un album original et assez troublant finalement.
Jhen (Xan)
Je me souviens avoir lu, relu et re-relu un nombre incalculable de fois mes quelques albums de Jhen quand j'étais un piti garçon, fan de chateaux forts et de chevaliers en armure. Aujourd'hui, après les avoir parcouru à nouveau, j'en retire autant de plaisir mais pour des raisons différentes. D'abord parce que j'apprécie le sérieux de la documentation de l'auteur à sa juste valeur. Je ne suis pas médiéviste mais il me semble qu'évènements, costumes et décors sont méticuleusement reconstitués et - pour ce que j'en sais - très fidèles à la réalité historique. Ensuite parce que le ton assez sombre de la BD (en ce sens très différent d'Alix) sonne souvent juste. Les personnages sont durs et souvent cyniques (il y a bien sûr l'effrayant et charismatique Gilles de Rais, mais Jhen lui même peut être parfois assez tranchant), les combats sont sanglants à souhait et le contexte de cette France qui sort péniblement de la Guerre de cent ans n'est pas sans évoquer l'atmosphère des compagnons du crépuscule de Bourgeon. Ce qui m'a un peu déçu, c'est le héros lui même qui souffre du même défaut qu'Alix: il manque souvent d'épaisseur et sert surtout de prétexte à emmener le lecteur dans tel endroit, ou dans le cadre de tel évènement historique. En gros, il manque un peu d'âme. Cette BD ne satisfera certainement pas un très large public mais les amateurs du bas Moyen Age y trouveront probablement leur compte.
Western
Très bon one shot signé par le duo qu'on ne présente plus, Rosinski et Van Hamme. Une histoire brutale, cynique et pleine d'ironie. Voilà quelque chose qui m'a agréablement surpris de la part de VH qui a su dans cet opus se démarquer de son univers habituel économico-géopolitico-sulitzérien. Le récit, à la première personne, est sobre et bien rythmé, et les rebondissements sont nombreux. J'irai peut être même jusqu'à dire qu'il y aurait là matière à un bon scénar' de film (- Oulà, Gévaudan, comme vous y allez! - Si, si, j'insiste). Les dessins sont de très bonne facture et les fresques que l'on retrouve entre chaque grande partie sont tout bêtement à tomber par terre tellement que c'est beau. Alors, pourquoi pas un 5/5 espèce de gros radin, allez vous me demander? Ben disons que ça révolutionne pas le genre non plus, et je ne pense pas que cette BD fera oeuvre de référence en la matière quand même. Si vous avez aimé Western, allez lire On a tué Wild Bill, ça devrait vous plaire également..
Elle ne pleure pas, elle chante
La collection "Mirages" de Delcourt nous offre coup sur coup trois chefs- d'oeuvre, après "trois éclats blancs" et "la malle Sanderson", voici donc "elle ne pleure pas, elle chante", adapté d'un roman d'Amélie Sarn par un Corbeyran inattendu. Parfaitement mis en image par Thierry Murat, cette BD est un concentré de sensibilité, de non-dit, de haine, et d'amour. Les décors d'ailleurs minimalistes (dans le style d'Emmanuel Guibert) rendent le récit encore plus poignant en concentrant l'histoire sur Laura et son père. Un découpage parfaitement maîtrisé illustre le drame de Laura, victime d'inceste pendant son enfance. Un récit dur, très dur même, et on ne peut que saluer les auteurs d'avoir traiter ce sujet encore tabou sous forme de bande dessinée. Comme quoi, même en BD, les mauvais sentiments font de bons albums ! A découvrir d'urgence !
Les Sardines sont cuites
Cette BD est véritablement fantastique notamment grâce au ton légèrement décalé et au mode de narration : à chaque case, son commentaire, empreint d'autodérision. Personnages moroses et risibles, réalité morne d'un étudiant peu expansif ; mode d'alimentation douteux,... Ca ne paraît pas très excitant dit comme ça, mais c'est extrêmement drôle et piquant. Ca donne envie de devenir ami avec l'auteur...
Le Donjon de Naheulbeuk
Est-ce parce que je n'avais jamais entendu parler de la série MP3 que je me suis plutôt poilé en lisant cette BD? Possible. A partir du moment où je n'avais aucune idée préconçue (pour cause), je me suis plutôt poilé en suivant le début des aventures de nos héros super stéréotypés: le bon gros barbare bien bourin, la magicienne qui fait des sorts en dépit du bon sens, le voleur un peu couard, le nain pas plus haut que les phasques qui pullulent dans les oubliettes humides, le ranger autocrate mais pas très vaillant, tout ici est exagéré et caricaturé à grands traits certes, mais reste vraiment marrant dans le genre. Je ne suis pas très client du dessin très cartoonesque mais vu le genre, on peut dire que ça cadre sans problème.
Les Compagnons du Crépuscule
C’est vraiment une excellente Bd, que ce soit au niveau des textes (du vieux français) et des dessins (le tome 3 est un pur bonheur en termes de fidélité architecturale) D’autre part cette ambiance moyenâgeuse est digne d’un livre d’histoire. Au niveau du scénario, le tome 1&3 m’ont beaucoup plus, le tome 2 m’a paru un peu confus à la première lecture et surtout j’ai eu du mal a raccrocher les wagons avec le tome 3. Mais bon, achat chaudement recommandé.
Les Fils de l'Aigle
C'est avant tout le dessin de Faure qui m'a fait redécouvrir cette BD, plus toute jeune. Son trait, particulier et réaliste, se prête avec bonheur à cette fresque épique, riche en personnages originaux, en paysages grandioses et en scènes d'action trépidantes. Le scénario n'est pas franchement des plus originaux, on retrouve des thèmes très classiques, à savoir la vengeance, la perte de l'innocence et l'amour.. mais bon, moi, ce sont des trucs qui sont toujours efficaces. L'intérêt de cette BD, c'est aussi (et surtout) d'aborder une période historique extraordinairement mouvementée et de croiser ça et là des personnages clés de cette époque (Bonaparte, Murat, Beethoven, etc..). Les planches sont parfois en peu confuses et les fils souvent cousus de fil blanc, mais c'est quand même de la bien bonne BD d'aventure historique et je n'ai pas boudé mon plaisir..
Alim le tanneur
Beaucoup de bonnes choses dans cette BD qui font que j'ai passé un très bon moment à la lire. D'abord, un univers riche et original, qui nous emmène dans un monde de fantasy à l'orientale, où les 'occidentaux' passent pour de gros barbares incultes, où les décors et costumes sont splendides et finement travaillés, où la société dépeinte semble cohérente et crédible, et qui nous dépayse convenablement sans sombrer dans le n'importe quoi. Ensuite, un scénario fin et innovant, où la religion et la façon dont on l'aborde sont traitées avec intelligence et nuance, sans verser dans l'outrance et où les auteurs manient avec talent suspense et action pour nous tenir en haleine et attendre la suite avec impatience. Un dessin et des couleurs, enfin, pleins de finesse et d'élégance qui traite avec le même soin les personnages et les paysages dans lesquels ils évoluent, pile dans le style que j'aime (ça m'a fait beaucoup penser au design à la Blanchard et à Tao Bang). Donc, un succès indéniable qui me fait trépigner en attendant la suite. Espérons qu'elle soit à la hauteur, ça me ferait vraiment mal d'être déçu après un tel démarrage..